Cette
notice sur la virginité de Jeanne La Pucelle vue dans la perspective
historique de la Vierge à travers les âges a été publiée dans la
Revue hebdomadaire en 1893.
« Selon
ces croyances écloses dans la jeunesse
de
l'humanité et tout empreintes d'un naturalisme
ingénu, le don de prophétie est réservé aux vierges. C'est le
partage d'une Cassandre et d'une Velléda. La voie par laquelle les
Sibylles rendaient leurs oracles montre à quel point le privilège
était attaché à la condition physique. Or, dans les siècles
chrétiens, les Sibylles passaient pour avoir prophétisé la venue
de Jésus-Christ. On les tenait, dans l'Église, pour les gardiennes
de la révélation première au milieu des Gentils, et on les
vénérait comme les soeurs augustes des prophètes d'Israël. La
prose des Morts atteste l'une d'elles en même temps que le roi
David. »