La Traverse Oka-Hudson reprend du service avec un retard dû au Coronavirus. Ses bateaux transportaient jusqu’à 2000 voitures par jour, mais depuis quelque temps il leur arrive de circuler vides. C’est la COVID-19 qui dicte ainsi sa loi à cette entreprise qui existe depuis plus d’un siècle.
Claude Desjardins est le propriétaire de la Traverse d'Oka-Hudson, qui relie la Montérégie et les Laurentides à travers le lac des Deux Montagnes. Aujourd’hui, il croit vivre un cauchemar avec le Coronavirus.
« J’ai vu quatre traversées de suite où il n’y avait aucune voiture. Ça c’est extrêmement rare que ça arrive. Ça peut arriver un voyage de temps en temps qui est vide, mais quatre d’affilée c’est typique d’une période de COVID », réalise M. Desjardins.
L’entreprise aurait dû reprendre ses activités le 24 avril dernier, mais ce n'est que le 25 mai qu'elle a recommencé ses opérations à cause de la pandémie. Son propriétaire a admis aussi qu'il lui fallait composer avec les contrôles routiers instaurés par la communauté Mohawk. Ceux-ci visaient à empêcher l'arrivée de touristes et faire respecter le confinement du côté d'Oka.
M. Desjardins s'aperçoit maintenant avec amertume que son service de traversier a vu son volume fondre comme neige au soleil. « Depuis le début de la COVID, c'est vraiment tranquille, on est à 30% de notre volume habituel, se désole-t-il. Le temps que la reprise se fasse, le volume est très, très bas pour le moment. Ça variait entre 400 et 2000 véhicules par jour.»
Malgré la crise, la Traverse d'Oka-Hudson n'a pas lésiné sur les moyens pour mettre en place les mesures d'hygiène et de distanciation exigées par le gouvernement dans la lutte contre le Coronavirus.
*** Journaliste-reporter- Frédéric Hountondji Caméraman-monteur- Maxime Lussier Productrice- Chantal Bédard