(BnF
Gallica
Papiers marbrés français,
reliures princières et
créations contemporaines :
[exposition, Paris,
Bibliothèque nationale, [...]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
(BnF
Gallica
Papiers marbrés français, reliures princières et créations
contemporaines : [exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 9
décembre 1987 au 9 janvier 1988]. 1987.
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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
RENOV'LIVRES S.A.S.
2006
PAPIERS MARBRÉS FRANÇAIS
RELIURES PRINCIÈRES
ET
CRÉATIONS CONTEMPORAINES
Il il été tiré de cet ouvrage
JOiX) exemplaires édition courante sur couché machine
satiné 135 g, 250 exemplaires sur Phoenix Impérial mat
crème 135 g. numérotés de I à 250.
Contenant 39 échantillons de papiers marbres originales
des marbreurs exposants.
N'-’
ISBN 90-70174-35-9
Ce catalogue, composé par Mur-Kostveiloren à Aals-
ineer (Pays-Bas) en caractères Times, a été imprimé aux
Belgique pour le compte de la Stiehling VWB PRESS
(BaveU Pays-Bas) sur les presses de ritnprimcrie Van ïn
N. V, il Lier (Belgique).
Toutes les illustrations ont etc réalisées par le Service
Photographique de la Bibliothèque nationale, a léxcep-
tioii des nos. 15,26,37,38,39 qui sont ducs au Service Pho¬
tographique de la Bibliothèque rovale de La Haye (Pavs-
Bas).
Rédaction des notes biographiques de M. FritsSmuklers.
Traitement du texte de Mme I. Oosterhuis.
EXPOSITION A LA BIBLIOTHEOUE NATIONALE
du 9 décembre 1987 au 9Janvicr 1988
Geneviève Guilleminot-Chrétien
PAPIERS MARBRÉS FRANÇAIS
RELIURES PRINCIÈRES
ET
CRÉATIONS CONTEMPORAINES
(It WÙIHCt
'1
VBW PRESS
1987
TABLE DES MATIÈRES
Préface de André Miquel adrninrstniteur de la Bibliolhè*
que nationale
Préambule
Texte
Liste des ouvrages exposés
Liste annexe
Notes
Notices biographiques des marhreurs exposants
y
11
Ib
33
53
55
57
7
Préfitce
Livres ouverts sur leurs pages de giirde, feuilles marLrées
déployées sur les murs, c'est une vision quck|ue peu inso¬
lite qui s'impose au visiteur de cette exposition. Oc vaut
cet artisanat inspiré du marbre, des nuages ou de la
fumée, que Ton ne sait nommer avec plus de précision,
rctrniivcra-t-il rémcrvcillcment qu'éprouvrèrent les
voyageurs européens quand ils découvrirent le papier
marlrré en Turquie à la fin du XVIe siècle et le firent con¬
naître, à leur retour, aux ""curieux” des choses exotiques?
Utilisées dans les reliures, les gardes de papier marbré
LissureiTt une transition chatnarrcc entre les plats recou¬
verts de peaux teintes et dorées ci la rigueur typographi¬
que des feuillets hlancs- Introduites en France dutis ties
reliures princicrcs destinées à l-Icnri ÏV, Louis XIII ou
Gaston d'Orléans, elles gagnent vite les collections des
grands amateurs et se glissent en quek|ues décennies dans
toutes les reliures, si simples sr^icnt-cllcs.
L'utiicité de chaque pièce. dCie à la techniciue elle-même,
donne k la production des marbreurs une diversité tou¬
jours renouvelée. Peigne, tourniquet, queue-de-paon,
fcuille-dc-chêne, vagues, ramages, ctiillou, toute une ter¬
minologie pittoresque essaie de reudre compte des des¬
sins qui changent au gré des modes et des goûts, I ,e papier
marbré, mystérieux aux yeux des profanes, se fonde sur
une subtile alliance entre les réactions de Teau et des pig¬
ments et le geste, maîtrisé et mille fois répété, do l'arti¬
san: les secrets, souvent transmis de maître à apprenti, en
sont sans cesse perdus et retrouvés, A roeuvre des inar-
breurs anciens, dont les noms restent inconnus, répond le
nouvel imérêt porté à cet art, toujours vivant, par des
créateurs contemporains qui s'attachent à en transformer
les procédés et à inventer de nouvelles formes.
La Koninklijke Bibliotheék,qtie la tradition manufactur¬
ière des Pays-Bas porte à s'intéresser aux arts et techni¬
ques du papier, a souhaité présenter en tieux volets,
rétrospectif et contemporain , deux phases de l'évolution
du papier marbré en France. Grâce à la richesse do scs
collections anciennes, la Bibliothèque nationale a pu en
retracer rhistoiique, à travers im choix de reliures allant
du XVIÎc siècle à la lin du Premier Empire. Si toutes ces
pièces s'imposent par la haute qualité de km reliure et la
beauté du papier, elles sont aussi des repères, précisé¬
ment datés par les armes, les marques de provenance ou
les trop rares étiquettes de relieurs ou documents d'archi¬
ves. L’étude de Mme Geneviève Guilleminüt-Oirétien,
conservateur à la Réserve des Livres rares et précieux,
permet de définir des tracés nouveaux et d'établir une
chronologie fiable, dont le point d'origine est plus ancien
qu'on ne le pensait.
Mais les collections des grands établissements ne sont
jamais closes. A roccasion de ectie exposition, les deux
bibliothèques s'enrktiiront des créations des marbieurs
contemporains, l-c papier marbre échappe à la reliure et
redevient feuille à part entière, objet de eolleciion en lui-
même, à rinsiar des premières feuilles recherchées par
les amateurs au début du XVMc siècle.
Réalisée grâce à une ciroîlc et amicale collaboration
entre les conservateurs des deux institutions, l'exposi¬
tion, qui sera présentée successivement à la Koninklijke
Bihiiotheek et â la Bibliothèque nationale, est un nou¬
veau et utile témoignage des échanges culturels qui,
depuis de si longs siècles, unissent nos deux pays,
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André Miquel
Administrateur général de la Blblioilicque nationale
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Préambule
L’exp^isitioii ayant d'abord été présentée à L<^ Haye du 22
mat an 11 juillet 1987, la traduction néerlandaise du cata¬
logne parut avant le texte original français. Les deux ver¬
sions comprennent peu de variantes. Des notes de Tcdi-
teur qui précisent à Tintention du publique néerlandais
certains détails propres à Thistoire de France figurent
dans la version néerlandaise. Quelques références biblio¬
graphiques sont ajoutées à la version française; la liste des
marbreurs contemporains exposants, diffusée ii part à La
Haye, est insérée à la suite des notices.
Sans Taide constante de ntes collègues de la Bibliothèque
nationale, celte recherche n'aurait jamais abouti, üu'il
me soit permis de remercier ici tout particulièrement:
Mmes Florence Caîlu, Annie Berihier, Marie-Pierre
Lafitte, M. Francis Richard, du Département des Manus¬
crits,
Mme Laure Maillet, Mlle Marianne Grivel, Mme Fran¬
çoise Jestaz, du Département des Estampes,
Mlle Marie-Louise Bossuai, M, Jean Toulet du Départe¬
ment des Livres Imprimés.
M, Claude Adam, Raymond Guichard et tous leur colla¬
borateurs de T Atelier central de restauration.
Mlle, Martine Lefevre, de la Bibliothèque de T Arsenal,
M, Gérald Duverdier, de la Bibliothèque du College de
France, m’a aussi fourni de précieuses informations,
M, Claude Lcbcdcl a fort aimablemeni prêté un ouvrage
de sa collection.
U
Papiers marbrés français: reliures princières
Papier marbrés français: reliures princières
[-'an dit papier marbré, originaire initialement d’Ex¬
trême-Orient. connaît un rapide essor à Constantinople à
la fin du XVlc siècic. Les feuilles réalisées selon ce pro¬
cédé senenî de suppoit à la calligraphie* de fond à des
miniatures ou sont employées en reliure* sur les plats ou
collées sur les contre-plats.' Les voyageurs européens
sont vite sensibles à 1 ntt rail des couleurs et a la variété
des motifs de ces papieis, dont le itoni persan* repris en
turc* évoque les nuages.
Allemands et Eiamands* de passage à Constantinople* en
coiistitueiii des albums: ils y font signer leurs nniisci leurs
hôtes* relèvent des hinsons tni notent des impressions de
voyage: ces "album amicorum" circulent ensuite dans le
monde geiTiîank|iie, souvent transmis par de riches famil¬
les de marchands.-
En France, où la praiktue des "album amicorum” n'est
guère en usage, le plus ancien emploi de papier marbre
actuellement connu date d’avant LWi, 11 s’agit du recueil
des OeioTcv jTJfJf'/fV/nc.v d’I [eiiri d'Aiigoulcmc: ce volume
comprend lOh feuillets de papier marbre ture, dans une
reliure orientale, avec des lenillcts de garde également
marbrés: divers motifs y apparaissent, tous de teinte
pastel. Henri d’Augouiême, fils naturel du rot Henri H,
fil eaiTicrc dans Tordre de Malte: en 157S, il fut nommé
général des galères et amiral des mers du l.evam et, en
157y, goiivcrneiii de Provence; il tenait une cour brillante
à Ai\* Cet album constitué en Turquie lui arriva sans
doute par la Méditerranée; il lui fut peut-être offert dans
le cadre des relations officielles avec un empire ottoman
allié du roi de France depuis le traite signé par François
1er avec Soliman te Magnifique, ou bien quelque capi¬
taine ou marchand le rapporia-t-il au prince?* Sa valeur le
fit estimer digne de recevoir, ealligraphics à l’cncre d'or*
trente-trois sonnets composés par le duc lui-même* L'ai-
butn fut-il connu des sa composition? On peut en douter:
le duc mourut à Ai\ en LS8fi et les années suivantes* où ta
France fut ravagée par les guerres civiles et étrangères, ne
pouvaient être propices à la découverte de ce genre d'ob¬
jet ou de icchnique. Ce recueil appartint au eollcction-
K)
ncur Châtre de C’angé et c’est seulement en 17.13 qu‘il
passa dans les colicctions de la Bihliothcque royale.
Dans les premières années du XVlIe siècle* ces papiers
suscitent l'intérêt de certains amateurs, à Paris du moias.
Pierre de l/Estoile en parle, à plusieurs reprises* dans le
journal qu'il tient fusqiFà sa mort, en 1611, avec une
inlassable patience et une ciinosilé toujours en éveil.''
Cultivé sans être érudit, apparenté aux familles de la robe
parisienne, cet ancien audiencier à la Chancellerie de
Paris dispose sinon d'importants revenus, du moins d'an]-
pics loisirs qui lui permettent de se livrer à sa passion, la
collecte d’informations et de "curiosités" de toute nature.
Son cabinet est assez réputé pour attirer des visiteurs
étrangers, seigneurs allemands ou ambassadeur d'Angle¬
terre* Il n'est pas non plus insensible a l’attrait des reliu¬
res et apprécie celles de la Bibliothèque royale qu'il visite
le 17 i>ctobrc 1607 avec le jeune Pierre Dupuy, son iniîmt;
dans les dernières années de sa vie. Entre Dupuy et luise
mulüplicnt les prêts de livres et de documents et les
menus cadeaux* parmi lesquels du papier marbré:
"J'ay donné ce jour [ 15 décembre 1608) à Monsieur Du
Pui un petit livre de papier de la Chine, couvert d’un fort
beau papier marbre, que je gardois dès long temps dans
mon cabinet. J'en ay cncores un pareil tout semblable.’'^
Autre présent, l'année suivante:
“Le mercredi L'^ [mai 16(19]* j'ay donné à M, D.P. sis
feuilles de mon papier marbré, beau par excellence, que
je lui a vois promis* et dont je scay qu'il est curieus, aussi
bien comme inoy* qui en ay lousjours de reserve en mon
cabinet.''*
Le terme "curieux" définit bien l’attitude de Pierre de
L’Estidle Cl sans doute de Dupuy face à ces papiers,
objets d'intérêt certes, mais sans valeur réelle,^ Dans un
autre passage, L'Estoile en vient presque à se justifier
d un tel goût* dans des circonstances qui en font ressortir
encore le côté un peu fuiile:
"Le mardi 14e [juillet 1609], MonsieurGuittart, valet de
chambre du Roy, mon voisin et aniî, homme fort curieus
et qui â un des piusheauscabinetsde Paris, pour saq uiter
d une discrétion qu'il a voit perdue contre moy d’une
gageure que nous avons faite *.. m’envoiia un livre de son
cabinet, très exquisement relié à la turque d'un marro-
quiii turq incarnat, oii il v a tlcd^ins de toutes sortes de
papiers très heaus. Il est in-8’^ asscs grosset. Oti estime
cela ce qu'on veult, et est prisé selon raffcctioii et cm io-
site des personnes. De moy. Je le trouve très beau et le
garde précieusement,"^
Ce manuscrit turc sera aussi donné k Pierre Diipuy (J6
avril 1610). La description de L'Esioile ne permet certes
pas de savoir s'il s'agit de papiers marbrés ou de papiers
silluHietlés ou unis. Ce Guittart, que Pierre de [.'Estoilc
tréqueiiie déjà en 1598, avait voyagé en Turt|uic et dans
le bassin méditerranéen: en 15%, 1 Icnri [V l'avait envoyé
rejoiiulrc François 8avary de lilèves, umbassadcui h
Constantinople: il était chargé de coLuricr diplomatique,
de subsides et d'bmdoges, présent traditionnel pour la
cour tlu Grand Turc;^ son cabinet qui contient "une infi¬
nité de choses belles et rares, qu'il avoit apporte ci fait
venir de la Turquie et auitres pays du Levant" est assez
connu pour recevoir en 1601 la visite de la reine Marie de
Médicîs elle-mcmc,'" Est-ce aussi de lui que Pierre de
L'Estoile tient ses papiers marbrés?
La relecture des deux premiers passages, si souvent cités,
amène cependant à poser une question: Pierre tic L'Es-
tüile n évot|Lie en aucune façon roriginc de ses papiers
marbres, qu'il semble se procurer assez aisément: s’agit-il
vraiment de papiers importés de Constantinople? Malgré
leurhcauté. L'Estoile ne leur accorde que peu tic valeur
et s'en sert pour couvrir des manuscrits ou des copies; il
prêle à Dupiiy, le 28 juin 1607, "une Rcmonstrance ,,,
elle contient 4 teuilicts d'escrilurc, couverte d’un papier
marbré’': le 22 novembre 16(17, "un manuscrit, intitulé
ExcelIcns traits tires de diverses mains, couvert d'un
papier marbré, en petit folio": enfin, le 31 décembre
16117, il reçoit de Jean Cusin "un îraicté assez curieux,
mais au bout qui n'est qu'une grande fadeze ,,. couvert
d'un papier marbre" et lui donne "deux quarts d'écu, non
pour son escrilmais pour sa pauvreté,""
Dans les memes années, des papiers turcs sont utilisés
datis un fascinant et superbe album d'aquarelles, destine
au Dauphin, le futur Louis XIIL Femmes voilées, janis¬
saires cl eunuques déploient au fil des reuilleis leur cos¬
tume mystérieux: à l'éclat des aquarelles sur verge blanc
répond la variété des marbres qui leur foui face. Petit
peigne, peigne large, peigne à ramages, peigne s'élargis¬
sant en Heurs, chevrons tic diverses largeurs tous les
motifs réalisés à Constantinople à la fin du XVIc siècle et
surtout au début tle XVIle siècle sont là, toujours dans
des teintes fort vives qui permettent de les utiliser pour
mettre en valeur des illustrations ou d'autres papiers,
mais iton plus pour supporter un texte calligraphié. L'al¬
bum, exécuté à Paris, est relié en maroquin rouge, à l'em¬
blème du dauphin couronné: on ne connaît pas les circon¬
stances à l'origine de sa réalisation. Les aquarelles
avaient été cffeetuces par le géographe Nicolas de Nico¬
lay au cours d'un voyage en Turquie en 1551-1552: elles
inspircrciU les gravures qui figurent dans son ouvrage,
Niivifiiifio/iSr pérc^nfuiîiotis c/ vovwjEfe.v fuia.s etj lu Tut-
paru à Lyon en 156K, Restèrent-elles dans les collec¬
tions du géographe, héritées en I58,i par son gendre
Antoine de Laval? Fort réputé, ce cabinet, abrité au châ¬
teau de Moulins, attira de nombreux visiteurs: le roi
I lent i HJ en 1.582, Jacques Davydu Perron, le futur cardi¬
nal, qui contribua à l’abjuration de Henri IV. Ma,ximilîcn
de Béthune, due de Sully, Pendant la Ligue, Antoine de
Laval soutint activement la cause de Henri IV à qui il
dédia en 161)5 son ouvrage, Desseins i(e professions
nobles ef j>nhlii{i/esJ'
S'il est donc aisé d'expliquer l'arrivée de ces aquarelles
aux mains du Dauphin. qu'eHcs fusscm ou non avant
dans les collections royales, on ignore tout de rimer mé-
diairc qui les fil monter sur papier niarbié et relier. Pro¬
posons, à titre d'Iiypoihèse, le nom de François Savnry de
Brèves, ambassadeur de France à Constantinople de
1591 à 1605, revenu à Paris avant une nouvelle ambas¬
sade à Rome à partir de l6fl7J-'‘ De Brèves, qui parlait les
langues iurc|ue et arabe, connaissait bien la civilisation
ottomane et s'intéressait aux arts du livre. Proche de la
famille royale, c'est aussi un intime de Jacques-Auguste
de Thou, grand maître de la Bibliothèque du ioi et peut-
être le plus grand amateur de livres de cette époque. H est
teiitant d'évoijucr, à propos de eel album, la visite d'une
ambassade turque à Fontainebleau, le 27 juin 1607: te
Dauphin, âgé de six ans. assista à l'arrivée vie l'ambassa-
deut et de sa suite et reçut en présent une petite cîicmisc
à la turque: sa curiosité fut suffisiimment éveillée pour
17
18
l eiuraîiier le soir même dans une conversation sur les
Turcs avec son médecin Jean Héroard.^^
L'olbuni ne resta pas dans les collections royales: il appar¬
tint ensuite à Nicolas Chevalier (mort en 163())*
Ix’s premières gardes marhrées
De la même époque dateraii le premier emploi -
justju’alors non signalé - de papier marbré dans la reliure
française, début dame pratique encore en vigueur
aujourd'hui: les contre-plats, au lieu d’être couverts d’un
papier blanc, sont revêtus d’un papier marbré. Dans lui
Expose3 volume des i‘d>isntl(te faniUuires de Cicéron, tlcstiné à
Henri IV d’apres la reliure à semé de H coin on nés et de
fleurs de lis, apparaît une garde collée en papier turc, de
type fumée, dans des teintes bleues, du bleu soutenu au
hieii pâle, et roses. A cet exemple précurseur, il est possi¬
ble d’ajouter dix-huit autres cas - également inédits - de
reliures avec des gardes de papier de type turc ou du
moins de papiers qui ne peuvent être rapproches des pre¬
miers peignes français.’^ Ces reliures, trmtes des années
1610-1630, recouvrent le plus souvent desexenipîaîrcsde
dédicace ou de présent, au roi (sept attestés, quatre pro¬
bables) ou à de grands seigneurs, Ciaston d'Orléans,
Henri de Hourbon-C’ontic: trois d'entre elles ont des
décors dorés; deux seulement, sans possesseur comui,
ont un décor simple à la l>u Seuil.
Du caractère souvent exceptionnel de ces exemplaires
FTçprsé 4 témoigne le cas eurieu x du Projet d'un collège de René de
Sainl-CIcmcnt, plaquette sans doute imprimée en fort
petit nombre sans lieu d’édilk>n ni date. La Bibliothèque
nationale conserve rexcmplairc présente au roi,dans une
reliure it seine de flcuis de lis, aux armes de Louis XJM;
or il existe un autre exemplaire dans une reliure absolu¬
ment identique à une variante près; le semé tente vaine¬
ment de couvrir des armes effacées, celles de Henri 11 de
Bourbon-Condé, que surmonte une aberrante couronne
léi mée; le doreiir s'cst-il trompé d’armes en voulant réa*
liscr l’exemplaire royal ou de couronne en frappant celui
destiné à Henri de Bourhon-Condé? Quoi qu'il en soit,
les deux exemplaires, le royal et 1 ’ ”]iybride', contiennent
le même papier de garde, un monochrome bleu.
L'examen de ces dix-neuf reliures, de leurs fers et de leurs
ai moiries. ne permet pas de les attribuer à un relieur ou
de les regrouper en un ou plusieurs ateliers. Pourquoi des
papiers ont-ils été employés dans ces reliures, alors que
des dizaines ou des coniaincs d'autres, aussi offertes au
roi, ont des gardes blanches’? Ces reliures s’étendent par
ailleurs sur un temps trop long pour former un groupe
vraiment cohérent, [| est également impossible d’y dis¬
cerner une origine commune par les auteurs ou les librai-
les-cditcurs. Alicuh de cos ouvrages ne présente de lien
avec rOrient, réel ou imaginaire. Est-ce cependant pure
coïncidence si eertains concernent TOrdre du Saint-
Esprit?
Le plus remart]uablc en est le Matmel de prières de rOr¬
dre du Saim-Fsprit. réalisé en 1614 pour le roi, dont tout
le texte, sur papier, et les plats de la reliure, en parche¬
min, sont découpés selon la rare technique du canivei.
Un papier marbre est aussi utilise aux contre-plats de
l’exemplaire des Armes ei hhtstms des chevidiers de l'Or¬
dre du Saint-Esprit, par Jacques Morin, enluminé cl relie
pour le roi; mais ni le type de papier, fumée pour le pre¬
mier, peigne pour le second, ni le style de la reliure n au¬
torisent un lapprochement entre œs deux exemplaires,
au Ire que celui d’être destinés à la personne royale. Leur
reliure peut-elle cire attribuée à Clovis Eve? Relieur <kj
roi de 15% à 1633, il relie les statuts de l’Ordre du Saint-
Esprit, comme le révèlent des doeumcnis compiables.'^*
Un autre ouvrage du groupe à papier turc, L'Office de fa
Vierge Marie, imprimé par Jamet Mcltayci en 15S6, com¬
prend l’Office des chevaliers du Saint-Esprit, comme le
souligne une note portée a une date ultérieure par Pierre
de C’Iairambauli: or Pierre Mctiayer, le fils de lamci, est
l’associé de Clovis Eve. Mais le hasard explique pcui-circ
CCS rencontres, que justifie à elle seule l'importance
accordée au cérémonial de l'Ordre du Saint-Esprit par
lequel le roi cherche à s'attacher l'élite de la noblesse.
Autre trait notable, la présence dans ce groupe de trois
exemplaires du même ouvrage, Le ’Lhéàtre d'homteur de
Claude de Vallès. [I s'agit en fait d’un ouvrage "factice’'
constitué à partir de placards publiés chez Jean Le Clerc,
vers 16(1(1, découpés et collés: chaque exemplaire, qui a
une page de titre et une épîtro dédicaioirc particulière.
est destiné à tm grand personnage, Louis XI[I (1621),
ExpojHj 7 Giisioii d Oi léans( 161<S'I620), le îilsdii chaiicelicrd'Ali-
gre (1621-1624). .Si les exemplaires du roi et de son h ère
ont une reliure à décor à la Du Seuil, le troîsicme porte
une reliure à décor à [’cvcniail où est utilisé le mêiiie
papier (peigne très large) t|ue dans Les Armes ... du
S(tiiïhExpfit. Y a-t-il eu une intervention de rauicurdans
le choix d'un papier de garde? CUnidc de Vallès, origi¬
naire de Chartres, secrétaire de la Chambre du roi. chc-
viilier de l'Ordre de Saint-Michel, a par ailleurs composé
de nombreux armoriaux maïUiscriis, notamment de l'Or¬
dre du Sailli-Espi El. mais aucun ne contient de telles gar¬
des. Un autre exemplaire du Ihéâfre d'homieur destine
en 1622 ù Roheri de Joyeuse a des gardes blanches.
Une autre t|uestion reste en suspens, l'origine de ces
papiers. La plupart, à première vue, ressemblent bien
aux papiers exécutés à Conslariiînopic au tout début du
XV^jJc siècle (monochrome hicu, rimiccs aux teintes
pastel, peigne large), d'autres, présentent des couleurs
plus rares, mais la comparaison est bien ditfieile: certains
motifs turcs, tel les fleurs, n'apparaissent pas. Des
papiers arrivaient-ils en brance, en quantité certes suffi-
sanle pour quelques reliures d'impcïriance, mais trop
restreinte ptïur que l'emploi en devienne courant? Ou
bien pourrait-on voir en ces papiers, txu au nu>ins en cer¬
tains d'entre eux, les premières tentatives de papier unir-
brç faites en branee? Les papiers marbrés turcs qui circu¬
laient alors ont pu servir de modèle on inspirer des essais
a des artisans français K hJes personnages, ayant voyagé en
Turquie, ont-ils transmis leurs observations, au moins de
vive voix? On ne connaît pas a cette date de recettes uiilî-
sabtes, imprimées ou même mannscriles,qui auruiem été
diffusées en France,'^ Tout cela n'est qu'hypothèse, mais
Expjst-s l’excmplaire des de Claude Fauehet, relie pour
Henri II de liourbon-Condé, fournit un clément trou¬
blant: il présente la particularité, absolument unique,
d'avoir aussi des gartïes volantes marbrées, en face de la
page de titre* après les gardes blanches, et ù la lin du tex¬
te; or, le filigrane de ces gardes volantes marbrées est
celui de Nicolas Le Bé* papetier àTroyesI Si le papier uti¬
lisé à Constantinople était couramment importé d'Italie,
il ne semble pas en exister qui fut venu de France; un
20
transport direct de Troyes à Paris paraît plus plausible
qu'un passage par C onstaniiiiople*
Filigrane de Nicolas Le Bé
Le.s premiers fwpiers peignes
Les cas les plus tardifs de ces papiers turcs ou d'intlueiiicc
turque coïncident avec les premiers exemptes repérables
do papier marbré du type peigne. On en trouve, datables
avec quelque certitude, dans des exemplaires de présent
ou tic dédicace au roi d'oeuvres d'auteurs contempu-
rains. parues vers 1625-1627.
Peut-on voir dans VApologia de Harlay de Champvallün,
1625. une transition? Ce peigne asscï: large, travaillé pour
dessiner des ramages en palme, semble exécuté avec une
certaine maladresse, dans des teintes à dominante verte,
sans rapport avec ce qui sera vite l'habituel peigne pari-
1 n sien. Dans le Bouciier de lu foy vatholiqne de J ean Jaubcri
de Banault* le peigne à ramages, d'une exécution plus
maîtrisée* présente aussi de grands aplats de couleurs
éclatantes jaune et rouge > sou lignées parle vert, le noirci
I I
ELxptfeiî 12
E\|Xi!sé 13
14
EüLpiiNC 15
F.sipisc Ui
le hlîinc. Le petit peigne droii est utilise iuissi dès cette
date, mais il pïiri^îl plutôt moins répandu t|ue le peigne à
ramages qui dessine une véritable palme, parfois s’enrou¬
lant SLirelle-même.qiie t’oii croirait pourtant plus délicat
à réaliser H La largeur du peigne n’est pas non plus fixe,
elle peut varier sur la même feuille, de 1 à 8 mm dans le
tJII de Jauberi de Barrault^ variation duc ît un défaui
dans routil utilisé, qui se rencontre it maintes reprises, La
largeur couranie se stabilise vite autour tic 2 à 3 mm, et le
peigne très large, de 6 à 1 i mm, que Ton voit dans une
reliure de 1639 est exceptionnel.
Les coiileiiis, où le rouge est généralement dominani,
comprennent aussi le noir, le bleu, le vert qui devient vite
moins présent que dans les tous premiers papiers, et le
jaune, souvent ocre, parfois orangé; le blanc du papier se
laisse voir aux endroits où le fiel a repoussé les pigments.
Ces teintes, dont rintenstté varie selon rcuil du bain,
scuit le plus souvent utilisées ensemble, mais le vert est
parfois omis. Quelques autres conibimiisons, très rares,
existent, tel ce peigne jaune et noir en 1640.
Les gardes de papier marbre ne sont bien sûr pas limitées
aux reliures royales. Elles apparaissent vers 1630, dans
les collections du cardinal de Richelieu,'* mais aussi chei:
des amateurs de moindre renom: Nicolas Chevalier, déjà
cité à propos des aquarelles de Nicolay, possède les
Opent de Platon, reliés à scs armes, avec un peigne à
ramages en palme aux cinq couleurs traditionnelles'^^ or
il meurt en J631). l,a présence d'un papier marbré devient
un détail de plus en plus fréquent dans les reliures soig¬
nées: un peigne apparaît aussi dans r"aîbum amicorum"
de Hans Heiniich Oberhaupi, couvci i d'une reliure ù
décor, exécutée lors de son passage à Paris en 1630.
C'est aussi dans les reliures destinées k Louis XIII ou au
cardinal de Richelieu que Ton rencontre en 1632-16,33 les
premières gardes volantes en papier marbré.
Ces premiers papiers peignes suseiteiU la meme question
que les papiers "uircs" déjà présentés. Il n'est pas davan¬
tage possible d'identifierles relieurs qui les auraient réali¬
sés ou fait réaliser, ni de distiEigucr un atelier unique où
serait apparu ec motif. L’examen du montage des gardes
contre-coilées. qu'il s'agisse des papiers tuicsou des peig¬
nes, n'apporte pas non plus d'information sur la techni¬
que d'im atelier particulier; deux soluiions sont
employées en partillèle: le papier marbré peut être coupé
à un format légèrement inferieur à celui du contre-plat et
colle, souvent par dessus la ]^remiére garde blanche elle-
même rabattue sur le contre-plat, ou bien la gartle mar¬
brée peut être prise dans la couture. Les papiers étaient-
ils d'ailleurs fabriqués dans l’atelier même ou protluîts
par un autre artisan, plus ou moins proche de l'atelier?
Aucun témoignage contemporain ne permet de répon¬
dre. Rappelons seulenicm la tradition qui remonte à Jean
tic la C’aille: celui-ci, dans son Hisiohif Je rhttpiifneiic
(f689). attribue rinvention du papier marbré à Macé
Riiette:^'^ rien ne vie tu confirmer ni détruire cette affir¬
mation.
A un es motifs
Si le peigne est d'emblée le motif le plus rcpatidu ci le
reste jusqu'à la fin du XVU Je siècle, d’autres motifs appa¬
raissent dans la décennie 1640.
Le caillou, obtenu par la projeclion des couleurs les unes
sur les autres, csi déjà utilisé vers J643. Lfti caillou, avec
leseouleui s les plus coin antes du peigne (sans le vert), se
EtxptïsiS 17 trouve ainsi dans rexcmplairc tie VHistoire de la rie de
Hetîty denüet duc de Mfmmiorency de Simon Du Cros
(1643) dcdïéc à la duchesse de Montmorency, veuve du
duc, décapité en 1632, On en connaît un autre, aux
mêmes teintes, dans un ouvrage de 1644 ayant appartenu
à Hcnn H de lîoiirboti-Condé. L'exemplaire de dédicace
à Oaslon d'Orléans de Gnivelini^a de Jean Massoî {1647)
préscnic un caillou toujours dans ces teintes, tandis que la
Grande Mademoiselle, la fille du duc d'Orléans, reçoit
un autre ouvratic du meme auteur où le caillou, aux colo-
bxpiisô ]S ris étranges (noir, bleu, vert relevés par un jaune acide),
est prolonge en un très ample mouvement de palme. Le
caillou, simple ou avec mouvement, très mi lise dans les
années 16.30-1660, sc maintiendra tard dans le XVIle
siècle.
C'esi aussi vers 164Î)-164.3 qu’appartul une forme plus
rare du caillou, le tourniquet, parfois qualifié de coquille,
au mouvement circulaire parfaitement régulier. Il est uti¬
lisé tlans la série très idcntilïablc des reliures à décor, aux
21
72
chilïres couronnes de Louis XJJi et d’Anne d'Autriche,
toujours exécutées sur des textes anciens. Ce moti( est de
moins en moins fiécjticnt cîiins !a seconde moitié du
XVI Je siècle, avant de revenir en force au XVdle sièclCn
Exposé20 Du tourniquet peut se rapprocher un autre motif réalisé
à partir du caiflou: le mouvement tournant s'arrête sur sa
crête, sans dessiner un cercle aussi accentué que dans le
tourniquet: le ramage ainsi obtenu s'apparente à une
série de vagues, plus ou nKïins régulières selon l’exécu-
tiom II se rencontre dans ta seconde mtîitic tlii XVIle
siècle, sans que l'on puisse dater avec prceisitni ses pre¬
miers emplois, faute de l'avoir trouvé dans des excniplai-
res de dédicace, mats il apparaît dans des reliures aux
armes royales ou aux armes du Dauphin sur des ouvrages
publiés en J66S,
C’ertaiiis papiers de la seconde moitié du XVlIc siècle
préseutciii des motifs malaisés à classer ou ù défiîiii, tel
celui ulifisc dans uit volume de ta bibliothèque de Col-
Espti'!«'2l ben, un Règk’tmiîf pfmr la t/uimlvc f/c.v assitrances
(1672): faut-il y voir une variante du tom niquet avec un
mouvement alterne et plus serré? Des motifs de ce genre
montrent l'esprit d’invention tpii règne alors, sinon dans
les coloris, du moins dans le travail exécuté sur le bain.
Dans une ni lime étape, rintervcniion du marbre ur se
limite à un simple mélange des couleurs en tous sens, sans
recherche tic ryilime ou de dessin. Cela protiuit un papier
aux couleurs très étirées, souvent avec de nombreuses
veines, où apparaissent parfois de grands aplats anguleux
où les teintes prennent tout leur relief. Ce papier, qui fait
penser au maître-relieur moderne, pourraii-îl cire le
"placard"que mentionne VRmydopctUel Mais nous n'en
connaissons guère au XVIIle siècle. [;>'après les exem¬
ples rencontrés, souvent dans des reliures aux armes du
Dauphin, il semble utilisé vers î(Sb8ct pendant les deux
décennies suivantes. Il présente souvent des teintes peu
communes, grandes taches de gris pâle ou de bleu som¬
bre, soulignées par des verts, des bleus, des roses et des
jaunes fort vifs.
Citons par contraste un motif au trace rigoureux, le chc-
Exposé; vroti, large ou étroit: il apparaît à quek|ues reprises avant
2,1,24 1 661), pour ne revenir qu’à ta fin du XVII le siècle.
24
Exposé 27
Rx|Hisé ,1 1
Si ce rapide aperçu sur les papiers réalisés au XV lie siècle
met en valeur la variété des motifs et des couleurs qui
existe alors, plus divers qu’on ne le croit couramment, il
ne doit pas faire oublier que le peigne reste le motif le plus
courant, au point de supplanter tous le,s autres à la fin du
XVIle siècle. Fin ou moyen, à ramages, à frisons (dh
aussi old dutch) , le peigne évolue peu; tout au plus peut-
on noter l'apparition de lit queue-de-paon. Ces quelques
dessins seront utilisés durant tout le siècle suivaiit, en
concurrence avec le tourniquet et un nouveau motif, très
apprécié, la feuilte-de-ehéne. Cette raréfaction des
motifs s'accompagne d’une unirormisaiion des couleurs.
Parfaitement stabilisées, les teintes n'offrent plus guère
de variété: le rouge stmibre domine, à cote du bleu, du
vert et du jaune tirant sur l'ocre: le noir a disparu.
Papier marbré et iiécor ihi livre
Le papier marbré apparaît tôt dans les reliures, de qualité
certes, mais faites en série pour tes grandes bibliothè¬
ques: ainsi, les volumes reliés de manière uiufurme. en
veau fauve avec les tranches également marbrées pour la
bibliothèque de Gaston d'Orléans ou en maroquin rouge
pour celle de Philippe de néthune,’^ toutes deux consti¬
tuées bien avant 166t), ont-ils toujours une garde en
papier marbré. Il s’agit sans doute alors du modèle fixé
par le hiblioiliécairc qui fait relier régulièrement les nou¬
veaux ouvrages entrés. Au contraire, les reliures des frè¬
res Diipuy, érudits et non grasids seigneurs, dont les livres
entrèrent ù la Bibliothèque royale en 16,s7, ont à peu près
toujours des gardes blanches.
L'examen systématique de plusieurs centaines de volu¬
mes de pièces manuscrites montées pour Philippe de
Béthune montre la diversité des motifs: le peigne reste,
de loin, le plus courant, mais ses variantes sont multiples,
du peigne droit au peigne à ramages, qui va de la simple
ondulation à la véritable spirale; le caillou se prête aussi
a de multiples recherches; le chevron s'y rencontre mais
reste très rare. On peut classer les peignes d'après leurs
couleurs: certains excluent le noir et privilégient le jaune,
tandis que d'autres ne comprennent pas de hicii, mais du
vert et beaucoup de noir. Des variantes dans rexccution
25
Lie CCS reliures, dtuis le chiffre PP de Philippe de Béthune
et dnns les fleurons employés, permettraient de regrou”
per les reliures réalisées en même temps ou par le même
îitclier; dans certains cas, les memes papiers semblent
alors employés: un peigne ramages se retrouve le plus
souvent dans les reliures où le chiffre est entoure d'une
couronne de laurier accompagnée de deux fleurons: un
autre groupe frappe par sa maladresse: le relieur n'a
jamais disposé de feuille de papier marhré assez vaste
pour couvrir tout le contre-plat et s'est livré à des rac¬
cords, pratique itiFiahituelle dans les reliures soignées.
Si ces reliures n'ont encore du papier marbré qu'au con¬
tre-plat, il est malaisé de distinguer jusqu'à quuEid la
garde volante marbrée a été ressciule comme un luxe
supplémentaire. Il ne semble pas non plus exister de
hiérarchie dans les nunifs choisis. En I6:>6, Charles tic
Rostaing fait publier les lettres patentes transformant son
comté de Bury en comté de Rostaing et multiplie les
cxemplaii es à ses armes: trois d'entre eux (run avec une
reliure en maroquin à décor, les deux autres reliés en par¬
chemin) ont une garde volante en papier peigne, un qua¬
trième, avec U Etc rcliu E C à décor, offert par Rostaing à son
kîu,- Le Enédecin MaE'in Cureau de la ChuEiibre a l’habi¬
tude d’offrir scs oeuvres, luxueusement reliées, au Eoi et
à divcES gEands pcrsotiEtages. Les reliures sont stjuveni
réalisées dans râtelier Rocolet-Padeloup, mais d’autE cs
portent les fers d'AnloiEte Ruette; le Enotif du papier est
toujours le peigne, [,’exeEnplaii‘c de ses Noitvekcx ohser-
viuions sitri'itis (Paris, 1650). offert au roi, compoE tc une
garde volante, absente au coEiiraire dans les exoEnpIaiE’es
destinés à Gaston d'OEléans et au pE'iEice de Condé,-'^
mais ce n'est peut-être qu'un simple hasard: en 1666. Pex-
c Eli plaire l!c l'An tie contioisirc les ho/ttmes offcEt au roi a
seulement une garde collée.^** A titre de comparaison, les
livE'cs Ectiés en Eiiaroquin rouge pour la BibliL:>tlicque col-
berline OUI une garde volante marbrée: or, ColbcE t, Enal-
gré tout le soin passiouEié qu'il apporte à sa bibliothèque-»
y proscE it le luxe ituilile:-^ la gai de volante marbrée est
donc devenue, dans les années 166(1-I6K0, un élément
constitutif normal de la reliure, même si l'on rencontre
cîicoi'e des cas, de [dus en plus rares, de gardes simples ou
26
même d'absence de gaide marbrée, Deinicr bastion, la
Bibliothèque royale, par économie ou par traditiosi. reste
fidèle au.x gardes blanches et n'use qu'excepiioniicîle-
ment du papier marbi e aux conirc-plats de ses maroquins
|■ougcs.
A mesure que les gardes maibréessc banalisent, d'autres
raffinements appai aisscnt dans des exemplaires de luxe
où le décor intérieur s'affiime de plus en plus. Le verso de
la garde volante peut à son tour être marbi é, parfois dans
un motif différent. En 1644. l'exemplaire de dédicace à
Gaston d'Oi léans des Commentoiteji hisiorkiueji de Tris¬
tan (Je Saint-Amant-'’ a des gardes en papier peigne, dont
le verso est revêtu d'un eaillou: une deuxième feuille a été
collée sur la première. Dans d'autres cas, c'est la mêEiie
leuSilc qui est marbrée des deux côtés. Sur des ouvrages
de grand format, où une feuille est nécessaii c pour le con-
\posi:-2(i tie-plai et une autre pour la garde volante, les deux
motifs peuvent se trouver en vis-à-vis, le dessin du contre-
plat étant alors repris au verso lIc la garde volaEiic. Des
gaixies à double face se rencontrent Jusqu’à la fiai du
XVllc siècle. On en voit souvent dans les E'cliures aux
armes ou à TeEnblème du Dauphin. Ueic reliure à décor,
25 aux aimes de Mai'ic-'Ibérèse d'Autriche, sur un ouvrage
de 1663, comprend même, en plus de la garde volafUe à
double face, une autie garde volante non doublée:
l’étrangeté de cette disposition est encore accentuée par
la teinte monochrome bleu, inhabituelle, du papier.
A la meme époque, ces gardes à double face accompag¬
nent souvent les doublures de peau qui habillent les con¬
tre-plats de certaines reliures de luxe, La célèbre reliure
mosak|uée à décor filigraiié de Floritnond Radier, sur le
De îmiiatiotie C/irisn\ sorti de l'Imprimerie royale en
1640, en fournil un bel exemple avec sa garde à double
face en papier peigne en regard de la doubluie qui porte
la signature du relieur.” Cette association, doublure et
gai de volante double, se i encontre durant toute iasecon-
Lte moitié du XVllc siècle, telle cette reliure de picsenimu
Dauphin sur un ouvrage de TAbbé de Catclan de 1681: à
isc 27 la doubliii'c de maroquin loiige, à décorde dauphins,de
fieu ES de lis et de fers filigianés répond lieic garde volante,
à motif queue-de-paon aux couleurs traditionnelles, niais
contie-colicc d'un surprenant papier à marbrures sans
motif, iuix teintes bleues et vertes accentuées par quel¬
ques taches muges. Autre contraste, au maroquin noir
d’une reliure aux armes de Pierre-Daniel Huet, évêque
tf Avranches, sur le Bréviaire de son diocèse (1698) s’on-
Expostf:» pose le maroquin rouge de la doublure mis en valeur par
un peigne <i frisons.
Exposé29 Vers 1670 apparaissent les seuls papiers jéaliscs pour un
usage déterminé à l'avance, les papiers de deuil. Tous les
motifs, peigne, tourniquet, ramages divers, feuillcs'de-
chêne, peuvent s'y trouver, mais ces papiers, dans des
reliures noires, souvent aux armes, parfois avec des
décors macabres, sont toujours à base de noir, auquel
peut s'ajouter du violet. Cette pratique se maintiendra
jusque vers 1773,^
Une tentative extrême pour harmoniser papier de garde
H\fhK!i^ ,K) et décor du livre se rencontre en 1698, dans les Eloges tks
pemwties iUusires de rAitâen Testameni que rautcur
prcseine pour son instruction au duc de Bourgogne, le fils
du Grand Dauphin: la page de titre et le début de l'épîtrc
dédicatoire au roi sont rehaussés de bleu et d'or, tandis
que le papier marbré, à base de bleu, est aussi souligné à
Tencre dorée.
La viikarhotion du papier muyhré
En moins d’un siècle, l'usage des gardes de couleur a
gagné la majeure partie des reliures, mais les marbrés ne
sont plus les seuls papiers employés. Divci's papiers de
fantaisie sont utilisés: les papiers dominotés aux couleurs
franches et aux motifs simples, spécialités de certains cen¬
tres français - Paris, Rouen, Orlcans etc. - rivalisent avec
les papiers dorés à motif ou gaufrés, qui deviennent
ensuite polychromes, à fond doré, importés d'Allemag¬
ne. Les papiers éponge ou les papiers à la colle, nuis, de
réalisation aisée, peut-être due aux relieurs eux-mêmes,
se multipiient: le papier bleu se rencontre dans la plupart
des reliures faites pour la bibliothèque de la reine Marie-
Antoinette. Le tabis, une soie moirée aux couleurs dclî-
cates, détrône le papier de garde dans les reliures de luxe.
En même temps, marbrés et tiutrcs papiers sont utilisés
pour couvrir des brochures de peu de valeur; le papier
marbré est moins coûteux que le papier doré qui, lui.
tloiinc un clinquant passager à ralmanacK ou au livret
qu'il habille: d'après les comptes de LAcadémie royale de
Peinture, certains des livrets explicatifs imprimes pour les
Salons de 1759 à 1781, outre ceux reliés, sont brochés en
papier doré et dorés sur tranche; iis sont alors offerts, tan¬
dis que îa plus grande partie du tirage, couvert de papier
marbré, est vendu ou distribué cl de moindres personna¬
ges.-"
Marbrés et dominotés servent aussi à protéger les volu¬
mes avant la reliure et bien des lecteurs, trop impatients
peut-circ pour attendre le temps de riiitervention du
relieur, paicourenî des ouvrages ainsi brochés; dans sa
banalité même, le papier marbré connaît alors les hon¬
neurs de la peimuTc: des volumes broches, couverts d’un
marbré à tourniquet figurent parmi les livres de Madame
de Püinpadour sur son portrait peint par Boucher en
1756;^“ Madame E^uron, la tante du peintre David qui fait
son portiail en 1769,^^ tient aussi un livre broché, très
écorné, avec un même motif. Mais Desforges-Matllard,
un avocat breton un temps correspondant de Voltaire,
s’offusque, ptmr sa part, d’en avoir reçu les oeuvres "en
redingote de papier marbré.”''^ Ultime gloire ou dérision,
le papier marbré apparaît même dans le combat des Phi¬
losophes. Montesquieu livre, dans les Lettres persanes.
une recette de vomitif à base d'une infusion de papier
marbré avant "servi a couvrir un recLicil de pièces des
l ieux Floraux]"!'3
Autre signe de la vulgarisation du papier marbre, la mul¬
tiplication des recettes de fabneation.^ Des descriptions
de ce procédé étaient certes parues dés le milieu du
X Vile siècle: Athanase Kircher y consacra un chapitre de
son Ars magna hwis et umhni (1646) et des auteurs, de
plus en plus nombreux, s'y intéressèrent dans les décen¬
nies suivantes; mais leurs textes, en latin, édités à l'étraii-
ger, n'étaient sans doute guère accessibles à des relieurs
ou à d'autres artisans français. On ignore également
quelle put être la circulation des recettes manuscrites. Le
terme “marbrer" est défini dans le lyietiomudrc frafK^ois
de Pierre Richelet (Genève, 1680): "Faire le papier ou la
tranche des livres en façon de marbre": mais c’est au
début du XVIJ le siècle, avec l'intérêt nouveau porté aux
tcdiniques les plus diverses, que le papier marbré trouve
11
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28
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34
2y
sîi place dans ciîctiüEinaÉres et rccticils en langue franç-
L’article s t|ti] lui est consacré en 1716 dans les .Vccrm con-
cenwfït les am et sera repris, sans variante a tien¬
ne. jnsqa’en 18111;'^ si l’ordre des opérations y est bien
décrit, les details piaticiucs semblent trop vagues pour
que la description puisse être d’une utilité réelle.
Dans son Traitéhtstoriiftie et piwique ile lagnivure ea hols
(1766)/’*'Jean-Michel Papillon s’intéresse à Phtstoire et
aux techniques des différeins papiers; il rapporte notani-
ment que le relieur Le Breton, k la tin du XVIIc et au
début du XVIIle siècle, réalisait des papiers mêles de vei¬
nes d"or et d'argent: nous n’en avons guère rencontré, à
moins que Ton ne rapproche de sa description le papier
rehaussé d'or au pinceau signalé plus haut,
C’esi avec les deux articles de TEncyclopérlie. "Papier
marbré" et "Mprbreur de papier" ( 1765), que l’on a les
descriptions les plus détaillécs:^^ si le premier, du Cheva¬
lier de Jaiicouri, est directement inspiré du texte de la
Cydopaedia anglaise de Chambers, le secoïKl, beaucoup
plus long et complété de deux planches, fournit de noin-
hreuses in formations sur la fabricatiiui cl l ’usa ee du
■Sr-
papier marbré et même sur les conditions d’existence,
précaires, des ouvriers; mais son interprétation, en ce qui
concerne la terminologie et la description des motifs, est
souvent délicate, meme si ces textes restent une source
essentielle pour qui étudie t’hisioire de cette technique.
Citons encore, sous une forme plus portable, le Dkdon-
naire de Tindustne (1776), qui reprend l’idée du secret
propre à cet art: "Ouoique le papier marbré soit fort eoin-
mim, il y a peu de pei'sonncs qui sachent comment on le
fait, car les ouvriers affecient d'en faire un secret"-^**. Ce
f>icii(mfurne décrit clairement le pioccssus de fabrica¬
tion, mais ne s’attarde guère sur les motifs.
Le goût fioiiveciu: 1780-fli!:}
Vers 1780apparaît un nouveau motif, un caillou sm fond
veiné où les taches de couleur, assez larges, se détachent
sur des veines très étirées, et ce, dans des teintes qui tran-
Exposé32 chent avec celles précédemment employées. Ce papier
existé en effet dans deux jeux de couleur, l’un k donii-
3tl
nante marron, l’autre h base de vert et de rose. Cest le
Exposé33 relieur Nicolas-Denis Derome. dit le jeune, qni semble
avoir introduit ce papier. Il utilise le marron dans les
reliures qui portent l’étiquette: "Relié par Derome le
34 jeune, rue St Jàquc audcssiis de Si Benoist"; le vert et
rose se rencontre le plus souvent dans les reliures a l'cti-
quette datée: '’Relié par Derome îe Jeune demeure pre-
seniement rue St Jacques près le College du Plessis Hôtel
de la Couture n"^65 en 1785’’.^’'
Ce papier "Derome'’ se répand vite, U est mente à peu
près le seul papier inarbrc fabriqué encore pendant la
Révolution, k une épcique où l'austérité des moeurs, le
goût à l’antique et la crise économique font souvent aban¬
donner cette technique au profit des simples papiers à la
colle. Il apparaît couramment dans les reliures en veau au
chiffre de la Bibliothèque nationale, puis impériale,exé¬
cutées jusque vers 18!5i malgré quelques variantes dans
rimporiance respective des couleurs et dans l’élireincnt
des veines, il y garde toujours son caractère dominant,
ralliance du vert et du rose. Il est aussi utilisé dans les
reliures de qualité, en maroquin a grain long, rouge, bleu
foncé ou noir, à bordure néo-classique,que Van Praet.le
garde de la Bibliothèque nationale, commande pour les
volumes les plus précieux de ses collections, incunables,
impressions aldines. impressions sur vélin.C’est Pierre-
Alexis Bradcl, dit l'aîné, neveu et successeur de Derome
jeune, qui depuis l'an 3 (1794/179.5), exécute assez régu¬
lièrement ces reliures.
Ex|h)s^ 33 Dans le lot qui lui est confié le 20 Frimaire an Xll (12
décembre 1803). Bradel abandonne ce caillou vert et rose
pour un nouveau motif qui va vite devenir si caractéristi¬
que de la reliure au début du XIXe siècle qu'on peut le
désigner, en France au moins, sous le nom de marbre
Empire, même s'il dépasse légèrement les limites chrono¬
logiques de cette période, La couleur de base, qui est tou¬
jours le bleu, s'étend très largement à la suite de l’adjonc¬
tion de fiel, créant ainsi un véritable lads bleu autour de
taches blanches éparpillées, d'où le nom parfois employé
de ]>crsillé. Ce réseau s'organise lui-nicmc en grandes
taches cerclées par des veines parfois bkmdies, mais qui
peuvent aussi être vertes, rouges oujaunes, dernières tra¬
ces peut-être de l'éclat du papier Derome. Ce motif est
aussi ulilisé par les autres relieurs qui vont travailler pour
la Bibliothèque impériale, puis royale, Hozérian jeune à
partir de lan XIII (1804/1K05), Mottet en 1819, Thouve¬
nin à partir de 1819, mais il n'est bien sûr pas réservé aux
reliures de cet établissement: on le trouve aussi dans des
Esp<jiic: reliures faites pour des amateurs et signées par Lefebvre,
5 AJ 7 .MSiînier ou Courleval, par exemple.
Vers 1820, le papier marbré connaît une transtbrmation
qui marque un tournant essentiel dans son histoire. Les
progrès de la chimie permettent alors de diversifier les
motifs en faisant éclater les couleurs au moyen de pro¬
duits volatiles et modifient la palette des teintes. Les mai-
breurs reprennent des dessins anciens ou créent des
motifs nouveaux, veinés, ombrés, oetls-de chat, mais
l'usage que tes relieurs font de cette gamme de papiers,
rétrospectifs ou contemporains, sombres ou éctalants,
reste à cerner.
31
32
Liste des ouvrages exposés
*Lii iiumi^ruiaiUm est commune aus illustiaiîonseï aux tuivragcs expo*
à rcxccpticin du 11'’ t non illustre.
Le n'^-t his n’a P'^s été exposé à la Elave^
Les n”' 26,37,38 et expcïsês à la îfaye ne soîil pas présentés à Paris,
Le sigle O.ILR,, utilisé dans la description des reliures, renvoie b E*
Olivici. G. i lermal, R, de Roton,
fmitçaixes, Paris, 1624* |93K. 2M vois, et tables.
U# É .JÊm
1 - Henri d'ANüüULEME, Les Ocllvre^î poetîques*-
(Aviinî 1586). 51) x 220 mm. Manuscrits Français 237S
Atbum constitué de H)6 feuillets de papier marbré turc.
Reliure ottoniaiie, maroquin bleu, médaillon centrni
dore et muge.
Trente-trois sonnets, composés par Henri d'Aiigoulcme,
mort en 1586, y sont calligraphiés à l'encre d'or.
Ctttaiogue r/ci /n m <h( cnhinei tle M .,. [ Châtre de Cangé] ,
Paris, J. Guérin, 1735, p. 48; Le Livre. Exposition, Paris,
Bibliothèque nationale, 1972, n"368.
2 ■ Nicolas de NICOLAY. Dessins du voyage de Nicolas
de Nicolay, [48 aquarelles. 155L1552). 213 x 3tl7 mm.
Estampes Od 2d 4"
Recueil d'aquarelles sur papier vergé blanc, montées sur
papiers marbres turcs à motifs divers; gardes de papier
marbré turc.
Reliure exécutée pour le Dauphin, futur Louis XIII;
maroquin rouge au dauphin couronné dans un ovale cen¬
tral de feuillages; décor à la Du Seuil avec bouquets dans
les angles externes, bordure filigranée: dos à sept nerfs,
au dauphin couronné.
Ces aquarelles, réalisées par le géographe Nicolas de
Nicolay lors de son voyage en Turquie en 1,551-1552,
furent montées, vers 1607 (?), à l'imention du Dauphin.
L’aihuin appartint ensuite à Nicolas Chevalier (1562-
1656), d'après ses armes gravées par J. de Courbes
(O.H.R., 1771). au verso d'un icuilict de garde.
3 - CICÉRON. Epistolae familiales, - Paris, Mamert
Pâtisson, 1578. 12'. Rés. Z. 2124
Reliure au chiffre de Henri IV; maroquin rouge, à décor
üc semé de H couronnes et de fleurs de lis, encatlrement
de trois filets et d'un pointillé; dos long, à décor identi¬
que. Gardes aux contre-plats: papier "turc", type fumée,
bleu soutenu, bleu pâle, rose.
35
4 - Rtné de SAINCT-CLEMENT. [Projet tPiin college,]
1620?]. 4^ Rés, R, 1526
Exemplaire de dédicacé à Louis XIIl. Ouvrage adressé
au roL sans page de litre imprimée. IDaiauon proposée
par R. Arbour. l/Ère hafwfite e/t France, Genève, 11.
197y. if I34<X).
Reliure aux armes de Louis XIil (proches de O.H.R..
2493,4); pareliemin souple, à décor de semé de fleurs de
lis. encndremeni de trois filets; dos long, ci décor analo¬
gue; restes de rubans.
Gardes aux contre-plats: papier ^*turc", type fumée, à
dominante bleue, quelques traces de rose ei de jaune
pastel.
Un autre exemplaire (Collection C. Lebedel) présente un
papier de garde et une reliure analogues, mais où le semé
couvre loin le plat par-dessus les armes effacées de Henri
IJ de Rourboii-Condc (O.H.R.. 2622) que surmonte une
couronne fermée. Etait-îl initialement destiné au roi ou
au prince?
5 - Prières du roy au Sainct Esprit. ]Manuel de prières de
rOrdre du Saint-Esprit.] - Catiîvei sur papier, ]Dijün,
Nicolas Gougenot, 1614]. 92 x 130 mm.
Manuscrits Français 2474
Exécuté pour Louis XIIL
Reliure: parchemin semi-rigide, avec plats découpés et
peints représentant un roi revêtu des insignes de TOrdre,
sur fond de soie rose.
Gardes aux contre-plats: papiei "turc"', type fumée, bleu-
vert pastel avec traînées plus soutenues, vcri-Jaune et tra¬
ces de rouge.
.L Ruysbchaert, "Les quatre canivets du Manuel de priè¬
res de rOrdre tlu Saint-Esprit", Studi di hîNiografia e di
storia in onore dî Tumtium} de Mnritm. Verona, IV.
1964, p. 61-U1(}.
36
6-J. MORIN tk la MASSERIE. Les Armes et blasons
des chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit creez par Louis
XIn. - Paris, Pierre Firens, 1623. Folio.
Rcs. Smith-Lcsoul' Réserve 49
Exemplaire de dédicace il Louis XIII: épître dédieatnirc
au roi. Exemplaire enluminé.
Reliure aux armes de Louis XIII (proches de O.H.R,,
2493.4); maroi|uin brun, écoinçons de feuillage et tro¬
phées, bordure filigranée; dos long, h décor de semé de L
couronnés; restes de rubans.
Gardes aux coiitrc-plats: papier "turc”, peigne large et
irrégulier, bleu, rose, jaune, vert.
7 - Claude-Antoine de VALLES. Le Théâtre d'honneur
de plusieurs princes anciens et modernes. - Paris. I6J8,
Folio, Rés, G. 280
Exemplaire présenté à Gaston d’Orléans; épître à Gas¬
ton de France, ’'frère unique de Louys XIU”, datée du 20
avril 1620.
Recueil constitué de textes et portraits découpés et col¬
lés, extraits de placards publiés chez Jean Le Clerc, ca
16fKI. dits "Chronologie collée”; titre et encadrement
gravé enluminé aux armes de Gaston d’Orléans collés sur
le premier feuillet.
Reliure aux armes de Gaston d’Orléans (armes exécutées
aux iérs et aux filets, sans le lambcL qui a été omis; pas
dans O,H.R,); maroquin rouge, à décor à la Du Seuil
avec fleurs de lis aux angles externes, encadrement de
trois filets; dos à nerfs, avec fieu rs de Iis dans les compar¬
timents.
Gardes aux contre-plats: papier "turc”, coulées avec une
légère ondulation, bleu soutenu, bleu pCde, vert, rose.
Autres exemplaires présentés à Louis XI11 ci au fils du
chancelier, voir liste annexe: exemplaire présenté a
Robert de Joyeuse, avec des gardes blanches: G. 1497.
37
^ 4 ^
8 - Claude FAUCHET, Les Oeuvjes de feu M. Claude
Fauchet premier président en ia cour des monnoves. -
Paris, Jean de Heuqueville, 1610, 4^ Rés. Z.’ 1674
Epjtre de i'auteui datée de 1599: porirail gravé de i’au-
tcurdatéde 1610. Édition partagée avec David Le Clerc.
Reliure aux armes de Henri II de Rourbon-Condé
(O.H.R,, 2622,4); maroquin rouge, à décor de semé de
fleurs de lis, encadrement de trois filets: dos long, à décor
klcmique.
Reliure exécutée après le 16 octobre 1610, date de récep¬
tion du prince dans TOrUre du Saint-Esprit, et sans doute
avant 1616, début de son emprisonnement qui dura jus¬
qu'en 1619.
Gardes: papier ''turc", type fumée, bleu soutenu, bleu
pale, rose, vert (très rare).
Outre les gardes simples, collées aux contre-plats, le
volume comprend deux gardes volantes, en face de la
première et de !a dernière page: ces gardes volantes pro¬
viennent de la même feuille au filigrane du papetier
iroyen Nicolas Le Bé (proche de C. Briquet, /.ev
/les, Amsterdam, 1968* n'' 8d80),
9- luançois HARLAY de CHAMPVALLON. Apologia
evangelii pro calholicis ad Jacoburn Majoris Britanniae
regem, - Paris, Antoine Esticnne, 1625. Folio,
Rés, D. 988
Reliure: maroquin rouge, à décor de semé de fleurs de lis,
encadrement de trois filets: dos à nerfs, à décor analogue.
Gardes aux eontrc-plats: peigne moyen à mouvemein de
palmes, bleu soutenu, bleu pale, bleu-vert, vert, jaune,
rose.
38
m
æîs
+l*!+>î*x+>V+î+W*î*!+ii
+ , + , + . + +,+ j +.+.♦,*,+ ,+,+0 ,
lO-Jcim JAUBERTtle BARRAULT, Bouclier de Un foy
catholique* contre le Bouclier de lu Religion preiendue*
du ministre Dti Moulin. - TJ* Paris* Antoine Estienne*
1626. Folio. Rés. D. 979(1)
Reliure aux armes de Louis XIII (proches de O.H.R.*
2493,4. avec variante dans le collier de l'Ordre du Saint-
Esprit* Fi et non L); maroquin olive, à décor de semé de
fleurs de lis et de L couronnés, bordure filigranée; clos il
nerfs, ^ décor analogue.
Gardes au.’i contre-plats: peigne moyen à mou veinent de
palmes, noir* vert, rouge* jaune.
Les tomes [I et HI du nicme ouvrage, parus en 1630 et
16.^1, ont une reliure ci un papier de garde dînérents*
Il - Philippe de G AM ACFIES. Sumnni théologien, -
Paris. Regmuid Chaudière, 1627. Folio, Rés. D, 235 ( I )
Reliure aux armes de Louis XIfl {proches de O.Fi,R.,
249.3,4* avec variante dans le collier de l'Ordre du Saint-
Esprit, H et non L); maroquin rouge, à décordc semé de
fleurs de lis et de L couronnés, encadrement de trois
filets; dos il nerfs, â décor identique.
Gardes aux contrc-plats: peigne droit, rouge, noir* Jaune,
vert,
12-Charlcsdc NOAILLES. L'Empire du juste selon l’in-
sthution de la vraye vertu, * Paris, Sebastien Crnmoisy,
1632.4'^ ’ Rés. E*. 261
Exemplaire de dédicace, réglé: épitre dédicatoire au roi.
Reliure aux armes de Louis XIII (variante de O,H,R,*
2493,4. sans hachures* avec L droit); maroquin rouge* à
décorde semé de fleurs de lis et de L couronnés, encadre¬
ment de trois filets et un poîndllé; tlos à nerfs* à décor
analogue* palettes filigranées en tctc et en queue*
Gardes aux contre-plats: petit peigne à tourniquet* rou¬
ge, orange, vert, jaune* noir* bleu.
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39
13 - Dîinicl de PRIEZAC Defence des droits et préroga¬
tives des roys (.le France contre Alexandre Patrice Arina-
can, théologien, cscrittc en latin, sous le titre de Vindi-
ciae gallicae. - Paris, Pierre Rocolet, 163^.
Rés. 8" Lb.^‘3l70
Reliure aux armes de Louis XIII (pasdaiisO.H.RH)i par¬
chemin souple, a encadrement de trois l'ilcts; dos eonipar-
tiinentc à six fleurs de lis.
Gardes aux contre-plats: peigne large, noir, bleu, rouge,
jaune,
14 - Pierre LE MOYNE. [.es Peintures morales, où les
passions sont représentées par tableaux, par characîeres,
et par quesrions nouvelles et curieuses. - Paris, Sebastien
Cramoisy, 1640. 4«. Rés. R, 1134
Reliure aux armes du Cardinal de Richelieu (O.tLR.,
406,2): maroquin rouge, à décor a la Du Seuil; dos a
nerfs, armes de Richelieu (O.H.R., 406j4) au centre des
compartiments.
Gardes aux contre-plats: petit peigne, noir, jaune.
16 - ALBUM AMTCORUM DE HANS HEINRICH
OBERHAUPT. (261 ff. 1630 - 1649). Oblong 87x131
mm.
Koninklijke Bîhlioîheek, Handschrîften 71H22.
Reliure: maroquin brun décoré de motif central, bordure
filigranéc; dos long,décoré d\m motif centrale et bordure
filigranée. Reliure exccutée pour Oberhaupt en 1630
pendant son séjour a Paris.Gardes aux contre-plats, peig¬
ne, rouge, orange, bleu clair et noir.
40
16 ‘ François VEKON* Respomes aux livres des quairc
minisîres de Chareiitoii - Paris. Loiiys Boulanger,
1633.8", Rés. I>. 54358
Reliure aux armes du Cardinal de Richelieu (O.H.R.,
406.1); maroquin rouge, à décor de semé de fleurs de lis,
bordure fiiigranée; dos long, à décor identique,
La roulette utilisée en bordure est attribuée à Le Gascon
(Bihiknhèque Ritplwl Esméfian. H, RJ72, Annexe A.l).
Gardes doubles: petit peigne à mouvement de palmes,
rouge, bleu, noir, jaune.
17 - Simon DU CROS. Histoire de la vie de Henry der¬
nier duc de Montmorency. - Paris, Antoine de Somma-
ville et Augustin Courbe. 1643. Rés. 4'* Ln.^^ 14696
Exemplaire de dédicace: épître dédicatairc à la duchesse
de Montmorency, veuve du duc exécuté en 1632.
Reliure aux armes de Henri H de Montmorency
(O.H,R.. 806,1); maroquin olive. Il décor a la Du Seuil.
H couronnés et alérions (O.H.R.. 8(16. 2 et 3): dos a
nerfs, avec H couronnés.
Gardes aux contre-plats: caillou, noir, bleu, rouge, jau¬
ne.
18 - Jean MASSOL, Hercules gallicus. - Paris, Charles
Chastellain, 1646. #. Rés. m. Yc. S06
Reliure: parchemin rigide, à encadrement de deux filets;
dos compartimenté t\ cinq fleurs de lis h couronne ouver¬
te.
Ce fer accompagne parfois les armes d”Anne-Marie-
Louise d’Orléans, duchesse de Montpcnsîcr, fille de Gas¬
ton d’Orléans (1627-1693; O.H.R,, 2561,6).
Gardes aux contre-plats: caillou avec palmes, noir, bleu,
vert, jaune.
41
19 - Lii Division du monde, contenant la déclaration des
provinces et régions d’Asie, Europe et Apliricque. -
Paris, Nicolas Cliresn'cn, J547. S*'. Rés. G. 2292
Reliure au chiffre de Louis XIM et d’Anne d’Autriche;
maroquin noir, à décora ia Du Seuil, avec ressauts en arc
de cerc/e, motif central en losange et fers d’angle filigra¬
nes, L et deii\ A invereés couronnés: dos à nerfs, à décor
filigrane.
Gardes doubles: tourniquet, rouge, bleu, jaune,
Cetre reliure appartient à une série exécutée vers I64fl,
qui porte toujours les chiflYes de Louis XII[ et d’Anne
d’Aumehe (O,H.R., 2493,9; Bibliothèque Rapba!
Bsméfiûtu ÏI» 1972, n“ 53-54; £. Picot, Cumiogue ci es
livres ... iîe ... A/, te Baron James de Rothschild, Paris,
1887, 11, p, 295; E, Quentin Bauchari, Les Femmes
bibUophiies, Paris, 1886, Lp. 194, pl. Xil).
Autres reliures de la meme série avec un papier marbré
tourniquet;
Dialogues et devis des damoisclles pour les rendre ver¬
tueuses. - Paris, Robert Le Manguier, 1583. 16^'.
Rés. Smith-Lesouf Réserve 477
(Quentin Bauchart, n“55)
Jean Talpin. Institution d’un prince chrestien. - Paris,
Nicolas Chesncau, 1567. 8".
Manuscrits, Rothschik! [, 173
(Quentin Bauchari, n‘'53)
Etienne Tabouroi des Accords. Les Bigarrures. - Paris,
Jehan Rîcher, 1583, i 2«.
Manuscrits, Rothschild 11, 1777
(Quentin Bauchari, n'7n)
Agnolo Firenzuola. Discours de la beauté des dames, -
Paris, Abel Langelier, 1578, 12",
Bibliothèque de l’Arsenal
(Quentin Bauehai t, n"57)
Marc Lescarboi, Histoire de la nouvelle France, - Paris,
Adrien Périei , 1618, 8*^
Bibliothèque de l’Arsenal
(Oueniîii Bauchari, n"89)
42
20 - Friedrich 13RUMMER, Commentarius ad legem
Cinciam illiistrissimo viroJoan. Baplisiae Colberto dcdi-
cjlus, - Paris, Sébastien Cramoisy. 166M. 4^^ Rés. F, 881
Reliure aus armes de Louis XJV (O.H.R,, 24^4,7)-
tiiartHjuin olive, à large bordure de semé de fleurs de lis et
de L couronnés: dos à nerfs, au chiffre et emblème royal.
Gardes doubles: ramages réguliers en vagues, bleu, vert,
mauve, jaune orange, noir.
21 - Règlement général pour la C hambre des assurances
du4décembre 1671. - Paris, Sébastien Mabre-Oamoisy,
1672.4". Rcs. F. 916
Reliure aus armes de Jean-Baptiste Colbert (O.H.R.,
I2%,4): maroejuin rouge, à encadrement de trois filets:
dos à nerfs, à décor filigrané.
Gnrdes doubles: ramages serres, noir, bleu, vert, rouge,
jaune orangé.
Mention manuscrite sur la page de titre: Bibliothecae
Colbertinae.
22 ■ Abraliam TESSEREAU. Histoire chronologique de
la grande chaucellerie de France, - Paris. Pierre Le Petit,
1676. Folio. Rés. Fol. 1
Reliure au\ armes de Charles de Sainte-Maure, duc de
Montausier, ei de Julie d'Aiigcnnes (0.(1,R., 451,1):
maroquin rouge, à décor h la Du Seuil, avec le chiffre thi
mêmes (0.1 l.l^., 45L2) aux angles externes: dos h nerfs,
avec le meme chiffre: tranclics marbrées et dorées.
Gardes doubles à grandes marbrures, noir, gris, bleu,
vert, rouge, rose, orange, jaune.
Le duc de Montaiisier mourut en 1690.
43
23 - (RectieM de copies de rraîtéSn]
M^inMscrit surp^ipier, - XVÏe s. 228 x 322 mm.
Manuscrits Français 2938
Reliure aux armes de Philippe de Béthune, mort eu 1649
(O.H.R., 442J): maroquin rouge, ü décora la Du Seuil,
avec le chilïrc du même (proche de O.H.R,, 442,2) aux
angles externes: dos à nerfs, avec le chiffre du même dans
les comparrmicius.
Gardes aux contre-plats: chevron étroit, rouge, bleu, jau¬
ne.
24-Jayme REBULLOSA. 1 lisioria ccicsiastica y csiado
présente de la religion. - Barcelone, H, Margarit, 1610.
8". Rés. H. 1787
Reliure au chiffre couronné de Gaston d’Orléans, mort
en 1660 (O. H. R., 256t),5), au dos; veau fauve, à encadre¬
ment de deux filets; tranches marbrées, bleues et rouges.
Gardes aux contre-plats; chevron large, rouge, bleu,
noir. Jaune.
25 - Père Pierre LALEMANT. Eloge ou abrège de la vie
de sainte Geneviève. - Paris, Sébastien Huré, 1663. 8^^
Rés. 8'VLn.2^33681
Reliure aux aimes et chiffre couronné de Marie-Thérèse
d'Autriche, reine de France (O.H► R., 2566,1 et 5); maro¬
quin olive, à décor à coinpartîmcnts cl fers filigranés
espacés; dos à nerfs, au chiffre de la reine.
Gardes quadruples: papier a marbrures, bleu avec quel-
ques traces de rouge.
Dix sied va de ilvre Jhmçaly. Exposition, Lucerne, 1949,
n" 373; Les Hns befles reiiures de ia Rémi ion dc\s fiihlio-
dièques luiiiomies. Exposition, Paris, Bibliothèque
nationale, 1929, n" 27fh L.M. Michon, La Reliure franç¬
aise, Paris, 1951, p. 94 et pl. XXXVï; E. Ouentîn Bou¬
cha rt, Les Femmes hihiiophiles, Paris, 1886, I, p, 297, n”
9.
44
26- Mémoires de ce qui s'est passé cii France, en raiinee
Mil six cents ciiK|uante deux* (217 ff. deuxieme moitié
I7ième siècle). 216x152 mm*
Koninklijke Bibliotheek, haiidsclirift 7iH17.
Reliure: maroquin rouge, à encadrement de deux filets
droits* fleur de lis dans les coins, dos à cinq nerfs , compar-
linients décorés, tête et qiieii décorés de dauphins et
fleurs de lis.
Contre-plat et gardes volantes ramages serrés, noir, vert,
jüuiic-oraiigc, hlue clair et ronge, verso des gardes volan¬
tes un dessin différent noir, vert, bkie clairet jaune-oran-
27 - Abbé de CATELAN, Témoignage que rendent les
mathématiques à la gloire du roy* - Paris, François
Muguet, 1681, S\ Rés. 3763
Reliure aux armes du Grand Dauphin (proches de
O.M.R ,2522*6): maroquin rouge, à décor à la Du Seuil;
dos ü nerfs, fleurs de lis dans les compartiments: doublu¬
re. maroquin rouge, h bordure filigianéc, encadrement
interne, losange central et fers d'écoinçons filigranes,
fleurs de lis et dauphins.
Garde volante, recto: peigne ondulé dit queue-dc-paon,
rougejaune orangé, bleu, vert; verso: à grandes marbru¬
res, bleu, vert, mauve, rouge, orange.
28 - Breviciriiini Abrincense, *,. Pétri Danielis Huetii
Abrincensis cpiscopî authoriiaie. - Paris, Jean-Baptiste
CoEgnard, 16^18. 12". Rés* lî. 4K56
Reliure aux armes de Pierre-Dan ici Huet, évêque
d'Avranclies (O.H.R., 1684); maroquin bleu, à encadre¬
ment de trois filets; doublure, maroquin rouge, à bordure
filigranée.
Garde volante, à double face: peigne à frisons (’’old
dutch"). rouge, bleu, jaune orangé.
45
29 - Esprit FLECHIER. Oriiisoii funebre de Madaine
Jiilie-Lucine d’Angemies de Rambouillet duchesse de
Montaiisier- Paris, Sebastien Mabre-CTainoisv, 1672,
4**. Rcs. 4^'Ln> J 4577
ReJiure de deuil aux armes du Grand Dauphin (0,H,R,,
2522.6): maroquin noir, à décor à la Du Seuil avec
emblcincs macabres aux angles externes, dos à nerfs,
avec larmes.
Gardes doubles à marbrures noires,
Julie d'Aiigennes avait clé la gouvernante du Grand
Dauphin, ne en !66i, qui tut confié ensuite (ison mari, le
duc de Moniausier.
3(1 - Jean DOIJJAT. Eloges des personnes illustres de
rAncien Testament, pour donner quelque iciniure de
["histoire sacrée, A l'usage de Monseigneur le duc de
üourgogne. * Paris, Gabriel Martin, 1688. 8'*.
Rcs, H. 1709
Reliure aux ai mes du Grand Dauphin (O. H. R,, 2522,6):
maroquin rouge, à encadrement de trois filets et dau¬
phins aux angles; dos à nerfs, cinq dauphins couronnes
(proches de O,H,R„ 2522 J,5).
Gardes doubles: peigne (?) a palmes ei ondulations, bleu
soutenu et bleu pâle, rehaussé d'or liquide au pinceau.
Ouvrage dédié au roi. Exemplaire de présent au Grand
Dauphin, père du duc de Bourgogne, alors âgé de six ans,
âqui l'ouvrage est destiné. La page de titre est rehaussée
d'or et d'aquarelle bleue. Les illustrât ions sont coloriées.
31 - l^eglemens generaux de la Compagnie de cliai ité de
la paroisse de Si Eustache à Paris, poui le soulagement et
assistance des pauvres honteux malades, et pour l'in¬
struction des pauvres enfans de Pun et de l’autre sexe.
Confirmez et approuvez par son Eminence Monseigneur
le cardinal de Noailles, archevêque de Paris. - Paris,
Claude-LouisThibousi, 1723. S". Rés. R. 2626
Reliure, maroquin rouge, aux armes du cardinal Louis-
Antoine de Noailles (mort en 1729:0. H. R., 9,3), à enca-
diemenl de trois filets: dos à nerfs, â décor filigi ané.
Gardes doubles: feutlle-de-chéue, rouge, bleu, vert, jau¬
ne.
46
32 - TACITE. Tihere ou les six premiers livres des Anna¬
les, - Paris, de rimprimerie royale, 1768* \2*\ 3 vols*
Rés, J. 2K21-2823
Reliure aux armes de Maric-Antoinetie, reine de France
(proehes de O.H.R., 2508.4): niaixK|iiin rouge, à enca-
dremcni de trois filets: dos à nerfs, à décor à fleur a»
naliirel.
Gardes doubles: clievron large, rouge, jaune oiiuigé,
bleu, vert.
33- Officede la quinzaine de Pâque, en latin et en Iran-
çüis, extrait du Hreviaire et du Missel de F^aris. imprimé
par ordre de Monseigneui raichcvêque, - Paris, les
Libraires associés, 1777. 12". Rés. B. 12265
Reliure de Nicolas-Denîs Deronic le jeune, aux armes
dune comtesse de Crozat: maroquin vert, à encadrement
de trois filets: dos long, à décor compartimenté avec
fleurs au naturel: étiquette: ’Rclié par Deronic le jeune,
rue St jaque audessus de St Benoist.'"
Gardes doubles: caillou marron, à veines rouges, bleues,
ocre jaune, noires.
Nicolas-Denis Deromc, reçu maître en 1761. mort en
1788, utilisa cette étiquette avant 1785.
34 - Spéculum Justiiiae. Spiegel dci Gerechlkheit. -
(S.L), 1580. 4*K 5 vols. Rés. Vélins 95(1-^54
Reliure de Nicolas-Denis Deromc le jeune, maroquin
vert, à encadrement de trois filets: dos â nerfs, à fer à Toi-
sciiu: étiquette: "Relié par Derome le Jeune, demeure
presenicmeni rue St Jacques près le College du Plessis.
Hôtel de la Couture n"65 en 1785'".
Gardes doubles: caillou vert et rose, h veines rouges, jau¬
nes, noires.
Volume acquis par ie comte de Mac Cartby à la vente du
duc de La Valiière en 1783 et relié ensuite par Deromc le
jeune.
Acheté en 1815 a la vente Mac Cartby par la Bibliothèque
royale,
G. de Bure. CaUthgue des livres de ki bibiiofhècfue de feu
M le duc de h Vullière. Paris. 1783. l, p. 256. n'» 769:
Catalogue des livres rares et préeieiLX de la bibliotltèqtie de
feu jVf. le comte de Mae Carihy Reafk, Paris, 1815, i, p.
211, iP 1326; .1. Van Praet, Cauthgite des livres im prit nés
sur vélin de ta bihliorhèifite du rot, Paris, 1822, L p. 343,
rM66.
47
35 - CICÉRON, Epistolae iid fa mi lui res. - MiUvnv Philip-
pus de Lavagna, 147H, Folio. Rés, Z, 109
RcJiurcde Pi erre-Alexis Brade! l'aîné, maroquin rouge à
grain long, à bordure néo-classique; dos à nerfs, à décor
alrernaiivemeni de semé d’étoiles et de réseau losangé.
Gardes doubles; caillou "Empire’’ bleu.
Figure sur la liste des voiiimes de la Bibliothèque lunio-
nalc remis pour reliure le 20 Frîmaîre an XII (12 décem¬
bre 1803) au citoyen Bradel (BibL nai.. Archives
CCCXXIV, F 62 v").
Brade! Paîné. neveu et successeur de Derome le jeune,
travailla ü partir de 1794 pour la Bibliothèque uationale,
puis impériale. Les reliures exécutées pour cette institu¬
tion ne portent pas son étiquette.
36 - PïE II [Aeneas Sylvius Piccolomiiiij. Epistolae de
convciiiu Mantuano cditac in ponlificatu. - Milan, Anto¬
nio Zarotto, 1473,4'*, Rés. 1 1. 940
Reliure de Pierre-Alexis Bradel l'aîné, maroquin bleu à
grain long, à bordure nco-classiquc; dos à nerfs, à décor
d’însirumenis musicaux.
Gardes doubles; caillou D’Empire" bleu, à veines roses.
Figure sur la liste des volumes de la [bibliothèque natio¬
nale remis pour reliure en Messidor an XI1 (Juin-Juillet
1804) (Bibl. nat„ Archives CCCXXIV, f, 64), Voir note
du n«35.
37 - IFA.RAUCH. Régcncration de la nature végétale,
Paris, Imprimerie de P, Didot T Aine, 1818, 2 vols.
Koninklijke Biblioihcck, Bockbanden 600LI2, 13,
Reliure de Lefebvre (Paris, vers 1820) chagrin rouge, à
encadrement, dos long.
Gardes doubles: caillou "Empire” bleu foncé, à veines
rouge, vert et blanc.
48
38’ Lii GRANCHE-CHANCELk Les philippines, odes,
Paris. 17K5,12".
Koninklijke Biblioihcck, Bockbiinden 1742E1Ü,
Reliure de René Simier (Paris, vers I82(ï), veau brun,
parliellement marbre, partie eenirule du plat marbré
rehaussée d'or, cadre et bortiure dores, dos lonj; décore.
Gardes doubles, caillou '"Empire" bleu fonce, veines rou¬
ges et bleus.
39- D.M.M.Icoii|. Blasons, poésies anciennes, recueil¬
lies et mises en ordre par-, Paris, P.Guillemot, IS<)7,8".
Koniakiijkc Bibliotheek, üoekbanden 863F27.
Reliure par Courte val (Paris, vers 1807), maroquiii
citron, encadrement de filet droit doré et bordure à froid,
dos à quatre faux nerfs.
Gardes double, callou ''Empire" bleu, veines rouge et
vert.
49
List annexe
Reliures Françaises avec gardes de papier Turc d’origine ou d’apparence
9Wh
Kc/iürc lia chiffre de Henri IV
I CICÉRON. EpistoUie fumiliarcs. - Paris, M.
Pâtisson, 1578* I2'^ Rés. Z* 2124
Exposé 11 ^' 3.
Reliure auA' armes de Louis XUI
II T1TE*L[VE. Tüdas lus decudus. - Anvers, A.
Byremun, 1552. Folio. Rés. J. 252
Reliure uux armes de Louis XIEl (O.Fl.R.*
2492,6: urines de Henri IV, avec L remplaçant le
H): maroquin rouge* à décor à la Du .Seuil.
Gardes aux contre-plats: type t’umée, bleu, vert,
rose, jaune.
III C. FAUCHET, Les Oeuvres. - Paris, D. Le
Clerc, 161(1, 4'’. Rés. Smitli-Lesouéf Réserve 911
Reliure aux armes de Louis XHl (O.H.R.,
2493,4): maroquin rouge.
Gardes aux contre-plats: type fumée* bleu soute¬
nu, bleu pâle* Jaune-vert, rose.
Voir Exposé n^' 8,
IV Y. DUCHAT, BclJî saci i Francis aliisque Chris-
tianis adversus Barharns gesti, pro Scpiilchro et
Judaea recuperandis. - I^aris* .1. Pet il pas* 1620.
8" Rés. 8''La,^ 14
Reliure aux armes de Louis XIII (proches de
O.H,R.. 2493,4): maroquin olive, à décor de
semé de fleurs de lis.
Gardes aux contre-plats: monochrome bleu avec
traces de rose et de jaune.
V R. de SAINCT-CLEMENT* [Projet d'un colle¬
ge], -18-1., 1620?]. Rés, R. 1526
Exposé 4,
VI C. de VALLES. Le l'heatre d'honneur, - Paris,
1621. Folio. Rcs.G.281
Reliure aux armes de Louis XIII (O.H.R.,
2493*4); maroquin rouge, à décor à la Du Séuii,
Gardes aux contre-plats: type fumée, bleu soute¬
nu, bleu pâle, vert, rose.
Voir Exposé n" 7.
VU J. MORIN de la MASSERIE. Les Armes et bla¬
sons des chevaliers de l'Ordre du Saint Esprit.
Paris, P. Firens, 162.3, Folio.
Rés. Smith-Lesouef Rcscrvc 49
Exposé 6.
VIII Prières du roy au Sainel Esprit, Canivet sur
papier. [1614]. Maniiserits Français 24749
Exposé iV’ 5.
Reîiuœs it semé de fleurs de lis
IX K. de SAINCT-CLHMFNT. [Projet d’un colle¬
ge], - [S. I,, 162(1?|, 4». Collection C. Lebedeî
Expose n”4 bis.
X .1. SIRMOND. Ed. Karoli Caivi Capitula, - Paris,
S. Cranioisy, 1623. S*'. Rés. F. 1738
Epître dédicatoirc au roi. Exemplaire réglé.
Reliure* maroquin rouge* â décor de semé de
Heurs de Ms.
Gardes aux contre-plats: fumée avec <lébul de
peigne* bleu, vert, jaune, rose.
Xi PLUTARQUE. Omnium operum toiniis sccun-
diis continent Moralia, - Paris* A, Estîenne,
1624, Folio. Rés. J. 107
Epître d'Antoine Estienne au chancelier Nicolas
Brulart de Sillcry.
Reliure: maroquin rouge, à décor de semé de
fleurs de lis.
Gardes aux contre-plats: peigne large avec ondu¬
lations* bleu soutenu, vert, jaune-vert, rose.
Armes (non royales)
53
Rdhiivsmix d*nuirc.'i armes non royale
XIJ C FAÜCHET. Les Oeuvres. - Piiris, J, de F leu-
qiicviifc, 1610.4“ Rés. Z. 1674
Exposé
XNF C de VAILLES. Le I hcalre d'hoiiiieur. - Paris,
J6JS. Foik). RCS.G.28F)
Exposé n“ 7.
Relfures ù décor
XfV (Mathias?) MARESCHA1.. Quatre qualitcz
necessaires aux su!>jets peur rendre Testât heu¬
reux. - [S,L, ca. 1617]. I2“, Rcs. E*. 574
Dédié au roi. Sans page de titre. Autre ouvrage
du même: f)es (fimoe verfits pnneipa/es et accès-
suiresù im Rrince. avec épîire datée de 1617.
Reliure, maroquin olive, à décor niigrané.
Crardesaux contre-plats: papier à rainages, hlcu
soutenu, hleu pâle, bleu-vert, rose, jaune.
XV C. de VALIDES. Le Tlicatre ddionneur. - Paris.
[ 16241, Folio, Rés. Smith-Lesouër Reserve 2
Date au titre 1621, complétée à Tcnere en 1624.
EpUre au llls du chancelier d'AMgre. 1624.
Reliure, maroquin rouge, à décor it réveiitail.
Gardes aux contre-plats: peigne (môme papier
que Les Ai aies .,. du Stihn lisprif. Exposé n“6).
Voir Exposé n“ 7.
XVI M. lîEldJN [ ANl de SALO. Théâtre du para¬
dis. - Lyon, l.. Muguet, 1629. 8". Rcs. D, 25626
Reliure, maroquin rouge, à décor à réventail.
Gardes aux contre-plats: type fumée, hlcu soute¬
nu, bleu pâle, rose.
XVI1 L’Office de la Vierge Marie. - Paris. J, MeiTaycr,
1586. 4'\ Rés>B, 271)4
Fretin IC, maroquin rouge, à décor à la F7ü Seuil.
Les armes de Pierre de Clairambault (O.H.R.,
1(159,1) y ont été portées ultérieurement.
Gardes aux contre-plats: type fumée, bleu^
pale, rose (même papier que Fauchet, Exposé
8)
Note de Clairambault: ”J'ay ce livre pourconser-
ver les lèrcs éditioiisdc Toffice des chevaliers du
St-Esprit qui est p, 172**.
XVIJI P. de RONSARD. Oeuvres, - Paris. B. Macc,
1617.12“. Arsenal 8“ B.L. 8797
T. 1-6, tel lés en,') vols., t. 9-10. en uii vol.: reliure,
maroquin rouge, à décor à la Du Seuil
Gardes aux contre-plats: peigne (?), bleu. vert,
rose, jaune.
XIX HORACE. [Opéra]. - Paris, R. Estieiine, 1613.
I2“, Relie avec PERSE, |Opera]. - Paris, R.
Est ie une, 1614 et J U VEN AL. Satirarum libri V.
- Paris. R. Esiicmic, 1616, Rés. p. Yc. 1283
Reliure aux armes de .lacques-Auguste de Thou:
maroquin rouge, à décor de fanfare.
Crardes aux contre-plats: type fumée, bleusotiie-
nu, hîeii pâle, rose.
Inscrit en 1617 à l’inventaire de la bibliothèque de
de Thou,
(Communiqué par M. Antoine Coron).
Notes*
I A, Rcrlhicr, ”Ur üspcct tk b reliure turque; le pupier msirbrd
(d'aprts le fonds turc de hi Bibliothèque ntil tonale)”. /Cevwc
dire ti hixwirv livre, l ySi2. p. 6(15-620.
3 Vmf'Orîeni. Eîiptisilion. Paris. Bihhotlkque natiotu^k. BlSl. n"
75. Nombn-uït exemples dans HaenimerU. ojtv. cité, p. 37-58: G,
MaKnien, "Vieux papiers de ^ardc ei de couverlure de livres” Le
he/tï papien XXII( 1959-196()). p. 209,
3 Sur les rapports entre la France ei la Turquie, voir: C.D, Rouilîürd,
The Ttirk in Fr^nch tiisiory, ihatight and làerature 0520-Ï660}.
Paris, imi).
4 P. de t'Estoile. jWfworrex-/f>E<mHia. Pu ris, 1875-18%, 12 vol. Sur P.
derEsuiilc, voir: M, C'hopard, "En marge de la gnindc érudition,
un amateur éclairé, Pierre de TEstoile”, Histoire ei littérature, les
écrivains et ht politkjue, Paris. 1977. p. 205-235,
5 L Bloile, IX, p. 179 (Département des Manuscrits. Français l()3fMK
f, 284),
6 l ’EstoilC, IX, p. 264 (Id,. Français 10301, f. 39 ri ).
7 Société française des seiziémisles. La Curiosité ü la Renaissance,
Paris, I9S6.
S L Estoile. IX, p. 287-28S ( Id.. f. 62 ri').
9 Leares missives de Henri fV. éd. par Berger de Xivrey, IV. Parts.
1«4H, p. 523-525.
10 L'EsttHle, VU, p. 323,
11 LEstoile, Vin,p.310-311: IX. p. 28et 37,
12 R. Hervé. "L'oeuvre cartographique de Nicolas de Nicolay et d’An¬
toine de I-aval ( 15+4- I6l9)”, Comité des ttuvuux historkjttes etscien^
fifiques. Section de géographie, LXVlll (1955), Actes du
8<)e Congrès fiation al des sociétés savantes (Lille, 1955), p. 223-242;
C. Longeon, Les écriraitis fotézietts du X Vie siècle, [ Sa inl-E tienne]»
imp,39(l-4()3.
IJ Ce Livre et te Liban fustfu'à 1900. Exposition. Paris, Unesco, I9K2.
p. 159-185,
14 J, Hémard, Jûarnat sur Fe/tfonce et lo jeunesse de Imuis Xili^ I,
Paris. 1868, p, 270-272.
]5 Liste p.
16 F. Mazerolle, "Documents sur les relieurs des ordres royàu.K de
Saint-Michel et du Saint-Espril”. BuUetin du hihüopfùte, 1895, p.
123.
* Le papier marbré a suscité une importante littérature, que l'on a déli¬
bérément choisi de ne pas citer dans les notes qui siiivcni, où n'ont été
retenus que les ouvrages ou les articles éclairant des points précis de
notre recherche. Pour une orientation générale, h ta t'ois détaillée et
rkhemenc iliusiréc, voir A, Kaemniorle. Buntpnpicr, Munich, 3961;
M,-A. Doiïv.S. Le pitpier marbré* Paris, I9S5.
t7 Sur les premières descriptions de papier marbré, voir; C.M, Adams,
"'Sorne Notes on tlie Art of Marbling Paper în ihe Seventeenth Cen-
tury". Btdk'fin of the New York Public Library, 5 ! ( 1947). p, 411-422
et RJ, Wolfe, Three earty Frettch essayson paper nmrbUng Iù42-
1765* Netvtown. Pa. 1987, qui public un manuscrit français de 1642
où sont données de recettes détaillées [ouvrage paru depuis la rédac¬
tion de noire texte).
18 F. Véron, Méthode nouvelle ... de vouvohtcre de tudliié la religitm
prétendue réformée *,,, Paris. J. Coiiereau. 1623-163(1,8". (Rés, Ü.
2211)3)
19 Rés, R. 562. - Sur la bibliothèque de N, C'Iievalicr. voir: J. Guigard,
Nouvel armorial du hihîiophile* fl, Paris, 189(1, p. J37-I3V.
20 P, 213, - Sur Macé Rueite, voir: E. 'J hoinan, Les relieurs fronyais
i}5{}O'îS0i}), Paris, 1893, p. 388-389; iîihliothèipie Raphaël Esmé~
rian, Ife partie. Paris, 1972. p. 9.
21 Déparlcmeiu des Manuscrits, Français 2882sq. Voir: L. Detisie, Le
Cabinet des Manuscrits de la Hibliotbèque impériale, I, Paris, 1 K(j 8.
p. 266-269.
22 Recmni trtémorud des lettres patentes du changement du ... comté de
Ihtry... 17) l'otittéde Rostain^, Paris, Pierre V'ariquet, 1656,4". Rés.
4" Ltn.^ 793 (parehemin). n (maroquin, caillou), (paiehemin). y
(maroquin).
23 Rés. R. 1406 (Ixiuis XIV). Rés. R. 1126 (Gaston d’Orléans). Rés.
R. 1405 (Condé),
24 Rés, R. 1132,
25 Colbert /6/9-/9hS.î. Exposition, Paris, I lôtcl de la Monnaie, 1983, p.
40 [-425.
26 Paris. D, Moreau, 0^44. Folio. (Rés. J. 527-529).
27 Rés, Ü. 714.
28 M, Marion, Heiiures d'oraisoits funèltres iXVHe - XVHle siècles)*
"Revue française d'hisioire du livre1982, p, 565-571,
29 Diderot et Fart de itoueber â David, les Salons l759^i7Hl. Exposi¬
tion, Paris, Hôtel de la Monnaie. 1984-1985, n" 18-21: École natio¬
nale su|>érietirc des Beaux-Art,s, Mss 584, 586,601.
30 Miinieh, Allé Pinakolhek. iUntcher. Exposition, Paris. Grand
Palais, 1986-1987. n'‘64.
31 Chicago, The Art [nstltutc. Reproduit dans A. Schnapper, David,
témoin de sou temps, Fribourg-Paris* 19S(), pl . 7.
32 Correspondance iitiéraire ittéditc de l^ouis Racine, tinec René C6e-
raye, de Nantes* Paris-N a lit es, 1858. p. 69.
33 Ed, P, Vernière. Paris. 1960, lettre CXlJILp. 315.
.34 Voir note 17: G, Barber, "A l’intérieur de la reliure: tes papiers mar¬
brés et autres feuilles de garde décoratlves au XVille siècle’’. Revue
française d'histoire du livre, 3 982, p, 657-669.
35 Paris. Claude Jomheri. 1716, J, p. J61; Paris, Scrv'ière, 1801. L p.
144.
,36 Etudié par G. Barber, art. cité.
55
37 Marbreiir de papier. X, Neudifitcl, 1765* p. 72-77; papier marbré.
XI. /(/., p. ^î56-îj6I: pJ..4e lÈvraf^E) (5e vol.). Peins, 17fi7.
pEirC. Uarlwr, rt/f. ciié.
3^5 Piefiommre de i 'hithi^frie an Coihvtioti niîsaitnée des proeédés i tti/es
dans fesscieneeseidans/esitris. Pariü^ LcieoTObe. I77b. III. p. 141.
3y Sur N.D. DenïTiie, voir; ThoiriEiJi, auv. ctfe^ p- 252-255.
4U Département des MEiniiseritiÿ, Archives CCCXXIV; Reliure 1792-
im.
56
Marbreurs exposants
Il
* 1 »
ATELIEK de RESTAURATtON DE LA lilRLIO-
THEQUé NATIONALE,
A l'ûccasioit de l'exposition, de jeunes restau l aieurs de la
Bibliothèque nationale ont fait des essais de fahricatîon
de papier marbré.
MARIE-ANGE DOlZY.
Née en 1937. Après des études littéraires (licence de let¬
tres), elle a suivi les cours d’Iiistoire de Tan à l'Ecole du
Louvre, Afin de s’adonner à un métier manuel, qirelle
apprend dans "L’Encyclopédie" Je Diderot et d'Alem-
lirt "Les secrets de LArt de marbrer le papier"' et elle
ouvre un atelier en 1976, aux environs de Paris, Elle utt*
lise des peintures à Tliuile sur un bain de gomme adra-
aante pour faire toutes sortes de "peignés".
Depuis quelques années, elle s'intéresse à l'iiistoirc de la
tnarbrure. et son livre Le papier marbré, écrit en collabo¬
ration avec Stéphane Ipert, a été publié en 1985 (Editions
Technorama, Paris).
Aujourd’hui, elle poursuit ses recherches sur le papier
fjUàlamain, et elle s'intéresse à toutes les techniques de
décoration du papier*
FRANÇOISE COMACLE,
Née à Paris, Après des études littéraires, elle a fait un
apprentissage dans différents ateliers de reliure. En 1977
elle commence ses recherches en bibliothèque sur les
techniques de marbrure, et constitue une collection per¬
sonnelle de papiers marbrés.
Elle utilise des couleurs à l'huîle pour faire ses papiers
marbrés. Elle a participé à diverses expositions (Prix
d'Honneurde la marbrure au AA AV, Vésinct, 1985).
MARIE-ANNE HAMAIDE-BOUBOUNELLE
Elle a découvert la marbrure par hasard en 1984. Après
de nombre use s experte lices sur l'eau avec toutes sortes de
produits et de couleurs, elle travaille maintenant surtout
sur un bain de lichen de carragheen avec des encres gras¬
ses, Elle fait aussi des papiers inspirés des "Suminagashi”
jttpünais qui sont faits sur l'eau pure avec deux couleurs
plus ou moins dilluées.
MARIANNE PETER.
Elle a fait des éludes d’Arts graphiques à Saînt-Luc
(Tournai, Belgique), ou elle a découvert le papier marbré
comme support graphique, À la fin de ses études, clic a
consacré un mémoire au papier marbré.
Ensuite elle a approfondi le sujet par la recherche de
documents anciens en bibliothèque. En 1984elle fait des
essais de marbrure "à l'ancienne" avec des couleurs à
I eau sur un bain de gomme adragante et de lichen de car-
lagheen. Depuis 1985 elle a choisi de travailler sur un
bain de gomme à base de cellulose avec des encres gras¬
ses.
MARIE LEVEILLE NIZEROLLE,
Née en 1930 a TJppsala (Suède). Française depuis son
mariage en 1956, elle a fait des études de reliure à l'Ecole
de l’Union Centrale des Arts Décoratifs à Paris de 1969
jusqu'à 1973. Active comme marbreusc depuis 1977, Elle
a appris cet art avec sa grand-mère et ensuite cheï Inge-
borg Borjcssoîu Pour fabriquer ses papiers, elle utilise
des encres grasses ou des peintures à Tliuile sur un bain de
gomme à base de cellulose.
Elle a participé à de nombreuses expositions en France et
aux concours de relieur/marbreiir en Scandinavie (deu¬
xième prix pour ses papiers marbrés au Danemark en
1979 et en Finlande en 1984).
RAYMOND CfUlONNÜT
Né en 1941. Etudes: Beaux-Arts de Reims, section archi¬
tecture, monuments historiques et peinture du nord.
Ecole Boulle à Paris et à St.-Quentin, section décorateur
d'intérieur et tapissier. Ecole Estîenne h Paris, section
reliure et dorure traditionnelles, Beaux-Arts de Bourges.
U à complète ses connaissances pratiques chez des arti¬
sans et au compagnonnage.
Par suite d'invalidité il a été obligé d’aricter son métier de
décorateur tapissier et s’est reconverti comme relieur-
doreur,
[| à participé a de nombreuses expositions (premier prix
des Artisans Créateurs de l'Indre, Prix du Conseil Régio¬
nal du Centre 1986).
59
NICOLE HILLEN,
Née en 1935, elle a fait ses études <i Paris. Depuis son
mariage en 1957 avec un Néerlandais, elle habite aux
Pays-Bas,
Relieuse amateur depuis 1975. elle a éprouve le désir de
faire ses propres pages de garde, ce qui ramène à Ea tech¬
nique du papier à la cuve. Après de nombreuses recher-
dies en biliorhèque et un long travail à la cuve, elle a su
maîtriser la technique du papier marbré. Ses papiers sont
faits sur un bain de lichen de carràghecn avec des cou¬
leurs ii Teau.
FLORENT ROUSSEAU.
Né en 1962, il a fait à partir de 1982 des études de reliure
il i’Ecole de TUnion Centrale des Arts Décor atifs à Paris.
Pendant la même période il a suivi des stages de papier
marbré au Ceiitro de bel Lihro h Aseona et chez Marie-
Ange Doizy à Paris. Il s’intéresse a toutes les formes de
papier décoré, surtout les applications modernes. Pour
scs papiers marbrés, il utilise des encres grasses sur un
bain de gomme adragante ou de cellulose,
MARYNIA WAKS,
Née en 1945, artiste peintre, depuis 1982 elle fait du
papier marbré, auquel elle a été initiée par un stage chez
Annick Pcraudcaii (Dominoterie de l’Astragale) ù Tou¬
louse.
Pour faire scs papiers, elle travaille avec des couleurs ii
i’eau et des encres grasses sur un bain de lichen de carrag-
heen.
61 )
DOMINOTERIE DE L’ASTRAGALE.
Sous ce [lom Annick Peraudeau produit depuis 1974 du
papier marbré, art qu'elle a appris au près de marhreurs
des Etablissement Putois.
Pour faire ses papiers, elle travaille avec des couleurs à
l’eau sur un bain de gomme adragante, suivant des recet¬
tes traditionnelles.
COLETTE FIACRF-
Néc en 1936, elle est professeur de reliure et pratique Ea
marbrure depuis 1982. Elle a appris la technique du
papier marbré à rEcole des Arts Décoratifs de Stras¬
bourg.
Elle lait ses papiers avec des peintures à l’huile sur un
bain de gomme adragante,
SÏMÜNEPROCOP
Elle a fait des études de médecine. En 1970 elle suit un
cours de reliure et est charmée par les papiers marbrés.
Avec les conseils rudimentaires d’un ami peintre, elle
commence à en fabriquer elle-même. Depuis elle u aban¬
don né sa profession de médecin pour se consacrer entiè¬
rement h Tiirt de la marbrure. Elle travaille avec des pein¬
tures à rii uile sur un bain de gomme adragante ou de cel¬
lulose.
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