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CORTE
1É
DIATOMÉES MARINES
DE FRANCE
ET DES
DISTRICTS MARITIMES VOISINS
PAR
V
a | \ JDN à
MM. H.:\et M. PERAGALLO
Anciens élèves de l'École Polytechnique
NN 2e En
YXTI
TE D
ÉDITÉES PAR
M. J. TEMPÈRE
Micrographe-Éditeur, à Grez-sur-Loing (S.-et-M.)
1897 - 1908
DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
DISTRICTS MARITIMES VOISINS
Par MM. H. et M. PERAGALLO
DATES DE PUBLICATION DES PLANCHES
Février... 1897 planches ....
Name —
Octobre .. — —
Janvier... 1898 planches .... 2
AVRIITRE — -—
Novembre — —
Janvier... 1899 planches
Septembre — —
Avril .... 1900 planches...
1901 planches .…
. 1902 planches
. 405 à 110
et JR 118
. 1904 planches...
128 2131
1905 planches
1907 planches .
1908 planches ..
81 à 88
89 à 96
97 à 104
124 à 127
132 à 135
120 à 124
et 136, 137
111 et 114
à 119
CORRECTIONS ET ADDITIONS
La manière dont cet ouvrage a été publié a fataléement introduit quelques
divergences entre le texte et les planches qu’il importe de rectifier ; elles sont
de quatre ordres différents.
1° Le texte a souvent dû être rédigé sur des planches provisoires recom-
posées par la suite, en général par suite d’une abondance imprévue de maté-
riaux que je n’ai pas voulu laisser inutilisés. Bien que je me soies efforcé de
maintenir la concordance entre les numéros des figures et le texte, cela n’a
pas toujours été possible. En outre, j’ai pu introduire dans les planches des
figures qui ne devaient pas primitivement y être comprises parce que je n’ai
pu dessiner qu'après coupe les formes en question.
2° Les éminents Diatomologistes auxquels j'ai adressé l’ouvrage m'ont
signalé des divergence: de vues ou des erreurs au sujet des déterminations
des formes. Je ne saurais que les en remercier ; leur autorité en la matière
nécessite que leurs observations et rectifications soient signalées ici:
qu’elles soient des rectifications certaines ou des divergences d'appréciation.
3 Enfin quelques erreurs typographiques importantes doivent être rele-
vées et corrigées ; quelques-unes rendent le texte iicompréhensible ou en
faussent la signification.
49 Enfin le temps a marché depuis onze ans, sur quelques ‘points des
éclaircisssements nouveaux ont été apportés à la connaissance des formes
qui nécessitent des rectifications ou des développements aux diagnoses des
formes.
Ces corrections et additions, à défaut d’une refonte générale du texte que
je ne puis demander à mon éditeur, rendent nécessaires les tableaux ci-après:
1° Rectifications aux légendes des planches
Ces rectifications une fois faites, elles sont essentielles, les légendes des
planches font foi sur le texte à l’occasion.
En Diatomologie, les planches sout le principal, les diagnoses l'accessoire.
20 Mise en concordance des références du texte avec les légendes des
planches rectifiées.
30 Errata importants du texte avec renvois aux notes complémentaires.
40 Notes complémentaires.
Au cas où il subsisterait quelque divergence qui m'aurait échappé entre
les références du texte et les légendes des planches, la table analytique les
lèvera; en tous cas, les légendes des planches feront foi comme je l’ai dit
plus haut.
Dans l’errata, j'ai employé les abréviations suivantes: À. L. d. — au lieu
de; mt. — mettez; Ay. — ajoutez; voy. — voyez.
Le signe — devant une indication de ligne indique qu'il faut compter par
le bas de la page ou du paragraphe, s’il est numéroté.
— in —
1° Rectifications aux légendes des Planches
RS NS au lieu de: mettez :
III 2,3 Cocc. maxima Grun. var. niceaensis Per. les n° 1,4 restent
afférents au type.
13 Cocc. fluminensis var ? var. subimpleta Per.
14,15 Cocc. distans Greg. Cocc. distans Cl. et A.S nec Greg.
16,17 Cocc. granulifera Grev. ajoutez: Cocc. distans Greg. ?
: 22,23 Cocc. pellucida var, lineata. Cocc. placentula var. lineata.
V 15 (nec 14) O. ovata Grun. O. ovata var. intermedia Per.
X 19,20 N. palpebralis v.undulata Per. N.palpebralis var. Botteriana Grun.
XI 20 N. mediterranea CI, var? N. med. var. scaligera Per.
XV 3 N. pandura Bréb. N. multicostata Grun.
XVII 4 N. bombiformis AS. N. bombiformis Cl.
11 N. gemmatula AS, N. gemmatula Grun.
XVII 5 N. Eudoxia var.mediterranea. N. mediterranea Grun.
15 N. Szontaghii Pant. N. contigua A.S. d'après Cleve.
XIX 7 N. Chers, var. apiformis. N. apis (Ehr) Donk.
23 N. puella AS. N. Schmidtii Cl.
29 N. Smithii var. N. Smithii var, major Cl.
XX 14 N. vacillans fa &. N. vacillans var excisa AS.
15 N. vacillans f: B- N. vacillans typica.
XXIV 3,4 N. clavata var. caribæa CI. N. clavata var. Wrightii O’M.
9,10 N. clavata var. elongata Per. aj. — N. caribæa A.S.N, nec A. S. À, nec
Cleve.
XLIIT 7 A. sarniensis Grev. douteux d’après Cleve.
10 A. contracta Grun. douteux d’après Cleve.
11 A. Kamorthensis (Greg) Per. A. Janischii ? d'après Cleve.
XLIV 4,5 (nec 6,7) A valida. à réunir à 1-3: À. dubia Greg.
9 {nec 10) A pusio var. parvula à réunir à 6,7: À valida Per.
20 A. pulchella Per. A. arenicola d’après Cleve.
31 A. arenicola var. major. A, mexicana d’après Cleve.
XLV 2 A.gigantea var.nodosa Brun. A. mexicana d’après Cleve.
5 A. arenicola var. major Cl. A. mexicana d’après Cleve.
XLVIII 17,18 A. arenaria var. A. Rattrayi Clove.
XLIX 26 nom omis. A. acuta Greg.
L 21 A. inflata Greg (??). A. Gobii Mer.
38 A. angusta var. ventricosa. À, angusta var oblongella Grun.
LVI 3 nom omis, à réunir à 2 (Cette).
— IN —
PIA EN°: au lieu de: mettez :
LVIII 5 5 Nacqueville. 6 Nacqueville.
LXXIII 13 linearis var. salinarum. vitrea var. salinarum.
LXXIV — Pour la refonte des Nitzchielles par Mereschkowsky, voyez le tableau de
la note F.
LXXVI 12/13, 14: 12,13, "14,15.
LXXXI in fine après 20 mettez: Spermatogonia Leud : voyez le texte.
LXXXII 36 Smithiella marina Per. Aj.— Eunotogramma debilis Grun ?
LXXX VIII 4 — Gramm. serpentina var. bacillaris Per.
XC 13,14 Anaulus tirostratus. An. birostratus.
XCVIII 10,11 aj. (Stictodiscus).
XCIX 4 Tric. grande Br. var? Tric Robertsianum Grev. var.
CII] 5,6 Tric. biquadratum Jan var. 6 est typique.
CIV 2 Tric. quinquelobatum. Grev. Tric arcticum f: Campechiana.
GVIII 5 Aul. gigas fs minor à réunir à 6,7 À caelatus.
Cx 6 Asteromph. Brookei Bail. Aster. Hcokeri Ehr.
CXIII 6 ajoutez 6 après 1, 2 et mettez en note au bas de la légende: la figure 1 me
parait devoir être prise comme typique, mais la fig. 6 est celle qui se
rapproche le plus des figures de Ralfs et de Van Heurck.
CXX 9 Thal. Clevei Gran. Thal. hyalina Grun.
CXXI 2 Lauderia compressa H.P. Laud. borealis Cleve.
CXXIV 1 Rh. corpulenta CI. Rh. alata f* corpulenta CI.
11,15 mettez 11, 12, 14 Rh. seti- 13,15 Rh. semispina Hensen.
gera Br.
CXXVII Chaet. sp. ? ._. Chaet. denticulata Laud.
CXXVIII Ch. didymus var. hyemalis. — Ch. breve Schütt.
Ch. atlanticus var. exigua, — Ch. neapolitanus schrœd.
CXXXI
CXXXII 6
CXXXIII 1-4
2
CXXV [
Ch. furca Lauder.
Ch. Schütii Cleve
Ch. Clevei Schütt.
Ch. javanicum Clève ?
Ch. Ralfsh Cleve ?
Dicladia mitra E.
Ch. laciniosus Clere.
Ch. sociale Laud.
Ch. scolopendra Cleve.
Ch. biconcavus Grun.
Ch. diversus Laud. v.
CI.
Ch. furca Clève.
—= Ch. affine var.
—= Ch. affine var Schutti CI.
Ch. bacillaria (Ehr.) Br.
Ch. Ralfsii Clève !
Dicladia capreolus E.
Ch. laciniosus Schütt.
{ — Ch. radians.
Ch. vermiculus Schütt.
= Ch. Whighamii Br.
Ch. diversus Cleve.
#20
Rectifications aux références du texte
Sauf quelques rares exceptions, toutes les diagnoses sont accompagnées
de figure ; là où le texte n’en porte pas, il y a lieu de chercher à les rétablir
D’autres corrections sont nécessitées par les modifications aux légendes des
planches et par quelques erreurs dans la transcription sur le texte des chiffres
romains désignant les planches.
La table analytique permet de faire ces rectifications sans difficultés en
se rappelant qu’en cas de doute les légendes des planches font foi.
3° Rectification au texte et renvois aux
notes complémentaires.
(Les menues coquilles d'impression ne sont pas relevées)
PAGE Ne LIGNE
13000 3
15 12 —4
16 14 5
20 — 19
21 — 10
21 — 13
231 15
3311 4
36 19 4
78 4 J1l0et11
SIN E 1
» » — ?
89 6 —72
91 — 7
117 — 8
119 — —35
A.Ï.d. Corara
fermement radiantes
17-10 en 0,01
long 0,018 à 9,020
et de la couronne
Mer du Nord
inférieure
0,918
0,085
et extrémités, etc.
n. subretusa Per.
var. pseudo-retusa
ininterrompues
très varices
striée
moins nombreuses
. Novara.
fortement radiantes.
17-18 en 0,01.
0,018 à 0,020
et par celles de la couronne.
Méditerranée.
supérieure.
0,018.
0,035.
et contractées au milieu, extré-
mités cunéiformes, etc.
n. pseudo-retusa Per.
var. subretusa.
interrompues.
très rares.
située.
plus rapprochées.
PAGE
127
129
138
143
146
148
150
152
157
163
198
194
215
228
234
247
273
291
292
298
299
323
329
343
343
354
361
398
403
407
409
415
415
417
418
443
453
461
480
488
No
8
LIGNE
— VI —
Mettez un renvoi (1) voy. note A.
LYRATAE Mettez un renvoi (1) voy. note B.
24
15
=
A.l.d. var. caribaea AS. mt.var. Wrightii O’M.
Effacez nords Diat. pl. 1 f.48 et Cleve Syn II p.6l et voy. note C.
A.l.d. connexes mt. contexes.
» var. Kamorthensii » var. Kamorthensis.
» _n. Baileyana 4S. » Grun et voy. note D.
Tout ce paragraphe est transposé, il se rapporte à la var. puchella et
non à la var. vulgaris
Groupe 26 et plus loin 27 et 28 sont 27, 28 et 29.
A. I. d. oblongues mt. obliques.
» var. indulata » undulalta.
» peu connue = _» bien connue. (A. ovalis!)
» texte Kützing » teste Kützing.
A. inflexa Bréb. Mettez un renvoi (1) voy. note E.
Cette forme a été dénommée À. Gobii par Mereschkowsky.
AA Tribuel 2 mt. Tribu IV.
» groupe 27 » groupe 1.
» valeurs » valves.
C2
» faciculata fasciculata.
Nitzchiella voy. la noteK.
A.l.d. Groupe 5 mt. Genre 5.
Mettez un renvoi (1) voy. la note G.
Mettez un renvoi (1) voy. la note H.
Mettez un renvoi (1) voy. la note I.
Smithiella, mettez un renvoi (1) voy. la note J.
Climacosphenia, mettez un renvoi(l) vos. Ja note K.
marina var. undulata, voy. note L.
A.].d. Pseudo-raphidées mt. Crypto-raphidées.
Mettez un renvoi (1) voy. la note M. .
A.l. d. Thalassionémées mt. Xanthiopyxidées.
» Brookei Bail. mt. Ast. Hookeri Ehr.
Rayez la bibliographie jusqu’à 4. robustus et mettez un renvoi (1)
voy. la note N.
Mettez en fin de la définition (1}, voyez note O.
A. 1. d. LXIII f. 6 mt. CX1II f. 1.
» moins nombreux » plus nombreux.
» noniliformis » moniliformis.
Ajoutez: Banyuls ! (Je l’y ai retrouvé)
A.l.d. Hyal. sublilis mt.Subtilis.
» deux éribus » deux familles.
après « petits côtés de l'Ellipse», mettez (1) voyez note P.
Ajoutez — Ch. bacillaria Ehr.
A. I. d. Le groupe T. mt. le groupe B.
PR
VI L——
%° Notes Complémentaires
A. — Navicula notabilis Grev.— Les figures 8 et 9 de la planche
XVII sont les deux valves d'un même frustule ; il n’y a donc pas de diffé-
rence eutre le N. notabilis et sa var. expleta.
B.— Lyrées.— Mereschkowsky et Karsten réunissentles Lyrées aux gra-
aulées en un genre spécial : Clevia Mer.— Pseudo-navicula Karst.,
à cause de la disposition de leur endochrome qui est situé sur les valves et
non sur les côtés de la zone. Paul Petit a cependant dessiné un N. lyra dont
l'endochrome est du type naviculaire. D’un autre côté, quelques lyrées
(N. pygmaea ou forcipata) et granulées (N. humerosa) ont été dessinées par
Karsten lui-même, avec un endochrome du type naviculaire. Adopter les
vues de Karsten et Mereschkow<ky n’est donc pas réunir deux sections très
homogènes dans un genre nouveau, mais désorganiser complètement ces
deux sections et leurs voisines. Cela ne prouve une fois de plus qu’une chose,
c’est qu'il n’y à aucun rapport constant entre la structure du frustule et la
disposition de l’endochrome. On peut suivre d'ailleurs sur les figures de
Karsten, toutes les transitions entre les deux dispositions de l’endochrome.
Il me semble que l’erreur initiale consiste à attribuer a priori une impor-
tance fondamentale à ce qui n’en a qu’une relative.
Quant au genre Pseudo-amphiprora, bien que constitué d’une seule
espèce, il est incontestable qu’il se distingue par une structure du frustule et
une disposition de l’endochrome tout à fait typiques.
G. — Navicula clavata var. Caribaea A. S. — I] ne faut pas con-
fondre comme je l’ai fait ici dans le texte (mais non dans les figures)
N. Caribaea, A. S. Nords- Diat 1 f. 48 = N. clacata var. elongata avec
N. Caribaea À. S. All. 2 f. 17 et70f. 48 = N. Wright O'Meara M.
J. 1867 p. 116 pl. 6 f.4; et Ir. Diat. p. 390 pl. 32 f. 85 qui est la forme
présente ; encore moins avec N. Caribaea Cleve W. Ind. p. 5 n° 34;
A.S. A. 6f. 10, 12 qui est une granulée et le véritable MN. Caribaea. La
forme présente doit donc porter le nom de N. clavata var. Wrightii
O’M., ce qui évitera toute confusion.
D. — N. Baileyana Grun. — Le N. Baileyana Grun. est le N. gra-
NI =
nulata Bailey nec Bréb. En 1858, de Brébisson, ignorant certainement l’es-
pèce de Bailey, a institué un autre N. granulata qui, étant une espèce com-
mune, figure sous ce nom sur toutes les listes et qu'il y aurait de graves in-
conuvénients à débaptiser. Je ne puis donc suivre Cleve qui, en droit strict,
a restitué au N. Raileyana Grun. son nom de N. granulata Bail., a fait du
N. granulata Bréb. un N. monilfera Clene. Il vaut mieux suivre Grunow.
C'est ici un des cas où un long usage prévaut sur les droits d'antériorité.
E. Mereschkowsky (Ann. and Mag. of Nat. Hist., nov. 1901),a repris le
genre Okedenia sur la disposition de l’endochrome, il y réunit à l'O. inflexa
et à deux amphorées voisines nouvelles, O. pontica et granulala Mer.., le
Navicula scopulorum et ses variétés. Le caractère générique est fondé sur la
disposition de l’endochrome en plaques nombreuses évidées en forme d’H,
la bande transversale de l'H étant sur les connectifs. Ces plaques sont oppo-
sées deux à deux et réunies par paire par un pyrénoïde. L'O. inflexa a 2
paires de plaques, l'O. scopulorum 8 à 16, les autres des nombres intermé-
diaires. J’ai fait remarquer à Mereschkowsky que l’on trouve le Navicula
scopulorum aussi bien avec l'endochrome normal des navicules qu’avec la
disposition qu’il représente. Il est à vérifier si cette disposition spéciale ne
tient pas au cloisonnement éventuel de la diatomée (Stictodesmis), effectué
ou en préparation. Je n’ai pas encore trouvé l’occasion de faire cette vérifi-
cation.
F. — Nitzchiella. — Je dois convenir que, dans ce que j'ai dit sur les
mouvements du Nitzchiella, j'ai été trompé tout d’abord par les apparences.
Dans ce mouvement, ce n’est pas le bec du Nitzchiella qui change de direc-
tion, c’est la cellule qui tourne sur elle-même en se déplaçant; le bec fait
alors office de gouvernail et oriente le sens du mouvement.
Dans ses Diatomées de Californie (Ann. and Mag. of Nat. Hist. 1901),
Mereschkowsky a fait une intéressante étude du genre Nitzchiella.fl admet
les grandes formes typiques du Ntz. longissima comme spécifiques. Pour
les autres, il élimine complètement le Nitzchiella closterium et les répartit
en deux formes qu'il appelle Ntz. tenuirostris Mer. et Ntz. gracilis
Mer. avec de nombreuses formes et variétés. Sa critique est juste en partie,
mais c’est à tort, suivant moi, qu’il supprime le Ntz. closterium.
1
Le tableau suivant indique dans quelles limites j'admets la classification
de Mereschkowsky.
Mereschkowsky Peragallo (révise)
Ntz. tenuirostris Mer. Ntz. closterium Ehr. forme non figu-
rée sur notre planche 74, semblable à la
var. parva mais plus longue et avec des
rostres plus faibles.
— yar. arcus. — var, arcus (non figuré sur notre pl.)
— —— fs semicireularis. —— —- fa semicircularis non figu-
: ré.
— var, parva. — var. parva pl LXXIV f. 15 en haut.
_— — fs minutissima,. _— — f: minutissima f. 15en bas.
Ntz. tenuirostris f: directa. Ntz.tenuirostris Mer. pl.LXXIV f.16.
— var. hamulifera. — var hamulifera (non figuré sur notre
planche).
Ntz. gracilis Mer. Ntz. gracilis Mer. PI. LXXIV f. 17.
— var. reversa. Î | — var. reversa. PI. LXXIV f. 18.
Le lecteur modifiera en conséquence, s’il le juge à propos, la partie de la
légende de la planche LXXIV qui concerne ces formes, soit dans le sens de
Mereschkowsky, soit dans le mien, à moins qu’il ne préfère la laisser telle
quelle, ce qui peut en somme se défendre.
G. — Pseudo nitzschjia. — Depuis que j'ai écrit ces lignes, la con-
naissance que j'ai eue du mouvement très vif des chaines du Ps. nt. seriata
suffit pour”justifier la place donnée à ce genre. Ce mouvement indique un
raphé ou un série d'ouvertures longitudinales sur la carène. Les Synédrées
sont essentiellement immobiles.
H. — Asterionella. — En outre de ces formes, l’À. spathulifera
= À. Japonica CI. est commune dans nos Planktons et Bergon a trouvé en
abondance et vivante à Arcachon l’A. Kariana Grun., espèce considérée
comme arctique.
I. — Raphoneis. — J'ai depuis observé souvent l’endochrome du
R. rhombus fréquent dans les Planktons néritiques où on le trouve fixé à
des particules légères en suspension, petites feuilles de mica ou autres, par-
fois parasite sur des Diatomées plus grandes, Biddulphia ou Coscinodiscus.
Son endochrome est composé de nombreux granules très serrés les uns sur
les autres. Le genre est donc bien à sa place ici à cet égard. Ce qu’il faudrait
observer c’est l’endochrome du Raphoneis nitida qui peut n’être qu’une Coc-
coneis ayant finalement perdu son raphé.
ES
J. — Smithiella marina. —. Cette espèce me semble identique à
l’'Eunotogramma ? debilis Grun. V. H. Syn. 126 f. 18, 19 (non 17) que j'ai
trouvé en abondance dans une préparation du Pouliguen du D' Leuduger
Fortmorel. La récolte a été bouillie aux acides et on n’y voit que des valves
semblables à celles d'Ostende (V. H. loc. cit. f. 19). Le fait qu’on ne trouve
pas un frustule situé de côté, indique que le rebord des valves est très faible
comme l’a figuré Smith et non large et cloisonné comme chez les vrais Anau-
lus. Un Eunotogramma est un Anaulus cymbiforme, un Smithiella
est un Odontidium cymbiforme, l’un est une diatomée centrique, l’autre une
diatomée pennée. L’Eunotogramma debilis de Grunow devrait en tous cas
s’appeler Eunuotog. marinum(Sm.) Grun. Le dessin de Smith paru dans uue
mauvaise planche d’un Magazine de vulgarisation était sans doute inconnu
de Grunow.
K.—Mereschkowsky a publié en 1901 (Nuova Notarisia ser. XII), une révi-
sion des Licmophora sous le titre Diagnoses of new Licmophora à laquelle je
ren voiele lecteur désireux d'approfondir l’étude de ces formes.Mereschkowsky
y institue bien des espèces sur de bien faibles caractères Par coutre, il y en
a d'excellentes, telle L. profande septata qu’il considère comme très
rare et que le D' Sauvageau a trouvée en grande abondance à Banyuls. Dans
un autre mémoire de la même publication (Ser. XIII, 1902, sur un nouveau
genre de Diatomée), il crée un genre nouveau, Licmosphenia pour des
Liemophora dont la cloison supérieure très haute est percée d'une ouverture
ovale atteignant les bords du frustule. Ce genre est donc intermédiaire entre
Licmophora et Climacosphenia. 11 y range 5 espèces dont 3, L. Clevet,
Peragalli et Grunowit se trouvent à Villefranche; une L. Schmidtit de
l’Adriatique et la dernière : L. Vanheurckit est exotique.
L. — Ma description manque de clarté En disant que la gibbosités du
centre est rapprochée du milieu, j'ai voulu dire de l'axe longitudinal de la
valve, c’est-à-dire que la gibbosité du centre est moins srllànte que les
gibbosités supérieures et inférieures ce qui est évidemment l'inverse de la
fig. 25. Dans la fig. 24 les trois gibbosités sont également saillantes.
M. — Cerataulus Smithii. — J'ai constaté sur des cellules de cette
espèce qui venaient de se diviser, que les deux nouvelles valves ne sont pas
en contact par leurs appendices comme chez les Bidduiphiées, mais se
touchent par le sommet bombé de leurs valves, épines et appe 1dices embras-
rant latéralement ces valves. C'est là un caractère très important qui contri-
bue encore à donner une place toute spéciale à cette Diatomée (voy. H. Pera
gallo sur la Karyokinèse du Biddulphia mobiliensis — in fine. Bulletin de
la Société scientifique d'Arcachon 1907).
N. — Asteromphalus Brookeïi Baïil. — Une grande confusion a
régné sur nos Asteromphalus pélagiques. Comme je l'indique, il semblait que
les A. Brookei, heptactis, Ralfsianus, robustus, dussent se rapporter à une
même espèce : j'aurais mieux fait de dire, eussent élé confondus. Après
Rattray, qui donne des indications sans critique, Cleve l’a fait dans son mé-
moire « Notes on some atlantic Plankton-organisms 1900 », p.19 et 20.
Il résulte de sa propre critique :
1° Que c’est à tort qu’il a attribué à l’A. Brookei la forme figurée par lui
dans ses Diatomées arctiques, 1873, p. 10, n° 27, pl. 4 f. 19. L’A. Brookei
est une forme tout autre, beaucoup plus grande et à rayons beaucoup plus
nombreux (voy. A. S. Atl., pl. 38 f. 21, 23 et les figures de Greville et de
Pritchard). — J'ai suivi son errement ; ma figure 6 est bien, la forme de
Cleve, 1873, mais ce n’est pas l’A. Brookei.
Celui-ci étant éliminé restent A. Ralfsianus, heptactis, Hookeri robustus
et atlanticus.
Malgré la note de Schmidt, j'estime avec Grunow et Rattray que les À.
Ralfsianus et heptactis sont synonymes. D'après la note de Cleve (loc. cit.,
p. 20, en note), À. atlanticus (qui est de lui) et A. Hookeri sont synonymes.
D’après ses diagnoses A. heptactis et Hookeri sont distincts :
A. Heptactis : Diam. 0,1 à 0,05 alvéoles 6 en 10 y. mers chaudes et tem-
pérées ;
A. Brookei : Diam. 0,05 à 0,025 alvéoles 12 en 10p. mers froides et
arctiques.
Reste À. robustus Castr., qui ressemble à l'A Hookeri, mais est plus fine-
ment strié (1475, alvéoles par millimètre, d'apres Castracane) et qui serait
comme le veut Rattray, une variété de l’A Hookeri propre aux mers chaudes
et tempérées.
Par suite, sur mon texte et sur la légende de la planche CX., le nom d’A.
Brookei Bail. doit être remplacé par celui d'A. Hookeri Ehr., la forme
représentée ayant 12 à 13 alvéoles en 10 x. Quant à la synonymie, cette note
l'établit d’une façon précise, ainsi que la distribution géographique des trois
MP
espèces qui subsistent (outre A. flabellatus, qui est en dehors de cette dis-
cussion) À.heptactis Ralfs, Hookeri Ehr.et var. robusta Castr.
O.— Actinoptychus.—Un autre caractère distinctif des Actinoptychus
est le pseudo-raphé, réunissant les appendices au centre. Chez les A. un-
dulatus et vulgaris, il n’y en a pas ce qui permet de di-tinguer de suite
l’A. vulgaris de l’A. splendens, chez l'A. adriaticus ce pseudo-raphé est
en général incomplet ; il ne manque jamai: chez l'A. splendens et ses
variétés.
Il est difficile de savoir au juste ce que les auteurs entendent par A.
splendens var. halyonyx. La forme ainsi déterminée dans les types
Van Heurck, n° 512 est l’A. vulgaris.
P. — Rhizosolenia robusta. — Karsteu dans son Atlantic Phyto-
Plankion, p. 163, dit que les anneaux de la zone ont leur ligne de jonction
« sur le côté concave » du frustule. Il le répète dans sou Zndische Phyto-
Plankton, p. 506, en ajoutant cependant que la jonction peut aussi se ren-
contrer ailleurs et il en figure une sur le flanc du frustule ; j’avoue ne pas
comprendre. Les jonctions des anneaux sont situées en général, comme je
l'ai dit, sur les petits côtés de la cellule, mais ils sont naturellement alternés.
Si les anneaux 1, 3,5, 7, etc., se joignent sur le côté convexe comme dans
ma figure 2, très exactement dessinée, les anneaux 2, 4, 6, 8, se joignent
sur les côtés concaves, il ne saurait en être autrement et il en est effective-
ment ainsi dans la cellule que j'ai dessinée ; dans le demi-frustule supérieur,
j'ai représenté les jonctions sur la face convexe, j'aurais aussi bien pu choisir
les autres. Dans le demi-frustule inférieur, les jonctions sont exactement
projetées sur le plan du tableau et ne peuvent se voir,
4
CRE RACE
C'est avec confiance que, mon frère el moi, nous présentons au monde
restreint, mais choisi, des amateurs de Diatomées, notre flore des Diato-
mées françaises. Nous espérons que tous ceux qui consacrent, comme
nous, quelques-uns des moments de loisirs que leur laissent les obligations
souvent absorbantes de leur profession, à l'étude ou même simplement
à l'examen de ces algues, curieuses et intéressantes entre toutes, nous
encourageront dans notre entreprise et que notre ouvrage sera l’un de
ceux que l'amateur de Diatomées aimera à feuilleter pour son plaisir et à
utiliser pour son travail.
Tous nos efforts tendront à en faire une œuvre sérieuse et utile.
J'ai expliqué aux lecteurs du journal de M. Tempère le but, très
modeste, que je me proposais à l’origine et qui consistait tout simplement
à compléter la célèbre synopsis du docteur Van Heurck, de manière à
établir une flore des Diatomées de France, en comblant les lacunes que
présentaient les planches de l'ouvrage belge, par l'adjonction des belles
formes marines de la Méditerranée.
Le concours que m'avait promis mon frère s'élant affirmé el élant
devenu une collaboration sérieuse et effective, mon plan a pu Ss'élargir et
aujourd'hui j'envisage avec confiance la possibilité de traiter d'une façon
complète et entièrement originale la flore des Diatomées de France.
Notre collaboration est réglée ainsi qu'il suit :
Je conserve la direction du travail, la rédaction du texte et la respon-
sabilité des déterminations, tout en tenant le plus grand compte des obser-
valions etdes idées de mon frère, qui connait admirablement les Diatomées
et les détermine avec une grande süreté.
Le dessin des formes. qui est la partie essentielle du travail est partagé
Il PRÉFACE
entre nous, suivant les exigences de l4 publication, chacun trailant en
principe des genres distincts, mais concourant au besoin à un travail
commun. J'espère que l'examen de nos premières planches montrera que
celles d’entre elles où nos dessins se trouvent mélangés, notamment les
planches de Cocconeis, présentent une complète homogénéilé de facture.
Suivant en cela exemple du docteur Van Heurck, les dessins de mon frère
seront sur les légendes des planches, indiqués par un astérisque.
Tous ces dessins sont faits à 900/1 el réduits par les procédés photo-
graphiques habituels à 600/1. Ce ne sera qu'à de très rares exceplions que
l'échelle sera changée dans une mème Planche; mais certains groupes, tels
que les Pleurosigma, où les détails de strialion sont impossibles à bien
rendre el d’ailleurs inutiles à représenter, seront entièrement dessinés
à 400/1 (1). Il en sera de même pour quelques planches de formes très
grosses el très connues, comme les Isthmia, les grosses Biddulphia et
quelques autres. |
Tous nos dessins sont faits à la chambre claire et les stries représen-
tées à peu près à leur écarlement réel. Il faut cependant s'attendre à ce
que, dans les formes, finement striées, la strialion soit un peu plus écartée
qu'elle ne l’est réellement, mais alors la légende des planches donnera
l'écartement réel des stries.
Le texte sera rédigé de manière à permettre toutes les recherches et
comparaisons uliles, mais je bornerai les indications bibliographiques aux
ouvrages vraiment utiles à consulter.
La synonymie sera réduite à un minimum et pour cela, comme je l'ai
fail dans mes monographies antérieures, je conserverai les espèces faibles,
plutôt que d'en faire des variétés nommées, mais la disposition lypogra-
phique du texte indiquera les formes que l'on peut réunir comme variétés
d'une espèce considérée comme type principal. Je ne mentionnerai en
outre que les synonymes employés par les auteurs de nos listes locales el
encore en rejetant la synonymie actuellement hors d'usage des premières
listes de M. de Brébisson,
L'ouvrage sera divisé en trois parties.
La première partie traitera des généralités, de l’histoire naturelle des
Dialomées, de leur récoltes, de leur culture, de leur préparation pour les
collections et de leur classification. J'ai exposé dans un article du journal
de Tempère mes idées sur ce dernier point. Elles l'ont déjà été dans mes
Diatomées de Villefranche et ceux de nos lecteurs que cela intéressera
(1) Je trouve pour mon compte qu'il est fâcheux d’être obligé, pour ne pas perdre de
détails, de prendre une aussi grande échelle. Les Diatomées sont représentées presque
deux fois plus grosses que l'œil ne les voit dans le microscope, ce qui trouble l’appré-
ciation; mais à 400/1 et même à 500/1, les petites formes sont décidément trop difficiles
à comprendre, et il faut en permanence deux échelles, ce qui est mauvais.
PRÉFACE III
pourront se reporler à ces deux mémoires en attendant que je traite ce
sujet important avec tous tes développements qu'il comporte dans notre
première partie, :
La première partie de notre ouvrage sera probablement terminée par
un généra complelel paraîtra en dernier lieu. Le besoin de le publier se fait
d'autant moins sentir que cette partie vient d'être magistralement traitée
par le docteur Van Heurck dans son Treatise on the Diatomaceae dont une
édition Française paraîtra incessamment. D'iei à ce que nos deux autres
parties soient publiées, des faits nouveaux seront peut-être connus qui
augmenteront l'intérêt de notre partie générale,
La deuxième partie sera consacrée à la description des espêces mari-
nes et la troisième partie à la description des espèces d’eau douce.
Dans la deuxième partie je donnerai des tableaux sommaires du clas-
sement des formes ensections, tribus, familles, genres, sous genres, et erou-
pes. Je lrouve inutile de le faire pour les espèces, le meilleur tableau de cette
nature étant des planches soigneusement ordonnées, tous nos soins ten-
dront à atteindre ce but dans la composition des planches, tout en cher-
chant cependant à leur donner une disposition agréable à l'œil et à y réu-
nir la plus grande quantité de figures que leur format comporte de ma-
nière à n'en pas trop multiplier le nombre.
J'envisagerai la composition de ces {ableaux synoptiques à un point de
vue très général, leur seul but étant de faire ressortir les distinctions et les
rapprochements principaux des groupes naturels et non à constituer des
tableaux dichotomiques complets, permettant de retrouver sûrement un
genre où un groupe. Pour que de tels tableaux soient complets, il faut
renoncer à les présenter d'une facon logique et employer des procédés
complètement artificiels. Je prie donc mes lecteurs de considérer les miens
comme des figures d'ensemble aux mailles desquels quelques groupes
aberrants peuvent échapper. Je ne terminerai pas cette trop longue préface
sans remercier ceux qui ont bien voulu nous aider dans notre travail,
notamment le docteur Van Heurck qui m'à ouvert ses collections et avait
bien voulu me promettre quelques unes des planches de son bel ouvrage
pour compléter le mien, à un moment ou je ne croyais pas pouvoir traiter
à moi tout seul un sujet aussi étendu, à MM. Guinard, Leuduger-Fortmorel,
Cleve et Bergon, qui m'ont prèté de nombreuses préparations enfin et sur-
tout à M. Brun qui m'a donné de si précieux conseils sur la manière de
dessiner les Diatomées el si fréquemment envoyé les plus beaux types
de sa riche collection.
Angoulème, le 4°" mars 1897.
H, PERAGALLO.
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LES
DIATOMEÉES MARINES
DE FRANCE
PAR
MM. H. et M. PERAGALLO
DESCRIPTION DES DIATOMÉES MARINES
La famille, au sens ancien, ou plutôt la classe des Diatomées peut
ètre considérée avec Kützing, Grunow, H. L. Smith et la généralité
des Diatomistes, comme se subdivisant en trois branches ou sections
principales.
A. — Frustules présentant un vrai Raphé au moins sur une valve :
RAPHIDÉES.
B. — Frustules n'ayant de Raphé sur aucune de leurs valves mais,
présentant généralement soit un faux Raphé, soit une aire longitudinale
en tenant lieu, n'ayant en outre ni appendices, ni piquants, soies ou
épines : PSEUDO-RAPHIDÉES.
C. — Frustules n'ayant sur leur valves ni Raphé, ni pseudo-raphé.
ni aire longitudinale en tenant lieu, valves généralement circulaires,
subcirculaires ou angulaires et présentant souvent des appendices,
piquants, soies ou épines : ANARAPHIDÉES.
SECTION A. — RAPHIDÉES.
Les Raphidées forment un groupe très naturel, il faut cependant
reconnaitre qu’elles sont iñtimement unies aux Crypto-Raphidées par
les Amphiprorées qui sont certainement aussi rapprochées des Nitz.
chiées que des Pleurosigmées. D'un autre côté, les Raphonéidées se rap-
2 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
prochent des Cocconéidées et les Achnanthées des Méridionées par le
genre Rhoicosphaenia.
La classification des Raphidées, est actuellement dominée par le
magistral ouvrage de M. Cleve. Pour mon compte, je regrette que le
travail ancien de simplification et de réduction des genres, commencé
par de Brébisson, ait été détruit d’un seul coup, et je ne puis m'y résigner.
Il se peut cependant que mes idées, actuellement influencées par lhabi-
tude, soient destinées à se modifier ou encore à être abandonnées par une
autre générationde Diatomistes moins prévenus. Aussi chercherai-je à ne
pas trop m'écarter de la ligne tracée par Cleve en considérant en général
comme sous-genres les genres qu'il a repris où institués et qui me
paraissent cependant insuffisamment justifiés. Dans ces conditions, cha-
eun sera libre de rétablir le genre mis en sous ordre suivant ses préfé-
rences, la mienne restant nettement indiquée.
Les Raphidées se divisent en six familles.
RAPHIDÉES
Je divise les Raphidées en trois tribus, suivant les indications géné-
rales du tableau ci-après :
Valves dissemblables, l'inférieure ayant seule un raphé et desnodules I. Hétéroïdes.
(Mnirailées niIcarénées PP EEE .. II. Naviculoïdes
falves semblables... ce iTr nee
MAS emPIENISE | ailées ou carénées .. A OP: . TT: Tropidoïdes
TRIBUNE
Dlatomées Hétéroïdes.
Frustules ayant deux valves dissemblables, la valve inférieure, géné-
ralement concave, avant seule un raphé et des nodules.
Une seule famille :
Famille IL. — ACHNANTHÉES.
Frustules ayant des valves dissemblables généralement courbees,
la valve inférieure ou concave présentant seule un raphé et des nodules.
Suivant l'exemple de Cleve, je réunis en une seule les deux familles
k
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 3
des Achnanthées et des Cocconeidées de Van Heurck, et des auteurs anté-
rieurs. Les liens entre les Achnanthes et les Cocconeis sont tellement
intimes que certaines espèces ont été rangées soit dans lun soit dans
l’autre genre. Toute ligne de démarcation entre ces deux geures voisins
est done un peu arbitraire, et celle que je choisis n'échappe pas à la
critique.
Cleve fait remarquer avec raison que les Achnanthées doivent être
considérées comme des navicules dégénérées appartenant aux divers
types de cette nombreuse section de Diatomées et que par suite il est
difficile d’en présenter un arrangement vraiment satisfaisant si Pon veut
en former un ensemble. Il propose done de supprimer les anciens
genres tels qu'ils étaient admis antérieurement et de les diviser en douze
groupes ou sous genres, dans chacun desquels il conserve aux espèces
leurs noms génériques anciens pour ne pas embrouiller la synonymie.
Il me semble préférable de suivre Van Heurck, et de conserver les
genres anciens dans lesquels les divisions nouvelles de Cleve trouveront
leur place en partie.
Je comprends dans les Achnanthées les genres Rhoïcosphaenia et
Cyclophora bien que je reconnaisse que le premier serait mieux placé
à la fin des Gomphonémées qu’au commencement des Achnanthées.
Quand au genre Cyclophora il ny à aucun doute pour moi qu’il
ne soit ici à sa place.
Les Achnanthées comprennent alors six genres :
\
Valsés frustule présentant une Annee intérieure 6 Campyloneis
tiques. squelette intérieur absent | Raphé excentrique ..... 5 Anorthoneis.
ou rudimentaire....... (MRaphé central." 4 Cocconeis.
VAS ne avec un nodule central L valves non cunéiformes. 3 Achnanthes.
res | NOTA Eee LL valves cunéiformes..... 2 Rhoicosphœnia
nodule central remplacé par une cupule siliceuse... 1 Cyclophora.
Genre 1.— Cyclophora Castracane.
Frustules droits, réunis en chaînes, valves dissemblables, valve
inférieure présentant un raphé linéaire délicat terminé par deux nodules
l LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
arrondis, tres rapprochés des bords, nodule central remplacé par
une cupule siliceuse perforée au centre, pseudo-raphé délicat sur la
valve inférieure, zone plissée.
1. Cycl. tenuis Castr. Brebissomia, 1878; p. 22, pl. LI, f. 1 : V. H.
Syn., pl. 95, f. ». (Caractères du genre, long. 0,03 à 0,07 m/m, larg.
0,00% à 0,005 m/m.; stries très fines environ 40 en 0,01. PI. I,
f. 27-382. (T. et P., no 412.)
C'est M. P. Bergon qui a trouvé cette curieuse espèce à Lézignan
d’abord, à l'état isolé et ensuite à Banyuls, vivant en extrême abon-
dance dans les bacs dela station de zoologie maritime. Elle est maintenant
mieux connue que beaucoup d'autres, sa place ne me semble pas dou-
teuse ef Je ne vois aucune raison de la considérer comme une forme
craticulaire de quelque navicule.
Genre 2. — Rhoicosphaenia Grun.
Frustules genouillés, cunéiformes, généralement stipités, munis de
courts diaphragmes aux extrémités, zône présentant des bandes striées ;
valves claviformes à stries transversales radiantes finement ponetuées.
Le genre Rhoicosphaenia unit les Naviculées aux Gomphonémées el
serait peut-être mieux à sa place avec cette dernière famille. Cleve fait
ressortir en outre que, par ses diaphragmes, ce genre se rapproche des
Tabellariées.
l. Rh. curvata (K.) Grun f* marina. —- Gomphonema marinum
Sm. B. D. IL, p. 81, pl. 29,f. 246; Rhoicosphaenia marina (K.) Grun ;
Rh. curvata var. marina (K.) Rab., Flora, p. 1143; V. H. Syn., pl. 21,
f. 4. |
Caractères du genre : long. 0,045 à 0,95, larg. 0,03 à 0,45, 15 à 16
stries en 0,01. La forme marine, généralement plus grande que la forme
d’eau douce ne mérite pas d’être maintenue au rang de variété distincte.
PL: 1,:14-3:(T.etP;;/n°487.)
Marine et saumâtre, très répandu.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 5
Genre 3. — Achnanthes Bory.
Frustules généralement genouillés, non cunéiformes, valves navicu-
loïdes dissemblables, la supérieure où convexe ayant un pseudo-raphé,
l’inférieure où concave un raphé et des nodules. Zône présentant géné-
ralement des séries de bandes longitudinales striées.
Anciennement ces formes étaient classées en trois genres suivant
leur mode de réunion entre eux et aux corps étrangers :
E ME: ( SUIPITES as rc Achmanthes.
Frustules réunis en bandes............... 4 ; ne
HNSeSBlES es rat : Achnantidiun.
Frustules réunis en séries brisées .................... +000 600% Cymbosira.
Cleve réunit comme je laidit plus haut les Achnanthes aux Cocconeis
et coupe l’ensemble en neuf genres ou sous genres nouveaux dont
quatre se rapportent aux Achnanthes considérés comme je le fais ici.
Ces distinctions basées sur des caractères vraiment bien secondaires
me semblent en grande partie inutiles, le nombre de formes à classer
étant très restreint, je les réduirai à leurs deux principales :
Valves à structure semblable (au Raphé près).................... Achnanthes.
Malvestistucnurendissemblable. 20. Mu a nie Actinoneis.
Le premier groupe contient tous les Achnanthes au sens ancien du
mot, Cleve le subdivise en trois :
Valves présentant des côtes interponctuées ...................... Achnanthes.
Valver sans côtes } valve inférieur stauronéiforme........... Achnantidium.
interponctuées. \ valve inférieur sans stauros ............. Microneis.
Le second groupe contient des formes très curieuses qui ont été
rangées tantôt avec les Achnanthes, tantôt avec les Cocconeis. Il pour-
rait former un genre nouveau intermédiaire entre les deux principaux.
PREMIER GROUPE. — ACHNANTHES
VALVES A STRUCTURE SEMBLABLE
1. A. Longipes Ag. Syst., p.1.— Sm. B.D. Il, p. 27, pl. 35, f. 300;
6 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
V. H. Syn., p. 129, pl. 26, f. 13-16 ; Cleve, Syn. II. p. 195. — Valves
linéaires, extrémités arrondies parfois cunéiformes, légèrement rétré-
cies au milieu; long. 0,04 à 0,18, larg, 0,012, à 0,027. — Valve supé-
rieure avee un pseudo-raphé formé par une côte transversale, valve infé-
rieure avec une aire axiale et un stauros étroit ; côtes robustes sur les
deux valves, de 4 à 8 en 0,01 ; double rangée de perles entre les côtes,
alternées où opposées se fondant quelquefois en une seule rangée de
ponetuations plus grosses sur tout où partie de la surface des valves.
PI. I, f. 4-12.
Marin et saumatre, très répandu.
2. À. brevipes Ag. Syst. p. I ; Sm. B. D. p. 27, pl. 37, f. 301 :
V. H. Syn., p. 129, pl. 26, f. 10-12; Achnantidium brev. Cleve
Syn. Il, p. 193. À Salina K. Bac. p. 717, pl. 20. f. 5. — Valves lancé-
olées à extrémité cunéiformes légèrement contractées au milieu : long.
0,03 à 0,12, larg. 0,015 à 0,03, stries ponetuées de 7 à 8 en 0,01; valve
supérieure avec un pseudo- raphé étroit, valve inférieure avec une aire
longitudinale étroite et un stauros assez large. PL I, f. 13-18. (T. et
BEne#t61 1811)
Marin et saumatre, très répandu.
3. À. subsessilis K. Bac. p. 76, pl. 20, f. 5; Sm. B. D. IL. p. 28,
pl. 37, f. 302; V. H. Syn. p. 199, pl. 26, f. 91 à 24. — A. intermedia K.
Bac. pl. 20, ©. 6. — Achnantidium brev. var. intermedia Cleve Syn. H,
p. 193. — Valves linéaires à extrémités arrondies ; long. 0,03 à 0,05,
larg. 0,01, environ 10 stries perlées en 0,01. PI. I. f. 19-21. (T. et P.
n° 191.)
Marin et saumatre. très répandu.
4. À. parvula K. Bac. p. 76, pl. 21, f. 5: V. H. Syn. p. 129, pl. 26,
f. 25 à 28 : Achnantidium brev. var. parv. CL. Syn. IE, p. 193. — Valves
eliptco-rhombiques; long. 0,01 à 0,02, larg. 0,00 à 0,007; 12 à
18-stries en 0,01. PI. IL f. 22-283.
Belgique (V. H.) ; Normandie, Bretagne (Bréb., Crouan, V. H.);
Médoc, golfe de Gascogne, Roussillon (H. Per.).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE î
5. À. Hauckiana Grun. — Aret. Diat., p. 21. — Cleve, Syn. I,
p. 190. — A. Haucki Grun. V. H. Syn. pl. 27, f. 14, 15; Microneis A.
Cleve Syn. IE, p. 190. — Valves elliptico-lancéolées ; long. 0,012 à 0,031,
larg. 0,006 à 0,008 ; stries 10 à 12 en 0,01, légèrement radiantes ;
valve inférieure sans aire axiale, aire centrale petite et arrondie. PL T,
f. 24.
Saumâtre : Cette (Per.), Trieste (Grun.).
6. À delicatula K. -_Achnanthidium delicat. K. Bac. p. 75,pl. 5,
f. 21 ; Achnanthes delicat. Grun.Arcth. Diat., p. 22; V.H. Syn. p. 130,
pl. 27,f. 34. — Microneis d. Cleve, Syn. IE, p.190. — Valves elliptico-
lancéolées, extrémités souvent subrostrées ; long. 0,01 à 0,02, larg.
0,005 à 0.011: valve supérieure avec un pseudo-raphé étroit; stries
14-45 en 0,01 à peu près parallèles ; valve inférieure avec une aire
axiale indistincte et une très petite aire centrale orbiculaire. PL I,
f. 25.
Saumâtre : Mer du Nord, Belgique (V. H.), salines de Lorraine
(Lemaire), Baléares (Cleve).
7. A. Biassolettiana K. var. sublinearis Grunin V. H. T. n° 11.
— Microneis B. Cleve. Syn. Il, p. 189. — Valves linéaires rétrécies
aux extrémités ; long. 0,014, larg. 0,004; 17 à 22 stries en 0,01.
Pl: 26:
Saumâtre : Belgique (V. H.).
DEUXIÈME GROUPE. — ACTINONEIS CLEVE.
Valves rhombiques à structure dissemblable, l'inférieure plus déli-
catement striée que la supérieure.
8. À. danica (Flæg.) Grun.— Cocconeis danica Fiægel. Pomerania
D.p. 91. — A. danica grun. arct. Diat. p. 21 ; A. heteropsis Grun. in
C1. et M. Diat.no154.— Valves rhombiques aigües ; long. 0,036 à 005, larg.
0,041 à 0,045 ; valve supérieure munie de côtes parallèles ou légèrement
8 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
radiantes au nombre de 8 à 13 en 0,01, espace intercostal finement li-
néolé en travers; valve inférieure avec une aire axiale étroite et une aire
centrale stauronéiforme dilatée et dentelée vers l'extérieur ; stries per-
lées, fortement radiantes alternativement longues et courtes au nombre
d'environ 26 en 0.01. PL. II f. 1. 2.
Mer du Nord, Barcelone : (Cleve) ; Baléares (Grun) ; Roussillon (Per. )
9. Achnanthes Lorenziana Grun. Cleve Syn. li, p.186. Raphoneis
Lor. Grun. Verth. 1860 p. 381; Raphoneis fluminensis Grun. loc. cit.
pl IV, f. 5, par suite d’une erreur continuée dans V. H. Syn. pl. 30,
F, 34 (1). — Valves lancéolées subaigües long. 0.04 à 0,05 larg. 0,022,
valve supérieure munie de côtes légèrement radiantes au nombre de
7 en 0,01, une côte médiane étant souvent plus courte d'un seul côté.
La valve inférieure est mal connue et paraît ressembler beaucoup à
celle de lAchnanthes danica. PL. IT, f. 4.
Côtes du Nord (Leud.) ; Barcelone, Baléares (Cleve).
10. A. Lilleborgii Grun. in Cl. et M. no 102 ; Diatomiste Il, pl. 5,
f. 19-20: Cleve Syn. Il, p. 185. — Valve lancéolée à extrémités obtuses,
long. 0,017 à 0,046, larg. 0,008 à 0,01 ; valve inférieure avec une
bande de fortes stries marginales au nombre de 8 à 9 en 0,01, l’espace
central rempli de gros granules épars; valve inférieure avec une aire
axiale étroite et lancéolée, stries radiantes au centre alternativement
longues et courtes, parallèles aux extrémités au nombre de 12 en 0.01,
finement granulées. Cleve range cette espèce dans sa section Heteroneis
si l’on considère comme je le fais ici la forme lancéolée des valves
comme caractère à séparation des genres Achnanthées et Cocconeis cet
espèce est aussi bien placée ici. PI. IT, f. 5.
Mer du Nord, Bretagne (Grunow).
(1) Il faut rectifier la légende de la planche IV de Grunow et mettre
f. 5. — Raphoneis Lorenziana, au lieu de Fluminensis.
f. 30. ee Fluminensis, au lieu de Lorenziana.
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 9
Genre 4. — Cocconeis (Ehr.) Grun.
Valves dissemblables, ovales, elliptiques ou discoïdes, frustules
généralement courbés suivant leur grand axe.
Cleve subdivise les cocconeis tels que je les considère ici en à grou-
pes dont je ne retiendrai que deux.
Frustules présentant un anneau marginal interne...,.,......,., 2 Cocconeis.
Frustules sans anneau marginal interne......... add be da on dm 1 Eucocconeis.
Ces deux groupes sont en outre ainsi subdivisés dans l’ouvrage de
Cleve :
Malve supérieure non côteléer........ 11%... Cocconeis.
4 | Valreisupénente Cotelée SAME NE RE URET AN Pleuroneis.
Valve supérieure non COtelée MER ee Eucocconeis.
aire axiale étroite ....... Disconeis.
Valve supérieure côtelée..., ; s É
l aire axiale large +........ Heteroneis.
Les caractères distinetifs de’ces groupes sont, comme on le voit de
bien peu d'importance.
Le caractère distinctif des deux groupes que je retiens, la présence
ou l'absence d’un anneau marginal, rudiment de squelette intérieur, qui
se developpera dans les genres suivants est au contraire un caractère
important bien qu’il soit parfois difficile à reconnaitre. Les Cocconeis
sont d'ailleurs des formes difficiles à déterminer lors qu'on ne trouve
pas une espèce en grande abondance et à peu près isolée. Les valves
sont la plupart du temps absolument dissemblables et, quand elles
sont séparées, ce qui est le cas de celles que l’on rencontre dans les
préparations rien ne peut indiquer qu’elles proviennent d'un même frus-
tule. Lorsque par hasard on tombe sur un frustule entier, la structure
robuste de la valve supérieure et le peu d'épaisseur du frustule empé-
chent généralement de bien distinguer la strueture délicate de la valve
inférieure. Aussi ne devra-t-on pas s'étonner de trouver encore bien des
points douteux dans la détermination exacte de quelques-unes de ces
formes.
10 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
PREMIER GROUPE. — EUCOCCONEIS CLEVE.
1. C. quarnerensis Grun. Raphoneis quarn. Grun. verh. 1861.
p. 381, pl. IV, f. 24. — C. quarn. A. S. nords. Diat. p. 93, pl. HE,
f. 15-16, atl. pl. 1992, f. 20-24. — Heteroneis quarn. Cleve syn. I,
p. 1484. — Valves elliptiques long. 0,022 à 0,040, larg. 0,012 à 0,016 ;
valve supérieure avec une aire centrale lancéolée large, irrégulièrement
ponctuée et une bande de côtes marginales au nombre de T à 9 en 0.01 ;
valve inférieure avec une aire axiale étroite, une aire centrale large et
orbiculaire, stries radiantes 8 à 9 en 0.01, sans ponetuations visibles.
P1. IL. f. 7,8.) et P. n°339.)
Mer du Nord (Cleve) ; Barcelone, Villefranche (Per.).
Var. ovulum A.S. — Navicula ov. À. S. nords Diat. p. 88, pl. 2,
f. 12, (nec. Grun.). — N'est qu'une grande forme du type, long. 0,05,
larg. 0,03 ; valve supérieure ? ; valve inférieure avec 7 côtes robustes
en 0,01, celles du milieu quelquefois plus courtes. PL. IT, f. 9.
Barcelone (Per.).
2. C.Pelta À. S.nords Diatp. 93 plu F1; /atl pl tOMe
f. 6-9. — Heteroneis pella. CI. Syn. Il, p. 184. — Valves largement
elliptiques; long. 0,02, larg. 0,015; valve supérieure avec une aire
centrale elliptique large et ponctuée; valve inférieure avec une aire
centrale elliptique large et quelquefois obscurément striée, les deux
valves avec une bande de stries marginales au nombre de 10-12 en 0,01.
PAT) 6:
Mer du Nord (A. S.)
8. C. Costata Greg. T. M. S. Ill, p. 33, pl. V. f. 10 ; A. S. atl.
189, f. 6-7; V. H. Syn. pl. 30, f. 11-12. — Surirella quarn. Grun. verh.
1862, p. 496, pl. 9, f. 10. — Raphoneis scutelloïdes Grun. verh. 1862,
pl. IV, f. 34. — Pleuroneis costata. Cleve. Syn. Il, p. 182. — Valves
elliptiques, souvent très élargies: long. 0,015 à 0,038, larg. 0,009
à 0,018; valve supérieure avec une aire axiale linéaire et de fortes
côtes interponctuées au nombre de 5 à 6 en 0,01 ; valve inférieure avec
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE : 11
une aire axiale indistincte et une aire centrale tranversalement dilatée
environ 45 stries ponctuées en 0,01 (les figures inférieures du n° 10
de la pl. Il représentent des frustules entiers). PL. IT, f. 10. (T. et P.
n°140187)
Mer du Nord (Cleve), Normandie (T.et P.), Bretagne (Leud.), Alpes-
Maritimes (Per.), Baléares (Grun.), Sicile (FT, et P.).
4. C. pinnata Greg. M. J. VII, p. 19, pl. 6,f. 1; V. H. Syn. pl. 50,
f. 6-7: A. S. atl. pl. 189, f. 1-5. — Disconeis pinn. Cleve. Syn. Il,
p. 481 (mais non C. LorenzianaH. P.). — Valves elliptiques ; long. 0,024
à 0,055, larg. 0,019 à 0,03; valves supérieures avec une aire axiale
large et de fortes côtes interponctuées au nombre de 4 à 5 en 0,01;
d’après Grunow, la valve inférieure est semblable à celle de C. pseudo-
marginata, mais plus finement striée. PL. IT, f. 11-15. (T. el P. n° 86,
194.)
Mer du Nord (Cleve), Belgique (V. H.), Côtes-du-Nord (Leud.), Bar-
celone, Roussillon, Alpes-Maritimes (Per.).
5. C. Lyra A. S. Nords-Diat. p. 93, pl. 3, f. 18 et 19 partim. —
Disconeis Lyra. Cleve. Syn. I, p. 180. — Valves elliptiques ; long. 0,023
à 0,06, larg. 0,014 à 0,033 ; valve supérieure avec une côte longitudi-
pale formant pseudo-raphé ; côtes au nombre d'environ T en 0,01, es-
paceintercostal rempli par une double rangée de ponctuations au nombre
de 45 en 0,001 ; valve inférieure lyriforme, 15 stries en 0,01. PL IT,
#16:
Mer du Nord fA.S.).
6. C. heteroïdea Ktz. Ostind. Diat. p. 21, f. 10 ; A.S. atl.pl. 196,
f. 23 à 37; Eucocconeis Heter. Cleve. Syn. I, p. 16. — Valves large-
ment elliptiques, souvent presque orbiculaires ; long. 0,035 à 0,07,
larg. 0,025 à 0,065; valve supérieure avec une aire centrale plus ou
moins sigmoïde, accompagné de chaque côté par 3 à 5 sillons courbés ;
stries au nombre de 23 en 0,01 ; valve inférieure avec un raphé sig-
moïde n’atteignant pas les bords; aire axiale étroite, aire centrale petite
fréquemment dilatée en travers, 18 à 22 stries radiantes en 0,01.
EMI £47.(Tet Pn°51,32.)
12 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
M. de Brébisson signale cette espèce exotique dans la mousse de
Corse. Aucun autre auteur ne la signale en dehors des mers tropicales
où elle est abondante. Ilest impossible d'admettre que M. de Brébisson,
qui en avait de nombreuses préparations dans sa collections se soit
entièrement trompé, mais il à pu la confondre avec la petite variété sui-
vante qui se trouve dans la Méditerranée.
Var. Sigmoidea Grun. Cleve. Syn. IL, p. 179. — C. pellucida var.
Sigm. Grun. Novara, p. 13, pl. 1, f. 8. — Plus petit ; long. 0,015 à
0,030, larg. 0,012 à 0,095, encore plus finement strié que le type.
PLTT ETS;
Naples (Cleve, Per.).
7. C. pellucida Ktz, Ostind. Diat. p. 21,f. 11; A. S. atl. 195, f. 1
à 6; Eucocconeis pell.. Cleve Syn. I, p. 178. — Largement elliptique
long. 0,03 à 0,1 ; larg. 0,02 à 0,07.— Valve supérieure avecune aire cen-
trale elliptique oblongue droite, accompagnée de 3 à 5 sillons courbés,
siries très fines environ 30 en 0,01; valve inférieure avec un raphé très
légèrement sigmoide, nodules terminaux éloignés des bords, stries plus
distinctes environ 20 en 0,01, radiantes finement ponctuées. PI. IT,
149. (Ter P? n°692:)
Normandie (T.et P.), ile de Ré (Petit), mousse de Corse (Bréb.).
Var. minor Grun. Novara p. 13,pl. 1,f. 7; Cleve. Syn. IT, p. 178 ;
long. 0,019, à 0,0%, larg. 0,043 à 003: plus petit, nodules terminaux
rapprochés des bords. PL IT, f. 20.
Alpes maritimes, Naples (Per.).
8. C. pseudo-marginata Greg, D. of Clyde p. 4992, pl. 9, f. 27;
V. H. Syn. pl. 29, f. 20 à 21 ; A. S. atl. pl. 294, f. 5 à Ts Cocc.maor
Greg. D. of Clyde pl. 9, f. 28. — Eucocconeis ps. m. Cleve Syn. AT,
p. 178. — Vaives elliptiques ; long. 0,038 à 0,085, larg. 0,025 à 0,075;
valve supérieure avec une aire étroite lancéolée accompagné de chaque
côté par une dépression cn forme de croissant ; valve inférieure avec
un raphé droit nodules terminaux éloignés des bords placés au milieu
de petites aires eymbiformes, aires axiales et centrales presque nulles ;
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 13
stries radiantes sur les deux valves, obscurément ponctuées 16 à
24 en 0,01. PI. II, f. 21 à 24,
Signalé sur toutes les côtes d'Europe.
9. Cocc. dirupta Greg. D. of Clyde, p. 491,pl. 9,126; A. $.
nords. Diat.. p. 3, f. 21; V. H. Syn. p. 133, pl. 29, f. 13-15;
C. dirupta var. genuina Grun., corara, p. 14. — Euocconeis dirupta
var. typica, CL. Syn. Ip. 175. - GC. diaphana Sm. (partim.) Bréb.
Diat. p. 22, pl. 30, f. 254. — Valve largemeut elliptique, quelque-
fois presque complètement cireulaire ; long. 0,024 à 0,061 ; larg. O,018
à 0,03 ; valve supérieure avec une aire axiale non sigmoïde, aire cen-
trale en forme de coin unilatéral (probablement une brisure de la valve
mais presque constante) ; stries au nombre de 17 en 0,01, finement
ponctuées, interrompues par des sillons ondulés ; valve inférieure :
raphé légèrement sigmoïde, aire axiale presque nulle, centrale dilatée
en stauros aigu, w’atteignant pas les bords, stries 20 en 0,01. PL. IIT.
26-27. (T.etP:.n° 8461.)
Très répandu.
Var. flexella Jan. et Rab. V. H. Syn. pl. 29, f. 16,18; Cleve
Syn. IE, p. 175. — Cocc. flexella Jan. et Rab. Diat. Honduras, pl. 1, f. (1.
— Long. 0,012 à 0,03 ; larg. 0,007 à 0,03 ; diffère du type par l'aire
axialé sigmoïde de sa valve supérieure et le raphé plus courbé de sa -
valve inférieure. PL. III, f. 28, 29. (T. et P., n°8, 1 19.)
Golfe de Gascogne (Per.), Villefranche, Corse, Sicile (Per), el toute
la Méditerranée (CI). semble être une espèce des pays chauds.
10. Cocc. molesta K. Bac. p. 71, pl. 5, f. 7, 11, 12; V. H. Syn.
pl. 30, f. 18, 19. — Eucocconeis mol. Cleve Syn. Il, p. 174. — Valve lar-
sement elliptique : long. 0,008 à 0,019; larg. 0,004 à 0,008 ; valve
supérieure avec une aire axiale étroite, une aire centrale petite et orbi-
culaire ; valve supérieure avec un raphé droit, nodules extrêmes éloi-
onées des bords, aire axiale étroite, centrale orbiculaire ; stries très
fines, plus de 20 en 0,01. PI. III, £. 33 (très pelites formes, parasites
sur le striatella unipunetata ; les formes plus grandes sont semblables
à la f. 32 au stauros près).
Mer du Nord (V. H.), Ile de Ré, Banvuls (Per.), Venise (Cleve).
0]
11 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Var. crucifera Grun. V. H. Syn. pl. 30, f. 20 à 23: Cleve, Svp.
p. 17%; Cocc. diaphana Sm. (partim.) Brit. Diat., p. 22, pl. 30, f. 254 ;
Cleve Svn. IE, p. 174. -— Diffère du type par sa taille généralement plus
grande ; long. 0,015 à 0,035 ; larg. 0,008 à 0.020 et par le stauros
étroit de sa valve supérieure. PI. IT, f. 80, 32.
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Breb.), Bretagne, Ile de Ré.
anyuls (Per.).
Var. Amygdalina (Bréb.) Grun. Cleve Syn. Il, p. 174. — Cocc.
amygdalina Bréb. V. H. Syn. pl 30, f.5, 35. — Cocc. diaphana Sm.
(partim.) Brit. Diat. E, p. 22, pl. 30, f. 254; Svil. p. 460. — Diffère du
Lype par sa forme plus allongée, sa taille plus grande ; long. 0,035 à
0,050, larg. 0,013 à 0,020 ; ses tries moins fines 20 à 27 en 0,4.
PIFTIL 1-31
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Bréb.), Bretagne, Ile de Ré.
Banyuls (Per.).
Comme on le voit par la synonymie, ces trois formes ont été confon :
dues sous le nom de Cocc. diaphana Sm., et à ee titre signalées par les
auteurs ainsi qu'il suit :
Cherbourg, mousse de Corse (Bréb.), Normandie (W. Sm.), Finistère
(Crouan), Languedoc (W. Sm, Guin., Per.).
DEUXIÈME SECTION. — COCCONEIS
FRUSTULES MUNIS D'UN ANNEAU INTERNE
»
11. Cocc. distans (Greg.) A. S. nord. Diat. pl. 3, f. 22, 23; all.
pl. 493, f. 29, 36, 40; Per. Villefranche, p. 37. pl. 2, f. 13 ; Cleve,
Syn. LE, p. 172. — Valve ehiptique ou elliptico-lancéolée ; long. 0,035
à 0.07; larg. 0,02 à 0,04; valve supérieure avec une aire axiale étroite
et lancéolée, couverte de ponetuations allongées formant des tries trans-
versales légèrement radiantes, au nombre d'environ 7 en 0,01, et des
lignes transversales légèrement ondulées. Le bord présente parfois une
bande de stries deux fois plus rapprochées. La valve inférieure esl
inconnue. P1. III, f. 14, 15. (T. et P., n° 163, 187.)
PUF
À he fiat al
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 15
Sous ce nom, Gregory a figuré deux formes distinetes : l’une, M. J
1859, p. 39, pl. 4, f. 9, qui est diflicilement reconnaissable, mais que
Grunow et Cleve rapportent au Cocc. scutellum ; Pautre,T. M. S., 1857.
pl. 2,f. 25, et Diat. of Clyde, p. 490, pl. 9, f. 23, est râpportée avec
raison par Cleve au Coec. granulifera Grev. Schmidt a publié sous le
nom de Coce. distans Greg. la forme ici décrite, je lai suivi dans mes
Diatomées de Villefranche et Cleve a consacré notre manière de voir.
La valve inférieure de cette espèce est inconnue, est-ce un Cocconeis
ou un raphoneis ? Je figure ici le Cocconeis nitida Greg. PL. III, f. 20.
généralement identifiée avec le Raphoneis liburnica Grun., et dont
les valves ont une grande analogie avec les valves supérieures de
l’espèce suivante. Le Coec. lamprosticta Greg. me semble être dans
le même cas. On ne sait vraiment où rapporter des valves telles que
celle que j'ai figurée. PI. III, f. 18.
Les auteurs ayant eu probablement en vue-une des formes de Gregory,
la liste des provenances est douteuse à ce sujet, sauf en ce qui concerne
Schmidt, Cleve et moi.
Mer du Nord (A. S., V. H.), Côtes-du-Nord (Lend.), Méditerranée
(CL), Villefranche (Per.).
12. Cocc. granulifera Grev. 1. M. S. IX, p. 73, pl. 2 19:
AS. ail pl 195,1. 34: Cleve, Syn. Il, p. 168, pl. 2, f. FR ;
Cocc. distans Greg. Diat. of Clyde, p. 490, pl. 9, f. 23. — Cocc. os
H. P. Diat. de Villefr. pl. 4, f. 35, représente un frustule entier.
Valve elliptique arrondie; long. 0,028 à 0,060, larg. 0,018 à 0,040
valve supérieure avec une aire centrale étroite et lancéolée, couverte
de ponetuations disposées sur des lignes rayonnantes, 4 à 5 en 0,01 ;
valve inférieure avec un raphé droit, aire axiale presque nulle, centrale
orbiculaire ; stries au nombre de 12 à 43 en 0,01, fermement radiantes,
distinctement ponctuée ; bord des deux valves avec une rangée de petites
ponetuations. PL. III, f. 16, 17, 18 ?
Mer du Nord, Baléares (CI.), Villefranche (Per.).
£3; red grata A. S. ail. 190, f. 36, 192, f. 65; Cleve, Syn. Il,
p, 172, pl. 2, f. 30, 31. — Cocc. campechianum CL. Ms. — Valve ellip-
tique ou ‘LIN OP long. 0,04 à 0,06, larg. 0,03 à 0,045:
16 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
valve supérieure avec une aire centrale large et irrégulièrement lan-
eéolée ; 40 à 44 stries en 0,01 composées de ponetuations distinctes
se continuant faiblement dans Paire centrale ; valve inférieure très
délicate avee un raphé droit, aire presque nulle ; stries radiantes au
nombre de 15 à 16 en 0,01, affaiblies vers le centre, renforcées par des
points allongés marginaux de deux en deux environ (Loculi rudimen-
taires ?). PI. III, f. 6. 7. |
Mer du Nord (A. S.), Méditerranée (CL), Barcelone, Naples (Per.)
Var.nummularia Per. Valve supérieure analogue à poneluations
plus fine; valve inférieure lyriforme à stries radiantes ponctuées au
nombre de 10 à 12 en 0,01. PI. III, f. 8, 9.
Dans les récoltes de Barcelone que M. Cleve a eu l'obligeance de me
communiquer, les valves supérieures de cette forme ne sont pas rares, je
les avais rapportées au Cocc. grala jusqu'au moment où j'ai rencontré
un frustule entier dont la valve inférieure est absolument semblable aux
valves du Navicula nummaularia Grev. que lon rencontre assez fréquem-
ment dans cette même récolte.
14. Cocc. pediculus Ehr. Inf. p. 19%, pl. 21, f. 41; Sim. Brit. Diat.
pl. 3, f. 31 ; V. H. Syn. p. 133, pl. 30, f. 28-30 ; À. S. atl..pl:192/41%58
a 63; Cleve, Syn. p. 169. — Valve elliptique souvent rhomboïdale ou
déformée ; long. 0,015 à 0,03, larg. 0,01 à 002: valve supérieure avec
une aire axiale rétrécie au milieu, stries au nombre de 17 à 10 en 0,01,
finement ponctuces formant des bandes longitudinales ondulées ; valve
inférieure avec une aire axiale étroite, une aire centrale arrondie, stries
radiantes au nombre de 16 à 17 en 0,01, plus accentuées vers les bords.
PL I1,/1124,25 (CPE ne 2087
Très commun dans les eaux douces, plus rare mais très répandu
dans les eaux saumâtres.
15. Cocc. placentula Ehr. inf, p. 194: Sm. Brit. Diat. I pl. 5,
(32,0 N..H: Syn. p.133: pl. 804 265280 ANS ATIAnIM O2 RENE
Cleve, Syn. p. 169. — Valxe elliptique ; long. 0,0125 à 0,0551, larg.
0,008 à 0,02 : valve supérieure avec une aire centrale étroite et linéaire,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 17
stries parallèles au nombre de 25 en 0,01, formant des bandes longitu-
dinales ondulées : valve inférieure avee une bordure marginale et des
stries légèrement radiantes finement ponetuées au nombre de 23 en 0,07,
Fréquent dans les eaux douces, plus rare dans les eaux Saumatres
la forme qu'on y rencontre se rapporte à la var. lineata V. H. Syn.
pl. 30, f. 31, 32, qui ne se distingue du type que par les bandes longitu-
dinales mieux marquées de sa valve supérieure. PL. II, f. 22, 28.
(et P.,n°114 et 154.)
16. Cocc. arraniensis Greg. M. J. 1859. p. 80, pl. 6, f. 2. —
Coec. regina. Johnst. M. J. 1860, p. 43, pl. 17, f. 4 ?; Per. Villefranche,
p. 46, EL. 4, f. 34. — Valve largement elliptique ; long. 0,040 à 0,059.
larg. 0,035 à 0.040; valve supérieure avec une aire axiale étroite el
des côtes au nombre de T à 8 en 0,01, interponctuées, la rangée de
points touchant l'aire axiale plus marquée que les autres ; valve infé-
rieure mal connue. PL. IV, f. 17.
Villefranche (Per.).
Je w’en ai vu qu’un échantillon qui est un frustule entier et que j'ai
liguré dans mes diatomées de Villefranche, Une étude ultérieure de ce
frustule m'a convaineu que les deux espèces de Gregory et de.Johnston
devaient s'y rapporter, eel'e de Gregory représentant également un frus-
tule entier. Cette espece est d’ailleurs tout à fait à part parmi les cocco-
neis : celle dont elle se rapproche le plus est la suivante.
17. Cocc. ? fluminensis Grun. — Raphoneis fluminensis. Verh.
1862, p. 382. — Raphoneis Lorenxiana Grun. loc. cit. pl. T, f. 30 (voir
la uote de la page 8), Nec Cocconeis Lorensiana Per. et A. S. — Valves
elliptiques : long. 0,030 à 0,060, larg. 0,018 à 0,040; valve supérieure
avec un aire centrale étroite, et linéaire et des côtes interponctuées
brusquement atténuées au milieu, au nombre de T à 8 en 0,01, inter--
rompues par un ou très rarement deux sillons; valve supérieure mal
connue (si ce west pas un raphoneis ?). PL III, f. 10, 11, 12 ?
Adriatique (Grun.), Barcelone (Per.).
Cest à cette espèce que j'avais rapporté la forme réprésentée dans
mes Diat. de Villefranche, pl. 5, f. 38, sous le nom de Gocconeis Loren-
zjana Grun. jugeant que la figure de Grunow devait être défectueuse el
IS LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
que mon espèce pouvait S'v rattacher: Ilsemble que Schmidt ait eu la
même idée, puisqu'il figure la même forme que moi sous le même nom,
qui, en tenant compte de l'erreur signalée, devrait être Cocc. flumi-
nensis. Depuis, la synonymie établie par Cleve pour le Cocc. scutellum
var. maxima et la rencontre que jai faite dans les préparations de
Barcelone de M. Cleve de nombreux échantillons bien conformes, cette
lois au dessin de Grunow, m'ont convaineu que le Cocconeis ? flumi-
nensis était différent du Coce. Lorenziana H. P. et A. S.
[n’est pas prouvé pour moi que cette espèce ne soit pas un Rapho-
neis. Ma fig. 12, pl, 3, pouvant représenter, au lieu de la valve inférieure
de cette espece, un frustule d’une espèce inconnue.
Var ? Subimpleta Per. — Valve supérieure avec deux rangées de
ponctuations plus grosses, interrompues au centre, le long de Paire
axiale. P1TIII 48;
Barcelone (Per.), une seule valve observée.
16. Cocc. maxima Grun. — Mastogloia max. Grun., Verh., 1865,
p. 196, pl. 4, f. 1.— Cocc. Lorenziana À. S.; atl. p.191, 1. 28à 34
Cocc. scukellum var. maxima Cleve, syn. p. 171. — Valves elliptiques:
long. 0,0% à 0,11, larg. 0,03 à 0,06: valve supérieure présentant une
aire axiale lancéolée assez développée et des stries marginales au
nombre de 5 à 6 en 0,04, remplies de grosses ponctuations prolongées
jusqu'à Paire centrale par des granules isolés dont elles sont séparées
par un sillon plus où moins régulier; valve supérieure très délicate avec
un anneau loculifère à divisions un peu irrégulières et des stries radiantes
au nombre de {4 environ en 0,01. PI. IT, f. 1. 4.
Villefranche, Naples (Per.).
Cette espèce, ainsi que les variétés ci-après, ne me paraissent pas
pouvoir être réunies au Cocconeis seutellum, bien qu'elles en soient
voisines.Je les réunirais de préférence au Cocconeis fluminensis si j'étais
sûr que cette dernière espèce fnt un Cocconeis.
Var. Niceaensis Per. Cocconeis Lorensiana Per., Dial. de
Villefranche, p. 45, pl. 5, f. 38.
Se distingue du {type par sa structure plus régulière, le sillon de sa
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 19
valve supérieure plus étroit et par la double rangée de petites ponetua
lions alternées qui remplissent ses stries.
Villefranche, Naples (Per.).
Var. lyrata Per. — Diflére du type par les sillons Ivriformes
étroits de sa valve inférieure. PI. IL. f. 5.
17. Cocc. scutellum Ehr. — Inf.. p. 194, pl. 14,f.8 ; Sm. Brit.
DO 22 pis tre Ve Syn.p. 492, pl. 29, 1 1-3; AÀ.S.,
atl., pl. 495, f. 17-20. — Cocc. scut. var. genuina Cleve, Syn., p. 170.
— Valves elliptiques ; long. 0,045 à 0,06, larg. 0,03 à 0,011 ; valve
supérieure avec de grosses ponctuations au nombre de 8 à 10 en 0,01,
disposées en lignes rayonnantes finissant près des bords en une cou-
ronne marginale d’expansions friangulaires finement ponetuées ; valve
inférieure avee un raphé droit, aire axiale très étroite, centrale petite
et arrondie, stries rayonnées finement ponetuées au nombre de 8 à 10
en 0,01, finissant près des bords en une couronne marginale loculi-
forme. P1:1V. f. 5. (T. et P., nes 244 et 319.)
Très répandu.
Cette espèce est extrêmement variable et les auteurs en ont fait un
nombre considérable d'espèces et de variétés souvent difficiles à bien
définir. Je donne ci-après, telle que je les comprends, celles de ces
variétés qui ont été signalées sur nos côtes.
Var. adjuncta A. S., atl. 190, f. 15. — Coce. scut. f major Grun.
in V. H: T., n° 245. — Cocc. scut. var. ampliata CI., Svn. p. 170. —
Long. 0,45 à 0,05, larg. 0,035 à 0,040 ; valve supérieure avec des pone-
{uations plus fortes de 5 à 7 en 0.01, les points marginaux plus gros
que les autres ; valve supérieure avec des stries plus écartées de 6 à 7
en 0,01, et plus distinctement ponetuées, avec une couronne marginale
à loculi rudimentaires séparée des stries par un large sillon. PL IV, f. 2.
Belgique (V. H.), Golfe de Gascogne. Banvuls, Villefranche, (Per).
A etP n°2419).
Var. Morrisii Sm.-— Cocc. morrisii Sm. quat. [. M. S. 1857, p. 8?
Encore plus grand que le précédent ; long. 0,050 à 0,070, larg. 0,040 à
20 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
0,050 ; ponctuations de la valve supérieure arrondies et très robustes au
nombre de 5 à 6 en 0,01, couronne marginale de la valve inférieure for-
mée d’expansions triangulaires semblables à celles de la valve supé-
rieue, stries nettement ponetuées au nombre de 7 à 8 en 0.01.
ELMEVE" A
Normandie (Bréb.), Côtes-du-Nord (Leud.), Villefranche (Per).
Cette variété a été très mal définie par Smith qui ne Pa pas figurée,
Cleve la rapporte au C. Baldjickiana Grun., et en effet la valve supé-
rieure que je figure se rapporte bien aux figures de Schmidt. Mais il
suffit de se reporter au type n° 546 de Van Heurck, où Grunow a institué
l'espèce, pour se rendre compte que le dessin de Schmidt est jusqu’à un
certain point incorrect. La valve supérieure de la forme de Baldjick a des
ponctuations encore plus grosses et presque carrées et sa valve supé-
rieure ressemble à celle de la var. adjuncta, aussi ai-je préféré séparer
la variété récente de la variété fossile, d'autant plus qu'il n’v avait pas
à créer pour cela de nom nouveau. Les deux formes ren restent pas
moins extrêmement voisines.
Var. parva Grun., V°H: Sy, pl.29/1°8,9; Cocc. br'ansver-
salis Greg. M. TI. 1854, pl. 4, f. T. — Long. 0,018 à 9,020, larg. 0,01
à 0,02; valve supérieure avec une aire centrale étroite et lancéolée,
ponctuations au nombre d'environ 11 en 0,01; les points marginaux
plus gros et allongés ; couronne marginale de la valve inférieure étroite
formée de gros points subanguleux. PI. IV, f. 8.(T.etP.,nos16et 119).
Mer du Nerd. Belg'que (V. H.), Côtes-du-Nord (Lend.), Golfe de
Gascogne, Roussillon (Per.).
Var. stauroneiformis Sm. Brit. Diat. 1. pl. 30, f. 24 b:; V.H.
Syn., p. 29, f. 10, 11. — Ne diffère du précédent qu’en ce que les stries
de sa valve supérieure ne sont pas terminées par des points plus gros
et par l'aire centrale stauroneiforme de la valve inférieure. PI. IV. f. 4.
(LAeWP.- me "101)
Mer du Nord (V. H.), Côtes-du-Nord (Leud.), Banyuls, Villefranche
(Per.).
Var. ornata Grun. V. H. Syn., pl. 29, f. 6, 7. —— Raphoneis mar-
ginata Grun. Verh. 1862, p. 383, pl. IV, f. 43, — Long. 0,018 à 0,045,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 21
larg. 0,042 à 0,030, diffère du type par les grosses ponctuations carrées
de sa valve supérieure nettement arrangces en lignes transversales
rayonnantes et longitudinales droites .ou excentriques. PI. IV, f. 7.
HretsP n° 4161
Golfe de Gascogne, Roussillon, Alpes Maritimes (Per).
Var. ampliata Grun. V. H. Syn., pl. 29, f. 4,5. — Coce. seul. var.
dilatata A. S., atl, 190, F. 25, 26. — Cocc. inconspicua Grev. M. 1. 1867,
p. 9, pl. 3, 1 3? — Presque orbiculaire; Diam. 0.025 à 0.035. diffère
du type par sa valve inférieure dont les stries sont obscurément ponc-
tuées et de la couronne marginale formée de grosses alvéoles allongées
séparées des stries par un sillon assez large et touchant les bords.
PL'EV;f. O-
Mer du Nord (Per.).
Var. riparia Brun. — Cocc. rip. Brun. A. S., atl. 190, 1. 35, 3%.
— Presque orbiculaire ; long. 0,035 à 0,040 ; valve supérieure avec une
aire axiaie étroite et linéaire, des stries au nombre de 12 à 15 en 0,07,
fortement rayonnantes, formées de gros points juxtaposés, épaissies
vers les bords et y formant une large couronne marginale ; valve infé-
rieure avec des côtes radiantes au nombre de 10 à 11 en 0,01, séparces
par un sillon d'une couronne marginale formée de grosses alvéoles
carrees.-PL. I, f. 12. (T.etP., n° 12.)
Ile-de-Ré (Brun. et Per.).
Cleve ne parle pas de cette espèce dans sa monographie, dans Patlas
de Schmidt, il la donne comme appartenant au Coce. Britannica. Elle
en diffère tant par toute sa valve inférieure que par les stries de sa
valve supérieure, qui n'ont qu'une rangée de gros points et non une
double rangée de petites ponetuations.
18. Cocc. ornata Greg. Diat. of Clyde. p. 491, pl. EX, f. 24. —
Valves elliptiques ; long. 0,03 à 0,05, larg. 0,02 à 0,033 ; valve supé-
rieure avec des côtes radiantes au nombre de 8 en 0,01, séparées par
un sillon d’une couronne marginale formée de grosses alvéoles allon-
o6es atteignant ou n’atteignant pas les bords: valve inférieure inconnue
probablement très finement striée. PL IV, f. 14 à 16.
Côtes-du-Nord (Leud.), Villefranche, Banvuls. Barcelone (Per.
22 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Il subsiste une certaine incertitude sur cette espèce. Les fig. 1% et
15 de ma pl. IV sont bien conformes au dessin de Gregorv, mais elles
peuvent représenter soit la valve supérieure d'un Cocconeis dont la
valve inférieure serait semblable à celle du Cocconeis seutellum (au quel
cas la fig. 16 serait la valve supérieure d'une autre espèce), soit comme
je lai admis iei un frustule entier dont la valve inférieure serait très
délicate et très finement striée. ï
A cette espèce se rattache ici sous le nom de Cocconeis (ornata
var, ?) signata une forme curieuse observée à Villefranche et dont je
n'ai vu qu'un specimen et qui se distingue du Coce. ornala par un petit
appendice où une petite fente placée à une extrémité de la valve,
PI IV 118;
19. Cocc. costata Greg. Cette espèce à été placée par erreur
plus haut, p. 10, n° 5.
20. Cocc. Britannica Naeg. V. H. Syn., pl. 30, f. 1. 2. — ‘Coce.
scutelliformis Grun. in CL et Moll. Dial. — Coce. Ahlefeidii Jan. À. S.
pl, 190, 43. — Pleuroneis Brit. Cleve Svn., p. 181. = Valves large-
ment elliptiques, quelquefois subeireulaires ; long. 0,025 à 0,000, larg.
0.022 à 0,060 ; valve supérieure avec une aire axiale étroite et linéaire
et des stries fortement radiantes composées de deux rangées de petits
points alternés au nombre de 6 à 10 en 0,01, terminées près des bords
par des eéxpansions triangulaires allongées ; valve inférieure avee un
raphé droit dont les nodules extrêmes sont écartés des bords: aire
axiale presque nulle, centrale, petite; stries ravonnantes analogues à
celles de la valve supérieure terminées par des eXpansions {rlangulaires
à la base desquelles sont une couronne de grosses perles. PT IV,
f8-11:(1-eLP-m182)
Très répandue,
Cette forme très répandue à été en général méconnue et confondue
avec le Cocconeis scutellum faute d'avoir été bien reproduite. Elle est
cependant bien distincte, Son apparence sous des objectifs ordinaires
est très nette et très bien rendue par les figures 8 et 9 de notre pl IV,
où mon frère à représenté une des plus petites formes que nous avons
observées, Sous un objeeuf puissant, les stries de ces figures se résol-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 23
vent en deux séries de points analogues à ceux des figures 10 et TT qui
representent dessinées de la même main ef à lamême échelle, deux des
plus grandes formes que nous ayons observées,
Genre 5. — Campyloneis Grun..
1. Camp. Grevillei (Sm.) Grun. Coce. Grev. Sm. Bret. Dial. I.
p. 22, pl. HE, f. 35. — Campyloneis Grev. Grun. Novara, p. 11: V.H.
Syn. pl. 28, f. 10-11. — Camp. Grev. typica Cleve Svn. p. 167. Val-
ves largement elliptiques, parfois orbiculaires ; long. 0,03 à 0,06, larg.
0,025 à 0,06 ; valve supérieure avec une aire centrale lancéolée en
dehors de laquelle se voient de grosses ponetuations et des côtes in-
complètes ; valve inférieure avee un raphé dont les nodules terminaux
sont éloignés des bords et des stries radiantes distinetement ponectuées
au nombre de 14 en 0,01 ; squelette interne composé de côtes noueuses
s’anastomosant avec une bande centrale. Dans les frustules dissociés
l’arrachement des nœuds du squelette interne s’observe généralement
sur les valves inférieures. P1. IV, f. 18 à 21. (T. et P., n°" 119et161)
Très répandu.
Var. argus. Grun. Verh. 1862, p. 429, pl. 7, f. 9-10; V. H. Syn.
pl. 28, f. 16; Cleve Syn. p. 167. — Diffère du type par sa valve iufé-
rieure qui ne présente pas de côtes incomplètes et dont les ocelles sont
entourées dun fin reticulum ; la bande axiale du squelette interne est
fréquemment interrompue au milieu. PL. IV, f. 22-24.
Belgique (V. À), Normandie (Breb.), He-de-Ré, Golfe de Gascogne
(Per.).
Var. regalis Grev. — Cocc. regalis Grev. M. J. VIE p. 156, pl. T,
f. 4 ; V. H. Svn. pl. 28, f. 13-14. — Difière du type par sa valve supé-
rieure dout les alvéoles sont finement ponctuées en dessous, présentent
un ocelle central et se prolongeant en des sortes de canaux sous Paire
axiale. Le squelette interne très compliqué possède sur ses bords des
côtes radiées qui donnent naissance à de nombreuses branches latérales.
PL. IV, f. 25-26.
Saint-Jean-de-Luz, Villefranche, Naples (Per.).
[RS]
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Le Campyloneis Gréviller est une forme très variable et dont les
variétés sont intimement unies et passent des unes aux autres d'une
facon tout à fait insensible.
Genre 6. — Anorthoneis Grun.
Valves dissemblables, orbiculaires ; valve supérieure avec un
pseudo-raphé excentrique, valve inférieure avee un raphé excentrique.
structure de valves semblable, composée de points disposés en sfries
radiantes.
1. An. excentrica (Donk.) Grun. — C. excentrica Donk. T. M.
S2.4858..p. 25, pls3,1. 14585 at EN MED ED En
f. 63; Cleve Syn. Il, p. 166. — Caractères du genre, diamètre 0.025 à
0,045, stries 10 en 0,01, radiantes les médianes alternativement plus
longues et plus courtes, composées de points distinets, terminées près
du bord par une zone de ponetuations décussées au nombre de 13 en
0,01, raphé entouré d'une étroite aire hyaline dilatée autour des nodu-
les, pseudo-raphé de la valve supérieure semblable à cette aire hvaline.
PLV. 1 10rer P*0°2462)
Normandie (Bréb., Per.), Mer du Nord (V. H.), non signalé dans la
Méditerranée ni les mers chaudes.
Cette espèce, dit Cleve, vit libre, sur le sable et non fixée aux algues
comme les Cocconeis.
PATBEMDIE
Diatomées Naviculoïdes.
Frustules à valves semblables, ni ailées, ni carénées.
Les Diatomées Naviculoïdes ainsi comprises renferment un nombre
considérable de formes d'eau douce, saumatre où marine : aussi, méme
en en séparant comme jele fa s iei : d'un côté les Achnantheées, de Pautre
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 25
les Amphitropidées, elles contiennent encore des genres assez divers
pour constituer plusieurs familles {très naturelles.
Certains auteurs en admettent plus, d’autres moins, c'est un peu
une affaire de sentiment. Pour mon compte, je les groupe ainsi :
À, Frustules munis de plaques siliceuses internes. ,........ Mastogloiées.
B, Frustules sans plaques siliceuses internes :
a, Valves symétriques, raphé droit, très rarement sigmoïde,
structure côtelée, striée ou perlée, très rarement croisée ou
décussée (en ce cas le raphé est droït)......................... Naviculées.
b. Valves symétriques (1), raphé et valve toujours plus ou
moins, généralement nettement sigmoïdes striation toujours
TÉCUASÉSNO UE CLOSE AM an ie En DURS A en crie Pleurosigmées.
-e. Valves dissymétriques,. cunéiformes, divisées également
DAMON A Tee nee sen aUere PR ee . Gomphonémées.
d. Valves dissymétriques, cymbiformes où subnaviculaires,
divisées imégalement par le raphé ............................ Cymbellées.
Certains auteurs admettent en outre une fanulle d'Amphipleurées
caractérisées par leur raphé entouré de bandes siliceuses et leurs nodu-
les souvent anormaux. Je préfère laisser ces formes parmi les Navi-
culées auxquelles elles sont très étroitement unies.
Les Mastogloiées vivent en parasites où plutôt en pseudo-parasites
sur les algues supérieures, la plupart d’entre elles à la surface des
mammelons dun thalle gélatineux qu’elles sécrètent. Les autres
familles sauf les Pleurosigmées, libres à une exception près, ont des
espèces libres, adhérentes entre elles, stipitées où inclusés, On peu
dire cependant que les Naviculées sont en grande partie libres, souvent
incluses, très rarement adhérentes, encore plus rarement stipitées.
Les Gomphonémées sont en somme des navieules stipitées (ou sessiles).
Les Cymbellées, des navicules pseudo-parasites où stipitées tou-
jours fixées aux Corps étrangers, ce qui n'empêche pas les individus
de ces deux derniéres familles, d’être doués de mouvements lorsqu'ils
sont par hasard détachés de leurs supports.
Les genres fondés sur les productions coléodermiques étant à peu
(1) Exception faite pour le genre Toxonidea qui se distingue nettement des Amphora
par sa striation.
26 LES DIATOMÉES MARINES*DE FRANCE
pres abandonnés el leur connaissance pouvant servir à l'occasion, je
crois utile d'en donner ici un tableau sommaire :
Cymbellées. Gomphonemées. Naviculées.
AE don con Cymbella. Sphenella. Navicula, ete.
Adhérentes........ Syncyclia. Sphenosira. Diadesimis.
SEPITÉBS Er are ce Cocconema. Gomphonema. Brebissonia.
IN CIUSESE EEE CN Encyonema. Gomphonella. Schizonema, ete.
Famille I. — MASTOGLOIÉES
Frustules munis d’une plaque siliceuse où diaphragme interne pré-
sentant généralement un plus où moins grand nombre de divisions ou
logettes, valves elliptiques où naviculaires.
. Les Mastogloiées vivent appliquées sur les algues soit directement
soit par l’infermédiaire de coussins gélatineux mammelonnés formant
des frondes amorphes. Leur endochrome se compose d'apres Cleve (pour
le M. Smithii) de deux plaques placées par leur centre sur les connectifs,
interrompues au centre, indentées vers les extrémités. La, différence
entre cette disposition et la disposition naviculaire tvpe consiste en ce
que la séparation des deux plaques se trouve sur le petit axe au lieu
d'être sur le grand axe. .Gette disposition est-elle spéciale au M. Smi-
thii? Quelle est la disposition de lendochrome des Orthoneis? Deux
questions importantes auxquelles je ne puis répondre :
Je divise les Mastogloiées en deux genres :
Valves elliptiques ou subelliptiques........, es ee meieoieeiele Orthoneis Grun
Valvesmaviculaines ren Te Re ere Mas‘ogloia Thw.
Le genre Orthoneis est tres faible, car si les Orthoneis typiques tels
que PO. splendida sont bien distincts des Mastogloia typiques, des
formes de transition se rencontrent et le point de séparation des deux
genres est difficile à placer; la distinétion que J'admets, sans être très
bonne, en vaut une autre.
Les Mastogloices sont sans grandes affinités avec les autres navi-
cules; fout au plus peut-on considérer. avec Cleve, les Cocconeis
comme des Orthoneis dégénérés.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
ty
=?
Genre 1. — Orthoneis Grun.
Valves elliptiques à structure généralement décussée composée sou-
vent de grosses alvéoles arrondies, Raphé droit ou ondulé, aire axiale
nulle, aire centrale nulle ou très petite.
Grunow, en 1867 (Nov. exp.) a créé un genre spécial Stictoneis
pour les espèces telles que PO. binotata et l'O. fimbriata chez lesquels
l'anneau marginal interne n’est pas subdivisé en logettes. Ce genre n’a
pas prévalu.
En 1880 (Arct. Diat), il considère comme Orthoneis les espèces de
son ancien genre Stictoneis et place les autres dans les Mastogloia. Jai
suivi cet exemple dans mes Diatomées de Villefranche.
Cleve supprime le genre Orthoneis et n’admet plus que le genre Mas-
togioia, mais en même temps il conserve aux Orthoneis leur nom géné-
rique. Pourquoi alors ne pas conserver le genre lui-même, tout en
reconnaissant qu'il a peu de valeur? C'est ee que je fais 1er.
1. O. binotata Grun. Cocc. seutellum var. v. Roper M. 4H. VE.
p. 24. pl. 3, F. 9. — Cocc. binotata Grun. verh. 1863, pl. IV. F. 13. —
Orthoneis (Shictoneis) bin. Grun. Novara, p. 15, V. H. Svn., pl. 28, FL ».
Diat., p. 284. pl. 29. f. 815. Valve elliptique allongée, long. 0,032
à 0,50, larg. 0,029 à 0,098 ; anneau présentant une logette elliptique de
chaque côté où d'an côté seulement ; Raphé droit, aire axiale nulle, aire
centrale dilatée en un court pseudo-stauros; stries ponetuées au nombre
de 13 en 0,01, radiantes légèrement courbées, points disposés en lignes
courbes el obliques PI: 4V; f:2"(T.:et P., n°8).
Xépandu sur toutes les côtes, sans être fréquent.
2. O. fimbriata Brightw. — Cocc. fimbr. Br. M. J. VII, p. 179,
pl. 9,1. 13. — Mastogloia cribosa Grun (partim) verh. 1860, p. 577;
pl. 7, f. 10 d, — Orthoneis (Stictoneis) fimbr. Grun. Novara, p. 19;
V. H. Syn., pl. 28, f. 3; D. — Valve elliptique, long. 0,02 à 0,06,
larg. 0,017 à 0,042: anneau dentelé à pointes mousses ou aigies non
prolongées jusqu'au bord et formant de larges logettes mcompletes au
pombre de 3 à 6 de chaque côté; Raphé droit, aires axiale et centrale
28 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
nulles ; stries très faiblement radiantes composées de points très nets
disposés en rayons courbés obliques, se terminant près du bord en une
double rangée de ponctuations plus fines. PL V, f. 8 à 6. (T. et P..
n° 224). |
képandu dans la Méditerranée, n’a éte signalée nulle part dans
l'Océan et la mer du Nord.
3. O. Splendida Greg. Cocc. spl. Greg. Diat, of Clyde, p, 493,
pl. 9199; Coce. punctatissima Grev. M. 3. 1857, p. 8, pl. 3, F. 1. —
Mastogloia cribrosa Grun (partim). verh. 1860 p. 577, pl. 7, f. 10 a. —
Orthoneis spl. Grun. Novara, p. 15: V. H. Syn. pl. 28, f. 1,2; Diat,
pb. 284, pl. 29, f. 815. — Valve elliptique ; long. 0,07 à 0,17, larg. 0,052
à 0,13; logettes carrées au nombre de 2 à 3 en 0,01 ; raphé ondulé, aire
axiale nulle, centrale petite et arrondie; valve couverte d’élégantes
ponctualions formant des rayons courbes et décussés au nombre de #
à 6 en0,01. PLV; f:8àa40.(eLPmue 47);
Cette magnifique espèce est très commune et très répandue.
4. O. cribrosa Grun. - Mastogloia cribr. Grun verh 1860, p. 577,
pl. 7, f. 10. — Orthon. cribr. Grun. Novara, p. 16; V. H. Syn.. pl. 28,
f. 6. — Valve elliptique arrondie; long. 0,030 à 0,05, larg. 0,025
à 0,030; logettes carrées au nombre de 2 à 4 en 0,01 ; raphé droit, aires
axiales et centrales nulles; 7 à 40 rayons de ponctuations en 0,01 dispo-
sées en lignes transversales et obliques décussées, ne se terminant pas
près des bords en double rangée de points plus petits. PL V, f. 7.
(FrebP. n°329).
Signalée par Grunow dans la Méditerranée, je ne lai jamais rençcon-
trée: la figure que j'en donne est exotique.
5. O. Hovartiana Grun. -_ Mastogloia Hovarth. Grun Verh, 1860,
p. 578, pl. 7, f. 13; A. S. atl., pl. 1888, f. 41. — Elliptique, long. 0,035
à 0,070, larg. 0,025 à 0,045; ne diffère du précédent que par sa strue-
ture beaucoup plus fine : 15 rangées de points décussés en 0,01,
PLV ELA:
Villefranche (Per.), très rare.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 29
6. O. aspera Per. — Mastogloia sp. ? Per., Villefranche, pl. 8,
f. 31 (oublié dans le texte). — Valve elliptique; long. 0,054, larg. 0,040;
logettes rectangulaires au nombre de 5 en 0,04, raphé ondulé, aire axiale
nulle, centrale, petite etorbiculaire ; stries composées de points allongés
disposés longitudinalement en quinconce, sauf sur les deux premières
rangées touchant le raphé où ils sont en jigne droite, 11 à 12 stries
ew0.01P1Vr1: 43:
Villefranche (Per.), très rare.
Cette forme, que j'étais tout d’abord disposé à considérer comme
une grande variété de l'O. ovata, s’en distingue non seulement par sa
taille, mais encore par la courbure de son raphé et la disposition nette-
ment décussée de ses ponctuations allongées.
Le Mastogloia asperula Grun (Cleve, le Diatomiste I, p. GAP 23
f. 12; Syn. p. 146) n’est peut être qu’une forme plus petite et apiculée
de la même espèce. Le dessin de Cleve et les formes auxquelles il asso-
cie le M. asperula me laissent cependant très hésitant à ce sujet.
7. O. ovata Grun. Mastogloia ovala Grun. verh. 1860, p. 378, pl. di
f. 12; arct. Diat. pl. 4, f. 2: Orthoneis ov. Grun. Novara, p. 98. —
Valve elliptique ; long. 0,032 à 0,035 larg. 0,018 à 0,20; logettes rec-
tangulaires au nombre de 4 à 5 en 0,01; raphé droit, aires axiales et
centrales nulles; stries au nombre de 17 en 0,01 ; presque parallèles,
composées de ponctuation allongées disposées en bandes longitudinales.
El:V,f:44.
Villefranche, Banyuls (Per.); Baléares, Corse, Adriatique (Cleve).
Var. intermedia Per. — Se distingue du type par sa taille un peu
supérieure, son aire centrale petite et arrondie mais très nette, ses
ponctualions plus grosses (11 à 14 en 0,01) et disposées en lignes ondu-
lées. C’est une forme intermédiaire entre les deux espèces précédentes,
LV: f. 15.
Villefranche (Per.).
Genre 2. — Mastogloia Thw.
Frustules naviculaires divisés par un diaphragme siliceux percé de
logettes plus ou moins nombreuses.
30 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Ainsi défini, ce genre ne diffère du précédent que par la forme de
ses valves. La structure des valves est très diverse et on peut établir
plusieurs groupes, correspondants à des groupes de navicules de struc-
ture analogue.
A. — DECUSSATÆ.
Valves présentant des ponctuations décussées. — Les grandes
formes de ce groupe se rapprochent beaucoup des Orthoneis.
1. M. angulata Lewis. Procced. Ac. Nat. Sc. Philadelphie 1861,
p. 65, p. 2,f. 4; A. S. atl., pl. 187, f. 4-11. — CI. Syn.;p. 147. M. Api-
culata Grun. Verh. 1860, p. 577, pl. T; f. 9 (nec M. Apiculata Sm.). —
Valve elliptico-apiculée souvent rostrée ; long. 0,04 à 0,08, larg. 0,025
à 0,029 ; raphé droit, aires nulles, logettes formant une bande continue,
les médianes presque toujours plus grosses, striation en points décus-
sés au nombre de 12 en 0,01. PI. V, f. 16, 17. (T. et P.;n° 310).
Assez répandu dans la Méditerranée.
Le nom impropre donné par Lewis à cette espèce, qui n’a rien d’an-
gulaire, mais est presque toujours apiculée, l'extrême rareté du mémoire
de cet auteur, ont dû amener l'erreur de Grunow, qui a été continuée
par presque tous les diatomistes, de sorte qu’il est actuellement impos-
sible de savoir au juste à quoi se rapportent les formes signalées par
les auteurs sous le nom de M. apiculata: une grande partie en appar-
tient certainement à l'espèce dont il est ici question, aussi fréquente
dans la Méditerranée tout au moins que le vrai Mast. apiculata y est
rare.
2. M. punctifera Brun.— M. cuspidata var. punctifcra Brun.
M.S. — Valve lancéolée acuminée ; long. 0,025 à 0,040, larg. 0,042
à 0,01 ; raphé droit, aires nulles, logettes rectangulaires, 9 à 41 en 0,01,
stries formées de ponctuations disposées en quinconce au nombre de
19 à 20 en 0,01. PI. V, f. 19-20.
Cette espèce, de Naples, ne peut être rapportée au M. cuspidata
dont elle n’a ni le raphé très sigmoïde, ni les stries lisses. Je serais
plutôt tenté de la rapporter au M. asperula Grun., signalé par Cleve aux
LES DIATOMÉES MARINES DE FÉANCE 3i
lles Baléares, ainsi que l'espèce suivante, que je n’ai pas vue et dont je
donne un dessin d’après l’atlas dé Schmidt.
2. M. Gilberti A. S., atl. pl. 187, f. 14, 15: — M. asperula var.
Gilberti Cleve Syn. p. 147. — Valve elliptico-lancéolée, rostrée: long.
0,03, larg. 0,012; raphé droit, aires nulles, logettes carrées, 5 en 0,01,
stries au nombre de 12 en 0,01, formées de points allongés disposés en
quinconce. P1. V. f. 23.
Barcelone (Cleve).
B. — COSTATÆ.
Valves présentant des côtes interponctuées : une seule espèce.
4. M. Grevillei Sm. Brit. Diat. Il, p. 65. pl. 62, f. 38h; V.H. Syn.
p. 71, pl. 4, f. 20; Diat. p. 155. pl. 2,f. 65; A. S. atl. pl. 185, f. 1, 2;
Cleve Syn. p. 146. — Valve linéaire, extrémités cunéiformes ; long.
0,035 à 0,06, larg. 0,01 à 0,012 ; raphé droit, aire axiale nulle, centrale
petite et orbiculaire, logettes rectangulaires, 6 à 7 en 0,01 ; côtes inter-
ponctuées au nombre de 10 en 0,01. P1. V, f. 18. (T. et P., n° 242.)
Eaux douces ou légèrement saumâtres, Belgique, Angleterre (V.H.),
Normandie (Bréb.).
C. — SULCATÆ.
Valves présentant deux ou plusieurs sillons longitudinaux.
5. M. quinquecostata Grun. — Verh. p. 578, pl. VIL f. 8; Per.
Villefranche pl. 8, f. 21 ; Cleve Syn. p. 161. — Grande, lancéolée, parfois
sub-elliptique ; long. 0,059 à 0,100, long. 0,020 à 0,03 ; raphé droit, aire
centrale très petite, logettes carrées au nombre de 3 à 4 en 0,01, for-
mant une bande étroite, stries 15 à 16 en 0,01, légèrement radiantes,
finement ponctuées, croisées de chaque côté du raphé par 2 ou 3 sil-
lons longitudinaux. PL VI, f. 3. (T. et P., n° 218, 224.)
Languedoc (Guin), Banyuls, Villefranche, Malte, Corse (Per.).
Var. elongata Leud. Diat. de Ceylan p. 35, pl. 3, f. 31 ; A. S, ati.
2 - LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
pl. 486, f. 12; Cleve Syn. p. 164. — Ne diffère guère du type que par sa
forme rhombique, sa taille plus grande, long. 0,10 à 0,11, et ses stries
un peu plus distantes, 14 à 15 en 0,01. PL. VI, f. 2.
Martigues, Naples (Brun.).
Var. Hantzschii Grun. in Cl. et Mül. n° 153; Htz. OEst. Diat.
p. 21, pl. 6, f. 6. — Diffère du type par sa taille plus petite, 0,04
à 0,06, son raphé ondulé, ses logettes inégales formant une bande irrégu-
lière de chaque côté et ses stries plus fines, environ 20 à 22 en 0,01.
PI, VI, 495:
Corse (Grun.).
6. de ee Grun. — Nav. Jel. ue ru 1863 p. 151,
DL SE — M. Jel. Grun. Novara p. 99. pl. 1, f. 115 A. Satl. pl. 187,
(M9; ce Syn. p. 460, — Valve rhombiqne ; a à 0,11, larg.
0, 023 » à 0,045 ; raphé droit, aire axiale nulle, centrale, stauronéiforme:
logettes petites, carrées, arrondies à l’intérieur, 3 à 4 en 0,01; stries au
nombre de 43 à 44 en 0,04, renforcées près du raphé, affaiblies au milieu
des segments latéraux des valves, distinctement ponctuées. PL. VI, f. 1.
(Ter Pl: n°2165:)
sarcelone, Banvyuls, Naples (Per.).
7. M. Peragalli C1. M. Sp. ? Per. putes p. 44, pl. 3, f. 23
Mastogl. Per. CI. le Diatomiste 1, p. 160, pl. 23, f. 7; Cleve Syn, p. 157.
Valves elliptico-lancéolées rostrées:; long. 0,050 à os larg. 0,025 à
0,027 ; raphé sigmoide entouré de deux sillons assez larges, aire axiale
nulle, centrale, petite et rectangulaire, logettes plus ou moins irrégulières
environ 8 en 0,01, formant une bande à bord interne ondulé ; stries
croisées, 18 à 20 en 0,01. PI. VI, f. 10 à 12.
Villelranche. Naples (Per.).
8. M. a Grev. — Trans. Bot, Soc. Edimb. vol. VII,
p. 231, pl. 3, {. 15; A5 satlu451,042; MOPACIEVÉ SYn AIl SMS
pl. 2, f. 21. — Valve po rhombique ; long. 0,035 à 0,045, larg.
0,013 à 0,017; raphé très légèrement ondulé, aire axiale étroite, aire
centrale formant un large stauros, logettes formant une bande réguliè-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 33
rement rétrécie du centre aux extrémités, stries fines, 20 à 22 en 0,01,
interrompues par de larges aires latérales. PI. VI, f. 14.
Corse, Adriatique (Cleve).
6. M. Braunii Grun. Verh. 1863, p. 156, pl. 4, f. 2; V. H. Syn.
pM/pl 4) 124,22; Diat. p.156, pl. 2, f. 66; A. S. atl. pl. 185, f. 39,
40, 45 ; 188, f. 412; Cleve Syn. p. 158. Valve lancéolée ; long. 0,04
à 0,10, larg. 0,014 à 1,02 ; raphé droit, nodule central large, prolongé
en deux aires latérales lyriformes, logettes 4 à 6, les médianes souvent
élargies, formant une bande n’atteignant pas tout à fait les bouts, stries
au nombre de 18 à 22 finement ponctuées. PI. VI, f. 6 à 9. (T. et P.,
no 141.)
Très répandu dans les eaux saumatres.
10. M. apiculata Sm. Brit. Diat. Il, p, 65, pl. 62, f. 387; A. S.
atl pl 185, 1 455486, f. 23; Cleve Syn. p. 1517, pl. 2, f. 24, 25; V. H,
Diat. p. 154, pl. 26, f. 700. — M. acutiuscula Grun. in CI. Vega p. 495.
— M. angulala H. P. Villefranche, f. 23. — Valve elliptico-lancéolée
souvent rostrée ; long. 0,05 à 0,09, larg. 0,02 à 0,03 ; logettes 7 à 8
en 0,01, rectangulaires formant une bande atteignant presque les extré-
mités, raphé droit, accompagné de deux légers bourrelets siliceux rap-
prochés, aires centrales et axiales nulles, stries parallèles 45 à 20 en
0,01 très finement ponctuées. PI, V, f. 21, 22. (T. et P., n° 14.)
Cette espèce a été tellement confondue avec le M. angulata Lewis,
que ses provenances exactes sont difficiles à établir. Il est certain qu’on
l’a trouvée sur presque toutes les côtes d'Europe et qu’elle semble tres
rare partout. |
11. M. undulata Grun. Verh. 1860 p. 576, pl. 7, f. 5 ; M. J. 1877;
pl. 145, f. 5 ; Per. Villefranche p. 44, pl. 3, f. 24; Cleve Syn. p.155.
— Valve largement lancéolée, rostrée ; long. 0,03 à 0,045, larg. 0,012
à 0,948 : raphé fortement sigmoïde, aires nulles, logettes presque car-
rées, égales, formant des bandes uniformes atténuées vers les extré-
mités, stries presque parallèles, 17 à 18 en 0,01, croisées par 4 à à
sillons longitudinaux. PI. VI, f. 13. (T. et P., n° 12.)
* Villefranche (Per.), Méditerranée, Adriatique (Cleve).
34 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
12. M. Corsicana Grun. in CI. et Mül. Diat. n° 155. — M. bisul-
cata var. Corsicana Grun. V. H. Syn. pl. IV, f. 98 ; Cleve Syn. p. 155.
— Valve elliptico-apiculée ; long. 0,025 à 0,032, larg. 0,008 à 0,041 ;
raphé droit ou très légèrement ondulé, aires nulles, stries presque pa-
rallèles, 14 à 15 en 0,01, croisées par deux sillons étroits, logettes rec-
tangulaires, environ » en 0,01, formant une bande régulière n’atteignant
pas les bouts. PL. VI, f. 22, 28.
Je ne vois pas la nécessité de conserver cette forme, commune dans
la Méditerranée, comme variété d’une forme introuvable du Honduras,
qui en diffère d’ailleurs suffisamment par son raphé ondulé et ses stries
plus robustes, pour être envisagée à part et je reprends ici le nom local
sous lequel Grunow l'avait désignée tout d’abord,
13. M. marginulata Grun. Novara p. 16, pl. I, f. 12; A. S. atl.
pl. 186, f. 30 ; CI. Syn. 150. — Valve allongée à extrémités obtuses ;
ong. 0,025 à 0,08, larg. 0,005 à 0,01 ; raphé droit, aire axiale étroite,
aire centrale assez large elliptique, dilatée unilatéralement, logettes un
peu inégales, 9 à 10 en 0,01 (Cleve dit 12 à 14?), formant deux bandes
atteignant presque les bouts, stries très fines, croisées par deux sillons
longitudinaux peu accentués. P1. VI, f. 15.
Bretagne (Per.), Adriatique (Grun.).
Cette forme très typique, n’est pas rare dans quelques-unes des ré-
coltes de Bretagne que le docteur Leuduger Fortmorel a eu l’obligeance
de me communiquer, elle à une silice très délicate et il n’y aurait rien
d'étonnant à ce qu’elle soit très répandue, comme le dit Cleve, mais
qu’elle disparaisse facilement dans les traitements acides. Ses stries
sont très difficiles à voir, mais ses sillons latéraux assez apparents.
D. — GENUINÆ
Valves présentant des stries transversales plus ou moins dislincte-
ment ponctuées, sans sillons latéraux.
14. M. erythræa Grun. Verh. 1860, p. 5717, pl. 6, f. 4; M. J. 1877
p. 174, pl. 194, f. 12-44; À. S. atl. pl. 186, f. 25, 26; Cleve Syn.
d, 154. — Valves lancéolées à extrémités aiguës ; long. 0,03 à 0,06,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 35
larg. 0,008 à 0,012 ; logettes au nombre de 10 à 12 en 0,01 formant une
bande interrompue de chaque côté par deux groupes de une ou deux
Jogettes plus grosses, raphé flexueux, aires nulles, stries croisées, les
transversales de 20 à 24 en 0,01, les longitudinales plus écartées.
PI VL/5046, 18, 19./(T..el P., n° 44.)
Corse, Cette (Per.), Méditerranée et Adriatique (Cleve).
Var. biocellata Grun. M..J. 1877; ! b. f. 15; Cleve Syn. p. 154.
— Logettes agrandies placées au centre, stries un peu plus fines.
PL'VE TT: T7.
Var. anocellata Per. — Sans logettes agrandies. PL VI, f. 21.
Toutes ces formes, et d'autres encore, présentant une disposition
irrégulière des logettes agrandies, se trouvent d'habitude mélangées
notamment dans la récolte 447 (Cette) des séries Tempère et Peragallo,
la forme typique (f. 16) est cependant très prépondérante, et la forme
sans logettes agrandies (f. 21) très rare, mais tous les intermédiaires se
rencontrent. ;
15. M. flexuosa Cleve. Syn. p.154, pl. 2, f. 12. — Valve linéaire,
elliptique, extrémités rostrées à acuminées ; long. 0,03 à 0,045, larg.
0,011 ; raphé fortement sinueux, logettes 7 à 8 en 0,01 de taille égale,
formant une bande finissant près des extrémités, aire centrale très
petite, orbiculaire, stries 16 à 20 en 0,01 irrégulièrement ponctuées.
PI. VI, f. 26 (d’après Cleve).
Méditerranée (Cleve).
16. M. Portierana Grun. Verh. 1863, p. 157, pl. IV, f. 3; Cleve
Syn. p. 193. — Valve lancéolée souvent un peu rostrée ; long. 0,050 à
0,095, larg. 0,018 à 0,027; logettes 7 à 8 en 0,01 presque carrées, for-
mant une bande atteignant presque les extrémités ; raphé robuste, droit,
aires nulles, stries très fines, 22 à 25 en 0,01, finement ponctuces.
PL'VE, f 231:
Cette (P'er.).
Cette forme bien distincte que Cleve mentionne sans lavoir vue se
distingue du M. lanceolata, aux grandes formes duquel elle ressemble,
36 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
dans son aspect général, par ses bandes de logettes plus étroites et ses
stries beaucoup plus fines. :
17. M. lanceolata Thw. W. Sm. Brit. Diat. Il, p. 64, pl. 54,
f. 340 ; V. H. Syn. p. 70, pl. 4, 145 à 13 Diat.4p.454 pl:2F 62:
A. S. atl. pl. 86, f. 21,22. — Valve lancéolée, souvent acuminée ; long.
0,035 à 0,070, larg. 0,015 à 0,020 ; raphé robuste, droit ou légèrement
sinueux, aires nulles, logettes 8 à 10 en 0,01, rectangulaires, formant
une large bande n’atteignant pas tout à fait les bouts, stries 18 à 20
en 0,01, ponctuées. PI. VI, f. 82,33. (T. et P., n° 360.)
Répandu sur foutes nos côtes.
18. M. laminaris Ehr. (Grun.). — Ceratoneis lamin. Ehr. teste
Grun. Cleve Vega, p. 494, Syn. p. 153. — Ne diffère de la précédente,
à laquelle clle est reliée par des variétés intermédiaires, que par ses
logettes plus grandes (4 à 5 en 0,01) et par ses stries plus fines (20 à
21 en 0,01. PI. VI, f. 34.
Corse, Adriatique (Clève et Per.).
19. M. Dansei Thw. Sm. Brit. Diat. Il, p.64. pl. 62, f. 380 ; V. H.
Syn. p.10, pl. 4 1° 8 ;"Diat.p."195:1pl 2; MAO A PAS ATOS NES
à 8. — M. elliptica var. Dansei Cleve Syn. p. 152. — Valve étroite,
elliptique ; long. 0,085 à 0,040, larg. 0,01 à 0,012; raphé droit, aire
axiale nulle, centrale orbiculaire, très apparente ; logettes rectangu-
laires, 7 à 8 en 0,01, formant une bande n’atteignant pas les bouts;
stries 46 à 18 en 0,01 radiantes, distinetement ponctuées, celles du
milieu alternativement longues et courtes. PI. VI, f. 43, 44. (T. etP.,
no 141.)
Var. elliptica Ag. — Frustulia elliptica Ag. in Kütz Syn. alg, —
Mast. ell. Cleve Syn. p. 192. — Mast. Dansei var. ell.N.H. Syn: pl,
f. 19, Diat. p. 155. — Biffère du type par sa forme plus largement ellip-
tique. |
Cette espèce est très abondante dans les eaux saumâtres et même
dans les eaux presque douces, autant que j'en ai pu juger par les nom-
breuses récoltes que j'en ai faites : la forme allongée est la plus fré-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 37
quente et presque toujours accompagnée de sa variété elliptique et de
variétés dissymétriques, scutiformes dont je reproduis une (f. 44), à
laquelle je juge inutile de donner un nom. Je ne pense pas que la priorité
du nom d’Agardh soit une raison suffisante pour intervertir les places
de la forme type et sa variété elliptique comme l’a fait Cleve.
20. M. Smithii Thw. Brit. Diat. p. 65, pl. 54, f. 341 ; V. H. Syn.
p. 70, pl. 4, f. 13 ; Diat. p. 154, pl. 2, f. 60; Syn. p. 152. — Valves
lancéolées plus ou moins rostrées ou capitées; long. 0,025 à 0,055,
larg. 0,01 à 0,016; raphé droit ou très légèrement ondulé, aire axiale
nulle, centrale, petite, logettes 6 à 8 en 0,01 rectangulaires formant une
bande n’atteignant pas les extrémités, stries 18 à 19 en 0,01, ponctuées
légèrement radiantes. P1. VI, f. 39, 40. (T. et P., n° 413.)
Eaux saumatres, très répandu.
Var. amphicephala Grun. — M. Smithii var. 6 Smith. Brit. Diat.
— M. Sm. var. amphic. Grun. in CI. et M@ll. n° 161 ; V. H. Syn. pl. 4,
f. 25; À. S. atl. 185, f. 15, 14: Cleve Syn. p. 152. — M. capitata Grev.
M. J. IL, pl. 10, f. 11. — Ne diffère du type que par ses extrémités capi-
tées. PI. VI, f. 42. (T. et P., n° 141.)
Médoc, Languedoc (Per.).
Var. intermedia Grun. Caspi. Sea p. 13; Cleve Syn. p. 132. —
Plus petites extrémités rostrées, subeapitées. P1. VI, f. 38.
Cette (Per.).
Var. conifera Brun. — M. lacustris var. conifera A. S. atl. 185,
f. 12. — Valves à bords parallèles ou subparallèles, extrémités dimi-
nuées, rostrées, obtuses ; long. 0,02 à 0,05, 45 à 16 stries en 0,01 ;
aire centrale distincte et orbiculaire.
Médoc (Per., Brun.).
Var. lacustris Grun. Caspi. Sea p. 14; V. H. Syn. pl. IV, f. 14;
Diat. p. 154, pl. 2, f. 61 ; Cleve Syn. p. 452. — Diffère du type et de la
précédente par sa formé allongée à extrémités subapiculées, ses stries
38 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
moins fines, 15 à 16 en 0,01, et son aire axiale stauronéiforme, elle éta-
hlit la transition avec le M. Dansei. P1. VI, f. 85. (T. et P., n° 301.)
Angleterre, Belgique (V. H., Cleve).
21. M. minuta Grev. M. J. 1857, V. p. 12, pl. 3, f. 10 ; A. S. atl.
pl. 187, f. 22; Cleve Syn. I, p. 151, pl. 2, f. 7. — Valves elliptiques
apiculées ; long. 0,02 à 0,035, larg. 0,01 à 0,013; raphé droit, aires
nulles, logettes 6 à 9 en 0,01, carrées, formant une bande r’atteignant
pas les extrémités, stries faiblement radiantes, 15 à 16 en 0,01, ponc-
tuées. PI. VI, f. 24. (T. et P.. no 447.)
Corse (Per.).
Cette forme ressemble beaucoup au M. corsicana, mais n’a pas de
sillons visibles. Ceux du M. corsicana le sont souvent fort peu d’ailleurs.
22. M. Grunovii A. S. atl. pl. 186, f. 1 à 7. — Valve largement
elliptique à extrémités aigües, légèrement rostrées ; long. 0,020 à 0,035,
larg. 0,010 à 0,015 ; raphé droit, aires nulles, logettes carrées très
larges, 4 en 0,01, formant deux segments dont les bords internes sont
parallèles au raphé; stries parallèles très fines, 22 à 24 en 0,01, croi-
sées de chaque côté du raphé par deux sillons plus ou moins indistinets.
P1. VI, f. 30.
Corse (Per.).
Cleve identifie cette forme avec le M. quinquecostata, à cause des
sillons. Pour moi, ce caractère est ici tout à fait secondaire et cette
espèce se rapproche beaucoup de la suivante.
23. M. exigua Lewis. Proc. Acad. Philadelphie 1861, p. 65, pl. 2,
f. 5: V. H. Syn. p. 70, pl. 4, f. 25, 26 ; Diat. p. 155, pl. 2, f. 63; Cleve
Syn. Il, p. 151. — Valve lancéolée, souvent largement ovale; long.
0,025 à 0,040, larg. 0,018 à 0,015; raphé droit, aires nulles, logettes
très larges, 4 en 0,01, et très peu nombreuses à contours arrondis, for-
mant deux segments dont les bords internes sont parallèles au raphé,
stries légèrement radiantes, environ 20 en 0,01. P1. VI, f. 28, 29.
(T. et P., nos 441, 415.)
Eaux saumâtres et marines, assez répandu.
24. M. pusilla Grun.— M. Smithii v.? pusilla Grun. Caspi Sea
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 39
pl. 3, f. 40; A. S. atl. pl. 185, f. 34; Cleve Syn. If, p. 151, pl. 2, f. 8.
— M. exiqua var. gallica Petit À. S. atl. pl. 185, f. 36, 37. — Valves
allongées, extrémités subapiculées, obtuses; long. 0,02 à 0,04, larg.
0,006 à 0,01 ; raphé droit, parfois entouré d’un léger bourrelet siliceux,
logettes inégales, celles du milieu plus grosses, 4 à 10 en 0,01, suivant
leur place, formant une bande finissant près des extrémités, stries très
faiblement radiantes, 14 à 17 en 0,01, finement ponctuées. P1, VI,
f. 27, 36, 37.
Bretagne, Ré (Per.), Méditerranée, Adriatique (Cleve).
Les figures représentent : 36 le M. exigua var. gallica Petit d’après
des échantillons authentiques, 37 est typique, 27 pourrait peut-être
être considéré comme une variété à cause de sa taiile beaucoup plus
grande et des deux légères bandessiliceuses qui entourent son raphé.
25. M. paradoxa Grun. in Cl. et Mül. Diat. no 153 ; Cleve Syn.
Il, p.154. — Valve lancéolée, rostrée ; long. 0,038 à 0055, larg. 0,012
à 0,014; logettes peu nombreuses, 4 en 0,01, formant une bande dis-
tante des bords, finissant très loin des extrémités, stries 26 à 29 en
0,01. PI. VI, f. 21. |
Corse (Brun., Per.).
Cleve dit n’avoir pu trouver cette espèce dans CI. et M. no 153, j'ai
été plus heureux que lui et la forme que je figure ici. rencontrée une fois
dans le slide de cette collection appartenant à M. Brun., me semble
devoir être rapportée sans conteste à l’espèce de Grunow, d’après la
description de Cleve.
E. — STIGMAPHORA WALLICH.
Logettes réduites à deux de chaque côté, placées au centre des
valves.
26. Stigm. capitata Brun. Diat. esp. nouvelles, p. 45, pl. 11,
f. 13; Cleve Syn. Il, p. 151. — Valve étroite lancéolée, subrostrée ;
duoug. 0,03 0,04, larg. 0,08 à 0,010 ; raphé délicat, stries très fines:
ex logette# 5 de chaque côté à bord externe arqué. PL. V, f. 43.
Villefranche, pélagique. (communiqué par M. Bergon).
40 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Le genre sltigmaphora ne me semble pas pouvoir être conservé, ses
caractères distinetifs sont trop peu importants. Les petites formes du
M. exigua n'ont que trois logettes, il est vrai qu’elles forment à elles
seules une bande relativement étendue, ce qui n’est pas le cas du Stigm.
capitata. Les Stigmaphora ont cependant droit à une place à part parmi
les Mastogloia, comme le dit Van Heurek dans son traité des diatomées.
Famille III. — NAVICULÉES.
Frustules sans plaques siliceuses internes, valves symétriques,
raphé droit. rarement sigmoiïde, structure côtelée, striée ou perlée
rarement décussée où croisée (en ce cas le raphé est droit).
Les Naviculées vivent généralement libres et sont en ce cas douées
des mouvements particuliers que tout le monde connait. Quelques rares
espèces se rencontrent formant de longues bandes (Diadesmis) et une
seule espèce, très curieuse, le Brebissonia Bæœckii est stipitée, son en-
dochrome étant semblable à celui des Cymbellées, cette forme est un
lien entre les trois familles des Naviculées, Cymbellées et Gomphoné-
mées.
Un assez grand nombre de navicules, généralement très petites,
vivent incluses dans des frondes gélatineuses de formes très variables.
Ces espèces ont tout d'abord attiré l'attention des anciens diatomistes,
qui étaient avant tout des algologues, par la forme même de leurs fron-
des qui semblait les rapprocher des algues supérieures.
Une grande importance était anciennement donnée aux Schizoné-
mées, qui ne se retrouveront bientôt plus dans nos répertoires qu’à l’état
d’une synonymie aussi inextricable qu'encombrante.
Dans sa monographie, Cleve abarlonne les Schizonémées et les
raye en grande partie de sa nomenclature, il n’en mentionne qu’une
vingtaine de noms, lorsque le répertoire d'Habirshaw en contient plus
de 200. Van Heurck les maintient sans grande conviction dans son der-
nier traité sur les Diatomées. |
Il semble que les anciens auteurs n'aient pas toujours eu une idée
bien nette de ces genres fondés sur les frondes sélatineuses des Schizo-
némées, même lorsqu'ils les avaient établis eux-mêmes. Pritchard, en
1860, avec son grand sens critique, a repris tous ces genres plus ou
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 44
moins vagues d’Agardh, Berkeley, Thwaites, Kützing, de Brébisson,
Greville et autres, et en a présenté un tableau refondu et bien établi,
que je reproduis ci-après :
A. Frustules renfermés dans des masses gélatineuses de forme non définie :
1, Masse d'inclusion entièrement amorphe.................. Frustulia Ag.
2, Masse d'inclusion mammelennée............14...,.4,.. Mastogloia K.:
3. Masse d'inclusion composée de cellules globuleuses dis-
HD LES TE MU TA DORE OS, Se en ee io Men lee oi dl ee cp ciaetoie + Phlyctænia K.
B. Frustules renfermés dans des frondes de forme définie :
AMOR ON OI OR men es een one) nues een se so ovose Dickieia K.
5. Fronde composée de filaments renfermés dans une enve-
Joppeicommiune subelobulaite. F2 PL eco ere Raphidoglæa K.
6. Fronde formée de filaments libres par le haut, réunis par
letbasten une masse subelobulaire. ............................ Berkeleya Grev.
7. Fronde formée de filaments libres non tubulaires, peu bran-
chéesespaces deanpdoncerns rene tnt. te Colletonema Bréb.
8. Fronde semblable multibranchée, marine .....,....,..... Schizonema Ag.
9. Fronde tubulaire, composée de tubes simples...,,........ Monema Ag.
10. Fronde tubulaire composée de plusieurs tubes juxtaposés. Micromega Ag.
Il faut ajouter que la distinction un peu subtile établie entre les
genres Monema ct Schizonema par Pritchard n’a guère été employée
que par lui, et encore n’a-t-il considéré le genre Monema que comme
une subdivision du genre Micromega.
Si l’on considère que le thalle des Phlyctænia n’est qu'un thalle
de Mastogloia un peu plus différencié (4) que celui des Berkeleya n’est
probablement pas autre chose qu'un thalle de Raphidoglæaà plus àägé ct
dans lequel l'enveloppe subglobulaire s’est crevée laissant échapper les
filaments internes ; que les trois derniers genres ne méritent pas d’être
distingués, même au point de vue coléodermique on est amené à réduire
à 6 comme l’a fait Grunow (Verh. 1860, p. 512), les 10 genres de
Pritchard.
Ppleos d'en douce) Thalle SERRES ee etre be eo 0 de Frustulia.
DHATOMDTANCROM RNA PEAR RER Colletonema.
Lhalle amorphel:".::... "tr he Mastogloia.
NU | Thalle foliacé PCR NT Aer: Dickieia.
Thalle branché, en partie inclus lui-même. Berkeleya.
Thalle branché complètement libre ..... .. Schizonema.
(1) Des deux espèces comprises dans le genre Phlyctænia, l'une est très probablement
un Mastogloia, l'autre ne peut être reconnue aujourd’hui,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
E-
LL
De ces six genres, quatre se distinguent en outre par des caractères
de leurs frustules assez importants pour les avoir fait conserver à ce
titre dans les classifications fondées sur le frustule, ce sont les genres
Frustulia (Van Heurckia), Mastogloia, Dickieia et Berkeleya ; les
deux autres ont été ultérieurement réunis en un seul genre Schizo-
nema, discutable. mais encore admissible aujourd’hui en le définissant
simplement : Frustules naviculaires engaïînés. 1 y a lieu cependant
alors de distraire du genre une espèce, Colletonema eximium Thw.
dont les frustules sont des Pleurosigma et non des navicules, et d'ad-
mettre le genre Endosigma fondé pour cette espèce par de Brébisson.
Si l’on pousse plus loin que ne l'avaient fait les anciens auteurs l’étude
des nombreuses espèces (1) qui restent dans le genre Schizonema
ainsi Compris, On ne tarde pas à s’apercevoir qu’il n’y à pas de relation
constante entre la forme des frondes et la forme des frustules inclus;
des frondes très dissemblables contiennent souvent des frustules iden-
tiques et des frondes analogues contiennent parfois des frustules tout
à fait différents (un grand nombre des Schizonema anciens deviennent
ainsi des Berkeleya).
Profitant des matériaux réunis par Eulenstein pour une étude de
ces genres critiques et de ceux que possédait en propre le docteur Van
Heurck, Grunow entreprit la révision des navicules incluses et publia
en 4880 une monographie de ces formes dont les planches avaient anté-
rieurement paru dans la Synopsis du docteur Van Heurck.
Abandonnant toute distinction fondée sur la nature et la forme des
frondes, il établit trois genres refondus, basés uniquement sur la nature
des frustules.
Schizonema et Dickieia à frustules naviculaires.
Berkeleya à frustules amphipleuroïdes.
Dans le premier de ces genres, il groupe les espèces suivant les
groupes naviculaires auxquels elles se rapportent, et réduit à une cin-
quantaine les cent espèces de Pritchard qui représentaient elles-mêmes
plus de deux cents noms diflérents.
Il suffit cependant de jeter les yeux sur les planches précitées pour
se rendre compte que dans son travail d’élaguage, Grunow a éprouvé
(1) Pritchard en décrit 93 et Rabenhorst 79, sans tenir compte des variétés qu'ils
admettent.
LES DIiATOMÉES MARINES DE FRANCE 43
une certaine hésitation devant le grand massacre à accomplir et que la
plupart des espèces qu’il a conservées ne sont même pas des variétés
acceptables des formes principales.
Un second travail d'élimination était indiqué : il a été fait par Cleve
qui a purement et simplement supprimé le genre Schizonema et ramené
à une dizaine les cinquante espèces de Grunow.
J'ai suivi Cleve, renvoyant soit à la monographie de Grunow, soit à
la Synopsis de Van Heurck ceux qui voudront entrer dans le détail de
ces formes. Le petit tableau ci-après indique comment se groupent
autour des espèces conservées par Cleve et par moi, celles des espèces
de Grunow qui concernent les formes signalées en France, faisant tou-
tefois remarquer que la synonymie des noms anciens avec les noms de
Grunow est bien difficile à établir sûrement lorsque l’on n’a pas les
types sous les yeux, et reste par conséquent plus où moins douteuse.
SCHIZONEMA
Naviculæ lincolatæ Cl. Grouperamossisima Gr. Sch. Synonymes.
Sch. ramosissimum Ag..... Sch. ram. K.
— var. polyclados Grun. Sch. polyclados K.
N. ramosissima Cl.......... Sch. amplius Grun.
Sch. hyalinum Rab......... Micromega hyal. Rab.
Sch. divergens Sm.......... Micromega Pritch.
CCR SeLACOUMERSS dr Micromega set. K.
Micromega med. K.
Sch, medusinum K......... , F
Micromega hyalopus Men.
j à Micromega corni. Ag,
Sch. corniculatum Ag.......
N:rsolacearCl:5.::2% 0.
Micromega penicillatum Ag.
Sch. mucosum Sm.......... Sch. muc. Sm.
pe molle Sm.
Sch. torquatum Sm.
Sch. laciniatum Harv....... Sch. lac. Harv.
Sch. mes. K.
N° mollis Clean e-e rSchemolle Smi..4..14
Sch. mesogloïoides K.,..,..
Hate Me Dickieia pinnata Ralfs.
N:-corymbosa Cl........... Sch. Zanardinii Menegh.... BEN OR Done
Sch. bombycinum Men.
Sch. parvum Menegh..... CE pa ou Mon.
‘} Sch. humile K.
Sch. corymbosum Ag. NecK, Sch. corymbosum Ag.
Groupe Radiosa Grun,
Sch. Smithii Ag.
N. B Des ocese L . i il se... L
ou, re TR …. Sch. helminthosum Chauv.
4% LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Nestennis Perl) ee
Néleracilisi(RS) vante
Nitidula ske, ANSE
N. microstigmaticæ Cl.
(Libellus)
NAIGTOMTIEN Cl EEE
N. Orthostichæ C1.....
(Stauroneis)
Niccrucigera OL CLR eRe
N. mesoleiæ CI.
(Stauroneidæ)
Ntulvacea Cl Aer
Anphipleura (K.) C1...
ATUUIANS AC] ARE :
— var. l'antarctica.
AMMICAnSAO lee surecs cel
— var. fragilis......
SCHTeNUE A nt rn eee Seb. tenue Ar,
Groupe Colletonema Grun.
Sch, neglectum Thw.......,. Colletonema negl. Thw.
Sch, Thwaiïtesii Sm..,,.,.,. Colletonema Thwaitesii Sm.
Groups Comoidea Grun.
{ Sch. Grev. Ag,
SCh#Greriler Age et. ‘ Seh. crinoideum Harv.
Sch. quadripunetatum Ag.
Sch. comoïdes Ag.. dé Seb: FO S Een
F Sch. tortuosum Crouan,
Sch. apiculatum Ag........ Sch. ap. Ag.
Groupe endostauron Gr.
Sch. crucigerum Sm........ Sch. cruc. Sm,
Dickieia (Berk.) Grun.
Dick. ulvacea Berk..:..... . Dick. ulv: Berk,
Berkeleya(Grev.) Grun.
Sch, rutilans Ag.
Sch. Dillwynnii Ag.
Sch. Hoffmannii Ag.
Sch. implicatum Ag.
Berk. xutilans Ag.:5 Salon
Sch. Ehrenbergii K.
Sch. lubricum K.
Sch. flavum K.
Sch. sordidum K.
Bexkconfertat "00e Sch. lutescens K.
Sch. confertum Sm.
Berk. obtusa Grev.......... Sch. obtusum Grev.
— var. adriatica.. Sch. adriaticum K.
(Berk. antaretica Harv.).... Sch. antarct. Harv.
( Sch. parasitimnm Harv.
Berk. parasitica Harv...... 4 Sch. gracillimum Sm.
( Sch. lineatum K.
Bangia micans Lyngb.
Raphidoglæa mic. K.
Homæocl. penicillata K.
Berk, adriatica K.
\ Berk. micans Lyngb........
Berk#pumila Ag..." POROSMR PAR EE
Homæocl, pum. K.
Berk:-fragilis Grev........ . Berk''fr. Grev.
(1) Cleve omet cette espèce qui me paraît cependant distincte.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 15
L’endochrome des navicules est formé en général de deux plaques
placées par leur milieu sur les connectifs, recourbées sur les valves
et parfois interrompues par un sillon étroit suivant le petit axe du
frustule. (Il y à alors en somme # plaques.) Cependant quelques
espèces, composant le genre Anomæoneis de Plltzer n’ont qu’une
plaque reposant sur un connectif et profondément indentée en cet
endroit. Les deux moitiés retournent sur les valves et partiellement
sur l’autre connectif de sorte qu'il y a, à un petit isthme près, deux
plaques reposant par leur milieu sur les valves. Cette disposition que
MM. Pfitzer et Petit considèrent comme caractéristique des Surirellées
ou des Synédrées et des Fragilariées est très nette dans un genre
intermédiaire entre les Naviculées et les Amphitropidées que Cleve à
nommé Pseudo-amphiprora et dont il a observé l’endochrome.
Les Naviculées se relient par des liens évidents aux familles voi-
sines des Pleurosigmées, des Gomphonémées et des Cymbeilées. Il est
plus difficile, comme je l'ai dit de mettre en évidence leurs liens avec
les Mastogloiées.
Les Naviculées, comprenant un très grand nombre de formes, ont été
divisées en un grand nombre de genres tour à tour établis, détruits
et repris un peu suivant les idées et les préférences de chacun.
Tout dernièrement, Cleve, après y avoir beaucoup taillé, a recousu
un ensemble dont certaines parties ne me semblent pas très bien
appareillées.
Si certains de ses genres, Dictyoneis, Mastoneis, Stenoneis,
Cymatoneis sont bons; si certains autres tels que Diploneis
sont très acceptables (1) si d’autres tels que Caloneis bien que réu-
nissant, à des formes bien groupées, d’autres, tels que les Quadrise-
riatæ, qui seraient mieux placées ailleurs, n’en constituent pas moins
d'excellents groupements de détermination : d’autres groupes tels que
naviculæ orthostichæ et surtout microstigmaticæ réunissent
des formes vraiment trop disparates, qui étaient mieux groupées aupa-
ravant.
Je ne saurais trop le répéter : nos connaissances sur la biologie
(1) Si cependant l’on accepte ce genre, fondé sur une conformation. toute spéciale du
nodule, il n’y a aucune raison pour ne pas faire des Lyrées un genre analogue et encore
moins pour supprimer le genre Stauroneis établi d'après un caractère du même ordre.
4
16 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
des Diatomées, seule base d’une classification sérieuse, sont encore
dans l'enfance. Tant qu’elles ne se seront pas développées, nos sys-
tèmes seront toujours plus où moins artificiels; sachons done attendre,
et évitons, pour le moment, de surcharger, sans motifs sérieux, une
nomenclature déjà presque inextricable,
Quoi qu'il en soit, l'œuvre de Cleve s'impose, et je m’eftorcerai de
la faire cadrer avec celles de Grunow et de Van Heurck qui ne sont pas
moins importantes. La chose n’est pas impossible, à quelques sacri-
fices près de part et d'autre.
Je considérerai donc la plupart des genres ou des groupes de Cleve,
qui sont plus larges que ceux de ses prédécesseurs, comme des sous-
genres où des cadres supérieurs dans lesquels les anciens groupes,
plus étroits trouveront facilement leur place.
Je divise les navieulées marines indigènes en 7 genres, d'apres les
indications du tableau suivant :
A. Valves à structure double. (Pseudo-mastogloiées).
{ Stratum interne réticulé, pas de stauros................ Dictyoneis CI.
| Stratum interne côtelé, un DOHItiStAITOS Er er ee ... Mastoneis CI.
B. Valves à structure simple, raphé accompagné de bourre-
lets siliceux, nodules souvent anormaux. (Amphipleurées.)
Compris entre les bourrelets sili-
Nodule central puit | SUR M NT AIO OU RES Cistula CI.
B Bénooibenoogouo Interrompant les bourrelets sili-
: COUR ee CE TT EE Stenoneis CI.
Foduecenrelanon Très allongé striation très fine.. Berkeleya Grev
gé (anormal)... Peu allongé striation très large.. Brebissonia Grun.
C. Valves à structure simple, raphé non entouré de bour-
relets siliceux, nodules normaux (vraies naviculées)....,.,..... Navicula Bory.
Genre 1. — Dictyoneis Cleve.
Valves allongées, panduriformes ou lancéolées, Raphé droit, nodules
extrêmes tournés en sens contraires; valves à double structure ; couche
inférieure plus ou moins irrégulièrement retieulée avec des cellules
ou ponetuations arrondies, cellules marginales souvent plus grosses
que les autres; couche supérieure (qui disparait souvent dans les trai-
tements chimiques) avec des ponctuations fines décussées.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 11
Les espèces de ce genre fout particulier et sans grandes affinités.
ont été rangées un peu au hazard, souvent avec les Mastogloia, jus-
qu'à ce que Cleve ait créé pour elles le genre que demandait Grunow.
Les logettes marginales que montrent quelques espèces (Diet. margi-
nala par exemple) sont simplement des cellules agrandies du stratum
interne de la valve et n’appartiennent pas à un anneau analogue à celui
des Mastogloia; les suppositions que j'avais faites à cet égard dans
mes Diatomées de Villefranche sont aujourd'hui complètement controu-
vées.
1. Dict. Jamaicensis Grev. _ Nav. Jam. Grev. T. M.S. 1868,
p. 126, pl. 12, © 23. — Mastogloia ? reticulata H. P. Villefranche, pl. 2,
F. 10, — Dict. Jam. Gleve Syn. I, p. 30, pl. V,f. 32. — Valve pan-
duriforme, avec des segments cunéiformes ou subelliptiques et des
extrémités obtuses; long. 0,08 à 0,14. larg. au centre 0,024 à 0032;
cellules du reticulum arrondies 14 à 12 et 0,01, plus ou moins régu-
lièrement disposées en quinconce, non agrandies sur les bords. PI. VII.
f, 2.18:
Villefranche, Naples (Per.)
Var gigantea Cleve. Syn. |, p. 30, pl. V, f. 35, 36. — Plus
grande; long. 0,20 à 0,22: plus allongée, segments plus elliptiques.
cellules marginales plus distinetes. PL VIL, f. 1.
Villefranche (Per.).
2. Dict. marginata Lewis. __ Nuvicula marg. Lewis. — Nav.
Strangulata Grev, T. M. S. 1866, p. 126, pl. 12. f. 24. — Na. reti-
culata Grun. — Mastogloia ? reticulata Grun. M. M.J. 1877, DATE
pl. 195, f. 4. — Dictyoneis marq. CL. Diatomiste I, DAHIG ARS Ma.,
pl: 490; 1. 20, 23; 28,29. Dict. marg. var. typica Gleve, S\n.f, p. 30.
— Valve panduriforme, à segments cunéiformes obtus : long. 0,085 à
0,15; larg. 0,024 à 0,035 au nulieu, cellules marginales agrandies,
irrégulières 4 à 5 en 0,04; cellules de la couche interne irrégulières,
plus faible vers le raphé, 8 à 12 en 0,01: couche externe très finement
striée. PL. VII, f. 4. (T. et P. n° 574.)
Naples (Per.).
18 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 2. — Mastoneis Cleve.
Valves à double structure, stratum interne avec des côtes un peu
irrégulières, stratum externe avec des stries ponctuées, une seule
espèce connue.
1. Mast. biformis (Grun.) Cleve. — Sfauroneis biformis Grun.
verh. 1863. p. 154, pl. pl. 4, f. T. — Sfaur. australis Grev. Edimb. N.
Ph. J. 1863, pl. 187, pl. f. 13. — Mast. biformis Cleve Syn. 1, p. 194.
— Valve elliptique, à extrémités rostrées; long. 0,08 à 0,09; larg.
0,032 à 0,035; raphé droit, aire axiale nulle, aire centrale dilatée en
un très court stauros, 8 à 9 côtes et 15 à 18 stries ponctuées en 0,01.
PEVIT EF);
Côtes-du-Nord (Leuduger).
Je n'ai pas vu cette espèce curieuse ni pu m'en procurer un spéci-
men indigène la figure que j’en donne a été dessinée d’après une pré-
paration du détroit de Macassar (Kinker) que M. le Dr Van Heurck à eu
l'obligeance de me communiquer.
Genre 3. — Cistula Cleve.
Raphé et nodules, placés entre deux bourrelets siliceux rapprochés ;
une seule espèce connue.
1. Cist. Lorenziana Grun. — Navicula Lor. Grun. verh. 1860,
p. 947, pl. 3, f. 3.— Naw.? cistella Grev. T. M. S. 1863, p. 19, pl. 1,
[. 12, 14. — Cistula Lor. Cleve Syn. I, p. 124, pl. 1, f..31, V. H. Diat.
p. 241, f. 41. — Valve rectangulaire, un peu gibbeuse au milieu; long.
0,03 à 0,05; larg. 0,015 à 0,025; stries légèrement radiantes, 17 en
0,01 composées de ponctuations allongées formant des bandes longitu=
dinales ondulées. P1. VII, f. 6. (T. et P. n° 224, 310.)
Roussillon (Per.), Baléares, Adriatique (Grun.), côte méridionale de
l'Angleterre (Roper.).
Les échantillons assez nombreux de ectte curieuse navicule que j'ai
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 49
observés dans les récoltes de Banyuls sout moins nettement carrés que
ne le figure Cleve et bien conformes au dessin de Grunow.
Genre 4. — Stenoneis Cleve.
Valves étroites, nodules très petits, raphé, entouré de chaque côté
du nodule central par des bourrelets siliceux amineis vers le centre,
élargis vers les extrémités, une seule espèce connue.
1. S. inconspicua (Greg. Cleve. — Nav. inconspicua Greg. —
Diat. of Clyde, p. 478, pl. 9, f. 3. — N. fistula A. S. Nord. Diat. pl. 2,
f. 29. — Stenoneis inconsp. Cleve, Syn. i, p. 124, pl. V, f. 28. V. H.
Diat. p. 241, f. 40. — Valve linéaire, un peu renflée au milieu, extré-
mités arrondies souvent eunéiformes; long. 0,050 à 0,06; larg. 0,007
à 0.008; raphé entouré de fortes bandes siliceuses, aire axiale nulle,
aire centrale très large. stauronéiforme, stries parallèles 26 en 0,001.
PIAVIT, 107,8;
Mer du Nord (Cleve), Baléares (Cleve, Per.).
Genre 5. — Berkeleya Grev.
Valves allongées, fusiformes, nodule central allongé en forme d’une
côte longitudinale plus ou moins longue, fourchue vers les extrémités.
Structure composée de fines stries transversales composées de points
formant des stries longitudinales également très fines. Espèces marines
engainées.
Van Heurcket les auteurs antérieurs distinguent le genre Berke-
leya du genre Amphipleura par la présence, chez ce dernier genre,
de bourrelets siliceux le long des côtés des valves, bourrelets qui man-
quent chez le premier genre; Cleve déclare que ces bourrelets n’exis-
tent pas réellement (tout au moins qu'il n’a jamais pu les reconnaitre)
et, en conséquence, réunit les deux genres en un seul genre Amphi-
pleura.
Si l’on tient compte que ces bourrelets, s'ils ne sont pas réels sont
cependant bien apparents, que les amphipleura définis par ce caractère
50 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
discutable mais visible, sont en outre des espèces d’eau douce, libres,
régulières et à silice robuste, tandis que les Berkeleya sont des espèces
marines, eéngainées, plus où moins irrégulières et a silice très délicate,
on peut conserver les deux genres surtout dans un ouvrage divisé
comme le nôtre.
Les distinctions spécifiques entre les Berkeleva sont bien faibles,
et ces formes sont intimement reliées les unes aux autres; Cleve n’ad-
met que deux espèces distinétes fondées sur la longueur relative du
nodule (?) central.
1. Berk. micans Lyngb. — Bangia et Raphidoglæa micans.
Homæocladia penicillata K. — Berk. mic. Grun. V. H. Syn. p. 113,
pl. 16, f. 11; Diat. p. 245, pl. 5, f. 254, Cleve syn. I, p. 126. — Berk.
mic. Grun. V. H. Syn. pl. 16, f. 13. — Valve linéaire allongée, long.
0,065 à 0,195; larg. 0,006 à 0,01. Nodule central beaucoup plus petit
que le 4/3 de la longueur de la valve, environ 27 stries en 0,01. PI. VII,
19:
Nice (Bréb.), Villefranche (Per.), Côtes-du-Nord (Leud.), mer du
Nord (V. H.), Méditerranée, Adriatique (Grun.).
Var. fragilis (Grev.) Grun. — Perk. fragilis Grev. V. H. Syn. 16,
f. 12; Diat., p. 245, f. 47. — Berk. mic. var frag., Cleve, Syn. I. p. 126.
Ne diffère du type que par ses stries beaucoup plus fines, 32 à 40 en
0,01, PT VIT, 5: 10:
Normandie (Bréb.), Finistère (Crouan), Languedoc (W. Sm., Guin),
mer du Nord (Van Heurck).
2. Berk. rutilans Trent. -_ Conferva rut. Trent. — Schi-
on. rulilans Ag. Schizonema Dillwynnii Sm., Brit. Diat.Il p.77, pl. 68,
f, 366. — Berk. Dillw. Grun., V. H. Syn., p. 143, pl. 16, f. 15; Diat.,
p. 245, pl. 5, f. 255. — Berk. rutilans Cleve, Syn. L, p. 126. — Valve
courte et étroite, long, 0,015 à 0,035: larg. 0,00% à 0,006: nodule
central avant à peu près le 4/3 de la longueur de la valve où plus grand,
26 à 30 stries en 0,01, légèrement radiantes aux extrémités. PL VIT.
£, 11°
Abondant sur l'Océan, semble plus rare sur la Méditerranée.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE o1
Var obtusa Grev. — Schizonema oblusum Grev., Syn. Brit. Diat. IE,
p. 78, pl. 58, f. 368. — Berk. oblusa Grun., V.H. Syn., pl. 16, f. 16. —
Berk. rutilans Cleve, Syn. [, p. 126. — Ne diffère du type que par sa
forme plus elliptique et ses extrémités obtuses. PI. VII, f. 16.
Côtes-du-Nord (Leud.), Finistère (Crouan).
Var.adriatica Grun. — Schiz. Adriat. Aq. nec Berk. adriat. K.—
Berk. obtusa var adriat. Grun., V. H. Syn. pl. 16, f. 17, 18. — Berk.
rutilans Cleve, Syn. E, p. 116. — Plus court et plus elliptique encore
que le précédent. P1. VII, f. 14, 15.
Normandie, Bretagne (Bréb.), Méditerranée, Adriatique (Grun.).
Var parasitica Harv. — Schixonema par. Harv. — Schizon. gra-
cillimum Sm. — Berk. parasitica Grun., V. H. Syn. pl. 17, f. 19. —
Berk. rutilans var antarctica Gleve, Syn. {, p. 126. — Très petit, long.
0,012 à 0,022: larg. 0,003 à 006, stries très fines, 36 à 40 en 0,01.
PLIVIL F 12-13:
Normandie (Bréb.), Côtes-du-Nord (Leud.), Finistère (Crouan).
Genre 6. — Brebissonia Grun.
Valves symétriques, lancéolées, rhombiques, nodule central allongé,
raphé entouré de deux aires longitudinales ayant l'apparence de bour-
relets siliceux analogues à ceux des Amphipleura.
La seule espèce de ce genre se distingue en outre en ce qu’elle est
stipitée et a l’endochrome des Cymbellées, c’est un intermédiaire cu=
rieux entre les genres Navicula, Cymbella et Gomphonema.
1. Breb. Bœckii (Ehr. Grun. — Cocconema Bœckü Ehr. —
Doryphora Bæœckii Sm. Brit. Diat. pl. 24, f. 223. — Brebissonia Bœckü
Grun. Verh. 1860, p. 512: Cleve Syn. I, p. 125; V. H. Diat. p. 244,
f. 44. — Valves lanceolées rhombiques, long. 0,09 à 0,12, larg. 0,018
à 0,023. Stries très robustes, de 10 à 43 en 0,01 ; radiantes aux extré-
muiés PI. VII, f. 117.
Eaux saumâtres : mer du Nord (V. H.), Normandie (Bréb.), Langue-
doc (Guin.),
52 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 7. — Navicula Bory.
Frustules libres ou inclus, rarement réunis en bandes, valves présen-
tant trois nodules en ligne droite.
C'est ainsi que Van Heurek définit ce genre qui contient un très
grand nombre de formes. Cette grande quantité d'espèces a amené plu-
sieurs auteurs, et notamment Cleve, à subdiviser le genre en plusieurs
autres. J'ai exposé plus haut les raisons qui n’ont fait renoncer à con-
server quelques-uns de ces genres.
Ces genres ainsi ramenés au rang de subdivisions de groupes sont :
Stauroneis Ehr., Libellus Gres., Anomæoncis Pfitzer, Caloneis Cleve,
Diploneis Cleve. Trachyneis Cleve. Le dernier est celui qui mériterait
le plus d’être conservé.
Je divise tout d’abord les navicules en 9 grandes sections :
mL l'Strios nettement perléese------err--sc--rese-recs Granulatæ.
= Ê Stries finement mais distmetement ponctuées......., Microstigmaiiceæ.
nv] $ Stries ou côtes finement linéolées en travers... ....... Lineolatæ.
Elton Stries ou côtes lisses, ou paraissant telles ..,........ Costatæ.
L IISillons rapprochés des bords 7 ee Caloneis.
© LA Sillons nombreux, valves étagées...........,...... Cymatoneis.
& = % Nodule central prolongé en
8 £{ | fourebes embrassant le ra-
re É Sillons rapprochés Dhô item Ro tie res Diploneis.
Es du raphé Nodule central normal, sil-
5 lons Ilyriformes ou très
lAReS NE ec Ce Lyratæ.
Raphé:sigmoides rs Mate nt Rene ee nte Scoliopleuræ
Ces neuf sections se subdivisent à leur tour en 28 groupes qui sont
à très peu de chose près ceux de Van Heurek. Le tableau ci-après en
donne les caractères. Les sections principales y sont présentées dans
un ordre différent, ce qui tient à la fois à ce que mon premier
tableau a été disposé pour être le plus simple possible et à ce que
l'orientation primitive de mon travail (commencé par les Diplonéidées)
a imposé à mes planches un ordre que je suis obligé de suivre dans
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 53
mon texte. D'ailleurs, sans être meilleur, cet ordre n’est pas plus mau-
vais qu'un autre, et les espèces s’y suivent d’une façon suffisamment
logique. Ce que j'en dis ici n’est que pour montrer que je n’attache
aucune valeur systématique à cet ordre des groupes et que je ne le juge
pas supérieur soit à celui de Van Heurck, soit à celui de Cleve.
I. --- Microstigmaticæ.
IEC MEtOenesmocéotcrdodtoutone Tete 0e CO NIUR
Stauroneis.
Ponctuation croisée (Orthostichæ CT.)....................... Crassinerves.
$ | Stries centrales simulant un stauros................... StauroneidÆæ.
AE: ë Zonohphssée10elus) ee ee eee ee Complexæ.
= VS 1° . | Valves lancéolées ponctuations formant des li-
= ë £ A gnes longitudinales en zigzag (Anomæoneis). Sculntæ.
5 À \ 4 £ Valves bacillaires allongées, ponctuation for-
DIzls|o mant des lignes longitudinales ondulées..... Johnsoniæ.
£ = € Valves bacillaires courtes, stries très fines.... Bacillæ.
\ Ê F . Valves fusifoimes, stries très fines........... Fusiformes.
II. --- Caloneis Cl.
VE MATE Man CEOI ee Ce rla-tie ee Formosæ.
He ner Valves linéaires parfois panduriformes........... Lineares.
; Aire centrale moyenne, valves droites où peu con-
Stries : NE : .
à FrACIOBS AUTEUR re ee eee ee Quadriseriatæ.
FEAR Aire centrale très développée, valves très contrac-
robustes. , ee .
Mae Er Guen donne ae Constrictæ.
III. --- Costatæ.
Stries ou côtes fines ANTENCeNTTAle ATLONAIE sense eee Abbreviatæ.
(levistriatæ) Aire centrale lancéolée................... Palpebrales.
Cotes robustes ee mere eee ee dec ner otre PINNUlarTiS
IV. --- Lineolatæ.
Valves allongées, côtes transvorsales ou peu obliques..,......,.... Directæ.
Valves lancéolées, stries plus où moins radiantes.................. Radiosæ.
Valves lancéolées, frustules très développés suivant leur face con-
ME CTIVE VASTES IDOMNÉRS een elr eee ee cialis sales voie Retusæ.
V. --- Cymatoneis CI.
Un seul groupe Cymatoneis.
n4 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
VI. --- Diploneis Cl.
Valves panduriformes-2#c-1*-lmceectectash ce: rec x Didymaæ.
D HE oi CROIS Ellipticæ.
VII. -- Lyratæ.
Centre de la valvehnon su1élevé ee. rc. -e-mrcce- ere Lyratæ.
Centre dela valve suiélevé eme Et ee ec Pseudo-Amphiprora C1.
VIII. --- Granulatæ.
Valves subelliptiques stries-perlées....:..............4.. 00 Punctatæ.
Valves allongées ayant l'apparence d'une râpe (Trachyneis Uleve). Asperæ.
IX. --- Scoliopleuræ.
Valves avec des côtes lisses ou linéolées en travers ............... Contortæ.
Valves avec des'côtes interponctuées.. "#-"-.-ecnrse Scoliotropis CI.
Valves avec des stries finement ponctuées ................... Scoliopleura Grun.
PREMIÈRE SECTION. — MICROSTIGMATICÆ CLEVE (EMEND).
Valves présentant des stries finement mais distinetement ponctuées
sans sillons marginaux.
C’est le groupe analogue de Cleve très étendu comme acception.
Groupe 1. — Stauroneis Ehr.
Valves munies d’un stauros.
Les à premières espèces de ce groupe appartiennent aux Orthosti-
chæ de Cleve. Suivant l'exemple de cet auteur je conserve aux stauro-
neis leur nom original pour simplifier la nomenclature.
1. St sulcata C1. New and Rare Diat.p. 14, pt. 3, Ê. 46. Nav. sule.
Cleve Svyn. 1, p. 110. Valve linéaire, extrémités subaigües, long. 0,088
à 0,010, larg. 0,008 à 0,009; stauros atteignant les bords, stries trans-
versales 21, longitudinales 43 à 14 en 0,01. — PI VII, f. 29 (d'après
Cleve).
3aléares (Cleve).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 59
2. St. spicula Hickie. — M. M. J. 1873, p. 290, V. H. Syn. p. 68,
pl 450 9; Dit. p. 160, pl. 1; f. 53. —: N. spic. Cleve, Syn. I, p. 110.
Valve lancéolée étroite, long. 0,05 à 0,13 larg. 0,004 à 0.013, stauros
linéaire étroit, atteignant les bords, stries transversales 25 à 29, longi-
tudinales plus fines.P1L. XII, f. 80, 31. (T. et P. n° 141.)
aux saumâtres, Angleterre, Belgique (V. H.), Médoc (Per.).
3. St. (Schizonema) crucigera Sm. Brit. Diat. Il, p. 74, pl. 56,
RO VERS TR MIO DEC EM ADAt. pr299 pl. 5,249, —
N. crucigera Gleve, Syn. 1, p. 111. — Valve étroite lancéolée à extré-
mités aigües, long. 0,08 à 0,11, larg. 0,01; stauros linéaire étroit,
atteignant les bords, stries transversales 12, longitudinales 25 à 28 en
COPPPAVErCE28 (0 7EL/P"n9602;)
Marin et saumâtre, fréquent sur les côtes de l'Océan et dans la mer
du Nord, non signalé dans la Méditerranée.
4. St. balearica C1. New and Rare Diat. p. 14%; Nav. balear.
Cleve, Syn. [, p. 111. — Valve étroite, lancéolée, aiguë, long. 0,11 à
0,16, larg. 0,013 à 0,018: stauros linéaire très court finissant insen-
siblement sans atteindre les bords: stries transversales 26, longitudi-
Haies 20. PP VIT f 35:
zaléares (Cleve, Per.).
5. St. quarnerensis Grun. Ms. — Nav. quarn.Cleve, Syn. 1, p. 111
pl. 3, F. 1%, — Valve peu siliceuse, très délicate, lancéolée, à extrémités
Subaigües, long. 0,1%, larg. 0,02; stauros étroit, rétréci, n’atteignant
pas les bords, stries transversales 24, longitudinales 48 à 20 en 0.01.
El OVIL 154
Adriatique (Grun.), Cette (Per).
À cette section des Orthostichæ de Cleve, appartiennent des navi-
cules sans stauros très voisines des deux dernières espèces décrites
ci-dessus, qui sont N. (Pleurosigma) vitrea CL., 0° Mearii Grun.. Kjell-
manni Cl, et qui forment un groupe intermédiaire entre les Navieula
et les Pleurosigma avec lesquels je les ai unis dans ma monographie
de ce genre. La première de ces trois espèces se rencontre dans l’Adria-
tique (Grun.)
D6 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
6. Staur. Gregorii Ralfs. Pritch. inf. p. 913. — Sfaur. amphyo-
æys Greg. T. M. S. 1856, pl. 5, f. 23; Siaur Gregorii V. H. Syn. p. 68,
pl. A,f. 4, Diat. p. 160 pl. 1, f. 52; Cleve Svn. I, p. 145. — Valves
lancéolées graduellement atténuées extrémités obtuses: long. 0,05 à
0,10, larg. OOT à 0013; stauros large atteignant les bords, 16 à 20
stries en 0,01. PI. VII, f. 25, 26. (T. et P. nos 291, 292, 420.)
Mer du Nord (V. H.), Normandie, Bretagne (Bréb. Leud.) semble
rare partout, mais à dû souvent être confondu avec le St. salina.
7..St.:salina Sm:.,Brit. Diat. T:°0p.160, pl. 49/4188 VHS vn;
p: 68, pl.10,f. 46; Diat.p: 460, pl: 4,1 54: (Clevé Spb
Valves lancéolées, à bords souvent parallèles, extrémités parfois rétré-
cies, extrémités subobtuses ou subaiguës ; long. 0,05 à 0,08, larg. 0,008
à 0,014; stauros étroit, atteignant les bords où il est légèrement dilaté
et obseurément bitide, 15 à 18 stries en 0,01. PI. VII, f. 21 à 24.
(T. et P. nos 414, 492, 602.)
Espèce très répandue et de forme assez variable.
8. St. africana C1. New and. Rare Diat. p. 15,pl.3, f. 42; Syn. I,
p. 145. — Valve lancéolée convexe, extrémités subaiguës ; long. 0,05 à
0,07. larg. 0,01 à 0,013 ; stauros très étroit mais très nettement mar-
qué, linéaire, atteignant les bords, stries transversales 21 à23 en 0,01.
PLVIT 217.
Baléares (Per.).
C'est avec une certaine hésitation que j'identifie avec le Staur. afri-
Cana la forme des Baléares représentée ici, elle pourrait bien n'être
qu'une variété du Staur. spicula à stries transversales plus larges et
longitudinales obscures.
9. St. constricta Ehr.— Amphiprora constr. Sm. Brit.Diat. L, pl. 15,
Î. 126. — Siaur. amphoroïdes Grun. À. S. atl. 26, f. 35 à 39. — Nav.
simulans Donk. B. D. p. 60, pl. 9, £. 3? — Staur. constr. (Ehr.) Sm.
Cleve, Syn. [, p.145. — Valve membraneuse, linéaire convexe, un peu
rétrécie au milieu, à extrémités obtuses et arrondies ; long. 0,03 à 0,14,
larg. 0,004 à 0,007; stauros étroit, transversal, stries 25 à 27 en 0,04,
zone obscurement plissée.
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE D1
Cherbourg (Bréb.), Côtes-du-Nord (Leud.), Finistère (Crouan), Nice
(Per:):
Je n'ai jamais vu de grandes formes de cette espèce signalée surtout
dans l'Océan et les mers aretiques, les petites formes telles que celle
que j'ai dessinée sont peut-être spéciales aux mers chaudes. Nos listes
locales donnent toutes cette espèce sous le nom générique d’Amphi-
prora.
10. St.? pellucida Cleve.— — Sf. pell. F. mediterranea, Uleve,
Syn. [, p. 145. — Valve largementovale; long. 0,05 à 0,06, larg. 0,015
à 0,025; raphé robuste, stauros large et court, subquadrangulaire,
16 stries en 0,01, parallèles, obscurément ponctuées. PI. VIII, f. 6.
Barcelone (Per.).
La forme que je figure ici correspond bien à la description de Cleve
et à la figure des Diat. de la Vega qui représente la forme arctique, dont
la forme méditerranéenne ne diffère que par son stauros subquadran-
gulaire et ses stries moins fines. Le stauros en question est plutôt un
nodule central très gros et très renforcé, il est en tout cas très net
et très brillant.
J'avoue que si j'avais rencontré, par hazard, cette forme au lieu de
la rechercher spécialement, je l'aurais sans doute prise pour une valve
inférieure du Cocconeis amygdalina un peu moins finement striée. Cleve
ne la place ici qu'avec hésitation et je pense que son étude a besoin
d’être encore approfondie.
Groupe 2. — Crassinerves V. H.
Valves à ponctuations disposées de manière à {former des stries lon-
gitudinales.
Ce groupe comprend la portion des Orthostichæ de Cleve qui n’ont
pas de stauros; les espèses qui le composent vivent généralement dans
les eaux douces, les suivantes se trouvent cependant également dans
les eaux légèrement saumâtres.
1. N. ambigua Ehr. — W. Sm. Brit. Diat. [, pl. 16. f. 449: Donk.
rit. Diat. p.39, pl. 6, f. 5, V.H. Syn. p. 100, pl. 192, f. 5 ; Diat. p. 214,
58 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
pl. 4, Ê. 192. — N. Dirostrata Greg. — M. J. 1855, p. 40, pl. 4, f. 45. —
N. quarnerensis Grun.,verh. 1860, p. 530, pl. 3, F. 8? — N. cuspidala
var amb., Cleve, Syn. EL, p. 110. — Valve largement lancéolée, rostrée
long. 0,06 à 0,07, larg. 0,019. longitudinales 26 en 0.01. PI VII. f. 18.
Commune dans les caux douces se trouve parfois dans les eaux légè-
rement saumâtres : Languedoc, Médoc (Per.).(T. et P. n° 62,149.)
2. N. halophila Grun. N. cuspidata var halophila Grun., Sn.
p. 100, pl. 13, f. 30; Diat. p. 214, pL 4, f. 191. — N. haloph. Cleve,
Syn. 1, p. 109. — Valves lancéolées rhombiques, subaiguës, long. 0,05
à 0,07, larg. 0,01 à 0,012, stries 19 à 20 en 0,01, longitudinales plus
lines CPI OWVIT 1 1920;
Eaux saumâtres, Angleterre, Belgique (V. H.), Médoc (Per.).
Groupe 3. — Stauroneidæ.
Ce groupe renferme des navicules à stries finement ponetuées pré-
sentant une apparence stauronéiforme causée soit par une aire centrale
développée (mesoleiæ CL.), soit par lécartement Ces stries centrales
(decipientes Grun.). 1 est évidemment artiliciel maïs tous les arrange-
ments de ces formes, un peu aberrantes, le sont plus où moins.
A. — AIRE CENTRALE STAURONEIFORME (MESOLEIZÆ C1.).
1. N. (Dickieia) ulvacea Berk. In Kütz Bac. p. 119. — V. H.
Syn. pl. 46, f. 40; Diat. p.233. pl. 27, 181: Cleve, Sn. TL Du
Valve elliptico-linéaire, extrémités arrondies; long. 0,020 à 0,0%, larg.
0,08 à 0,012; aire axiale nulle, aire centrale dilatée en stauros étroit
bifide, stries 1% à 16 en 0,01 finement ponctuées, frustules vivant en-
gainés. PI. VII, f. 36 (d'après V. H.).
Côtes-du-Nord (Leud.), Baléares (Cleve). Je n'ai pu voir cette espèce,
le dessin de Van Heurck, reproduit ici, lui donne peut-être une appa-
rence trop robuste, car si Van Heurck dit que ses stries sont robustes,
Pritchard dit que sa striation est obscure.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE D9
2. N. rotæana Rab. — Séfauroneis rot. Rab. — Grun. verh. 1860,
p. 265, pl. 6, f. 14. — Sfaur. minutissima Lag. Spitzb. p. 39, pl. 1,
PAS ENau Ro Ve Synpl 1% L71à 19; Cleve., Syn. I. p. 198.
Valves elliptiques ou elliptico-linéaires, extrémités arrondies, long. 0,045
à 0,032, larg. 0,006 à 0,010; nodules extrêmes en sens contraire, aire
centrale large dilatée en un court stauros, stries très fines, 25 à 28 en
DO PI OVEIT: F9:
Cette petite espèce, assez commune dans les eaux douces, se ren-
contre parfois dans les eaux faiblement saumâtres. Le Havre, Médoc
(Per):
3. N. mutica K. Bac. p.93. — Stauroneis Cohnii Hilse. Beitr. p. 83.
N. mutica v. Cohnii, V. H. Syn. pl. 95, pl. X, f. 17, partim. — Siauro-
neis polymorpha Lag. Spitzb. Diat. p. 39, pl. 4, F. 12. N. mutica Külz
Grun. verh. 1860, p. 538, pl. 5, f. 16. V. H. Diaf. p. 206, pl. 4, f. 167.—
Valve elliptique ou elliptico-lancéolée à extrémités très obtuses:; long.
0,013 à 0,033, larg. 0,007 à 0,011 ; aire axiale étroite, aire centrale
stauronéiforme avec un point isolé unilatéral, stries radiantes, les
médianes alternativement plus longues et plus courtes 15 à 48 en 0,01.
PL. VII, f. 37. (T. et P. nos 230, 549, 4514.)
Le navicula mutica est une forme très polymorphe, avec Grunow,
Van Heurck et Brun, je considère la forme elliptique comme typique,
par la forme elliptico-lancéolée, très obtuse, figurée par Lagerstedt, elle
passe à la variété suivante.
Var. Goppertiana Bleisch. Stauroneis Goepp. Bleisch. — N. mu-
tica v. Goepp. V.H. Syn. p. 95, pl. 10, f. 18-19 et 17 partim.; Diat. p. 207,
pl. 4, f. 168, partim. Cleve, Syn. I, p. 129. — Valve rhombique ou
lancéolée à extrémités obtuses. PL VIT, f. 38-39.
Var. producta Grun. Arci. Diat. p. 41. — Cleve, Syn. I, p. 129.
— Valve à bords subparallèles, extrémités rétrécies obtuses. PI. VIT,
f. 40.
Var. ventricosa K. — Siauroneis ventricosa K. Bac. pl. 30, f. 27;
V. H, Syn. p. 96, pl. 4, f. 15. — N. mul. var. ventr. Grun. Arct. Diat.
60 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
p. 41; V. H: Diat. p. 207, p. 207, pl. 4, f. 171: Cleve, Syn. p. 129. ---
Valve elliptique à extrémités fortement capitées. PI. VII. f. 41.(T. et
Pn029329;)
Var. undulata Hilse. _ Sifauroneis undulata Hilse. Beitr. p. 83.
N. mulica var. undulata Grun. Arct. Diat. p. 41. --- V. H. Syn. p. 9%,
pl. 10, f. 20 C:; Diat. p. 207, pl. 4, f. 169; Cleve, Syn. p. 130. — Valves
à bords ondulés. PI. VII, f. 42.
Le N. mutica est à ja fois très répandu et assez rare partout, on ne
le rencontre guère dans les préparations que mélangé en petites quan-
tités aux autres formes. Il se trouve à la fois dans les eaux douces el
dans les eaux saumätres. Le petit point unilatéral qu'il présente à
côté de son nodule central est tres caractéristique de l'espèce.
3. N. tuscula Ehr. Pinnularia et stauroptera tuscula Ehr. — Stau-
roneis punctata K. Bac. p. 106, pl. 21, f. 9. --- W. Sm. Brit. Diat. I,
pl, 19, f. 189. --- Nav. tuscula, NV. H. Syn. p. 95, pl. 14; Diat. p. 206,
pl. 4, f. 166. --- Cleve, Syn. I, p. 19. — Valve elliptique à extrémités
subcapitées ; long. 0,04 à 0,08, larg. 0,007 à 0,015; aire axiale étroite,
aire centrale assez large, stauronciforme, stries 19 à 14 finement mais
assez distinctement linéolées en travers, interrompues par des bandes
longitudinales irrégulières souvent indistinctes. PI. XI. f. 28. (T. ct
Po 9982:
Assez répandue dans les eaux douées ou-légèrement saumâtres.
Cleve place cette espèce parmi ses Naviculæ lineolatæ à côté du
N. albinensis dont elle se rapproche par ses bandes lisses longitudi-
nales mais dont elle diffère par son aire centrale. Les deux formes ne
sont guère à leur place à côté du N. peregrina et le N. tuscula est beau-
coup mieux placé ici bien qu'il s'y trouve encore un peu à l'écart.
B. — STRIES CENTRALES ÉCARTÉES (DECIPIENTES GRUN.).
9. N. crucicula Sm. Brit. Diat. I, p. 60, pl. 19, f. 492; V. H. Syn.
p. 96. pl. 10, f. 15; Diat. p. 207, pl. 4, f. 1472: Cleve, Syn. I, p. 139. —
Valve elliptico-lancéolée. extrémités atténuées, un peu obtuses; long.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 61
0,045 à 0.047, larg. 0,015 à 0,020 : aire axiale presque nulle, centrale
petite et arrondie, stries 16 à 17 en 0,04. radiantes. PI. VII, f. 47.
Côtes-du- Nord (Leud.). Médoc (Per.), Languedoc (Guin.), >e[gique
(N° H5).
Var. obtusata Grun. Arct. Diat. p. 39, pl. 2, f. 37; plus petit,
extrémités plus obtuses. PI. VII. f. 46.
Normandie (Per.).
10. N. subinflata Grun. In Cleve, Vega, p. 470. D OTEMEEDR
CNE STE D MIE AH eDiat. p.208, pl. 27, 160. — Valve
linéaire, plus ou moins gibbeuse, extrémités arrondies, long. 0,095 à
0,0%, larg. 0,008 ; aire axiale petite, aire centrale. irrégulièrement ar-
rondie,stries très peu radiantes au centre, transversales aux extrémités,
18%3/19/en 0 0PPI VIT, f 47.
Mer du Nord (Cleve).
Var. elliptica Cleve. Syn. p. 141, elliptico-linéaire, extrémités
arrondies. P1. VII, f. 44.
Adriatique (Cleve).
11. N. protracta Grun. — N. crucicula var. protr. Grun. Arct.
Diat. p. 135, pl. 2, f. 38; V. H. Syn. p. 96, pl. 13, f. 21»Diat. p. 207,
pl. 4, Ê. 173. — N. protr. Cleve, Syn. i, p. 140. — Valve linéaire, extré-
mités rostrées et arrondies; long. 0,022 à 0,035, larg. 0,008 en 0,01 ;
aires axiale et centrale très petites, stries 12 à 18 en 0.01. P1. VII,
Î. 43.
Salines d'Europe (Grun.), Belgique (Grun.).
12. N.integra Sm. — Pinnularia integra Sm. Brit. Diat. IL
p. 96; N. integra, Donk. Brit. Diat. p. 40, pl. 6, f. 6; V. H. Syn. p. 96,
pl11; 122; Diat. p. 208; pl. 4. f. 174; Cleve, Syn. I, p. 141. — Valve
elliptico-lancéolée à bords plus où moins ondulés. extrémités rostrées :
long. 0,027 à 0,03, larg. 0,008 à 0,009: aires très petites, stries envi-
ron 23 en 0,01. P1. VII, f. 48.
62 LES DIATOMÉES MXRINKS DE FRANCE
Eaux douces où légèrement saumatres, Normandie (Bréb.), Belgique
(NESEE):
Ces trois dernières espèces peuvent être considérées comme des
variétés du N. crucicula.
Groupe 4. — Sculptæ.
Valves lancéolées non contractées au milieu, structure composée de
stries perlées, formant des lignes longitudinales ondulées, aire centrale
unilatéralement dilatée.
Ce groupe est le genre Anomœæoneiïs fondé par Pfitzer pour le
N. sphærophora, d’après les caractères de son endochrome, et que Cleve
a repris en l’étendant aux espèces qui ont une structure valvaire ana-
logue, et en y comprenant les espèces à structure semblable mais de
striation non dissymétrique que Van Heurck réunit dans le groupe
Seriantæ. J’adople ici la manière de voir de Van Heurck d'autant plus
que le N. serians et les formes voisines vivent dans l’eau douce.
1. N. bohemica Ehr. Microgcol. — A. S. atl. 49, f. 43 à 45.
N. pannonica Grun. Verh. 1860, p. 541, pl. 4, f. 40. — Anomœæoneis
polygramma (Ehr.) Cleve, Syn. If, p. 6. — Valve elliptique, extrémités
obtuses et arrondies, long. 0,08 à 0,13: larg. 0,023 à 0,03 ; aire axiale
linéaire, bordée par une rangée de points de chaque côté, aires latérales
étroites, aire centrale transversale, unilatéralement dilatée, stries au
nombre de 1% en 0,01 composées de points formant des lignes ondu-
lées:, PL/VIL EF 4" CrP n°107)
Je n'ai jamais vu cette espèce saumàtre que fossile, et le dessin que
j'en donne provient des nombreux spécimens de la terre fossile d'Eger.
Cependant de Brébisson la signale en Normandie et Grunow au lac
Balaton.
2. N. sculpta Ebr. V. H. Syn. p. 100, pl. 12, f: 1; Diat. p. 216;
pl. 4, f. 194: À. S. atl. 49, f. 46 à 48. — N. rostrata Küts. Donk. B. D.
peut; pl. 9. f. 9. —- N. tumens Sm. Brit. Diat. pl. 17, f. 150. --- Ano-
mæoneis seulpta Cleve, Syn. I, p. 6. — Valves elliptiques, extrémités
LES DIATOMLES MARINI
1
S DE FRANCE 63
rostrées ou subrostrées obtuses, long. 0,07 à 0,01, larg. 0,025 à 0,056;
aire axiale étroite, linéaire, bordée de chaque côté par une rangée de
points, aires latérales très larges, aire centrale unilatérale plus où moins
prononcée, stries 45 à 46 en 0,01 composées de points formant des lignes
longitudinales ondulées. PI. VIII, f. 3. (T. et P., n° 41, 506.)
Saumâtre, assez répandu.
Var. major Cleve. Syn. Il, p. 6. — Plus grandes, extrémités plus
fortement zostrées, stries plus distantes. PL. VITT, f. 2.
Eaux saumâtres, fossile.
Var. delicata Per. Plus petite et plus délicate, extrémités moins
rostrées, stries plus fines 16 à 18 en 0,01. PI. VIII, f. 4.
Médoc (Per.).
Cette forme qui se rencontre dans les eaux à peine saumâtres me
paraît devoir être distinguée surtout à cause de son apparence délicate
qui contraste avec l'aspect robuste de la forme typique.
3. N. sphærophora K. Bac. p. 95, pl. 4, f. 17; W. Sm. Brit.
Diat.l, pl. 47, f. 448; V. H. Syn. p. 401, pl. 12, f. 2; Diat. p. 216,
pl. 4, f. 195. — Anomæoneis sphær. Cleve, Syn. If, p. 6. — Valve ellip-
tico-lancéolée à extrémités rostrées-capitées; long. 0,059 à 0,08, larg.
0,17 à 0,02; aire axiale étroite et lincaire, aire centrale irrégulièrement
arrondie et unilatéralement dilatée, stries environ 16 en 0,01 légère-
ment radiantes, composées de points formant des lignes ondulées les
plus voisines du raphé plus distinctes que les autres. PL VIII, f. 5.
(Let P.,n°343, 452.)
Cette espece, fréquente dans les eaux douces, se rencontre aussi dans
les eaux faiblement saumâtres.
Groupe 5. — Complexæ.
Valves lancéolées convexes, zone complexe ou présentant des divi-
sions longitudinales,
Ce groupe correspond à la section Libellus du groupe Microstig-
(M LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
maticæ de Cleve. Il comprend des formes libres généralement pela-
giques et des formes incluses , plusieurs espèces ont leurs stries
centrales plus écartées et plus robustes ce Gui les rapproche des Sfau-
ronéidées de la section Decipientes.
4. N. rhombica Greg. M. J. 1855, p. 40, pl. 4, f. 16; T. M.$
1856, x 5,11€. 4: Donk. B.,Dpl 9,14 iCleve Sn MS 2 NA
Diat. p. 235, pl. 27, f. 783. — Valve lancéoléc rhombique, extrémités
pere long. 0,055 à 0,125, larg. 0,013 à 0,024; nodules extrêmes
éloignés des extrémités, aire axiale indistinete, aie centrale petite et
orbieulaire; stries ponetuces 14 à 17 en 0,1 un peu plus distantes et
plus robustes au centre, à peu près parallèles, un peu convergentes aux
extrémités, zone complexe. PI. VIII, f. 10. (T. et P:, n° 110,224)
Côtes-du-Nord (Leud.), Manche (Per.), mer du Nord (V. HE
2. N. libellus Greg. Diat. of Clyde, p. 528, pl. 1, f. 401 ; Cleve
Syvn. 1, p.153. — Valves elliptiques à extrémités aiguës ; long. 0,065 à
0,15, larg. 0,016 à 0,035, nodules extrêmes rapprochés des bords;
stries de 13 à 18 en 0,01, parallèles ou très légèrement radiantes, dis-
tinctement ponetuées, zone complexe. PI. VIII, f. 11-12.
Villefranche, Pelagique (Per.).
Le N, libellis ne se distingue guëre du N. rhombica que par ses
extrémités plus aiguës et ses nodules extrèmes plus rapprochés des
bords. On peut en reconnaitre deux formes : l’une grosse et à stries
robustes 43 à 14 en 0,01 (f. 14), l’autre petite et à stries fines 16 à 18
en 0,01 (f. 12).
3. N. (Schizonema) Grevillei Ag. — Schitonema Grevillei Ag.
— V. H. Syn. p. 110, pl. 16, f. 2; Diat. p. 2392, pl. 5, f. 243; Cleve,
Syn. [, p. 152. — Valve lancéolée rhombique ; long. 0 02 à 0,07, larg.
0,01 à 0,015; nodules extrêmes un peu éloignés des bords, aire axiale
faible, centrale, petite et orbiculaire; stries un peu radiantes, plus fortes
et plus Ccartées au centre, parallèles et plus fines aux extrémités, 48 à
20 en 0,01, zone plissée. frustules engainés. PI. XXIX, f. 21.(T. et P.,
no 431.)
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 65
Var. comoïdes Ag. — Schixonema comoïdes Ag.— V.H. Syn. 16.
f. 3. — Ne diffère du type auquel Cleve le réunit, que par sa taille plus
petite (long. 0,02 à 0,03).
Cette espèce et sa variété ne diffèrent du N, rhombica que par leurs
stries centrales plus radiantes et plus marquées et par leur inclusion en
des frondes d'aspect très variables.
Elles sont abondantes sur toutes nos côtes et sur les côtes voisines,
4. à plicata Donk. B. D. p. 57, pl. 9, f. 2; V. H. Diat. p. 235.
- 28, 1: 187; Cleve, Syn. L, p. 154. — Valve linéaire à extrémités
a et dues: long. 0,06 à 0,010, larg. 0,012 à 0,018; aire
axiale nulle, centrale Fe s petite; stries parallèles 18 à 20 en 0,01, les
médianes un peu plus robustes et plus écartées. PI. VIIL f. 15.
Côtes-du-Nord (Leud.), mer du Nord, Baléares, Adriatique (Cleve).
5. N. plicatula Grun. Cleve Syn. I, p. 155, pl. 3, f. 28. — Valves
lancéolées, extrémités subaiguës; long. 0,075 à 0,015, larg. 0.09 à
0,025 ; raphé fortement sigmoïde, aire axiale nulle, aire centrale très
petite, stries ponctuées, faiblement radiantes, 18 à 20 en 0,01. P1. VIII,
SLT,
Baléares (Cleve), Naples (Cleve, Per.)
6. N. hamulifera Grun. Arct. Diat. p. 44; Cleve Syn. L, p. 154.
pl. 3, f. 16 à 18. — Valve lancéolée, extrémités subaiguës ; larg. 0,051
à 0,060, larg. 0,012 à 0,016; raphé droit, nodules extrêmes en forme de
crochets, stries délicates, 19 à 21 en 0,01 presque parallèles. PI, VIII,
f. 16.
Marseille (Grun.), Baléares (Per.).
7. N. Bulnheïmii Grun. V. H. Syn. p. 108, pl. 14, f. 6 a; Diat.
p. 228, pl. 5, f. 223; Cleve Syn. I, p. 154. — Valve linéaire lancéolée
extrémités subobtuses ; long. 0,02, larg. 0,003 : aires indistinetes, stries
parallèles très fines, 30 en 0,01, les deux médianes plus fortement mar-
quées, zone avec de fines divisions longitudinales. P1. VIII, f. 19.
Ostende (V. H.).
CG LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
8. N. hyalosira Cleve. Diatomiste 1, ù sa pl. 12, f. 11. — Cleve
Syn. I, p. 153. — V. H. Diat. p. 236, pl. 27, f. 786. — Valve lanccolée
convexe ; long. 0,025 à 0,030, larg. ue un très fines, 29 en 0,01,
frustule à peine siliceux, large, carré, avec des subdivisions nombreuses
et écartées. PI. VIII, £. 18 (d'après Cleve).
Mer du Nord, Angleterre (Cleve).
9.N.complanata Grun. — Amphora complanata Grun. À. S$S. ail.
26, f. 45. -- Nav. compl. Grun. Art. diat. p. 42; Cleve Syn. p. 153;
V. H. Diat. pl. 27, f: T85. — Valve lancéolée, linéaire, aiguë; long. 0,035
à 0,060, larg. 0,008 ; frustule rectangulaire large et carré, zone avec
de nombreuses da longitudinales. P1. VIII, f. 21.
Var.subinflata Grun.— Amph.subinfl. Grun. A.S.Atl. 26, f. 48-49 :
Cleve Syn. LE, p. 153. — Plus petit, frustule renflé au milieu. PL. VIT,
f. 20.
Mer du Nord (V. H.), Adriatique (Grun.), Villefranche (Per..).
Groupe 6. — Fusiformes.
Valves étroites, lancéolées linéaires, très finement striées.
1. N. ostrearia Gaïllon. — Vibrio ostrearius Gaillon. — Nav.
ostrearia Turpin.---Nav. fusiformis var. ostrearia Grun., MM. J. 1877,
pl. 195, 1.12; V. H. Syn. pl. 33° Diat. p215/pl 27 PAMLSSAUIENE
Syn. FE, p. 106. — Valve étroite, lanccolée, graduellement atténuée,
extrémités aiguës; long. 0,060 à 0,075; stries transversales, 36 en
001 PL VIT H022:
Je ne vois pas de raison pour faire de cette forme très répandue,
connue depuis 4820, une variété d’une espèce exotique signalée par
Grunow cinquante-sept ans plus tard et qui n’en diffère que par la
taille. Bornet assure que c’est à cette diatomée qu'est due la couleur
verte de certaines huïtres. I est incontestable qu’elle abonde sur les
banes d’huîtres.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 6
2. N. acus Cleve. Syn. p. 105, pl. 3, f. 29-30. — Valve étroite,
lancéolée, aiguë; long. 0,07 en 0,09, larg. 0,007 à 0,009; 24 à 25 stries
0,01. P1. VIII, f. 23.
.« Baléares (Cleve, Per.).
Diffère du N. ostrearia par ses stries moins fines et sa forme plus
rhombique et moins graduellement atténuée.
3. N. Schmidtii Lag. Boh. Diat.p. 45; À. S. Nords.; Diat. pl. 5,
f. 7-8 (sans nom); Cleve, Syn. I, p. 106. f. 715. — Valve étroite, lan-
céolée, graduellement atténuée, extrémités subobtuses; long. 0,05 à
0,07, larg. 0,009 à 0,10 ; 17 stries en 0,01. PI. VIIT, f. 24.
Mer du Nord (A. S.), Villefranche (Per.).
Diffère des précédentes par des stries moins fines et ses extrémités
arrondies.
Groupe 7. — Bacillæ.
Valves linéaires, finement striées à nodules extrêmes renforcés.
1. N. lævissima K. V. H. Syn. pl. 13, f. 13; Diat. p. 225, pl. 27,
f. 775. — Valve linéaire, souvent renflée au milieu, extrémités arron-
dics: long. 0,025 à 0,050, larg. 0,08 à 0,015; nodules extrêmes en
forme de crochet. aire axiale nulle, aire centrale orbiculaire, stries 415
à 20)et 0,01: PL. VIII; f. 25.
Marine et saumatre, Belgique, mer du Nord (V. H.), Bretagne
(Crouan, Per.). :
Cleve réunit cette espèce au N. pseudo-bacillum avec un cer-
tain doute, Van Heurck la maintient. Je lai trouvée dans une récolte
marine de Bretagne du docteur Leuduger Fortmorel, en assez grande
abondance pour qu'il n’y ait pas lieu de ly croire accidentelle. Le
N. pseudo-bacillum de Grunow étant une espèce d’eau douce, je préfère
suivre ici Van Heurck et conserver l'espèce de Kützing. Dans la récolte
en question (Piriac) cette forme se montre très polymorphe, certains
exemplaires sont tout à fait linéaires, d’autres faiblement, et d’autres
fortement gibbeux.
(ere LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Groupe 8. — Johnsoniæ.
Values linéaires très allongées, souvent gibbeuses, finement striéess
Ce petit groupe, qui ne comprend guère qu'une seule espèce véri-
table, a été compris par Cleve dans ses Microstigmalicæ, dont il semble
constituer à lui seul la section Microstigma, les autres sections en étant
les Stauroneis, les Libellus, auxquels vient s'ajouter le Scoliopleura
tumida.
1. N. scopulorum Bréb. in Kütz sp. Alg. p. 81; Donk. B. D.
p. 87, pl 42, 1 5. --- Pinnularia Johnsoni Sm. B. D. 19, f. 179; Cleve
Syn. I, p. 451. --- Navicula Johnsonü. V. H. Syn. p. 99, pl. B, f. 28;
Diat. p. 213, pl. #, F. 188. — Valve linéaire, étroite, souvent gibbeuse
au milieu et aux extrémités; long. 0,01 à 0,25, larg. 0,009 à 0,046;
raphé robuste, nodules terminaux recourbés et éloignés des extrémités,
aire axiale nulle, aire centrale très petite; 18 à 20 stries ponctuées en
0201: PI. VIIT, 26: (T eLP-n90957)
Côtes-du-Nord (Leud.), Normandie, Languedoc (Per.), mer du Nord,
Méditerranée, Adriatique (Cleve, V. H.).
Var. belgica V H. Syn. pl. B, f. 29; Diat. p. 214, pl. 4, f. 189;
Cleve, Syn. p. 182. — Plus petit, long. 0,06 à 0,07; plus finement strié
24 stries en 0,01. PL. VIII, f. 27.
zelgique (V. H.).
Var perlonga Brun. Diat. esp. nouv. p. 39, pl. 15, f. 2; Cleve,
Syn. LE, p. 152. — N. famelica Castr., see. de Toni. — Beaucoup plus
crand que le type; long. 0,3% à 0,40; parfois un peu dissymétrique,
moins finement strié, 16 à 18 stries en 0,01.
Naples (Brun., Per.).
Cleve remarque : Le N. scopulorum est une forme très caractéris-
tique, qui ne semble prochement alliée à aucune autre. On la rencontre
souvent avec de nombreuses bandes siliceuses transversales, où dans
un état craticulaire. Sous cet état elle a été nommée Climaconeis Frauen-
feldii Grun., vexh. 1862, pl. IV, f. 2; Climac. Lorensii Grun., loc. cit.
Ds
UE TA
æ.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 69
pl. V,f. 7; Climac. linearis, Jan. et Rab. Honduras, pl. 2, f. 2; Sticto-
desmis australis Grev., Ed. N. phil. journ. 486%, pl. 1, f. 1 à 4.
J'en donne une forme observée à Naples. PI. VIII, f. 28.
DEUXIÈME SECTION. — CALONEIDÆ.
Je réunis dans cette section les deux genres Neidium et Caloneiïis
de Cleve, se distinguant des autres navicules par leurs lignes margi-
nales. Du premier, composé exclusivement de formes d’eau douce, je
ne dirai rien ici, sinon qu'il constitue un groupe très naturel et distinct
des autres calonéidées.
Dans son genre Caloneis Cleve a réuni les groupes anciens limosees,
linéariées, formosées, quadriseriatées et abbrévices. Les trois premiers
sroupes forment un ensemble très naturel et la distinction entre eux
est en somme précaire, surtout entre les linéariées et les formosées.
Les Quadriseriatées se distingnent au contraire nettement des autres
Caloneis par leurs côtes robustes, ce sont en somme des Pinnulariées
avec des sillons marginaux.
Il y a lieu, en outre, de séparer de ce groupe, comme d’ailleurs
Cleve l'indique par la disposition de son texte, les formes voisines du
N. muscea qui forment un groupe très nettement défini entre les Qua-
driseriatæ et les Diploneis; elles se distinguent des autres Caloneis par
leur contour toujours panduriforme et la disposition de leur aire cen-
trale très développée et qui est contractée au milieu, tandis qu’elle est
toujours dilatée dans les autres formes. J'en ai fait un petit groupe
spécial : constrictæ,; Van Heurck et les auteurs anciens les réunissent
aux Diplonéidées dont elle se distinguent absolument par la constitution
de leur raphé et de leur nodule central.
Quant au N. breuis, Cleve dit lui-même que ses sillons marginaux
sont indstinets. Tout au plus peut-on v voir une apparence de renfor-
cement des stries près des bords dû à la courbure des valves et que
j'ai peut-être un peu exagéré dans mes figures. I me semble préférable
d'associer comme l’a fait Van Heurek le N. brevis au N. elegans dans
un petit groupe spécial. Cleve associe le N. elegans au N. palpebralis,
et pour mon compte je ne vois aucune ressemblance entre ees deux
espèces.
10 LES DIATOMEES MARINÉS DE FUANCE
A mon point de vue Cleve à accordé une importance exagérée aux
lignes marginales des valves, ce qui Fa amené non seulement à créer
un genre Caloneis un peu faible mais encore à réunir dans ce genre des
formes assez disparates, navant que ce seul caractère commun.
Quoi qu'il en soit, les Calonéidees forment un excellent groupement
d'étude dans lequel les formes se placent de suite, et, à ce titre, …l
doit être conservé; on peut le définir comme Cleve (laissant le groupe
Neidium de côté). |
Valves généralement convexes, stries généralement parallèles au
centre divergentes aux extrémités, lisses ou très indistinctement ponce-
tuées, croisées par une où plusieurs lignes ou bandes longitudinales.
Groupe 9. — Lineares.
Valves linéaires. parfois panduriformes, stries fines, sillons étroits.
A. — AVEC UN STAUROS.
p. 222, pl. 27, 1.713; Caloneis cons. Cleve, SYn NT p6
linéaires, extrémités atténuées, subaiguës; long. 0,069 à 0,105; larg.
0,012 à 0,015; aire axiale distincte, parfois très large: aire centrale
large et stauronéiforme; stries 13 à 16 stries en 0,01; parallèles, sil-
lons submarginaux. PI. IX, f. 1,2. (TD. et P., n° 339.)
Mer du Nord (Cleve, V. H.), Baléares (Cleve, Per.).
2. N. aemula A. S. Nords. Diat. p. 91, pl. 2, f. 47; V. H. Diat.,
p. 225, pl. 27, f. 1172; Caloneis aem. Cleve, Syn. L, p. 57. — N. subdi-
visa Grun.,arct. Diat., p. 29, pl. 1, f. 20. — N'est guère qu'une variété
du précédent dont il diffère par sa taille plus petite (long. 0,030 à 0,040),
son aire axiale nulle, ses stries plus fines (49 à 23 en 0,07) et ses sil-
lons moins distincts et plus rapprochés des bords. PL. IX, f. 8.
Mer du Nord, Normandie, Adriatique (Grun.).
4. N. fasciata Lag., Spitzh. Diat., p. 54, pl. 2, p. 14. V. H. Syn.
pl. 19, f. 34; Caloneis fase. Cleve, Svn. E, p. 50. — N. fontinalis Grun..
LES DIATOMÉES MARINES DE-FRANCE 71
VH/Syn., p: 103, pl. 12, f. 33. --- N. fonticola Grun., loc. cit., pl. 12,
f. 31.---Valve linéaire extrémités arrondies; long. 0,023 à 0,037, larg.
0,005 à 0,008 : aire axiale petite; aire centrale large et stauronéiforme,
sillons très rapprochés des bords, souvent indistinets ; stries 24 à 26
en0,01.: PI. IX, f. 4:
Eaux douces et légèrement saumatres, Belgique (V.H.), Médoc (Per).
Quelque confusion règne au sujet de cette petite espèce dont j'ai
beaucoup abrégé ici la synonymie très étendue. Dans les exemplaires
que j'en ai vus en Médoc, les sillons marginaux "n’ont paru faibles, très
rapprochés des bords, mais existant réellement. Cette forme appartient
aux limosées qui ne comprennent guère que des espèces d’eau douce,
B. — SANS STAUROS.
4. N. robusta Grun. — A. S. Atl., pl. 50, f. 4, 2. — Caloneis
robusta, CL, Syn. 1, p. 55. — Valve linéaire, extrémités atténuées et
arrondies ; long. 0,20 à 0,30, larg. 0,02 à 0,03; aire axiale étroite; aire
centrale arrondie; sillons simples, médians; stries robustes 9 à 11 en
DUPEMPLCEX 61% T ebDP/n°189, 574:)
Villefranche (Per.).
N'est guère qu’une forme très robuste de N. liber.
5. N. Liber Sm. B. D. I, p. 48, pl. 16, f. 133; Donk. B. D. p. 62,
D Ro SAN O0 MAG MISE Nords., Diat. 2, 1,45: V. H- Syn..
p.104 pl. 12, f. 36, Diat. p. 222, pl. 5, f. 219. --- Caloneis liber var.
genuina Cleve, Svn. [, p. 54.--N, maxima Greg., Diat. of Clyde, p.487,
pl. 9, f. 18; A. S. At. 90, f. 19, 21. --- Valve linéaire à bords paral-
lèles on légèrement convexes, jamais panduriforme, parfois un peu gib-
beuse, extrémités arrondies ; long. 0,08 à 0,17; aire axiale étroite;
aire centrale, petite, orbiculaire, souvent dissymétrique, sillons sim-
ples, généralement très nets, striation très variabie, 13 à 20 stries en
OUMEPAX) 1, 576:(PretP;1n%8%58/132;)
frès répandue.
Une certaine confusion à longtemps régné sur la classification des
formes voisines du N. liber, espèce très polymorphe. Je ne vais pas
aussi loin que Cleve qui les rapporte toutes au même type. Je conserve
72 LES DIATOMÉES M: RINES DE FRANCE
le N. maxima Gregory auquel je DO les formes généralement plus
larges parfois panduriformes à sillons doubles, laissant au N. liber les
formes généraiement étroites jamais panduriformes à sillons simples.
Var. tenuistriata Cleve, Syn. !, p. 54. — Bien que la striation du
N. liber soit très variable on peut cependant distinguer cette variété
par ses stries très fines, 25 à 26 en 0,01, et ses sillons peu marqués.
PINTXNL. 47
Manche (Per.), et probablement ailleurs.
Passe insensiblement à la variété suivante :
Var. linearis Grun.— Nav. linearis Grun., verh. 1860, p. 546,
pl. 3,1. 2: NV. H:Syn. p.405, pl 49% 65: Dat-p 222 DS 0220;
A. S. Atl. 50, f. 38, 40; Cal. liber var. lin. Cleve, Syn. p. 54. — Plus
petit, plus étroit, sillons souvent indistinets ; stries plus fines, 20 à 29
en 0,01 PL IX, 4:8à10. (LR /e1P m0 412 #4140
Très répandu.
Var. Hauckii C1. — Nav. Hauckii CL. New and R. Diat. p. 9, pl. 2,
f. 27. — Cal. liber forma convexa CI. Syn. p. 54. — Grand, allongé,
centre et extrémités renflés, aires axiales et centrales plus développées,
sillons submarginaux ; 16 à 20, stries en 0,01. PL. IX, f. 11.
Naples (Cleve, Per.).
Var. elongata Grun.— Nav. elongata Grun. — A.S. Nords. Diat.
). 91, pl. 2,1. 225 AS. a1.50, 1 276 Cal ib war. els \Cleve Sym
< 90. L'on 0,07 à 0,12, larg. 0,018 à 0,009; aire centrale accom-
pagnée de sillons semilunaires, sillons faiblement marqués parfois ab-
sents ou indistincts, stries 15 à 18 en 0,01. PL. IX, f. 12, 18. (1
P., nc: 30.164
Mer du Nord, Méditerranée (Cleve), Banvuls (Per.).
Var. umbilicata Grun.— Nav. maxima var. umbilicala, AÀ.S.
atl. d0, f. 32, 33. — Cal. lib. var. umb. Cleve, Syn. p. 55. — Sillons
semiluaaires très marqués, diffère du précédent par ses sillons appa-
rents et sa striation an plus large, 12 à 15, stries en 0.01. PL. IX,
1:14, 15, 16.1(T: gi P:n° 380:)
Mer du Nord (A. S.), ee Banyuls (Per.)
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 73
’ar la forme figurée sous le n° 16, qui a deux sillons très rappro-
chés, cette variété se rapproche de l'espèce suivante. I n’y aurait rien
d'étonnant à ce que l’on trouvàt des formes appartenant au N. maxima
et possédant des sillons semilunaires. Ce caractère est vraiment peu
important et les formes qui le possèdent varient parallèlement à celles
qui ne le possèdent pas comme contours, taille e£ striation.
N. maxima Greg. M. J. 1855, pl. à, f. 2*#%. — Valves larges,
linéaires, à extrémités arrondies où subeunéiformes, long. 0,11 à 0,20,
larg. 0,015 à 0,030 ; aire centrale étroite ; aire axiale petite, arrondie,
un peu excentrique, sillons doubles, nettement marqués: stries plu-
tomrobustes Ma ten DOS PI IX, 119% (T.et P., n°140.)
Normandie (Bréb.), Côtes-du-Nord (Leud.), Ré (Petit), Dieppe (Ville-
franche (Per.).
Gregory donne quatre figures distinetes sous le même nom : lune,
M M4856 pl. 5, 1. 2#%est bien typique + la deuxième, loc. cit. f. 2*,
est douteuse: la troisième, f. 2, est la var. bicuneata; la quatrième,
Diat.of Clyde, pl: 9, f. 18, est le N. liber.
Var. excentrica Grun.--- Nav. excentrica Grun. Verh. 1860,
p. 545, pl. 3, f. 1. —N. dilata, À. S. Nords. Diat. p. 91, pl. 2, f. 43:
atl. pl. 50, f. 30. — Caloneis liber. v. exe., Cleve, Syn. p. 55. — Diffère
du type par son aire axiale plus étroite, son raphé parfois ondulé et
surtout ses stries plus fines, 20 à 22 en 0,01. PI. IX, f. 18.
Mer du Nord, Méditerranée (Cleve), Corse (Per.).
Var. bicuneata Grun.— Nav. bicuneata Grun. Verh. 1860, p. 546,
pl, 3, f. 4: A. S. Nords. Diat. pl. 2, f. 44; N. maxima Greg., M. J.
1856, pl..5, ft. 2 (nec 2*et2""); Donk. BD. pl. 9, f. 4. — N. Bleis-
chi, À. S. atl. 50, f. 22, 23, 25. — Caloneis et Nav. liber. var. bic.
Cleve, Syn. p. 55; V. H. Diat. p. 222, pl. 25, f. 910. — Ne diffère du
type, auquel Gregory lui-même la réunit, que par sa constriction
médiane ef ses extrémités plus cunéiformes. Les formes données
par Schmidt sous le nom de N. Bleischii Jan. bien que n'étant pas le
74 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
N. Bleischiana Jan et Rab. (N. Bleischii dans la légende des planches)
et par ma figure 21, ont néanmoins une apparence très distinete mais
tous les intermédiaires se rencontrent. Cette espèce est assez répan-
due, surtout dans la Méditerranée. PI. IX, f. 20, 214. (T.ct P., no: 110,
123, 190.)
7. N. Bleischiana Jan et Rab. Honduras, pl. 2, f. 10. --- Calo-
neis liber. v. Bleischiana Cleve, Syn. LI, p. 55, pl. 4, f. 4. --- Valve for-
tement contractée au milieu, extrémités cunéiformes, long. 0,15 à 0,20,
lare, 0,020 à 0,04: au milieu, aire axiale étroite ; aire centrale orbicu-
laire un peu inégalement développée, stries 42 en 0,07: sillons simples
mais très larges et très distincts. PL IX, f. 22. (T. et P., no 189.)
Nice, Naples (Brun, Cleve, Per.).
Cette magnifique espèce marque la limite extrême des évolutions du
N. liber. et mérite d’être distinguée. Il n’en est pas moins vrai que
depuis elle jusqu’à la petite forme allongée du N. linearis (f. 8) on peut
descendre insensiblement toute l'échelle des formes.
Groupe 10. — Formosæ.
Valves ovales ou lancéolées, stries fines, sillons étroits.
4.N. liburnica Grun. Verh. 1860, p. 547, pl. 8, f. 27; V. H. Syn.
p. 102,.pl: 11: € 3 Diat. pl: 1% 3" Diat pe 218 DIS AMOR
Caloneis formosa Cleve, Syn. p. DT. --- Valve lancéolée, à bords parfois
subparallèles, long. 0,05 à 0,11, larg. 0,09 à 0,04; aire axiale étroite,
aire centrale irrégulièrement dilatées, stries 12 à 1% en 0,01. PL X,
93, AU CctPEMAUS
elgique, mer du Nord (V. H.), Manche, Médoc (Per.), Adriatique
Grun.
J'avoue ne pas très bien comprendre Cleve dans sa distinction des
N. formosa et liburnica. Les figures de Gregorv et de Grunow(en V.H.
Syn.) pour ces deux espèces sont très nettes. Le N. liburnica type à
une aire axiale étroite et se rapproche du N. liber. avec lequel certaines
formes à bords subparallèles peuvent être confondues. Le N. formosa
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE fes
type a au contraire une aire axiale très large et se rapprochant de cer-
taines variétés du N. amphisbæna. Les figures 2 et 3 de la pl. 11 de Van
Heurck sont typiques ainsi que mes figures T et 3. Entre ces deux cs-
pèces typiques de nombreuses variétés s’intercalent qui les unissen
intimement, Schmidt en figure toute une série pl. 90, f, 9 à 15.
2. N. formosa Greg. T. M. S. 1856, p. 42, pl. 5, f. 6: V. H. Syn.
pl. 14, f. 2, Diat. p. 248, pl. 5, f. 99.---Cal. form. var. holmiensis Cleve,
Syn. p. d8.--- Valve lancéolée à extrémités arrondies, long. 0,075 à
0,125, larg. 0,02 à 0,03; aire axiale très large et irrégulière se con-
fondant avec l'aire centrale, 10 à 12. stries en 0,01. --- PI. X, f. 1,2
(1 est typique). (T. et P., n° 276.)
Mer du Nord, Belgique (V. H.), Normandie (Bréb.), Manche, Médoe,
Villefranche (Per.).
Voyez les observations faites à propos de l'espèce précédente.
8. N. fusioides Grun. Arct. Diat. p. 46.---N. subula Grun. Verh.
1860, p. 548, pl. 3, f. 4, Cleve, Syn. L, p. 133. ---N. inornata Grun. Arct.
Diat. p. 44, pl. 3, f. 55. --- Valves fusiformes, convexes, extrémités
aiguës où subaiguës, long. 0,05 à 0,12, larg. 0,005 à 0,01; aire axiale
lancéolée, sillon obscur, simple ou double; stries très fines, 21 à 25 en
(NOLAPL X 1,5, 6:
Manche, Méditerranée (Grun.), Villefranche (Per...
Cette petite espèce a une structure délicate, mais tout à fait ana-
logue à celle du N. formosa, je ne pense pas que l’on puisse la séparer
du N. inornata, bien que pour cette dernière espèce Cleve et Grunow
disent que le sillon n’est qu'apparent. Tout au plus le N. inornata pour-
rait-il être considéré comme en étant une variété plus courte, à extré-
mités plus obtuses et un peu moins finement striée. A première vue on
est porté à confondre le N. fusioides avec le N. fusiformis auprès duquel
Van Heurek le range, il s’en distingue cependant nettement par son aire
axiale lancéolée et ses sillons qui sont réels dans les exemplaires que
j'ai observés. C’est ce caractère qui n’a fait préférer le nom de N. fu-
sioides à celui de N. inornata bien que la première espèce soit moins
sûre, sa description n'étant pas accompagnée de bonnes figures.
76 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
4. N. np Bail. V. H. Syn. p.102, pl. 11, f. 1.---Caloneis
per. CE, Syn. 1, p. 59. --- Valves lancéolées, rhombiques, long. 0,14 à
0,22, larg. 0,05 à 0,055; aire axiale lancéolée, Ss’unissant à une aire
centrale arrondie et dissymétrique, sillons doubles : stries radiantes 9 à
10 en 0,01. PL: X, f. 8.
Saumatre, Belgique (V. H., Per.).
La forme de Belgique publiée par Van Heurek et reproduite ici est
parmi les petites, cette espèce s’unit par des formes intermédiaires au
N. formosa.
5. N. subsalina Donk. B. D. p. 2%. pl. #, f. 2.---N. amphisbæna
BP: Sm., BD pl AT EAdATbe— ie a ra V. H. Syn.
p. 102, pl. 11, f. 6, Diat. p. 219, pl. 5, f. 204. --- Caloneis pri v.
subsal. Cleve, Svn. p. ui st une es extrémités subrostrées,
obtuses, long. 0,06 à 0,07, larg. 0,06 à 0,07, larg. 0,020 à 0,030: aire
axiale et centrale large et lancéolée; stries légèrement radiantes, 44 à
47 1en0/01-ÆP1L/ x 4 A1 (PetP-#209917
Saumatre, très répandu.
Var. major V. H. Syn. pl. 11, f. 4, Diat: pl..5, f. 205: Cleve,
Syn. [, p. d8.---Plus grand (long. 0,1), plus allongé, aire Hot très
large, ne laissant qu'une bande de stries marginales. PL X, f. 7.
Saumâtre, Belgique (V. H.), Normandie (Per.).
Var. Fenzlii Grun.--- Nav. elegans Grun. Verh. 1860, p. 534, pl. 4,
Î. 37. --- Nav. Fenxzlii Grun. Verh. Poe p. 153. -—-- N. “ var.
Fenz. Grun-VA4H:Syn. p.402 /pl-A15 6-5 Diatp. 219 pl e5 MP 05?
--- Caloneis, Cleve, Syn. I, p. 59. —- Re . large que Je Lype,
extrémités à peine acuminées, aire lancéolée normale. PI. X, f. 9.
Saumatre, mer du Nord (V. H.), Normandie (Per.).
Var. fuscata Shum. --- Nav. fuscala Shum., Pr. Diat. p. 57, pl. 2,
l. 43, Grun. aret. Diat, pl. 1, 1.97. -- Caloneis amphisb. var. fuse., Cleve,
SV. p. 8. — Plus petite, presque rectangulaire, avec extrémités ros-
trees. PI. x. 12
Mer du nord, Caspienne (Grun.).
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 17
Toutes ces formes sont considérées par Van Heurck et Cleve comme
des variétés du N. amphisbœna Bory (PI. X, f. 10) qui s’en dis-
tingue par ses extrémités rostrées capitées. Le N. amphisbœna étant
une espèce d’eau douce, j'ai préféré rapporter au N. subsalina les
fornwes nettement saumâtres que lon ne rencontre pas dans les eaux
douces.
Le N. amphisbœna est commun dans les eaux douces de France.
Il a été trouvé parfois dans les eaux saumätres, notamment par M. Ma-
noury à l'embouchure de la Seine, et par moi en Médoc, mais il v est si
rare qu'on peut le supposer accidentel.
LI
Groupe 11. — Quadriseriatæ.
Valves allongées, parfois un peu panduriformes, côtes robustes.
4. N. blanda A. S. Nords. Diat. p. 90, pl. 25, 27; V. H. Diat.
p. 175, pl. 25, f, 707. — Pinnularia Ergadensis Greg. T. M. S. 1856,
p. 48, pl. », Ê. 22? — Caloneis blanda Cleve, Svn. I, p. 62. --- Valve
linéaire un peu renflée au milieu, insensiblement atténuée vers les extré-
nités obtuses, long. 0,05 à 0,13, larg. 0,01 à 0,018: aire axiale étroite,
centrale large et arrondie, sillons marginaux, côtes lisses, 7 à 10 en
OUI ET-XEV;- 1-2, 3. (T..et P.:; n°110
Mer du Nord (Cleve), Manche (Per.).
Var. minor Per. Plus petit, étroitement linéaire, long. 0,05 à 0,06,
larg. 0,006 à 0,008 ; aire axiale presque nulle ; aire centrale stauronéi-
forme, 10 à 12 stries en 0,01 ; sillons submarginaux. PL. XIV, f. 1.
Baléares (Per.), rare.
Les sillons du N. blanda sont très accentués mais très difficiles à
voir lorsque la valve est sur son plat parce qu'ils sont exactement sur
larête de la valve. Ils deviennent très visibles lorsque la valve est incli-
née. Ceux de la petite variété des Baléares sont plus visibles quoique
plus étroits.
2. N. boryana Pant.— Il, pl, 28,f. 407; Caloneis sectilis var.
T8 LES DIATOMEES MABINES DE FRANCE
boryana Cleve, Syn. p. 60. — Valves linéaires, à extrémités cunéiformes,
arrondies ; long. 0,09 à 0,13, larg. 0,095 ; aire axiale large, dilatée
autour du nodule central, présentant en cet endroit deux rangées de
points isolés ; sillons larges, submarginaux ; côtes robustes, lisses,
6 à 8 en 0,01. PL XIV, f. 4 {un des plus petits spécimens). (T. et P.,
nos 95, 574.)
Villefranche (Per.), Naples (Cleve, Per.).
3. N. supergrata Brun. Diat. esp. nouv., p. 40, pl. 15, F. 6;
Caloneis sup. Cleve, Syn. EL p.62. — Valves convexes, linéaires, à extré-
mités arrondies; long. 0,07 à 0,15, larg. 0,01 à 0,016; raphé forte-
ment flexueux ; aires axiales et centrales, réunies en un large espace
linéaire ; sillons larges, submarginaux; côtes lisses, 5 à 6 en 0,01; la
bande interne réduite à une série de points. PI. XIV, f. 6.
Banyuls (Per.), Naples (Cleve), Alger (Brun.).
4. N. Powelli Lewis. Proc. Ac. nat, p. 65, pl. 2, f. 6. — Calo-
neis Pow. var. atlantica Gleve, Syn. 1, p. 63. — Valves linéaires, extré-
mités subeunéiformes arrondies ; long, 0,05 à 0,13; larg. 0,005 à 0.03 :
aire axiale indistincte ou très étroite ; aire centrale large, rhombique,
s'unissant avec les sillons qui sont larges et submarginaux, côtes lisses,
1 à 14:en 0,01: PL XIV, F'6:(R'erPn0216273 0290)
3aléares (Per.).
Var. egyptiaca (Grev.) C1. — Caloneis Powell var. egyp. Uleve,
Syn. [, p. 63. N. Powelli, H. P. Villefr., p.61; pl:2; #9! Plusgrande
et plus large, bords parallèles subitement atténués et extremités eunéi-
formes et contractés au milieu ; aires et sillons plus larges: côtes plus
écartées, 5 à 6 en 0.01. PI. XIV, f. 7, 8:
Villefranche, Banvuls, Baléares (Per.).
C'est d’après le texte de Cleve que je donne ce nom à cette variété
bien distincte par son étranglement brusque et ses extrémités cunéi=
formes. La figure type du N. egyptiaca Grev., ne diffère pas de celle du
N. Vidovichii; la variété figurée pl. XIV, f. 8 mériterait peut-être d'être
distinguée par ses aires plus étroites et ses côtes plus larges, mais je
n'en ai vu qu'un exemplaire,
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 19
Var. Vidovichii Grun. — Nav. Vid. Grun. Verh. 1865, p. 150,
pl. 43, f. 4. — Nav. egyptiaca Grev., T. M. S. 1866, p. 127, pl. 12,
f,. 16, 17. — Caloneis Pow. var. Vid., Cleve, .Syn. I, p. 63. — Encore
plus grande, bords régulièrement courbés au centre, légèrement con-
(ractée aux extrémités apointées subobtuses ; aires et sillons très larges ;
côtes très robustes, 5 à 6 en 0,01. PL XIV, f.9.
Toulon, Villefranche (Per.), Adriatique (Grun.).
5. N. Zanardiniana Grun. Verh. 1860, p. 150, pl. 3, f. 12. —
Caloneis Zan.. Cleve, Syn. E p. 63. — Valves linéaires à bords parfois
un peu concaves; 0,16 à 0,20, larg. 0,016 à 0,028; aire axiale large,
aire centrale grande, arrondie, ne se réunissant pas aux sillons qui sont
larges et submarginaux, à à 6 côtes en 0,01. PI. XIV, f. 10,11. (T.et
P., nos 310, 601.)
Toulon (Per.), Adriatique (Grun.).
Cette forme s’unit insensiblement aux variétés du N. Powellii dont
on ne la distingue guère que par son aire centrale qui ne se réunit pas
aux sillons marginaux.
N. quadriseriata C1. et Grun. New and R. Diat., pl. 3, F. 32. —
Caloneis quadr..Cleve, Syn. I, p. 64. — Valves larges, longuement hexa-
sonales, bords latéraux parfois un peu concaves, extrémités obtuses:;
loug. 0,09 à 0,16, larg. 0,035 à 0,047; aire axiale large arrondie autour
du nodule central, sillons remplacés par de larges aires latérales sépa-
rant la valve en deux parties souvent très nettement étagés: côtes
robustes, 6 à 8'en 0,01. P1. XIV, f. 12, 13. (T. et P., n°° 473, 474.)
kare, mais répandu sur les côtes de la Méditerranée.
Groupe 12. — Constrictæ.
Valves panduriformes, aire centrale très large, rétréeie au milieu.
1. N. musca Greg. Dial. ol Clyde, p. 479, pl. 9, f. 6; A. 5. Nords.
Dai ane86 LME ail. 460,.f.1,-2-%0à419;: V. H.-Diat;, -p, 196,
pl. 26, f. 734. — N. constricta Grun. Verh. 1860, p. 539, pl. à, F. 18, —
30 LES DIATOMÉES MABINKS DE FRANCE
Caloneis musca Cleve, Syn. I, p. 65. — Valves larges, pandurifo:mes,
extrémités cunéiformes ou arrondies ; long. 0,0% à 0,07, larg. 0,016 à
0,025 ; aires axiales et centrales réunies en un large espace hyalin, un
peu rétréei au milieu, irrégulièrement et obscurément marqué; côtes
robustes parfois obscurément ponctuées, T en 0,07: sillons marginaux
assez larges. PI. XIV, f. 14 à 16. (T. et P.. n° 224.)
Répandu, mais assez rare partout.
2. N. amœna Cleve. Ms. — Caloneis Kinkeriana, Cleve, Syn.
p. 69. — Valves panduriformes fortement rétrécies au milieu, segments
arrondis où Cunéiformes, extrémités obtuses: long. 0,11 à 0,16, larg.
0,0% à 0,02: aire axiale large, unie avec l'aire centrale en un large
espace hyalin, rétréci au milieu, irrégulièrement et obscurément mar-
qué-strié, sillons linéaires, striés lisses ou très obseurément ponctuées,
ten 0,01 PI XEV SE 177018;
sarcelone, Banvuls, Nice, Naples (Per.).
TROISIÈME SÉCTION. — COSTATÆ.
Valves prétentant desstries ou des côtes, ni linéolées ni granulées.
Sans sillons marginaux.
Groupe 13. — Abbreviatæ.
Stries ou côtes fines, aire centrale distincte de laire axiale et ar-
rondie. ;
1. N. brevis Grev. Dial. of Clyde, p. 478, pl. 9, f. 4; AS. Nords.
Diat. pl. 2, f.45:Donk. BD. p.32 CAN MS yn D'OR DIM TMS
Diat., pl. 4, f. 180. — Caloneis brevis Cleve, Syn. I, p. 61. — Valve
elliptique, extrémités rostrées obtuses : long, 0,06 à 0,08, larg. 0,02 à
0,03 : aire axiale étroite, dilatée en une aire centrale large et arrondie,
stries radiantes, 44 en 0,01. PI. X, f. 18. (T. et P., n°° 110, 242, 356.)
Mer du Nord (Cleve, V. H.), Manche (Per.), Côtes-du-Nord (Leud.),
Languedoc (Guin.).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 81
Var. elliptica V.H. Syn, p. 97, pl. 11, f. 18; Diat., p. 209, pl. 4,
f. 481. — Caloneis brev. var. vexæans, Cleve, Syn., p. 61.— Plus grand,
elliptico-lancéolé, extrémités à peine subrostrées, très obtuses, aires
plus larges. PI. X, f. 14. (T. ct P., n° 244.)
Manche (Per.).
Cleve range le N. brevis parmi les Caloneis, il reconnait que le type
ne présente pas de sillons, mais il en donne comme variétés le N. dis-
toma, figuré et décrit par Grunow, Arct. Diat., p. 31, pl. 1, f. 25, 26,
et qui a des sillons simples ou doubles bien marqués. Grunow ne réu-
nissait cette espèce au N. brevis qu'avec un point d'interrogation. Le
fait que de deux espèces aussi semblables que le N.brevis et le N. dis-
toma. l’une n’a pas de sillons et l’autre en a deux bien marqués, indique
que ce caractère n’a pas l'importance prépondérante que lui donne
Cleve, et ne peut suffire à fonder un genre distinet. Van Heurck dit que
les stries du N. brevis sont très finement ponctuées, Cleve les donne
comme non distetement ponctuées. J'ai toujours trouvé, pour mon
compte, que l'apparence rugueuse que présentent ces stries, sous un
objectif moyen, disparait sous un objectif puissant et que les stries
semblent lisses.
2. N. elegans Sm. B. D. 1 p. 49,pl. 16,f. 137; Donk. B. D., p. 63,
pl. 4, f. 4; Cleve, Syn. IE, p. 68. — Valve lancéolée, extrémités subai-
guës ; long. 0,09 à 0,012, larg, 0,027 à 0,035 ; aire axiale étroite ; aire
centrale large orbiculaire; eôtes robustes, ondulées fortement radiantes
au centre, convergentes aux extrémités 9 en 0,01 PL X, f. 25. (T. et
P., n°° 301, 360, 420.)
Cherbourg (Bréb.), Nantes (Brun., Per.).
Var. cuspidata Cleve. Syn. Il, p. 68. — Plus petit, extrémités
rostrées; aire centrale subrectangulaire; stries plus fines. PL. X, f. 26.
lerP; n° 249%)
Je donne cette jolie forme des environs de New-York parce qu’elle
n’a pas encore été figurée.
Le N. elegans est une espèce très distincte, assez rare; avec Van
Heurck, je la place ici; Cleve, n’admettant pas le groupe Abbreviatæ la
82 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
ange avec le N. palpebralis dans ses Lævistriatæ., Elle ne ressemble
guère au N. brevis que par la disposition de ses aires axiales et cen-
trales, mais elle n'a aucune espèce de ressemblance avec le N. palpe-
bralis. Le mieux serait peut-être de la joindre aux Pinoulariées.
Groupe 14.— Palpebrales.
Aire axiale et centrale réunies en un large espace hvalin lancéolé,
stries assez fines non ponctuces.
C'est en partie le groupe Lævistriatæ de Cleve.
1. .N: palpebralis Bréb: W. Sm:B.-D:,1p. 50, pl 91702178;
Bonk; B: D.;p. 25, pl: 4, CON Sn D 100 pl PRE DA
p. 208, pl. 4, f. 175; Gleve, Syn. IE, p. 70. — Valveelliptico-lancéolée,
à extrémités aiguës un peu saillantes ; long. 0,040 à 0,09, larg. 0,013 à
0,025; aire centrale large régulièrement lancéolée; stries radiantes.
9 à 12 en 0,01-2P1°K,;1 17, 18 (Feb P em 271050)
Très répandu.
Var. Barklayana Greg. — Nav. Barkl. Greg. — Diat. of Clyde,
p. 480, pl. IX, f. 9. — Ne differe du type que par sa laille beaucoup
plus grande (long. 0,1 à 0,14). PI. X. f. 15.
Cherbourg (Bréb.), Finistère (Crouan), Naples (Per.).
La figure el la description de Gregory ne laissent aucun doute au
sujet de cette forme qui ne ressemble en rien à la variété à extrémités
obtuses et proéminentes que Van Heurk et Cleve donnent sous ce nom.
Var. protracta ci-après.)
Var. minor Grun.-—N. minor Greg. Diat. of Clyde, p. 4717, pl. 9,
f. 1A<EN. palp. var. minor Grun. Arct. Diat., p. 30, p!. 1, f 23; V.H.
Syn:, p. 97, DE FT; 1. 11: Diat..p. 209; pl T 178 2Cleve; Svall
p. M. Petite. lancéolée ; long. 0,035 à 0,040; aire centrale un peu
rétrécie vérs les extrénutés, 10 à 11 stries en 0,01. PI. X, f. 16.
diet P., n°164.)
Répandu.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 83
Var. angulosa Greg. Nav. an. Greg. T. M. S. IV, p. 42, pl. 5
f. 8: Donk. B. D., p. 26. pl. #, f. L: À, S. Nords. Diat., pl. 2, f. 19.
Nav. palp. var. anq. V. M. Syn., pl. 14, f. 10; Diat., p. 209, pl. 4,
f.177; Cleve, Syn. IL, p. =0. Ne diffère du type que par son aire cen-
trale plus étroite et der faite. Pi. X.f, 22. (D etP.,now0:.)
Aussi répandu que le type auquel ilse relie intimement par de nom-
breuses formes intermédiaires.
Var. undulata Per. — Penflée au milieu et souvent aux extrémi-
tés. PL. X, f. 19, 20.
Naples (Per.).
Var. semiplena Greg. — Pinnul. semiplena i M.T. 18959,
DS DIA Ca EN: angulosa var. 6. Greg. lé M- PIN DIN DE OT
— Nav. en Dont DL. p. 20,0pl. 4,1: b:— Nav. præsecla
A.S. Nords. Diat,, p. 90, pl. 2 * do: Le var. semipl. CIEVE,
Syn. If, p.70 ; V. H. Diat., p. 209. __ Valves allongées et étroites à extré-
mités subobtuses: long. 0,06 à 0,10, larg. 0, 013 à 0,015; aire axiale
lanecolée, parfois anguleuse ; stries médianes parfois un peu plus rap-
prochées que les autres. Picot ti ep: n215;:)
Mer du Nord (V. H.), Côtes-du-Nord ne ), Barcelone (Per.).
Var. obtusa V. H. Svû., p. 97, pl. 11, f. 8. Diat., p. 208, pl. 4,
f.176: Cleve, Syn. IE, p. 71. — Valves largement lancéolées, extrémités
obtuses un peu subrostrées. PL X, f. 23.
>elgique {V. H.). Manche (Per.).
Var. protracta Per. — N. palp. var. Barklayana, V. H. Syn.;
p. 97, pl. 41, f. 12, Diat., p. 209, pl. 4, f. 177; Cleve, Syn 00:
(Nec N. Barkl. Greg.) — Valves à bords subparallèles, extrémités
rostrées obtuses. PL. X, f. 24.
zelgique (V. H.), Manche (Per.)
Cette variété n’a rien de commun avec le N. Barklayana de Gregory
qui n'est autre chose qu'une très grande forme du type (Voy. ci-dessus).
Le N. palpebralis est une espèce très variable et ses variétés sont
intimement unies les unes aux autres.
81 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Dans son dernier ouvrage (Diat., p. 209) Van Heurek reconnait que
les stries du N. palpebralis ne sont pas ponctuées comme il Pavait dit
dans la synopsis. I n'y à donc pas lieu de joindre à cette espèce le
N. Bolteriana Grun. (verh. 1860, p. 535, pl. 3, f. 20) dont les stries
sont distinetement ponetuées et le contour, d’ailleurs, assez différent.
D’après la figure et la description de Grunow, il est probable que le
N. Botteriana est la même espèce que mon N. Niceænsis (Villefranche,
p. 4, pl. 2, F. 8) que je plaçais avee hésitation dans les Palpebrales,.
Cette espèce, dont on trouvera une meilleure figure pl. XE, f. 27 de cet
ouvrage, est un peu à part parmi les Radiosées où Cleve lasplace. C’est
certainement une forme de transition entre les deux groupes.
Groupe 15. — Pinnulariæ.
Valves allongées, parfois un peu renflées au centre, munis de côtes
lisses plus où moins robustes.
Ce groupe forme le genre Pinnularia repris par Cleve après avoir
été généralement abandonné par tous les auteurs à la suite de Ralfs.
ILest effectivement bien difficile d'en fixer les limites et de savoir si
vraiment les côtes de certaines espèces sont où ne sont pas finement
striées ou linéolées,
Les Pinnulariées forment un groupe important d'espèces d’eau douce,
les formes purement marines sont plus rares, mais on trouve souvent
dans les récoltes marines de petites Pinnulariées, probablement acciden-
telles, et qu'il est bien difficile de distinguer des petites formes du
N. wiridis ; je ne les ai pas comprises dans cette partie de mon travail.
1. N. Trevelyana Donk. M. J. 1861, p. 8, pl. 1, f. 2; B. D.
p. 66, pl 10,1:6:;V. I Syn:, pp rAT 5 10; Diat pe 10 De
f. 73, — Pinnularia Trev. Cleve, Syn: IE, p. 98. — Valve linéaire, par-
fois un peu gibbeuse au milieu, et aux extrémités qui sont largement
arrondies : long, 0,1 à 0,15, larg. 0,02 à 0,025 ; raphé un peu flexueux
etexcentriques, accompagné de deux bandes siliceuses, nodules extrêmes
recourbés en crochets, entourés d’aires terminales dentelées, aire axiale
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 85
étroite, aire centrale large et arrondie, côtes robustes, 9 à 10 en 0,01,
ondulées, radiantes au centre, très convergentes aux extrémités, inter-
rompues de chaque côté par deux sillons marginaux. PI. XI, f. 1, 2.
Mer du Nord, Belgique (V. H.), Normandie (Bréb.), Manche (Per.\,
Naples (Cleve, Per.), rare dans la Méditerranée. (T. et P., n°° 110, 356,
AT.)
Cette magnifique diatomée est assez rare partout. Par ses sillons
marginaux elle devrait être rangée parmi les Caloneis, on ne peut pour-
tant l’v comprendre tant elle en diffère par l'ensemble de ses caractères!
2. N. rectangulata Greg. Dial. of Clyde, p. 479, pl. 9, f. 7:
Dont DE rpA00 DEMO ESS NSHASve, p. 14:-pl: À. f. 7: Diat.,
p. 165, pl. 2, Ê. 74. — N. regula Grun. in Cleve West Ind., p. 5, pl. 1,
f. 3; N. lumen H. P. Villefranche, p. 45, pl. 2, f. 49. — Pinnularia
rect. Cleve, Syn. Il, p. 98. — Valves linéaires, souvent un peu gib-
beuses au milieu; long. 0,065 à 0,1, larg. 0,012 à 0,02; raphé central,
nodules extrêmes recourbés en crochets entourés d’aires terminales
dentelées, aire axiale étroite, aire centrale large, carrée, parfois arron-
die; côtes robustes, 8 à 10 en 0.01, les radiantes au centre, très Con-
vergentes et plus rapprochées aux extrémités, sans sillons marginaux.
PT XI 4 6:(1. et PS n°110.)
Mer du Nord, Belgique ({V. H.), Normandie (Bréb.), Côtes-du-Nord
(Leud.), Hendaye, Villefranche (Per.), assez rare partout, surtout dans
la Méditerranée.
3. N. Stauntonii Grun. — A/loioneis Staunt. Grun. foss. D. ost.
Hemq., p. 142, pl. 30, f. 36. — N. rectangulata var. Stauntonii V. H.
Diat., p. 165. — Pinnularia Staunt., Cleve, Syn. IE, p. 98. — Valve dis-
symétrique, linéaire, convexe, légèrement gibbeuse au milieu; long.
0,05 à 0,08, larg. 0,01 ; raphé très excentrique, nodules extrêmes re-
courbés en crochet. aire axiale faible, aire centrale arrondie d'un côté,
.Stauronéiforme de l’autre ; côtes robustes, courbées, 9 à 10 en 0.01:
radiantes au centre, très convergentes aux extrémités.
Mer du Nord (V. H., Per.).
3. N. cruciformis Donk. T.M.S. 1861, p. 10, pl. 4, f. 7: B. D.
9
p.65; pl. 10; f. 4: À. S: Nords. Diat.. pl. 2, f. 25: V. H. SyN., P. 14,
86 LES DIATOMÉES MARINÉS DE FUANCE
pl. A, f. 8; Diat., p. 165, pl. 2, f, 75. — Pinnularia cruc., Cleve, Syn. I,
p. 97, — Valves linéaires, un peu subelliptiques, extrémités largement
arrondies; long. 0,03 à 0,12, larg. 0,01 à 0,015; raphé un peu excen-
trique, aire axiale très étroite, aire centrale large, stauronciforme,
élargie vers les bords; 10 à 12; côtes en 0,01, radiantes au centre,
convergentes aux extrémités, croisées par une ou deux dépressions
longitudmales. P1. XI, f. 19. (T. et P., nos 119, 417.)
Mer du Nord, Belgique (V. H.), Normandie (Grun.), Manche (Per.).
4. N. bistriata Leud. — Siauroneis bistr. Leud. Diat. de Ceylan,
p. 9, F. 89. — Pinnularia bistr., Cleve, Syn. Il, p. 95. — Valves li-
néaires à extrémités arrondies ; long. 0,045 à 0,065, larg. 0,008 à 0,01;
nodule central dilaté en un stauros évident, atténué vers les bords placé
au milieu d’une aire centrale large et dilatée vers les bords, aire axiale
presque nulle; côtes radiantes au centre, convergentes aux extrémités,
10/en0 01 #PI-xXI1 7.14:
Baléares, Barcelone (Cleve, Per.).
Cleve place cette espèce avec hésitation dans son genre Pinnularia,
il est évident qu’elle à un vrai stauros, c’est même ce qui la fait distin-
guer à première vue quand on la rencontre, mais, à part cela, toute sa
structure est d’une pinnulariée, bien plus que les espèces ci-après qui
se placent un peu à part. à
5.N. quadratarea A. S. Nords. Diat., p.90,pl. 2,1. 26; V. H.
Diat., p. 167, pl. 25, f. 704. — N. pinnularia Cleve, Sv.N. Diat., p. 224,
pl. 4, £ 4,2. — Pinnul. quad. Cleve, Syn. HE, p. 95. — Valves linéaires
à bords parallèles, extrémités largement arrondies; long. 0,04 à 0,09,
larg. 0,04 à 0,012: aire axiale presque nulle, aire centrale très large
stauronéiforme, côtes parallèles, 8 à 10 en 0,01. PL XI, f. 8, 9.
(Det P';n02110;) |
Mer du Nord (Cleve, V. H.), Baléares (Cleve, Per.).
Var. Soderlundii Cleve. Arct. Diat., p. 28, Syn. IE, p. 95. — Plus
petite et plus étroite, stries plus fines, 43 à 16 en 0,01. PI. XI, f. 10.
zaléares (Cleve, Per.).
Tag
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 87
Var. fluminensis Grun. — N.flum. Grun. Verh. 1863; pl. 3, 1. 7;
Pinn. quadr. var. flum., Cleve, Syn. Hp 97. —— Légerement et insen-
siblement rétrécie au milieu, 44 à 42 stries en 0,01. PL. XI, f. 18.
Adriatique (Grun.).
6. N. claviculus Greg. Diat. of Clyde, p. 478, pl 9, F5; AS.
Nords. Diat., pl. 2. f. 28; V. H. Diat., p. 174, pl. 95, f. 109. — Valves
allongées, extrémités largement arrondies, centre dilaté ; long. 0,030 à
0.060, larg. 0,006; aire axiale étroite un peu dilatée, aire centrale
stauronéiformes, côtes parallèles, 12 à 13 en 0,01. PL. NE 114112:
Mer du Nord, Baléares (Cleve, Per.).
7. N. Stuxbergii Cleve. Arci. Diat., p. 13, pl. 1, T. 15. — Pinnu-
laria quadratarea var. Stuxb., CL, Syn. I, p. 96. — Valves sublancéo-
lies. extrémités subeunéiformes; long. 0,06 à 0,09, larg. 0,015 à 0,017,
10 à 12 stries en 0.01 parallèles (finement ponetuées ?), les médianes
affaiblies et parfois presque indistinetes de manière à donner à l'aire
centrale arrondie une apparence stauronéiforme. P1. XI. f. 18.
Mer du Nord (Cleve), Manche (Per.).
8. N. subretusa Per. — N. retusa V. H. Syn., pl. A.f. 9, nec
Breb. — Valves linéaires oblongue, souvent peu laneéolée, extrémités
arrondies: long. 0,06 à 0,08, larg. 0,01 à 0,012: aire axiale étroite,
aire centrale arrondie; côtes faiblement radiantes légerement capitées,
8 en 0.01. P1 XI, f. 17.
Mer du Nord (V. H.), Manche (Per).
J'ai cru nécessaire de donner un nom nouveau à cette espèce assez
fréquente et qui, comme le remarque Cleve, n'a aucun rapport avec le
N. retusa Bréb.…. lequel est le N. retusa var. pseudo-retusa de Van
Heurck.
QUATRIÈME SECTION. — LINEOLATÆ
Valves lancéolées, souvent très allongées, très rarement panduri-
formes avec des côtes ou des stries finement linéolées en travers.
Je place en tête de cette section quelques formes critiques qu'il est
88 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
assez difficile de ranger dans les groupes dont elle se compose, et qui
s’y rattachent uniquement par la linéolation de leurs stries.
1. N. (alloioneis) mediterranea Brun et Cleve, Dial. esp.
nouv., p. 15, f. 11, nec Cleve, Syn., pl. L, f. 32, 33. — Valve convexe,
linéaire, extrémités acuminées obtuses ; long. 0,09 à 0,043, larg. 0,01
à 0,02: raphé excentrique, ondulé, nodules extrêmes dilatés, aire
axiale nulle d’un côté, faible de l’autre, aire centrale unilatérale, côtes
distantes, » à 6 en 0,01: très finement linéolées, interrompues au moins
d’un côté par un sillon marginal. P1. XI, f. 21.
Marseille (Brun); Villefranche (Per.); Naples (Brun, Per.).
Il m'est impossible de trouver aucun point de ressemblance entre
la figure que Brun (D. esp. nouv.) et Cleve (Syn.) donnent de cette espèce.
Cleve dit que la figure de Brun n’est pas caractéristique, pourtant les-
pèce type de Naples que M. Brun à bien voulu me communiquer est
presque identique à celle que je possède de Villefranche et que j'ai des-
sinée ici. J'ai vu également, dans le Type-platte de Naples du D' Van
Heureck la forme de Cleve (peut-être celle qu'it a dessinée {ant elle est
semblable) et ces formes n'ont aucun rapport. Pour moi la forme de
Cleve est une amphorée, et je n’envisage ici que celle qui se rapporte à
la figure de Brun et à la mienne.
2. N. mediterranea var.? scaligera Per. — Valve allongée, dis-
symétrique, insensiblement atténuée vers les extrémités subobtuses ;
long. 0,13, larg. 0,013; raphé un peu dissymétrique et courbé, aire
axiale étroite, aire centrale petite, côtes robustes très écartées, irrégu-
lières, 3 en 0,01. PI. XI, f. 20.
Naples (Per.).
Cette forme se distingue du N. scalarifer Brun par ses extrémi-
tés plus obtuses et surtout par la disposition de ses nodules extrêmes
qui dans l’espèce du Japon sont très distants des extrémités.
Je n'ai pu en voir la face latérale et je ne sais pas, par conséquent,
si cette face porte des sillons sous-marginaux comme le N. scala-
rifer.
Si ce caractère existait ce serait un rapprochement de plus avec le
N. mediterranea et avec les Calonéidées du groupe Quadriseriatæ,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 89
3. N. albinensis Grun. — Fr. Jos. Land., p. 103, pl. 1, f. 29, —
N. maculosa Cleve, Syn. p. 19 (nec N. maculosa Donk., p. 25, pl. », f. D).
— Valve étroitement lancéolée à extrémités apiculées: long. 0,04%5,
larg. 0,068: larg. 0,013; aire axiale étroite, aire centrale orbiculaire,
stries 10 en 0,01: radiantes, finement linéolées, croisées par deux
aires latérales étroites. PI. XI, f. 29.
Angleterre, Normandie (Grun., Per.).
Le N. albinensis par ses stries finement linéolées interrompues par
des sillons latéraux irréguliers se rapproche du N. tuscula Ehr.
que Cleve place à ses côtés {et que j'ai préféré, avee Van Heurck, mettre
dans le groupe Stauroneidæ.
4. N. niceaensis H. P. Diat. de Villefranche, p. 46, pl. 2, f. 8:
Cleve, Syn., p. 36. — N. Botteriana Grun. Verh. 1860, p. 535, pl. 3,
f. 20 (2). — Valve lancéolée rhombique, extrémités arrondies: long.
0,055 à 0,065, larg. 0,015 à 0,020; aires centrale et axiale unies en un
large espace lisse lancéolé, stries 10 en 0,01, finement mais distincte-
ment granulées. PL. XI, f. 27.
Villefranche (Per.); Adriatique (Grun.)?
Très voisine par sa structure du N. palpebralis cette espèce en dif-
fère par ses stries nettement granulées. Voyez ce que j'ai dit à son
sujet à la fin de la notice du N. palpebralis.
5. N. chi Cleve, Syn. IL, p. p: 37, pl. 1, f. 29. — Valve large,
contractée au milieu, extrémités apiculées; long. 0,05, larg. 0,027:
aires centrale et axiale réunies en un large espace traversé par de
faibles prolongements des stries, 9 stries en 0,01 radiantes, plus ser-
rces aux extrémités, très finement linéolées. PL, XIII, f. 26.
Baléares (CL); Naples (Cleve, Per.).
6. N. galea Brun. Dial. esp: nouv. p. 34, pl. 16, f. 7: Cleve,
Syn. IT, p. 3%. — Valve convexe, largement elliptique, extrémités api-
culées ; long. 0,060 à 0,075, larg. 0,030 à 0,035: aire axiale nulle,
aires latérales développées réunies à une aire centrale carrée ; 7 stries
en 0,001, légèrement radiantes, ininterrompues par les aires latérales.
PL. XIII, f. 27.
90 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Naples, Sicile (Brun, Cleve, Per.) ”
Ces deux espèces, tout à fait distinetes, sont encore tout à fait iso-
lées parmi lesRadiosées, elles peuvent faire la base d'un groupe séparé
dont on ne distingue pas encore nettement les affinités.
Les navicules linéolées proprement dites peuvent se diviser en trois
groupes, anciennement admis puis détruits par Van Heurek et Cleve.
Valves très allongées. stries généralement perpendiculaires au raphé Directæ.
Valves lancéolées, stries centrales radiantes, stries extrêmes per-
pendiculaires ou convergentes, zone modérément développée PRIS PR Le Radiosæ
Valves lancéolées, stries radiantes, zone très développée... Retusæ
Groupe 16. — Directæ.
Valves très allongées, striées de côtes transversales, rarement
obliques.
Cette disposition des stries est-elles bien
est permis d'en douter. Eu tous cas, la première espèce décrite ci-après
caractéristique ? il
a les stries radiantes et ne peut cependant être séparée de ses voisines.
1. N. longa Greg. T. m.S.1856, p. 47, pl. 5. f. 18, (Pinnularia);
À. S. atl. pl. 47, f. 6, 8,0, V. H: Diat. p. 185, pl. 25, f. 116, — Valve
étroite, allongée, lancéolée, rhombique:; long. 0,10 à 0,20, larg.
0,015 à 0,02 : aire axiale étroite, aire centrale petite et arrondie, 4 à 5
stries, faiblement radiantes en. 0,01. PI. XII, f. 14. (T. et P., n°° 44,
80 et 223.)
Signalé sur {toutes nos côtes, assez rare partout.
A part la direction faiblement radiante de ses stries, cette espèce
est la même que le N. directa var. remota. Cleve, Syn. Il, p. 27,
dont les côtes sont données comme transversales. Comme je lai dit
plus haut, je ne crois pas qu'il faille attacher une importance exagérée
à cette différence qui se trouve plus où moins dépeloppée chez d'autres
variétés du N. directa,
2. N. directa Sm, B.D. I. p. 56, pl. A8,1.172; A: S. âtlpl.41,
F. 4,5; V. H. Diat. p. 189, pl. 23, f. 722. — N. directa var., genuina
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 91
CI. Syn. IH, p. 27. — Valve étroite, lancéolée ; long. 0,07 à 0,125 larg.
0,008 à 0,042 ; aire axiale indistinete, aire centrale petite, stries paral-
lèles finement linéolées. environ 8en 0,01.PI.XII, f. 6. (T.etP.,n° 504.)
Signalé sur toutes nos côtes, rare partout.
Cleve dit que les formes typiques de cette espèce très variable ne se
trouvent que dans la mer Baltique et la mer du Nord. Les exem-
plaires, très variés il est vrai, que j'ai vus dans les récoltes de la Médi-
terranée me semblent pourtant typiques.
Var. incus A. S. — N. incus À. S. atl. pl. 47, f. 7; long. 0,13 à
0,15 ; aires axiales et centrales généralement plus dévelopées d’un côté
que de l'autre, côtes au nombre de 4 à 5 en 0,01, interrompues d’un
côté par un sillon longitudinal. P1. XII, f. 2, 3, 4.
Fréquent dans la Méditerranée, n’a pas été signalé sur l'Océan.
Cette variété me semble beaucoup plus caractérisée par sa dissymé-
trie que par le sillon qui coupe ses côtes.
Var. subtilis Greg. Pinn. subtilis Greg. Diat. of. Elvde pl 9, f.
19. — Pinn. acutiuscula Greg. T. MS. IV, p. 48, pl. », f. 20. —N.
directa var. subtilis Cleve, Vega, p. 467; Syn. IE, p. 27; V. H Diat. p.
489, pl. 25, f. 273 ; long. 0,0900, larg. 012 ; 10 à 11 stries en 0,01:
PL XI f. 8.
Côtes du Nord (Leud.), Villefranche (Per.), Mer du Nord, Angleterre
(Cleve, V. H.).
Les petites formes de cette variété se confondent avec les grandes
formes du Schizonema ramosissimum.
3. N. Zostereti Grun. Verh. 1860 ; p. 528, pl. 4, f. 23, A. 5, AtL.
pl. 47, f. 49,43, 44; Cleve. Syn. — Valve légèrement convexe, laneé-
olée, subaigüe ; long. 0,065 à 0,14, larg. 0,011 à 0,022; aire axiale nulle,
aire centrale petite et arrondie, stries T en 0,01, légèrement courbées
re
finement linéolées. PL. XIL, f£. 7. (T. et P., n°* 244 et 341).
Villefranche (Per.). Adriatique (Grun.).
Cette espèce, dit Cleve, est très sembläble au N, directa mais a des
valves un peu convexes et des stries légèrement courbées.
92 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
4. N. spuria Cl. Syn. li, p. 31. — Valve étroite, lancéolée,
aiguë ; long. 0,09 à 0,15, larg. 0,013 à 0,21 ; aire axiale nulle, aire
centrale petite, irrégulièrement arrondie, stries légèrement radiantes au
centre, transversales aux extrémités, Ten 0,01. PL. XII, f. 5.
Villefranche (Per.), Naples, Adriatique (CLY.
Cleve ne figure pas cette espèce, et c'est avec une cerlaine hésita-
Lion que j'y rapporte la forme de Villefranche, figurée 1e, que l'on peut
considérer comme une variété plus finement striée, du N. directa.
Des navicules directes on doit rapporter les Schizonema du groupe
Ramosissima de Grunow, qui se relient étroitement aux variétés fine-
ment striées, du N. directa. Pour la synonymie compliquée de ces for-
Ines, VOVEZ p. 45.
5. N. (Schizonema) ramosissima Ag. V. H. Syn. p. 110, pl. 19,
f. 4, 5. Diat. p. 232, pl. 5, f. 244: Cleve Svn. IT, p. 26. — Valve liné-
aire lancéolée, extrémités obtuses, long. environ 0,05, aires nulles,
stries parallèles 12 à 13 en 0,01, finement linéolées, linéoles formant
des lignes longitudinales, très délicates. PL. XII. f. 10. (T. et P..
ns 432 et 602.)
Var. amplius Grun. Sch. amplius Grun. V. H. Syn. pl 45,1 3.
À. S. Nords. Diat. IIL, f. 5 ; long. 0,06 à 0,07. P1. XII, f. 9.
6 N. (Schizonema) mollis Sm. B. D. II, p. 77, pl. 58, f. 365:
V. H. Svo. pl. 15, f. 22, 23 ; Cleve Syn. II, p. 26. — Valves lancéolées,
obtuses, long. 0,025 à 0,035, larg. 0,006 à 0,007; aires nulles, stries 1%
à 16 en 0,01; un peu radiantes au centre, parallèles aux extrémités
présentant de fines linéoles formant des lignes longitudinales délicates.
P1-"XIT, 1.11, 12-{l%et Pi ue3199
Finistère (Crouan), Normandie (Per.), Mer du Nord {Cl., V. H.).
A ce groupe, assez mal défini des navicules directes.on peut ajouter
les deux petites formes ci-après.
7 N.ammophila Grun. Dial. foss. de Hongrie, p. 149, pl. 30,
F 66-69; Cleve Syn. IT, p. 29. Valve linéaire subaiguë ; long. 0,047 à
| Le F D
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 93
0,04, larg. 0,005 ; aires indistinctes, 10 à 11 stries finement lincolées
en 0,04, faiblement radiantes au milieu, transversales aux extrémités.
PI XIT, f. 13.
* Mer du Nord (CI.), Belgique (Per).
Var. flanatica Grun. N. flan. Grun. Verh. 1860 p. 527, pl. 3,
f. 93. — N. cancellata var. scaldensis V. H. Syn. p. 86, pl. A. f. 17. —
N. ammophila var. flan. Cleve Syn. IE p. 30. — Diffère du type par ses
extrémités aigües et sa taille un peu plus grande ; long. 0,05 à 0,055.
PI. XII, f. 14.
Belgique (V. H.), Adriatique (Grun.).
8. N.incerta Grun. V. H. Syn. p. 107, pl. 14, f. 43; Cleve, Syn.
Il, p. 26. — Valve très étroitement elliptique à extrémités arrondies ;
long. 0,006, aires indistinctes, 15 stries robustes en 0,01, tn peu radi-
antes. P1. XI, f. 16.
Belgique (V. H.).
Groupe 17. — Radiosæ.
Valves lancéolées, côtes généralement radiantes au centre, trans-
versales ou convergentes aux extrémités, frustule peu développé sur
sa face connective.
Les Diatomées de cette section peuvent être considérées comme
représentant le vrai type du genre Navicula.
1. N. cryptocephala K. Bac. p. 95, pl. IE, f. 26: Donk. B. D.,
D DEN PE NES V0 p. 82 pl 801. 1-0 ;/Diat. p..180:; Cleve
Syn. Il, p. 14. — Valve lancéolée, extrémités rostrées-capitées; long.
0,025 à 0,035, aire axiale nulle, aire centrale petite et arrondie ; 16 à
18 stries en 0,01, radiantes au centre un peu convergentes aux extré-
mités. Pl. XII, f. 34 (non 36). (T. et P., nos 82, 1449, 199.)
Très répandue dans les eaux douces, cette espèce se trouve parfois
dans les eaux saumâtres à l'embouchure des fleuves nctamment.
1
94 LES DIATOMEÉES MARINES DE FRNCEA
Var intermedia Grun. V. IH. Diat. p. 180. — Plus étroite et
moins finement striée que le type, 14 stries en 0,01. PL XII,
153671):
Var. veneta K. V. H. Syn. p. 85, pl. 8, f. 3, 4. Diat. p. 181, pl. 3,
f. 123; Cleve Syn. IE, p. 14. — N.veneta K. Bac. p. 95. pl. 30, f. T6 ;
Donk. B. D. p. 43, pl. 6, F.13 (?). — Plus petite, extrémités à peine
capitées ; long. 0,025 à 0,027, larg. 0,005, 16 à 18 stries en 0,01.
PI XIE, 7 35:87: (rEtiP 02210) 3
Eaux saumâtres, Normandie (Manourv, Per.), Belgique, Mer du Nord
(V. H.), Adriatique (Kütz.).
Var pumila Grun. V. H. Syn, pl. 8, f. 6, 7, pl. 144, f. 85 ; Cleve,
Svn. I, p. 44. — Valve lancéolée rhombique ; long. 0,046 à 0,093, larg.
0,006 à 0,007, environ 15 stries en 0,01. P1. XII, f. 38.
Eaux saumâtres : Normandie (Per.) Adriatique (Grun.),
2. N. rhyncocephala K. Bac. pl. 30, f. 35,; Sm. B. D. pl. 16, f.
132 ; Donk. B. D. p. 38, pl. 6, f:45;V. H. Syn. p. 84; pl. 7, f 31, Diat.
p. 181, pl. 8, f. 119 ; Cleve, Syn. IT, p. 15. — Valve lancéolée, extré-
mités subcapitées ; long, 0,04 à 0,06, larg. 0,01 à 0,013 ; aire axiale
nulle, aire centrale arrondie, 40 à 42 stries en 0,01, radiantes au centre,
convergentes aux extrémités PL XII, f. 18. (T. et P., n° 242, 415.)
Eanx douces et parfois saumâtres : Médoc (Per.). Répandu dans les
eaux douces.
Var. amphiceros K. V. H. Syn. p. 84, pl. 7, f. 30, Diat. p. 181,
pl. 3, f. 120. Cleve, Syn. IE, p. 15. — N. amphiceros K. Bac. p. 9%,
pl. 3, f. 39: À. S. Atl. pl. 47, f, 25, 26; plus grande, extrémités moins
nettement capitées, stries plus robustes, 8 à 40 en 0,04. PL. XII, f. 25,
aux saumatres, Normandie (Per.), Mer du Nord (V. H.).
Cleve remarque avec juste raison que le N. rhyncocephala et sa var.
amphiceros passent insensiblement de Fun à l'autre et s'unissent de
même au N. viridula. Une détermination exacte de ces formes essen-
tiellement polvmorphes est presque toujours difficile.
(1) Roctifier en conséquence la légende de la planche XIT.
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 05
8: N. viridula K. Bac. p. 91, pl. 30,f. 47; Grun,. Aret. Diat.
p.33, ph 2, 5 35:;°V. H°Svn. p: 84; pl. 7, Ê 25; Diat, p. 197, pl. à,
f. 145 ; Cleve, Syn. Il, p. 15. — Schizonema Thwaiïtesii Grun. V. H.
Syn, pl. 45, f. 38, 39, — Valve largement lancéolée extrémités obtuses
subrostrées ; long, 0,05 à 0,07, larg. 0,01 à 0,015 ; aire axiale indis-
tincte, aire centrale arrondie, plus ou moins dévelopée, 8 à 10 stries
en 0,01, radiantes au centre, un peu convergentes et un peu plus rap-
prochées aux extrémités. PI. XII, f. 24. (T. et P., n°° 105, 618.)
Eaux douces et légèrement saumätres, répandu.
De slesvicensis Grun. CI. Svu. IE, p. 15, : V. H. Dial. p. 180,
pl. 3, f. 148. — N. slesvicensis Grun. V. H. Svn. p. 84, pl. 7, f. 28, 29.
— N. er f” minor. À. S. Atl. pl. 47, f. 48 : V. H. Syn. p. 84, pl. 7
F, 26 ; ne diflère guere du tvpe que par sa taille plus petite ? iong. 0,05
à 0,05, et son habitat plus franchement saumâtre. PL XII, f. 28. (T.et
ÉAneEt 9)
fau saumâtres. Belgique, Mer du Nord. (V.H., CI).
Var rostellata K. CI. Syn. Il, p. 15. — N. rostellata K. Bac. p. 95,
pl. 8, f. 65; À. S. Atl. pl. 37, f..27 à 30. — N. rhyncocephala Var.
vost. Grun. Arct. Diat. p. 33; V. H, Syn. p. 33, pl. 7, f. 23, 24; Diat.
p. 481, pl. 3, 1. 4921 : diffère du type par ses extrémités atténuées sub-
rostrées, parfois subapiculées, et ses stries un peu plus fines, 10 à 42
CHU ELA RITS TE LT. (T6 Pi, n° 411.)
Eaux saumâtres, Belgique, Mer du Nord, (V. H., CL.) Marseille (Grun.)
Comme lPindique sa Bibliographie, cette forme unit 1e N. viridula au
N. rhyncocephala.
Var. hungarica Grun. N. hungarica Grun. Verh. 4860, p. 539,
pl. 5, f. 30 ; Diat, foss. de Hongrie, p. 156, pl. 80, f. 49 ; Cleve, Syn. IF,
p. 16. — Pinnularia Pygmæa Ehr. (Nec. N. Pygmæa K.), Mikrogeol,
pl X, 1, 1.9. — Diffère du type parses extrémités plus obtuses,ses stries
plus distantes 8 à 9 en 0,01, plus écartées et un peu plus robustes au
centre, plus convergentes aux extrémités. PL. XII, £. 21. (T. et P.,
n° 56%.)
Eaux faiblement saumâtres, Normandie, Belgique (Grun.).
96 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Cette variété, qu'il n’y a guère lieu de considérer comme une espèce
distincte, relie le N. viridu'a aux petites formes du N. peregrina.
Var. avenacea Bréb. V. H. Syn. p. 84, pi. VIL f. 27, Diat. p. 180,
pl. 3, f. 117. N. avenacea Bréb. Grun Casp. Sea. pl. 4, f. 28: Cleve,
Syn. Il, p.15. —- Schizonema Smith Ag. V. H. Syn. p. 110, pl. 15, f. 33;
différe du type par ses extrémités plus aiguës et ses stries plus fines,
10 à 12 en 0,01, un peu plus rapprochées aux extrémités. P1. XII,
02:
Eaux douces et saumätres, où on le trouve généralement engainé :
assez répandu.
Au sujet de l'extrème variabilité de ces formes et de la difficulté que
l’on éprouve à les distinguer spécifiquement je ne peux que répéter ce
que j'ai dit plus haut à propos du N. rhyneocephala qui leur est dail-
leurs étroitement allié lui-même
N. peregrina E. — Pinn. per. Ehr. Am. 1, 1,f.5,6: W. Sm. B.
D. I, pl. 18, ÉATO ON "per EN) Bac p 91; pl 28 192674)
Al 47, f. bi 00 NH Syntpl 7,022" Diat MD MAN DIS AA TS
Cleve, Syn. IE, p. 18. — Valve lancéolée, extrémités obtuses ; long. 0,08
à 0,15, larg. 0,021 à 0,098 : aire axiale, distincte, étroite, unilatcrale-
ment plus développée, aire centrale large, arrondie, parfois transversa-
lement développée, côtes radiantes, beaucoup plus écartées et irrégu-
lièrement espacées au centre, convergentes aux extrémités, environ 8
en 0,01, distinctement linéolées. PI. XII, f. 15. (T. et P.. nos 249,276.)
Eau Saumatre, très répandu.
Jai figuré une forme du Hàävre présentant deux points isolés au
centre; ce doit être une anomalie, car je n'ai observé qu’une fois cette
disposition.
Var. meniscus Shum. Preuss. Diat. pl. 2, f. 32; A. S. Atl. 47,
Î. 473 V. H. Syn.p. 82, pl 8, 49 /Diat ip A8 ES TMUSACIeNE
Syn. I, p. 18. Plus petite ; long. 0,035 à 0,07, extrémités un peu ros-
trées, Stries un peu plus écartées, 7 à 8 en 0,01. PL. XII, f. 16.
Belgique mer du Nord, (V. H.), salines de Lorraine (Lemaire).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 97
Le N. peregrina est encore une forme très variable qui par SES varié-
tés d’eau douce se relie intimement aux radiosées voisines.
D'ENFfortis Greg TMS MV/Ap 47,.pl.:5, f. 19; Donk. B. D.
p. 57, pl. 8, f. 8. — Valve lanccolée elliptique, obtuse, long. 0,05 à
0,009, larg. 0,01 à 0,017; aire axiale étroite ; aire centrale petite, et
arrondie, côtes robustes, nettement lancéolées, 8 à 9 en 0,01, radiantes
au centre, transversales aux extrémités. PL. XIII, f. 17. (T. et P?,
no° 242, 360.)
Van Heurck remarque avec raison que cette forme n’est pas très
bien connue, elle a été effectivement confondue soit avec le N. opima,
duquel je lai rapprochée dans ma planche XIE, pour la comparaison,
soit avec certaines variétés du N. peregrina.
Dans sa synopsis, Cleve identifie au N. fortis les figures 37 et 39,
de la planche 46, de l'Atlas de Schmidt, rattachant avec raison au N.
opima, les figures 19 et 22, de la même planche, La première de ces
déterminations ne me parait pas acceptable, les figures 37 et 39 ne
rappelant en rien celles de Gregory et de Donkin.
Dans la préparation n° 360, des séries Tempère et Peragallo, (Marsh
south End. Connecticut), on trouve en abondance une forme se rappor-
tant absolument aux figures äes auteurs anglais, je l’ai déssinée iei.
Le N. fortis a été signalé sur toutes nos côtes ainsi que dans la mer
du Nord. Par saite des confusions signalées, ces provenances sont a
controler, mais le N. fortis est très probablement indigène quoique très
rare.
Toutes ces formes que l’on peut considérer comme dérivées du N.
radiosa, espèce commune dans les eaux douces peuvent se grouper
ensemble par le caractère de leurs stries qui sont divergentes aux ex-
trémités, les médianes n'étant pas alternativement longues et courtes ;
cette dernière disposition caractérise les formes suivantes.
6. N. digito radiata Greg. M. J. IV, pl. 1, f. 32, (Pinnularia) ;
À: S. Nord Diat. pi. 3, f. 4; V. H. Syn. p. 86, pl. 7, f. 4; Diat. p. 184,
pl. 3, f. 130, ; Cleve, Syn. IE, p. 20. — Valve lancéolée, obtuse, long.
0,05 à 0,12, larg. 0.012 à 0,018, aire axiale très étroite, aire centrale
arrondie, 8 à 9 stries en 0,01, finement linéolées les médianes radiantes
98 | LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
A longues et courtes, les extrêmes transversales. PI. XII.
f. 28, 29. (T. et P., n°92279; 48
Fres Le
Var. cyprinus Sm. V. H. Syn. p. 86, pl. 7, f. 3, Diat. p. 187,
pl. 3, f. 131. — Pinnul. cypr. Sm. B. D. I, pl. 48, f, 176, — Diffère
du type par son centre un peu renflé et ses extrémités tronquées. PI
XII, f. 26, 27.
\ussi répandu que le type.
7. N. Bottnica Grun.Arci. Diat.p. 22,pl. 2, f, 32 ; V. H. Syn. pl. 7,
F. 33, :; Cleve, Svn. Il, p. 20. =— Valve lancéolée, obtuse, long. 0,035 à
0,06, larg. 0,01 à 0,043, aire axiale nulle, aire centrale orbiculaire,
20 stries en 0,04, les médianes radiantes, alternativement longues et
courtes, les extrêmes convergentes. PI. XII, f. 30. (T. et P., n°° 163,
187.)
Mer du Nord (Cleve), Normandie (Per.),
Le N. Botfnica ne differe du N. digito-radiata que par la finesse de
sa striation.
8. N. cincta Ebr. V. H., Syn. p. 82, pl. 7, f. 13,14. Diat. p. 178,
pl. 3, f. 105: Cleve, Syn, Il, p. 16. — ee nana Greg. A. S. Nord
Diat. I, , 23, 24. — Valve linéaire, lancéolée, extrémités obtuses,
long, 0,01 à 0,0%, larg. 0,005, à 0,006, aire axiale nulle, aire centrale
petite, stauronéiforme, 12 à 17 stries en 0,01, divergentes et plus écar-
tées, alternativement longues et courtes au centre, convergentes aux
1 te] n
extrémités. P1. XII, f. 81. (T. et P., n° 497.)
Eaux légerement saumâtres : Bretagne, Normandie, (Per.) Belgi-
te] te] ,
que, Mer du Nord (V. H.).
9. N. Heufñfleri Grun. Verh. 1860, p. 598, pl. 3, . 32. N. cincta
var. Heufl, V. H. Syn. pl. 7, f. 12, 25. Diat. p. 178; pl. 3, f. 106 ; Cleve,
Syn. Il, p. 16. — Valve lancéolée étroite, long. 0,022 à 0,032, larg.
0,00%, aire centrale petite et arrondie, 10 stries en 0,01, les médianes
radiantes, celle du milieu écourtée et mieux marqnée, les extrêmes fai-
blement convergentes. PI. XII, f. 32, (gauche).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 99
Var. leptocephala Bréb. V. I. Syn. Il, p. 17. — Plus petite, ex-
trémités capitées, 13 stries en 0,01. PI. XII, f. 82, (droite).
Normandie (Bréb.) Belgique (V. H.).
Van-Heurk et Cleve, rattachent cette espèce comme variété au N.
cincta, elle n’en a cependant ni la forme ni la striation, on rencontre
cependant entre ces deux formes de nombreux intermédiaires.
140. N. salinarum Grun. Arct. Diat. p. 33, pl. 2, f. 34; V. H.
SYneD: S21pLS, PA 9%Diat. p. 118; pl..3, 108 : :Cleve, Syn, IL, p. 19.
N. Carassius Grun. verh. 1860, pl. 5, f. 31. — Valve elliptico-lancéolée,
extrémités capitées, long. 0,023 à 0,037, larg. 0,01 à 0,012, aire
axiale indistincte, aire centrale arrondie, 1% à 16 stries en 0,01 les
médianes radiantes, alternativement longues et courtes, les extrêmes
à peine radiantes. P1. XII, f. 83, (gauche). (T, et P., n°° 292, 497.)
Eaux saumâtres, assez répandue.
Var. intermedia Grun. N. cryplocephala var. interm. Grun. V.H.
Syvn. pl. 8. f, 10, un peu plus petite, extrémités subcapitées. PI. XII,
f. 38. (droite).
Eaux douces ou faiblement saumâtres Médoc, (Per.).
Le N. salinarum ne diffère du N. cryptocephala que par la disposi-
tion de ses stries centrales, disposition qui s’atténue dans la var.
intermedia. Par ses stries terminales à peine radiantes, le N. salina-
cum s'unit à un groupe d’autres radiosées à stries radiantes qui com-
posent en grande partie le groupe des retusæ ; l'espèce suivante ne peut
cependant être comprise dans ce groupe.
AN ranagliios Ralfs °Donk-B:D:p%35.°pl. 5, f:41 a ; N.-H.
Syn. p. 87, pl. 8. f. 29, 80. Diat. p. 187, pl. 3, f. 136 ; Cleve, Syn. I,
p. 22. — N. tumida Sm. B. D. TL, p. 53, pl. 17, ©. 146, — Valve ellipti-
que à extrémités capitées, Long. 0,03 ,à 0,0%, larg. 0,019, à 0,014, aire
axiale nulle ou très étroite, aire centre arrondie, 9 à 12 stries en 0,04,
radiantes partout. P1. XII, f. 19. (T. et P., n°° 358, 567.)
Eaux douces ou légèrement saumâtres : St-Lunaire, Banvuls (Per.).
100 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Var. subsalina Grun. V. H. Syn. p. 87, pl. 8, f. 31. Diat. p. 187.
pl. 8, f. 197. — N. tumida var. subsalsa Grun. verh. 1860, p. 537, pl.
4,1. 43, D, ©. — N. anglica var. subsalsa Cleve, Syn. IE, p. 22. — Plus
petite, à extrémités à peine subcapitées. PL. XII. f. 20. (T. et P..
no 419.)
Eaux légèrement saumâtres, Trouville (Per.), Mer du Nord (V. H.).
Le N. anglica ne diffère du N. rhyncocephala que par la disposition
partout radiante de ses stries ; elle se relie à une série de formes d’eau
douce telles que N. dicephala, N. gastrum etc qui seront étudiées dans
notre troisième partie.
Groupe 18. — Retusæ.
Frustules très dévelopés suivant leur face frontale, valves généra-
lement étroites et bombées, parfois surélevées dans leur partie médiane,
stries radiantes partout.
"1. N. arenicola Grun. Foss. Diat. Hongrie. p. 149, pl. 30, f.
16. 17. — Amphiprora arenaria Breb. in Rab. A. E. N° 2150. Frustule
assez développé dans sa largeur, à profil presque nie valve linéaire,
parfois un peu gibbeuse, extrémités arrondies ; long. 0,02, larg. 0,005,
aires centrales et axiales presque nulles, 12 à 14 stries en 0,07, faible-
mentradiantes, plus serrées aux extrémités. PI. XII, f. 39.
Normandie, Mer du Nord (Grun.).
2 N. Fans KV eSyN pr 58 pl H16 DAT. D: 4180
DIS 180% EA fs p. f. 49 ; Cleve Syn. se — Pinnularia
viridula Sm. B. D. 1. 18, f. 175. — Valve lancéolée ; long. 0,03 à 0,05,
larg. 0,008 à Te aire er noitne te, aire centrale petite et ar-
rondie, 12 stries radiantes en 0,01 les extrêmes un peu plus rappro=
hées. PL /XIIT/r02;
Cette espèce, fréquente dans les eaux douces, se rencontre parfois
dans les eaux faiblement saumatres.
Var. phyllepta K. Cleve Syn. IE, p. 22}; V. H. Diat. p. 186, pl. 3.
LES DIATOMEES MARINES DE PRANCE 101
f. 141. — N. phyllepta K. Bac. p. 94, pl. 30, f. 56 ; V. H. Svn. p. 88,
pl. 8, f. 40. — Pius petite, long. 0,03 à 0,053 ; nodules extrêmes très
brillants, striation fine, 18 stries en 0,01. PI. XIII, f. 1.
Eaux saumâtres, Belgique (V. H.), Normandie (Per.).
Peut parfaitement être considéré comme une espèce distincte.
3. N. arenaria Donk. M.J. I, p. 10, pl. 1,f. 9 (non 8); B. D.
p. 56, pl. 8, f. >; A. S. atl. pl. 47, f. 38. — N. lanceolata var. ar.
V.H:, Syn. p. 88, pl. 8, fig. 48; Diat: p. 486, pl. 3, f. 142; Cleve
Syn. Il, p. 22. — Frustule biconcave, valve lancéolée ; long. 0,0% à
0,06, larg. 0,01 ; aire axiale presque nulle, aire centrale arrondie, stries
radiantes, 9 à 10 en 0,01. PL. XIIL, £. 5 (non 6). (T. et P., n° 406.)
Marine, fréquente.
Var. arcuata Per. — N. arenaria Donk. M. J. 1, p. 10, pl. 1, f. 8.
Ne diffère du tvpe que par le profil Ivriforme de son frustule. P. XIIT,
f. 4,6.
Marine, Trouville (Per.), Angleterre (Donk.).
Le N. arenaria peut être considéré comme une forme marine du
N. lanceolata. Je l'en ai séparé à cause de son habitat purement marin
et pour y rattacher la var. areuala qui s’en distingue nettement par
l’'inflexion de son raphé.
4. N. cancellata Donk. B. D. p. 55, pi. 8, f. 4; À. S. Nords.
Dial 286) 3Matl pl220 12950 Ve HSyn. p.86, pl. À,
f. 16, Diat. p. 183, pl. 3, f. 138: Cleve Syn. IL, p. 30. — N. truncata
Donk. M. J. 4, p. 9. pl. 1,f. 4. — N. impressa Lag. Boh. Diat. p. 33,
f. 3; A. S. atl. pl. 46, f. 31, 3%. — Frustule très large, à profil bicon-
cave, valve lancéolée, très bombée, extrémités subaiguës ou subarron-
dies; long. 0,05 à 0,09, larg. 0,012 à 0,014: aire axiale indistincte,
aire centrale arrondie ou subquadrangulaire, stries robustes, » à 6 en
0,01, distinctement linéolées, les médianes légèrement radiantes, les
extrêmes presque parallèles. PI. XIII, f. 7,8. (T. et P.,n° 163, 339.)
Très répandu.
Var. apiculata Greg. — Pinnularia apic. Greg. M. J. UT, p. 41,
102 LES DIATOMÉES MARINÉS DE FUANCE
pl, 4, f. 21. — N. Gregorii Ralfs, Pritch. inf, p. 901. — N. cancellata
var. Greg. Grun, arct. Diat. p. 37; A. S. atl. pl. 46, f. 41, 49, 71, 72 ;
Cleve Syn. I, p. 30. — Plus petite, long. 0,03 à 00,6, et plus étroite-
ment lancéolée que le type, extrémités subaiguës. P1. XIII, f. 9
(gauche).
Mer du Nord, Angleterre (A. S., Grun.).
Var. subapiculata Grun. Arct. Diat. p.37, Cleve Syn. Il, p. 30.
— N. Gregorü À.S. all. 46, f. 66, 68. — Encore plus petite, long. 0,03
à 0,04, extrémités subapiculées. PI. XIII. f. 9 (droite).
Mer du Nord, Angleterre (A. S.).
5. N. retusa Bréb. D. de Cherb., f. 6; Donk. M. TJ. 1861, p. 44.
pl. 4,1. 17; B. D. p. 64, pl. 10, £. 3, — N. retusa var. subretusa N.H.
Syn. p. 717, pl. À, f. 10, — N. cancellata var. ret. Cleve Syn. I, p. 30.
— Frustule à profil biarqué, valve étroite linéaire, très bombée ; long.
0,05 à 0,07, larg. 0,007 à 0,010 ; aires axiales et centrales réunies et
très développées, raphé un peu ondulé, 6 à T stries en 0,01. PI. XIII,
111 (TetPln4145%4637
Répandu quoique assez rare partout.
Cleve dit que les figures de Brébisson et de Donkin laissent du doute
sur ce que peut être cette espèce. [ne me le semble pas, les formes
que j'ai observées $’v rapportent parfaitement. Ce qui ne $’v rapporte
pas, ce sont les formes figurées par Van Heurck in Syn. pl. À, f.9
(espèce que j'ai appelée N. pseudo-retusa, pl. XL, F, 27) et par Schmidt,
At. pl. 46, f. 45, 46, 74, To et Nords Diat. pl. I, f. 50, qui sont
effectivement des espèces douteuses, intermédiaires entre le N. refusa
et le N. cancellata. Par contre, je crois que lon doit rapporter au
N. retusa la fig. 48 (sans nom) de la planche précitée de latlas.
Par:son aire centrale très développée et le profil de son frustule,
le N. retusa se distingue nettement du N, cancellata auquel Cleve le
rattache à tort selon mor.
6. N. inflexa Greg. T. M. S. 1856, p. 48, pl. 5. f. 20 (Pinnu
laria), — N. infl, Donk. B. D. p. 54, pl. 8, f, 2; A. S. atl. pl. 46, f. 69,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 103
0; Cleve Syn. X, p. 31 ; . Diat. p. 184, pl. 25, f. 718. — Frus-
tule modérément La à ee légèrement biarqué, valve lan-
céolée à extrémiiés obtuses; long. 0,03 à 0,045, larg. 0,007 à 0,008 ;
nodules extrêmes éloignés des extrémités, aire axiale indistincte.
aire centrale, petite et arrondie, 11 stries radiantes en 0,01. PI. XIII,
18:(1-elP: n° 406!)
Côtes-du-Nord (Leud.), Normandie (Per.), Mer du Nord (V. H.,
Cleve).
F N. northumbrica Donk. M. J. 1861, p. 9, pl. 1, f. 5: B. D.
DAOA DSP A Sato pl ATNE410 202 Vr EH Diat- p.189. pl.-25,
f. 726 ; Cleve, Syn. IL, p. 31. Frustule très développé en largeur, à profil
biconcave ; valve très convexe et très étroitement lancéolée à extrémités
aiguës ; long. 0,045 à 0,075, larg. 0,008 à 0,01 ; 10 à 11 stries en 0,01
les médianes plus fortes et plus écartées, légèrement radiantes, les au-
tres transversales. PI. XII, f. 10. (T. et P., no 145.)
Côtes-du-Nord, Normandie (Bréb., Leud., Per.) Mer du Nord (V. H.)
8. N. crucifera Grun A.S.atl. pl. 46, f. 50, 53; V. le .
1892, pl. 25, f, 710 ; Cleve Syn. IL, p. 32. — N. rostellata A. re
Diat. pl. 2 f. 34, (nec Pinnularia rostellata Greg.) — N. ue CL.
et Grun. new and r. Diat. p. 10, pl. 2, f. 25. Frustule à profil bicon-
cave : valve largement linéaire, extrémités apiculées, long. 0,03 à 0,07,
larg. 0,017 à 0,019; aire axiale très faible, aire centrale développée,
carrée, à à 6 stries en 0,01 légèrement radiantes. PI. XIII, f. 12.
Manche (Per.), Mer du Nord (V. H.), Barcelone (Per.), Naples (Cleve).
Var apiculata Bréb. N. apiculata Bréb. Cherbourg f. 5 ; V. H.
Diat. p. 188, pl. 25, f. 720. — Pinnularia rostellata Greg. Diat. of Clyde
pl. 9, f. 20. — Ne diffère du type que par son aire centrale absente ou
moins nettement définie. La figure que j'en donne PI. XIII, f. 13.
n’est pas très tvpique.
Signalée sur presque toutes nos côtes, cette variété doit avoir été
confondue avec le type.
104 LES DIATOMEES MARINKS DE FRANCE
9. N. Formenteræ Cl. N.R. D. p.10, pl. 2,f. 24; A.S. atl. pl.
46, F7; Cleve Syn. IE p. 32, pl. 1, f. 33. — Valve elliptico-lancéolée,
extrémités obtuses ; long. 0,03 à 0,037; aire axiale indistincte, aire
centrale grande et carrée, 6 stries radiantes en 0,01. PI XI. f. 15.
Baléares (Cleve).
Peut être considéré comme une variété non apiculée du N° crucifera.
10. N. pennata A. S. Atl. pl. 48, f. 41, 42, 43; Cleve Syn IL, p. 32.
Valve lanccolée subaiguë ; long. 0,068 à 0,10, larg. 0,011 à 0,014;
aire axiale étroite, souvent unilatérale, aire centrale grande et
carrée, 5 à 6 stries radiantes en 0,01 nettement linéolées. PL. XI.
f. 25, 26.
Var. maxima Cl. Syn. Il, p. 33. — Ne diffère du type, auquel il se
relie par tous les intermédiaires, que par sa plus grande faille, 0,19 à
0,17et ses côtes plus distantes # à 5 en 0,01. PI. XI, f. 24.
Cette espèce et sa variété communes dans la Méditerranée et les
mers chaudes, n’ont encore été signalées ni dans POcéan ni dans la
Mer du Nord.
11. N. distans Sm. B. D. I, p. 56, pl. 18, f. 169 (Pinnularia) ;
À. S. atl. p. 46, f. 11-14; Nords Diat. II, f. 38: V. H. Syn. p. 87, pl. A,
Î. 18 ; Diat. p. 185, pl. 3, f. 133 : Cleve Syn. IE, p. 35. — Frustule déve-
loppé sur sa face connective, à profil biconcave, valve bombée, lan-
céolée, extrémités arrondies ; long. 0,09 à 0,15, larg. 0,017 à 0,023
JU
»
aire axiale notable, lancéolée, formant un sillon autour du raphé, aire
centrale grande et arrondie, 5 à 6 côtes radiantes en 0,01 pins rappro-
chées aux extrémités. PI. XI, f. 22, 28.
Assez répandu quoique rare partout.
12. N. opima Grun. A.S. atl. pl. 46, f. 24, 25, 26 ; Cleve Syn. II,
p. 930. — N. fortis var. ? opima Grun. Novara, p. 100, pl. 1 À, f. 13. —
N. fortis, À. S. atl. pl. 46, f. 19, 20, 21. — Valve elliptico-lancéolée,
extrémités obtuses ou subobtuses ; long. 0,07 à 0,17 ; nodules extrêmes
éloignés des extrémités et prolongés vers les bouts, aire axiale linéaire,
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 105
assez large, aire centrale large et arrondie, 6 à 8 côtes en 0,01, forte-
ment radiantes, finement linéolées. PL. XIII, f. 18, 19.
Mer du Nord, Naples (Cleve, Per.), Barcelone (CL.).
J'ai dit plus haut que des variétés de cette espèce avaient dû être
confondues avec le N, fortis par nos autenrs de listes locales.
43/N'usalva A S.atl. pl. 46, f. 23: -Cleve Syn. IL p. 35. —
Valve elliptico-lancéolée, côtés légèrement ondulés; long. 0,038 à
0,072, larg. 0,02 à 0,024 : aire axiale linéaire formant sillon autour du
raphé, aire centrale large et carrée, nodules extrêmes éloignés des
bouts, 8 côtes radiantes en 0,01. PI. XIII. f. 20.
Baléares (Cleve), Naples (Per.).
14. N. consanguinea CI. A. S. Nords. Diat. pl. 2, f. 32; Cleve
Syn. Il, p. 33. — Valve convexe, linéaire, lancéolée, obtuse ; long. 0,10
à 0,12, larg. 0,045 ; nodules terminaux éloignés des extrémités et pro
longés dans les bouts, aire axiale linéaire, aire centrale très large,
6 côtes en 0,01, légèrement radiantes, indistinetement linéolées.
PEPXTIL; 7 21:
Mer du Nord (A. S.).
15. N. compressicauda A. S. Nords. Diat. p. 91, pl 2, f. 35,
Atl. pl. 46, f. 62 ; Cleve Syn. IT, p. 33. — Valve très convexe, lancéolée,
obtuse, extrémités surélevées ; long. 0,11 à 0,19, larg. 0,024 ; nodules
extrêmes éloignés des extrémités, non proiongés vers les bouts, aire
axiale très étroite, aire centrale grande et arrondie, 6 stries en 0,01,
radiantes au centre, presque transversales aux extrémités, indistincte-
ment linéolées. PI. XIII, f. 22.
Mer du Nord (A. S.), Baléares (CL.).
16. N. superimposita A. S. Nords. Diat. p. 90, pl. 2, f. 34;
Mesa pi T0 Per cVillefren.:53 pli 35, 29: :Cleve Syn. Il,
p. 34. — Valve lancéolée, à bords parfois légèrement ondulés, extré-
mités surélevées ; long. 0,058 à 0,125, larg. 0,012 à 0,018 ; nodules
terminaux distants des extrémités et non prolongés jusqu'aux bouts,
106 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
aire axiale étroite, aire centrale large et dilatée, 5 à 7 stries radiantes
en 0,01, finement linéolées, croisées par une et parfois deux aires laté-
rales. PI. XIII, {. 28, 24,
Mer du Nord (A. S.), Villefranche (Per.).
17. N. guttata Grun. in Cl. et Moll. 154, 155; A. S. at]. pl. 46,
F. 10: Cleve Syn. Il, p. 34. — Valve très convexe, elliptieo-lancéolée,
extrémités légèrement surélevées: long. 0,057 à 0,06 ; nodules termi-
naux distants des extrémités, non prolongés vers les bouts, aire axiale
nulle, aire centrale large, transversale et arrondie, T à 8 stries en 0,01,
légèrement radiantes composées de ponctuations allongées laissant
entre elles 3 à #aires latérales linéaires, légèrement ondulées. PI XIII.
f. 14.
Baléares (Cleve. Per.).
Var. maxima Cl. Svn. Il, p. 35. — Moins bombée et plus grande
que le type; long. 0,09 à 0,18 ; aires latérales plus larges, nodules
terminaux plus rapprochés des extrémités. PT. XIII, f. 16.
Naples (CI.), Baléares (Per.).
18. N. Peragalli Brun. Diat. esp. nouv. p. 31, pl. 16, f. 12. —
N. gullata var. ? Per. Cleve Syn. 1, p. 35. — Valve lancéolée rhom-
bique, la partie axiale très surélevée, raphé un peu ondulé, nodule
central souvent dissymétrique, nodules extrêmes séparés des bouts par
deux mammelons lisses: long. 0,08 à 0,1%, larg. 0,025 à 0,030: aire
axiale nulle, aire centrale large et circulaire, striation composée de
gros points disposés en lignes longitudinales et transversales réguliè-
résmien:0 01 PI EQUIPE "15.
Naples (Brun), Villefranche (Per.).
Cette espèce me semble distinete du N. guttala auquel Cleve ne la
réunit qu'avec un point d'interrogation.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 107
CINQUIÈME SECTION. — CYMATONEIS CL.
Groupe 19. — Cymatoneis.
C'est le genre de Cleve qui peut fort bien être conservé, son auteur
le définit amsi :
Valves plus où moins elliptiques où laneéolées, divisées par une ou
plusieurs côtes en deux où plusieurs divisions..…, structure formée de
points disposés en rangées transversales et longitudinales.
Cleve remarque en outre Paffinité qui existe entre ces formes et les
Scoliopleura proprement dits, tant à cause de leurs côtes longitudinales
qu'en raison de la forme subsigmoide de leur raphé, dont les deux
extrémités sont cependant dirigées dans le même sens,
1. Cym.sulcata Greg. N. sule. Greg. Trans. Bot. soc. Edinb:1863,
p.239, pl. 3, f, 10 ; Leud. Fortm. Ceylan pl. 3, f. 30. — N. triundu-
lata sulcata Grun. Medr, VI, p. 27, pl. M. 11877, pl. 197, f. 10. —
Cym. sulcata GL. Syn.L p.75, pl. 1. f. 12, 43, — Valve convexe, à bords
ondulés, extrémités apiculées où subapiculées ; long, 0,045 à 0,06,
larg. 0,025, à 0,033, aires très petites ou nulles, raphé légèrement
ondulé, nodules extrèmes éloignés des bouts, 2 ou 3 côtes de chaque
côté du raphé, 8 à 11 stries radiantes en 0,01 composées de points
disposés en lignes longitudinales. PL XIII, f. 29.
Villefranche, Barcelone (Per.) Méditerranée (Cleve..
2. Cym. circumvallata C1. Svn. I, p. 76, pl. 1, f. 10, A1. —
Valve linéaire elliptique à extrémités arrondies ; long. 0,05, à 0,07.
larg. 0,012 à 0,022, raphé légèrement sigmoïde, nodules terminaux
éloignés des extrémités et prolongés vers les bouts, aire axiale nulle,
aire centrale transversale, une ou deux côtes de chaque côté du raphé,
9 stries radiantes en 0,01, composeces de points disposés en lignes
longitudinales P1 XIII, f. 28.
Baléares (Cleve, Per.).
108 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
SIXIÈME SECTION. — DIPLONEIS CL.
Les navicules de cette section ont été érigées par Cleve en un genre
très défendable pour lequel il a repris le nom de Diploneis donné par
Ebrenberg aux formes les plus tvpiques de ce beau groupe de formes.
Je ne puis faire mieux pour définir cetle section où ce genre que de
reproduire en partie les termes mêmes de l'ouvrage de Cleve.
Valves généralement courtes, contractées où non au milieu, d’habi-
tude avee les extrémités obtuses on arrondies. Nodule central plus ou
moins carré, prolongé de chaque côté en deux fourches qui embrassent
le raphé. De chaque côté de ces fourches se trouvent des dépressions
ou sillons plus où moins larges. Structure : stries fines ou côtes plus
espacées qui se prolongent habitude à l’état rudimentaire à travers
les sillons où elles donnent souvent naissance à une rangée longitudi-
nale de grosses perles.
Les côtes transversales sont souvent croisées par une ou plusieurs
côtes longitudinales qui donnent à la valve une apparence réticulée.….
Entre les sillons et la partie marginale de la valve, se trouve souvent
une partie de structure difiérente de celle de la partie marginale que
l’on appelle les lunules. Ces lunules sont surtout développées chez le
N. crabro et les formes voisines.
Les côtes alternent fréquemment avec une double rangée de points
qui semblent formés par des expansions latérales des côtes. Dans les
plus grandes formes, les côtes transversales alternent avec de grosses
ponctuations arrondies, les ocelies, qui appartiennent évidemment à une
couche interne de la valve. Chez le N. crabro et les formes voisines, ces
ocelles forment une bande marginale qui, au centre, se rapproche du
nodule., Chez d'autres formes telles que le N. Bevrichiana ct Lesinensis,
les ocelles forment des rangées longitudinales plus ou moins irré-
gulières.
Les fourches du nodule du Diploneis sont analogues aux aires Iyri-
formes des navicules Ivrées, mais ieiil n'y à pas de partie striée inter-
édiaire entre les fourches et le raphé. Les Diploneis ont en outre des
affinités avec les Cymatoneis et les Scoliopleurées, ainsi qu'avec cer
lains groupes d'Amphora.
Lx u
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 109
Cleve ajoute : « L’arrangement systématique des nombreuses formes
de Diploneis est extrêmement difficile. Les espèces sont très variables
au point de vue de la faille et de la finesse de la structure ; en outre les
valves présentent souvent un aspect tout différent suivant qu’elles sont
intactes ou qu’elles ont été corrodées par les traitements chimiques,
et plusieurs espèces n’ont été établies que sur de semblables diffé-:
rences. »
Comme Van Heurck, je diviserai cette section en deux groupes,
didymæ et ellipticæ suivant que les valves sont d’une façon géné-
rale contractée au milieu ou non. La distinction exacte de ces deux
groupes est certainement difficile à établir mais dans leur ensemble,
ils réunissent chacun des formes assez distinctes. Quelques formes
intermédiaires entre les Diploneis et les navicules Iyrées, pouvant se
attacher aussi bien à l’une qu’à l'autre des deux sections, seront en
outre envisagées à part.
Groupe 20. — Didymæ.
N. Crabro E. — Cette espèce comprend un nombre considérable
de formes parmi lesquelles il est difficile de se reconnaitre Car, ainsi
que le dit Cleve, si l’on peut séparer quelques types, extrêmes qui sem-
blcnt distinets, le grand ngmbre de formes intermédiaires rend illusoire
toute distinction entre eux. Il faut bien cependant en venir à une dis-
tinction quelconque pour mettre de l’ordre dans ce chaos, aussi Cleve
groupe-t-11 ces formes autour de trois types distingués par l'étendue
relative de la partie de la valve présentant de fines ponetuations et de
celle qui n’en présente pas et qu’il appelle /a lunule. H exclut les formes
qui ne présentent pas de ponctuations fines du tout et qu’il semble con-
sidérer comme des valves altérées par les réactifs. Cependant, si l’on
considère que dans une même préparation on trouve des formes avec
ct sans ponctuations fines, que d’un autre côté la zône finement ponc-
tuce est parfois réduite à une bande latérale très étroite, on peut par-
faitement admettre qu'il existe des formes non altérées où cette pone-
tuation n'existe réellement pas, formes qui répondraient précisément
aux figures du N. erabro des anciens auteurs et qui représenteraient
8
110 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
le type proprement dit dans lequel viendraient à tort se confondre les
valves complètement altérées des autres variétés.
Les quatre types autour desquels je grouperai les variétés du N.
crabro et auxquels dans un but de simplification je conserverai un nom
spécifique se distingueront done ainsi.
Valves sans ponctuations fines intercostales .....,.......1.... N. crabro.
Ponctuations une bande marginale étroite seulement ........ N. multicostata.
fines { à peu près la moitié des segments valvaires.... NN, separabilis,
occupant | toute ou presque toute la valve... 000" N. pandura.
Cette manière de présenter ces variétés à pour but de respecter le
nom plus ancien de N.crabro, car au fond, ce serait plutôt ie N. pandura
qui devrait être considéré comme le type dont tous les autres descen-
den t. |
Ces distinctions entre les divers tvpes du N. crabro ont été établies
par Cleve probablement d'après Pexamen des types des auteurs, en
tous cas on les rechercherait vainement dans les figures très incom-
plètes des auteurs anciens et toute identification d’après les figures de
de Brébisson, Gregory et Donkin estillusoire. On les devine dans celles
de Van Heurck et elles sont très nettement indiquées dans celles de
Schmidt aussi bornerai-je pour cette espèce mes mdications bibliogra-
phiques aux figures des deux auteurs précités et au texte de Cleve.
4. N. crabro E. À. S. atl. pl. 69, f. 1 (peut être considérée comme
typique), 41, £. 4, 8 (probablement des formes altérées d’autres varic-
tés): Cleve Syn. EL, p, 400 (4). — Valve plus où moins contractée au
milieu ; long. 0,10 à 0,2, larg. 0,018 à 0,06 ; nodule grand et carré avec
des fourches parallèles, sillons étroits, linéaires avec une rangée de
grosses ponctuations, 3 à 6 côtes en 0,01, ocelles formart ane rangée
marginale se rapprochant au centre du nodule, pas de poneiuations
fines intercostales. (lunules occupant toute la surface des segments val-
vaires) PL XV, 142) (TP 8 21092002)
Très répandu.
F 5 ; tar Due . .
(1 Toutes ces espèces sont données par Cleve sous le nom générique de Diploneis.
Je ne reproduis pas cette indication qui est générale.
L
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 111
Var. nitida Greg. — N. nitida Greg. ? Se distingue du type par
sa taille plus petite, 0,08 à 0,1, et ses côtes plus étroites et plus rappro-
chées, 7 à 8 en 0,01. PI. XV, f. 5.
Bretagne (Bréb., Leud.), Villefranche (Per.).
Cleve identifie cette variété ave le N. pandura qui a au contraire
toute sa surface eouverte de ponetuations. Cela n’est conforme ni à la
figure de Gregory, ni au nom qu'il a donné à son espèce, ni à mes obser-
vations personnelles.
2. N. (crabro var.) multicostata Grun. A. S. atl. pl. IL, F. 14, 15,
16, 18, 19, 20 ; Cleve Syn. I, p. 102. — Valve généralement très
contractée ; long. 0,09 à 0,21, larg. 0,03 à 0,06; partie finement
ponctuée formant une bande étroite marginale, lunule très large sou-
vent obseurément ponctuée. PI XV, f. 3,13 ({ypiques), 14, 15 (va-
rietés intermédiaires entre le N. separabilis). (Y. et P.,n® 51, 80).
© Mer du Nord (Cleve), Méditerranée fréquent (Per.).
Dans les deux petites variétés suivantes, la bande marginale ponc-
tuée est indistincte, mais le renforcement des côtes en cette partie les
rapproche du N. multicostata.
Var. minuta Cl. A. S. atl. pl. 19, f. 71; Cleve Syn. I, p. 102. —
Long. 0,05 à 0,075 ; 6 à 7 côtes en 0,01, renforcées suivant une bande
marginale étroite, 6 à 8 côtes en 0,01. PL. XV, f. 7.
Mousse de Corse, Villefranche (Per.).
Var. perpusilla CI. A. S. atl. pl. 12, f. 72; Cleve Syn. I, p. 102.
Ne diffère de la précédente, à laquelle elle se relie, que par sa taille
plus petite ; long. 0,03 à 0,04. PI. XV, f. 8-10.
Mer du Nord (A. S.), Saint-Jean-de-Luz, Nice, etc. (Per.).
8. N. (crabro var.) separabilis À. S. atl. pl. 11, f. 3, 5, 6, 7,
10, 17; Cleve Syn. 1, p. 104. — Valve légèrement contractée, extré-
mités arrondies; long. 0,08 à 0,16, larg. 0,033 à 0,16 ; partie finement
ponctuée, occupant eaviron là moitié des segments de la valve, lunule
parfois obseurément ponctuée. PL XVI, f. 5, 6 (typiques), 7 (inter-
médiaire avec le N. pandura). (TX. et P., n° 6, 16, 29, 31).
112 ILES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Banyuls, Méditerranée (Per.).
Les fig. 14 et 15 de la pl. XV représentent des formes intermédiaires
entre le N. mulficostata et le N. separabilis e£ se rapprochent peut-être
davantage de cette dernière par la forme et l’aspeet général de la valve.
bien que je les aie rapprochées de la première, à cause de l'étroitesse de
leur bande ponctuée. D’un autre côté, la fig. 7 de la pl XVI est bien
voisine du N. pandura. Comme le dit Cleve, toutes les distinctions entre
ces formes sont très précaires.
4. N. (crabro var.) pandura Bréb. À. S. atl. pl. 41. f. 4, 2, 9;
Cleve Syn. E, p. 100. — Valve légèrement contractée, extrémités arron-
dies ; long. 0,10 à 0,20, larg. 0,038 à 0,050; 4 à 5 côtes en 0.01, partie
finement ponctuée, occupant tout l’espace intercostal, pas de lunules.
PI. XV, f. 4, 11, 12. (T. et P., nos6, 122, 224% 951).
Mer du Nord (CI.), Bretagne (Bréb.}, Méditerranée (Per.).
Les ponctuations intercostales qui caractérisent cette variété sont
très délicates et disparaissent souvent, les traitements acides des
récoltes, n’en laissant que des traces très légères.
Var. limitanea A. S. atl. pl. 11, f. 23; Cleve Syn. L, p. 100. —
Valve étroite, allongée ; long. 0,08 à 0,11, larg. 0,024 à 0,032 ; lunules
absentes ou très élroites, ocelles rudimentaires formant une bande mar-
ginale, 5 à 7 côtes en 0,01. PI. XVI, f. 1.
Villefranche (Per.).
Cette petite espèce, en somme assez mal définie, réunit le N. crabro
aux espèces suivantes, avec lesquelles elle se confond lorsqu'elle est
altérée.
5. N. exemta À. S. Nords Diat. pl. 2, f. 5, atl. pl. 69, f. 40 ;
Cleve Syn. !, p. 86. — Valve panduriforme allongée ; long. 0,06 à 0,14,
larg. 0,016 à 0,025 ; nodule central large et carré, ses fourches paral-
lèles, sillons linéaires, à côtes en 0,01 prolongées obscurément à travers
les sillons où elles se terminent en rangées de perles longitudinales,
croisées par une où deux lignes longitudinales-peu distinctes. PI XV,
1:16, 47.(Ttet P;/Mn°:51,.410),
Manche, Banvuls, Villefranche (Per.).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 113
Il semble, comme dit Cleve, que Schmidt ait confondu sous le nom
de N. exemta deux formes distinctes, mais je ne puis, avec Cleve, iden-
tifier le N. exemta des Diatomées de la mer du Nord (pl. 2, f. 5) avec
le N. puella de l’atlas (pl. 69, f. 13). Ces deux formes sont absolument
différentes comme structure, car la première ressemble au N. crabro
par ses côtes terminées en perles et la rangée de perles du sillon ; la
seconde n’est, comme le dit Cleve, qu'une variété du N. splendida. En
tous cas, c’est la forme des Diatomées de la mer du Nord, pl. DD:
et non celle de l’atlas, pl. 44, f. 28. 29, que j'envisage ici sous le nom
de N. exemta. À
6. N. muscaeformis Grun. var. constricta Grun. Syn |, p. 85.
— N. constricta (Grun.) A. S. ati. pl. 42, f. 65, pl. 69, I. 42. — Valve
légèrement contractée au milieu, extrémités cunéiformes arrondies ;
long. 0,05 à 0,06, larg. 0,018 à 0,019 ; nodule central carré, ses four-
ches très rapprochées, sillons assez larges, 5 à 7 côtes en 0,01, obseu-
rément traversées par une où deux côtes longitudinales et prolongées de
même à travers le sillon. PL XVI, £. 2, 8. (T. etP., no 189).
Baléares (CL), Naples, Villefranche, Banyuls (Per.).
D'accord avec Cleve, je considère cette forme comme douteuse, les
exemplaires que j'en ai vu ayant tous Pair plus ou moins Ccorrodés.
%. N. constricta Grun. verh. 4860 p. 535, pl. 3, f. 18, Cleve
Syn, 1, p. 83. — N. musca Donk. B. D. p. 50, pl. VIE, f. 6. — N. Don-
kinit À. S. Nords Diat, pl. 4, f. 12; atl. pl. 12, f. 63, 64. — Valve
légèrement contractée au milieu, extrémités subeunéiformes ; long. 0,06
à 0,10, larg. 0,02 à 0,03 ; nodule central grand et car ‘6, sillon déve-
loppés, 7 à 8 côtesen 0,01, très faiblement prolongés à travers le sillon.
P1. XVII, f. 11.
Mer du Nord (V. H.), Baléares (C1), Villefranche (Per.).
8. N. incurvata Greg. T. M. S. IV, p. 44. pl. 5 f. 13; Donk.
BD p 29 pl T4 AS; Nords Diatpl. 1, f. 40; V. H, Diat.
p.195, pl. 24,1. 133; Cleve Syn. L, p. 84. — Valve allongée, un peu
contractée, extrémités subcunéiformes ; long. 0,06 à 0,12, larg. 0,013
à 0,025: nodule central allongé, sillons larges, 11 à 12 côtes en 0,01,
114 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
généralement parallèles, un peu radiantes aux extrémités. PI XVII,
FM ET: et PM AIO
Mer du Nord (V. H.), Manche (Per.), Côtes-du-Nord (Leud.), Ville-
franche (Per.).
9. N. praestes A. S. atl. 12, f. 57, 58; Cleve Syn. Il, p. 87. —
Valve allongée, peu contractée au milieu ; long. 0,07 à 0,12, larg. 0,020
à 0,025 ; nodule central petit et carré, 6 à 7 côtes robustes en 0,07,
obseurément frangées sur les bords, faiblement continuées à travers les
sillons. PI, XVII, f. 13.
Naples (Cleve), Cette (Per.).
10. N. entomon Ehr. A.S. Nords Diat. pl. 4, f. 13, 14 ; atl. pl.
43, f. 40, 49; Cleve Syn. [, p, 87. — Valve allongée, légèrement con-
tracée au milieu ; long. 0,072 à 0,15, larg. 0,025 à 0,040 ; nodule
central grand et carré, sillons larges, 6 à 8 côtes en 0,01 parallèles au
cenire, légèrement radiantes aux extrémités, croistes par 3 ou 4 côtes
transversales obseures faiblement prolongées à travers les sillons.
PL:XVII, 1.14. (Tret P., n°223, 409):
Assez répandu.
Cette espèce douteuse, ainsi qne le dit Cleve, n’est peut-être qu’une
forme altérée du N. splendida. Elle se relie bien cependant aux trois
précédentes.
11. N. interrupta K. Bac. p: 100; pl. 29; f 935; "Donk BD:
p. 47, pl. 7,2: A S/Nords Diat, pl, CAT DIM PEN OMIOSIME
V. H. Syn. p. 89,pl. 9, f: 7, 8% Diat. p. 102; pl.8,1145%::Cleye SYnal
p. 84. — Valve fortement contractée, segments arrondis ; long. 0,029
à 0,070, larg. 0,012 à 0,024; nodule carré à fourches rapprochées et
parallèles, sillons linéaires étroits, 8 à 12 côtes en 0,01, prolongces à
travers le sillon, généralement interrompues au milieu où laissant en cet
endroit des aires latérales près des bords. PI 19, f. 25. (T. et P.,
n° 163, 244, 516.)
Assez répandu dans les eaux saumâtres.
Cette espèce, très variable (voy. A. S. Atl. pl. 12), quoique toujours
distincte, occupe une place un peu séparée au milieu des autres.
+ LL
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 115
12. N. gemmata Grev. Ed. New. Phil. Journ. 1859, p. 30, pl. 4,
f. 7. — N. gemm. var. typica Cleve Syn. E, p. 99. — Valve linéaire,
à bords droits ou très faiblement contractés; long. 0,08 à 0,20, larg.
0,03 à 0,05 : nodule central grand et carré, ses fourches rapprochces,
accompagnées de chaque côte de côtes courtes mais robustes, sillons
larges, 4 côtes en 0,01, alternant avec une double rangée de ponctua-
tions opposées. PL. XVII, f. 4. (T. et P., n°51, 174.)
Naples, Baléares (Per.).
La forme non contractée que l’on considère par droit de priorité
comme letype, n’est au contraire qu'une rare variété. Les formes fré-
quentes de cette espèce appartiennent aux deux varictés suivantes.
Var. pristiophora Jan. Cleve Syn. E, p. 99. — N. Prist. Jan.
A. S. atl. pl. 70, f. 72. — Contractée au milieu; long. 0,10 à 0.15,
larg. 0,025 à 0,035, 5 à 6 côtes en 0,01. PI. VE AE Sr LS Ctrl;
ns 80, 237, 311.)
Villefranche, Naples (Per.).
Var. spectabilis Grun. A. S. ail. pl. 8, f. 38, 70, T4. — N'est
guère qu'une très grande forme de la précédente ; long. 0,15 à 0,25.
PI. XVII, f. 1, 2. kR
Villefranche, Naples (Per.).
/
14. N. Eudoxia A. S. atl. pl. 8, f. 40, 70, 71 ; V. H. Diat. p. 196,
pl. 26, f. 739. — N. contiqua var. Eudox. Cleve Syn. [, p. 83. — Valve
linéaire, extrémités arrondies : long. 0,06 à 0,08, larg. O,OLT à 0,022 ;
nodule central grand et carré, ses fourches parallèles, sillons lincaires
étroits. 6 à 7 côtes en 0,04, faiblement prolongées à travers le raphé,
croisées par une ou deux côtes longitudinales obscures. P1. XVII, f.6.
(Pret. PA n°14, 151.)
Mer du Nord (V. H.), Méditerranée (Cleve, Per.).
Cleve fait du N. eudoxia une variété du N. contigua A. S. (ail.
pl. 8. f. 43) et y rapporte ma fig. 15, pl. XVII (que j'avais primitive-
ment rapportée au N. Szontaghii Pant) qui ne ressemble cuère à la
figure de Schmidt. IL me semble que le point de vue inverse serait plus
juste et que le N. contiqua peut être considéré comme une une forme
116 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
altérée du N. Eudoxia. Ces formes comme le remarque Cleve se ratta-
chent au N. gemmata.
14 N. Mediterranea Grun. — Cleve syn. [ p. 82 : N. gemmata
var. medilterranea Grun. À.S. atl. pl. 8, f. 49.— Valve linéaire, extré-
mités arrondies où un peu cunéiforme ; long. 0,05.à 0,07, larg. 0,02, à
0,08, ; nodule central petit et arrondi, sillons larges, avec un rang de
perles de chaque côté, 7 côtes en 0,01. PI. XVII, f. 5. XXI f. 5.
3arcelone, Villefranche (Per.).
sien reconnaissable à son nodule central.
15. N. advena A. S, — Ail. pl. 8, f. 29, 19 f. 41. — A.S. atl. pl.
8, f. 29, 19, f. M. Cleve Syn. I. p. 81. V:H: Diat: p. 200/pl. 26, 1152;
— Valve elliptico-linéaire, parfois un peu contractée au milieu ; long.
0,08 à 0,1, larg. 0,025 à 0,035, nodule central petit et carré ses
fourches parallèles et rapprochées, sillons étroits, 9 côtes en 0,01 à peu
près parallèles, traversant le sillon. PI. XXI. f. 11.
Mer du Nord (V. H.), Malte (Per.).
Var sansegana Grun. Cleve Syn. [. p. 81. — N. sansegana Grun.
A. S. Atl. 8, f. 27 ; ne diffère guère du type que par sa taille plus pe-
tite ; long. 0,05, larg. 0,02 environ. P1. XXI f. 10.
Adriatique (Grun.), Baléares!(Per.).
Var parca A. S. Cleve Syn. I, p.81 ; V. H. Diat. p. 200, pl. 26,
f. 753. — N. parcea A. S. Atl. pl. 8, f. 20-22. — Un peu plus petit mais
surtout plus finement strié que le précédent, 10 à 14 côtes 0,01. PL.
XXI 14e
Mer du Nord (CI. V. H.), Baléares (Per.).
Van Heurck réunit le N. advena aux elliplicæ, c’est évidemment une
forme intermédiaire entre ces deux groupes mal séparés. Elle me semble
cependant mieux à sa place ici.
16 N. Debyi Pant. Diat. foss Hongr. EI, p. 23, pl. 15, f. 186. Cleve
Syn. [, p. 98. — Valve lancéolée, extrémités cunéiformes obtuses ; long.
0,10 à 0,13, larg. 0,03 à 0,034 ; nodule central arrondi, sillons larges,
LT, Tim AMATAEN TS DE
en” a Te,
u À x i
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 117
4 côtes robustes en 0,04, perlées aux extrémités, prolongées à travers
le sillon et terminées par une perle contre les cornes du nodule, avec
une rangée intermédiaire de perles au milieu du sillon. PI. XVII, f. 16-
(er lens 157
J'en aitrouvé plusieurs échantillons dans un sondage des séries Tem-
père et Peragallo de l'embouchure du Var. (n° 451).
Par une mise au point spéciale on fait ressortir une zône finement
ponctuée, Striée entre les fourches du raphé et la rangée de perles du
milieu des sillons. à
17. N. lineata Donk. — T. M. S. 1858, p. 32, pl. 3, f. 17, B. D.
pl. PS 745" Nords Diat, pl. 1; f, 16-17. Atl. pl: 7, f.,44, 69, f. 91
— N. Adriatica Grun. Verh. 1860, p. 525, pl. 3, f. 17. — Valve elhip-
tique ou elliptico-linéaire un peu contractée au milieu ; long. 0,0% à
0,08, larg. 0,020 à 0,030 ; nodule centrale carré, ses fourches eonver-
gentes, sillons étroits présentant souvent vers leurs bords externes une
rangée de ponctuations irrégulières, 10 côtes en 0,01, croisées par un
sillon transversal très apparent et parfois une ou deux côtes transver-
sales plus faibles. P. XIX, f. 13-15. (T. et P., n°‘ 8; 224, 461.)
Espèce très répandue et assez variable.
18 N. vetula A. S. Atl. 12.f. 49, Cleve Syn. I, p. 85. — Valve
largement elliptique, un peu contractée au milieu, ; long. 0,0% à 0,05,
larg. 0,018 à 0,024 ; nodule central grand et carré, ses fourches paral-
lèles ou divergentes, sillons rétrécis vers les bords, 9 à 10 côtes en
0,01, croisées par une ligne transversale rapprochée des bords PI.
XIX, f 17-18.(T. et P., n°° 341, 461.)
Villefranche (Per.),
49. N. papula A. S. Atl. pl. 7, f. 45 à 47. ClevelSyn. [, p. 85. —
Valve elliptico-linéaire ; long. 0,023 à 0,030, larg. 0,010 à 0,012, no-
dule central arrondi ses fourches étroites et parallèles, sillons linéaires,
.étroits, 13 côtes en 0.01 croisées par une ligne longitudinale rappro-
chée des bords. PI. XIX, f. 24. (T. et P., n° 39, 111, 461.)
Villefranche (Per.).
118 LES DIATOMÉES MARINES S DE FRANCE
20. N. subcincta A. S. Nords. Diat. pl. 2, f. 7. Ati. pl. 13, f. 41-
69, f. 32. Cleve Syn. L p, 86. V.H. Diat. p.495, pl. 26,f. 731. =Valve
légerement contractée au milieu, extrémités plus ou moins cunéiformes;
long.0,05 à0,09, larg. 0,023 à 0,023, nodule central grand et carré, ses
fourches parallèles où convergentes, sillons linéaires avec des traces
de côtes ou des points irréguliers, 6 à 7 côtes en 0,01, croisées par une
ligne transversale. P1. XIX, f. 16. (T. et P., ne 110.)
Assez répandu,
21. N. bombiformis Cleve. Syn. 1, p. 87, pl. 4, f. 26. — Valve
notablement contractée, extrémités arrondies; long. 0,032 à 0,060,
larg. 0.014 à 0,022, nodule central petit, ses fourches divergentes,
sillons étroits, 6 à 8 côtes en 0,01, croisées par une ligne longitudinale,
PI. XVI, f. 4.
Villefranche (Per.).
sf N. didyma Ehr. Sm. B. D. pl. 17, f. 457, Donk. B. AO
Ds ST ANS enords Dani M APE PAIE * a 1 472 . : sa H.
Snt. p: 90 pl 910250 "pl BAD: ns . 103, pl. 3 f. 146. Cleve
Sy. [, p. 90. — N. doubs Donk. p. 90, ae sale . — Valve légère
ment contractée ; long. 0,03 à D larg. . 0%; nodule central
carré, ses fourches parallèles, sillons étroits et linéaires, 8 à 10 côtes
transversales en 0,01, croisées par de nombreuses côtes tongitudinales
PI. XVIII, f.3-4:(T. ct P., n%140,:262:)
Saumatre et marin très répandu.
Var major Per. Ne diffcre du type que par sa taille beaucoup plus
grande ; long. 0,15 à 0,20, et ses côtes plus écartées 7 à 8 en 0,01,
PL XVIII;
Menton, Villefranche (Per.).
Le N. didyma est une espèce très variable, Cleve remarque que la
contraction centrale diminue à mesure que Peau devient plus douce et
que dans l’eau à peine salée la forme devient presque complètement
elliptique.
23. N. Kützingii Grun. Verh. 1860, p. 532, f. 19; A. S. atl. pl.
S DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 119
13, f. 29, 93, 24; Cleve Syn. H, p. 70. —Valve notablement contractée,
long. 0,06 à G.018, larg. 0,03 à 0,085, fourches du nodule parallèles
ou à peine dilatées, 6 à 8 côtes transversales en 0,01, croisées par de
nombreuses côtes longitudinales, qui au centre donnent un aspeet perlé
à la striation et laissent près de la contraction centrale des aires laté-
rales cymbiformes très dévelopées. PL. XVIII, f. 7-8.
>aléares (CI.) Naples (CI. Per.) Villefranche (Per.).
Le N. Kützingii est une forme intermédiaire entre les N. didyma et
bombus, on peut le rapporter comme variété soit à l’une soit à Pautre
de ces deux espèces.
24. N bombus Ehr. — Greg. Diat. of. elyde p. 48%, pl. 9, F. 12;
Donk. B. D: p. 50, pl. 7, f. Ta; V.H. Syn. pl. 8, f. 22 ; Diat. p.194, pl.
3. 11249, AS" ail pl. 69, f..28-29 ; Cleve Sun. L,:p. 90: — Valve
fortement contractée, segments souvent inégaux ; long. 0,06 à 0,013,
larg. 0,022 à 0,045 ; nodule central carré, ses fourches dilatées au mi-
lieu. Sillons presque nuls ou très étroits. à à 8 côtes transversales en
0,01, croisées par des côtes transversales peu nombreuses qui donnent
souvent à la valve un aspect perlé. PI. XVIII, f. 4 11. (T. el P.
n°214922 449.)
Assez répandu.
Var gemina A. S. — N. gemina A. S. Nords. Diat. pl. 1, fes "ALE
pl. 43, f. 4 à9. — Diffère du type par ses sillons plus distinets, présen-
tant des rangées de points isolés et par l'aspect plus nettement moni-
liforme de ses valves. PL XVIIL. f. 13-14.
Assez répandu.
Cleve ne sépare pas cetie variété du type.
Var. egena À. S. atl. pl. 13, f. 10, ; Cleve Syn. [, p. 90. — Plus
petit, long. (1.038 à 0,050, côtes transversales moins nombreuses et
plus régulières. P1, XVIII, f. 9.
Baléares (Ci.) Banvuls (Per.).
Var. +. A. S. Cleve Svn. [, p. 90. — N. gemina var.
dens. A. S. atl. pl. 43, f. 12-13. — Long. 0,045 à0,075, 8 à 9 côtes en
120 LES DIATOMÉES MARINKS DE FRANCE
0,01, croisées par de nombreuses côtes longitudinales, P1. XVIII,
f. 6,12.
Villefranche, mousse de Corse (Per.).
25. N. Weissflogii. À. S. Atl. pl. 12, f. 26 à 32; V. H, Syn. p. 90,
pl. B. f. 21. Diat. p. 194, pl. 3, f. 448 ; Cleve Syÿn: I, p. M. Valve
notablement contractée, long. 0,033 à 0,11, larg. 0.014 à 0,035, no-
dule central carré, ses fourches rapprochées, sillons confondus avec
les rangées longitudinales de côtes, 7 à 8 côtes transversales en 0,04,
croisées par de nombreuses côtes longitudinales interrompues ou atté-
nuées au centre ce qui donne un aspect stauronéiforme à la valve.
PI. XIX, f. 44. (T.ct P., n°°12, 32, 463,344)
Assez répandu.
26. N. Schmidtii Cleve. A.S. ail. 12, f. 48, 69, 33; Cleve Syn. I,
p. 89, pl. 4, f. 20, 21. — Valve légèrement contractée au milieu ; long.
0,027 à 0,075, larg. 0,011 à.0,038 ; nodule central carré, ses fourches
dilatées, sillons cymbiformes, 9 à 12 côtes transversales en 0,01, croi-
sées par un petit nombre de côtes longitudmales courbées. PI. XIX,
149,23.
Manche, Biarritz (Per.).
_ Cest à cette espèce qu'il faut rapporter la forme que j'ai figurée
PI. XIX, f. 28, sous le nom erroné de N. puella A. S. Sous ce
non sont confondues deux formes, Pune est le N. exemta (A.S. Nords
Diat. pl. 2, f. 5, Nec. Atl.) que.j'ai figuré sous ce nom, PI. XV, f. 16-
1
47, l’autre (AL pl. 42, f. 14-15,) n’est qu’une petite forme du N. apis.
27. N. divergens A. S. Atl. pl. 12, f. 50-51 ; Cleve Svn. I, p. 89.
— Valve peu contractée au milieu ; long 0,038 à 0,045, larg. 0,018 à
0,020 ; nodule central carré, sillons dilatés au centre, convergents aux
extrémités traversés par les prolongements des côtes, 8 à 11 côtes
transversales en 0,01, croisées par plusieurs côtes longitudinales, géné-
ralement réduites à une au milieu. PI. XIX, f. 10.
Méditerranée (Cleve, Per.).
28. N. bomboides A. S. Nords Diat. pl. À f. 2: Atl. pl.13, f. 36;
a Hi nn int tit
72
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 121
V. H. Syn. pl. B f. 19. Diat. p. 198, pl. 3, f. 146; Cleve Syn. [, p. 88.
— N. didyma W. Sm. B, D. pl. 47, f. 154 &*. — N. Williamsonii V.H.
Syn. pl. 9, f. 3. — Valve légèrement contractée long. 0,09 à 0,015,
larg. 0,04 à 0,035 ; nodule central Carré, parfois un- peu rétréci, ses
fourches parallèles, sillons linéaires dilatés au centre, 6 à T côtes
transversales croisées par de nombreuses côtes longitudinales. PT.
XIX, f. 1, 2.(T. ef P., nos 80, 122, 310, 402.)
Mer du Nord (V. H.), Manche, Villefranche, Naples (Per.).
Le N. bomboides ne diffère guère du N. splendida que par la dilata-
tion médiane de ses sillons.
29. N. splendida Greg. T. M. S. IV, p. 44, pl. 5, f. 16, pl. 5,
PAR ON" HE Syn. pl); f.4, Diat. p.193, pl. 26, f. 129 ; À. S. Nords.
Diat. pl. 4, f. 3, 4, pl. 2. f. 2; atl. pl. 13, f. 31, 82, 34. — N. entomon
Donk. B-D. p. 49, pl. 7, f. 5. — Valve allongée, notablement contractée
au milieu ; long. 0,05 à 0,22, larg. 0,02 à 0,05 ; nodule central carré,
ses fourches parallèles, sillons linéaires. non dilatés autour du nodule
central, à à 8 côtes transversales en 0 01, croisées par de nombreuses
côtes longitudinales également écartées. PI. XVIII, f. 15-18. (T. et
P., nos 11, 440, 461, 574.)
Très répandu. :
Le N. splendida est une Le très variable et très répandue, le
N. diplosticta À. S. (atl. 12, f. 25-30) présentant de fines ponctua-
tions_sur les réticulations _ côtes, n'en est probablement qu’une
forme non corrodée. Je l'ai signalée à Villefranche, mais n’ai pu la
retrouver ultérieurement.
Le N. entomon n’est peut-être au contraire qu’une valve corrodée du
N. splendida. ,
30. N. apis Ehr. Donk. B. D. p..48, pl. 7, f. 3(?); A.S. nords
Diat. pl. 4, f. 9, atl. pl. 12, f. 16 à 23. — N. chersonensis Cleve Syn. I,
p. 91 (partim.). — N. chersonensis var. apiformis Per. ms. — Valve
allongée, légèrement contractée au milieu ; long. 0,035 à 0,12, larg.
0,014 à 0,022 ; nodule central carré, un peu rétréci, ses fourches paral-
lèles, sillons étroits et linéaires, 12 à 15 côtes transversales, croisées
122 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
par un petit nombre de côtes longitudinales ondulées et irrégulières.
PI. XIX, f. 3 à 8. (l. et P., n°* 30, 110, 189, 402.)
Assez répandu.
Je ne puis, avec Cleve, réunir cette espèce à côtes fines avec le
N. chersonensis dont l'aspect est tout autre, bien que la striation soit
semblable. Mon N. chersonensis var. apiformis (PL XIX, f. 7, 8)
réunissait les formes du N. apis dans lesquelles lescôtes longitudinales
sont {out à fait régulières, cette distinction est trop subtile pour être
maintenue.
31. N. chersonensis Grun. A. S. ail. pl. 12, f. 40, 69, f, 21 ; V.H.
Diat. p. 196, pl. 26, f. 738 ; Cleve Syn. I, p. 91 (partinr.)..— Valve élan-
cée, fortement contractée ; long. 0,10 à 0,15, larg. 0,095 à 0,60 ; nodule
central grand et carré, ses fourches parallèles, sillons étroits et linéai-
res, 8 à 9 côtes transversales en 0,01, croisées par des côtes longitu-
dinales droites et plus espacées. PL. XIX, f. 9. (T. et P., no 1292.)
Villefranche, Naples (Per.).
Jai toujours trouvé dans la Méditerranée cette superbe diatomée
bien semblable à elle-même et je pense qu'il faut la séparer des formes
semblables mais à stries plus fines que j'ai groupées plus haut sous le
nom de N. apis.
32. N. gemmatula Grun. A.S. atl. pl. 13, F. 20, 21. — N. gemm.
var. Grunovü Cleve Syn. 1, p. 104. — Valve large, légtrement con-
tractée ; long. 0,065 à 0,069, larg. 0,03 à 0,04; nodule central carré,
ses fourches parallèles ou un pen dilatées, accompagnées de chaque
côté d’une rangée de points, sillons larges, 5 à 7 côtes transversales en
0,01, alternant avec des rangées de larges perles peu distinctes et dont
les bords forment des côtes longitudinales faibles où ondulées.
PLEXIV, ALAN ELP SNA
aléares (CL), Villefranche (Per.).
33. N. Beyrichiana A. S. atl. pl. 69,1. 16,17. — N. gemmaltula
var. Beyr. Cleve Syn. LE p. 104. — Valve large, légèrement contractée ;
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 123
long. 0,07 à 0,20, larg. 0,03 à 0,065; grand nodule central carré, ss
fourches droites où un peu dilatées , accompagnées de grosses perles.
sillons linéaires souvent dilatés autour du nodule central, à à 6 côtes
en 0.01 alternant avec des rangées irrégulières de perles très distinctes.
PL. XVI. f. 8-10. (T. te P., no: 6, 192, 151. 223).
AE lesinensis Grun. — Dipl. lesin. Cleve Syn. [, p. 104, pl. 2
f. 17, 48. — Diffère du type dont il n ‘est probablement qu'une ble
ie à fait intacte par une double rangée de très petites ponetuations
accompagnant les côtes.
Le N. Beyrichiana est fréquent dans la Méditerranée, sa variété se
rencontre au contraire rarement, ce qui est très explicable dans Phypo-
thèse que j'ai admise plus haut.
Groupe 21. — Ellipticæ.
4. N. Smithii Bréb. N. Sm. B. D. IL, p. 92; A. S. atl, pl. T, f. 16,
A7 ; V. H. Syn. pl. 9, f. 12; Diat. p. 197, pl. k. f. 1451; Cleve Syn. E
p. 96. — N. elliptica W. Sm. B. D. I, p. 48, pl. AT, f. 152 a. — Valve
elliptique, côtés parfois parallèles, rarement un peu contractés ; long.
0,027 à 0,12; nodules extrêmes rapprochés des bouts, nodule central
allongé, sillons étroits et dilatés, T à 11 côtes en 0,04, traversant les
sillons, alternant avec une double rangée de ponetuations décussées,
moins nettes dans le sillon. P1. XIX, f. 26, 27, 28. 30.
Très répandu. (T. et P., nos 27, 571).
Var. no. ee — Dipl. in Cleve Syn. E, p. 96. — N. Smithii
AS atle pl: à, 1491091, 29%V, H. Syn. pl. 9, f. 12, B. f. DO er
Diffère du type par sa ns grande taille, long. 0,07 à 0,17, son nodule
centrai plus robuste, ses nodules e :xtrêmes éloignés des bouts et y lais-
sant des aires terminales très apparentes, sa striation plus grosse,
Sax 71côtes en 0.01. PI. XX. £. 2, 3. (T. et P. nos51, 122).
Mer du Nord, Barcelone (Cleve), Villefranche (Per):
+4,
ce
124 LES DIATOMÉES MABINES DE FR: ANCE
Var. permagna Pant. — Dipl. major var. perm. Cleve Svn. I,
p. 97. — Encore plus grande, long. 0,1% à 0,20, nodule central plus
large et elliptique, sillons dilatés autour du nodule, 4 à 5 côtes en 0,01.
El XX: FM
Villefranche (Per.).
Var. scutellum ©. Meara. — Nav. seut. O. M. in V. H. Syn.
pl. 9, f. 41. — N. Smüth. var. scut. NV. H. Diat. p. 498, pl. 4, f. 152. ©
Très petite et presque orbiculaire, long. 0,03, larg. 0,025, 8 côtes en
0,01, très finement interponctuces. BI. XX. f. 4.
Belgique (V. H.).
2. N. nitescens Greg. Donk. B. D. p. 8, pl. 1, f. 7; À. S. atl.
pl. 7, f. 30 à M: 8, f. 14 à 16; NV. . Diat. %6, f. 747. — N. Smi-
thii var. nit. Greg. Diat. of Clyde p. 487, pl. 9, f. 16. —- Valve elliptique
à bords parfois parallèles; long. 0,05 à 0,09, larg. 0,022 à 0.036 ;
nodule central arrondi, ses fourches rudimentaires, sillons larges, lan-
céolées, 6 à 8 côtes en 0,01; prolongées à travers le sillon où elles
sontinterrompues par une bande longitudinale brillante, espace mtercos-
tal présentant en dehors du sillon des ponetuations doubles ou simples,
absentes ou tout à fait rudimentaires dans le sillon. PI. XXI, f. 1-2.
(T."et P., n° 70, 75, 174, 440).
Répandu mais rare partout.
8. N. dalmatica Grun. Verh. 1860, p. 595, pl. 3, f. 14; AS.
at. pl 8, f. 58-59 ; Cleve Syn. E, p. 98. — Valvelégèrement contractée,
extrémités eunéiformes ; long. 0,05 à 0,06, larg. 0,014 à 0,017; no-
dule central petit et arrondi, ses fourches indistinetes, sillons étroits,
8 à 10 côtes en 0,01 traversant le sillon, où elles sont imterrompues par
une ligne longitudinale, espace intercostal obscurément ponctué. PI.
XIX, f. 20-21. (T.et P., n°510.)
Méditerranée, Adriatique (Cleve, Grun., Per.), n’a pas été sigralé
dans l'Océan.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 125
4. N'fusca Greg. Donk. B. D. p. 7, pl. 1, f: 5; ‘A. S. ail. pl. 7,
f.4. — N. fusca var. Gregoriü et subrectangularis Cl. Syn. EI, p. 93-94.
— N. Smithii Donk. B. D. p. 6, pl. 4, f. 4.— N. Snathi var. fusca Greg.
Diat. of Clyde pl. 9, f. 45. — Valve subrectangulaire, extrémités arron-
dies ou subeunéiformes, long. 0,08 à 0,20, larg. 0,037 à 0,08 ; nodule
carré, sillons assez larges, graduellement rétrécis, T à 8 côtes en 0,01
continuées un peu plus faiblement à travers le raphé, alternant avec des
rangées d’alvéoles du même écartement., PI. XX, f. 5-6. (T. et P.,
nos 31, 118, 218, 224.)
frès répandu.
Var. norvegica C1. Syn. I, p. 93. — N. fusea A. S. atl. pl. 7, f.
2-3.— Difière du type par son aspect plus court, son nodule central plus
gros, ses sillons plus étroitement lancéolés et ses côtes et alvéoles plus
rapprochées, 10 en 0,01. PI. XX, f. 8.
Mer du Nord (CL.) Dieppe (Per.).
Cette forme se relie intimement au N. æstiva.
Var. tenuipunctata Cl. Syn. I, p. 94, N. fusea V. H. Syn. pl. B
2%. — 6 à 9 côtes et 12 à 18 rangées d’alvéoles en 0,01.
Mer du Nord (CL.).
Var. major Per. — Valve largement elliptique, robuste ; long
0,12 larg. 0,07 (environ) 6 à 7 côtes et rangées d’alvéoles en 0,01. PI.
De (08 MAT
Villefranche, Naples (Per.).
Var. delicata A. S. Nords Diat. pl. 1, f. 26: atl. pl. 7, f. 7-8;
Cleve Syn. [, p. 94. — Valve elliptique ; long. 0,04 à 0,13, larg. 0,02 à
0,08, 7 à 8 côtes en 0,014, alvéoles environ deux fois plus rapprochées.
PL'Xx:f 9
Mer du Nord, Adriatique (CI.) Villefranche (Per).
5. N. æstiva Donk. T.M.S. VI, p. 32, pl. 3, f. 18: B. D. p. 6,
ph 4, f 3; AS. atl. pl. 7,f. 0-10;8 f. 26, 31. Cleve Syn. I, p. 94.— Ne
difière des variétés subrectangulaires du N. fusca que par ses sillons
9
126 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
plus linéaires et surtout par lépaississement {rès notable et par suite
la grande réfringence de son nodule central, Ce caractère très net sous
des objectifs faibles, l’est beaucoup moins sous des objectifs puissants.
On peut avec Cleve en distinguer deux formes.
a. Côtes et alvéoles en nombre égal, se rattache au N. fusea var.
norvegica P1. XX, f. 12.
6. alvéoles deux fois plus rapprochées que les côtes, se rattache au
N. fusca var. tenuipunctata. P1. XX, f. 43.
Assez répandu, mais rare partout.
6. N. littoralis Donk. B. D. p.5, pl. 1, f. 25 V. H. Syn. pl. B, f.
95; Diat. p. 200, pl. 4, f. 454; A. S. atl. pl. 8, f. 23 à 95 : Cleve Syn,
1,p. 94. — Valve elliptique ; long. 0,08 à 0,07, larg. 0,015, à 0,03, no-
dule central petit et allongé, sillons linéaires très étroits parallcles aux
fourches du module, environ 14 côtes en 0,01, finement interponetuées.
PI. XX, f. 10. (T. et P., n°° 145, 463, 213, 461.)
Var. subtilis A. S. Nords Diat, pl. 4, f. 24-95. Généralement
plus petit avec des côtes plus rapprochées, 44 en 0,01. PL. XX, f. 11.
(euPsne 116)
Le N. litloralis et sa variété sont répandus mais rares partout.
7. N. vacillans A. S. atl. pl. 8, f. 34-35-26. -— N. vac. f*" g. Cleve
Syn. [, p. 97.— Valve allongée, elliptique ; long. 0,04 0,09, larg. 0,014
à 0,03, sillons élargis autour du nodule central elliptique, 8 à, 40 côtes
en 0,01, finement interponctuées. PL XX, f. 15.
Mer du Nord, Baléares (Cleve), Banyuls (Per.).
Var. delicatula Cleve A. S. atl. pl. 8, f. 61; Cleve, Syn EI, p. 95.
— Valve elliptique, côtes plus rapprochées, 13 à 14 en 0,01. PI. XX,
f. 16-117.
Baléares, Villefranche (Per.).
Var. excisa A. S. N. fusca var. excisa A. S. Nords. Diat. pl. 2,
: 99, — N. vacillans À. S. atl. pl. 8, f. 61; 19 f. 42, 43, 52; 53. —N.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 127
var. f* a. Cleve, Syn. [, p. 95. Contractée au milieu, taille et striations
du type. Pl. XX, f. 14.
Mer du Nord (A.S.) Banyuls (Per.).
Var. minuta Grun. V. H. Syn. p. 90, pl. 9, f. 9; Cleve Syn. [, p.
95. — Valve contractée au milieu, très petite ; long. 0,014 à 0,09,
environ 46 côtes en 0,01.
Belgique (V. H.).
8. N. notabilis Grev. T. M. S. XI, pl. 18, f. 9,3; A.S. atl. pl. 8,
f. 46 à 48 ; Cleve, Syn. [, p. 93. — N. not. var. expleta A.S, Nords Diat.
pl. 2, f. 11;atl. pl. 8, f, 49 à 52. — Valve elliptique ; long. 0,095 à
0,08, nodule central grand et carré, sillons arqués, striation composée
soit de perles allongées réunies par des côtes, T à 10 en 0,01 (forma
genuina), soit des côtes transversales et longitudinales en nombre
semblable (forma expleta) PI. XVII, f. 8-9.
9. N. campylodiscus Grun. A. S. ail. pl. 8, f. 9,10,12; 70, f. 9,
64, 65 ; Cleve, Syn. — Cocconeis cœælata Walk. Arn. M. J. II, p. 234,
pl. 10, f. 5, 6. — Valve suborbiculaire, long. 0,033 à 0,055 larg.
0,025 à 0,035, nodule central carré, ses fourches un peu dilatées, sil-
lons larges et lancéolés, traversés par des prolongements un peu atté-
nués des côtes, 4 à 5 côtes en 0,01, alternant avec des doubles rangées
de faibles alvéoles. PI. XVII, f. 10, XXI, f. 6.
Naples, Barcelone (Per.).
Var. minor Per. — Long. 0,025 à 0,035 ; larg. 0,015 à 0,020; 12
à 15 côtes transversales croisées par une ou deux lignes longitudinales,
ponctuations intercostales indistinctes. PL. XIX, f. 22.
Manche (Per.).
10. N. suborbicularis Greg. Donk. B.D. p. 9, pl. 1, f. 9: AS.
Nords Dit pete fr 21 "vatl. pl..8 22, 3, 5: V/ H. Diat. p. 199, pl.
25, f. 43; Cleve, Syn. 1, p. 81. — N. Smithii var. suborb. Greg. Diat.
of Clyde p. 487, pl. 9, f. 17. — Valve elliptique, extrémités largement
128 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
arrondies, long. 0,033 à 0,053, larg. 0,02 à 0,035, nodule central carré,
ses fourches très dilatées, sillons étroits avec des prolongements des
côtes ou des perles, 6 à 9 côtes en 0,04. P1.: XVII, f. 7. (TL. etP..
s 246. 247.)
Assez répandu mais rare partout.
11. N. coffeæformis A. S.Nords.Diat. p. 88, pl. 4, f. 29, 9, f.15 ;
Atl. pl. 8, f. 7; Cleve Syn. [, p. 81. — N. suborbicularis var. coff. V. H.
Diat. p. 199, pl. 26, f. 749. — Valve elliptique, long. 0,023 à 0,07,
larg. 0,01 à 0,033, nodule central carré ou rectangulaire, ses fourches
dilatées, sillons très étroits, accompagnant de très près les fourches,
sans perles ni prolongation des côtes, 8 à 10 côtes en 0,01, non inter-
ponctuées. PL'-XXI;#f. 7 a 9: (T-etP. n°2937
Mer du Nord, Naples (Cleve) ; Barce a (Per.)
12. N.elliptica K. Bac, se 98, pl. Le FÉ09 NH Sy 0;
f. 10, (figures du haut.) Diat. de DL. ANC 256: er) NAS Ma
pit. 16299 32%Sm;e2b "D; _ 198 :; Gleve Syn. 1, p. 92. — N. ovalis
Sm. B. D. I. p. 48, pl. 18, f. 153 a. — Valve elliptique, souvent un peu
renflée au centre ; long. 0,02 à 6,05, larg. 0,01 à 0,02, nodule central
elliptique, sillons trés étroits accompagnant le nodule et ses fourches,
10 à 43 côtes en 0, 01, nettement ponctuées. PL. XXI, f. 16. (T.etP..
no 379.-501:75194
Très fréquent dans les eaux douces, se rencontre parfois dans les
eaux légèrement saumâtres.
13, N. ovalis Hilse A. S. atl. pl. 7, f. 33 à 86; W. Sm. B. D.
pl.141,f.453a: a Syn. 1, p. 92, — N. elliptica A. S. ail. pl. 7, f. 80;
V. H. Syn. pl. 10, f. 40, (fig. du bas). — N. ellip. var. ovalis V.H. Diat.
p. 201. pl: 4, f. se — Valve largement elliptique ; long, 0,035, à 0,43,
larg, 0,02 à 0,026, nodule central grand tt arrondi, sillons très étroits,
accompagnant le nodule et ses fourches, 43 à 19 côtes finement ponc-
tuées en 0,01. PI. XXI, f. 15. (T. et P., n° 224, 504, 607.)
Se rencontre avec la précédente dont elle n’est guère qu’une variété
plus finement striée.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 129
14. Reichardti Grun. A. S. atl. pl. 70, f, 23, à 29; V. H. Syn.
p. 40, f. 9; Cleve,.Syn. IL, 69. — ru elliptique, on 0.022 à
0,035, larg. 0 OI à 0, 018, a central transversalement dilaté, ses
fourches (?) très divergentes à la base, conv ergentes aux bouts ; sillons
étroits, 43 à 17 stries en 0,01. PI. XX 149,14 (Det Pl.;n% 163)
Mer du Nord, Adriatique (CL); Villefranche (Per.).
Cette espèce n’est pas un vrai Diploneis, mais ce n’est pas non plus
une vraie lyrée car il n’y à pas de siries entre les fourches ou aires cen-
trales et le raphé.
15, N. compar Jan. À. S. atl.p. 10 f. 7; Cleve Syn. I, p. 81. —
Valve linéaire, extrémités tronquées, long. 0, 04 à 0,05, Li 0,009 à
0, 01, nodule central carré ro tieulaite) ses cornes dilatées, ie
rie 43 à 44 côtes en 0,04. PI. XXI, f. 17. (T. et P., no 292,
415.)
‘frouville (Per.).
16-N. hyalina Donk. M. J.1, p.10, pl. 1° 6:B:-D.p.0, ph;
f. 1: A. S. atl. pl, 70, f. 1 à 5; V. H. Diai. p. 201, pl. 26, f. 754; Cleve
Syn. |, p. 80. —_ Valve elliptique, très hyaline, long. 0,025 à 0, 076, larg.
0,01 à 0,026, nodule central rectangulaire, ses fourches dilatées, sil=
lons très larges, stries très délicates 29 en 0,01. P1. XXI, f. 22-23
Mer du Nord (V. H.) côtes du Nord (Leud.) Bretagne (Per.).
SEPTIÈME SECTION. — LYRATÆ.
Cette section comprend les navicules dont les valves ont des stries
granulées interrompues par des sillons longitudinaux. y comprends 1e
genre nouveau Pseudo-amphiprora de Cleve qui unit les Lyrées aux
Calonéidées et un groupe intermediæ indiqué par Cleve p. 38 de la
2e partie de la synopsis, qui me semble devoir être maintenu comme
liaison entre les Lyrées et les Granulées mais qui se rattache mieux aux
lyrées à cause de ses sillons.
Par contre, la distinction admise par Van Heurck entre les Lyrées à
sillons lyriformes et les Hennedyées à sillons eymbiformes mes sernble
trop faible pour être maintenue.
130 LES DIATOMÉES MARINKS DE FRANCE
Groupe 22. — Lyratæ.
1. N. bioculata Grun. A. S. atl. pl. 70, f. 9, 10, 11; Dipl. ?
bioc. Cleve Syn. I, p. 8. — Valve elliptique à extrémités arrondies:
long. 0,02 à 0,036, larg. 0,013 à 0,015; nodules centraux dilatés,
nodules extrêmes et rapprochés des bords, sillons très étroits, souvent
très faibles, traversés par les stries; stries fines 17 à 22 en 0,01.
PL'XXI 71819;
aléares, Adriatique (Cleve, Per.).
Cleve range cette espèce avec hésitation avec les Diploneis, elle ne
me semble guère qu'une grande variété moins finement striée de la
suivante :
2.N. pygmæa K. W. Sm. B. D. Il, p. 91 ; Donk. B. D. p. 10, pl. 1,
f. 10; À. S. Nords. Diat. pl. 1, f. 43; atl. pl. 70, f. 7; V. H. Syn. p.94;
pl. 10, f. 7; Diat. p. 203, pl. 4, f. 164; Cleve Syn. II, p. 65. — N. mi-
nutula Sm. B. D. I, p. 48, pl. 31, f. 274. — Valve elliptique à extré-
mités arrondies ; long. 0,028 à 0,45, larg. 0,046 à 0,024; nodules cen-
traux dilatés, sillons très étroits, souvent très faibles, stries très fines
traversant les sillons environ 26 en 0,01. P1. XXI, f. 20, 21. (T.et P.,
‘no 145).
Eaux saumatres, très répandu.
8. N. forcipata Grev.M. )J. VIL p. 83, pl.6, f. 10, 11; Donk. B.D.,
p: 12, pl. 2,f. 4: À. S. nords. Diat. pl. 1, f.45, pl. 21.16, 48%"atl:
pE.10, 5:47: V2H Syn: pD:94,plLA10, 3h20 nee MI0Se
Cleve Syn. I./p. 65. — Valves elliptiques, extrémités arrondies; long.
0,04 à 0,08, larg. 0,02 à 0,026; nodules centraux dilatés, aire centrale
nulle, aires latérales étroites, Ivriformes, 43 stries en 0,01 très finement
ponctuées.. PL. XXI, f. 28. (T et P., n°° 110, 151, 224).
Très répandue.
Var. densestriata A. S. atl. pl. 70, f. 19-16; Cleve Syn. IE, p. 66.
— N. force. var minor À. S,. atl. pl. 70, f. 32, nords. Diat. pl. 1, f. 44.
— Ne diffère du type que par sa taille généralement plus petite ; long.
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LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 131
0,03 à 0,06; et sa striation plus fine, 15 à 22 stries en 0,01. PI. XXI,
f. 29, 30.
Mer du Nord (Cleve) ; Normandie, Villefranche (Per.); Corse (Cleve).
Var. punctata Cl. Syn. Il, p. 64. — Diffère de type par ses sillons
plus larges, moins contractés au centre, ses stries plus distantes, 10 en
0,04 nettement ponctuées dans les secteurs extérieurs. PL XXI,
f. 25, 26.
Villefranche, Naples (Per.)
Var elongata Per. ne difière de la précédente que par sa taille
plus grande ; long. 0,07 à 0,012 et la confluence de ses nodules centraux,
PI. XXI, f. 24.
Villefranche (Per),
Var. versicolor Grun. A. S. nords. Diat, pl. 2, f. 17; atl. pl. 70,
f, 48 à 22; V. H. Syn. pl. 10, f. 6; Cleve Syn. Il, p. 66. — N. seductilis
var ? H. P. Villefr., p. 49, pl. 2, f. 20. — Ne diffère des deux précé-
dentes variétés que par ses sillons cymbiformes (non contractés au
milieu, ce qui montre le peu de valeur de ce caractère); 10 stries ponc-
tuées en 0,01. PL. XXI, f. 27.
Mer du Nord, Méditerranée (Cleve); Villefranche (Per.)
Var. nummularia Grev. A. S. atl. pl. 70, f. 30-40; Cleve Syn. If,
p. 66. — N. numm. Grev. Ed. n. Phil. Journ. X. p, 29, pl. 4, f. 6. —
Valve elliptique, presque orbiculaire; long. 0,023 à 0,045, larg. 0,017
à 0.038; sillons. lyriformes, étroits et rapprochés du raphé ; 10 stries en
0,01, finement ponctuées. PL XXI, f. 31.
Adriatique (CL.); Barcelone (Per).
Var. suborbicularis Grun. V. H. Syn. pl. 10, f. 5; Cleve Syn. IT,
p. 66. — Ne diffère de la précédente que par ses stries plus rappro-
chées, 43 à 14 en 6,01 et par les sillons légers qui accompagnent ses
aires latérales. P1. XXI, f. 32.
Mer du Nord, Baléares (CL); Barcelone (Per.)
132 LES DIATOMÉES MARINÉS DE FRANCE
Ces deux espèces sont très probablement des valves inférieures de
Cocconeis (voy. plus haut, p, 16 et pl. 3, F. 8, 9).
Les trois espèces ci-dessus forment un petit groupe très nettement
caractérisé par les bourrelets siliceux, globulaires, qui enveloppent les
extrémités centrales des deux moitiés de la fente raphidienne. Ces deux
bourrelets fusionnent parfois en une seule masse centrale très refrin-
gente et très caractéristique.
4. N. abrupta Greg. Donk. B. D. p. 13, pl. 2, f. 6; A. S. Nords.
Diat. pl. 1, t-37%-atl D, 1.402; NH Sy D DEMO AIDE
p. 205, pl. 4, f. 162; Cleve Syn. I, p. 61.— N. lyra var. ab. Greg. Diat.
of Clyde p. 486, pl. 9, f. 14, 14 D. — Valve elliptique, extrémités par-
fois subaiguës où subeunéiformes ; long. 0, 055 à 0,14, larg. 0,022 à
0,045; aire axiale distincte et lancéolée, aires latérales étroites, courtes,
finissant assez loin des extrémités, stries robustes 8 à 10 en 0,01, dis-
tinctement ponctuées. PL XXI, f. 35 à 37. (T. et P., nos 110, 124,
310.
Très répandu.
La forme figurée pl. XXI, f. 36, est peut-être une valve inférieure
de Cocconeis; la disposition marginale de ses stries étant particulière à
ce dernier genre.
Var. Rattrayi Pant. Diat. foss. Ung. Il, p. 52, pl. 30, f. 427. —
N. spectabilis var. Ratt. Cleve Syn. IE, p. 60. — Valve elliptique, extré-
mités subaiguës; long. 0,06 à 0,08, larg. 0,024 à 0,035; 8 à 10 stries
très obseurément ponctuées en 0,01. PI. XXI, f. 38, 39.
Cannes, Villefranche (Per). è
Le N. abrupta est une forme bien typique, caractérisée à la fois par
son aire axiale dilatée, et par ses aires latérales finissant très loin des
bords. Bien que le premier de ces caractères lui soit tout à fait spécial,
le second ne me semble pas moins important; c’est pourquoi je rapproche
du N. abrupla la forme suivante considérée jusqu'ici comme se ratta-
Chant plutôt au N. lyra.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 133
5. N. (abrupta var?) atlantica A. S. — N. lyra var. atl. A.S.,
Nords. Diat. pl. 1, f. 34; Atl. pl. 2, f. 33 (2); Cleve Syn. IL, p. 63. —
N. lyra var. elliptica A. S. Nords, Diat. pl. 1, f. 35, 38. — Valve de
contour assez variable, elliptique ou parfois légèrement contractée au
milieu, extrémités souvent protractées ; long. 0,06 à 0,1, larg. 0,025 à
0,035 ; aire axiale nulle, aires latérales étroites terminées loin des bouts,
8 à 10stries en 0,01, très obscurément ponctuées. PL XXI, f. 33, 34.
Mer du Nord (CL.); Manche, Banyuls, Villefranche (Per.)
On a parfois confondu cette espèce avec les variétés légèrement pan-
duriformes du N. lyra (PI, XXII, f, 3), elle en est cependant nettement
distincte.
———— “cms
6. N°lyra E: Am.l, 4 f. 9, a: Grec, Diat. of Clyde pl. 9 f. 43 b;
DOME BDD A2 pl 2/80) S-atl;pl.-2,f,411,16, 25; V. H. Syn.
pl. 10, f. 20 ; Diat. p. 202, pl. 4, f. 161, — N. Gregoriana Grev., M. J.
V., p. 10, pl. 3, f. T. — N. lyra var. Ehrenbergii CI., Syn. Il, p. 63.—
Valve elliptique à extrémités rostrées ou subrostrées; long. 0,05 à 0,17.
larg. 0,025 à 0,055; aire centrale nulle, aire axiale étroite lyriforme,
tournées en dehors vers les extrémités, 9 à 10 stries ponctuées en 0,04.
PT'XXII F:3,4(letP.;n°:8, 120,224, 356.)
Cette espéce est très répandue, cependant la forme que l’on consi-
dère comme typique, avec ses sillons tournés en dehors vers les extré-
mités, est moins fréquente que les autres formes, au moins sur nos côtes.
Les contours du N. Iyra, ainsi que la disposition des aires latérales sont
très variables et on a fondé sur ces détails de nombreuses variétés dont
la plupart ne sont guêre que des formes qui se relient les unes aux
autres par tous les intermédiaires. Les noms de ces variétés, que l’on
peut supprimer, sont écrits ci-après en grosse italique. Celles qui sont en
caractères droits sont à conserver.
Var. elliptica A. S. Nords. Diat. pl. 1, f. 39; atl. pl. 2, f. 29,
V. H. Syn. pl. 10, f. 2; Cleve Syn. IE, p. 63. Valve elliptique à extré-
mités parfois subrostrées ; long. 0,065 à 0,18, larg. 0,02 à 0,06 ; stries
distantes, 6 à 7 en 0,01, nettement granulées. PI. XXII, f. 4, 5.
134 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Cette variété, assez répandue est bien connue par les Test plates
de Mæller, elle est caractérisée par sa striation grossière et ne doit pas
être confondue avec la suivante :
Var. subelliptica CI. Syn. If, p. 64. — Valves elliptiques, extré-
mités non protractées, 9 à 40 stries en 0,01. P1, XXII, f. 1, XXIII,
ME LS :
Mer du Nord (CI.), Normandie, Villefranche, Naples (Per.).
Cette forme est souvent confondue avec la var. elliptica qui est
tout autre chose.
Var. dilatata A. S. Atl. pl 2, f. 26; Cleve Syn. Il, p. 63. —
Valve elliptique, rostrée, 10 à 114 stries. PL XXII, f. 5, surtout 6.
(T, et P., nos 21, 80, 246, 247).
Banyuls, Villefranche, Naples (Per.).
Var. subproducta Per. — Moins large, extrémités subrostrées,
sillons latéraux n’atteignant pas les bords. PI. XXII, f. 12.
Naples (Per.).
Var. producta Pant. Pant. Il, p. 50; Cleve Syn. Il, p. 104. —
Valve elliptique, extrémités aiguës, sillons assez larges jusqu'aux
bords. P1. XXII, f. 13.
Villefranche (Per.).
Var. acuta Pant. Pant. Il, p. 50; Cleve Syn. Il, p. 64. —. Valve
elliptique, extrémités aiguës, sillons lyriformes typiques. PL. XXII,
Îf. 14.
Villefranche (Per.).
Ni-Pantocseck, ni Cleve, n'ayant figuré ces deux formes, c’est un
peu au hasard de la diagnose que j'y rapporte mes deux figures.
Var. recta Grev. Ed. N. Phil. Journ. p. 28, pl. 4, f. 3; A. S. atl.
pl. 2, f. 148; H. P. Villefr., p. 49, pl. 4, f. 36% Cleve Syn. IT, p. 64. —
Valve allongée, lancéolée, extrémités souvent subrostrées; long. 0,135
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 135
à[0,21, larg. 0,047 à 0,065, PI. XXII, f. 7, 8. (l. et P., nos 27, 80,
151, 402.)
Cette grande et belle forme qui peut être maintenue au rang de
variété est fréquente dans la Méditerranée et n’a pas été signalée dans
nos mers plus froides.
Var. Robertsiana Grev. N. Rob. Grev. Trans. Bot. Soc. Ed. VIT,
p. 253, pl. 3, f. 9; À. S. atl. pl. 2,f. 7; N. Iyra var. Rob. Cleve Syn. If,
p. 65. — Valve à contour suboctogonal. PL XXII, f. 9.
Cette forme est fréquente à Villefranche, elle passe au type d’une
facon si insensible qu'il est impossible de la considérer comme une
vraie variété, encore moins comme une espèce distincte.
Var. densestriata Per.— Plus finement striée, 12 à 43 stries en 0,01.
PI. XXII, f. 15.
Villefranche, Naples (Per.).
Var. subcarinata A. S. N. lyra var. subearinata À. S. ail. pl. 2,
f, 5; Cleve Syn. I, p. 64. — Partie axiale de la valve plus où moins
surélevée, 9 à 16 stries en 0,01. PI. XXII, f. 10,114.(T.ctP., no:117,
122, 218.)
Villefranche, Naples (Per.).
Cleve distingue cette variété à la fois par la surélévation de sa partie
axiale et par la finesse de scs stries. L'examen de nombreux échan-
tillons de cette forme m'ont montré que ces deux caractères sont émi-
nemment variables. On trouve notamment des formes ou la partie axiale
est nettement surélevée mais où, par contre, les stries ont l’écartement
normal du N. Iyra, (9 à 10 en 0 01.).
Var. subtypica A. S. Atl. pl. 2, f. 24. — Bords droits et paral-
lèles dans la partie centrale. P1. XXII, f. 2. (T. et P., n° 14.)
Mer du Nord, Méditerranée (Per.)
Var. constricta Per. — Valve légèrement panduriforme, extré-
mitrés subrostrées. PI XXIII. f. 8.
Banyuls. Villefranche, Naples (Per.).
136 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. dilatata Per. Valve fortement gibbeuse au centre, extré-
mités très obtuses ; long. 0,135, larg. 0,05; sillons très écartés aux
extrémités. P1. XXIII, f. 2. (T. ct P., n°27, 80, 246.)
Je ne connais cette belle forme, qui n’a encore été figurée nulle part
que par un spécimen du Brésil, de la collection Rataboul (figuré ici) et
par un fragment de Banyuls qui s’y rapporte certainement,
Var.? intermedia Per. Contours très variables; long. 0,08 à 0,21,
larg. 0,035 à 0,072; aire axiale parfois un peu développée, aires laté-
rales larges à peine contractées au centre, parfois tout à fait droites;
partie axiale des stries étroite et irrégulière, parfois réduite à un ou
deux points ; stries écartées 6 en 0,01 composées de granules très dis-
tincts. P1. XXIII, f. 6-11.
Villefranche, Naples. (Per.)
Cette variété intermédiaire entre les N. Ivra et spectabilis est aussi
variable comme contour que le N. Iyra et on pourrait, si on la consi-
dérait comme une espèce, ce dont je ne serais pas éloigné, y retrouver
les mêmes variétés. Eile se distingue nettement des formes largement
striées du N. Ivra par la largeur de ses sillons et lirrégularité des
bandes médianes de ses stries, La f. 9 passe directement au N. specta-
bilis et la f. 11 au N. Hennedvi.
7. IN. irrorata Grev. Ed. N° Phil, Journ--X,1p.27 pl re
A. S. atl. pl. 2, f. 22, 23 ; Cleve Syn. Il, p. 56. — Valve à bords paral-
lèles, extrémités cunéiformes; long. 0,09 à 0,17, larg. 0,035 à 0,06;
aires latérales à bords irréguliers ; 7 à 8 stries en 0,01. PI. XXIII,
142. 1TeLP;/n°9217 329")
Adriatique (Cleve), Naples. (Per.)
L’exemplaire figuré ici, le seul que j'aie vu dans la Méditerranée, est
un peu plus régulièrement strié que le type de Greville.
8. N. (Cocconeis ?) perplexa Per. Valve elliptique, presque orbicu-
laire ; long. 0,097, larg. 0,065: aires latérales étroites, rapprochées du
raphé, très convergentes, 6 à 7 stries en 0,01, radiantes, formées de
points très distinets, 6 à 7 en 0,04, se dédoublant près ‘des bords.
PI. XXIII, f. 13.
Cannes (Per.), Baléares (Brun).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 137
La disposition marginale des stries, particulière aux Cocconeis, me
fait supposer que cette forme pourrait bien être la valve inférieure d’un
Cocconeis.
9. N. Greg. Diat. of Clyde p. 481, pl. 9, F. 10 ; Donk.
B. D. p. 12, pl. 2, f. 5; A. S. atl. pl. 3, f. 20, 21; V. H. Diai. p. 202,
pl. 4, . 157; Cleve Syn. IE, p. 60. —-" Valve elliptique; long. 0,07 à
0,043, larg. 0,03 à 0,06; aires latérales larges, fortement conver-
gcantes vers les bords, 8 à 40 stries en 0,01 (Cleve dit 6 à 14), les mé-
dianes un peu plus rapprochées. PL XXIV, £. 1. (1. et P. n° 58,1 39,
339, 388.)
Assez répandue. Cette forme est très variable, on pourrait lui rap-
porter les formes que j'ai rattachées au N. lyra, sous le nom de var.
intermedia.
Var. emarginata Cl. Syn. Il, p. 60. — N. excavata. A. S. ail.
pl. 3, f. 22 à 25 (nec. Grev.). — Se distingue du type par la plus grande
largeur de ses aires latérales, brusquement contractées au milieu.
Pl XXIV:.f; 2.
Viltefranche (Per.) ?
L'exemplaire fig. ci-dessus vient de Campêche ; je n'ai pas retrouve
la forme signalée dans mes diatomées de Villefranche, la provenance
indigène de cette belle forme est donc douteuse.
10. N. clavata Greg. T. M. S. IV, p. 46, pl. 9, f. 17; Donk.
B. D., p. 45, pl. 2, f. 8; A.S. Nords. Diat. pl. 1, f. 33; atl. pl. 70, f. 50;
Cleve Syn. IE, p. 61. — N. Hennedyi var. clav. V. H. Syn. p. 93; Dial.
p. 204, pl. 5,f. 17. — Valve elliptique, extrémités rostrées où sub-
rostrées ; long. 0.04 à 0,09, larg. 0,02 à 0,06; aires latérales larges,
divergentes aux extrémités, pas ou très légèrement contractées au
milieu, 40 à 44 stries en 0,04, un peu . rapprochées sur les bandes
centrales. PL. XXIV, f. 6-8. (T. et P., n° 11, 223, 341, 343.)
Assez répandue.
Var. elongata Per. Diat. de Villefranche, p. 48, pl. à, f. 37;
Cleve Syn. I, p. 62. — Elliptique, extrémités arrondies où à peine
138 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
subrostrées ; long. 0,10 à 0,12; sillons très larges, nodule central par-
fois dilaté latéralement, PI. XXIV, f. 9, 10. (T. et P., no‘ 80, 151,
218.)
Villefranche, Naples. (Per.)
Var. impressa Per. Valve elliptique ou elliptico-laucéolée, extré-
mités subrostrées; long. 0,10 à 0,14, larg. 0,046 à 0,60: aires laté-
rales excavées, parfois traversées par de faibles prolongements des
stries, légèrement contractées au milieu. P1. XXIV, f. 11-13.
Mer du Nord, Banvuls, Naples (Per.).
Var. exsul A. S. CI. Syn. Il, p. 61. — N. exsul A. S. atl. pl. 2,
f. 13. — Valves contractées au milieu; long. 0,044 à 0,070 ; aires laté-
rales très larges, 11 à 14 stries, divergentes au milieu. PI. XXIV.
15;
Baléares (CL, Per.)
Var. caribæœa A. S. Nords Diat. pl. 1, f. 48: atl. pl. 2, f. 17,
pl. 70, f. 48; Cleve Syn. If, p. 61. — Valves elliptiques aux bords cen-
traux souvent redressés, parfois contractés, sillons plus étroits que
chez le type, plus larges que chez le N. lyra, 11 à 15 stries en 0,01.
PI. XXIV, f. 8, 4.
Mer du Nord (A. S.), Villefranche, Naples (Per.)
Le N. clavata . en somme une forme distincte bien qu’elle éta
blisse la transition entre plusieurs autres. La var. caribæa se distingue
des formes analogues du N. lyra (CL, PI. XXHL, F. 3, N. lyra var.
constricta), à la fois par ses sillons plus larges, sa striation plus dense
et la disposition de ses stries centrales; la var. elongata, dont le contour
est souvent tout à fait elliptique et les sillons sans inflexion centrale,
se distingue nettement des formes voisines du N. Hennedyi par la diver-
gence très nette des extrémités des sillons. La comparaison entre les
f.9 et 15 de ma PI. XXIV permet de saisir d’un coup d'œil cette diffé-
rence. La difiérence entre N. Zyra et N. clavata var. caribæa est plus
discutable, aussi pour moi le N. clavata appartient au groupe du
N. lyra et non au groupe du N. Hennedyi.
sf ," 4 à a A Ke
: ü
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 139
41. N..venusta Jan. Ms. CI. Syn. Il, p. 56. — Valve lancéolée,
extrémités légèrement produites, partie axiale élevée, surtout aux extré-
mités, partie marginale présentant de chaque côté une saillie longitudi-
nale ; long. 0,07 à 0,11, larg. 0,5 à 0,041 ; 13 stries en 0,1 obscurément
ponctuées dans les parties axiales et marginales, nettement ponctuées
au bord externe des sillons. PI. XXV, f. 15.
Naples (CL, Per.).
Var. intermedia Cl. Syn. Il, p. 56. — Ne diffère du type que par
la moindre élévation de sa partie axiale, et ses stries plus délicates
nettement ponctuées partout. PL. XXV, f. 15.
Barcelone (Per.), Méditerranée (Temp).
12. N. Hennedyi Sm. B. D. Il, p. 93; Greg. T. M. SEINDED,
f. 3: Donk. B. D. pl. 2, f. 3; A.S. Nords Diat. pl. 1, f. 4 ; Atl. pl. 3,
f. 18; V.H, Syn., p. 93, pl. 9, f. 14; Diat. p. 204, pl. 4, f. 160 ; Cleve
Syn. IE, p. 57. — Valves ellipüiques; long. 0,045 à ,012, larg. 0,08 à
0,06; aires latérales cymbiformes, très larges ; 9 à 41 stries en 0,81.
PI. XXV, f. 2 à 3. (T. et P., n° 51, 122, 310).
Très répandu.
Var. californica Grev. N. cal. Grev. Ed. N. Phil. Jour., p. 29,
pl. 4, f. 5; Cleve Syn. IL, p. 58. — Ne diffère du type que par ses aires
latérales encore plus larges et ses bandes de stries plus étroites par
conséquent. PI. XXV, f. 1. £
Villefranche (Per.).
Cleve réunit à cette variété le N. californica var. campechiana.
PL XXV, f. 4. (A. S. atl. pl. 3 f. 19), qui s’en distingue par une taille
plus grande et par les ponctuations obscures de ses aires latérales.
Var. crassa Per. Se distingue du type par ses sillons moins
larges, ses stries beaucoup plus robustes et plus fortement ponctuées;
9 à 40 en 0,01. PL. XXV. f. 9.
Naples (Per.).
Var. nebulosa Greg. Cleve Syn. Il, p. 8. — N. neb. Greg. Diat.
140 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
of Clyde, p. 480,-pl: 9:18:7Donk. BD Alpe 27075701
pl. 3, f. 14, pl. 70, f. 44. — Valve elliptique: long. 0,05 à 0,09, larg.
0,025 à 0,042: aires latérales assez larges, n’atteignant pas les extré-
mités:; 10 à 16 stries en 0,01 obscurément poneluées. PL. XXV, f. 10,
11:4(T.ret P-1n223292%2318")
iépandu, mais rare partout.
À l'inverse de la précédente variété, celle-ci se distingue par son
apparence légère et par ses stries presque lisses.
Var. manca A. S. All. pl. 3, f.17; Cleve Syn. Il, p. 58. — Valves
elliptiques souvent un peu apointées; long. 0,13 à 0,15, larg. 0,06 à
0,07; aires latérales larges; 9 à 10 stries en 0,01. PI. XXV, f. 5.
(T. et P., nos 27, 146, 240.)
Villefranche (Per.).
La variété typique a des sillons encore plus larges, la forme figurée
ici se relie entièrement à la suivante.
Var. niceaensis H. P. Villefranche, p. 47, pl. b, f. 39. — Valve
elliptique, extrémités souvent cunéiformes; long. 9,08 à 0,15, larg.
0.04 à 0.08 : sillons étroits: 9 stries en 0,01 : bandes médianes de stries
écourtées. PL. -XXIV, f. 14, 15. (T. et P., n°927, 01, 122, 1323
Villefranche, Naples (Per.).
Cleve réunit ma variété au N. approximata: je ne puis partager
cette manière de voir : le N. approximata se rapporte plutôt au N. Iyra
dont il est une variété, à sillons droits, qu'au N. Hennedyi. La var.
niceaensis, au Contraire, est étroitement unie à la var. manca, toutes
les transitions se rencontrent, cette variété s'unit en outre intimement
à la suivante.
Var. neapolitana Cl. Syn. Il, p. 8. — Valves elliptiques, extré-
mités subeunéiformes, présentant une saillie vers le tiers de sa largeur
de chaque côté; aires latérales étroites granulées ou non ; 7 à 8 stries
en 0,01: PL XXWVE7 78;
Naples (Cleve, Per.).
’ar ses saillies longitudinales, cette belle espèce relie le N. Hen-
nedyi au N. venusta. W est impossible de séparer les formes 7 et 8, bien
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 141
que les aires latérales de l’une soient lisses et celles de l’autre oranulées.
Cette dernière considération indique le peu de valeur qu'il faut attribuer
aux deux variétés ci-après, établies sur des caractères de même ordre.
Var. cuneata Grun. A. S. atl. pl. 3, f. 4; Cleve Syn. IE, p. 59. —
Extrémités cunéiformes ou subcunéiformes, aires latérales excavées.
PIAENV ft" 6 (1: et Pont.)
Villefranche (Per.).
Ne diffère de certaines formes des var. manca et niceaensis que par
l’'excavation des sillons.
Var. granulata Grun. A. S. atl., pl. 3, f. 3. — Ne diffère du type
que par la granulation de ses aires latérales. PL. XX VI, f.6.(T. et P.,
nos 422, 322, 521.)
Villefranche, Naples (Per.).
Cleve réunit cette variété ainsi que le N. polysticta en une var. cir-
cumsecta. Je préfère conserver le N. polysticta comme assez distinct,
mais ne puis y rattacher la présente forme qui n’a pas du tout la dispo-
sition des stries centrales si caractéristique du N. polysticta.
Var furcata Per. — Valves elliptiques, extrémités souvent subeu-
néiformes; long. 0,055 à 0,06, larg. 0,037 à 0,040; sillons étroits, très
rétrécis vers les extrémités et un peu tournés en dehors, 11 à 12 stries
eu 0,01 se bifurquant généralement de deux en deux avant d'atteindre
les bords. PI. XXIV, f. 16, 17.
Banyuls, Naples (Per.).
La bifurcation des stries ainsi que la forme des sillons sont très
caractéristiques de cette petite forme qui se relie d’un côté au N. Hen-
nedyi var. niceaensis et de l’autre aux variétés du N. elavata.
On pourrait encore ajouter au N. Hennedyi sous le nom de var.
intermedia certaines formes représentées PI XXIII, f. 11 et
XXIV, f. 18, qui me paraissent cependant mieux placées avec le
N. lyra var. intermedia, malgré leurs sillons non contractés au milieu.
On pourrait aussi les joindre comme variétés au N. approximata.
13. N. Sandriana Grun. Verh. 1863, pl. 4, f. 5; A. S, atl., pl. 3,
10
142 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
f. 40 et pl. 70, f. 45; CL syn. IE, p. 59. — N. rimosa Grev. T. M.S. XIV,
p. 129, pl. 12, f. 25. — Valves elliptiques ; long. 0,06 à 0,14 ; larg.
0,05 à 0,09 : aires latérales très larges, parfois obscurément granulées
traversées de chaque côté par une bande médiane de stries ponctuées,
stries marginales à bords irréguliers, 14 à 16 en 0,01, stries cen-
trales et axiales généralement plus écartées à bords très irréguliers.
PL'/XXVI, f.14à5.(T'erP n°80)
Répandue, mais très rare partout.
Cleve considère comme typiques les formes à sillons grossièrement
ponctuées et désigne sous le nom de var. laevis les formes à sillons
lisses, qui sont de beaucoup les plus fréquentes.
14. N. polysticta A. S. atl., pl. 3, f. 26. — Valve elliptique ;
ong. 0,0% à 0,06, larg. 0,024 à 0,035 ; sillons larges non excavés,
remplis de ponctuations assez régulières, stries centrales réduites à
deux ou trois points formant deux bandes s’écartant autour des nodules
centraux, 11 à 12 stries en 0,01: PL XXV,f. 12, (T. et P,, n°1995,
240, 356, 387,)
Villefranche, Banvuls (Por).
Var. elliptica H. P. — N. californica var. ell. H. P, Villefr, p. 5,
pl. 2, f. 7. — Diffère du type par sa taille beaucoup plus grande ; long.
0,095, larg. 0,07; et par les ponctuations moins régulières de ses
sillons. PL XX VI. f. 7.
Villefranche, Hendaye (Per.).
Var. circumsecta Grun. A.S. nords Diat., p. 89, pl. 1, f. 36,
42, atl, pl. 3, f. 26, 27, — Diffère du type par sa taille ptus grande ;
long. 0,06 à 0,11 ; et par ses sillons excavés, remplis de ponctuations
irrégulières. P1. XXV, f, 18. (T. et P., n° 387.)
Mer du Nord (CI), Adriatique (Grun.), Villefranche (Per.).
Cleve réunit toutes ces formes sous le nom de N. Hennedyi var.
cireumsecla. Elles me paraissent constituer un ensemble bien distinct
du N. Hennedyi tant par leur aspeet général que par la disposition par-
ticulière et constante des stries centrales.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 143
N. praetexta Ehr. — Greg. Diat. of Clyde pl. 9, f. 11. — Donk.
BDD MODES EMEA ES ail DIS, 1° 31-34; pl 129; f:7; V. H.
Syn. p. 92, pl. 9, f. 43, Diat. p. 204, pl. 4, f. 159 ; Cleve Syn. IX, p. 53.
— Valves elliptiques ; long. 0,045 à 0,20, larg. 0,08 à 0,11 ; aires laté-
rales incomplètement définies, remplies de grosses ponctuations épar-
ses, 6 à 8 stries ponctuées en 0,01. PL XXVI, f. 8 à 12. (T. et P.,
nos 6, 27, 58, 122.)
Très répandue et commune partout.
Groupe 23. — Pseudo-amphiprora Cleve.
Valves connexes, partie centrale surélevée, raphé droit, nodule cen-
tal dilaté en un large stauros, aboutissant à deux lignes longitu-
dinales.
Les espèces de ce groupe, dont Cleve fait un genre très acceptable,
sont au nombre de cinq, très unies ensemble quoique bien distinctes,
une seule appartient à notre cadre.
1. N. stauroptera Bailey. — Amphora staur. Bail. Smiths contr.
VIE, p. 8, Ê. 14, 45. — Amphiprora obtusa Greg. Diat. of Clyde p. 506,
pl. 12, f. 60 (vues zonales). — Amphiprora lepidoptera Greg. 1. €.
f. 59 c. — N. arctica CI. arct. sea p. 16, pl. 3, f. 3. — Pseudo-am-
phipr. Stauropt. Cleve Syn. L, p. 71 (vues valvaires). — Valves elliptico-
lancéolée, extrémités obtuses ; long. 0,11 à 0,17, larg. 0,03 à 0,035 :
stauros assez large, 14 à 18 stries parallèles en 0,04, finement ponce-
tuges. PI. XX VIII, f, 5, 6.
Mer du Nord (Cleve, V. H).
Comme l'indique la bibliographie, les deux aspects de cette forme
vue par sa zone et par sa valve ont été pris par les premiers auteurs
pour deux espèces bien distinctes. Cette grande différence d aspect
tient à la grande convexité des valves.
Bien que je conserve ici le nom de N. stauroptera Bailey à cette
espèce, il ne faut pas le confondre avec le N. stauroptera Grunow, pin-
nulariée d'eau douce à laquelle je réserve le nom de N. gibba Donk.
sous lequel elle est également connue.
144 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Groupe 24. — Intermediæ.
Ce groupe contient quelques formes de transition qui peuvent se
grouper en deux types distincts.
u, Partie centrale de la valve surélevée sans aires latérales.
8. Aires latérales développées ne se reliant pas à l’aire centrale.
1. N. carinifera Grun. A. S. atl. pl. 2, f. 1, 2: Cleve Syn. Il,
p. 48. — Valve lancéolée, extrémités arrondies ; long. 0,09 à 0,17,
larg. 0,03 à 0,05; aire axiale indistincte, aire centrale petite et trans-
versale, 9 à 40 stries en 0,01.PT XXXVIIT, {2/3 (l'etP m1
80, 151.)
Villefranche, Naples, Baléares.
Var. densius striata. À, S. ail. pl. 70, f. 42; Cleve Syn. IF,
48. — Plus petit et plus finement strié, 11 à 12 stries en 0,01.
Pi. XXX VIII, f. 4.
Villefranche, Baléares (Per..
Le N. carinifera est une forme assez isolée que l’on peut cependant
rapprocher des espèces du groupe Pseudo-Amphiprora.
2.N. bialbata Per. -— Valve elliptique ; long. 0,105, larg. 0,05 ;
aire axiale très étroite, aire centrale arrondie, aires latérales larges et
cymbiformes, ne se réunissant pas à l’aire centrale, stries marginales,
42 en 0,01, rettemen délimitées, régulièrement ponetuées, stries cen-
trales irrégt .èrement délimitées et ponctuées. PI. XX VIII, f. 1.
Villefranct (Per.).
De cette espèce cumeuse, on peut rapprocher le N. concilians
A. S. CI. (Sya. IL p. 54, pl. 1, f. 26) d'Hawaï et le N. interlineata
Grove et St. d'Oamaru (p. 323, pl. 18, f.
0
2) qui pourrait être pris
comme tvpe de ce petit groupe de formes.
ts
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 145
HUITIÈME SECTION. — GRANULATÆ.
Groupe 25. — Punctatæ.
Valves à stries moniliformes., sans sillons latéraux.
1. N. monilifera (Cleve) Per. — Valve très large, bords très
légèrementrentrésaucentre, extrémités subapiculées obtuses ; long.0,15,
larg. 0,074; aire axiale notable, aire centrale arrondie, un peu trans-
versale; Tstries en 0,01 composées de très grosses ponctuations, celles
des rangées médianes plus grosses que les autres. — PI. XXVII, f. 1.
Naples (Per.).
Cleve a donné le nom de N. monilifera au N. granulata Bréb.,
réservant ce dernier nom au N. granulata Bailey pour une cause d’anté-
riorité. Le N. granulata Bréb. étant une espèce très connue, qui figure
sur toutes les listes, je préfère lui conserver son nom et j’applique le
nom de Cleve, en en restreignant le sens, à la belle variété de Naples
que je figure ici.
2. N. granulata Bréb. Donk. T. M. S. VI, p. 17, pl. 8, f. 19;
ADD ins D NV /Syn: pl 98-pl. 41 #15: Diat: p. 211,
pl. 4, f. 183. — N. monilifera Cleve Syn. If, p. 13. — Valves larges,
bords presque parallèles au milieu; long. 0,077 à 0,1, larg. 0,03 à
0,05: aire axiale étroite, aire centrale moyenne, orbiculaire, 7 à 8 stries
en 0,01, généralement égales au centre, formées de ponctuations. —
EPOCXVIP EE 2, 3: (et Pl; n°95 145224.)
Très répandu.
Var. constricta Per. — Ne diffère du type que par sa constric-
tion médiane et son aire centrale un peu dilatée en travers. —
PI XXVII, f4,5.
Trouville (Per.) et sûrement ailleurs.
Cleve remarque, avec juste raison, que les stries médianes sont
souvent alternativement longues et courtes, mais quoique ce caractère
soit toujours moins développé que chez le N. humerosa, la différence
entre les deux formes très voisines réside plutôt dans la striation beau-
coup plus robuste du N. granulata.
146 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
3. N. maculosa Donk. B. D., p.25, pl. 5, f. 1. — N. granulata
var. mac, V. M. Diat. p. 211, pl. 27, f. 767. — N. diffusa H. P. Villefr.
F. 7, pl. 3, f. 30. — Valve elliptico linéaire, extrémités apiculées,
long. 1,0065 à 0,072, larg. 0,020 à 0,093; aire axiale presque nulle,
aire centrale petite lancéolée, 10 stries en 0,01 formées de ponetuations
un peu pius serrées contre les bords et le raphé.— P1. XX VII. f. 16.
Mer du Nord (V. H.). Villefranche (Per.).
4, N. bumiérosa Bréb. Sn. 5./D11;p:18%pl 51087 ARS AT
pl: 16,13, ANNE Sn. p. 08 pl'ALTOD DE TD DIRE
f. 182; Cleve Syn. Il, p. 43. — N. quadrata Greg. T. M.S. IV, p. A,
pl. 3, f. 5. — Valve large à bords parallèles ou légèrement gonflés ;
long. 0,05 à 0,1, larg. 0,03 à 0,04; aire axiale faible, aire centrale
moyenne et arrondie, pores centraux du raphé souvent renforcés, pores
terminaux courbés en crochets étroits, 9 à 10 stries en 0,01, finement
granulées, radiantes, les médianes alternativements longues et courtes,
PI XXVII/ 5:20. (T. et P., 1205; 162-301,%550)
Très répandu.
Var. kamorthensii Grun.— N. kam. Grun. Verh. 1860, p. 159,
pl. 5, f. 16; A. S. atl., pl. 6, f, 8. — Ne diffère guère du type que par
sa striation plus délicate; 10 à 12 stries en 0,01. — PI. XX VII, f. 22.
Le Havre (Per.). Méditerranée Grun., Per.).
Var. arabica Grun. — N. arab. Grun. À. S. atl. pl. 6, f. 14;
Cleve Syn. [, p. 49. — Diffère du type par ses nodules extrêmes
recourbés en longs crochets et son aire centrale un peu dilatée trans-
versalement. — PI. XX VII, f. 28.
Bretagne (Per.), Adriatique (Grun.).
Var. constricta Cleve. Syn. Il, p. 43. — Un peu contracté au
milieu, aire centrale transversalement dilatée. — PL XXVII, f. 21.
Trouville (Per.), Naples (Cleve) et ailleurs!
5. N. latissima Greg. T. M.S. IV., p. 40, pl. 5, f. 4: Donk. B. D
NES De me
by ‘ “
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 147
p. 41, pl. 3, f. 25 À. S. nords. Diat. pl. 1, f. SUEDE AU DV: EE
Diat. p. 211, pl. 27, £. 762; Cleve Syn. Il, p. 43. — Valve large, ellip-
tico-lancéolée extrémités à peiné subeapitées; long. 0,05 à 0,07; aire
axiale assez large, aire centrale arrondie, 7 à 8 stries en 0,01, un peu
plus rapprochées aux extrémités, d’ inégale longueur au milieu, fine-
ment ponctuées. PI. XXVII, f. 24. (T. et P., n°° 240, 525, 339.)
Merd du Nord (CI., V. H.), Côtes- da Nord (Leud.), Naples (Cleve).
6. N. pusilla Sm. B. D. 1, p. 52, pl. 17,f. 145; V. EH. Syn. p.99,
pl. 44, F. 17; Diat. p. 215, pl. 4, f. 186; Cleve Syn. Il, p. #1. — Valve
elliptico-lancéolée, extrémités plus ou moins obtuses ; long. 0,03 à 0,05,
larg. 0,045 à 0,095 ; aire axiale presque nulle, aire centrale petite et
orbiculaire, 44 à 16 stries en 0,04, radiantes, d’inégale longueur au
milieu P1. XX VII, f. 17. (T. et P., nos 56, 57, 517.)
Eaux légèrement saumâtres : répandu.
Var. lanceolata Grun. Arct. Diat. p. 40, pl. 2, f. 47; Cleve Syn. Il,
p. 41. — N. pulchra Greg. T. M. S. IV, pl. 2, f. 47. — Valve lancéolée,
extrémités à peine capitées; long. 0,04, larg. 0,015; 11 stries en 0,01.
PI. XX VII, f. 18. (T. et P., n° 241).
Normandie (Bréb); Côtes: du-Nord (Leud.).
Donkin, B. D. pl 3, f. 6 a et 6 b, a confondu le N. pusilla Sm. avec
le N. placentula Ehr. et les formes voisines. Grunow à mêlé les variétés
des deux formes ce qui a entraîné probablement des erreurs semblables
sur nos listes locales. Il est incontestable que, par ces formes, les gra-
nulées se relient intimement aux radiosées chez lesquelles la granula-
tion des stries est seulement moins nettement moniliforme.
7. N. marina Ralfs. He B. ï. p: 49, pl. 8,.f.5; À. S. ail.
pl. 6, f. 9; V. H. Syn. p. 98, pl. 11, f. 16; Diat. p. 242, pl. 4, f. 184.
— N. punctulata W. rs “ D. DDR 1Gu 104; Syn. II,
p. 47. — N. cluthensis Greg. Diat. of Clyde, p. 478. | 1, 9, f. 2 —
N. erythrea Grun. Verh. 1860, p. 539. pl. 5, FAT. — a elliptico-
lancéolée, extrémités arrondié, parfois subrostrées; long. 0.04 à 0,085,
larg. 0,02 à 0,035; aire axiale très étroite, un peu lancéolée de chaque
148 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
côté, aire centrale notable et arrondie, stries radiantes 10 à 13 en 0,01,
quelques médianes un peu plus courtes. PI. XX VII, f. 8-10. (T.et P.,
n°‘ 142, 310, 484.)
Très répandu.
Les figures 8 et 9 passent à l'espèce suivante :
8. N. Baileyana A. S. Nords. Diat. pl. 1, f. 81 ; AtI. pl. 6, f. 26,
27. — V. H. Diat. p. 2192, pl. 27, f. 765. — N. granulata Bail. Smith.
contr. VIE, F. 16; Cleve, Syn. Il, p. 48. — Valve elliptico-lancéolée ;
long. 0,45 à 0,07, larg. 0,02 à 0,03 ; aire axiale notable, lancéolée de
chaque côté, aire centrale orbiculaire, 10 stries environ en 0,01 formées
de granulations rapprochées près des bords et du raphé, distantes au
milieu où elles forment des lignes ondulées. PI. XXVII, f. 12-13.
(letP. n°2469220)
Mer du Nord (Cleve V. H.); Manche, Villefranche (Per.).
9. N. omega Cleve. Diatomiste Il, p. 56, pl. 3, f. 6; Cleve, Syn. Il,
p. 46. — Valve elliptico-lancéolée; long. 0,026 à 0,04, larg. 0,045 à
0,02 ; aire axiale nulle, aire centrale petite et orbiculaire, 17 à 19 stries
en 0,01, radiantes nettement ponctuées. PI. XXVII, f. 11.
Étretat (T. et P. 406!).
10. N. fraudulenta A. S. Nords. Diat. pl. 3, f. 18, atl. pl. 70,
f. 60: Cleve Syn. If, p. 50; M.'H. Diat. p.212, pl 21 1400 NîMres
tituta A. S. in CI. et Mœll, no 102. — Valve elliptique arrondie; long.
0,024 à 0,045, larg. 0,015 à 0,025; aire axiale nulle, aire centrale
petite, arrondie, un peu excentrique ; 14 à 15 stries en 0,01, un peu plus
rapprochées aux extrémités, composées de points rapprochés aux bords
plus distants et disposés en lignes longitudinales sur les segments.
PL: XX VII, 144715. (T61P;1012059)
Mer du Nord, Mer Noire (Cleve).
11. N. oscitans A. S. Atl. pl. 6, f. 41; Cleve Syn. Il, p. 49. —
Valve elliptique; long. 0,055 à 0,09, larg. 0,03 à 0,05: aire axiale très
étroite. aire centrale transversalement dilatée, 9 à 10 stries en 0,01
Fer.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 119
formées de ponctuations rapprochées près des bords, renforcées près
du raphé et plus distantes et disposées en lignes ondulées sur les seg-
ments. P1. XXVII, f. 6.
Baléares (Cleve).
Cette forme réunit les navicules ponetuées aux variétés du N. prae-
texta.
12. N. scutelloides Sm. M. J., pl. 1, f. 5: A.S. atl. pl. 6, f. 34:
Cleve Syn. IE, p. 40. — Valve orbiculaire ; long. 0,015 à 0,027, larg.
0,013 à 0,023; aires axiale et centrale indistinctes, environ 10 stries
en 0,01 très largement ponctuées. PL. XX VII, f. 19
Eaux douces ou légèrement saumâtres : Mer du Nord (Cleve).
13. N. Scandinavica Lag. Boh. Diat., p. 47 (Stauroneis); Cleve,
Syn. IT, p. 48; V. H. Diat., p. 219, pl. 27, f. 764. — N. lacustris. À. S.
nords. Diat. p. 88, pl. 1, f. 29; Atl. pl. 6, f. 30. — Valve elliptico-
lancéolée, extrémités rostrées; long. 0,063 à 0,105, larg. 0,028 à
0,034, aire axiale nulle, aire centrale dilatée transversalement, 12 à
14 Stries en 0,01 à peu près parallèles, distinctement ponctuées.
PL XXVIL, f 7.
Mer du Nord (Cleve).
Je n’ai pu voir cette forme que je reproduis d'après Schmidt. Cleve
dit qu’elle présente, de chaque côté du raphé, une étroite dépression
longitudinale, s'étendant jusqu'à la marge, caractère qui n’est indiqué
dans aucune des deux figures de Schmidt et qui rapprocherait cette
espèce du N. carinifera.
Groupe 26.— Trachyneis Cleve (Asperæ.)
Valves allongées souvent dissymétriques, structure complexe à deux
ou trois couches, les intérieures formées de côtés robustes s'anasto-
mosant souvent de manière à présenter l'aspect d’un réseau d’alvéoles,
l’extérieure très délicate présentant des stries très fines et très finement
ponctuées assez difficiles à voir,
150 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
1. T. aspera Ehr. Cleve Syn. I, p. 4191. — T. asp. var. genuina,
Cleve Syn. 1, p. 191. —— Stauroptera aspera, Ehr. Am. pl. 4, f. 4, 2;
Nav. aspera V. H. Syn. pl. 10, f, 13 B. f. 26; Diat. p, 205, pl. 4, f. 165;
Donk. B. D. pl. 10, f. 1; À. S. atl. pl. 48, f. 15, 21, 22,— Valve linéaire
lancéolée, extrémités arrondies; long. 0,15 à 0,30, larg. 0,02 à 0,04;
aire axiale étroite et unilatérale, aire centrale stauronéiforme, alvéoles
très grosses, T à 10 en 0,01, disposées en quinconce sur les côtes lon-
gitudinales. PI, XXIX, f. 1-2. (T.et P., n°° 8, 9, 27, 32.)
Cette espèce extrêmement variable est très répandue et très com-
mune partout. Des grosses formes figurces ici, f. 4 et 2, on passe sans
transition aux suivantes :
Var. intermedia Grun. Cleve Syn. I, p. 192. — Nav. asp. var.
int. Grun. Franz. Jos. Land, pl. 1, f. 20 ; A. S. atl. pl. 48, f.14. — Valve
lancéolée, extrémités obtuses ou très obtuses ; long. 0,1 à 0,19, larg.
0,017 à 0,06; aire axiale fortement dilatée d’un seul côté, 7 à 11 stries
plus ou moins irrégulièrement alvéolées en 0,01. PI. XXIX, f. 3, 4.
Très répandu. |
Se relie intimement au type et à la variété suivante :
Var. vulgaris Cleve. Syn. 1, p. 191. — N. asp. A. S, atl., pl. 48,
f. 2,6. — Valve elliptique ou elliptico-lancéolée ; long. 0,08 à 0,20,
larg. 0,02 à 0,035, aire axiale étroite ou nulle, striation plus fine, 10 à
11 stries en 0,01. PI. XXIX, f. 5.
Très répandu.
La forme figurée ici est une des plus petites et des plus elliptiques,
mais on en trouve de toute nature, ne différant du type que par une
striation plus fine.
Var. pulchella Sm. Cleve Syn. [, p. 191.— Siauroneis pulch. Sm.
B, D. I, p. 61, pl. 19, f. 194; A.S. atl.-pl. 48,f. 49, 43, — Valve ellip-
tique: long. 0,06 à 0,085, larg. 0,045 à 0,025; aire axiale nulle, 13 à
16 stries en 0,01. P1. XXIX, f. 6. (T. et P:, n° 339.)
Répandu.
Var. minuta Per. On peut ranger sous cette rubrique les petites
di: Mise
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 151
formes plus finement striées (15 à 18 stries) qui sont fréquentes dans
les parties légères des récoltes marines et que Pon pourrait subdiviser
à plaisir. PL. XXIX, f. 7 en représente une, il y en a un très grand
nombre. (T. et P., no 99.)
2.T. clepsydra Donk. Cleve Syn. [, p.192. — Navicula .
Ho M. J. 1861, pl. 1,f.3; B. De p.63, pl:40,f.2; À. Sail. pl. 4
LT te dc A À Diat. p. 205, pl. 27, f. 259. ee a.
ee au milieu, valves convexes, linéaires lancéolées, extrémités
obtuses; long. 0,11 à 0,14, larg. 0,02 à 0,022; raphé dilaté aux extré-
mités en forme de V, aire axiale étroite, aire centrale irrégulièrement
arrondie, alvéoles régulièrement disposées en stries courbées. —
PL XXIX, f. 11,12: |
Mer du Nord (V. H., Cleve); Normandie, Bretagne (Bréb. Leud.).
3. T. oblonga Baïley. Cleve Syn. I, p. 192 (aspera var. CDI
Stauroptera obl. Bail. Smiths. contr. 1854, p.10, f. 17; A. S. ail. p. 19°
pl. 48, f. 16; Castr. Ohall., p. 24, pl. 20, F. 7 et 11. — Valve large,
axirémités tronquées ; long. 0,17 à 0,22, larg. 0,04 à 0,05; aire axiale
étroite, aire centrale relativement petite, alv éoles RE dispo-
sées en lignes transversales et obliques, 7 à 10 en 0,01. PI. XXIX,
f. 13.
Villefranche (Per),
C’est plutôt une forme large et robuste du T. clepsydra qu'une
variété du T. aspera comme le veut Cleve. Il est vrai que le T. clepsydra
est intimement lié au T. aspera.
4. T. Schmidtiana Grun. 1. asp. var. Schm. Cleve Syn. E, p. 192.
— Nav. Schm. Grun. À. S. atl. pl. 48, f. 19, 20. — Valve lancéolée,
extrémités arrondies ; long. 0,08 à 0,11, larg. 0,016 à 0,018; aire axiale
unilatérale, aire centrale stauronéiforme, 9 à 12 côtes en 0,01 traver-
sées de chaque côté par un sillon longitudinal et deux bandes longitudi-
nales d’alvéoles. Pl. XXIX. f. 10.
Baléares (Kinker, Per.).
5. T. robusta Petit. T. asp. var. rob. Cleve Syn. [, p. 191. —
Stauroneis rob. Petit Campbell, p. 27, pl. à, f. 16. — Valve elliptique
152 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
ou elliptico-rhombique ; long. 0,09 à 0,18, larg. 0,028 à 0,04; aire axiale
nulle, aire centrale développée, irrégulière, se réunissant de chaque
côté à deux sillons latéraux qui divisent les côtes en trois bandes pré-
sentant chacune une rangée longitudinale d’alvéoles. PI XXIX,
18, 9:
Naples (Per.).
Cette belle espèce et la précédente forment un petit groupe bien
caractérisé par les sillons latéraux qui divisent les côtes en bandes laté-
rales dont chacune présente une seule série longitudinale d'alvéoles.
Si l’on ne conservait pas à cette section le nom générique de Tra-
chyneis, il faudrait donner à cette espèce un autre nom que N. robusta
déjà occupé (p. 71, no 4), N. Petitiana l’étant aussi, on pourrait appeler
cette forme N. Foveana en souvenir de sa première provenance.
NEUVIÈME SECTION. — SCOLIOPLEUR Æ.
Navicules à raphé sigmoïde présentant des côtes ou des stries
ponctuées sans disposition nettement croisée ou décussée des ponetua-
tions.
Ainsi défini, cette section est à la fois précise et assez faible dans
ses caractères. De bons auteurs ne ladmettent pas, d'autres l’accep-
tent ; je me range avec ces derniers (4) et je la divise erf trois groupes:
(1) Le nombre des Navicules à raphé sigmoides qui ne sont pas des Pleurosigma étant
assez restreint, j'avais eu tout d'abord l’idée d'en faire une monographie et je les avais
réunies dans une planche XXIX de cet ouvrage. Puis l'abondance des matériaux et le
désir de ne pas introduire dans mon ouvrage trop de formes exotiques, m'ont amené à
démonter cette planche pour compléter ma planche XXVIII avec les Scoliopleura indi-
gènes. La petite monographie des Scoliopleurées et la planche primitive seront publiées
à part dans le journal de M. Tempère.
Valves avec des côtes lisses ou finement linéolées en travers..,. Contortæ.
Valves avec des côtes iuterponctuées "M Me ER CL Scoliotropis.
Valves avecides siiesiperlées TPE EE CET Een Scoliopleura.
Groupe 26. — Contortæ.
1. N. sigma Brun. Diat. esp. nouv., p. 39, pl. 16, f. 5; Cleve,
Syn. Il, p. 34. — Valve très convexe, lancéolée, sigmoïde, extrémités
ON, RE 4
jé SA c
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 153
arrondies; long. 0,12 à 0,17, larg. 0,05 à 0,035 ; partie centrale suré-
levée, raphé fortement sigmoide, nodules terminaux éloignés des extré-
mités, aire axiale étroite, aire centrale assez large, carrée, 6 côtes en
0,01 finement linéolées en travers, croisées de chaque côté par un sillon
latéral. PL XIII, f. 25.
Villefranche, Naples (Per.).
Cleve réunit cette espèce aux radiosées avec lesquelles je l’ai des-
sinée.
Groupe 27. — Scoliopleura Grun.
Ce genre créé par Grunow, en 1860, pour les navicules très con-
vexes à raphé s sigmoide et qui ne sont pas des Pleurosigma, a été assez :
généralement admis, quoiqu'il soit très discutable. Cleve, dans sa mo-
nographie, l’a complètement modifié. Il en distrait les espèces dont la
structure est formée de côtes interponctnées dont il fait le genre nou-
veau : Scoliotropis, que je conserve ici. Puis, parmi les formes à stries
ponetuées, il ne conserve dans son genre Scoliopleura refondu que
les espèces telles que Scol. Peisonis qui présentent de chaque côté du
raphé un léger bourrelet siliceux longitudinal et il rejette celles qui,
telles que Scol. tumida ne présentent pas ce caractère, Ce sont pour-
tant ces dernières qui étaient considérées jusqu'alors comme les types
du genre. Cette exclusion ne me semble pas justifiée et je conserve ici,
comme groupe ou genre, Comme on voudra, le genre Scoliopleura av
sens ancien du mot.
1. Scol. tumida (Bréb.) Rab. flora, p. 229; V. H. Syn. p. 112,
pl. 17, f. 11,43; Diat. p. 246, pl. 5,f. 248. — N. tumida Bréb. in K.
Sp: Alg., p. 17; Cleve Syn. [, p. 155. — N.Jennerii Sm. B. D. I, p. 49,
pl. 16, f. 1434. — Scol. Jennerii Grun. Verh. 1860, p. 554. Valve lan:
céolée très convexe, extrémités subaiguës ; long. 0,1 à 0,16, larg. 0,02
à 0,025 ; aire axiale très petite, aire centrale pius grande, allongée, 10
à 11 stries ponctuées en 0,01, souvent inégales et radiantes au centre,
transversales aux extrémités. PI. XXVIII, f. 9, 10. (T. et P.,
no 300.)
Très répandu.
154 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. adriatica Grun. Cleve Syn. I,p. bb. — Scol. adr. Grun. Verh.
1860, p. 554. pl. 3, £. 24. — N'est guère qu'une petite forme du type
auquel il est presque toujours mélangé. PI. XX VIII, f. 11.
2. Scol. Westii Sm. Grun., verh. 1860, p. 55; V. H. Diat, pl. 28,
f. 791. N. West. Sm. B. D. I, pl. 16, f. 135.— Valve lancéolée, convexe,
extrémités subaiguës; long. 0,08 à 0,01, aire axiale très petite, aire
centrale très petite et allongée, 14 à 15 stries en 0,01, très obscuré-
ment ponctuées. PI. XX VIII, f. 12.
Normandie (Bréb.):; Mer du Nord (V. H.).
3. Scol. Peisonis Grun. Verh. 1860, p. 554, pl. 5, f. 25; Cleve,
Syn. [, p.105, pl. 1, f. 14. — Valve étroite, allongée ou lancéolée,
extrémités arrondies ; long. 0,035 à 0,08; raphé accompagné de légers
bourrelets siliceux, 14 à 16 stries en 0,01 finement ponctuées. —
PI. XXVIII, f. 7, 8.
Neusiedl, (Grun., Per.).
Groupe 28. — Scoliotropis Cleve.
1. Scol. latestriata Bréb. Cleve, Syn. 1, p. 72. — Amphiprora
latestr. Bréb. in Kütz. sp. Alg., p. 93. — Nav. convexa Sm. B. D. I,
p. 49, pi 16, f. 136. — Scol. convexa Grun. Verh. 1860, p. 155. —
Scol. latestr. V. H. Syn. p. 111, pl. 17, f. 12; Diat. p. 246, pl. 5,1. 247.
— Valve linéaire, extrémités atténuées obtuses; long. 0,1 à 0,18,
larg. 0,025; raphé fortement sigmoïde, accompagné de deux sillons
très marqués, aire axiale assez développée, aire centrale petite et allon-
gée, côtes robustes, environ 7 en 0,01, une double rangée de ponctua-
tions entre les côtes. PI. XX VIII, f. 18 à 15. (T. et P., n°° 69,163,
417.)
Assez répandue.
Famille. IV. — PLEUROSIGMÉES.
Valves généralement symétriques, raphé et valves toujours plus ou
moins sigmoïdes, striation décussée ou croisée,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 155
Ainsi définis, les Pleurosigmées constituent une famille fout à fait
distincte et dont les rapports avec les familles voisines sont assez dif-
ficiles à bien établir. On peut les chercher d’un côté parmi les quelques
espèces à valves et raphé droits tels que P£. Kjellmanni CI. etPI. vitreum
CL. qui se rapprochent du groupe des Naviculæ orthostichæ Cl., et
de l’autre parmi les Donkinia dont certaines espèces ne diffèrent des
Amphiprora que par le renflement ou aile de la valve, et par la nature
de la zône.
Considérant comme absolument prépondérants les caractères tirés
de la nature de la striation, Cleve divise en deux le genre principal, ce
qui peut s’admettre à la rigueur, mais il transporte les deux genres
ainsi créés très loin l’un de l’autre, ce qui est complètement inadmis-
sible.
En outre, s’il maintient, avec certaines hésitations, le genre Toxo-
nidea dont toutes les formes connues ont leurs stries décussées, il est
amené à rejeter les genres Donkinia et Rhoicosigma, qui con-
tiennent des formes à striation décussées et des formes à striation
croisées et qu’il eut fallu diviser chacun en deux comme les Pleuro-
sigma proprement dits. Ces deux genres sont pourtant établis sur des
caractères généraux de structure des frustules autrement importants
que la nature décussée ou croisée de la striation.
Je conserve done ici la famille des Pleurosigmées telle qu’elle est
généralement admise, et je la divise en quatre genres, comme je l'ai fait
antérieurement dans la monographie de ces formes, que j'ai publiée en
1890 :
Raphé divisant inégalement les valves.........,.................. Toxonides.
Raphé divisant { frustules achnantiformes ..........:........... Rhoiïicosigma.
également : CATÉNES RP mere inia.
ë frustules droits. . À & ; Done
les valves. MON CATÉN ENTER ee de Fleurosigma.
Genre 1. — Pleurosigma Sm.
Les Pleurosigma se subdivisent tout d’abord en deux groupes nette-
ment définis par leur striation décussée ou croisée dont Cleve a fait
deux genres distincts, restaurant, pour le second, le nom primitif de
156 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Gyrosigma. Nous considérons ces deux groupes comme deux sous-
genres.
Dans chacnn de ces sous-genres, Grunow a distingué les espèces par
leur striation. Cleve préfère les distinguer par leur forme. Dans ma
monographie J'ai suivi Grunow pas à pas, je m’en éloignerai un peu
aujourd'hui pour me rapprocher de Cleve, dont le système me semble
plus elair en quelques points. C’est ainsi que je supprimerai le deu-
xième groupe de Grunow, fondé sur des caractères trop faibles et
pourrai ainsi mieux grouper les espèces des deux premiers groupes
réunis.
Sous-Genre 1. — Pleurosigma (Sm.) Cleve).
Ce sous-genre, comprenant les formes à stries décussées, se subdi-
visera donc en quatre groupes :
1. Stries obliques se coupant sous un angle plus grand que 60°, plus
visibles que les transversales
A M NO be ae M Formosi.
2. Stries cbliques à inclinaisons variables, plus inclinées aux extré-
mMitéSIQU'AUCONErE "22 MAÉLRRR LE NP CR ERCRRSS ER Affines.
3. Stries obliques se coupant sous un angle voisin de 60, ui plus
ni moins visibles que les transversales. ....................... Angulati.
4. Stries obliques se coupant sous un angle plus petit que 60,
moins visibles que les transversales .......,.................. Rigidi.
Groupe 1.— Formosi.
1. PL. formosum Sm. B. D. p. 63, pl. 20, f. 493 : Grun. arct. Diat.
p.48; V.H. Syn. p. 116, pl.49,f.4; HP. Pleur. p.4, pl. LP 35;
Cleve Syn. I, p. 45. — Valves longues et étroites; long. 0,14 à 0,53,
larg. 0,02 à 0,05; extrémités subobtuses, raphé très excentrique aux
extrémités, stries décussées, obl. 10-12, transv. 14-17 en 0,01. —
PI. XXX, f. 1-3. (T. et P., n°’ 290, 602, 625.)
Très répandu.
6 _ OR
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 157
Var balearica H. P. Pleur. p. 4, pl. 1, f. 6; Cleve Syn. [, p. 45.
— Plus petit et relativement plus large que le type, stries obliques plus
écartées et encore plus robustes, 8-9/13-15 en 0,01. PI XXX,
f. 4, 5. (T. et P., no: 52, 604.)
Baléares, Corse (Per.).
2. P1. decorum Sm. B. D. I. p. 63, pl. 31, f. 196 ; Grun. arct.
Diat. p. 49; V. H. Syn. p. 116, pl. 19, f. 1; Diat. p.254, pl. 6, f. 269,
Per. Pleur, p. 5, pl. 1, f. 11-13. — PI. formosum var. dalmatica Cleve.
Syn. [. p, 45, pl. 4, f. 21. — Valve lancéolée, aiguë ou subaiguë ; long.
0,25 à 0,30, larg. 0,02 à 0,03 ; raphé excentrique aux extrémités, stries
oblongues 13-14, transversales 18-20 en 0,01. P1. XXX, f. 9-10.
(T. et P., n° 9, 72, 299, 516.)
Très répandu.
Grunow. (Arct. Diat. p. 49,) décrit, sans le figurer, un PL. deco-
rum var. dalmatica auquel j'avais cru pouvoir rapporter les figures
6 à 9 pl. 2, de ma monographie des Pleurosigma. La figure que Cleve
donne de la forme de Grunow (T, pl. f. 21,) ne diffère du type que par
des caractères tout a fait secondaires mais par contre cette forme aiguë
et étroite n’a aucun rapport avec Les formes larges et subobtuses à
raphé très peu excentrique, que j'ai décrites et figurées sous le même
nom et qui se rattachent plutôt au P1. longum. (T et P., n° 51.)
3. PL. pulchrum Grun. Verh. 1860, p. 556 ; H. P. Pleur. p. 4,
pl. 1, 8. — PJ. speciosum var. pulchra Cleve Syn. I, p.44. — Valves
linéaires, peu courbées ; long. 0,3 à 0,6 larg. 0,02 à 0,04, extrémités
arrondies, raphé très excentrique, stries obliques 10-12, transversales
15-16 en 0,01 PL XXXI, f. 1,
Mer du Nord (Cleve.) Adriatique (Per.)
Var. Mediterranea Grun. — PI. obscurum var. Med. Grun.,
arct. Diat. p. 49, H. P. Pleur. p. 5, pl. 2, f. 5, — PI. speciosum var.
Med. Cleve Syn. I, p. 44. — Ne diffère guère du précédent que par sa
striation plus fine. PL. XX XI, f. 2. (T. et P., nos 52, 129, 341.)
Méditerranée, (Cleve) (Per.),
41
158 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Le Pleurosigma pulchrum est une forme intermédiaire entre les PI.
formosum et speciosum on pourrait le réunir à l’un comme à l’autre.
4. PI. obscurum Sm. B. D. I, p. 65, pl. 20, f. 206 ; H. P. Pleur.
p.5, pl. 1, f. 14 V: H. Diat. p.254, pl. 28,f.795;Cleve:Syn:'L p.43;
— Valve étroite, linéaire, extrémités arrondies ; long. 0,08 à 0,018 ;
larg. 0,01 à 0,012 ; raphé très excentrique aux extrémités ; stries obl.
21 25, transv. 25-29 en (1,01. PI. XX XI, f. 3. (T. et P., n° 278.)
Var. diminuta. H. P. Pleur. p. 5, pl. 1,f. 15, 16. PI: obse. var. 6.
Sm .loc. cit... — Ne diffère du type que par sa très petite taille long.
0,05 à 0,07, PI. XXXI, f. 5-6.
Un certain doute plane encore £ur cette espèce dont les stries sont
difficiles à mesurer. Dans les exemplaires que j'ai vus, les stries obliques
sont certainement plus visibles que les autres. Cleve les donne comme
également écartées et par suite réunit au PI. obscurum mon PI. maci-
lentum qui n’en diffère évidemment que par sa striation 25/25 stries
en 0,01 P1. XXXI, f. 4. et XXXII, f. 18.
Le PI. obscurum ct ses variétés sont assez répandues,
6. PI. exsul Cleve Syn. I, p. 43. pl. 4, f. 17. — Ne diffère du PI.
decorum que par la finésse de ses stries, 25/25 en 0,01. PI. XXX, f. 7.
Cleve n’en a vu qu’un seul specimen, provenant de Naples.
6. PL. speciosum Sm. B. D. I, p. 63, pl. 20, f. 197; H. P. Pleur.
pl. 6, pl. 2, f. 43-16 V.H. Diat, p. 253 pl. 28,1. 193. Cleve/Syn. 1, p-
44. — Valve à bords parallèles, extrémités subitement infléchies et ar-
rondies ; long. 0,15 à 0,30, larg. 0,023 à 0,095 ; raphé central deve-
nant subitement très excentrique aux extrèmités ; stries obl. 16 à 18,
transv. 19 à 20 en 0,01. P1. XXXI, f. 9-10. (T. et P.,n°° 52, 218,243,
26.)
Assez répandu.
7. PI. tortuosum C1. New. and. R.Diat. p. 5, pl. 1, f. 6; H. P. PI.
p. 9, pl. 2, f. 12. — PI. speciosum var? tort. Cleve Syn. I, p. 44. —
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 159
Valve lancéolée, légèrement sigmoïde, extrémités subaigües ; long.
0,076 larg. 0,013, raphé fortement sigmoïde, et tout à fait excen-
trique, stries obl. 20, transv. 22 en 0,01. PI. XXXI, f. 18.
Baléares (Cleve.).
Les formes ci-après se distinguent par leur raphé central ou très
peu excentrique.
8. PL. longum Cl. Diat. of arct. Sea. p. 19, pl. 3, f. 14; Grun. arct.
Diat. p. 49, pl: 3, f. 71 ; H. P. Pleur. p. 5 pl. 2, f. 2; Cleve Syn. I, p.38.
— Valve étroite, linéaire, lancéolée, légèrement sigmoïde extrémités ai-
guës long. 0,18 à 0,3, larg. 0,018 à 0,021; raphé central, stries ob
15 à17 transz. 10 à 21 en 0,01.
Cette forme arctique qui ne diffère du PI. decorum que par son ra-
phé central et la finesse plus grande de sa striation est mise ici parce
qu'on doit lui rapporter les variétés suivantes, qui se trouvent dans nos
mers tempérées.
Var. lanceolata Per. — PJ. decorum var. dalmatica Per. nec.
Grun. ; Per. Pleur. p. à, pl. 2, f. 8-9. — Valves lancéolées assezlarges,
obtuses ; long. 0,17 à 0,31, larg. 0,025 à 0,042; raphé très légèrement
excentrique aux extrémités, stries obl. 14 à 15, transv. 17 à 18 en 0,01.
PI. XXXI, f. 7-8.
Villefranche, Naples, Baléares (Per.),
Cette forme de diffère du P1 affine que par la disposition de ses
stries centrales dont la direction n’est pas modifiée. Si ce caractère
n'avait pas la valeur que lui prête Grunow et que Cleve lui refuse il
faudrait le réunir à cette espèce très répandue.
»
Var. inflata Per. — PI. decorum var. infl. H. P. Pleur. p. 5, pl.
4, f. 10, — Diffère du type par sa partie centrale renflée et ses extré-
mités atténuées ; long.0,32, larg. 0,04, 14 à 18 stries en 0,01. PI. XXX,
1. 6.
Corse (Per.).
160 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. subrigida Grun. — PJ. subrigidum Grun. arct. Diat. p. 49;
H. P. Pleur. p. 5, pl. 2, f. 3; Cleve, Syn. I,.p. 39: — Plus droit et
moins lancéolé que le tvpe, avec des extrémités ‘obtuses, long. 0,24 à
0,32, larg. 0,028 à 0,03; raphé central stries 13 à 17, 16 à 19 en 0.01.
PI. XXXI, f. 16.
9.Pl.elongatum Sm. B. D.I, pl. 20, f. 199: H. P. Pleur. p. 1, pi. 3,
f.5à8 ; V. H. Diat. p. 253, pl. 6, f. 262. — PJ. angulatum var. CL. N.H.
Syn. p. 115, pl. 18,f. 7. — — Valve allongée atténuée, extrémités ai-
guës; long. 0,20 à 0,40 larg. 0,02 à 0,03 ; raphé central, légèrement
sigmoïde, stries 16-18-18-20 en 0,01. PL XXXI, f. 11-12. (T. et P.,
n°: 224, 290, 341, 430.).
Très répandu dans les eaux marines et surtout saumâtres.
10. PL. acutum Norm. Pritch Inf. p. 920; H. P. Pleur. p. 7, pl. 3,
f, 1,2,4; V. H. Diat. p. 254, pl. 35, f. 914-915. — Valve lancéolée ex-
trémités très aiguës ; long. 0,16 à 0,30, larg. 0,02 à 0,098 : raphé cen-
tral parfois un peu excentrique aux extrémités, 19 à 21, 29 à 23, stries
en 0,01. PI. XX XI, f. 14-15. (T. et P., n°* 281, 107, 284.)
Pélagique, Angleterre (Norm.) Le Croisic (Per.)
Cette forme ne diffère des variétés aigües du PI. elongatum que par
la faible excentricité de son raphé et sa structure plus délicate.
11. Pl. marinum Donk:"1: M'S.1V- p.22 LS CORP /PIeur
p. 8. pl. 3,f. 14: V. H. Diat., p. 254, pl. 98, f. 194. — Valve lance-
olée, à peine sigmoïde extrémités obtuses; long. 0,11 à 0,18, larg. 0,02
à 0,03; raphé ondulé, excentrique aux extrémités, stries 18 à 21/21
à 25-en 0,01, PI. XXXT, f. 18. (T. et P., n°417, 420.)
Mer du Nord (CI.), Normandie, Bretagne, Méditerranée (Per.).
Var. italica H. P. — PJ. ital. H. P. Pleur, p. 8, pl. 3, f. 16 ; Cleve
Syn. 1, p. 37. — Ne diffère du type que par sa taille beaucoup plus
grande ; long. 0.3 à 0,32, larg. 0,06 à 0,07; son nodule carré et sa
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 164
striation moins fine stries obl, 14 à 17, transv. 16 à 19, en 0,01, PI.
XXXI, f. 17.
Naples, Adriatique (Per.).
142. PL. ibericum Per. Pleur. p. 8, pl. 3, f. 12 ; Cleve Syn., E,
p. 35. — Valve lancéolée non sigmoïde, extrémités arrondies subros-
trées ; long. 0,09 à 0,12, larg. 0,015 à 0,022; raphé central presque
droit, extrémités recourbées en crochets, stries obI. 20 à 22, transv. 22
à 24 en 0,01. P1. XXXI, f. 19.
Baléares (Per).
13. P1. latum CL? Per. Pleur. p. 8, pl. 3, f. 17-19. — Valve
élargie, rhombique, extrémités obtuses ; long. 0,04, à 0,13 larg. 0,012
à 0,03 ; raphé central ou très légerement excentrique aux extrémités.
stries obl. 18 à 19, transv. 20 à 22 en 0,01. PI. XXX, f. 11-13. (T.
et P., n°‘ 320, 341.)
Corse, Villefranche (Per.).
Cette espèce, ainsi que le reconnait Cleve, n’est peut être pas encore
très bien définie, aussin’ai-je envisagé ici, sous le nom donné par Cleve,
que les formes que je figure. L'espèce de Cleve serait plus finement
striée : 22/24 stries.
Groupe 2. — Affines.
Les espèces de ce groupe se distinguent pär la modification que su-
bissent les stries obliques qui se redressent de plus en plus à mesure
qu’elles se rapprochent du centre, ce qui produit un changement très
apparent dans l’aspect de la valve, surtout à sec.
Cleve n’admet pas la valeur de cette caractéristique et considère
plutôt comme prépondérante la disposition centrale ou excentrique du
raphé: c’est affaire d'appréciation. Pour mon compte je préfère, avec
Van Heurck, considérer que « la direction flexueuse, si caractéristique,
des stries médianes, constitue le type spécial du PI. affine » et des
espèces voisines.
162 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
14. PL. affine Grun. Arct. Diat. p, 514; V. H. Syn. pl. 18, f. 9.
Diat..p. 252, pl. 6, 1..265 2424 1 P. Pleur pp 9 pl 2 105787 =Nalre
lancéolée, extrémités obtuses ; long. 0,10 à 0,22, larg, 0,095 à 0,035,
raphé central, stries obl. 14 à 18, transv. 19 à 21 en 0,01. PL. XXXII,
1. 3- (Tel nur
Très répandu, a été souvent confondu avec le Pleurosigma strigosum,
Var. Normanni Ralfs. H. P. Pleur. p. 10, pl. 4, f. 6-7; Cleve
Syn. p. 252. — Diffère du type par ses valves plus aiguës et sa striation
plus fine, stries obl. 18 à 21, transv. 19 à 22 en 0,01. PI. XXXII,
f. 4, 6.
Presque aussi répandue que le type avec le quel Cleve le réunit
(Syn. I, p. 40,) en donnant aux deux formes le nom de PI. Normanni.
A cause du doute qui subsiste sur la forme envisagée par Ralfs, le nom
de Grunow doit prévaloir, malgré l’antériorité de celui du diatomiste
anglais.
15. PL. majus Grun. Cleve, Syn. p. 44, pl.4 f. 15. — PJ. specio-
sum var. major Grun. Arct. Diat. p. 49. — PI affine var. interrupta H.
P. Pleur. p. 10, pl. 4, f. 1-3. — Ne diffère du précédent que par sa
taille plus grande, qui atteint 0,4, son raphé excentrique vers les extré-
mités et ses stries un peu plus distantes, obl. 13 à 14, transv. 17 à 18
en 0,01. présentant souvent au milieu une inflexion brusque donnant
l'apparence d’un stauros étroit et linéaire, PL XXXII, f. 1-2.
Villefranche Adriatique (Per.).
16. PI. naviculaceum Bréb. Diat. de Cherb. p. 27, f. 7. ; Grun.
Arct. Diat. p. 51; V. H. Syn.pl. €, f.. 35; Diat. p. 252, pl. 6, f. 266 H.
P. Pleur. p. 11,pl. 4, f. 19-93 ; Cleve syn. I, p. 36. — PJ. transversale
Sm. B. D. IL, p. 96. Valve lancéolée aiguë peu sigmoïde ; long. 0,07 à
0,12, larg. 0,045 à 0,098 ; raphé fortement sigmoïde, parfois un peu
flexueux stries obl. 45 à 17, transv. 18 à 20 en 0, 01. PI. XXXII, f.
11-13.(T. et P., n°6, 544).
Belgique, Mer du Nord (V. H.), Normandie, (Bréb.) Languedoc Vil-
lefranche ete. (Per).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 163
47. P1. australe Grun. Novara p. 21, pl. 1,f.18.; Arct. Dial. p.
51 : H. P. Plenr. p. 10, pl. 4, f. 24-27; Cleve Syn. I, p. 40. — Valve
linéaire, lancéolée sigmoïde, extrémités obtuses ; long. 0,06 à 0,11
larg. 0,012 à 0,017; raphé central, stries obl. 18 à 20, transv. 21 à 25.
PI. XXXII, f. 7-8. (T. et P., n° 341).
Baléares (Cleve.)
18. PI. nicobaricum Grun. Arct. Diat. p. 51 ; H. P. Pleur. p. 10,
pl. 4, f. 9; Cleve Syn. I, p. 36. — PL. affine var. nic. V. H. Syn. pl, C.
f, 34: Diat. p. 252, pl. 6, f. 264. — Valve lancéolée rhombique à peine
sigmoïde, long. 0,11 à 0,14, larg. 0,02 à 0,034, (le rapport entre les
deux dimensions étant très variable,) raphé droit, central, terminé en
crochets, stries obl. 21 à 22, transv. 22 à 24 en 0,01. PI. XXXII,
f. 9-10.
Belgique (V. H.) Baléares. Naples (Per.).
Groupe 3. — Angulati.
19. PL. angulatum Sm. B.{D. I, p. 65 pl. 21, f. 205. ; V. H. Syn.
p. 415, pl. 18, f. 2-4; H. P. Pleur. p. 44, pl. 5, f. 3-5 ; V. H. Diat. p.
251, pl. 6, f. 257: Cleve Syn. I, p. 40. — Valve lancéolée, rhomho-
idale, anguleuse ou subaaguleuse au milieu long. 0.17 à 0,56, larg.
0,036 à 0,05, raphé central, sigmoïde stries obliques et transversales
18 à 22: en 0,01. PL. XX XIII, f. 1-3. (T. et P., n°° 37, 292.)
Très répandu.
Var.indulata Grun, Arct. Diat. p. 51 ; H. P. Pleur. p. 11, pl. 5,
f. 6. — Bords de la valve légèrement ondulés., P1. XXXIII, f. 6.
Var. strigosa Sm. V. H. Syn. p. 115, pl. 19, f. 2, Diat. p. 251,
pl 6, f. 261 ; Cleve Syn. [, p. 41. — Pleur. strig. Sm. B. D. I, p. 64,
pl. 2, f. 203; H. P: Pleur. p. 41, pl. 5, f. 1, 2. — Ne diffère que par sa
forme plus allongée et moins anguleuse au centre. Pl. XXXII, f. 22,
9. (ErtetP. 19280)
Très répandu.
164 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. quadrata Sm. V. H. Syn. p. 115, pl. 18, f. 4. Diat. p. 251,
pl. 6. f. 259; Cleve Syn. I, p. 41. — PI. quad. Sm. B. D. I, p. 65, pl.
20, f. 204; H. P. Pleur. p. 114, pl. 5, f. 7, 8. — Au contraire de la pré-
cédente variété, diffère du type par sa forme plus large et plus angu-
leuse au centre. PI. XX XIII, f. 4-5. (T. et P. n° 69.)
20. Pl. minutum Grun. in CI. et Moell no 136; Cleve, Syn. I,
p. 41, pl. 4, f. 19. —"PI. æstuarti var. min. Grun. Arct. Diat., p. 52 ;
H. P. Pleur.p. 12, pl. 5, £. 15.— Valve lanccolée, légèrement sigmoïde ;
long. 0,05 à 0,065, larg. 0,011 à 0,014, raphé presque central, stries
obl. et transv. 27 à 28/26 à 27. PI. XXXIII, f. 11.
Mer du Nord (Cleve) Baleares (Per.)
C'est avec raison que Cleve rapproche cette petite forme plustôt du
PI. strigosum que du PI. aestuarii, Dans la figure 11, de la planche 33,
le nodule central a été oublié par le lithographe.
21. PL. aestuarii Bréb. Sm. B. D. I, p. 65, pl. 31, f. 275; Grun.
Aret. Diat. p. 92 ; H. P. Pleur. p. 192, pl. 5, f. 41-13. — PI. angulatum
var, æst.°V. H: Syn: .p: 4115, pl: 48,628 hattp: 251,°pl:10,47258
— Valve lancéolée, très iégèrement sigmoide, extrémités un peu ros-
trées long. 0,07 à 0,08. larg. 0,017 à 0,022, raphé excentrique plus
sigmoide que la valve stries obl. et transv. 22 à 21 en 0,01. PI.
XXXIIL, 9. (Tel P.. n°1118772)
Var. candida Shum. — PJ. candidum Shum. Pruss. Diat. pl. 2,
f. 57; H. P. Pleur. p. 12, pl. 5, f. 11. — Se distingue du type, dont il
a la striation et l'aspect général par son raphé à peine sigmoïde et .
presque central. PL XXXIII, f. 10.
Mer du Nord (Per.).
22. PI. lanceolatum Donk. T. M. S. 1858, p. 22, pl. 3, f. 4;
&run. Arct. Diat. p. 53 ; H. P. p. 12, pl. 5, f. 44; Cleve Syn. L p. 37;
V..H. Diat. p. 252. — PI. transversale var, 8. Rop. M. J. VE, p. 25, pl.
3, f. 11. —— Valve lancéolée, à peine sigmoïde extrémités un peu ros-
trées ; long. 0,08, à 0,014, larg. 0,093 à 0,038, raphé ondulé, stries
LES DIATOMÈES MARINES DE FRANCE 165
obl. et transv. 20 à 22 en 0,01. PI. XXXIII, f. 7 (T. et P., n° 414)
Très grande forme.
Mer du Nord (Cleve) Normandie, Bretagne (Leud. Per.)
23. PI. cuspidatum Cl. Syn. |, p. 5. — Pl. lanceolatum var.
eusp. CI. N. R. Diat. p. 5, pl. 4, f. 7, H. P. Pleur. p. 12, pl. 5, f. 46.
— Valve lancéolée, large et à peine sigmoïde ; long. 0,077 à 0,1, larg.
0,015 à 0,025, raphé droit, central, stries oblongues 19 à 24, transver-
sales 49 à 24 en 0, 01, les tranversales généralement plus écartées,
mais parfois au même écartement que les obliques (19/19, 24/24:
Cleve).
Mer du Nord (Cleve).
24. PI. intermedium Sm. B. D. 1. 64, pl. 21, f. 200 ; V. H. Syn.
p. 116, pl. 48, f. 6; Diat. p. 253 pl. 6, f. 267 ; H. P. Pleur. p. 43, pl. 5,
.f27-28. — PI. nubecula var. int. Cleve Syn. KE p. 34. — Valve liné-
airefdroite ou à peine sigmoide long. 0,1%, à 0,44, larg. 0,02 à 0,022,
raphé droit, central, stries obliques 20 à 22, transversales 21 à 23,
en 0,01. PL. XXXII, f. 21. (T. et P., n°9, 130, 190).
Mer du Nord (N. H.) Bretagne Leud.
Var. nubecula Sm. V. H. Diat., p. 253. — PI. nubecula Sm.
B. D. I, p. 64, pl. 24, f. 201 ; Grun. Arct. Diat., p. 52 ; H P. Pleur.
p. 14, pl. 5, f. 26; Cleve Syn. I, p. 85. — PL. (nub. var.) Thumü:Castr.
in H. P. Pleur., p. 14, pl. 5, f. 25. — Ne diffère du type que par sa
taille plus petite, 0,095 à 0,16, sa forme moins lancéolée et ses extré-
mités plus obtuses. PL XXXII, f. 19, 20.
Répandu.
25. PI. macilentum H. P. Pleur. p. 18, pl. 5. f. 24. — Valve
étroite, légèrement sigmoiïde, extrémités obtuses ; long. 0,132, larg.
0,012; raphé excentrique, stries obliques et transversales, 25°en 0,01.
PL 'XXXII;f. 18.
Baléares (Per.),
Cleve réunit cette petite espèce au PL. obscurum dont il donne les
stries obliques et transversales comme également espacées. En ce
cas, la place du PI, obscurum serait ici,
166 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
26. PL. delicatulum Sm. B. D. I, p. 64, pl. 21, f. 202 ;: H.P.
Pleur., p.13, pl. 5, f. 20 à 22: Cleve Syn. I, ‘p. 37. — PL. angulatum
var. délicat. V. H. Diat. p. 251. — Valve étroite, lancéolée, légèrement
sigmoide, extrémités aiguës ; long. 0.15 à 0,28, larg. 0,02 à 0,03;
raphé légèrement excentrique aux extrémités, stries obliques et
transversales, 25 en 0.01. PI. XXXII, f. 16, 17.:(T, et P., no:40,
199. 244, 413.)
Eaux saumâtres, très répandu,
Groupe 4. — Rigidi.
27.-Pl. rigidum Sm. PB. D°1, p.64 Dl-20 LA98 AH MSYN
pl:49, 5.3 ; Diat. (p.251, pl-6,-1°265 ° H°PPleur PA2 D 60
4,6; Cleve Syn. [, f. 39. — PJ. validum Shadb. T. M. S. 1854, p. 46,
pl. 4, F. 8. — Valve linéaire, lancéolée, presque droite, extrémités
tronquées ; long. 0,17 à 0,40, larg. 0,25 à 0,55 ; raphé central, stries
obliques 17 à 21, transversales 16 à 19 en 0,01. PL XXXIII,
113-415: (T.-eb Pl n122289
Très répandu.
Var. gigantea Grun. Cleve Syn. I, p. 39. — PI. gig. Grun. Verh.
1860, p. 558, pl, 6, f. 1; H. P. Pleur.p. 45, pl. 6, f. 2. — Diffère des
grandes formes du type (long. 0,4à 0,45, par sa forme plus lancéolée et
ses extrémités arrondies. Pl XXXIIT, f. 17 (T° et P,; m2
151,218.)
Côtes-du-Nord (Leud.). Villefranche, Naples (Per.).
28. PI. latiusculum H. P. Pleur. p. 15, pl.'6, f. 12. — PJ. Stux-
bergii var. lat. Cleve Syn. E, p. #1. — Valve lancéolée, légèrement
sigmoidé., extrémités subobtuses ; long. 0,16, larg. 0.026: raphé central,
stries obliques 22, transversales 20 en 0,01. PI. XXXIII, f. 12.
Mer du Nord (Per.).
29. PI. salinarum Grun. Arct. Diat. p, 54; H. P. Pleur. p. 16,
pl. 6, f. 16; Cleve Syn. IL, p. 39. — PI. delicatulum var. sal. Grun.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 107
Casp. p. 116. — Valve linéaire, lancéolée, extrémités obluses ; long.
0,10 à 0,13, larg. 0,015 à 0,017; raphé central, stries obliques 25
à 28, transversales 22 à 25 en 0,01. PL. XXXIII, f. 16.
Eaux saumâtres ; Suède, Caspienne (Cleve).
Sous-Genre 2. — Gyrosigma Cleve.
Les espèces marines et indigènes de ce sous-genre se répartissent
en quatre groupes.
Stries longitudinales plus espacées que les transversales .............. Atteuuati.
Stries longitudinales et transversales également espacées............. Acuminati.
Stries longitudinales moins espa- | extrémités dela valve non prolongées Strigiles.
cées que les transversales, .... extrémités de la valve prolongées... Fasciolati,
Groupe 5.— Attenuati.
30. PL. littorale Sm. B. D. I, p. 67, pl. 22, f. 274; H. P. Pleur.
p.17, pl. 7, f. 4; Cleve Syn. I, p. 416 ; V. H. Diat. p. 225, .pl. 28,
f. 796. — Valve lancéolée, sigmoïde, extrémités un peu prolongées,
obtuses ; long. 0,041 à 0,19, larg. 0.022 à 0,045 ; raphé central, stries
longitudinales très apparentes 8 à 10, transversales 16 à 17 en 0,01.
PE AXXIV 1.1 (Let P.yn 69,299, AT.)
Assez répandu sur les côtes de l'Océan, non signalé sur celle de la
Méditerranée.
31. P1. attenuatum K. W. Sm. B. D. 1, p. 68, pl. 216; V. H.
Dyn Dr 0ple 21e f 14 Diat: ip 255; 0pla7/1f. 274 5H P::Pleur.
p. 46, pl. 7,f. 9.— PI. Hippecampus Sm. B. D. I, p. 68, pl. 22, f. 215;
Smet pl 20123: DiatépA285 pit, 2270: HP: Pleur.
p. 17, pl. 7, f. 4 à 7. — Valve sigmoïde, lancéolée, extrémités obtuses ;
long. 0,09 à 0,25, larg. 0,025 à 0,03 ; raphé sigmoïde central, stries
long. 10 à 12, transv, 14 à 16 en 0,01. PL. XXXIV, f. 3-5. (T. et P.,
n°" 3, 301.)
Très répandu.
168 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
H est impossible de faire d’autre distinetion entre le PL. attenuatum
etle PE. hippocampus que l'habitat. On peut cependant conserver le
nom de Pl. hippocampus aux formes marines généralement plus
robustes que les formes d’eau douce.
Var. scalprum Grun. Cleve Syn. I, p. 116; V. H. Diat. p. 255,
pl. 7, f. 285. — PI. scalprum Gaillon. CI. et Grun. Aret. Dia. p. 95 ;
V.H..Syn::pl. 20, 5; HP. Pleur2 pr pl Lt 2 PIN CURE
natum Sm. (nee Grun.), B. D. 1, p. 66, pl. 21, f. 209. — Diffère du type
par ses valves généralement plus conrtes et plus larges ; long. 0,12 à
0,15, larg. 0,02 à 0,03 et surtout par sa striation plus fine, stries long.
14 à 45, transv. 16 à 148 en 0,01. PL. XXXIV. f. 2.
Saumâtre et marin, Mer du Nord (Cleve), Languedoc (Grun.).
Groupe 6.— Acuminati.
32. PI. acuminatum K. Grun. aret. Diat. p. 36: V. H. Syn.
p.147, pl. 24 :f. 12: Diat: p. 256 pl.M1,1.027 "HP Pleut pr 20
pl. 7, f. 36, 37; Cleve Svn. p. 114. — PJ. lacustre Sm. B. D. L pl. 21,
f. 217. — Valve sigmoiïde, lancéolée, graduellement atténuée, extré-
mités obtuses:; long. 0,06 à O8, larg. 0,045 à 0,02 ; raphé central,
sigmoide, stries long. et transv. 17 à 18 en 0,01. (T. et P., n°° 149,
d14, 6148.)
A'cette espèce, commune dans les eaux douces et qui ne diffère de
l’espèce précédente que par sa striation, on peut rapporter la variété
saumatre ci-après :
Var. gallica Grun.. — PI. scalprum var. gall. Grun. in V. H. T.,
n° 272. — PI. gall. H. P. Pleur p. 19, pl. 7, f. 2. — Diffère du type
par ses extrémités un peu plus atténuées, subaiguës et sa striation plus
fine, 20 à 21 stries long. et transv. en 0,01. PL XXXIV, f. 13.
Normandie (V. H.).
33. PI. Brebissonii Grun. Aret. Diat. p. 56: H. P. Pleur. p. 19,
pl. 7, f. 29-30. — PJ. balt. var. Sm. B. D. pl. 22, f.207,N:-=pPr
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 169
balt. var. Breb. V. H. Syn. p. 117, pl. 21, f. 6; Diat. p. 256, pl. 7,f. 273.
PI. acuminatum var. Breb. Cleve Syn. [, p. 114. — Valve sigmoïde,
lancéolée. étroite, extrémités aiguës ; long. 0,08 à 0,11, larg. 0,11 à
0,043 : raphé central sigmoïde, stries-long. et transv. 22 à 23 en 0,04.
P1. XXXIV, f. 14, 15.
Fréquent dans les eaux douces se trouvent aussi dans les eaux un
peu saumâtres. Normandie, Bretagne, Médoc, (Per).
34. PI. balticum Sm. B. D. p. 66, pl. 22, f. 207; V.S. Sy. p. 117,
pl, 20 f. 21, Diat. p. 256, pl. 7, f. 272 ; H. P. Pleur. p. 18. pl. 7, f, 19-
20 ; Cleve Syn. [, p. 118. — Valve linéaire extrémités obliquement
tronquées obtuses ; long. 0,02 à 0,04, larg. 0,024 à 0,04, raphé légè-
rement excentrique, parfois un peu flexueux, aire centrale petite et
oblique, stries longitudinales et transversales environ 15 en 0,01. (11 à
16 d’après Cleve). PL. XXXIV, f. 9,10. (T.et P., n° 69, 258, 290.)
Très répandue.
Var. californica Grun. Arct. Diat. p. 55. H. P. Pleur, p. 18, pl.
1, f, 22; Cleve Syn. I, p. 119. — Diffère du type par ses extrémités
plus longuement atténuées et sa taille en moyenne plus petite : long.
0,25 à 0,028, stries long. et transv. 14 à 15 en 0,01. PL XXXIV.
f. 8.
Naples (Per.).
Cette variété a la striation du type et la forme de la variété suivante.
Var. Wansbeckii Donk. V. H. Diat. p. 256. — PJ. balticum var.
B. Sm. B. D. pl. 22, f. 207, 8. — PI. Wansb. Donk. T. M.S. VI, p. 24,
pl. 3, f. 7, H. P. Pleur. p. 19 pl. 7, f. 23,24; Cleve Syn. p. 119. — Dif-
fère du type par sa taille plus petite ; long. 0.41 à 0,20, larg. 0,015 à
0,02, ses extrémités plus longuement atténuées et surtout ses stries
plus fines, long. et transv. 18 à 19 en 0,01. P1. XXXIV, f. 11,12.
HOUR. 091, 199, 218:)
Très répandu, presque toujours mêlé au type.
35. PL. diminutum Grun. À. D. p. 56 (balticum var. ? ; H. P.
Pleur, pl. 7, f. 31, 32 ; Cleve Syn. 1, p. 119. — Valve semblable en tout
170 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
à celle du PI. balticum, à taille très diminuée, long. 0,09 à 0,11, raphé
généralement très flexueux, stries ; long. 22 à 26, transv. 18 à 23 (sans
corrélation les longitudinales étant souvent égales aux transversales
22-23/22-23.) PL. XXXIV, f. 6.
Presque toujours mélangé au type, dans la Méditerranée ; rare sur
l'Océan.
Var. constricta Grun. Cl. Syn. 1, p. 119. — PJ. (balticum var. ?)
constr. Grun. Arct. Diat. p. 57; H.'P. Pleur. p. 20, pl. 8, f. 143. — Se
distingue du type par les renflements centraux et terminaux de sa valve,
même striation. P1. XXXIV. f. 26.
Adriatique (Grun.)
C'est peut-être à cette forme qu’il faut rapporter le PL. reversum
de Gregory (PL XXXIV, f. 25.) qui n’a jamais été vu que par cet
auteur et pourrait bien être une valve déformée naturellement ou acci-
dentellement.
36. PI. Jineare Grun. Arct. Diat. p. 59 ; Cleve Syn. I, p. 120. —
PI. (Donkinia ?) longissimum CL. New. and. R, Diat. p. 6, pl. 1,f.8 ;
H. P. Pleur. pl. 7, f. 16. — PI. lineare var. long. CI. Syn. I, p. 120. —
Valve linéaire très étroite, extrémités subobtuses, long. 0,16 à 0,26,
larg. 0,007 à 0,015, raphè sigmoïde excentrique; stries long. et transv.
19/19 sur l’exempiaire que j'ai vu ; 21/22, 22/22, 24/20, 26/24, d’après
Gleve. PL'XXXIV, 1-7. et Pn°,2907)
Naples, (Cleve, Per.).
Cette forme est encore mal connue.
Groupe ‘7. — Strigiles.
37. PL. strigilis Sm. B. D. 1, p.66, pl. 22, 1 208: H-P."Pleur.
pb. 21, pl. 8,f, 4, 5; Cleve Syn. I, p.115. — Valve allongée, lancéolée,
sigmoide, longuement atténuée, extrémités subaiguës, long. 0,21 à 0,50,
larg. 0,03 à 0,04; raphé central, légèrement flexueux, stries long. 19 à
17, transv.12 à 14 en 0,01. PL. XXXIV, f. 24. (let P.,n°270:)
7 Mer du Nord, Manche, côtes du Nord, (Bréb., V. H., Cleve Per.) nof
: signalé dans la Méditerranée.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 171
38. PI. subsalinum Per. — P/. Spencerii var. ? subs. H. P. Pleur.
p. 24, pl. 8, f. 16, 17. — PI. Wansbeckii var. subs. Cleve Syn 1, p. 119.
— Valve linéaire, extrémités arrondies, subaiguës ; long. 0,12 à 0,17,
larg. 0,012, raphé très excentrique aux extrémités, stries long. 22,
transv. 18 en 0,01. P1. XXXIV, f. 16, 17.
Médoc (Per.).
L'excentricité du raphé de cette espèce l’éloigne évidemment du PI.
Spencerii, mais je ne lui vois rien de commun avec le PI. Wansbeckii, :
auquel Cleve le réunit. |
39. P1. Spencerii Sm. B. D. I, p. 68, pl. 22, f. 218, Cleve, Syn. I,
p. 417, V. H. Diat. p. 257. — PI. Spencerii var. Smithii Grun., Ar-
nottii Grun., borealis Grun., Antillarum Grun., curvula Grun. V.H.
Syn. pl. 24, f.3,4, 5, 15,H. P. Pleur. pl.8, f. 15, 18à24.— Valve linéaire,
lancéoiée, sigmoïde, obtuse ou subobtuse ; long. 0,078 à 0,20, larg.
0,012 à 0,025, raphé central, stries long. 22 à 24, transv. 17 à 22, les
transversales toujours plus écartées. PI. XXXIV,, f. 18-20. (T. et
P.,n* 276, 301, 381, 484.)
Très répandu. dans les eaux saumâtres.
Ceux de mes lecteurs qui voudront étudier les variétés inadmissibles
de ce type très polymorphe se reporteront à ma monographie. Je ne
retiendrai que les variétés suivantes.
Var. exilis Grun, Arct. Diat. p. 60; H. P. Pleur. p. 23. pl. 8, f.
25; Cleve Syn. 1, p. 417. — Plus petit que le type long. 0,05, à 0,055,
et plus finement strié, 28 à 29 stries transv. en 0,01. P1. XXXIV,
f. 22. (T. et P., nos 275, 380, 484.)
Normandie (Grun. Per.).
Var. Kützingii Grun. Art. Diat. p. 59; V. H. Syn. p. 118, pl.
21,104 Dte0. 257, pl 1.142101 HeP/Pleur. p. 22, pl.8,f. 22. —
PI. Kütz. Grun. Verh. 1860, p. 361, pl. 6, f. 3, Cleve Syn. I, p. 115,
— PI. gracilentum Rab. — PI. Wormsleyi Sull. PI. Spenc. var. acuti-
uscula. Grun. in V. H. T. n° 483, V. H. Diat. p. 257, Diffère du type.
172 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
par ses extrémités aiguës : en a à peu près la striation : stries long. 24
à 26, transv. 20 à 22. PI. XXXIV, f. 21.
Eaux douces et légèrement saumâtres, répandu.
40. PI. scalproides Rab. Grun. Arct Dial. p. 60: V. H. Syn. p.
419, pl, 21, f.4 ; Cleve Syn. I, p. 148 :°H: P: Pleur.p.1281pb8,6 01:
— Valve linéaire, légérement sigmoïde, extrémités obtuses arrondies,
long. 0,058 à 0,068, larg. 0,01, raphé central, stries long. 27 à 29,
transv. 22 à 24. PL. XXXIV, f. 23. (T.fet P. no 538.)
Eaux douces et légèrement saumâires, Médoc (Per.).
Groupe 8. — Fasciolati.
41. PL. Parkeri Harr. M. J. 14860 p. 104; Grun. Arct. Diat. p. 57;
V..H. Syh, p. 118, pl. 21,4 10, Diat. pt298:pl°11, 2802 He PPPISUE:
p. 2, pl. 8, f. 33. — PI. distortum var. Park. Cleve Syn. I, p. 116. —
Valve lancéolée, à extrémités prolongées subobtuses long. 0,08 à 0,15,
larg. 0,015, à 0,025, raphé central, sigmoïde, stries long. 22 à 24,
transv. 19 à 23 en 0,01. PI. XX XIV, f. 29. (T. et P.,nos 259, 484.)
Eaux douces et saumâtres, Belgique (V. H.) Bretagne, Normandie.
On peut, comme Cleve, considérer le PI. Parkeri comme une variété
du PI. distortum, mais sa forme plus tranchée, sa striation plus nette
invitent au contraire à le prendre comme type malgré la question d’an-
tériorité du nom de W. Smith sur celui de d'Harrison, Avec Van Heurck
je conserve les deux espèces.
42. PL. distortum Sm. B. D. 1, p. 67, pl. 20, f. 210; H. P. Pleur
p. 25, pl. 8, f. 32 ; Cleve Syn. I, p. 116, V. H. Diat. p. 258, pl. 28, f.
199. Valve lancéolée légèrement sigmoïde, extrémités plus ou moins
prolongées en becs obtus, long. 0,07 à 0,12, larg. 0,47 raphé sig-
moïde central, stries long. 27 à? 28, transv. 23 à 25 (C1.), 26 à 27
(4. P.). PL XXXIV, f 28. (T. et P., n° 558.)
Nèr du Nord, Manche, Océan (CI., Bréb., Leud., Per.), Languedoc
(Guin,).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 173
Var. diaphana Cl. — PI. diaph. Cleve. Syn. I, p. 145, I, pl. 1,
f. 6. — Ne me paraît différer du précédent que par ses extrémités un
peu plus prolongées et ses stries plus fines: longitudinales 30, transver-
sales, 27. PI. XXXIV f. 27.
Si l’on admet mes mesures pour le compte des stries du PI. distor-
tum, le P. diaphanum n’en diffère pas, il est vrai que Cleve donne au
PI. distortum un nombre de stries notablement inférieur à celui que j'ai
trouvé.
43. P1, fasciola Sm. B. D.I, p. 67, pl. 21,1. 212: Grun.arct. Diat. p.
56 V-HSyncp. 149, pl: 21, 8: Diat. p. 258 pl. 7. f. 281,11 P. Pleur.
p. 23, pl. 8, f. 36 à 38: Cleve Syn. 1, p. 116. — Valve laneéolée pro-
longée en deux longs bees recourbés en sens inverse, long. 0,09 à 0,15,
larg. 0,015 à 0,024 ; raphé central, stries long. 22 à 22 itransv. 21429
en 0,01. PI. XXXIV,f. 30, 31, 32. (TL. et P., n°° 60, 258. 301 à
Répandu,
Var. arcuata Donk. Cleve, Syn. 1, p. 116: V. H. Diat, p. 259. —
PL. arcuatum Donk. T. M S. W. p.95, pl. 3, f. 10: H.P. Pleur.p. 26, pl.
8, 1. 3%, 35. — Difière du type, par sa taille généralement un peu plus
petite, par ses prolongements terminaux qui se détachent plus subite-
ment de la valve et par sa striation plus fine, stries transv. 24 à 25:
long. três fines. — PL XXXIV. f. 34.
Mer du Nord (Cleve, V. H.).
Var. prolongata. Sm. V. H. Dial. p. 259, PI. prolongatum, W.Sm.
BD>1°p. 61;;pl. 22, f. 219, H. P. Pleur. p. 26, pl. 8, f. 39: Cleve
Syn. 1, p. 117. — Ne diffère du type que par sa taille et par la longueur
Souvent considérable de ses prolongements, long. 0,18 à 0,27, stries
transv. 21 à 22 en 0,01, longitudinales plus fines. — PI. XKXIV,
f! 36:
Mer du Nord (V. H.), Normandie Bretagne (Bréb. Leud.), Baléares
(CI.), Languedoc (Guin. Per...
Les prolongements longs et flexibles de cette espèce se courbent en
tous sens, parfois leurs extrémités se tournent dans le même sens,
12
174 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
c’est une forme accidentelle semblable qui a reçu le nom de Var. clos-
terioïdes Grun. Fr. Jos: L..p. 105, pl. 1:58, H1P-"Plenr p.26:
pl. 8, f. 40; Cleve Syn. I, p. 117, — PI. XXXIV, {. 37.
44. PI. sulcatum Grun. Arct. Diat. p. 55, pl. 4, f. 75; H. P,,
Pleur. p. 26, pl. 8. f. 43. — PI. fasciola var. sule. N. H. Syn. E, pl. 21.
F. 7; Cleve, Svn. E, p. 116. — Valves lancéolées prolongées, long. 0,11
à 0,13, larg. 0,014, raphé ceutral, stries long. 145 à 17, plus écartées
que les transversales 49 à 23 en 0,01. P1. XXXIV, f. 33. (T. et P.,
nos 66. 135.) |
Mer du Nord (Grove), Normandie (Per., Cleve).
Var. tenuirostris Grun. Arct. Diat., p. 55, pl. 4, f. 76; H. P.
Pleur. p. 26, pl. 8, f. 42. — PJ, fasciola var. ten. Cleve Svn. Ep. 116.
— Ne differe du type que par sa taille plus grande, ses prolongements
plus atténués à la base et ses stries plus fines. Long. 9, 2. à 0,16, larg.
0,011 à 0,012, stries long. 19 à 20, transvers. 29 à 93 en 0,01.
— PL XXXIV, f. 35.
Mer du Nord (Per.).
Le PL sulcatum diffère nettement par sa striation du PL fasciola,
mais s'en rapproche par sa forme. Si cette ressemblance est telle qu'on
ne puisse éloigner l'une de l'autre ces deux espèces, leur différence de
striation est cependant assez importante pour les distinguer.
A5. PL. macrum Sm. B. D:1/p.01: VA eSyne DM ADIP2AE
f, 9:°H.-P: Plour. p.26; pl. 8, f 44: Cleve Syn lp. Walre
très étroite, lancéolée, atténuée en prolongements assez longs, long. 0,15
à 0,2%, larg. 0,04, raphé central, stries transv. 27 à 28 en 0,01, long.
très fines.
Mer du Nord (Cleve, Per,), Méditerranée (Grun.)
La figure de cette espèce a été oubliée par erreur et remplacée par
une variété du PI. tenuissimum. — P, macrum est intermédiaire entre
cette espèce el le PL prolongatum.
46. PI. tenuissimum Sm. B. D. 1, 67, pl. 22, f. 213; H. P. Pieur.
<s à
JS
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 175
p. 8, pl. 13: Cleve Syn. Ep. 117. — Valve très étroite, linéaire, sigmoïde
aiguë, raphé central, stries transv. 18 à 22. longitudinales plus fines.
PI XXXIV, f. 39.
Mer du Nord (V. H.), Côtes-du-Nord (Leud.), Languedoc (Guin)).
Genre 2. — Rhoicosigma Grun.
Frustules courbés, généralement achnantiformes, valves dissem-
blables. la valve supérieure (convexe) ayant un raphé droit, où moins
sigmoide que celui de la valve inférieure (concave).
Ce caractère du frustule me semble tout à fait spécifique et je ne
saurais admettre les vues de Cleve qui, ayant séparé l'ancien genre
Pleurosigma en deux genres nouveaux, fondés sur la nature décussée
ou croisée des stries, ne peut logiquement conserver deux genres tels
que Rhoicosigma et Donkinia qui, au même titre que le genre
démembré, présentent des formes décussées et croisées. Je reconnais
cependant que la transition est difficile à établir aussi bien pour les
Rhoicosigma que pour les Donkinia, la courbure des frustules comme
la surélévation des raphés étant très variables et parfois très difficiles
à observer.
A._— VALVES A STRIES CROISÉES
1. Rh. compactum Grev. Gruu. M. J. 1877, p. 182: H. P.
Pleur. p.33, pl. 10, f. 7, 8. — Pleur. comp. Grev. M. J. V.. p. 12, pl. 8,
F. 9. — Donk. comp. Ralfs in Priteh. inf., p. 921. — Rh. Reichardtü
Grun, M. M, J. 1877, p. 181, pl. 195, f. 19 (valve inférieure). — Frus-
tule genouillé, valves courbées, unilatéralement arrondies, long. 0,077
à 0,18, valve supérieure convexe avec un raphé linéaire, valve infé.
rieure concave avec un raphé très excentrique, stries transversales
20 à 24, longitudinales indistinetes. PL XXXV, f. 8. (T. et P. n°° 15,
440.)
Baléares, Naples, Villefranche (Per.).
2. Rh. oceanicum H. P. Pleur. 33, pl. 10. [. 5, 6, 10, 11, 12. —
=.
176 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Rh. corsicanum H. P. Pleur. pl. #0, f. 13, 14 15. — Ne diffère du pré-
cédent que par sa taille généralement plus grande (long. 0,16 à 0,26,
larg. 0,036 à 0,045), ct ses stries plus robustes ; transv. 17 à 18. —
PL XXXV,f. 3 à 7. (T. et P.,nos 27, 218, 224, 240.)
Répandu dans l'Océan et la Méditerranée.
Cleve réunit cette espèce au Rh. compactum. La forme est sem-
blable quoique toujours de plus grande faille, mais la striation est diffé-
rente. Le Rh. compactum est toujours petit et d'aspect délicat, tandis
que le Rh. oceanieum est généralement grand et d'aspect robuste.
À choisir un type unique, il vaudrait mieux prendre le Rh. oceani-
cum bien caractérisé et très fréquent que le Rh. compactum qui semble
en être une dégénérescence.
Cleve remarque en outre que les stries de la valve supérieure du
R. oceanicum sont plus lâches que celles de la valve inférieure. Cela
vient à l'appui des observations que j'avais faites sur le raphé de cette
espèce. Il semble que dans la flexion que subit le frustule, les deux val-
ves, que l’on peut supposer initialement semblables, subissent des
modifications contraires.
La valve supérieure se tend, son raphé se redresse parfois jusqu’à
devenir droit et sa striation s'élargit. La valve inférieure, au contraire,
se trouve comprimée, la courbure du raphé s'accentue, jusqu’à la rendre
saillante sur extrémités, el ses stries se rapprochent.
3. Rh. robustum Grun. Arct. Diat. p. 58; H. P. Pleur. 33,
pl. 10, F. 2, 3; Cleve Syn. 1, p. 421. — Frustule légèrement arqué,
valves lancéolées subaiguës, long. 0.40 à 0,60, larg. 0,04 à 0,06,
raphé sigmoide, presque central sur la valve supérieure, très excen-
trique sur la valve inférieure, stries longit. 12 à 13, transv. 10 à 12 en
0,01. PI. XXXV,f.1. (T. et P., n°132, 146:218,1224;)
Fréquent dans la Méditerranée.
Var. inflexa H. P. Pleur. p. 34, pl. 10, f, 4; Cleve Syn. I, p. 124,
— Plus étroit et plus fortement sigmoïde que le type. PL XXXV. f. 2.
(Mer P:n2278)
Mêlé au type mais plus rare,
ANT
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 177
À Rh. Mediterraneum CleveN. and. R. Diat. p. 6, pl. 1, f.9;
Sya. 1, p. 121; H. P. Pleur.p.32,pl. 9, f.29à 32 ; frustule peu courbé. —
Valve lancéolée extrémités aigües; long. 0,18 à 0,24 ;'larg.0,022 à 0,025:
raphé assez semblable sur les deux valves souvent tout à fait excentri-
que. stries long. 25 à 27, fransv. 18 à 19 en 0,01. PL. XXX VI, f.7 à 9.
Banvuls, Villefranche (Per.) Baléares, Adriatique (Cleve).
5. Rh. arcticum Cleve Arct. Sea. p. 18, pl. 3, f. 16 ; H. P. Pleur.
p. 32, pl. 40, f. 46 à 17. Cleve Syn. [, p. 119. — Frustule plus ou moins
courbé ; valve légèrement sigmoïde ; long. 0,07 à 0,25 larg. 0,014 à0,02 ;
raphé sigmoïde souvent flexueux sur la valve inférieure, stries long. 28
3 30 transv. 21 à 23 en 0,01. PL XXXVI, f. 2-8. (T. et P., n°* 224,
243, 218, 341.)
Mer du Nord Cleve.
B. — VALVES A STRIES DÉCUSSÉES
6. Rh. falcatum Donk. Grun. M. J. 1877, p. 582: H.P. Pleur.
p, 31, pl. 9, f. 25 à 27 ; Cleve Syn. I, p. 43. — Pleur. falc. Donk. M. J.
L p. 7, plA, f. 1. — Frustule régulièrement courbé; valve linéaire,
extrémités arrondies: long. 0,15 à 0,20, larg. 0,015 à 0,018 ; raphé
flexueux, stries obl. transv. 22 en 0,01. P1. XXXVI, f. 4, 6.
Mer du Nord (V. H.).
Cleve dit que cette espèce est douteuse, les exemplaires qu'il en a
vus dans la coll. de Grove se rapportant au Rh. arcticum. Je possède
une des préparations types de Donkin ou cette espèce est abondante :
le dessin de Donkin est d’une scrupuleuse exactitude, et les stries que
j'ai mesurées sont bien décussées. Il n’y a done aucun doute à conserver
sur cette espèce si caractéristique.
. Rh. maroccanum Cl. H. P. Pleur. p. 32, pl. 9, f. 22 ; Cleve
Syn. I, p. 42. —— Valve lancéolée, légèrement sigmoïde, extrémités
aiguës ; long. 0.2 à 0,3, larg. 0,02 à 0,035 ; raphé sigmoïde. presque
central ; stries obl. 48 à 49, transv. 49 à 20 en 0,01. PL. XXX VI, f£. 1.
Naples (Cleve.)
Cette espèce est encore fort incomplètement connue.
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Genre 3. — Donkinia Ralfs.
Les valves des espèces de ce genre sont caractérisées par la surélé-
vation de leuY raphé, porté par une carène plus ou moins saillante.
Lorsque cette saillie est faible, les Donkinia se distinguent a peine des
Pleurosigma, lorsqu'au contraire, ce caractere est très développé, les
Donkinia se rapprochent beaucoup des Amphiprora, 1ls s’en distinguent
alors soit par Pabsence d'ailes, soit par leur striation plus nettement
croisée, caractères qui ne sont pas absolument spécifiques, mais en
tout cas par leur zône simple, caractère souvent difficile à reconnaitre
mais qui constitue la véritable distinction spécitique ; les Amphiprora
{au sens admis par Cleve,) étant caractérisés à la fois par leur raphé
sigmoide carêné et par le plissement de leur zône.
Le genre Donkinia, comme le genre Rhoicosigma, renferme des for-
mes à strialion croisée (la presque totalité) et quelques autres à stri-
ation décussée. Cleve le rejette à cause de cela au même titre que le
genre Rhoicosigma,
A. — VALVES A STRIES CROISÉES
4. Donk. recta Grun.V..H. Syn. p.419, pl 47, 9 Diatp.
248, pl. 5, f. 28, H. P, Pleur. p. 30, pl. 9, f. 4. — Pleur. rect. Donk.
T, M. S, VI, p. 23, pl 3;f. 6 : Cleve Syn. p. 149. — Amphiprora
Ralfsii Arnott. M. TJ. VE, p. 9. — Valve convexe, linéaire, droite, extré-
mités arrondies ; long. 0,14 à 0,25, larg. 0,018 à 0,02 : raphé fortement
excentrique ; stries long. et transv. 19 à 21 en 0,01, les transversales
un peu plus distinctes. PI. XXXVI, f, 114.(T. et P., nos 224, 315.)
Assez répandu, mais rare partout. |
Var. Lorenzii Grun. — PI. Lorenxii Grun. Verh. 1860, p. 558,
PI. VI, f, 4: H. P. Pleur. p. 19, pl. 7 f. 47 — Généralement plus
grand, long. 0,17 à 0,25 et plus finement strié que le {vpe, stries transv.
25 en 0,01 long. plus fines, PI. XXX VI. f. 10.
Adriatique Grun.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 119
Var. intermedia H. P. Pleur. p. 30, pl. 9, f. 7, 8; Cleve Syn. I,
p. 120. — Plus lancéolé et moins excentrique que le type, même stria-
tion. PI. XXXVI, f. 16, 17.
Cherbourg (H. P.); mer du Nord (Cleve).
Var. minuta Donk. Cleve Syu. f, p, 120, — Donk minuta Ralfs
in Priteh Inf. p. 921 : H. P. Pleur. p. 30, pl. 9 f. 9.— Pleur. min. Donk.
T. M. S. VI p. 24, pl. 3, f. 8. — N'est qu’une petite forme du type,
dont il a l'apparence et la striation, long. 0,06 environ. PI. XXX VI,
f° 19.
Mar: Thumii CL HP. Pleur. p.30, pl. 9 f. 407 Cleve Syn: I,
p. 120; PI. Thum. CI: H. P. loc. cit. pl. 7 f. 28 — Diffère du type,
dont il a la forme par sa striation; stries longitudinales 21 à 27, plus
visibles que les transversales, environ 28 en 0,01. PI. XXXVI,
É:112:
Baléares (Cleve).
2. Donk. angusta Ralfs in Pritch. inf. p. 921; H. P. Pleur.
p. 30, pl. 9, f. 3, — Pleur. ang. Donk. T. M. S. VI, p. 24, pl. à, f. 9;
Cleve, Syn. I, p. 120. — Valve très convexe, linéaire, long. 0,12 à
0,14, larg. 0,04 à 0,15, raphé fortement saillant, très excentrique ;
stries longit. 22, transv. 28 en 0.01. P1. XXX VI. f. 14.
Mer du Nord (V. H.), Baléares (Cl.).
B._— VALVES A STRIES DÉCUSSÉES
3. Donk. carinata Ralfs in Pritch. p. 921 ; H. P.Plèur, p. 29,
pl: 9, f.6:V. H: Diat. p. 240, pl. 35, f. 912. — PJ. car. Donk. T. M.
S. VI, p. 23, pl. 3, f. 5; Cleve Syn. I, p. 44. — Valve très convexe, lan-
céolée. extrémités aiguës, long. 0,10 à 0,13, larg. 0,01 à 0,043, raphé
tout à fait excentrique ; stries obliques 20 à 24, transversales plus fines.
— PI. XXX VI, f. 15. (T. et P. no 8.)
Mer du Nord (CI., V. H.), Normandie (Bréb., Per.) Baléares, Corse
(Cleve, Per.).
180 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 4.— Toxonidea Donk.
Valves dissymétriques, raphé excentrique, stries décussées.
4. Tox. insignis Donk..T. M. S. p.21; pl:3 412; %N/7H°Svn:
p. 114, pl.47, 107 Diat’ p.241, pl.5, E0256%H/PPleur ps,
pl. 9, f. 48, 19; Cleve, Syn. EL p. 45. — Valve dissymétrique, bord
dorsal droit, bord ventral fortement arqué, extrémités subrostrées,
long. 9,10 à 0,13, larg. 0,025 à 0,035, raphé excentrique, stries obliques
91 à 23, transv. 22 à 24 en 0,01. PI. XXXVI, f. 23, 24. (T. et P.,
nos 310, 315).
Assez;répandu, mais rare partout.
Var. Madagascarensis. H. P. Pleur. p. 28, pl. 9, f: 13; Cleve,
Syn. 1, p. 46. — Diffère du type par son bord dorsal concave et son
raphé très rapproché de ce bord, stries obl. 19, transv. 20 en 0.01.
P1. XXXVI,'f. 21.
Var. undulata Norm. Cleve Syn. 1, p. 46. — Tox. undul. Norm.
Priteh. ofp#920 pl 81.246 HP "Pleur, p.28 DOME RBor
dorsal gibbeux au milieu, bord ventral triondulé. PI. XXX VI, f. 22.
Cette forme, qui n’a été observée que par: Norman, est probable-
ment une anomalie. è
2. Tox. Gregoryana Donk. 1. M.:VI, p. 19, pl. 3, f. 1; H. P.
Pleur. p. 28, pl. 9, f. 16; Cleve Syn. I, p. 46. — Valve allongée, extré-
mités recourbées d’un seul côté, subobluses, bord dorsal convexe,
bord ventral arqué, long 0,13 à 0,25, largeur 0,022 à 0,3; raphé
arqué presque central, stries obl. 19 à 24, transv. 20 à 21 en 0,01.
PI. XXX VI, f.2201(T. et P.n°%224)
Belgique, mer du Nord (V. H.), Baléares, Banyuls (Per.). .
8. Tox. balearica Cl. CI. et Mill, Diat. n° 454 ; H. P. Pleur. p. 28,
pl. 9, f. 44, 15. — Tox. Gregoryana, var. bal. Cleve. Syn 1, p. 46. —
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 181
Valve étroite, extrémités tronquées arrondies, bord dorsal eoncave,
bord central arqué, tous deux sensiblement concentriques au milieu,
long. 0,17 à 0,22, larg. 0,02 à 0,025; raphé arqué, parfois un peu
flexueux. Stries obl. 18 à 19, transv. 17 en 0,01. PL XXXVI,
118549
Baléares (Cleve), Villefranche, Naples, (Per.).
Famille V.— AMPHITROPIDÉES.
Les Amphitropidées sont des Diatomées carénées qui, avec les
Epithémiées carénées, les Surirellées et les Nitzschiées, devraient,
dans un système de classification vraiment naturel, être réunies en un
groupe unique de Diatomées Tropidoïdes.
Les raisons qui n’ont fait conserver ici le système généralement
admis, mais en partie artificiel d'H. L. Smith, m'ont amené à séparer
les Diatomées Tropidoïides raphidées de leurs congénères Cryptoraphi-
dées, et alors les Amphitropidées ne pouvaient trouver une meilleure
place qu'entre les Pleurosigmées d'un côté et les Amphorées de l’autre,
bien qu’elles viennent ainsi couper la série des Diatomées naviculoïdes
proprement dites
Quelques détails sur la structure compliquée de ces formes sont iei
indispensables pour faire bien comprendre leurs affinités et les subdi-
visions entre lesquelles les auteurs les ont partagées.
Une valve type d'Amphiprora telle que celle de l'A. alata présente,
au centre un raphé sigmoïde porté par une crête saillante ou carène.
Cette carène s'implante à peu près normalement sur le centre de la
valve suivant deux lignes rapprochées également sigmoïde que Cleve
appellé lignes de jonction. Entre ces lignes et le bord du connectif, fa
valve forme au milieu de chaque côté une expansion, de profil encore
mal Connu, mais qui semble se relever puis s’abaisser, formant ce que
l’on appelle assez improprement une aile, iont le bord saillant se des-
sine sur la face valvaire par une troisième ligne également sigmoïde,
intermédiaire entre la ligne de jonction et le bord de la valve de son
côté
Dans les formes moins typiques, la carène ou crête existe toujours,
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82 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
elle peut d’ailleurs être sigmoïde, droite, arquée ou biarquée; mais la
ligne de jonetion peut: disparaître ainsi que l’une des deux ailes ou
toutes deux ensemble et l’on peut rencontrer des valves carénées,
sans lignes de jonction ni ailes, ou la surface s'élève régulièrement des
bords dn connectif au bord de là crète. De semblables valves à raphé
sigmoide sont tout à fait semblables à celle des Donkinia et en ce cas la
siriation et la nature plissée de la zone viennent seules faire une dif-
férence.
D'un autre côté, lorsque les ailes s’atténuent ou disparaissent, que
la valve s’élargit unilatéralement et devient cymbiforme, que la carène
se rejette sur le bord convexe de la valve, la nature plissée de la zone
et le plus ou moins grand développement de 1: face dorsale du frustule
viennent seules distinguer un Auricula de certains Amphora.
Dès 1865 Rabenhorst sépare des autres Amphiprorées les espèces
à raphé central et sigmoïde et en forme le genre Amphicampa que
Plitzer et Grunow changèrent en Amphitropis. Les espèces de ce
groupe sont en outre nettement caractérisés par la nature plissée de
leur zone.
Plus tard, en 1871, Pfitzer sépara des autres. sous le nom de Pla-
giotropis, les espèces ayant une carène non sigmoide mais excen-
trique. En 1880, Grunow, dans la Synopsis de Van Heurek, seindait les
Plagiotropis en deux sous-genres, suivant que les carènes excentriques
des deux valves d’un même frustule étaient opposées diagonalement :
Plagiotropis. ou latéralement : Amphoropsis. Il considérait en
outre ces dernières comme appartenant plutôt aux Amphorées. En
outre il donnait le nom subgénérique d'Orthotropis aux Amphiprorées
à carène centrale non sigmoïde.
Enfin, en 1891, Cleve reprit ces subdivisions. [| conserva le nom
d'Amphiprora aux anciens Amphicampa de Rabenhorst, sépara
des autres les Plagiotropis à zone complexe pour les placer dans le
genre Auricula refondu et réunit toutes les autres formes dans un
genre nou /eau : Tropidoneis.
Les Amphiprorées se trouvent alors divisées en trois genres d’après
les indications suivantes :
te RP Fa je
LA
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 183
carènes sigmoïdes.....:...... PNR PE Es VEL PRRE Amphiprora,.
Zone complexe : : ; £
carènes excentriques alquées.. …... ............. Auricula,
Zone simple ....... RE OR RTE ne D CAM ER Tropidoneis.
Il eût été préférable de prendre pour le premier genre un des deux
noms préexistants, Amphicampa où Amphitropis, et de conserver au
lroisième le nom ancien d’'Amphiprora. Néanmoins, pour ne pas com-
pliquer encore une synonymie déjà bien embrouillée, je conservera les
genres de Cleve avec les sous-genres de Grunow comme dénomination
des groupes dans chaqne genre. |
Genre 1.— Amphiprora (Ehr.) Cleve.
Carène sigmoide, zone phssée.
1. A. pulchra Bail. Smiths. Conte. I, p. 38, pl.2, £. 163; V. H.
Syn. pl. 22 bis, f. 1-2-4. À. alata, var. pulchra. Cleve.Sya. I, p. 16. —
Frustule très robuste, fortement contracté au milieu, long. 0,13 à 0.27:
ralve lineaire à extrémités cunéiformes, ailes sigmoiïdes très appa-
rentes, carène fortement sigmoïde, ligne de jonction irrégulière. stries
lisses, robustes 7 en 0,01 avec de grosses perles allongées sur la
carène irrégulièrement placées entre les stries. PL XXXVII, f. 1-8.
(T, ebP:, nc 241, 276.)
Cefte magnifique espèce américaine a été tout récemment trouvée
sur les côtes allemandes de la mer du Nord.
Var. pulchella Per. - [igalement robuste et fortement striée :
long. 0,07 à 0,10, 15 à 16 stries en 0,01, ponctuées sur la carène,
avec des prolongements irréguliers de ponetuations plus grosses.
PLXXX VII, f. 4-5 (T.etP., n° 538).
Cancale, Noirmoutiers (Per), Angleterre : CI et Moœll, 256.
Il est difficile d'admettre avec Cleve (Syn. EF, p. 15) que ce soil
celte forme que Grunow ait déterminée À, paludosa var. Pokornyana
dans la légende de la préparation n° 256 des séries Cleve et Moller.
L'A. Pokornyana est une variété de l'A. paludosa à stries très fines el
à raphé presque droit, que Grunow connaissait bien, puisqu'il l'avait
184 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
découverte et nommée lui-même (Verh. 1860, p. 569, pl. 6 f. 9.); ila
dû, dans la préparation précitée, envisager une des variétés de PA. pa-
ludosa qui S'y rencontrent, mais ne concordent pas tout à fait avec la
figure des Diatomées d'Autriche
La forme présente se rattache, au contraire, très distinctement à
l'A. pulchra.
2. À. alata K. Bac: p. 407, pl. 3, 1. 63:Sm:B.D:Tp. 42 pl 45;
[124% V.:H-Syn.p 421 pl 22, 41 M2 DiatMp 202 "DIM AMAMMSNE
Cleve Syn. [, p. 15. — Frustule robuste, notablement contracté, ligne
de jonction régulièrement arquée avee des ponctualions irrégulieres ;
valve linéaire acuminée; long. 0,05 à 0,13, rephé fortement sigmoïde,
ailes doubles sigmoïdes, stries robustes, 14 à 17 en 0,04, finement
ponetuées sur la valve, nettement ponctuées sur la carène. PI.
XXXVII, f 6-9 (Let P.,;n0122, 300: 413598)
Très répandu, plus rare cependant dans la Méditerranée que dans
l'Océan.
3. A. paludosa Sm. B.-D. p. 44, pl. 31, f. 269; V. H. Syn.
p.121, pl. 22 f. 140 ? Diat. p. 262, pl. 5, f. 290? Cleve Syn. I, p.14: —
Frustule membraneux, fortement contracté au milieu, extrémitès ar-
rondies, L. 0,05 à 0,10, ligne de jonction fortement indentée, stries
fines, 19 à 23 en 0,01. P1. XXX VIII, f. 12-15 (T. et P. n° 141°)
Eaux légèrement saumâtres, assez répandu.
Cette espèce est très variable et en somme très mal définie, bien
qu’elle soit assez commune. La figure de Smith représente une valve à
striation anormale, les figures de Van Heurck représentent des va-
riétés à ligne de jonction droite ou peu indentées. Cleve se rapporte
à ces deux références et n’est pas plus précis. Je considère comme
typique la forme déterminée par Grunow dans le type Van Heurck
ne 1496, forme dont la ligne de jonction est fortement indentée et la
striation régulière, et qui se rapproche le plus de la figure de Smith.
Les stries renforcées ligurées par Smith se rencontrent assez souvent,
mais plutôt dans les formes à ligne de jonction plus régulièrement
courbées, qui sont plus marines que la forme que je considère comme
typique. Cette dernière se trouve dans les eaux presque douces,
2 code loutre
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 185
c'est peut-être la var. subsalina que Gleve signale à Artern; je VPy ai
en vain cherchée dans les préparations de cette provenance que je
possède.
Les formes à ligne de jonetion non sinueuse ou peu indentées doi-
vent, selon moi, être rapportées à la variété suivante, que lon ren-
contre également avec des stries régulièrement renforcées.
Var. duplex Donk. — A. duplex Donk. T. M. S. 1858, p. 29,
pl. 3, f. 148. — A. pal. var. duplex N. M. Syn. p. 121, pl. 22, f. 154107
Diat. p. 262, pl. 5, f. 292. — Long. 0.02 à 0,010, ligne de Jonction
non sinueuse. PL. XXX VIII, f. 16-19.
Saumâtre, mer du Nord (Donk., V. H., Cleve, Per.)
Var. hyalina Eulenst. V. H. Syn. pl. 22, f. 17. — N'est guère
qu'une très petite forme de la précédente. L. 0,015 à 0,020; stries
très fines. PL. XXX VIII, f. 20.
Mer du Nord (Grun., Per.); Cette (Grun.).
4. A. medulica Per. — Frustule très hyalin, rectangulaire à
angles arrondis, notablement rétréci au milieu, long. 0,045 à 0,060,
carène s’élevant de la valve régulièrement sans ailes ni ligne de jonc-
tion; valve inconnue, zone avec de nombreux replis sigmoides, stries
très fines, 23 à 25 en 0,04. PL. XXX VIII, f. 21.
Cette espèce, que j'avais tout d'abord confondue avec l'Amphi-
prora recta Greg., n'en diffère, à l'état de valve séparée, que par Sa
taille et sa forme moins allongée, mais la nature plissée de la zone
l'en sépare nettement.
Bien qu'elle ne soit pas rare dans les récoltes du Médoc, je n'al
jamais pu en voir la face valvaire.
5. A. venusta Grev. (?). — Ann. Nat. Hist. 4865, p. 6, pl. à,
f. 12. — Frustule hyalin modérément étranglé, extrémités largement
arrondies. Long. 0,072 à 0,075, ligne de jonction un peu sinueuse;
valve lancéolée, apiculée, carène fortement sigmoïde ; stries fines, 21
180 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
à 22 en 0,01, disparaissant sur la carène et reparaissant, Mieux mar-
quées, en une bande le long du raphé. PL XXX VIII, f. 9-11.
Mer du Nord (Per.).
Il est lort difficiie de savoir au juste quelle est Fespèce de Greville
dont les siries semblent plus robustes. (n'en donne pas le nombre.
Peut-être est-ce là PA. paludosa var. Bahusiensis de Cleve (Syn.
p. 1%), La description $'v rapporte assez, mais Cleve ne donne aucune
figure de cette variété.
6. À. ornata Bail. Smith. contr. IL, p. 38, pl. 2, f. 145-238; V. H.
Syn..p: 191, pl. 22bis, £ 419% Diat-p. 262,4pl5,/1,299 CI VE SAT
p. 16. — A. rivularis Bréb. in lit. — Frustule très hvalin, fortement
contracté: long. 0,06 à 0,07, larg. 0,03 à 0,05, ligne de jonction eré-
nelée, stries très délicates, 20 à 22 en 001, finement poncetuées.
PI. XXX VIII; f. 23.(1- etP n°162; 258),
Eaux douces et très légèrement saumâtres. Médoe (Per.).
7. A. lata Grev. Ed. n. phil. Journ XVIIL p. 38, pl. 18, f. 14;
Cleve Syn. E, p. 17, pl. 1f, 4. — Frustule carré, fortement contracté
au milieu, extrémités arrondies, ligne de jonction non sinueuse, 11
à 12 stries en 0,01 non distinetement ponetuées, terminées sur la
carène par de petits ponts. PL XXX VIII. f. 22 (d'après Cleve).
Baléares (Cleve).
8. A. sulcata O. Meara. M. J. N. S. XI, p. 22, pl. 3, f. 3. —
Amph. pelagica var. rostrata Brun. Diat. esp. nouv., pl. 22, f. 3. —
A. gigantea var. sule. CL. Syn. L, p. 18. Frustule robuste, fortement
contracté au milieu: long, 0,09 à 0,14, ligne de jonction régulicrement
arquée, avec des ponctualions assez régulièrement disposées de 2 en
2 stries, extrémités du raphé prolongées en dehors en forme de becs
saillants, 12 à 43 stries en 0,01, se transformant sur la carène en
poncluations décussées. zone plissée. — PI. XXXVIII, f. 1-8.
Var. æquatorialis C1. — Amphicamp. æq. Cleve, Java, p. 12,
DL40: d'A Amphipr. gigantea var. æq Gleve Sy. EL p. 18. —
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 187
Amphipr. balearica Grun. Aret. Diat. p. 63.— Amphipr. pelagica Brun.
Diat. esp. nouv. pl. 22. f 4. — Ne diffère du {type que par ses stries un
peu plus distantes, 9 à 114 en 0,04, et les extrémités du raphé moins
proéminentes. PL XXX VIII, f. 4, 5.
Ces deux formes (si elles sont distinctes?) sont assez fréquentes
dans les récoltes pélagiques de nos côtes de l'Océan et de la Méditer-
ranée.
9. A. decussata Grun. V. H. Syn. pl. 22, f. 13. — A. gigantea
var. dee. Cleve. Syn. E, p. 81. — Frustule très hyalin, fortement con-
tracté au milieu ; long. 0,063 à 0,065, ligne de jonction régulièrement
arquée, stries très délicates, 21 à 24 on 0,01, se transformant sur la
carène en ponctuations décussées encore plus difficiles à voir. —
PÉEXAXXVEIT,É. 17
Normandie (Grun.}, Banyuls, Villefranche (Per.).
Les ponctuations décussées de cette espèce sont assez difficiles à voir
dans les résines : à sec la différence de coloration entre la carène et le
reste de la valve les indique de suite.
Var. septentrionalis Grun. Arci. Diat. p. 63. — Plus grand et
un peu plus finement strié que le type ; long. 0,076 à 0,18, 20 à 23
stries en 0,01. PL. XXX VIII, f. 8.
Angleterre (Per.
Var. gigantea Grun. A. gig. Grun. Verh 1860, p. 258, pl. 6,
f. 12;"Cleve Syo. [, p. 18,pl. 1, f. 6. — Aussi grand que le précé-
dent, mais plus fortement quoiqu'encore finement strié; long. 0,12 à
0,20 environ 14 stries en 0,01 PL XXX VIII, f. 6.
Adriatique, Naples, Baléares (CT. et Grun.), Villefranche (Per).
Cleve prend cette dernière variété comme type des à dernières
formes décrites. Je ne crois pas qu'on puisse réunir l'A. sulcala, es-
pèce robuste et fortement sirice à l'A. decussala, hyaline et légère-
ment siliceuse. Quant à cette dernière forme, je crois préférable de
prendre comme type l'A. decussata, dont le nom est caractéristique à
l'A gigantea, malgré l’antériorité, et cela pour des raisons philologi-
188 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
ques qui sauteut aux veux. Les deux noms étant de Grunow, il n’y a pas
grand inconvénient à donner ce léger accroc aux règles de la nomen-
clature,
Genre 2. — Tropidoneis Cleve.
Carène droite, centrale ou excentrique, zone lisse. Ce genre se sub-
divise en trois groupes :
Carenes centrales en eee eee rérrseesesessieseerereesse Orthotropis.
(udiagonales "LEE ES CN Plasictropis
l‘oppesées®. Dee CET EN AO Amphoropsis.
Carènes excentriques
Groupe 1. — Orthotropis.
1. T. lepidoptera Greg. Cleve Syn. 1, p. 25. — A. lep. Greg.
T, MS. Vi: p: 16,,pl1 139 "N°H>Synp:-1920/bl 02 276 0 Er
V. H. Diat. p. 263, pl. 5, f. 287; — A. quarnerensis Grun. Verh. 1860,
p. 69, pl. 7, f. 41. — Frustule allongé, rectangulaire, fortement con-
o
tracté au milieu; long. 0,012 à 0,2, larg. 0.03 à 0,04 : ailes distinctes,
assez Variables Comme profil, projetées en dehors du noduie central,
valve linéaire lancéolée ; long. 0,12 à 0,20, larg. 0,018 à 0.029, extré-
mités aiguës, parfois subapiculées, aire axiale nulle, aire centrale très
petite, 20 et 24 stries finement ponctuées en 0,01. Les médianes sou-
vent mieux marquées. Pl. XXXIX. f. 3 à 7 (T. et P., n°110, 145,
294, 278).
Très répandu.
Var. mediterranea Gruu. — À. med. Grun. Verh 1860, p. 569,
pl. 7, f. 3 (nec V. H. Syn. pl. 22, f. 14). — À. lep. Greg. Diat. of Clyde,
p. 505, pl. 12, f. 59 à, b (non ce). — Diffère du type auquel Cleve la réu_
nit, par ses ailes doubles non profilées en dehors du nodule central.
PL 'XXXIX 58.19;
Assez répandu.
Var. proboscidea C1. Syn. 1, p. 25. — Valve elliptique apiculée,
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 189
long. 0,075 à 0,10, larg. 0,018 à 0,02, raphé légèrement excentrique,
aile unilatérale, aire centrale petite et arrondie, 16 stries en 0,01 affai-
blies en dedans de l’aile. PI. XXXIX, f. 10.
Cameroon (CI. et Per.).
Je donne ici cette jolie variété exotique que Cleve a décrite sans la
figurer.
Var. minor Cl. Svn. I, p. 25. — Très délicate, long. 0,08, larg.
0,043, aile unilatérale, 20 stries en 0,01. PI. XXXIX, f. 14, 15, 16.
Saint-Lunaire T. et P. n° 292! Angleterre (Per.).
Var. delicatula Grev. Cleve Syn. 1, p. 25. — A. del. Grev. Ed.
n. Phil. Journ. XVII, p. 36, f. 15, 16. — Valves délicates, long. 0,064
à 0,092, carènes très saillantes, ailes unilatérales projetées en dehors
du nodule central, stries très fines, 26 en 0,01. PI. XXXIX,
41718;
Mer du Nord, Languedoc (CI. Per.).
Var. robusta Per. — Diffère du type par sa taille beaucoup plus
grande ; long. 015 à 0,22, et surtout par ses stries plus robustes 13
à 14 en 0,01, finement ponctuées n’atteignant par les bords des valves.
BÉPXXXIX 11,2.
Toulon (Per.).
Cette grande et robuste variété unit le T. lepidoptera au T. maxima
avec lequel il a pu être confondu, bien que l’aspect de la valve soit
différent.
Var. pusilla Greg. V.H. Diat. P. 264%, pl. 29, f. 804. À. pus. Greg.
Diat. of Clyde, p. 504, pi. 12, f. 56.— Trop. pus. Cleve, Syn. P. 26. —
Diffère du type à la fois par sa petite taille (long. 0,042 à 0,06) et ses
stries plus robustes, 15 en 0,01. PI. XXXIX., f. 17, 18.
Mer du Nord (CI., V. H.), Côtes-du-Nord, Méditerranée (Per.).
Gregory, et d’après lui, Van Heurck, donnent à cette forme des
stries très fines, 24 en 0,01, les exemplaires que j'en ai vus concordent
avec la description de Cleve, qui rapproche cette espèce du Trop. gib-
43
190 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
berula. La valve est parfois, en effet, un peu gibbeuse, mais le frustule
est tout différent.
2. T. maxima Greg. Cleve Syn. I, p. 26. — A. max. Grey.
Diat. of Clyde I, pl. 12, f, 61 ; V. H: Syn. p. 120, pl. 22, f. 4, 5; Diat.
p. 264, pl. 5, F. 288 (Orthotropis). — Frustule fortement contracté au
milieu, long. 0,13 à 0,17, larg. 0,04 à 0,07 ; Valve lancéolée, aiguë,
long. 0.22 à 0,24, larg. 0,032 à 0,033, ailes unilatérales, projetées
en dehors des nodules médians, aire centrale distincte transversale-
ment lancéolée, 14 à 15 stries transversales en 0,01 finement mais dis-
tinetement ponctuées. PI. XL, f. 1, 2.
Assez répandue.
Il se pourrait qu'il fallut rapporter à cette espèce la f. À de ma
planche XXXIX. On n’y remarque pas cependant d’aire centrale.
Var. subalata Cleve. Syn. I, p. 26. — Diffère assez notablement
du type par ses ailes moins développées, non projetées en dehors des
nodules, ses stries plus fines, 19 en 0,01, plus distinctes au centre et
dont les ponetuations forment des lignes ondulées. P1. XL, f. 5, 6
(T. et P. n°° 52, 224, 249, 944).
Villefranche, Naples (Per.).
Cette variété mériterait peut-être d’être élevée au rang d'espèce,
mais elle a été souvent confondue avec le type.
Var adriatica C1. — Trop. adr.Cleve Syn. I, p. 26. pl. 5, f. 22,
93. — Differe du type par son aspect plus délicat, ses valves plus
aiguës ; long. 0,18 à 0,21, larg. 0,018; ses ailes indistinctes et ses
stries plus fines, 15 à 16 en 0,01. PI. XL, f. 8, 4.
Trieste (Cleve, Per.).
Var. gracilis Grun. — A. elegans var. gracilis Grun. Arct. Diat.
p. 64.— Trop. longa var. gracilis CE. Syn. [, p. 25. — Ne diffère de la
précédentequepar son aire centrale transversale, inégale etassez large ;
jong. 0,9 à 0,28, larg. 0.016 à 0,018, ailes indistinctes, 16 à 17 stries
en0,04.Pl-:XL7 ANT,
Naples (Per.), Adriatique (Cleve).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 191
Groupe 2. — Plagiotropis Grun.
3. T. gibberula Grun. Cleve, Syn. I, p. 26. — Plag. qib. Grun.
V. H. Syn. pl. 22 bis, f. 12, 13, Diat. p. 366, pl. 29, f. 806. — Frus-
tule rectangulaire, contracté au milieu ; long. 0,055 à 0,09, larg. 0,0%
à 0,017. ailes projetées en dehors des nodules centraux, valves lancéo-
lées unilatéralement gibbeuses ; long. 0,055 à 0,09, larg, 0,012 à
0,043, 16 à 18.stries en 0,01, finement ponctuées. PI. XL, f. 8, 9.
Mer du Nord (Cleve, V. H.), Normandie (Per.).
4. T. elegans Sm. Cleve Syn. 1, p. 27. — A. el. Sm. B. D. Il,
p. 90, Greg. Diat, of Clyde, p. 505, pl. 12, f. 58: V. H. Syn. p. 122,
pl. 22 f., 1-6; Diat. p. 265, pl. 6, f. 294 (Plagiotropis). — Frustule
linéaire, rectangulaire, non contracté; long. 0,19 à 0,30, valve lan-
céolée très convexe, à côtés très inégaux, aile sur le côté large, raphé
se présentant toujours latéralement, aire centrale arrondie, 43 à 14
stries en 0,01. P1. XLI, f. 2, 8, 4 (T. e( P. n° 132, 223, 243, 222).
Très répandu.
Var. adriatica Grun. Arct. Diat. p. 64; Cleve, Syn. I, p. 217. —
Généralement plus petit, plus doucement atténué, stries un peu plus
robustes. P1. XLI, f. 5, 6.
Adriatique (Grun. Per ?).
Je ne suis pas bien fixé sur cette variété qui, si elle se rapporte
bien à ma figure, est à peine distincte du type.
5. T. vitrea Sm. Cleve Syn. [, p. 27. — A. vitr. Sm. B. D. I.
pl. 34, f. 170. — Plagiotropis vitr. Grun. A. D. p. 67; V. H. Syn. pl. 22.
F. 7-9, Diat. p. 265, pl. 29, f. 805. — Frustule elliptique tronqué, à
peine contracté au milieu; long. 0,085 à 0,145, largeur, 0,03 à 0,04:
valve lancéolée, très dissymétrique, aire axiale nulle, 48 stries en 0,04
se terminant sur le grand côté de la valve assez loin du bord, souvent
192 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
interrompues près du raphé par une étroite bande lisse. PI. XLI,
f. 7-10 (T. et P. no 69, 290, 324, 473.
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Bréb., Per.) Côtes du-Nord (Leud.).
Var. mediterranea Grun. Cleve Syn. 1, p. 27. — Amphipr.
(Plagiotrop) med. Grun. V.H. Syn., pl. 22, f. 14. — Frustule contracté
au milieu; long. 0,075 à 0,15, larg. 0,15 à 0,02; 20 stries en 0,01,
prolongées jusqu’au bord, interrompues sur le grand côté de la valve
par une bande moine distinctement striée. P1. XLI, f. 11, 13.
Méditerranée, Adriatique (Grun.).
6. T. Van Heurckii Grun. Cleve Syn. I, P. 27. — Plagiotrop.Van
H. Grun. V. H. Syn., pl. 22 bis, f. 6-8, Diat. p. 265, pl. 6, f. 295. —
Frustule rectangulaire, à peine contracté ; long. 0,055 à 0,065, larg.
0,02, ailes arquées, visibles seulement sur le tiers du frustule, valve
lancéolée, extrémités allongées, stries fines, 22 en 0,01. PI. XL,
f 12, 13;
Mer du Nord (V. H.). Normandie, Bretagne (Per.).
Groupe 3. — Amphoropsis Grun.
1. T. recta Greg. Clev. Syn. I, p. 28. — Amphipr. recta Greg. T.
M. S., vol. V, p. 76, pl. 1,f. 40. — Plag. rect. Grun. in CI. et Mall.
nv 310. — Amphoropsis recta Grun. V. H. Syn., pl. 22 bis, f. 9, 10 ;
Diat. p. 266, f. 55. — Frustule rectangulaire, légèrement contracté,
extrémités arrondies ; long. 0,06 à 0,09, larg. 0,02 à 0,028; valve
fortement dissymétrique sans ailes distinctes, stries transversales. 21
à 24 en 0,01. PI. XL, f. 14-16.
Mer du Nord (Van Heurck).
Genre 3. — Auricula Castr.
Valves réniformes ou cymbiformes, représentant une carêne et par-
fois une aile, raphé biarqué, non sigmoïde, opposé sur les deux valves
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 193
d’un même frustule ; frustule globulaire, zone inégalement développée
sur ses deux faces, généralement plissée ou complexe.
1. A. decipiens Grun. Cleve Syn. I, p. 20. — Amphoropsis deci-
piens Grun. V. H. Syn. pl. 22 bis, f. 11. — Amphiprora plicata Greg.
Diat. of Clyde, p. 505, pl. 12, f. 57. — Frustule rectangulaire à angles
arrondis, légèrement contracté au milieu ; long. 0,06 à 0,11, larg. 0,04
à 0,05, ligne de jonction sinueuse, 20 stries en 0,01 ; zone présentant
des bandes striées plus larges sur la partie dorsale que sur la partie
ventrale. Pl. XLII, f. 1-3.
Mer du Nord (V. H.), Côtes-du-Nord, Normandie (Leud., Per.), Ba-
léares (Cl.).
2. À. Adriatica Per. — Frustule rectangulaire, angles arrondis ;
long. 0,053, larg. 0,035, raphé accompagné d’une bande de gros
points carénaux, stries robustes, 11 en 0,01 ; pas de ligne de jonction,
zone étroite sur la face ventrale, développée et munie de bandes striées
sur la face dorsale.fP1. XLII, f. 4. 5.
AdriatiqueÏ(Per.).
3. A. complexa Greg. Diat. of Clyde, p. 508, pl. 12, f. 62 (Am-
phiprora), Gleve Syn., [, p. 21. — Frustule carré, angles arrondis,
valve réniforme large ; long. 0,085 à 0,105, larg. 0,045, carène excen-
trique accompagnée d’une rangée de gros points carénaux; 15 à 20
stries en 0,01 courbées et divergentes au milieu. PI. XLII, f, 14, 15.
Mer du Nord (V. H.), Normandie, Bretagne (Bréb. Leud.), Banyuls,
Naples (Per.).
Il est extrèmement rare de rencontrer des frustules entiers de cette
espèce. Certaines valves n’ont pas de nodule médian. D’après Gregory
ce serait les segments du frustule complexe.
4. À. intermedia Lewis. Proc. Phil. Ac. Nat. Sc. pl. I, f. 7 (Am-
phora), Cleve Syn. I, p. 21. — Aur. Japonica, Brun et Temp. Diat.
foss. du Japon, p. 25, pl. 4, f. 8. — Diffère de l’espèce précédente par
la forme plus élancée de ses valves ; long. 0,07 à 0,16, larg. 0,03 à
0,04, son raphé moins excentrique et plus irrégulièrement ponctué et
194 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
surtout par la disposition des stries médianes qui convergent au lieu de
diverger. PI. XLII, f. 12, 13.
Naples, Villefranche (Cleve, Per.)
5. À. amphitritis Castr. Atti Nuov. Line. p. 406, pl. T, f. 2;
Per. Diat. de Villefr. p. 42, pl. 2, f. 48; Cleve Syn. I. p. 21. — Valve
réniforme ; 0,055 à 0,10 ; carène et raphé excentriques, partie la plus
large de laËvalve présentant une aile hyaline plus ou moins développée.
T à 8 stries robustes en 0,01, divergentes et anastomosées. PI. XLIT,
1.6, 7:07. et Pme S0 ST:
Naples, Villefranche, Cette, Barcelone (Castr. Per.).
6. À. dubia Per. Frustule elliptique, valve cymbiforme ; long.
0,024 à 0,025, larg. 0,01 ; carène très excentrique, partie courte de la
valve très réduite, stries robustes, environ 11 en 0,01, divergentes el
anastomosées, pas de nodules visibles. PI. XLIT, f. 8-11.
Noirmoutiers (Per.).
Cette curieuse petite forme est abondante dans une récolte du doc-
teur Leuduger Fortmorel de Noirmoutiers. Je n’ai pu découvrir aucun
uodule sur son raphé et j'ai hésité longtemps à la mettre avec les Épi-
thémiées. La similitude de sa structure avec celle de PA. amphitritis et
l'opinion de Cleve m'ont décidé à la placer ici.
7. À. insecta Grun. A. S. atl. XL, f 2, 3 (Amphora). — Amphora
mucronata H. L. Smith. Am. M. J. 1878, p. 17, pl: 3, f, 9; Per. Diat.
de Villefr., p. 50, pl. 6, f. 40 (auricula). — Frustule membraneux glo-
bulaire ; long. 0,06 à 0,11, larg. 0,04 à 0,05 ; raphé fortement recourbé
au centre accompagné d’une ligne de points Carénaux, nodule central
prolongé par une pointe, stries très fines, presque invisibles, 7 à 10
points carénaux en 0,04. PI. XLII. f. 16, 18.
Marine et surtout pélagique : Villefranche, Banvuls (Per.).
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 195
Famille VI — CYMBELLÉES.
Diatomées naviculoïdes, à valves semblables arquées ou cymbi-
formes, divisées par le raphé en deux parties inégales.
Cette définition, comme celles que j'ai données jusqu’à présent, n’est
exacte que pour l'ensemble. En la prenant à la lettre, elle comprendrait
des formes telles que les Auricula et la section Amphoropsis, ces amphi-
prorées qui se distinguent des Amphora par leur carène. D'un autre
côté, certains Amphora carénés (très peu nombreux) se distinguent
nettement des Amphiprorées analogues par leur zone simple.
À part certains cas douteux, la distinction est d’ailleurs facile cl
aucun diatomiste un peu exercé ne s’y trompe.
Il en est de même pour la séparation des deux genres principaux
qui constituent cette famille : Cymbella et Amphora, bien que,
comme le fait remarquer Cleve. il soit difficile de trouver une définition
exacte pour séparer ces genres. Tout au plus peut-on dire que les
Cymbella ont des valves planes et à peu près parallèles dans un même
frustule avec une zone étroite jamais plissée ni ponctuée. Les Amphora,
au contraire, ont des valves courbes ou pliées suivant leur raphé ef dont
les plans généraux sont obliques dans un même frustule, de sorte que
la partie dorsale de la zone est toujours plus développée que la partie
ventrale.
Cette inégalité de développement des deux parties de la zone est
parfois telle que le frustule ressemble à un segment d'orange, où même
à plusieurs segments juxtaposés, jusqu’à une demi-sphère. Il est naturel
de trouver que la zone se plisse et se subdivise dans sa partie dorsale,
d'autant plus que cette partie se développe.
Certains auteurs ont en outre compris parmi les Cymbellées, outre
le genre Encyonema, qui se distingue des Cymbella par quelques
caractères secondaires et par l’engainement des frustules, le genr
Brebissonia qui, par son endochrome, se rapporte aux Cymbellées
tandis que par la forme symétrique de ses frustules, il se place dans les
Naviculées proprement dites, avec lesquelles je l'ai mis dans ce travail,
notant en outre que la nature stipitée de ses frustules établit une tran-
sition avec les Gomphonema
196 LES DIATOMÉES MARINÉS DE FRANCE
Genre 1.— Amphora Ehr.
Les Amphora sont actnellement le cauchemar du diatomiste, et il
est à craindre qu'il n’en soit longtemps ainsi, Cela tient à la complica-
tion de la structure de ces espèces et à la diversité des aspects qu’elles
présentent, suivant la manière dont elles se placent en tombant dans
les préparations.
Les figures 8, 9, 40 de la planche 40 de Schmidt, ainsi que les figures
11, 12, 13 de notre planche 48 montrent les aspects différents que peu-
vent présenter les valves détachées de l'A. arenaria. On pourrait en
multiplier les exemples.
Les figures anciennes ne permettent que rarement l'identification
des espèces, même avec l’aide du texte; tel est malheureusement le
cas pour Gregory. Ce n’est que depuis la publication des figures de
Schmidt que la détermination est devenue plus facile ; avec l'ouvrage
de Cleve on commence à y voir clair, j'espère que celui-ci augmentera
cette clarté, au moins pour nos espèces indigènes.
Un bon classement des Amphora est évidemment la base de toute
étude étude sérieuse de ces formes. Gregory, qui le premier s’oceupa
d'eux, les divisa en deux groupes, simples et complexes, suivant la na-
ture de leur zone. Cleve a admis cette subdivision, mais il semble
qu'après avoir considéré le caractère de la zone comme prépondérant
(le classement de Van Heurck, établi sur des notes manuscrites de
Cleve, semble l'indiquer), il ait reconnu qu'il ne pouvait l'être, car, dans
sa monographie les Amphora ne sont pas, comme chez Van Heurck,
divisés en deux groupes primordiaux simples et complexes.
Il a au contraire subordonné ce caractère, au moins partiellement,
à d’autres et établi 9 sous-genres qui ont permis de mettre ces formes
en ordre et de s’y retrouver.
De semblables classements portent en eux-mêmes leur Critérium.
Du fait que celui de Cleve l’a amené] à classer dans des groupes diffé-
rents des formes telles que A. obtusa et A. arenaria, A. ocellata et
A. ostrearia, A. alata et A. limbata, qui sont intimement unies, il est
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 197
prouvé que les caractères adoptés par Cleve ne possèdent pas limpor-
tance relative qu'il leur a attribuée.
Ainsi qu'il arrive toujours lorsqu'il s’agit de débrouiller un chaos
tel que celui où Cleve a trouvé les Amphora, il a été amené à serrer
ses groupes de trop près. C'était nécessaire. Mais maintenant on peut
envisager la question à un autre point de vue et voir comment il faut
recoudre ce qui à été coupé.
Sans vouloir remplacer le classement de Cleve par un autre, je
chercherai donc ici à le simplifier tout en en conservant les grandes
lignes. Il me suffira pour cela d’élargir les groupes et de ne donner aux
caractères distinetifs, et notamment à la nature de la zone, qu’une
importance relative. Cleve l’a d’ailleurs reconnu nécessaire dans une
autre partie de son ouvrage, lorsque dans ses Naviculæ microstigma-
ticæ, il a réuni des formes à zone simple ou complexe, avec ou sans
stauros, libres ou engainées, mais présentant toutes cet air de famille
qui frappe le naturaliste expérimenté, à tel point que dans ses essais
de classification il cherche quels sont les caractères qu’il faut choisir
et comment il faut les employer pour grouper ces formes telles qu’on
les voit.
Comme je l’ai fait pour les espèces du genre Navicula, je subdivi-
serai donc tout d’abord les Amphora en trois sections suivant les indi-
cations générales ci-après :
1, Valves cymbiformes ou linéaires, extrémités généralement obtuses,
côté ventral développé, striation généralement très robuste,
formée de côtes ou de ponctuations disposées en stries trans-
versales et en lignes longitudinales droites ou ondulées....... Amphoroidæ,
2. Valves plus ou moins bacillaires, extrémités obtuses, côté ventral
assez étroit, raphé fortement infléchi en arrière, stries fines... Intermediæ.
3. Valves cymbiformes, extrémités arrondies ou protractées, côté
ventral de la valve plus développé .............. D oAMEAE .... Cymbelloidæ.
Dans chacune de’ces sections les groupes plus étroits de Cleve trou-
veront leur place en tout ou en partie.
198 LES DIATOMÉES MARINKS DE FRANCE
PREMIÈRE SECTION. — AMPHOROIDÆ.
Les Amphora de la première section se. laissent subdiviser d’une
facon assez satisfaisante en ‘eux groupes par le caracttre de leur
ZONE :
Groupe 1. — /one simple. Amphora Cleve.
Les espèces de ces groupes sont si intimemeut liées les unes aux
autres que leur distinction est difficile à bien établir.
Le type est l'A. ovalis, espèce d’eau douce peu connue dont les
À. marina el proteus ne sont guère que des variétés marines. L'A.
arenicola ne s’en distingue que par la perstriation de sa partie ven-
trale ; L’A. pusio en est une forme à stries non perlées. Les formes
à grosse striation peuvent êtres rangées autour de l'A. robusta dont
l'A. gigantea ne se distingue que par le sillon de sa partie dorsale,
Les quelques autres formes du groupe sont nettement caractérisées
1. A. dubia Greg. Diat. of Clyde p. 514, pl. 12, f. 76; A.S8. atl.
pl. 27, f. 20 ;: Cleve Syn. AL, p.402;pl: 4} 5/61 Ve H!Diat-1p.1428;
pl. 24, f. 672. — Frustule elliptique; long. 0,04 à 0.08, larg. 0,015
0,02 : zone étroite, valve courbée à angle aigu suivant une ligne longi-
dinale ou crête, raphé droit, bord ventral étroit, stries robustes, 10 en
0,01, nettement ponctuées, les tries de la portion postérieure de la
* valve plus robustes. P1. XLIV, f. 1-5 (T.et P. 339.
xépandu.
Chez l'A. dubia comme chez À. valida, la partie dorsale de la valve
est courbée sous un angle assez aigu, suivant une ligne longitudinale,
de sorte que la valve est formée de deux feuillets dont la structure est
différente. Cette différence peu sensible chez VA. dubia est très nette
chez l'espèce suivante.
2. À. valida H. P. Diat. de Villefr. p. 40, pl. 3, £. 25. — A. ovum
GLl. Syn: Il, p: 102, pl4, f. 49: : Asp. ? AUS. atl pl 26 MU
Xe
LES DIATOMÉES® MARINES DE FRANCE 199
Frustule ; long. 0,04 à 0,045, larg. 0,095 à 0,027: valve pliée suivant
une ligne longitudinale, partie antérieure avec des côtes très obscurcé-
ment ponctuées ou tout à fait lisses, 10 en 0,04; partie postérieure
avec des stries en même nombre nettement ponctuées ou granulées,
raphé droit, bord ventral étroit, zone étroite, parfois nulle. P1. XLIV,
f. 6-7.
Villefranche (Per.), Baléares (CI.).
Pour la structure (oute particulière de cette espèce bien distinete
voyez la note de l’A dubia. — Mon texte des Diatomées de Villefranche
donne sur cette forme des mesures fausses qui ont trompé Cleve et
l’ont amené à établir son A. ovum qui, ainsi qu’il le remarque, ne diffère
que par la taille de l'A. valida. La figure des Diatomées de Villefranche
est également mauvaise en ce sens que la projection sur les stries
antérieures des granulations des stries postérieures est figurée comme
si ces stries antérieures étaient elles-mêmes ponctuées. Les objectifs
que je possédais à cette époque ne m'avaient pas permis de bien com-
prendre la structure de cette espèce curieuse.
3. À. pusio C1. — Syn. Il, p. 102, pl. 8, f. 40; V. H. Diat. p. 128,
pl. 35. f. 906. — Frustule elliptique, extrémités tronquées ; long. 0,025
à 0,041 ; larg. 0,01 à 0,02; raphé fortement biarqué, nodule central
développé, aires indistinctes, stries fortes, lisses, 10 à 14. en 0,01.
PPIXELV 178; 9.
Mer du Nord, Baléares (Cleve), Languedoc (Per.).
Var. parvula Flœgel. -- A. proteus var. parvula Flægel. Pome-
rania exp. p. 89, f. 10? — Plus petit (long. 0.02 à 0,022) et plus fine-
ment strié (16-17 stries). P1, XLIV, f. 10.
Étang de Thau, mêlé au type (Per.).
4. À. ovalis K. Syn. f, 5, 6 ; Bac. p. 107; V. H. Syn. D. DOI
Fe Diatepe427 pl. 2, M5 : AS tatlpl26 f.106-111. A. ovalis
et À. ovalis var. libyca Cleve Syn. IE, p. 104. — A. libyca Ehr. 1840,
texte Kützing. — Frustule largement elliptique, extrémités tronquées ;
long. 0,01 à 0,03, valve cymbiforme, extrémités subaiguës, raphé peu
arqué, aire centrale nulle ou peu importante, ne se prolongeant pas
200 LES DIATOMEÉES MARINES DE FRANCE
dans les stries par des lignes longitudinales plus ou moins régulières,
côté dorsal avec 10-16 stries ponctuées en 0,01 ; côté ventral avec une
rangée continue de courtes stries le long du raphé. PI. XLIV, f. 14.
(T. et P. 5. 88, 142, 391).
Grosse forme saumatre.
Très répandu dans les eaux douces, se trouve fréquemn'ent dans les
eaux légèrement salées.
Cleve distingue la forme d’eau douce, sans aire centrale (V. H. Syn.
pl. 1, f. 1) de la forme avec une petite aire centrale qui est fréquente
dans les eaux saumäâtres (A.S. atl. pl. 16, f. 102-111) et qu'il appelle
var. libyca, Cetle distinction me paraît trop subtile pour pouvoir être
maintenue.
5. À: marina Sm. V:H. Syn. p. 58,:pl.4, 1216 "Drat-p-429:
pl. 4,f. 14; À. S. atl. pl 26, f. 14, 17, 18. — A. pellucida Greg. Diat.
of Clyde p. 513. pl. 12, f. 73. — Ne diffère de l’A. ovalis que par sa
structure plus délicate, 12 à 15 stries en 0,04 dont les ponctuations
sont disposées suivant des lignes transversales obscurément ondulées,
P1 XTL1V,115-17(NV:cbP.n98 11064350);
Répandu.
Il règne une certaine incertitude au sujet de cette espèce qui pour
moi n’est qu'une forme marine et plus délicate de l'A. ovalis ; par
ses variétés allongées (P1. XLIV, f. 16, 17) elle se rapproche de
l'A. proteus.
6.A. proteus Greg. Diat. of Clyde p. 518, pl. 13, f. 81 ; A. S. atl.
pl. 27, f. 3; V. H. Diat. p. 129, pl. 24, f. 671. — A. proteus et var.
contigua Cleve Syn. Il, p. 103 ; A. S. atl. pl. 27, f. 7-9. — Frustule
elliptique, allongé, extrémités tronquées; valve cymbiforme ; long. 0,04
à 0.065 ; raphé biarqué, aires centrales et axiales faibles ou nulles sur
le côté dorsal, stries de ce côté, 9 à 13 en 0,01, disposées eu lignes
longitudinales évidentes, côté ventral strié le long du raphé et surtout
vers les extrémités, stries parfois divisées par un sillon. Pl: XLIV,
f. 24 à 27, peut-être aussi 23 (T. et P. 173, 224, 505).
Très répandu.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 201
Cleve désigne sous le nom de var. contigua celles de ces formes
où les tries ventrales ne sont pas‘divisées par un sillon longitudinal.
Var. maxima Per. Conforme au tyoe, mais beaucoup plus grand
(long. 0,12 à 0,15, larg. 0,02) et plus largement strié, 8 à T stries en
OUPMPIEXEIV 1729; 30 (T;et Pin 329);
Villefranche, Naples (Per.).
Cette variété relie l'A proteus et l'A. robusta.
Var. oculata Per. — A. sp. A. S. atl. pl. 27, f. 42-45. — Diffère
du type par sa taille plus grande, long. 0,07 à 0,09, et la présence sur
le côté dorsal des valves d’une aire centrale plus ou moins prolongée à
travers les stries. PI. XLIV, f. 21, 22.
Assez fréquent, surtout dans la Méditerranée.
7. A. pulchella Per. — Valve allongée, extrémités subaiguës :
long. 0,06, larg. 0,01 ; raphé arqué, stries du côté dorsal, 15 en 0,01,
divisées par une aire longitudinale très marquées, stries du côté ventral
divisées en deux bandes étroites accompagnant l’une le raphé, l’autre le
bord de la valve. PI. XLIV, f. 20.
Trouville (Per.).
La striation de la valve est tout à fait celle de l'A Gründleri, mais
la forme est toute différente.
‘
8. A. arenicola Grun. Cleve Syn. If, p. 104, pl. 4, f. 49, 20: V.
H. Diat. p. 198, pl. 35, f. 907. — Frustule rectangulaire, extrémités
arrondies ; long. 0,35 à 0,,07, larg. 0,017 à 0,021, valve linéaire, raphé
peu arqué, aire centrale nulle ou orbiculaire ; 10 à 15 stries ponctuées
non interrompues sur le côté dorsal et remplissant presque tout le
côté ventral qui est très développé. PL. XLIV, f. 11-18.
Angleterre, Belgique (Cleve), Hendaye (Per.).
Var. major Cl. Syn. Il, p. 104. — A. robusta À. S. atl, pl. 27,
f. 39-51. — Plus grand; long. 0,10 à 0,12 ; aires axiales et centrales
202 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
plus développées, stries plus distantes, 8-9 en 0,01, composées de
grosses poncinations. PI, XLIV, f. 31; XLV, f.5 (1).
Mer du Nord (Cleve), Villefranche (Per...
9. A. robusta Greg. Diat. of Clyde pl. 13, f. 79; Cleve Syn. I,
p. 102; V. H. Diat. p. 129, PL 24, f. 670. — Frustule elliptique, extré-
mités tronquées ; long. 0,65 à 0,14, larg. 0,038 à 0,12; valve cymbi-
forme, bord dorsal très convexe, bord ventral droit, raphé fortement
biarqué, pas d’aire centrale ni axiale, stries très robustes, composées
de grosses ponctuations, à à 7 en 0,01 ; sans ligne longitudinale ou
avec une amorce de ligne entourant le nodule central; côté ventral
développé avec une bande de stries plus ou moins large accompagnant
le raphé. P1. XLIV, f. 33, 34 (T. et P. n°° 80, 310, 322, 507).
Répandu.
Var. hemicostata Per. Siries lisses sur le côté ventral, faible-
ment perlées sur le côté dorsal. PL XLIV, f. 35.
Cleve indique deux autres variétés caractérisées par la nature de
leur zone. Il est très rare de pouvoir observer dans leur intégrité les
frustules de ces grosses formes.
10. À. gigantea Grun. A. S. atl. 275. f. 46; Cleve Syn. Il, p. 105.
__ Frustule elliptique, extrémités tronquées ; long. 0,09 à 0,18, larg.
0.093 à 0,035 :; raphé fortement biarqué, ni aire centrale ni aire axiale
sur le côté dorsal, ligne longitudinale accompagnant de très près le
raphé, stries dorsales 5 à 7 en 0,01 largement perlées, stries margi-
uales courtes, accompagnant le raphé, plus développées vers les extré-
mités, parfois divisées par une ligne longitudinale. PI. XIV, 1.29,
peut-être 4 (T. et P. 387, 77).
Naples (Cleve, Villefranche (Per.).
Le type peut être considéré comme une très grosse forme de l'A.
proteus. La forme représentée pl. XLIV, f. 4, avec ses nodules centraux
et extrêmes si particuliers est peut-être distinete, mais peut aussi n'être
qu'une apparence spéciale due au placement particulier de la valve.
(1) D'après une lettre de Cleve, ces deux formes doivent être réunies à l'A. MEXICANA.
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 203
Var. obscura Cleve. Syn. Il, p. 106, pl. 4, F. 28. 29; A. S. atl.
pl. 28. f. 20.— Diffère du type par létroitesse de la valve el par la ligne
longitudinale qui accompagne l’étroite bande des stries marginales,
bande qui, dans les exemplaires que j'ai observés, est interrompue au
milieu de chaque côté. P1, XLIV, f. 9. 10, 11, 13.
Naples, Baléares, Villefranche (Cleve, Per.).
Var. fusca A. S. Cleve Syn. IE, p. 106. — A. fusca À. S. atl p. 27,
f. 68. — Diffère du type en ce que les stries ventrales sont reléguées
aux extrémités des valves. P1. XLIV, f. 8, 12.
Naples, Villefranche (Cleve, Per.).
11. À. mexicana A. S. atl. 27, f. 47, 48; Cleve Syn. Il, p. 105,
pl. 4, f. 5. — Diffère de l'A. gigantea par la disposition de son sillon
qui, au lieu d'accompagner le raphé dans sa courbe, est droit (type de
Cleve), ou accompagne le bord dorsal de la valve (type de Schmidt.
PROEV 0402 "51(r et Pan 146,151, 163; 225), pl. XLIV,
f. 32 (f‘minor).
Mer du Nord, villefranche (Per.), Naples (Cleve).
Les formes que j'ai observées se rapportent au type de Cleve, qui est
en sommé assez diflérent du type de Schmidt et pourrait peut-être rece-
voir un autre nom.
Une petite forme bretonne, pl. 45, f. 7, peut peut-être se rapporter
à cette espèce.
12. À. oculus A. S. atl. p. 27, f. 2; Cleve Syn. IT, p. 106. —
Diffère de l'A mexicana , type de Schmidt, par l'aire centrale très déve-
loppée de la partie dorsale de la valve. PI. XLV, f. 6.
Cannes, Villefranche (Per.), Naples (Cleve).
12. A. Schmidtii Grun. A. S. atl. pl 28, f. 2, 3; Cleve, Syn. Il,
p. 106. — Frustule elliptique, extrémités tronquées : long. 0,09 à 0,014,
larg. 0,04 à 0,06 ; raphé élevé sur une crète saillantes, stries dorsales
1 à 9 en 0,01, composées de points assez distants, stries ventraies
formées de trois rangées de ponctuations allongées accompagnant le
204 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
raphé, zone avec deux ou plusieurs rangées de lignes de points.
PI. XLIII, f. 1 (de Campêche !).
Cette espèce exotique n’a pas été signalée sur nos côtes, mais la
variété suivante a été observée à Villefranche.
Var. minor Per. — Long, 0,06, larg. 0,014 ; raphé accompagné
d’un limbe hyalin étroit. PI, XLIII, f. 3.
Villefranche (Per).
I y a ici un limbe hyalin étroit s’élevant au-dessus du raphé plutôt
qu'un raphé porté par une carène, mais j'ai observé la même disposi-
tion sar un fragment de valve deCampêche des séries Cleve et Mæller,
qui se rapportait évidemment à l’A.Schmidtii et où le raphé étaitau pied
et non au sommet de la carène.
13. À. SchleinitziiJan. A.S. atl. pl, 30, f. 9,10. — H. Schmidtii
var. Schlein. Gleve. Syn. 1, p. 107.— Ne diffère de l’espèce précédente
à laquelle Cleve la réunit que par le limbe très développé qui accom-
pagne la partie dorsale de la valve. P1. XLIII, f. 2 (d'aprés A. S.).
Naples (Cleve).
L’A. Schmidtii et l'A. Schleinitzii sont des formes très curieuses qui
unissent les Amphora aux Amphiprora. C’est pour cela que j'ai tenu à
les figurer d’après des exemplaires exotiques. J'ai en outre réuni sur
notre planche XLIIT, aux Amphora limbées à zone simple, les A. limbées
à zone complexe, ainsi qu'un groupe tout particulier de formes plus ou
moins gibbeuses qui présentent souvent elles aussi un limbe hyalin plus
ou moins développé.
D'un autre côté, comme le reconnait Cleve, l'A. cuneata, l’une des
formes précédentes, se rapproche de l'A. Peragalli, espèce très cu-
rieuse dont j'ai placé les variétés sur la même planche, mais qui sera
mieux décrite avec les formes du groupe auquel elle appartient.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 205
Groupe 2.— Zone complexe. Diplamphora CI.
(nel. Calamphora CL.)
Cleve distingue ces deux groupes en ce que les formes appartenant
au second ont le côté ventral non strié, mais avec une ligne longitudi-
nale et par contre n’ont jamais de ligne longitudinale dorsale. Cette
double distinction est trop subtile pour constituer un bon groupe (1).
4. À. alata Per. Dial. de Villefranche p. 41, pl. 2, f. 11: Cleve
Syn. IL, d. 115; V. H. Diat. p. 134, pL. 4, f. 677. — Frustule rectangu-
laire indenté au milieu ; long. 0,06 à 0,13, larg. 0,04 à 0,045, zone avec
de nombreuses divisions, environ #4 en 0,01, nettement striées en tra-
vers, valve étroite, portant un limbe hyalin étroit au milieu de son côté
dorsal, et le long du sillon, aire axiale distincte, côté ventral sans
structure, avec une ligne longitudinale. PI. XLIII, f. 4, 5.
Villefranche (Per.), Mer du Nord (Cleve).
2. A. limbata Cleve et Grove. Diat. I, p. 159, pl. 23, f. 1,2;
Cleve, Syn. IE, p. 137 (Calamphora). — Frustule rectangulaire, légère-
ment indenté au milieu ; long. 0,045 à 0,075, larg. 0,02 à 0,035, zone
avec de nombreuses divisions, à 8 en 0,01, nettement striées en tra-
vers, valve étroite linéaire portant un limbe hyalin assez développé au
milieu de son côté dorsal, aire axiale nulle, 10 stries en 0,01, largement
mais obscurément ponctuées, côté ventral sans structure, mais avec
une ligne longitudinale. PI. XLIIT, f. 6.
Villefranche (Per.), Baléares, mer du Nord (Cleve).
Dans nos récoltes de Villefranche on observe tous les intermédiaires
entre cette forme et la précédente. dont elle ne peut être séparée.
3. À. cuneata Cleve. A. S.atl. pl. 39, f. 29 ; Cleve Syn. Il, p. 116,
pl. 3, £. 23, 25. — A. lyrata Greg. Diat. of Clyde p. 520, pl. 15 f. 82 (?).
(1) Sauf mention contraire à la bibliographie, les formes do ce groupe sont du groupé
Diplamphora de Cleve.
14
206 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Frustule elliptique, extrémités tronquées, indenté au milieu ; zone avec
4 divisions environ en 0,01, transversalement striées sur le côté ventral,
12 stries en 0,01, côtelces sur le côté dorsal, 5 à 8 côtes en 0,01 ; limbe
hyalin étroit remplissant l’évidement dorsal ; valve étroite sinueuse, ra-
phé dilaté en stauros, 10 à 41 siries en 0,01, largement ponctuées ; côté
ventral sans structure avec une ligne longitudinale. PI. XLIII, f. 12
(d’après Schmidt).
Baléares, Adriatique (Cleve).
Je n’ai pas vu cette espèce ; le dessin de Schmidt ne concorde guère
avec la description et les figures de Cleve.
4. À. contracta Grun.? — Valve avec un bord dorsal courbé et
un bord ventral droit,un peu renflé au centre, extrémités capitées, non
recourbées ; long. 0,072; raphé accompagnant le bord ventral, ligne
longitudinale éloignée du raphé, nodule central stauronéiforme, aire
centrale triangulaire, 8 stries ponctuées en 0,01. PI XIII,
£. 40 (1):
Baléares (Per.).
5. A. Kamorthensis (Grun.). Per. Grun. Nov. p. 99, pl. 1 A,
f. 12(?). — Valve allongée cymbiforme, extrémités capitées et recour-
bées : long. 0,08: raphé biarqué rapproché du bord ventral, ligne lon-
gitudinale rapprochée du bord dorsal; nodule central stauronéiforme,
aire centrale allongée, 10 stries ponctuées en 0,01. PI. XLIII, f. 11.
Baléares (Per.).
I est impossible de savoir au juste ce qu'est l'A. Kamorthensis de
Grunow. Cleve dit que ce doit être une forme voisine de PA. Weiss-
flogii, et c’est pourquoi j'ai repris le nom de Grunow pour l'espèce
figurée ici, dont l’ensemble rappelle la précédente, mais qui ne peut
cependant pas être confondue avec elle.
6. A. Sarniensis Grev. T. M. S. 1862, p. 95, pl. 9, £. 12; Cleve
Syn Il, p. 120 (Halamphora). — Valve à bord dorsal bigibbeux, bord
(1) Cleve m'écrit que l'A. contracta ne diffère pas de l'A. Janischiüi et qu'il lui est
difficile de décider ce que représente notre figure 10.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 207
ventral renflé au centre, extrémités capitées recourbées ; long. 0,06,
raphé accompagnant de très pres le bord ventral, nodule central stau-
ronéiforme, aire axiale faible mais distincte, 11 stries nettement ponc-
tuées en 0,01. P1. XLIII, f. 7.
Barcelone (Per.), Guernesey (Cleve).
Ni la figure de Greville ni la description de Cleve ne permettent de
déterminer exactement cette espèce. Si c’est bien celle que je considère
ici, l'absence d’une ligne longitudinale dans la partie dorsale de la valve
ne me semble pas suffisante pour la séparer des espèces auxquelles je
l'ai réunie sur notre planche XL.
7. À. exsecta Grun. A. S. ati, pl. 27, f. 54, 55: Cleve Syn. IT,
p. 116, pl. 3, f. 26-29. —— Frustule plus ou moins rectangulaire indenté
au milieu, zone avec de nombreuses divisions, environ à en 0,01 fine-
ment striées, valve cymbiforme, extrémités un peu capitées avec une
dépression centrale, raphé accompagnant le bord ventral, aire axiale
développée sur le côté dorsal, ligne longitudinale accompagnant le bord
dorsal; 8 à 11 stries en 0,01. P1. XLIII. f. 9.
Barcelone (Per).
La forme représentée ici ressemble à la figure 29 de la planche II
de Cleve (2e partie) par sa forme générale, son aire centrale développée
et la disposition de ses lignes longitudinales. Mais Cleve ne mentionne
ni ne figure la dépression axiale évidente de la valve qui ne lui a cepen-
dant pas échappé dans l’espèce suivante et indique des stries plus fines
(10-11) et plus nettement ponctuées. Je pense cependant que la forme
représentée ici peut être rapportée à l'A. exsecta, au moins comme
variété.
SNA" Janischi A: S: Atl pl 925 f"51, 53 56, ‘==. Valvé
cymbiforme avec une dépression centrale, extrémités capitées et re-
courbées en arrière ; long. 0,07, bord dorsal bigibbeux, bord ventral
renflé au centre, raphé accompagnant le bord ventral de très près, ligne
longitudinale indistincte, côtes robustes perlées, 8 en 0,01. PL. XLIIIT,
f. 8.
Baléares (Per.).
208 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Toutes les formes du petit groupe précédent ne peuvént en somme
pas être considérées comme représentant des types exacts des espèces
dont je leur ai donné le nom et qui sont exotiques, mais plutôt comme
des variétés indigènes de ces espèces. Elles constituent uu groupe un
peu à part parmi les Diplamphora, mais on peut saisir facilement les
liens qui les unissent aux autres par l'intermédiaire des variétés de
l'A. Grevilleana à extrémités rostrées.
Avec les formes suivantes nous abordons les Diplamphora, que lon
peut considérer comme typiques parmi les formes très variées qui con
stituent Ce groupe peu homogène.
.. 9. À. crassa Greg. Diat. of Clyde, pl. 14, f. 94; A. S. atl. pl. 39,
f. 30 ; Cleve, Syn. I, p. 109 ; V. H. Diat, p. 431, pl. 24, f. 616. — Frus-
tule [linéaire, extrémités arrondies et recourbées, zone avec de nom-
breuses divisions côtelées en travers, valves linéaires, extrémités
arrondies et recourbées : long. 0,045 à 0,09, larg. 0,008 à 0,02 ; raphé
biarqué, à à 8 stries en 0,01, nettement perlées sur le côté dorsal,
divisées par un sillon longitudinal, côté ventral avec des stries perlées
un peu radiantes. P1. XLVI, f. 5, 9 (T. et P. n°° 14, 51, 80, 132).
Répandu.
Var. punctata A. S. atl. pl. 28, f. 30-33. — Ne diffère du type
auquel Cleve la réunit que par ses stries plus nettement ponctuces.
P1. XLVI, 1. 8 (V.ætP n7%712,02275%502)
Mêlé au type, fréquent.
Var. elongata Cleve Syn. Il, p. 109. — Long. 0,15 à 0,19 ; pone-
tüations très grosses et très nettement perlées,4 à » en 0,01.PI. XTVIL
in de
Naples (Cleve, Per.).
Var. spuria Cleve Syn. Il, p. 110. — Long. 0,065 à 0,15 ; côtes
sur la partie ventrale et en arrière de la ligne longitudinale du côte dor-
sal, ponctuations moniliformes entre cette ligne et le raphé. PL XLVI,
F2:
Naples, Villefranche (Per.),
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 209
Cette variété passe insensiblement à l'espèce suivante. Cleve vou
drait d’ailleurs réunir PA. crassa à l'A. egregia,
10. À. egregia Ehr. A.S. atl. pl. 28, f. 13, 14, 17, 18, pl. 59,
f: 27 ; Cleve, Syn. Il, p. 110 far — Frustule rectangulaire, extré-
mités arrondies, zone avec 2 à #4 divisions en 0,01 transversalement
côtelées : valve linéaire, extrémités obtuses, arrondies et recourbées ;
long. 0,06 à 0,17, larg. 0,014 à 0,03 ; côté dorsal avec des côtes ro-
bustes, 4 à 6 en 0,01, présentant parfois une double rangée de fines
ponetuations, croisées par un sillon longitudinal très apparent, côté
ventral avec des côtes semblables parfois réduites à une bande étroite,
non croisées par un sillon. PI. XLVI, 12, 13 (T. et P. n° 58,
151, 218).
Cette, Villefranche (Per.), Naples (Per., Cleve).
Cette espèce est très variable ; bien que Cleve ne le fasse pas, on
peut distinguer les variétés suivantes :
Var. exornata Jan. À. ex. Jan. A. S. atlpl. 39, f. 26. — Diffère
du type par ses côtes plus robustes, lisses en dehors de la ligne longi-
tudinale, ponctuées en dedans, se rapproche beaucoup de FA. crassa
var. spuria. P1. XL VI, £.3, 4.
Villefranche (Per)
Var. ininterrupta Per. A. S. pl. 28,1. 15.— Sans sillon longitu-
dinal dans la partie dorsale. PI. XLVI, f 6, 7,11.
Villefranche, Banyuls (Per).
Var. polita Cleve. — À. inelegans var. polita CL. Syn. HE, p. HT
pl, 4, f. 39. — Face et côtes ventrales très développées, séparées par
un sillon longitudinal. PI XLVI, f. 10
C'est peut-être à l'A. egregia qu'il faut rapporter une forme très
curieuse que j'ai rencontrée une seule fois dans les préparations de
Barcelone que M. Cleve a bien voulu me communiquer, et-querj'ai repré-
sentée pl. XLVII. f. 13. — En tout cas cette forme est aujourd’hui
encore trop incomplètement connue pour qu'on: puisse lui donner un
nom, |
210 LES DIATOMÉES M. ARINES DE FRANCE
41. A. Gründleri Grun. — A. S. atl. pl. 28, f. 24-97 ; pl. 59,
f. 25; Cleve Syn. Il, p. 112. — Frustule rectangulaire, extrémités tron-
quées, valve lincaire, extrémités arrondies et très recourbées'; long.
0,065 à 0,136, raphé fortement biarqué, côté dorsal avec deux bandes
de stries non ponetuées, 9-10 en 0,01, séparées par une ligne et une aire
longitudinales et n’attéeignant pas le raphé, côté ventral avec deux étroites
bandes de stries accompagnant le raphé et le bord de la valve. PE,
XLVII, f. 2,38 (T. et P. n° 58, 514).
Villefranche (Per.), Naples (Cleve, Per.),
4. À. prismatica Cl. Syn. I, pl. 112, pl. 4, f. 26.— Valve allongée,
extrémités arrondies et recourbées ; long, 12 à 17, larg. 0,018 à 0,027;
partie dorsale avec plusieurs bandes de stries lisses, 10 à 12 en 0,01,
séparees par des lignes et des aires longitudinales n’atteignant pas le
raphé, côté ventral avec deux rangées de courtes stries. PI, XLVII,
ps LE
Naples (Gleve), Villefranche (Per.).
12. À. Grevilleana Greg. T. M. S. 1857, p. 73, pl. 1. f. 36; Diat.
of Clyde p. 522, pl. 13,f.89 ; A. S. atl. pl. 25, f. A; V. H. Diat. p: 431,
pl. 24, f. 676; Cleve Syn. Il, p. 113. — Peut être À. sulcata. complexa
el fasciata Greg. Diat. of Giyde, loc. cit. — A..Grevilleana var. promi-
nens et campechiana Grun. À. S. atl. pl. 25, f. 43 à 45. — Frustule plus
ou moins rectangulaire, extrémités tronquées ; long. 0,08 à 0,16, larg.
0,03 à 0,1 ; zone avec environ 3 divisions en 0,01 strices transversale-
ment ; valve cymbiliforme, extrémités plus ou moins prolongées ou ca-
pitées, raphé biarqué, stries dorsales, environ 10 en 0,0%, partagées
par une ligne longitudinale, les extérieures plus fortes ou plus nettement
striées que les intérieures, partie ventrale étroite sans stries. PI. XLVI,
148, 19/(T-etPn%58),
Répandue.
Var. contracta Cleve A.S. atl. pl. 40, f. 33: Cleve Syn. Il, p. 113.
— Diffère du tvpe par la contraction plus où moins prononcée de sa
D NT eh
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 211
partie médiane, ses stries plus fortes, 6 à 8 en 0,01, les dorsales exté-
rieures nettement interponctuées. PL. XLVI, 16, 17.
Mer du Nord (Cleve), Méditerranée (Cleve, Per.).
13. A. Graeffii (Grun) Cleve A. S. atl. XXV, f, 40; Cleve Syn. IT,
p. 113. — Frustule elliptique ou rectangulaire, extrémités arrondies,
zone avec environ 2 subdivisions en 0,01, valve cymbiforme à bord ven-
tral droit ou presque droit, extrémités non protractées ;leng. 0,08 à 0,13,
aire centrale cymbiforme plus ou moins développée sur la face dorsale,
stries 44 à 45 en 0,04, croisées par uue ligne blanche longitudinale, côté
ventral non strié. PL XLVI, f. 20, PI. XLVII, f. 4.
Naples (Cleve, Per.), Baléares (Per.).
Var. minor Per. Plus petit : long. 0,05 à 0.0, et plus finement
strié, 20 stries en 0,01, à part cela semblable. PI. XLVI, f. 14, 15.
Étang de Thau (Per.).
Cleve remarque avec raison que l'A. Græffi Grun. dans À. $. atl. ne
diffère en rien de PA. Grevilleana. Tel que Cleve a repris cette forme et
que la représentent nos figures, elle se distingue de PA. Grevilleana par
ses extrémités non protractées et sa striation plus délicate.
14. A. proboscidea (Greg.) Cleve. Greg. Diat. of Clyde p. 526,
pl. 14, f. 98 (?); Cleve Snn. Il, p. 113, pl. 3, f. 19, 20, 21. — Frustule
elliptique, extrémités tronquées; long. 0.055 à 0,07; zone avec 3 sub-
divisions en 0,01 transversalement striées; valve avec des extrémités
rostrées et recourbées, aire axiale large sur le côté dorsal, 9 stries en
0,01 terminées à la ligne longitudinale. P1. XLVIL, f. 10 (T. et P.
n° 292).
Bretagne (Per.), Baléares (Grun. ?),
L'espèce de Gregory n’est pas reconnaissable, la forme que Cleve
y rapporte est en somme un A. Grevilleana privé de la bande interne de
stries.
15. À. quadrata (Greg.) Per. Greg. Diat. of Elyde p. 521, pl.
13. [. 85 (?). — Frustule elliptico-rectangulaire, zone avec environ
212 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
2 divisions en 0,01 finement striées, valve à bord dorsal arqué et ven-
tral droit; long. 0,045, larg. 0,025; raphé faiblement biarqué, aire
axiale développée dans la partie dorsale, stries fines, lisses, 20 en 0,04.
sur le côté dorsal, bande étroite de stries 1e long du bord du côté ventral.
Pl-XELVIT F8;
Saint-Brieux (Per.).
L'espèce de Gregory n’est pas reconnaissable, la forme que j'y rap-
porte y ressemble par les larges subdivisions de la zone et la forme
des valves, elle est un peu plus petite et plus finement striée que ne
l'indique Gregory.
16, À. truncata (Greg.) Cleve, Greg. Diat. of Clyde p. 515. pl.
13, Î. 77 (?); Cleve Syn. Il, p. 412, pl: 3, f. 17, 18. — Frustule ellip-
tique, extrémités tronquées, zone avec environ # subdivisions en 8.04,
finement striées, valve à bord ventral droit, dorsal courbe; long. 0.05
à 0,07, extrémités non protractées, aire axiale moyennement développée
sur la partie dorsale, stries fines, 19 à 20 en 0,01, partie ventrale non
striée. PI. XLVII. f. 5,6.
zaléares (Cleve), Noirmoutiers (Per.).
17 A. sulcata (Bréb.) Per. Bréb. Diat. de Cherbourg, f. 8. —
Frustule elliptico-rectangulaire, extrémités tronquées, zone avec environ
4 divisions en 0,01 finement striées, valve avee un bord ventral droit, un
bord dorsal modérément eourbé; long. 0,053 à 0,06; aire axiale très
petite mais distincte sur le côté dorsal, 11 à 12 stries lisses en 0,01 sur
la face dorsale, deux bandes étroites de stries sur la face ventrale ac-
compagnant Pune le raphé, l’autre le bord de la valve. PI, XLVII. f. 7
(T. et P. nos 151, 233, 323, 419).
anvuls (Per.!), Baléares (Cleve!), provenances diverses (?1.
Pas plus que les espèces de Gregory celle de Brébisson n’est recon-
naissable, Cleve qui Pa reprise n’a pas préeisé sa diagnose en l'accom-
pagnant d’une figure. Il y avait pour moi nécessité de le faire, presque
toutes nos listes locales signalant cette espèce. Le dessin que je donne
et que je prends pour type ne me semble différer de la diagnose de Cleve
que par la structure du côté ventral que Cleve donne comme lisse. L’in-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 213
dication de cette espèce dans les listes locales antérieures vise certai-
nement une des formes séparées ci-dessus, 8, 9 où 10.
18. A. pusilla (Greg.) Per. Greg. Dial. of Clyde, p. 525, pl. 1%.
f. 95 (2). — Frustule rectangulaire, extrémités tronquées, zone avec
environ 6 subdivisions en 0,01 séparées par des lignes longitudinales
nettement striées en travers, valve linéaire ; long. 0,035 à 0,065 ; raphc
biarqué, aire centrale petite, mais nettement marquée sur le côté dorsal:
15 à 16 stries en 0,01 sur le côté dorsal, deux bandes étroites de stries
sur le côté ventral accompagnant l’une le raphé, l'autre le bord ne à
valve. PE XLVII, f. 9.
Trouville (Per. !), Normandie (Bréb. ?).
L'espèce de Gregory n’est pas reconnaissable, Cleve y à rapporté
une espèce exotique qui concorde comme forme générale et nombre de
stries (biatomiste [, p. 159° pl. 93, f. 3, 4), mais ne rend ni ce que dit
Gregory du caractère de la zone, ni l'impression générale qu'il résume
en comparant cette petite forme à « une miniature délicate » de VA.
crassa. L'espèce de la Manche que je représente ici rend bien cet aspect
du frustule, surtout dans sa vue dorsale; elle diffère par le nombre de
stries ;: mais les mensurations de Gregory sont-elles bien exactes pour
des détails si délicats ? D’après Cleve, cette petite forme pourrait plutôt
se rapporter à l'A. bacillaris Greg.
19. A. bioculata Cleve. Syn. Il, p. 114, pl. 3, f. 36, 37, 38. —
Frustule elliptique, extrémités tronquées; long, 0,065 à 0,07, larg.
0,04 ; zones avec de larges subdivisions, environ 1,5 en 0,01, transver-
salement striées; valve cymbiforme, extrémités arrondies et recour-
bées, côté dorsal avec une ligne longitudinale entourant 1e nodule,
stries 43 à 44en 0,01, plus faiblement marquées à l’intérieur de la ligne
longitudinale, finement interponctuées (Cleve), côté ventral sans struc-
ture avec une ligne longitudinale. PL. XLVII, f. 14.
Baléares (Cleve, Per.).
20: A formosa CI. A. S. atl. p. 28, f. 34, pl. 39 fi. 2; Cleve Syn. I,
p. 138 (Calamphora). — Frustule rectangulaire, angles arrondis : long.
214 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
0,09 à 0,14, zone à divisions larges, transversalement striées, valve
linéaire, extrémités arrondies et recourbées, côté dorsal avec 8 à 9
côtes en 0,01 plus ou moins distinctement ponctuées, sans ligne longi-
tudinale, côté ventral non strié, mais avec une ligne longitudinale.
PI. XLVIL f. 15 à 17 (T. et P. n°58).
Naples, Villefranche (Per.), Baléares (Cleve).
Var. Studeri Jan. — 4. Stud. Jan. À. S. atl. pl. 37, f. 4. —
Plus grand et plus finement strié que le type auquel Cleve le réunit ;
long. 0,17 à 0,22 ; 9 à 10 côtes en 0,01. PI. XLVII, f. 18.
Villefranche (Per.).
DEUXIÈME SECTION. — INTERMEDIÆ.
Les Amphorées de cette belle section sont à la fois très distinctes el
très intimement réunies ; elles constituent un ensemble de formes très
homogène.
Cleve en a fait trois groupes.
Les deux premiers, Amblyamphora et Psammamphora, avec
des valves de même caractère, généralement obtuses, ne different que
que par la nature de la zone, et eela à tel point, qu’il est souvent
impossible de décider si une valve détachée appartient à l'A. obtusa ou
à l’A. arenaria.
D'un autre côté, le groupe Oxyamphora réunit des formes à zone
complexe, à valves généralement aiguës, dont quelques-unes, telles que
À. ostrearia, sont intimement unies aux pelites espèces sftauronéi-
formes du groupe intermédiaire.
Il en résulte pour moi que dans cette section la nature de la zone
ne doit pas avoir une valeur distinctive exclusive et que le groupe
Psammamphora doit disparaitre, les espèces qu'il renfermait étant
divisées suivant leurs affinités entre les deux groupes voisins.
Je ne conserverai done, dans cette section, que deux des trois
groupes de Cleve dont la signification sera en conséquence modifiée.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 215
A, Frustules à zone simple ou complexe, valves obtuses, pas de stauros. Amblyamphora
B. Frustules à zone simple ou complexe, valves obtuses où subobtu-
ses avec un stauros, aiguës avec où sans Sfauros..,,........ We Oxyamphora.
La dénomination Oxyamphora, qui signilie À. acuta, devient
alors jusqu'à un certain point impropre; mais il me semble inutile
d'introduire un nom nouveau, uniquement pour satisfaire les philo-
logistes.
J'avais tout d’abord pensé à réunir toutes les formes avec stauros
de cette section sous le nom de Stauramphora, ce qui eût été fort
simple au point de vue de la distinction, mais les quelques formes
sans stauros qui seraient restées du groupe Oxyamphora ne peuvent
vraiment pas être séparées des autres. Il eût fallu, en outre, créer un
nom nouveau pour ce groupe peu défendable, puisqu'il ne pouvait
même plus conserver le nom d’Oxyamphora, l'A acuta men faisant plus
partie.
Groupe 3.— Amblyamphora Cl. (emend).
(Incl. Psammamphora partim.)
1. A. inflexa Bréb. Cleve Syn. Il, p. 131. — Amphipleura in-
flexa Bréb. in K. sp. alg. p. 88. — Okedenia inflexæa Eulenst. in CL et
MeRDe td V0 D n8t61: 0 V. HDiat.p. 135,1 29. — Frus-
tule linéaire allongé, extrémités arrondies, zone avec des subdivisions
fines et serrées, valve courbée, linéaire, extrémités arrondies ; long
0,09 à 0,15, larg. 0,05 à 0,40 ; nodule central allongé, environ 20 stries
en 0,014 parallèles au centre, convergentes aux extrémités. PL XLIX,
Vins PH
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Bréb.), Adriatique (CL).
Comme toutes les espèces pélagiques celle-ci est probablement plus
répandue que sa bibliographie ne l'indique. Le fait qu'Eulenstein a été
amené à créer pour elle un genre nouveau, qui à été admis, prouve
qu’elle n’est pas facile à classer, Pour nous en tenir aux deux plus
récents ouvrages sur les Diatomées, Van Heurck la met dans le groupe
216 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Halamphora et Cleve dans le groupe Amblyamphora. Comme Cleve, je
la laisse en tête de ce groupe où elle occupe une place tout à fait
isolée.
2. À. spectabilis Greg. Diat. of Clyde p. 516, pl. 13, f. 80 aet c.
A,°5. atl. pl. 40,7 18423; Cleve Syn: Ip 482 VF H° Dit D MST
f. OST. — Frustule subrectangulaire, zone complexe avec de fines divi-
sions, 12 en 0,01, finement perstriées, valve linéaire, extrémités arron-
dies; long. 0,07 à 0,15, larg. environ 0,02, stries du côté dorsal et du
côté ventral irrégulières, 5 à 9 en 0,01, diminuant d'épaisseur et se
bifurquant vers le raphé. PL XLVIII. f. 8 (T. et P. ne 80, 151,
218, 224)
Répandu.
3. À. obtusa Greg. T. M..S.:1857 p12 pl, 6 84: AS
pl. 40 PA TMS AIO TITE de Syn: I pAS1: NV; Diat pr lon
p. 24, F. G88. — Frustule subrectangulaire, extrémités largement ar-
rondies, zone avec de larges subdivisions, valve linéaire, extrémités
arrondies : long. 0,075 à 0,14 stries délicates, 16 à 18 en 0.01, fine-
ment ponctuées. P1. XLVIII, f. 9, 10.
Très répandu,
En l'absence de connecetif les valves de l'A. ootusa Se distinguent de
PA. arenaria par leurs stries plus visibles et leur aspect moins délicat.
Var. rectangulata Per. Se distingue du type par ses extrémités
plus carrées et son raphé recourbé en crochet aux extrémités. PI.
XLVIII, f. 2 (1. et P. n°° 87, 145, 163, 223).
Villefranche (Per.).
Si cette forme avait un stauros, elle se réunirait à l'A. cingulala.
Voyez l'espèce mise à dessein à côté sur la même pianche.
Var. oceanica Castr. Cleve Svn. Il, p. 131. — A. oceanica Custr.
Chall. p. 20, pl. 27, f, 20.— Long. 0,10 à 0,25, raphé fortement infléchi,
nodules extrêmes en crochet, 45 à 16 stries en 0,01. PL XLVIII,
f. 4 (?).
Villefranche (Per. ?), Naples, Cleve.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 217
L'identification de cette forme avec l'espèce de Castracane ne me
satisfait pas complètement,
Var. radula Cleve Syn. Il, p. 132. — Long. 0,14 à 0,20, 12
stries en 0,01 interrompues par de petites taches irrégulières. PI.
CLIENT Et à: 7
Naples (Cleve, Per.), Villefranche, Cannes (Per.).
4. À. bigibbosa Cleve A. S.atl. pl. 40, f. 14(?); Cleve Svyn. I,
p. 133 (Psammnamphora). Valve à extrémités subaiguës avec deux gib-
bosités dorsales, aire centrale petite et arrondie ; long. 0,10, larg. 0,16,
18 stries ponctuées en 0,01. PI. XLVIII, f. 1.
Naples (Cleve, Per.).
Bo Allarenaria Donk. D MS. 1853; 1p. 91, pl. 3, f..16: AS.
atl. pl. 40, f. 8, 9, 10, 12. Cleve Syn. Il, p. 133 (Psammamphora) ; V.
H. Diat. p. 130, pl. 24, Ê. 673. — Frustule hyalin rectangulaire, extré-
mités arrondies, valve linéaire ; long. 0,09 à 0,15 ; pas de stauros, stries
très fines, environ 27 en 0,01. PI. XLVIII, f. 11, 12, 18, 19 (T. et P.
n°‘ 233, 246, 247, 961).
Très répandu.
Comme il a été dit plus haut, les valves détachées de cette espèce
présentent des aspects très variables suivant leur position. Elles se dis-
tinguent des valves semblables de l'A, obtusa par la plus grande déli-
catesse de leur structure.
Var. permagna Pant. — À. perm. Pant. Il, p. 38, pl. 6, ï. 113.
— Plus grand ; long. 0,12 à 0,17; un peu moins finement strié, 20 à 25
stries en 0,01. PI. XLVIII. f. 14.
Villefranche (Per.).
Cleve identifie l’espèce de Pantocsek avec l’A. obtusa. La valve que
je figure a bien l'aspect de celle de Pantoesek, mais est plus finement
striée et me semble mieux placée ici. Pour être fixé il faudrait voir un
exemplaire complet.
Var. Donkinii Rab, Cleve Syn. II, p. 133. — A. Donkinii Rab.
218 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
flora p. 96.— A. lineolata Donk. Quat. Journ. 1, p. 42, pl. 4, f. 13. —
Diffère du type par sa forme plus rectangulaire, sa taille plus petite ;
long. 0,075 à 0,10, et ses tries moins fines, 24 à 25 en 0,01. PI. XLVIII,
f. 16.
Mer du Nord (Cleve), Normandie (Per.).
Il ne faut pas confondre cette forme avec l'A. lineolata Ehr. qui est
tout autre chose.
Var. Rattrayi Cleve Syn. Il, p. 133. — À. Rattrayi CI. et Mæll.
Diat. n° 310. — Diffère du type par sa taille plus petite, son centre un
peu renflé et ses stries beaucoup plus fines, presque invisibles. PI.
XEVITE FAT AS:
Mer du Nord (Cleve).
Groupe 4. — Oxyamphora Cl. (emend.)
(Incl. Psammamphora partim.)
A. — AVEC UN STAUROS
1 A. ocellata Donk. Quat. J. 1864. P- APE AAA VANSNN
1, p. 56, pl. 1, f. 26; Diat. p. 430, 1, 1.3; Cleve, S IL. p. (Psam-
mamphora). — Frustule rectangulaire, extrémités un peu arrondies,
valves linéaires ; long. 0,06 à 0,09; raphé fortement recourbé, stauros
très développé, plus ou moins large, tries fines, environ 24 en 0,01.
PI. XLIX, f. 4.
Mer du Nord, Normandie (V. H., Per.), Adriatique (Cleve).
Var. (?) bistriata Per. Diffère du type par ses stries moins fines,
12 à 13 en 0,01, obscurément granulées sur la partie dorsale, nettement
ponctuées sur la partie ventrale. PL. XLIX, f. 3.
Hendaye (Per.).
Je n'ai pas vu de frustule complet, mais la conformation des nodules
est bien typique. US |
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 219
Var. subacuta Per. Long. de la valve 0,12, extrémités subaiguës,
bord dorsal fortement indenté, stries très fines, PI. XLIX, f. 8.
Banyuls (Per.).
Var. elongata Per. Long. de la valve 0,15, extrémités arron-
dies, bord dorsal régulièrement arqué, non indenté au milieu, stries
très fines. PL XLIX, f. 9.
Banyuls (Per.).
Je ne connais que des valves de ces deux formes. La conformation
des nodules me le fait rapprocher de l'A. ocellata. Si ccpendant il était
ultérieurement établi que leur zone est complexe, elles se rapporteraient
alors à PA. lævis.
2 A. cingulata Cleve. W. Ind. Diat. pl. 3, f. 15; A. S. atl. pl. 26,
f. 17; Cleve Syn. IL, p. 133, pl. 3, f. 39 (Psammamphora). — Frustule
subquadrangulaire, valve linéaire, extrémités arrondies ; long. 0,065 à
0,15 ; raphé fortement infléchi en arrière, rapproché du bord ventral au
, centre, courbé en crochets aux extrémités; stauros développé, 17 à 21
stries en 0,01. PL XLVIII. f. 3. XLIX, f. 5 à 7 (T. et P. n°“ 110,
218, 420, 493).
Semble très répandu.
Cleve fait de cette espèce une simple varieté de la précédente. Elle
me paraît pouvoir être conservée.
3 A. ostrearia Bréb. V. H. Syn. p. 55, pl. 1, f. 25; Diat. p. 139,
pl. 4, f. 4: Cleve Syn. Il, p. 129. — Frustule subquadrangulaire, extré-
mités arrondies et tronquées, zone avec de nombreuses divisions, à à 8
en 0,01, finement striées en travers ; valve étroite ; long. 0,035 à 0,08,
raphé fortement recourbé en arrière, stauros très visible, 11 à 13
stries transversales en 0,01, finement ponctuées. PL. XLIX, f. 13 (T.
et P. no 310).
Répandu.
Cette espèce est assez variable et a donné lieu à l’établissement de
nombreuses variétés. Je prends comme type la forme figurée par Van
Heurck Syn. pl., f. 25, et qui se distingue par des stries finement
ponctuées et par les nombreuses divisions finement striées de la zone.
220 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
A l'A ostrearia en général il faut rapporter : À. membranacea Sm. B.
D. 1, p.20, pl. 2, f. 19 et A. littoralis Donk. T. M. S. VI, p. 30, pl 5
f. 45, deux formes souvent citées dans nos listes locales et y représen-
tent soit l'A. ostrearia typique, soit une de ses variétés.
Var. vitrea Cleve Sw. och. N. D. p. 2387, pl. 4, f. 7; À. Sail.
pl. 26, f. 25 ; Cleve Syn. IL, p.129. — A. Nova caledonica Grun. A. S. atl.
pl. 26, f. 16. — À. porcellus Kilion. A. S. atl. pl. 39, f. 45 à 17. — Dif_
fère du type, dont elle atteint et dépasse même la taille, par ses valves
plus largement arrondies du côté dorsal, ses stries plus distantes, 10
à 11 en 0,01, composées de ponctuations séparées et les divisions de sa
zone plus écartées et largement ponctuées. PI. XLIX, f. 14, 15.
Cette variété est aussi répandue que le type avec lequel elle a sou-
vent dû être confondue.
Var. lineata Cleve Syn. 1, p. 130. — À. Jttoralis in CI. et Moœll.
Diat. no 255 : ne diffère du type que par ses stries plus nettement ponce-
tuées, dont les points forment des lignes longitudinales distinetes ; long.
0,05 à 0,08; 12 à 13 Striesen 0,01: PL XLIX,/ 7 17,418;
Embouchure de la Somme (Cleve), Trouville (Per.).
Var. belgica Grun. V. H. Svn. p. 56 ; Diat. p.139; V. H. T. no 74;
Cleve Syn. Il, p. 130. — Ne diffère de la précédente que par sa faille plus
petite, long. 0,03 à 0,05, et ses stries plus fines 16, à 17 en 0,01.
PL XTIX 46;
Belgique (V. H., Per.):
Var. quadrata Bréb. V. H. Diat. p. 140. — A. quadrata Bréb.
nec. Greg. V. H. Syn. p. 56, pl. 1, f. 24; Cleve Syn. II, p. 180. — Frus-
tule quadrangulaire très léger; long. 0,06 à 0,09 ; divisions bien mar-
quées sur la face dorsale, stauros étroit et court, stries presque invisibles.
PL XLTX, 12109;
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Bréb.).
Var. minor Cleve. Arct. Diat. p. 25; CL. et Mœll, Diat. n° 142;
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 221
Cleve Syn. Il, p. 130. — Frustule elliptique; long. 0,03 à 0,37, larg.
0,17 à 0,020, très hyalin, stries fines, 19 en 0,01, P1. XLIX, f. 20.
Mer du Nord (Cleve).
Cette petite variété, de contour elliptique, pourrait aussi bien être
rapportée à l’A. lævis ; elle est cependant moins finement striée.
4. À. lævis Greg. Diat. of Clyde,p. 514, pl. 12 f. 74; A. S. atl.
pl. 26,f. 10; Cleve Syn. I, p. 130. V. H. Diat, p. 139, pl. 24f. 693. —
Frustule hyalin, elliptique; long. 0.04 à 0,09; zone avec de nombreuses
divisions, 6 à 9 en 0,01, stries de la valve très fines, 22 à 24 en 0,01,
PI. XLIX, f. 12 (T. et P. no 323, 324, 440).
Répandu daus la Manche et la mer du Nord, semble rare plus bas.
N'a été signalé que par moi sur les côtes du Languedoc.
Comme le fait remarquer Cleve, cette espèce ne diffère de l'A.
ostrearia que par la plus grande finesse de sa structure. Cleve pense
que l’on doit rapporter à cette espèce l’A. excisa Greg. Diat. of Clyde
p. 521, pl. 13, £.86. Je serais plutôt porté, vu sa forme, à réunir l'A.
excisa à l'A. ostrearia var. quadrata. Ce que Gregory dit de sa striation,
que l’on peut seulement entrevoir avec difficulté sur les bords, montre
que son compte d'environ 20 en 0,01 n’est qu’une évaluation.
Var. lævissima Greg. Cleve, Syn. Il, p. 130.— A. lævissima Greg.
Diat-"of Clyde p: 513; pl-142,£ 72; A'S:atl. pl. 26, f. 3,43,.14: V.H.
Diat. p. 139, pl. 24, f. 694. — Plus allongé, long. 0,05 à 0,075, larg.
0,023, plus hyalin encore, stries et divisions de la zone presque invi-
sibles. P1. XLIX, f. 11.
Mer du Nord (V. H.) Normandie (Bréb., Leud.).
Var. perminuta Grun. Cleve, Syn. I, p. 130. — A. lævissima var,
perm. Grun. in V. H. T. n° 9. — Long. 0,012 à 0,019, stries trés fines.
yl XLIX, f. 10.
Mer du Nord (Cleve).
5. A. lunula Cleve Syn. IE, p. 199, pl. 4, f. 13. Valve cymbi-
forme, extrémités arrondies: long. 0,13 à 0,15, larg. 0,048 à 0,02;
15
222 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
raphé droit, uu peu distant du bord ventral, nodule central stauronéi-
forme, stries à peu près parallèles, ponctuées, 14 à 17 sur le côte dorsal,
12 à 15 sur le côeé ventral. PI. XLIX., f. 22.
Baléares (Cleve), Naples (Per.).
6 A. decussata Grun. M. J. 1877, pl. 95, f. 9: Cleve Syn. Il,
p. 128, pl. 4, f. 10. — Frustule léger, elliptique, zone avec de nom-
breuses divisions ; valve à bord dorsal elliptico-rhombique ; long, 0,05
à 0,07, larg. 0,040 à 0,03 ; raphé très rapproché du bord ventral, no-
dule central stauronéiforme, côté dorsal avec des stries très obliques,
11 à 17 en 0,01, disposées en sens contraire sur chaque côté et com-
posées de ponctuations allongées. PI. XLIX, f. 24 (T. et P. ne 447).
Baléares (Cleve), Banyuls, Languedoc (Per).
Var. niceaensis Per. difilère du tvpe par sa taille plus trapue, ses
siries plus fines, 25 à 20 en 0,01, composées de ponctuations plus allon-
gées et plus rapprochées. PI. XLIX, f. 25.
Villefranche (Per.).
L’exemplaire figuré ici montre que la partie ventrale de la valve est
striée d’une facon toute différente.
Var. Briocensis Leud. Cleve Syn. Il, p. 129, pl. 4, f. 41. — Les
ponctuations allongées sont ici devenues confluentes et les stries, 15 à
20 en 0,01, sont continues. PI. XLIX, f. 23.
Manche (Leud.), Cette (Per.).
L'A. decussata et ses variétés sont des formes, sinon complètement
pélagiques, du moins qui se plaisent à la surface des eaux tranquilles
dans les mucosités flottantes.
7. À. acuta Greg.— Diat. of Clyde, p. 524, pl. 14, f. 93; A. S.
pl. 26; f. 19, 20 ; Cleve, Syn. IL, p. 128; V. H. Diat. p. 139, pl. 24, f. 692.
— Frustule subquadrangulaire, zone avec des divisions assez larges, en-
viron 4 en 0,01; valve cymbiforme, extrémités aiguës, bord ventral
droit, souvent un peu rentré au centre ; long. 0,89 à 0,15, larg. 0,018
à 0,03, nodule central stauronéiforme, 42 à 15 stries en 0,01 formées
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 223
de ponctuations formant des lignes longitudinales ondulées. PI. XLIX,
f. 26 (V. et P. n°* 110, 223, 339, 574).
Très répandu.
Var. arcuata S. A. atl. pl. 26, f. 27-29: Cleve Syn. Il. 128. —
Ne diffère du type que par ses extrémités récou:bées. PI. XLIX,
f. 27, 28.
Banyuls (Per.), Baléares, Naples (Cleve, Per.).
Les deux formes ci-après sont un peu à part, mais ne semblent pas
avoir de meilleure place, bien que la zone de la première soil inconnue
et celle de la seconde simple.
8. À. oxeia Per. Frustule et zone inconnus, valve très aiguë légè-
rement indentée au milieu ; long. 0,0 42, larg. 0,01 : aphé droit, robuste,
rapproché du bord ventral, stauros dilaté vers le bord dorsal, stries très
fines. P1. XLIX, 21.
Banyuls (Per).
Cette espède très curieuse est encore très imparfaitement connue.
S'il était coustaté que sa zone est simple, elle se rapprocherait tout à
fait de la suivante.
9. À. elegans Per. T. et P., types no 14: Cleve Diat. Il, p. 56,
pl. 3, f. 8, Syn. Il, p. 139. — Frustule bacillaire légèrement biconvexe,
extrémités onque es, Zone simple, valve étroite, cymbiforme, aiguë ;
long. 0,08 à 0,10, larg. 0,01 ; raphé robuste rapproché du bord ventral,
stauros étroit et linéaire, stries très lines, 22 à 25 en 0,04, très finement
ponctuées. P1. XLIX, f. 29 (T.et P.,n° 213, 414).
B.— SANS STAUROS
10. A. aspera Petit. Campbell p, 19, pl. 5, f. 9; Cleve Syn. Il:
p. 128, pl. 3, f. 22, —— Valve semi- lancéolée, axtiétnités aiguës ef
recourbées, bord ventral un peu gibbeux au milieu, long. 0,05 à 0,10,
larg. 0,013 à 0,024; côté dorsal avec 12 à 16 stries en 0,01 formées de
224 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
ponctualions distantes disposées en lignes longitudinales ondulées, côté
ventral étroit plus finement strié. PI. L, f. 1.
Banyuls (Per.).
11. À. rhombica Kitton. AS. atl. pl. 40, f. 39: Cleve Syn. II
p. 127. — Valve plus ou moins hémi-rhomboïdale, extrémités aiguës :
long. 0,010 à 0,26; raphé très rapproché du bord ventral, nodule centra
allongé, stries du côté dorsal 10 à 12 en 0,01 composées de ponctua-
tions formant des lignes longitudinales ondulées, alternativement lon-
gues et courtes au milieu, côté ventral étroit, un peu plus finement strié.
PL'L; 1.4
Villefranche, Cette (Per.).
Les exemplaires indigènes de cette belle espèce ne sont pas typiques.
ils sont plus petits avec un bord dorsal plus régulièrement courbe. II
m'a semblé inutile cependant d’en faire une variété nommée.
Var. intermedia Cleve. Syn. Il, p. 127. - Se distingue du précé
dent par ses stries plus fines, 12 à 14 en 0,01, moins nettement ponc-
tuées. PI. L, 13:
Cette (Per., Cleve). T. et P., type no 447.
12. A. securicula Per. Valve cymbiforme, extrémités aiguës ;
long. 0,07, larg. 0,15; bord dorsal fortement et régulièrement courbé,
bord ventral biarqué, raphé fortement biarqué, nodule central petit,
12 stries obscurément granulées en 0,01. PI. L. f. 2.
Trouville (Per.).
Cette espèce est encore imparfaitement connue ; elle est voisine des
précédentes, mais ne peut se confondre avec elles.
13. A. arcus Greg. T. M. S. 1854, pl. 1, f. 37 ;biat. of Clyde
p. 522, pl. 43, f. 88; Cleve Syn. IL, p. 127, pl. 4, f. 4; V. H. Diat. p. 138,
pl. 24, f. 690. —— Frustule elliptique rectangulaire très développé sur
ga zonc; long. 0,05 à 0,12, larg, 0.03 à 0,07 ; zone avec de nombreuses
divisions longitudinalement ponctuées, valve étroite, cymbiforme, aiguë,
9 à 10 stries en 0,01, distinctement ponctuées. P1, L, f. 6.
Mer du Nord (V. H.), Banyuls (Per.)
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 225
Var. sulcata A. S. atl. pl. 26, f. 46, 47; Cleve, Syn, IT,
p. 127. — Diffère du type par sa valve plus renflée au centre el ses
stries moins nettement perlées. Les petits exemplaires ont en outre des
stries plus fines, 44 ou 20 en 0,04, et des divisions de la zone égale-
ment plus fines. PI. L, f. 5 (?). Pour les petits exemplaires, voyez
A. S. atl. pl. 26, f. 46, 47.
Adriatique (Gleve), Cette (Per. ?)
L'exemplaire figuré ici pourrait bien se rapporter à l'A. rhombica.
plutôt qu'à l'A. areus.; ce qui semble l'indiquer, c’est la disposition de
ses stries centrales, autrement il a bien l’aspect de la figure de Schmidt,
en plus grand.
IL semble que Cleve n’ait eu en vue que de petits exemplaires de l'A
areus. Celui de Banyuls, que je figure ici, est bien conforme à la figure
et aux mesures de Gregory.
11. À. bacillaris (Greg.) Cleve. Greg. Diat. of Clyde pl.14,f. 100;
Cleve Syn. I, p.. 427, pl. 4, f. 40, 41; V. H. Diat. p. 138, pl. 24 f. 689.
— À: bac. var. scotica, in CI, et Mœl.— Frustule à peu près rectangu-
laire, allongé; long. 0,05 à 0,06, larg. 0,017 à 0,024 ; zone avec 7 divi-
sions en 0,01, et finement striées en travers, valve étroite avec 18 à 19
strieset0/01:-P1° I; f;:8, 9.
Mer du Nord (Cleve), Trouville (Per.).
Cleve dit qu'il n’y a pas de ligne longitudinale sur le côté dorsal de
la valve ; il y en a au moins une apparence causée par la projection du
côté étroit de la valve. Notre figure a été dessinée d’après les exem-
plaires de CI. et Mœl 301 qui constituent le nouveau type auquel Cleve
a donné l’ancien nom de Gregorv.
- Notre figure 9, de Trouville, représente peut-être plus exactement
l'espèce de Gregory ; la zone a 41 divisions en 0,01, et la valve environ
17 stries en 0,01. Le frustule est cependant plus rectangulaire que celui
qui a été dessiné par Gregory.
12. À. lineolata (Ehr.) Grun. in V. H. Syn pl. 1, f. 13, 23; A.S.
atl. pl. 26 f. 51; Cleve Syn. Il, p. 126. — A. phicata Greg. T. M. S. 1857.
pl. 1,f. 31; A. S. Ati pl. 26, f. 50, à l'exclusion de toute autre syno-
nymie. — Frustule elliptique ou subelliptique, extrémités tronquées :
226 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
long. 0,032 à 0,045, large. 0,015 à 0,023 : zone avec de nombreuses
divisions, 10 en 0,01 finement striées en travers, stries granulées déli-
cates, 19 à 23 en 0,01.PI: L, f. 10, 11; 12.
Semble être très répandue.
Il y a eu une grande confusion au sujet de cette espèce. On ne peut
savoir au juste ce qu'est l'A lineolata d'Ehrenberg, qui peut tout aussi
bien représenter PA. ovalis. L’A, lineolata, fixée par Grunow dans la
Synopais de Van Heurek, représente probablement er fout ou en parie
A. sulcata Danf, À. Bulnheimii Rab, À. lenuis Flægel, À. incurva Greg.
À. tenera Sm. et peut-être encore quelques autres. Les valves détachées
sont difficiles à reconnaitre ; le frustule entier se laisse au contraire
facilement identifier.
13. À. hyalina K. Bac. p. 108. pl. 30, f. 485 W.S. M. B. D. pl. 2,
[. 185 A. 8. aûl. ph 26, 1:52 4-59: Cleve Synellp 42m ND
p. 438, pl. 24, f. 691. — Frustule membraneux, de contour arrondi ;
long. 0,05 à 0,08 ; zone avec de nombreuses divisions, valve demi-cir-
culaire, raphé très rapproché du bord ventral, stries très fines, envirou
23 en 0,01, nombreuses lignes ou sillons longitudinaux plas visibles.
PL Lier
Cette petite espèce, très répandue, est toujours facile à reconnaître,
elle ne ressemble à aucune autre.
TROISIÈME SECTION. — CYMBELLOIDÆ.
Les amphorées de cette seelion se divisent en deux groupes, qui sont
ceux de Cleve, d'après la nature de leur zone.
Groupe 5.— Zone complexe Halamphora.
Ce groupe comprend un assez grand nombre de formes unies entre
elles et distincres des autres. Les petites espèces typiques se distinguent
de celles du groupe précédent par leurs extrémités proéminentes, sou-
vent rostrées..
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 227
. s v
1. A. Peragalli Cleve. Syn. Il, p. 124. — A. sp ? (Per.). Diat. d
Villefranche, p. 40, pl. 3, f. 26. — Frustule allongé, légèrement cu
tracté au milieu, extrémités tronquées; long. 0,055 à 0,075, larg. 0,025
à 0,025, zone composée sur le côté dorsal de côtes longitudinales, en-
viron 3 en 0,04, réunies par des côles transversales, sur le côté ventral
de côtes longitudinales plus rapprochées, 10 à 12 en 0,01, non réunies
par des côtes transversales, mais finement perstriées ; valve allongée,
raphé et nodules indistinets et confondus avec le bord dela valve, 13 à
45 stries en 0,01. PL. XLIII, f. 13.
Villefranche (Per.).
Var. Balearica Per. C’est cette forme que Cleve a pris pour type
et sur laquelle il a établi sa diagnose. Elle diffère de l'espèce de Ville-
franche à la fois par les côtes dorsales de la zone plus rapprochées, 5 en
0,01, par les stries de sa valve plus écartées, 10 à 11 en 0,01, et par
son raphé et ses nodules plus visibles. PL. XLIIT, f. 15.
Var. catalaunica Per. non contractée au milieu long. 0,06, larg.
0,02, stries en 0,01. PL. XLIIT, f. 15.
Banyuls (Per.).
2. À. binodis Greg. Dial. of Clyde, p. 510 pl. 12, f. 67; Cleve
Syn.If, p. 125.. — Frustule allongé, fortement contracté au milieu,
long. 0,044 à 0,06 ; zone avec de nombreuses divisions très délicates et
peu visibles; valve bigibbeuse, extrémités recourbées, côté ventral sou-
vent gibbeux au centre; raphé rapproché du bord ventral, côté dorsal
avec 43 à 45 stries lisses en 0.01 interrompues au milieu. PL L, 34,
35.
Assez répandu.
Var. bigibba Grun. A. bigibba Grun. À. S. atl. pl. 25,1. 66, 67,
69, 70 à 77; Cleve Syn. I, p. 120. — Diffère du type par sa taille gé-
néralement plus petite, sa zone plus nettement divisée et ses stries plus
fines. PI. L, f. 36 (T. et P., n° 13). î
Côtes-du-Nord (Leud.), Baléares (Cleve, Per.).
228 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
3. A. Cymbifera Greg. Diat. of Clyde, p. 156, pl. 14, f. 97; A. S.
atl. pl. 26 1.33, 39 £. 18; 25 1. 17 à 19. 33, 34,36 ::V°H Diat. p.199:
pl. 24, f. 678. — À. Terroris (Ehr.). Cleve Syn: IT, p. 422. — Frustule
ancéolé, extrémités tronquées; long. 0,045 à 0,08, larg. 0,018 à 0,02,
zone avec 3 à » divisions en 0,01 nettement striées où ponctuées, valve
étroite, lancéolée, extrémités rostrées capitées, 8 à 9 stries en 0,01,
non ponctuées. PI. L, f. 15, 16. (T. et P. n°° 145, 161,224, 474)
Très répandu.
4. À. Eunotia Cleve. Diat. of Arct. Sea p. 24, pl. 3, f. 17; Syn.
IL p. 122, pl. 4, f. 2, 3, V. H. Diat. — A. cymbifera var. À. S. pl. 95,
f. 39. — Stries de la valve moniliformes, composées de groupes com-
pactes de très petits points, nodule central arrondi et très visible,
PL Lt AE
5. À. costata Sm. B. D. [ p. 20; pl. 30,/6"253 GresDiat--of
Clyde, p. 527, pl. 14, f. 99; Cleve Syn. Il, p. 122. — Frustule ellip-
tique, extrémités produites et tronquées; long. 0,450,08, larg. 0,03 à
0,065, zone avec 3 divisions en 0,01 très nettement striées, frustule
cymbiforme, extrémités rostrées, raphé droit, côté ventral assez étroit,
7 stries en 0,01 distinctement granulées. P1. L, f. 20 (T. et P. n°* 164
224, 461).
Assez répandu.
Var. inflata Grun. — A. inflata Grun. À. S. atl. 25 f. 29-30. —
Se distingue du type auquel Cleve le réunit par ses extrémités plus
capitées, ses stries plus rapprochées, 8 à 9 en 0,01 plus nettement
moniliformes et sa ligne dorsale longitudinale plus apparente. PI. L,
15140
Adriatique (Grun.), Villefranche, Baléares, (Per.).
Je me demande si ce n’est pas à cette forme qu’il faut rapporter la
f. 21 de notre Planche L ?, mais là il n’y a pas de trace des fortes
divisions de la zone si caractéristique de l'A. costata.
6. À. commutata Grun. V. H Syn. Il, p. 58, pl. 1, f. 14; Cleve
Syn. Il, p. 119.—A. affinis Sm. (nec Kütz.). B. D. [, p. 19 pl. 2, f. 27.—
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 229
À. pellucida À. S. atl: pl. 27, f. 36, 37. — A. robusta À. 8. atl. pl. 27,
f. 38 — Frustule elliptique allongé ; long, 0,05 à 0,85, larg. 0.02 à
0,026 ; zone avec de fines divisions, valve linéaire, extrémités rostrées,
raphé biarqué, côté dorsal avec 9 à 10 côtes en 0,01, côté ventral sans
structure ou avec une rangée de courtes stries marginales. PI. L, f. 14
fletP3 n°249; 265, 304, 415).
Eaux saumâtres, répandu sur l'Océan; n’a pas été signalé dans la
Méditerranée.
7. À. angulosa V. H. Syn. pl. 4. — rectifié À, angularis Greg.
Syn. p. 5Tet Diat. p. 133, pl. 1, f. 8. — A. angulosa var. lyrata V. H.
Syn. pl. 4, f. 22. — A. hybrida Grun. V. H. Syn. p. 57. — A. cofjæi-
formis var. angularis, Cleve Syn. [, 121. — Frustule subquadrangu-
laire contracté au milieu ; long. 0,025 à 0,048, larg. 0,01, à 0,15; valve
étroite, extrémités un peu capitées, recourbées, côté dorsal avec 18 stries
en 0,01, côté ventral sans structure. P1. L, f. 13.
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Per.).
est à desssein que je laisse à cette forme le nom erroné de la
planche 1 de Van Heurck. L’A. angularis Greg. est une tout autre
forme qui pour moi est sans aucun doute semblable à A. S. atl. pl. 25,
f. 83. Par son raphé droit et peu visible et la conformation générale
de sa valve cette espèce se rapproche des À. Peragalli et cymbifera.
L’A. angulosa, au contraire, est intermédiaire entre l'A. commutala et
le groupe de l’A. salina sans que je puisse, avec Cleve, la considérer
comme une simple variété de cette dernière.
8: À. veneta K. Bac. p. 108, pl. 3, f. 25; V. H. Syn. p. 58, pl. 1,
Î. 17; Cleve Syn. Il, p. 118. — A. quadricostata Rab. A. $. atl. pl. 26,
f. 74-80. — Frustule subelliptique, extrémités tronquées; long. 0,02 à
0.06, larg. 0,011 à 0,018; zone à divisions plus où moins distinctes,
finement linéolées, valve à bord dorsal convexe et à bord ventral droit,
raphé inclus dans un épaississement siliceux de la valve, ses pores
centraux assez éloignés, stries fines ponctuées environ 20 en 0,01, les
centrales un peu plus écartées. PL. L, f.22, 25 (T. et P., n°° 545, 564).
Eaux douces et saumâtres, répandu.
230 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Cette petite espèce est bien reconnaissable à la gaine siliceuse qui
entoure son raphé.
9. A. coffeæformis Ag. À. S. atl. pl. 26, f. 56 à 58 ; Cleve
Syn. IE, p. 420; V. H. Diat. p.134, pl. 24, f. 681. — À. aponina K. Bac.
p. 108. — Frustule lancéolé, un peu diminué vers les extrémités, zone
avec de nombreuses et fines divisions, très finement perstriées ; valve
étroite, extrémités diminuées, raphé rapproché du bord ventral, stries
transversales presque invisibles. PI. L, f. 27 (T. et P., n° 506).
Normandie (Bréb.), Mer du Nord (V. H.)
10. A. salina Sm. Sm. B. » 49;.ple 40: 17251 VAHmSNn
DD 1, pda 49 ED ep 1920%D [à 4, f. 6, — Diffère de précédent
auquel Cleve le réunit par ses extrémités capitées et ses stries moins
fines, 18 à 21 en 0,01, finemeut ponctuées. P1. L, f. 28 (T. et P., n°* 292,
415, 429, 520).
Très répandu.
11. À. acutiuscula K. Bac. p. 108, pl. 5, f. 32; V. H. Syn. p. 57
pl. 1, f. 48: Diat. p.134 pl: 1,7 f. 5;:Cleve Syn. ILtp-M4124 À.
lineata Greg. Diat. of Clyde d. 518, pl. 43, f. 70; A. S. atl. pl. 26, f. 59.
—— Semblable aux précédents avec des extrémités subcapitées et des
stries plus visibles, 13 à 18 en 0,01 finement mais distinctement ponc-
tuées PEL D 4-29 14 CLP m4 tb)
Manche (Bréb., Per.), Mer du Nord (V. H.).
?
12. A. exigua Greg. Diat. of Clyde, p. 14, pl. 12, f. 75; Cleve
Syn. Il. p. 434. — Généralement plus petit que les précédents! long.
0,024 à 0,04; s’en distingue surtout par ses stries plus ou moins fines,
12 à 48 en 0,01, mais non ponctuées. PI. L, f. 380. 31.
13. A. fluminensis Grun. Verh. 1863, pl. 13, f. 1. — Diffère de
l'A. exigua par ses extrémités capitées recourbées en arrière, ses stries
très fines, 21 en 0,01. PI. L, f. 32.
Mont Saint-Michel (Per.), Languedoc (Guinard).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 231
14. À. turgida Greg. Diat. of Clyde, ». DO0NDE 4268; À. S:
atl. pL 25, f. 24. 95: Cleve Syn. [, p. 123. — Ne diffère de l’A exigua
que par sa silice plus robuste, son bord dorsal plus recourbé ses extré-
mités plus largement capitées, ses stries plus robustes, 7 en 0,01.
PI. L, f. 33 (T. ct P. n°163, 406).
Répandu.
15. À. macilenta Greg. Diai. of Clyde p. 510, pl. 12, f. 65 ; Cleve
Syn. Il, p. 121. — A. ergadensis Greg. Diat. of CNUÉ D 12 bl:12;
Î. 11; V. H. Diav. p. 435, pl. 24, f. 683. — Frustule lancéolé, extré-
mités tronquées ? long. 0,039 à 0,12; valve cymbiforme, extrémités
obtuses un peu rostrées, raphé rapproché du bord ventral, 9 à 12 stries
en 0,01, obscurément ponctuées. P1 L, f. 26.
Répandu.
Comme le dit Cleve, Gregory doit avoir eu en vue des formes ressem-
blant à PA, acutiuseula, mais plus grandes et plus grossièrement
striées.
Groupe 6.— Zone simple. Cymbamphora Cleve.
Les quelques espèces bien particulières de ce groupe, par leur
structure et leur zone simple, établissent la transition entre le genre
Amphora et le genre cymbella dans lequel on les a parfois rangées,
1. À. angusta Greg. Diat. of Clyde p. 510, pl. 19, f. 66-71. —
Cleve Syn. IE, p. 135. — À, angusta var. graciienta Grun. À. S. AL.
pl. 25, F. 15. — Cymbella marina Castr. Challenger, p. 34, pl. Li; 10;
— Valve étroite, semi-lancéolée, extrémités subaiguës ; long. 0,05 à
0,07; raphé droit accompagnant le bord ventral, aire axiale assez déve-
loppée sur le côté dorsal, étroite sur le côté ventral, stries non pone-
tuées, 17 à 18 en 0,01. PL. L, f. 37 (D’après A. S.).
Mer du Nord (Cleve, V. H.), Languedoc (&uinard).
Var. oblongella Grun.. Cleve Syn. II, p. 135. — A, oblongella
Grun. Casp. Sea, p. 17, pl. 4, f. 20. — 4. angqusla var. arelica Grun.
232 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
A. D. p. 24, pl. 1, £ 9. — Plus étroitement allongée, stries moins fines,
14 à 15 en 0,01. PI. L, f. 38, d’après Grunow (T. et P.. no: 246, 247),
Mer du Nord, Baléares (Cleve).
Var. ventricosa Greg. Cleve Syn. Il, p. 135. — A. ventricosa
Diat. of Clyde p. 511, pl. 12, f. 68.—Cymbella criophila Castr. Challenger
p. 21, p. 27, f. 5. — Long. 0,0 6 à 0,13; 8 à 9 stries en 0,01. PL. L,
f. 39.
Mer du Nord (Cleve), Adriatique (Gleve, Per.).
2. À. cymbelloides Grun. Hedw. 1867 ; Cleve Syn. Il, p. 136. —
A. augusta var. minula Grun. À. S. atl. 26, f. 65, 66. — A. angusla
var. glaberrima Grun. A. S. atl. 26, f. 61, 62.— Frustule hyalin ; long.
0,038 à 0,084, structure presque invisible. PI. XLVIIT, f. 19 (T. et
P,. ne 49).
anyuls, Cette (Per.).
Incartæ sedis.
1. À. perstriata Per. — Valve délicate, étroite, cymbiforme; lcng.
0,065, larg. 0,0,009: raphé presque central, stries parallèles remplis-
sant les deux parties de la valve, 12 en 0,01, formées de ponctuations
allongées. PI. L, f. 40.
Banyuls (Per.).
Var. minor Per. Plus petit, long. 0,04, et plus finement strié,
17 à 18 stries ponctuées en 0,01. PI. L, f 41.
Mème provenance.
Cette forme bien caractéristique est encore imparfaitement connue ;
elle pourrait, si sa zone était simple, être placée dans les Cymbam-
phora.
2. A. labuensis Cleve (?). — C'est probablement à cette espèca
qu'il faut rapporter le frustule curieux de Villefranche représenté PI. L,
f. 42 : ici la zone, simple, est nettement striée en travers, ce qui n’est
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 233
pas le cas de l’espèce de Cleve, la striation de la valve est cependant la
même. J'ai observé à Banyuls un valve détachée plus typique ; je n'ai pu
la dessiner ici, la prépararation, prêtée au regretté Deby, ayant disparu
avec lui (T. et P. n° 223).
3. A. scabriuscula C1. et Grove, Diatomiste, Il, p. 56, pl. 3,
f. 7; Cleve, Syn. Il, p. 140. — A. (alloianeis) mediterranea (Cleve)
Syn. Il, p. 33, L, pl. 4, f. 32 (?) — Valve cymbiforme, extrémités obtuses
et recourbées ; long. 0,06 à 0,13, larg. 0,01 à 0,018 ; recouvertes de
côtes robustes, 5 à 10 en 0,01, continues sur la partie ventrale, inter-
rompues par 2 ou 3 sillons sur la partie dorsale. P1. L, f. 48.
Villefranche, Naples (Per.).
J'ai vu plusieurs exemplaires du N. mediterranea Brun. et de la
forme que Cleve dit être plus typique et qu'il a figurée dans son ou-
vrage. J'ai représenté la première, PL. XI, f. 21, et je me suis expliqué
à son sujet page 88. — Pour moi, l’espèce qui se présente ici et qui est
remarquable par la différence de structure des deux côtés de la valve
est une forme plus largement striée de l'A. scabriuscula et n’a aucun
rapport avec le N. mediterranea de Brun.
Genre 2. — Cymbellæ.
Le genre Cymbella renferme un très grand nombre d'espèces, qu
toutes habitent les eaux douces. Quoique quelques-unes soient suscep-
tibles de supporter une légère salure des eaux, elles sont toujours très
rares dans un pareil milieu. Aussi renvoyons-nous à la partie de notre
ouvrage consacrée aux Diatomées d’eau douce pour l’étude de celles de
ces formes que l’on peut rencontrer dans les eaux légèrement saumâtres
et des exemplaires accidentels assez nombreux d'espèces purement
d’eau douce qne l’on trouve souvent mêlés aux récoltes marines.
Les Cymbella, et surtout les Encyomena poussent en si énormes
masses dans certaines eaux qu’elles sont entrainées à la mer én grande
quantité en tout temps, et particulièrement lors de la crue des rivières.
Les mêmes remarques s'appliquent aux Gomphonémées, bien
qu'ici, quelques petites formes, telles que G. exiguum K. rt ses va-
234 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
riétés soient réellement marines. Ils éeront mieux à leur place dans la
riche série des espèces d’eau douce.
SECTION B.
PSEUDO-RAPHIDÉES
Les pseudo-raphidées se diviseut en quatre tribus suivant les indi-
cations generales du tableau ci-après :
À. Frustules n'ayant pas de cloisons internes :
1. Valves généralement aïlées plus où moins plissées ou
ondulées en tlaAvers naar. dec. dc meer I. Surirelloïdes.
II. Valves carénées non plissées en travers..........,...... II. Nitzschioïdes.
IIT. Sans plissememts, ailés ni carèues, valves simples, ba-
cillaires, LAPS LES AE RE RSR EE EURE III. Fragilarioïdes.
B. Frustules présentant des cloisons. ......,.,........,......, IV. Tabellarioïdes.
L1
ERIBULT
Diatomées surirelloïdes.
Frustules sans cloisons internes, valves généralement larges, circulaires ou ovalaires
rarement linéaires, souvent courbées, ailées ou plissées transversalement : Une
seule Famille Lee ee. Dot ed LE 0 PE .... Surirellées.
Les Diatomées surirelloïdes, ou Surirellées, constituent une branche
aberrante, qui se délache des Nitzschiées et ne se rattache à aucune
autre famille de Diatomées ; c’est pourquoi il vaut mieux commencer
par elle l'étude des Pseudo-Raphidées.
Elles se divisent en cinq genres :
Valves cunéiformes sans ondulations, ,,,..,.,...,....,. . V. Podocystis K.
Valves ondulées transversalement, .....,.,....,.,....... IV. Cymatopleura Sr,
/ axes des deux valves | valves linéaires. XII. Stenopterotia Bréb.
Valves + :
sur un même plan valves ovalaires .. II Surirella Turpin.
ondulées :
axes des deux valves sur deux plans croi-
latéralemeut | .
sés à angle droit..,.,....:.......,.,+ 1 Campydoliscus Ehr,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 235
Genre 1. — Campylodiscus Ehr.
Valves circulaires, courbées en forme de selle, et dont les axes
sont croisés sur un même frustule, bords relevés en ailes plissées ou
côtelées.
Deby a publié en 4891 une analyse du genre Campylodiscus qu’il
présente lui-même comme un prélude à une monographie définitive de
ce genre, et dans laquelle règne un certain désordre. La mort à em-
pêché le regretté diatomiste de publier un travail semblable sur les
Surirella, qui eût peut-être amené à introduire certaines modifications
parmi ses groupes de Campylodiscus.
Il est, en effet, évident, que les deux genres ne peuvent être envi-
sagés séparément, tellement intimes sont les liens qui les unissent. Un
travail tel que celui-ci, qui n’embrasse qu'une partie des formes de
ces genres touffus ne permet pas d'en présenter une monographie
complète ; mais nos côtes sont cependant assez riches en espèces
pour que l’on puisse au moins avec elles en tracer les grandes lignes;
quelques définitions sont nécessaires à ce sujet.
Si l’on considère une forme complete et bien développée,
telle que Campylodiscus horologiun ou Surirella fastuosa , qui
a une structure analogue, on peut y distinguer deux parties
séparées par une bande continue de ponetuations ; lune, cen-
trale, plane ou à pen près, que j'appellerai le CENTRE, l’autre,
généralement côtelée, se relevant vers les bords, qui est ce qu’on
appelle assez improprement les ailes, et que j'appellerai, avec M. de
Brébisson, le LIMBE. Ce limbe a une structure assez variable qui
peut se ramener à deux types ; il est formé, soit de larges sillons ou
oudulations telles que celles du Surirella elegans et du Campylodiscus
noricus, soit de sillons plus plats, séparés par des côtes linéaires qui
sont terminées par une expansion que Deby appelle entonnoir, et que
je préfère désigner sous le nom de CuPULE. Chez les formes que nous
avons considérées plus haut, les cupules sont très développées et on
peut les appeler cALICES. C’est la structure du limbe de presque tous
les Campylodiscus et des Surirella du groupe Fastuosæ, Chez certaines
espèces, telles que le Campylodiscus echeneis, au contraire, les côtes
236 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
qui prolongent d'habitude les cupules n'existent plus, ces dernières
subsistent seules sous forme d’une bande irrégulière de grosses ponc-
lualions marginales.
Le centre à également une structure variable avec les espèces ;
mais landis que le fimbe existe toujours et présente des caractères bien
tranchés, le centre est souvent fort réduit et les caractères qu'il offre
sont bien moins importants.
C'est pourquoi je pense que Deby a eu tort d'établir ses groupes
d’après les caractères tirés du centre, et qu'il vaut mieux se servir de
ceux que fournit le limbe, caractères qui sont meilleurs et plus variés,
el permettent établir des groupes parallèles de Campvylodiseus et de
Surirella.
Je divise les Campylodiseus en six groupes :
Limbe formé de larges sillons ondulés.. "in 4. Robusti.
2 ER E d | Côtes absentes ou rudimentaires ,
x É % É = accompagnées de bandes doubles
5 ä Ë 2 È de grosses ponctuations......,... 2. Echeneidi.
= AM
de 5 = £ 2 Côtes parfois absentes, généralement
= £
£ 2 5 É © SA présentes, non accompagnées de
ee À is 2 © £ = ponctuations, en nombre presque
8 Ÿ $ 2 £o E = Æ toujours inférieur à celui des
= è EME HA DAPULES EE Le NN A 2 3. Limbati.
2
À = & & ® La Centre très large de structure
& £ 2 2) E se = £ presque toujours différente
2 à He de ne & = Ël de celle du limbe........ 4, Eximii,
e s & : k à ê É ] Centre étroit , sans struc-
& E S = RCE ture, parfois réduit à une A
E FA 8 © À NMene ASC ee ee Cee 5. Decorati.
5 £ fe Ê 2 Grandes cupules caliciformes, centre
8, E D = 2 généralement séparé du limbe par
& 5 | une bande delstries......,"".11" 6. Fastuosi,
Chez ies Surirella ies 1er et 6e groupes sont beaucoup plus riche-
ment représentés que chez les Campylodiseus, @’est même dans ce
genre qu'il faut rechercher les formes vraiment tvpiques de cette struc-
ture. Les 2e, 3e el 4e groupes, caractérisés par le grand développement
de ieur centre, sont spéciaux aux Campylodiseus, dont la forme cir-
culaire se prête tout particulièrement à une semblable structure, Le
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 23%
be groupe n'est représenté que par quelques rares formes de transition,
telles que le Surtrella Guinardii, que l’on pourrra aussi bien réunir au
6° dans ce genre.
Groupe 1. — Robusti.
Ce groupe, très brillamment représenté chez les Surirella, l’est
très pauvrement chez les Campylodiscus, et encore les formes les
plus typiques, telles que GC. noricus et C. hibernicus, sont-elles des
espèces d’eau douce.
4. C: clypeus Ebr. À. S. atl. pl. 54, f. 7, 8; 55, f. 1, 3: V. H.
Syn. p. 194, pl. 75, f. 1; Diat. p. 375, f. 121, pl. 14, f. 598; Deby,
Mon. pl. 9, f. 49.— Valve très large, d'apparence circulaire, diam. 0,12
à 0,24; limbe formé de larges sillons de À à 1 1/2, interrompus par une
ondulation de la valve, avec des stries longitudinales ponctuées, 20 à 21
en 0,01; centre avec des ponctuations irrégulières de disposition tres
variable. PI. LI, f. 4 à 3. (T. et P., n° 44, 167, 329, 591.)
Répandu, mais assez rare partout.
Cette magnifique forme est surtout connue par la terre fossile de
Franzenbad où elle est très abondante.
2. GC. bicostatus Sm. B. D. Il, p. 88; A. S. atl. pl. 35, f. 4 à 7:
V. H. Syn. pl. 75, f. 2 (?); Deby, Mon. pl. 7, f. 38. — Valve très pliée,
d'apparence subcirculaire ; diam. 0,035 à 0,065; limbe formé de côtes
caliciformes interrompues par une ondulation de la valve, environ 2 en
0,01, avec des stries longitudinales ponctuées : 12 à 13 en 0,01, centre
sans Strutcure. P1. LI, f. 4, 5. (T. ct P., n° 320.)
Normandie (Bréb., Sm.), mer du Nord (V. H.).
3. C. angularis Greg. Diat. of Clyde, p. AU DR LT SU A.:S:
atl. pl. 18, f. 17; Debv. Mon. pl. 3, f. 22; V. H. Diat, p. 378, pl. 35,
F, 909. — Valve d'apparence circulaire, diam. 0,06 à 0,09 ; limbe com-
posé de côtes rapprochées, environ 3 en 0,01, courbées angulairement,
non striées ; centre large et lancéolé sans structure. P1. LI, f. 6.
Mer du Nord (Gregory, V. H.), Mousse de Corse (Bréb.), Ville-
franche (Per.).
16
t
[
Co
LES DIAXTOMEES MARINES DE FRANCE
Groupe 2. — Echeneidi.
Ce groupe qui n’est pas représenté chez les Surirella est composé
de formes dont la structure est à première vue assez désordonnée, mais
en y regardant de près on y retrouve eéependant les traces de la struc-
ture des autres formes.
4. C. Echeneis Ehr. A. S.atl. pl. 54, f. 3-6; V. H. Syn., p. 191.
pl: 76, f. 4, 2; Diat. p. 177, pl. 14,f 600; DebyMon:pl 9 Tu
C. cribrosus Sm. B. D. I, P. 29, pl. 7,f. 55. — Valve d'apparence cireu-
laire, diam. 0,08 à 0,015, couverte de ponctuations disposées irrégu-
lièrement. Pl: LIT, f'4'à SP ct: no 451499907510)
Mer du Nord, Normandie (V. H.), Languedoc (Per.).
Le désordre de ponctuation de cette espèce est plus apparent
que réel, et en y regardant de près et en examinant de nombreux
échantillons, dont aucun ne ressemble absolument à laure, on voit
que les granulations sont presque toujours et partiellement disposées
suivant des rayons mal définis dirigés de la périphérie vers le centre :
on reconnait aussi presque toujours la présence d'une ondulation sub-
marginale de la valve. Ces deux caractères sont bien nets dans la
la figure » de notre planche 52.
5. C. Daemelianus Grun. A.S.atl., pl. 17, f. 11; 54, Ê 1, 2.
Deby. mon., pl. 42, f. 53. — Ne diffère du C. Echeneis auquel il se relie
intimement que par la régularisation plus où moins grande de sa struc-
Lure, les côtes et 1e sillon sont nettement marqués et les ponetualions
qui accompagnent les côtes plus régulières. PI LIT, f. 6. (T. ct P.,
nos 1, 188, 458.)
Villefranche (Per,). Rare.
Le type de Grunow est un peu plus régulier encore que Fa forme de
Villefranche que j'ai dessinée. JOn trouve cette belle espèce en abon-
dance dans T. et P. n° 4, de la Mer Caspienne, sur nos côtes, elle sem
ble fort rare,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 239
Groupe 3. — Limbati.
Dans ce groupe les cupules sont généralement allongées et entou-
rent la valve d’une bande continue, se touchant les unes les autres. Les
côles sont tantôt rudimentaires et plus ou moins effacées, tantôt bien
nettes mais en nombre moindre que les cupules. Le centre a toujours
une structure plus où moins obseure et désordonnée.
6. C. limbatus Bréb. Diat. de Cherbourg, p. 12, f. 1 ; Greg, Diat.
of Clyde, p.304, pl. 11, f. 55; A.S,. atl. pl. 17, f. 2,3; Deby mon. pl.
10..f. 62; V. H. Diat. p: 380, pl. 392, f. 873. — Valve d'apparence cir-
culaire, diam. 0,10 à 0,20, limbe formé uniquement de cupules linéai-
res très allongées, environ 3 en 0,01 interponctuées, centre très large,
avec des amorces de côtes plus où moins distinctes, plus ou moins dis-
tinctement ponctué. P1. LIII, f. 1, 2. (T. et P., n° 27, 132,
231, 278.)
Répandu, surtout dans la méditerrannée.
Le limbe de cette espèce un peu à part est caractéristique; quänt à
son centre, il est d'aspect très variable, fantôt complètement lisse, le
plus souvent présentant des traces de côtes et couvert de ponetuations
d’abord radiantes, puis éparses.
7. C. ecclesianus Grev. M. J. V. pl. 3, f. 3; A, S. atl. pl. 16, f.
9, 6,8 à 11; 17, f. 16; Deby. mon. pl. 7, fr. 40, — Valve d'apparence
subcirculaire. Diam, 0,08 à 0,12, limbe formé de cupules seutiformes
allongées, 3 à 4 en 0,01 se terminant toutes, sauf aux extrémités du
grand axe par des côtes assez courtes, quelques-unes plus courtes que
les autres, centre large présentant des côtes obscures radiantes vers
les côtés et vers les extrémités. PL, LIII, f. 3. (Ep P;-n°%29 316
428, 429.) Ê
Villefranche (Per.). Très rare.
8. C. adriaticus Grun. Verh. 1862, p. 440, pl. 41, f. 8: A. S. atl.
pl. 16, f. 13; Deby, mon., pl. 5, f. 34, — Valve suborbiculaire, diam.
0,06 à 0,11, limbe formée de cupules scutiformes étroites et assez
"
240 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
régulières prolongées assez régulièrement de deux en deux par des côtes
assez courtes, environ 3 en 0,01, centre large, sans structure.
PI, LIII, f. 4. (T. et P., nos 27, 601.)
Baléares, Adriatique (Grun,). Villefranche, Naples (Per.).
Var. massiliensis Grun. A.S. atl., pl. 16, f. 14,16, C. insignis
Leud. Ceylan, p. 48, pl, 9, f. 104. — Diffère du type par la structure
moins régulière de son limbe et la surélévation irrégulièrement ponc-
tuée striée du centre. PI. LIIT, f. 5 (typique). 6, 7. (T. et P., n°6,
51, 132.)
Villefranche, Naples (Per.). Plus répandu que le type.
Groupe 4. — Eximii.
Avec ce groupe commencent les Campylodiseus que lon peut se
représenter comme les types du genre. Ils ont un limbe formé de
cupules pyriformes nettes et séparées, donnant chacune naissance à
une côte distincte.
9. C. eximius Greg. Diat. of. Clyde, p. 503, pl. 11, . 543; AS.
atl., pl. 15, f. 8; Deby, mon. pl. 10, f. 62; V.H. Diat. p. 379, pl. 32,
f. 872. — Valve d'apparence circulaire, diam. 0,09 à 0,15, limbe formé
de cupules pyriformes allongées terminées par des côtes au nombre de
& en 0,01, se prolongeant obscurément dans un centre large, et rempli
de grosses ponctüations. PI. LIV, f. 1. (T. et P., n°° 27, 51,451)
répandu.
Var briocensis Grun. A. 5. atl.. p. 2, pl. 4, f. 2. — Ne différe
du type que par les ponctuations moins nettes et plus éparses de son
centre. PI. LIV, f. 2, 8. (T. et P..,nes 218,278.)
Peut-être plus fréquent que le type.
10. C. Hodgsonii Sm. B. D. I. p. 29, pl. 6, f. 3; V. H. Diat. p.
316, pl. 32, f. 868. — Diffère du précédent dont il n’est guère qu'une
variété (ou peut-être le type-) par sa taille plus petite, et l’arrangement
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 11
t]
plus régulier et plus serré de ses ponetuations centrales, PI. LIV, f.4.
Normandie (Bréb., Leud.). Golfe de Gascogne (Per.),
Var. concinnus Grev. — GC. concinnus Grev. M.J. VIE, p.8, pl.
4,12. — C. marginatus Johnst. M. J. VI, p. 15, pl. 1, f. 11. — C.
cireumactus À. S.. atl. pl. 14, f. 84, 35. — C. imperialis Grev. (?)
M. J., 1860, p. 31, pl. 1, f. 3. — Diffère du type par ses côtes plus
écartées 3 en 0,01 réunies deux à deux au centre et présentant à cet
endroit de petits granules interstitiels et souvent une ligne longitudi-
nale. Les ponctuations du centre sont aussi plus nettement ordonnées.
PI LE. f: 5.
Villefranche (Per.). Sub. C. imperialis.
Le vrai C. imperialis a des caractères beaucoup plus tranchés mais
il se relie au C. concinnus celui-ci au C., Hodgsonii et ce dernier au C.
eximius d’une façon si intime qu'il est bien difficile d'admettre que ces
formes soient réellement distinctes.
11. C. samoensis Grun. A. S. atl., pl. 15, f. 18, 20; Deby, mon.
pl. 2, f. 3. C. incertus, AS. Atl., pl. 15, f, 13, 15. — D’apparence
subquadrangulaire ou subcireulaire. Diam. 0,06 à 0.07, limbe formé
de côtes étroites an nombre de 3 à 4en 0,01, terminées par de petites
cupules pyriformes, centre séparé du limbe par une ligne nettement
arrêtée, avec une aire centrale étroite et lancéolée et des côtes obscu-
rément ponetuées en nombre double de celui des côtes marginales,
EL IV, 0-8 (L:65P.. n°1, 80,218,,237.)
Répandu dans la Méditerrannée, non signalé sur l'Océan.
Le bord interne du limbe présente parfois un sillon longitudinal, On
peut se demander si de semblables sillons fréquents mais non unifor-
mément présents chez plusieurs espèces ne sont pas des apparences
causées par le contact de la valve avec le couvre objet ou, dans le cas
des tvpe-plates avec le ciment fixateur.
Groupe 5. — Decorati.
Ce groupe, à peine représenté chez les surirella renferme les campy-
L
1
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
lodiseus lés plus abondants sur nos côtes. On peut en faire deux subdi-
VISIOrS.
A, - LIMBE PRÉSENTANT UNE LIGNE OU UNE ONDULATIGN MEDIANE.
10. C. parvulus Sm. B. D. I, p. 50, pl. 65, 56; VIT. Syn. p.191,
pi. 11, f. 2: À. S. atl., pl. 14, f. 31, 32. — Petit, d'apparence généra-
lement seutiforme, Diam. 0,025 à 0,03, limbe formé de petites cupules
pyriformes prolongées par des côtes au nombre de 8 en 0,01, cou-
pées par une ligne transversale bien nette; centre réduit à une aire
hvaline étroite. P1. LIV, f. 9 et LV, f. 5-6. (T. ct P., n° 187.)
Très répandu.
On pourrait aussi considérer la partie centrale, en dedans de la ligne
longitudinale comme constituant un centre traversé par les prolonge-
ments des côtes du limbe auquel cas cette petite espèce rentrerait
dans le groupe précédent.
Deby rattache cette espèce au C. Thurelii, ce qui ne peut se soute-
nir. Van Heurck, dans son dernier ouvrage, le rattache au G. decorus.
Pour moi il est distinct à cause de la ligne transversale divisant sa sur-
face en deux zones bien marquées, caractère qui ne présente à aucun
degré le C. decorus, tandis qu'il est {toujours plus où moins développé
dans les espèces ci-après.
141. C. biangulatus Grev. T. M. S. 1862, pl. 3, f. 2; À. S atl.
pl. 44, f. 18-22; Deby mon. pl. 2, f. 12. — Valve très contournée, de
contour souvent irrégulier avec une forte inflexion médiane. Diam. 0,08
à 0,10. Limbe occupant presque toute la valve, formé de côtes robus-
tes: 3 en 0,01 terminées par des eupules pyriformes, centre réduit à une
aire hyaline étroite et lancéolée. PI. LV, f. 9. (T. el P., n°* 129, 189,
258341)
Assez rare sur l'Océan; fréquent sur la Méditerranée.
Ce n’est pas tout à fait le type de Greville mais plutôt un intermé-
diaire entre ce type et la variété suivante.
-_ Var, Lorenziana Grun. — Camp. Lorenxianus Grun. Verh.1862,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 2
=
Co
p. 449, pl. 114, f. 1-2; A. S. atl., pl. 18, f: 4, 14, f. 24. — Plus petit,
diam. 0,0% à 0,07, beaucoup plus délicat, aire centrale réduite à une
ligne. PL. LV, f. 8. (T. et P., n°° 51, 146, 223, 278.)
Mômes provenances que le précédent avec lequel il a été presque
toujours confondu.
12. C. impressus Grun. A. S. atl., pl. 51,1. 10.— C. birostratus
Deby mon. pl. 4, f. 1; A. S. atl., pl. 14, f. 23. — Valve circulaire,
diam. 0,0% à 0,08 avec une double inflexion médiane de chaque côté,
limbe occupant presque toute la valve, formé de côtes, environ 3 en 0,01,
terminées par de petites cupules pyriformes, centre réduit à une aire
hyaline étroite et lancéolée se prolongeant de chaque côté jusqu’au bord
en forme de petites trompes. PI. LV, f. 10. (T. et P., n° 80.)
Baléares (Grun., Per.\. Naples (Per.).
13. C. balearicus Cleve. A. S. atl., pl. 33, f. 11. — Valve cireu-
laire, diam, environ 0,10, avec une large inflexion médiane de chaque
côté, limbe occupant presque toute la surface de la valve, formé de
côtes, environ 4 en 0,01 terminées par des cupules pyriformes assez
développées, centre réduit à une aire hyaline lancéolée. PI LV, f. 2.
Baléares (Cleve). Cannes (Per.).
44. C. Clevei Per. — Valve circuiaire, diam. 0,075 à
0,09, avec une inflexion médiane faiblement indiquée de chaque côté.
Limbe occupant presque toute la surface de la valve, composé de
côtes, environ 2 en 0,01, terminées par des cupules pyriformes ; sillons
intercostaux obscurément ponctués, centre réduit à une aîre hyaline
lancéolée parfois presque nulle. PI, LV, f. 3-4.
Villefranche (Per).
3. — VALVE RÉGULIÈREMENT COURBÉE SANS ONDULATION.
15. C. Gregorii Per. — GC. Ralfsi? Greg. nee W. Sm.Diat of clyde,
p. 509, pl. 14, f. 52. — Valve subcirculaire, diam. 0,08 à 0,12,
limbe occupant environ les deux tiers de la valve, formé de côtes très
robustes, environ 2 en (1,04, terminées par de grosses cupules arrondies,
244 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
centre formé par une aire hyaline plus où moins développée, mais
notable. PI. LV, f. 1.
Corse (Per.). Mer du Nord (Greg.).
La détermination de Gregory, bien qu'entourée de réserve, a dû
causer bien des erreurs subséquentes dans nos listes locales. Cette
espèce ne ressemble en rien au C. Ralfsii, peut-être est-elle identique
au C. oceanicus, Castr. Challenger, p. 65, pl. 14, f. 7, mais la figure
de Castracane laisse à désirer (4).
16. C. subangularis Grun. In CI. et moël. Diat. n° 154. C. sp?
A.S. atl., pl. 18, f. 5-6, d’après la légende de la préparation. — Valve
circulaire, diam. 0,04 à 0,05, limbe occupant environ les deux tiers de
la valve, formé de côtes et de cupules délicates, environ 4 en 0,01, cen-
tre développé scutiforme avec deux dépressions laterales peu marquées,
PL LVEN ET:
Baléares (Cleve. Per.).
Deby déclare que ce nom ne représente rien parceque dans sa pré-
paration des séries CI. et Mœll. n° 154, il n'a trouvé aucune forme à
laquelle il put l'appliquer. Il à sans doute oublié de compulser la
légende de la préparation où le nom est référé à une forme de Schmidt
non dénommée. J'ai été plus heureux que Deby : la jolie forme que je
figure ici bien conforme aux figures de Schmidt provient du n° 154 des
séries Cleve et Maæller, que M. Bergon a eu l’obligeance de me prêter.
17. C. fluminensis Grun. Verh. 1862, pl. 11, f. 3, (sur la légende
de la planche); A.S.atl., pl. 44, € 16. — Camp. quarnerensis Grun.
(dans son lexte p. 443, loc. cit.). Deby, camp., pl. 2, f. 13. — Valve
subrectangulaire, diat. 0,05 à 0,06, limbe formé de côtes très nombreu-
ses, environ 6 en 0,01, terminées par de petites cupules pyriformes,
centre formé par une aire hyaline lancéolée, notable. P1 LV, f. 11.
(Tet/P.;n°4146%4151,2223;)
Banvuls, Naples, Villefranche (Per.).
Grunow appelle cette espèce C. fluminensis sur sa planche et
C. quarnerensis dans son texte. En règle, cette seconde dénomination
(1) Cleve me fait remarquer que c’est le C. hypodromus de Brun. Cette remarque
est exacte, (Note ajoutée à la correction du texte, les lecteurs rectifieront en conséquence.)
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 245
devrait prévaloir. Mais depuis, Grunow ayant nomme la même forme
C. fluminensis dans l’atlas de Schmidt, il me semble qu'il y a lieu de
ie suivre d'autant plus qu'il est regrettable de changer sans motifs
sérieux les noms d’un ouvrage tel que celui de Schmidt.
18. C. decorus Bréb. Diat. de Cherbourg, p. 13, f. 2; V. H.
Syn., pl. 75, f. 3; diat. p. 316, pl. 32, £. 869; A. S. atl., pl. 14, f. 4;
Deby mon., pl. 2, f. 16. — Valve généralement très courbée ct d’appa-
rence irrégulière, diam. 0,08 à 0,17, limbe occupant presque tcte la
surface de la valve, composé de côtes au nombre de % environ en 0,01,
terminées par des cupules pyriformes allongées, sillons intercostaux
remplis de fines stries ponctuées atteignant lair centrale, 12 à 14, en
0,01 ; centre formé par une aire hyaline lancéolée, étroite. PL LVI,
12-330 et Pien0, 21122} 140.)
Répandu.
19. Var. pinnata Per. Diat. de Villefr., p.69, pl. 1,f. 1, — Ne
diffère du type que par les petites épines irrégulières qui garnissent en
partie les côtes. PI. LVI, f. 5-6. (T. et P., n° 52, 132, 147, 148.)
Villefranche (Per.).
Var. eudecora Per. — Différe du type par sa grande taille et en
ce que ses stries intercostales sont alternativement longues et courtes,
les plus longues s'arrêtant suivant une ligne assez régulière à une cer-
taine distance de l'aire centrale, laissant aussi sur le limbe deux lunu-
les non striées. PI. LVI, f. 1.
Villefranche, Naples (Per.).
19. C. Ralfsii Sw. B. D. I p. 30, pl. 30, f. 257; A. S. atl., pl. 14,
f. 4-3; Deby mon., pl. 2, f. 18. — Ne diffère du précédent que par sa
taille plus petite, diam. 0,04 à 0,05 et son aire centrale réduite à une
simple ligne. P1. LVI, f. 4. (T, et P., n° 51, 71, 146.)
Beaucoup plus rare que le précédent.
D’après des droits d’antériorité de dénomination, certains auteurs
considèrent le C. limbatus comme une simple variété du C. Ralfsii. Un
coup d'œil sur notre planche 36, montre ce qu'une pareille conception
246 LES DIATOMÉES MARINES LE FRANCE
a d’irrationnel., Tous ies intermédiaires se trouvent mais les formes à
centre réduit à une simple ligne sont les plus rares de beaucoup, Malgré
tous les droits possibles d'antériorité le G. Ralfsit n’est qu'une variété
accidentelle du C. decorus. Pour éviter des diseussions, je leisse ici les
deux formes séparées
Groupe 6. — Fastuosi.
Ce groupe, au contraire du précédent, n’est représenté que par
quelques formes chez les Campylodiseus et est au contraire très riche
chez les Surirella.
Les cupules sont ici développées en calices allongés et le Timbe est
souvent séparé du centre par une bande strice que Deby appelle très
improprement le cercle (elle n’est cireulaire que chez le C. Horologium)
et que j’appellerai Le collier à défaut d’un nom meilleur.
20. C. horologium Williamson. Ann. and. mag. of nat. Hist.
1848. — Sm. B. D. I, p. 98, pl. 6, f. 51. — C. horol. var. mediterra-
neœ Grun. À.S.atl., pl. 17,f. 7. — :C. mediterraneus Grun. in CI. et
Moell. n° 154. — C. Pfitzeri Grun. À. S. atl., pl. 17, f. 5. — Valve cir-
culaire où subcireulaire, diam. 0,09 à 0,17, limbe formé de côtes ter-
minées par des eupules caliciformes allongées couvertes de ponctuations
croisées, prolongée vers la périphérie par 3 à 4 côtes, bord du limbe
strié tranversalement; centre finement ponctué séparé du limbe par un
collier circulaire assez large. PI. LVII, f. 2, 8. (T. et P., n°° 58, 80,
146.)
are dans l'Océan, fréquent dans la Méditerranée.
21. C. latus Shadb. M. J. VII, pl. 1. f. 5. — C. contfiguus. À. S.
all, pl, 48, f. 19-21. — Suborbiculaire, diam. 0,05 à 0,07, limbe formé
de courtes côtes terminées par des cupules allongées séparées par de
crosses cellules irrégulières ; centre hyalin où vaguement plissé, pas de
collier, mais parfois une ligne de jonction. PI, LVII, f. 1. (T. et P.,
n° 116, 189.)
Mer du Nord (Greg, V.H.).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 247
Je ne lai jamais vu sur nos côtes, lexemplaire que je figure est
exotique.
22. C. Thuretii Breb. Diat. Cherb., pl. 4, f. 3; V.H. Syn., p.190,
pl. 47, f. 1. — C. simulans Greg. M. J. N°S. MAD ADI MEET A
S. Nords. Diat., p: 92, pl. 3, f. 10. — C. fastuosus Ehr. Grun. Verh.
1862, p. 141, pl. 9, f. 8. — Suborbiculaire, diam. 0,02 à 0.12; limbe
formé de courtes côtes terminées par des cupules caliciformes allon-
oées, striées près du bord et prolongées par de courtes côtes; centre
étroit, plus ou moins linéaire, présentant de chaque côté un bourrelet
siliceux plus où moins prononcé. traversé soit par des prolongements
des côtes, soit par des stries irrégulières. PI, LVIT, f. Æàa9;:T.ciP.;
no 54, 122,243.)
Très répandu et très variable comme taille et comme aspect.
Genre 2. — Surirella Turpin.
Je subdiviserai nos surirelles indigènes en trois groupes :
A. Espèces présentant des cupules généralement bien définies .......... Fastuosæ.
B. Espèces présentant des côtes robustes .,........:............,4...... Robustæ.
C. Espèces présentant des côtes fines souvent marginales .,... Cr ee Pinnatæ.
Groupe 27. — Fastuosæ.
Les espèces de ce groupe se relient intimement aux Campyiodiseus
du groupe précédent, elles comprennent un riche ensemble de formes
dont la plupart sont étroitement unies et passent insensiblement des
unes aux autres.
_ Dans ce groupe du Surirella fastuosa, certains auteurs ont multi-
plié les espèces sans mesure, d'autres voudraient les réduire à une
seule ; nous prendrons un moyen terme et tâcherons de mettre un peu
d'ordre dans ce chaos, au moins pour nos espèces locales.
Deby avait commencé une monographie des surirella que la maladie
et la mort sont venues interrompre, Van Heurck a mis en ordre et a
248 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANC
publié ee qui était à peu près complet de ce travail et qui constitue une
étude du groupe des Fastuosæ que Deby appelle infr tdibuliformes. Ce
petit travail est fort utile à consulter pour la détermination des espèces
de ce groupe et nous a été fort utile.
A. — FORMES OVALES OÙ ELLIPTIQUES, AVEC UNE BANDE MÉDIANE
DE STRIES GÉNÉRALEMENT BIEN MARQUÉE, SÉPARANT DU LIMBE
UNE PARTIE CENTRALE LANCÉOLÉE PLUTOT ÉTROITE.
1. Sur. fastuosa Ehr. Sm. B. D. I, p. 32, pl. 9; f.66; V.H. Syn.,
p. 188, pl. 73, f. 18; À. S. atl., pl. 5, f. 7, 8, 11. — Valve elliptique,
long. 0,05 à 0,13, larg. 0,03 à 0,1, parfois un peu subquadrangulaire,
cupules de dimensiens moyennes, bande de stries un peu atténuée au
milieu, partie centrale lancéolée traversée par les prolongements des
stries. PI. LVIII, f. 5, 6, 7 formes typiques et PI. LIX, f. 2, 3
variétés. (T. et P., n°° 7,27, 248,499.)
Var. suborbicularis Grun. A. S. atl., pl 5,1. 14, — Diffère du
type par sa forme plus arrondie, et son aire plus étroite, moins régu-
lièrementstriée. PI. LIX,f. 1. (Let Pl, n:7%780,521°)
Var. opulenta Grun. A. S. ail.. pl. 20, f. 1. — Très grande,
centre très large couvert de stries irrégulières souvent anastomosées.
P1. LVIIL, f. 4.(T. et P., n° 174.)
Var. cuneata. A. S. atl., pl. 4, f. 1. 2, — Diffère du type par sa
forme ovale, son aire centrale très réduite, traversée par des prolonge-
ments des côtes moins nettement marquées ou par des stries irrégu-
lières faibles. PI. LVIII, f. 2, 8, 4.
Le Surirella fastuosa et ses nombreuses formes et variétés sont
communs sur toutes nos côtes. (T. et P., n° 30.)
2. Sur. Guinardii. H. P. Villefr., p. 67, pl. 1, f. 5. — Valveovale
long. 0,00 à 0,15, larg. 0,06 à 0,10; cupules très petites, pyriformes,
très réfringentes, terminées par de longues côtes traversant une bande
L&S DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 249
centrale de stries fines et souvent peu marquées. PI. LIX f. 4, 5.
(T. et P., no 27.
Cette espèce très remarquable à une structure qui au premier aspect
rappelle celle du Campylodiseus decorus en y regardant cependant de
plus près on reconnait qu'il y a cependant une cupule caliciforme dont
la tige est très longue et très étroite. Cette disposition qui n’est pas
visible sur ma figure des diatomées de Villefranche est bienrendue dans
les deux figures de la planche 59. La figure 3 de la même planche peut
ètre considérée comme une forme de transition avec le Sur, fastuosa.
Le Sur. Guinardii n’a été jusqu'ie: trouvé que dans la Méditerranée où
il semble rare mais répandu.
3. Sur. Comis. À.S.Atl.,pl,4, f. 3-5. — Valveelliptique, long.0,04
à 0,12, larg. 0,025 à 0,065; limbe formé de cupules hyalines dont les
côtes sont souvent ponctuées, bande médiane de stries larges non fer-
mée aux extrémités limitant, soit une aire lancéolée, soit au contraire
une aire étroitement linéaire. PI, LIX, f. 6-7 typique f. 8-10 varic-
tés. (T, et P., nos 52, 117, 162, 311.
Bretagne (Per.\.
Cette espèce semble, à priori, caractérisée parla ponctuation de ses
cupules (f. 6, 7 et fig. de A. S.); il est cependant impossible d’en sépa-
rer des formes telles que les f. 8, 9, 10 dont les cupules ne sont pas
ponctuées. L'aspect général de toutes ces formes est très caractérisé
par la transparence du limbe et la réfringence beaucoup plus grande de
la bande de stries.
4. Sur. armoricana Per. — Valve elliptique, long. 0,06, larg.
0,04, cupules très larges, très réfringentes près du bord, côtes déli-
cates au centre, robustes el anastomosées aux extrémités; aire centrale
paniduriforme lisse, bande de stries étroite affaiblie au centre. PI. LX,
1:10:
Morbihan (Per.).
B, — FORMES SEMBLABLES, BANDES CENTRALES DE STRIES
ABSENTE OÙ RUDIMENTAIRE.
5. Sur. fluminensis Grun. Verh. 1862, p. 463; A. S. atl., pl. 4,
250 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
f. 9, pl. 5, f. 6. — Valve ovale allongée, long. 0,05 à 0,12, larg. 0,03
à 0,05, cupules très allongées terminées par des côtes très courtes, pas
de bande de stries. aire centrale linéaire lisse ou obscurément ponctuée.
EL'LX.f. 4,248; P;, nt 99 410426 18
Manche et Méditerranée, rare.
6. Sur. intercedens Grun. A. S. atl., pl. 12, f. 6 (non 5). —
Valve largement ovale, long. 0,10 à 0,13, larg. 0,08 à 0,10, cupules
courtes terminées par des côtes légères s’atténuant insensiblement vers
le centre sans ligne de séparation circulaire marquée, espace inter-
costal souvent ponctué bande centrale de stries représentée par quel-
ques points aux extrémités: aire centrale à peu près lisse où marquée
de courtes ponetuations linéaires éparses. PL LX, f. 5,6. (T. et P.,
nos 80, 151, 218, 341.)
Méditerranée (Grun. Per.).
Grunow donne sous ce nom, A. S. atl., pl. 12, f. 5, 6., deux formes
distinctes. Je juge préférable de prendre pour type la f. 6 et de réunir
la f. au Sur. collare.
Var. abludens Grun, — Sur. fastuosa var. abl. Grun. A. 8. atl.,
pl. 19, F. 4. — Diffère au type par l'absence de toute bande centrale de
stries, par la Séparation nettement marquée entre le limbe et le centre
qui est obscurément réticulé. PL. LX, f. 8, 4. (T. et P., n°° 51, 132,
151, 278.)
Même provenance.
Var. collare A. S. — Sur. collare. A. $. atl., pl. 4, f, 14 et 19 f. 7.
— Sur. intercedens Grun. À. S. atl., pl. 19, f. 5 (non 6). — Ne diffère
de la variété précédente que par sa (aille plus petite et la séparation
encore plus nettement marquée entre son limbe et son centre lisse ou
très obseurément marqué. PL LX, f. 7 à 9. (T. et P., n° 27.)
Fréquent dans la Méditerranée, se trouve plus rarement sur l'Océan.
C. — FORMES LARGES, PANDURIFORMES, BANDE MÉDIANE DE STRIES
ABSENTE OÙ RUDIMENTAIRE.
7:Sur. lata Sn. B;: D:T. p. 31, pl'9/4 61:-A%S, Noms Dial
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 251
pl. 3, f. 9; AtL., pl. 5. f. 1. — Valve largement panduriforme, long. 0,12
à 0,18, larg. 0,06 à 0,08, cupules larges et courtes présentant à leur
base une où deux grosses perles réfringentes terminées par des côLes
courtes et larges, bande médiane absente où rudimentaire, aire centrale
sans structure. PI. LXI. f. 3,4. (T.'et P., n°° 80, 146, 218, 388.)
Répandu.
Var. macreana Grev.— Sur. marcreana Grev. M. 4. 1861, p. 20,
pl. 2, f. 1. — Très grand et très robuste, base des cupules élargie et
perlée. PL. LXI, f. 1,2. (T. et P., n° 58.)
Naples, Villefranche (Per.).
Var. robusta Witt. À. S. atl., pl. #4, f. 19. — Diffère du type par
ses cupules courtes et côniques, non dilatées à la base. PLAIT
A MA
Villefranche, Naples, Barcelone.
Var. punctata Per. — Semblable au précédent mais plus délicat,
avec des stries marginales et des ponetuations intercostales plus fines.
PI. LXII, f. 3.
Villefranche (Per.).
D.— FORMES ALLONGÉES PANDURIFORMES, BANDE MÉDIANE
DE STRIES TRÈS DÉVÉLOPPEË.
8. Sur. pandura Per. — Sur. fastuosa var.? À. S. ail, pl. ù,
f. 4. — Sur. fast. var. panduriformis. Per. in. litt. — Ne diffère du
Surirella fastuosa que par sa forme allongée et étranglée au milieu.
P1.LXII, f. 4,5. (T,et P., nos 122, 290.)
Fréquent dans la Méditerrannée.
Il est curieux que les formes étranglées de Sur. fastuosa qui ne
sont pas rares n'aient été figurées presque nulle part. Il semble que les
auteurs les aient confondues avec le Surirella lata avec lequel elles
wont cependant que des rapports éloignés.
Var. delicata Per. — Plus petit, limbe délicat, bandes médianes
de stries bien marquées. PL LXIIT, f. 3.
Villefranche (Per.).
202 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. contracta Per. — Aire centrale {res réduite presque linéaire
espace intercostal strié. PL LXIIT, f. 2.
Villefranche (Per.).
Var. triscalaris Brun. — Sur. triscalaris Brun. Diat. esp. nouv.
p. 47, pl. 14, f. 4. — Très grand, long. 0,20 à 0,30, cupules présen-
tant parfois à la base une ou deux perles, bandes médianes formées
de stries irrégulières assez longues ; espace intercostal strié. PL LXITIT,
F1
Méditerranée (Brun, Per.).
Les perles allongées figurées par Brun, manquent sur la forme de
Villefranche que j'ai figurée. L'exemple du Sur, balteum fignré PI. 66,
f. 4, montre que ce caractère est sans importance. Je serais assez
porté à en attribuer la présence à une corrosion de la valve.
En appliquant strictement les règles de lantériorité, cette variété
devrait être prise comme type du groupe, Brun l'ayant dénommée dès
1891, mais elle me semble beaucoup moins près du Sur. fastuosa
que la forme que j'ai envisagée comme typique et d’ailleurs depuis
longtemps, ces formes étaient classées dans les listes et les collections
sous le nom du Sur. fastuosa var. panduriformis. Le nom de
Sur. panduriformis ne pouvait être employé, car il désigne déjà une
forme toute différente.
E. — AÎLES SAILLANTES A L'INTÉRIEUR DE LA VALVE
Ces formes constituent un petit groupe tout particulier, mais qui
se relie entièrement au type, Car souvent, comme on peut le voir par
la f. à de notre planche LIV, la saillie de l'aile est peu accusée.
9. Sur. hybrida Grun. V. H. Syn. pl. 73, f. 17. — Valve elliptique
long. 0,10 à 0,20, cupules allongées, prolongées sur l'aile, côtes cour-
tes, bande médiane de stries réduite à ses extrémités, aire centrale
hyaline. PL. LXIV ,f. 1. (T. et P., n°° 122, 1246, 293, 240)
Méditerranée (Grun., Per.}. À été souvent confondue sur les listes
avec ses variétés.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 253
Var. Balteum Brun.— Sur. Balt. Brun. Diat. esp. nouv., pl. 14,
f. 5. — Différe du type par son aspect plus robuste, la tige de ses cu-
pules, souvent renforcées de deux perles cylindriques allongées et sa
bande médiane de stries complète, PI. LXIV, f. 3, 4.
Méditerranée (Brun, Per).
Var. contracta Per. — Difière du type par son aspect plus déli-
cat et son aire médiane réduite à une ligne ou à un espace lancéolé
étroit. PL. LXIV, f: 2,5, 6.
Manche, Méditerranée (Per).
Cette variété se rapproche des Sur mexicana A. S. et eximia
Grev., sans pourtant pouvoir leur être réunie. La forme figuréc PI.
LXIV, f. 2 se rapproche dans les mêmes conditions du Sur. Japo-
nica A. S. Ce ne sont peut-être que des formes indigènes de ces varié-
{3 cxotiques du Sur. hvbrida.
10. Sur. Lorenziana Grun. — Verh. 1862, p. 462, pl. 11, f. 9:
A. S. atl. pl. 5, f. 5. — Diffère de l’espèee précédente par sa structure
plus délicate, les prolongements linéaires de ses cupules dans l’aile et
Vabsence de bande: centrale : de stries: PI. XLIV, f. 7 (T. et. P.,
n 400.)
Méditerranée (Grun, Per.) rare.
Groupe 2. — Robustæ.
A. — Cupules très larges non prolongées par des côtés, bande médiane
de stries généralement longues et fines.
Dans une monographie du genre, ces formes mériteraient de former
un groupe à part. L'espèce typique du groupe serait le Surirella Fe-
bigerii Lewis A. S. Ati. pl. 20, f. 9.
11. Sur. Baldjickii Normann. M. J. 1861, p. 6, pl. 2, f. 2;
Grun. in Wien. Verh., 1862, p. 453; A. S. atlas, pl. 20, f. 6, 7.
— Valve panduriforme de taille très variable, long. 0,09 à 0,22 ; cupules
très larges, striées, bande intermédiaire de stries fines plus ou moins
.
17
254 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
large, parfois absentes, interrompues au centre et délimitant une large
aire hyaline cruciforme. PI. LXV, f. 1-8 (T. et P. n° 80, 122, 146,
218. |
Cette magnitique Diatomée, longtemps considérée comme fossile,
a été trouvée un peu partout dans la Méditerranée. Elle est très va-
riable à la fois comme taille et comme aspect. De nos trois figures, celle
du centre est typique, les deux autres peuvent être considérées comme
des variétés.
12. Sur.NeumeyeriJan. A.S. ail. pl. 56, f. 1. — Valveréniforme,
long. environ 0,15, extrémités arrondies, cupules larges prolongées par
de larges côtes bordées de stries radiantes, aire centrale réniforme
développée. PL LXV, f. 4.
Naples, Villefranche, Menton (Per).
Peut être considéré comme une variété réniforme du Surirella Bal-
dyickn.
B. — Plus de cupules, côtes plus ou moins larges, généralement lisses,
séparant des dépressions ou sillons le plus souvent striés; vraies
Robustæ.
13. Sur. striatula Turpin. Kütz Bac, p. 62, pl. 7, f. 6; W. Sm.
B. D.1,p, 32, :pl°9, 1. 14: VHS Syn., p, 187.plL42 185 DA DT
ol. 13, f. 580; À. S. Atl., pl. 24, f. 17 à 21. — Valve largemeut ovale,
extrémités arrondies, long, 0.100 à 0,190, côtes larges, peu élevées,
lisses ou ponctuées, espaces intercostaux ou cupules finement striés.
PI. LXVIIL f. 2,3.(T.etP. n°1, 349,493, 516,502.)
Eaux saumâtres très répandu.
La figure 2 montre, près du raphé, une ligne coupant les espaces
intercostaux, C’est un plissement qui est souvent beaucoup plus aceen-
tué et situé plus au centre. Les formes qui présentent cette disposition
ont été appelées par Grunow var. biplicata . V. H, Syn. pl. 72, f. 6;
À, S, atl., pl. 24, f. 49.
14. Sur. gemma Ehr. Ber. Akad. 1840, p, 76, pl. 4, f. 5; Ktz
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 255
BA D 620 9 ON Sn 6; DL 'p:82/pl "9/17 65 V5: HSyn.
p.187, pl: 74, f. 1-3; Diat., p. 372, pl. 143, f. 582; À. S. atl., pl. 24,
f. 26, 27. — Valve elliptique ou ovale, long. 0,07 à 0,15, côtes li-
néaires très étroites, irrégulièrement espacées, atteignant le raphé,
ailes indistinctes, espace intercostal finement strié perlé, 20 à 21 stries
en 0,01. PI. LX VIII, f. 4. (T. et P., n°° 135 et 620.)
Très répandu.
15. Sur. reniformis Grun. — Plagiodicus nervatus Grun. —
Honduras Diat., p. 173. pl. 94, f. 9. — Valve réniforme de structure
analogue au Sur. gemma, long. 0,03 à 0,085, côtes irrégulières 4 à à
en 0,01. PI. LXV, f. 5.
Languedoc (Guin.), Banyuls (Per.), rare.
Le genre Plagiodiscus ne me paraît pas devoir être conservé. Les
espèces qui le composent ne sont probablement qe des forines anor-
males d’autres Surirelles.
16. Sur. elegans Ebhr. Verh. p. 156, pl. 3, [, f. 22. Kütz bac.,
DAS PS Ne Svn-np 181 plat, 1.3: Diat, p.910, pl. 12,
f. #76; A. S. Atl., pl. 21, f. 48, 19. — Valve ovale, plus ou moins
allongée, extrémités subaiguës, long. 0,18 à 0,22, aire centrale assez
longue, côtes étroites s’amincissant graduellement vers le centre
4 1/2 en 0,01, espace intercostal très finement strié, 22 stries en 0,01,
valves souvent couvertes de ponctuations éparses. PI LXVII, f. 1.
CP, et P., n°4 78, 105, 221.)
Eaux douces et légèrement salées, Médoc (Per.).
17. Sur. splendida Ehr. Kütz Bac., p. 62, pl. 7, f. 9; W. Sm.
B. D. I, p. 32, pl. 7, f. 62; 4. S. atl., pl. 22, f. 15 à 17. — Sur. robusta
vais splendiia, Ne H2Syn., p. 187, pl. "19, 0 4: Diat., p. 93171, pl. 12,
f. 518. — Valve ovale, long. 0,12 à 0,20, côtes larges mais diaphanes,
parfois mal délimitées, environ une et demie en 0,04, ailes très accen-
tuces, PL. LXVII, f 6, (T. et P., n° 172, 220, 443, 487.)
Cette espèce d’eau douce se rencontre HaERUS dans les eaux faible-
ment salées. Ce n’est qu'une petite forme du Surirella robusta.
256 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
18. Sur. tenera Greg. M. J. IV, p. 10, pl. 1, f. 38; A. S. at].
pl. 23, 1. 7-9, 15-17. — Sur robusta, var. tenera, V. H. Syn., p. 187;
Diat., p. 371, pl. 12,1. 579. — Sur. diaphana Bleish. — Semblable à
la précédente, mais plus petite, plus délicate et plus diaphane, long.
0,09 à 0,16, aire centrale parfois réduite à une sorte de ligne ou crête
saillante (var. nervosa). P1. LXVII, f. 5. (T. et P., n°’ 221, 291,
098, 619.)
Eaux douces, fréquente cependant dans les eaux faiblement salées
du Médoc. (Per.)
19.'"Sur:turgida Sm: B-D./1,2p.131; pli 00 NHADiar
p. 372, pl. 31, f. 867. — Valve ovale renflée au centre, long. 0,07 à
0,15, côtes robustes 1 1/4 à 2 en 0,01, aire centrale large et lancéo-
léé. PI. LXVIL F3: (T. et P: mo 351,051.)
Saint-Nazaire, assez fréquente dans un sondage.
Le type de Smith (PI. LXVI, f. 4) est plus renflé au centre et a des
côtes un peu plus robustes, mais 1l représente une forme d’eau douce;
celle que je figure 1c1 est nettement marine.
20. Sur. biseriata Bréb. WV. Sm. B. D. 1, p, 30, pl. 8, f. 57;
V.:H. Syn..:p.486: pl. 172, F#4209 7% Diatrp.:369 pl A2 TD AE
atl., p. 29, f. 13, 14. — Valve elliptique, allongée, extrémités subai-
guës, long. 0,10 à 0,17, côtes robustes 1 1/4 à 1 2/4 en 0,01 atteignant
le raphé. PI LXVI, 5,6 et LXVII, f. 2. (T. et P., nos 5, 41.)
Cette espèce d’eau douce a été signalée dans des récoltes marines
par MM. Manoury et Crouan.
21. Sur. bifrons K. Bac pl. MALO UA US. AT ADI 75710
10, 11.— N'est guère qu'une variété plus petite et à côtes plus robustes
de la précédente, long. 0,08 à 0,11, une côte 1/4en 0,01. PI. LXVII,
F4 T.<et Pan 2105, 427,2995#503)
Médoc (Per.), eaux faiblement salées.
22. Sur. subquadrata Per. Valve courte et large, un peu
panduriforme, extrémités largement arrondis, long. 0,06, larg. 0,03,
+6 (sd
he ne nd de ne Rd et
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 257
côtes étroites, irrégulièrement espacées 2 1/2 à 3 1/2 en 0,01 pseudo-
raphé étroit, espaces intercostaux avec une où deux stries. PL LXVIT,
£. 8:
Biarritz (Per) très rare.
28. Sur. Smithii Ralfs in Pritch., p. 194; V. À. Diat., p. 370,
pl. 31, f. 865. — Sur. constricta W. Sm. B. D. L., p. 31, pl. 8, f. 59.
— Valve lancéolée, extrémités aiguës, souvent panduriforme, long.
0,06 à 0,14, côtes délicates, 4 à 5 en 0,01. PL LXV, f.6 et LXVI,
CN €
Eaux saumâtres, Angleterre (Sm., V. H.), Médoc (Per.).
La forme typique de Smith est panduriforme, peut-être faudrait-il
- aussi y rapporter l'espèce suivante.
24. Sur. (Smithii var ?) medulica Per. Ne diffère du Sur.
Smithii qu’en ce que les côtes sont tout à fait linéaires. Le petit point
brillant figuré au haut des sillons est plus ou moins accentué souvent
invisible.
Médoc (Per.)
M. da Silva m'a envoyé une très belle préparation de cette jolie dia-
tomée, récoltée en Portugal et étiquetée Sur. Cymatopleuroïides H. P.
Cette dernière espèce figurée à côté PI. LXV, f. 8, est décidément un
un eymatopleura qui sera décrit plus loin sous le nom de cymatopleura
intermedia.
Groupe 3. — Pinnatæ.
Presque toutes les espèces de ce groupe ne sont guère que des va-
riétés du Surirella ovalis.
Je leur conserverai cependant leur nom générique pour simplifier la
nomenclature.
25. Sur. ovalis Bréb. Kütz Bac., p. 61, pl. 30, f. 64; W. Sm. B.
DD 29, DID a82V. H Svns, 2p#4188,pl."13, f.. 2 Diat. p: 375,
pl. 43, f. 585; A. S. atl. pl. 24, f. 1-4. — Valve largement ovales, extré-
258 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
mité inférieure subaiguë, long. 0,05 à 0,08, côtes marginales irrégulie-
rement espacées environ ben 0,01, stries fines, 48 en 0,01. PI. LXVII,
t. 114.7 1P-00°429/615 588)
Eaux douces et saumâtres, répandu.
26. Sur. (ovalis var.) Brightwellii Sm. B. D. I, p. 33, pl. 9,
f. 69; A. S. atl. pl. 56, f. 17 à 19. — Diffère du type par la confluence
des côtes vers la pointe inférieure, ce qui forme un sillon qui se pro-
longe plus ou moins haut dans la valve PI. LXVII. f. 9. 10.
Assez répandu.
27. Sur. (ovalis var.) ovata Kütz. Bac. p. 72, pl. 7, Ê. 1-4;
W:Sm. B.D.41, p.233, 91: 9. 4010: VMS ADI 48 A0 M ADAIEATE
318, pl. 13, f. 587: À. S.catl.pl. 23,°F, 49 à 53. MPlus petite quesle
type avec des côtes plus délicates et plus longuement prolongées.
PI. LXVII, f. 14, 15 (T. et P. n°191, 292,360).
Répandu.
28. Sur (ovalis var.) crumena Bréb. Kütz Spec. Alg. p. 33; V.
H. Syn. p. 188, pl. 78, f. 4; Diat. p. 373, pl. 43, f. 586. — A. S. al.
pl. 24, f. 9, 10.— Presque complètement obiculaire. PI. LX VIT, f. 16.
(T. et P., n° 144.)
Assez répandu.
29. Sur.(ovalis var). minuta Bréb. V.H. Syn. pl. 37,f.15; Dial.
p. 3173, pl. 13, f. 589; À. S. atL. pl. 23, f. 41. —) N'est qu'une petite
forme des précédentes. PI. LVXII, f. 13. (T. et P. n°° 469, 499, 580,
589).
Répandu.
30. Sur. (ovalis var.) angusta Kütz. Bac. p. 61, pl. 30, f. 52;
W. Sm. B. D. I, p. 34, pl. 34, f. 260: V. H. Syn. pl. 73, f. 12; Diat. p.
372, pl. 13, f. 590. A. S. atl. pl. 23,f. 39 à 41. — Diffère du type par
ses valves allongées, souvent panduriformeset ses côtes plus longues,
atteignant le raphé. PI. LX VII if. 20. (T. et P. 55, 499, 580, 589.)
Assez répandu,
3
?
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 259
31. Sur. salina Sm. B. D. 1, p. 34, pl. 9. f. 71. V. H. Syn., pl.
13, f. 15; Diat., pl. 13, f. 589 (?) — Telle qu'elle est représentée par
Van Heurck, elle ne serait effectivement qu'une variété du Sur. ovata.
Telle qu’on la devine sur la figure de Smith et que je Pai représentée,
elle s’en distingue par ses côtes généralement plus courtes, parfois
nulles et ses ailes plus développées. PI. LXVII, f. 17 à 19.
Mer du Nord, Normandie, Languedoc.
32. Sur. apiculata Sm. B. D. II, p. 80; Grun. Wien verh., 1862,
p. 455, pl. 10,f, 8; A. S. atl., pl. 23, f. 34, 35. — Se distingue des pré-
cédentes avec lesquelles on ne peut la confondre par ses valves non
cunéiformes, à extrémités apiculées. La zone est également droite et
non cuneiforme. P1. LXVI, f. 21, 22. (T. et P., n° 589.)
Angleterre (Per.), eaux douces et saumâtres.
Genre 3. — Stenopterobia Bréb.
Les quelques espèces curieuses de €e genre se distinguent par leurs
valves étroites et sigmoïdes, striées avec une carène ponctuée peu
élevée. On peut aussi les considérer comme des Nitzchia qui auraient
deux carènes sur la même valve. Bien que ce genre ne comprenne que
des espèces d’eau douce j'en ai fait figurer une. P1. LXVII, f. 1.
Stenopterobia elongata Bréb, type du genre.
La striation en est représentée à part, f. 1 a à 1200/1.
Genre 4. — Cymatopleura Smith.
Valves non carénées, ondulées, avec de courtes côtes marginales
de fines stries transversales.
1. Cym. solea Bréb. W. Sm. 1, p. 36, pl. 10, f. 78 ; V. H. Syn.,
pl. 6, f. 5 à 7; Diat., p. 367, pl. 12, f. 482 b. — Valves panduriformes
plus ou moins allongées, long. 0,05 à 0,18; côtes marginales courtes,
obscurément prolongées à travers les ondulations de la valve 6 à Ten
260 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
0,01. PI. LXVIII, f. 5, 6 (marines), 7, 8 (d’eau douce). (T. et P.,
nos 62, 149, 361, 435.)
Abondante dans les eaux douces, cette diatomée n’est pas rare
sur les côtes; elle m°y a toujours paru plus robuste.
2. Cym. intermedia Per. — Surirella cymutopleuroïdes. H. P.
Diat. de Villefr. p. 68, pl. 1, f. 6. — Sous ce nom j'ai confondu deux
formes distinctes que j'ai figurées côte à côte sur notre planche EXV.
L'espèce primitive du golfe de Gascogne figurée dans les diatomées de
Villefranche et mieux dessinée ici pl. LXV, f. 8, n’est qu'un cymato-
pleura solea à ondulations presque nulles. L'autre du Médoc, figure
LXV, f.7, est un Surirella voisin du Sur. Smithii. Je lui ai donné iei un
autre nom pour éviter toute confusion. Le véritable Sur. eymatopleu-
roides étant un cymatopleura devait aussi changer de nom.
Cette espèce curieuse à été vu plusieurs fois par moi dans des
récoltes marines du golfe de Gascogne, à Banvuls et à Villefranche.
3. Cym. elliptica Bréb. W. Sm. B. D. I, p.37, pl. 10, f. 80; V. H.
Syn. p. 168, pl. 53, f. 1-4; Diat. p. 357, pl. 12, f. 480. — Valve lar-
gement elliptique, extrémités un peu aiguës, long. 0,07 à 0,14, larges
ondulations finement striées, côtes marginales très courtes en forme de
perles 3 en 0,01. PL LXVIIT f-9.(T:'et P.n°°,59%,599).
Eaux douces et marines, fréquent.
4. Cym. Hibernica W. Sm. B. D. 1, p. 37, pl. 10, [. 81. V. H.
Syn. pl. b5, f, 3-4; Diat. p. 367, pl. 31, f. 863. — Diffère du précédent
dont Van Heurek en fait une variété par sa forme rhombique, ses stries
moins fines et plus visibles. L'aspect est moins hyalin et cette forme
me paraît pouvoir être conservée au rang d’espéce. PI LXVIII,
f.10. (Tret P:n°! 545, 1991%911 729
Eaux douces et marines, fréquent.
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 261
Genre 4. — Podocystis Kütz.
Valves cunéiformes. munies de côtes. Frustules cunéiformes stipi-
tés sans ailes.
Cest un peu parce qu'on ne sait ou le mettre qu’on a placé ce genre
ave les surirellées. Il serait peut-être mieux à sa place avec les Ra-
phonéidées.
1. Pod. adriatica K. Bac. p. 62, pl. 7, f. 8 et pl. 30, f. 80; Grun.
in Wien. verh. pl. 10, f. 13; V. H. Syn. pl. 55. f. 8; Diat. p. 365,
f. 117. — Valve ovalo-cunéiforme, extrémités arrondies, long. envi-
ron 0,04, pseudo-raphé linéaire, côtes 6 en 0,01, légères, accom-
pagnées de deux rangées de ponctuations. PL LXVIIT, f. 11. (T et P.
nos 12, 218, 344, 440.)
Manche (Per.), Ile de Ré (P. Petit), Méditerranée, (fréquent).
Cette espèce a été généralement confondue avec la suivante qui en
est cependant bien différente.
2. Pod. spathulata Shadb. V. H. Diat. p. 365. — Enphyllodium
spathulatum Shadb. T. M. S. II. p. 11, pl. 4,f. 4. — Plus grarce el
plus ovale que le précédent ; long. environ 0,06, côtes séparées par
une seule rangée de grosses ponctuations allongées. PI. LX VIII, f. 12.
St. Nazaire, Villefranche (Per.), et probablement ailleurs.
262 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
LRIBUNE
Diatomées Nitzchioïdes.
Les Diatomées nitzchioïides constituent une tribu assez naturelle
de familles carénées. Les limites en sont cependant un peu obscures et
elles se relient entièrement d’un côté aux Surirellées de l’autre aux
Fragilarioides par les Epithémiées c’est par le genre Rhopalodia de
cette famille que les Diatomées nitzchioïdes se relient aux navicules
Tropidoïdes, les Rhopalodia ayant de grandes affinités avec les Auri-
cula.
Je les subdivise en denx familles.
Valves naviculaires ou bacillaires droites ou sigmoïdes........,... Nitzchiées.
Valvosicourbées 2. rene PRE ATEN ET RSS NT rer Epithémiées.
Famille VIIL — NITZCHIÉES,
Incl. Denticula Dent. subtilis, pl. 82, f. 29.
Les Nitzschiées comprennant un très grand nombre de forme très
unies les unes aux autres et qui constituaient anciennement plusieurs
genres que Grunow à à peu près tous réduits au rang de groupes dans
la monographie qu'il en a publiée (Aretische Diatomeen) Van Heurck a
suivi Son exemple et, pour ne pas créer de nouvelles confusions je Pi-
miterai ici, au moins dans ses grandes lignes, bien que je pense que
certains gronpes telles que Tryblionella., Bacillaria, Grunowia,
Perrya eussent mérités de conserver le rang de genres. Chacun pourra
d’ailleurs agir à sa convenance les noms génériques ayant été conser-
vés comme noms des groupes correspondants.
Si j'ai supprimé quelques groupes comme Pseudo-Tryblionella et
Circumsutæ qui me semblent peu justifiés, j'ai par contre séparé en un
genre nouveau Pseudo-Nit:schia des formes pélagiques dont la place
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 263
est vraiment douteuse et chez les quelles la carêne, si elle existe, est
bien difficile à reconnaître. Par leur striation ces formes se rapproch-
ent des Synedra.
J'ai placé dans les Nitzchiées les Denticula qui me semblaient mieux
placées avec les Nitzschiées qu'avec les Tabellariées. Elles ont une ca-
rêne peu visible réduite à un renflement de la valve mais réelle. Plu-
sieurs auteurs ont d’ailleurs agi de même comme le remarque Van-
Heurck.
Certaines Nitzschiées vivent en tubes et constituaient le genre Ho-
mœæocladia. À part ce caractère les espèces en sont mieux placées
avec les groupes auxquels elles se rattachent par la structure de leurs
frustules.
Les Nitzschiées comprennent ainsi 5 genres.
A.— CARÈNES ÉVIDENTES.
; LE carènes diagonales... ........... .… Nitzschia.
Valves symétriques. . ë 3 :
Uarënes Oppondes 2... 7, Hantzschia.
VOOCnO ONCE AE 6e OO TOO .. Gomphonitzschia.
B. — CARÈNES PEU ÉVIDENTES.
Valves munies de côtes transversales ..,......,,..,..:... .. Denticula.
Valves sans côtes transversales, carènes très obseures.... .. Fseudo-Nitzschia.
Quant au genre Cylindrotheca que Grunow et Van Heurck met-
tent avec les Nitzschiées sa place est fort douteuse. P. Petit le met avec
les Rhizosoléniées et bien que cette place puisse être discutée elle me
paraît cependant meilleure, j’en reparlerai à propos des Diatomées
d’eau douce.
Genre 1. — Nitzschia Hassall.
La structure des formes de ce genre a été bien étudiée par Deby,
(Ann. soc. Belg. micr. T. V. 1880). Il a fait ressortir que les valves de
ces Diatomées ont la forme d’un toit à pans généralement inégaux dont
la ligne de faite est la carêne. Dans les préparations microscopiques les
apparences des valves sont très diverses suivant qu'on observe des
264 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
frustules entiers ou des valves isolées et, dans ce dernier cas, suivant
la position qu'a prise la valve en tombant sur le cover. C’est ainsi que
des formes à carêne centrale, surtout celles dont les valves sont sig-
moïdes peuvent sembler avoir, au contraire, nne carêne latérale par
suite de la position redreéssée de l’un des pans par rapport à l’autre.
Je diviserai tout d'abord les Nitzschia et trois sous-genres.
A. — Valves elliptiques naviculaires ou panduriformes, rare-
ment linéaires, présentant toujours un sillon longitudinal, suivant
lequel les stries sont atténuées ou interrompues .... .......... Tryblionella Sm.
B. — Valves linéaires plus où moins allongées, parfois con-
tractées au milieu, points carénaux simples, quelquefois un peu
mais généralement allongés,....,....... So AD do cote db 0e Nitzschia Hass.
C. — Valves allongées, mais assez larges, droites ou lévere-
ment sigmoïdes, parfois contractées au centre, carènes latérales
points carénaux longuement prolongés sur les valves.......... Pritchardia Rab.
Sous-Genre 1. — Tryblionella Sm.
Le genre Tryblionella de Smith s’est trouvé par la suite assez mal
défini. Grunow avait pris comme signe caractéristique l’absence de
points carènaux. Ce caractère avait fait séparer du groupe principale
un groupe secondaire : pseudo-Trybiionella auquel il a renoncé en
reconnaissant le peu de valeur de ce caractère. Son groupe Circum-
sutæ est également très faible il ne comprend d’ailleurs qu’une seule
espèce que j'ai réunie aux autres.
Le large sillon lisse des formes du groupe des Apiculatæ de Gru-
now est pour moi un caractère de même ordre que l’ondulation des
Tryblionella aussi les ai-je réunies à ce sous genre.
I se divise alors en trois groupes :
1. Valves présentant une ondulation longitudinale :
A. Côtelées striées ou irrégulièrement ponctuées..... 1. Tryblionella.
BPonctuées/en quiInConce ere br-er 2. Panduriformes.
2. Valves panduriformes avec un large sillon où les stries
sont interrompues ou très affaiblies. .....,......,.............. 3. Apiculatæ.
3. Valves linéaires, sans points carénaux avec une ondula-
Honipeutmarquee MAPS REC ce recrRee Né CNT .… 4 Angustatæ.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 265
Groupe 1. — Tryblionella Sm.
Je comprends dans ce groupe uniqueles groupes Tryblionella, pseudo-
Tryblionella et Circumsutæ de Grunow qui ue different que par des
caractères spécifiques et de peu d'importance.
1. N. Tryblionella Hantzsch. V. H. Syn. p. 171, pl. 57. f. 9-10;
Diat. p. 385, pl. 45, f. 493. — Tryblionella Hantzschiana Grun. Wien
verh. 1862 p. 352, pl. 12, f. 29. — Trybl. gracilis Sm. ? B. D. L. p. 35.
— Valves elliptiques allongées extrémités un peu produites, long. 0,05
à 0,12; carêne parfois un peu biarquée, points carênaux en nombre
généralement égal à celui des côtes quelquefois un peu plus rappro-
chés, côtes délicates mais nettement visibles ; 5 à 7 en 0,01, entre les
quelles se trouve de très fines stries délicatement ponetuées. PI.
LXIX, f. 6, 7,8. (T. et P., no 491)
Répandu dans les eaux saumâtres.
J'ai toujours trouvé à cetie espèce un aspect plus délicat que celui
qui est donné par les figures de Grunow et de Van Heurck.
Var. maxima Grun. V.H. Syn. pl. 57, f. 11-13. — Plus grande,
long. 0,12 à 0,15 m/m. Côtes plus robustes 4 à 7 en 0,04, plus nette-
ment interponctuées. PI. LXIX. f. 2.
Var. Victoriae Grun. V. H. Syn. pl. d7, f. 14.— Trybl. Victoriae
Grun. Wien. verh. 1862, p. 593, pl. 18, F.84. — Valve courte et tra-
pue, extrémités produites, carêne souvent biarquée 4 à 7 côtes en 0,01
PI. LXIX, f. 3-4. (T. et P., n° 538.)
Médoc (Per.)
Var. levidensis Sm. V. 4. Syn. p. 171, pl. 57, f. 15 ; Diat. p. 385,
pl. 15, f. 494. — Trybl. levidensis Sm. B. D. Il, p. 89. — Uu peu plus
étroite et plus finement striée que les petites formes de la variété pré-
cédente ; long. 0,02 à 0,04 ; 7 à 11 côtes en 0,01 P1. LXIX, f. 5. (I.
et P. no 163.)
Belgique, Mer du Nord (V. H.) Salines de Lorraine (Lemaire).
266 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var: salinarum. Grun. V. H. Syn. pl. 57, f. 18. — Ne diffère
guère de la précédente que par sa striation plus fine 11 à 43 en 0,01.
PI. LXIX, f. 11-13. (T. et P.; nos 43,145)
Normandie, Belgique, Médoc, (Per.).
Lé
Var. calida Grun. Arct. Diat. p. 75 ; V. H. Syn. 59, f. 4-5 ; Dial.
p. 989, pl. 15, f. 495. — Encore plus finement striée que les précé-
dentes 17 à 19 côtes en 0,01. PI. LXIX, f. 10.
Belgique (V. H. Per.).
Le N. Tryblionella est comme on le voitune espèce très variable.
A première vue les petites formes semblent bien distinetes des grosses
mais la chaîne est continue et ilest bien difficile de trouver de bonnes
délimitations entre les nombreuses variétés de la forme typique. Ce type
se relie aussi intimement aux deux formes ci-après que l’on pourrait
encore lui réunir.
2. N. debilis Arnott. Grun. Aret. Diat. p. 168 ; V. H. Syn. p. 172,
pl. 57, f. 19, 21: Diat. p. 385, pl. 14, f. 497. — Tryblionella debilis
Arnott. — Trybl. ovata, Lagerstedt. — Trybl. Sauteriana Grun. — Val-
ves elliptico-lancéolées extrémités subrostrées long.0,015 à 0,095 :
12 à 14, stries en 0,01, presque indistinctes. PI. LXIX, f. 9.
Normandie, (Bréb.) Belgique (V. H.).
A côté des nombreuses formes du N. Tryblionella on en trouve une
autre série qui n’en diffère qu’en ce que les points carénaux sont plus
distincts ou plus écartés que les stries. Grunow a créé pour ces formes
les groupes Pseudo-Tryblionella et Circumsutae mais il reconnaît
lui même que les formes du premier de ces groupes ne sont guère que
des variétés des espèces du groupes précédent auxquelles elles sont
intimement unies. Le N. circumsuta d’un antre côté est tellement
voisin de certaines formes du N. littoralis (pl. LXIX, f. 16, à la taille
près) qu’il est bien difficile de les séparer, aussi ai-je supprimé ces deux
groupes de Grunow.
Les Pseudo-Tryblionella contenaient en outre des formes telles que
N.Jelineckii. (PI. LXIX, f. 19,) qui différent des variétés du N. punc-
tata, de la même facon que le N. littoralis, diffère du N. Tryblio-
nella.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 267
3. N. littoralis Grun. Arct. Diat. p. 75 ; V. H. Syn. pl. LIX, f. 1 3.
— Très variable et ne diffère des variétés du N. Tryblionella que par
ses points carénanx (environ 8 en 0,04), plus distincts ou plus écartés
que ses stries dont l’écartement présente toute la gamme de celles du
N. Tryblionella et de ses variétés, PL. LXIX, f. 15-18. (T. et P.,
n°s 163, 561.)
Belgique, Villefranche (Per.).
Ces formes unissent le N. Tryblionella à la belle espèce suivante :
4. N. circumsuta Bailey. Grun. in. C1. et Grun. Arct. Diat. DAT,
V.H. Syn. p. 174, pl. 59, f. 8 ; Diat. p. 388, pl. 15, f. 507. — Surirella
cireumsuta Bail. Micr. obs. pl. 2, f. 26. — Trybl. scutellum Sm. B. D.
1, p. 35, pl. 10, £. T4. — Trybl. circumsuta Ralfs in Pritch. inf. p- 192:
— Valves largement elliptiques atteignant 0,21 m/m en longueur, ca-
rene légèrement biarquée, avec un nodule central points carénaux rec-
tangulaires, 3 à 5 en 0,01 Valve irès finement striées avec des ponctu-
ations éparses plus visibles. PL. LXIX, f. 4. (T. et P., nos 1, 233, 516.)
Répandu dans les eaux sarmatres.
5. N. navicularis Bréb. — Grun arct. Diat., p. 67; V. H. Syn.,
p. 174, pl. 57, f. 1 ; Diat., p. 384, pl. 15, f. 490. — Valve elliptique,
extrémités non produites, long. 0,035 à 0,060, côtes linéaires sur le
sillon, se transformant en dehors du sillon en une double rangée de fines
ponctuations. PI. LXIX, f. 21. (1. et P., no 291.)
Ceite espèce, très distincte, est très répandue. J'ai figuré à côté,
PI. LXIX.f. 20, une espèce exotique, le N. granulata Grun., que
J'ai mentionnée sur une de mes listes manuscrites de Villefranche, mais
que je nai pu retronver. Je l'ai peut-être, dans le temps, confondue
avec une des nombreuses variétés du N, punctata.
6. N. punctata Sm. — Grun. arel. Diat., p. 68 ; V. H. Syn., p. 171,
pl. 57, f. 2; Diat., p. 384, pl. 15, f. 491. — Tryblionella punctata Sm.
B. D. L., p.36, pl. 10, f. 76 a. — Valves elliptico-lancéolées, extrémités
un peu proéminentes, longueur 0,030 à 0,060, stries largement pone-
tuées, 7 à 9 en 0,01. PI. LXIX, f. 22 à 24. (T. et P., n°° 142, 224.)
Très répandu, se trouve parfois dans les eaux douces.
268 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. elongata Grun. arct. Diat., p. 68; V. H. Svyn., p. 171,
pl. 37, f. 3; Diat., p. 385, pl. 15, f. 492. — Diffère du type par ses
valves plus allongées, droites el parfois très légèrement contractées au
milieu de ses côtes plus robustes et plus largement ponctuées, à à 6
en 0,01 PL _EXIX 25:
Aussi répandu que le type.
Var. coarctata Grun. arct. Diat., p. 68; V. H. Syn., pl. o7, f. 4.
— Difière des formes finement striées du type par la constrietion
médiane de ses valves, long. 0,025 à 0,140, stries 8 à 10 en 0,01.
PL'EXIX 1.26, 27:
Assez fréquent dans la Méditerranée, n'avait pas encore été signalé
sur l'Océan. La petite forme que j'ai trouvée dans une récolte du D’ Fort-
morel, de Noirmoutiers, se distingue du type méditerranéen par des
strics beaucoup plus fines, 15 en 0,01.
6. N. Jelineckii Grun. — Wien. verh. 1863, p. 144, p-. 14, f. 4;
CL et Grun. arct. Diat., p. 74. — N. decora Kitton M. M. J. 1873,
p. 206, pl. 38, f. 6. — Valves allongées, extrémités arrondies, légè-
rement contractée au centre, long. 0,070 à 0,140, environ 6 4/2, points
carénaux allongés et 13 stries en 0,01. PI. LXIX, f. 19.
Le docteur Fortmorel a signalé cette espèce dans les Côtes-du-Nord,
je n’en ai jamais vu que des exemplaires exotiques, celui que je figure
ici est de Java.
Groupe 2. — Panduriformes.
1. N. panduriformis Greg. Diat. of Clyde, p. 7, pl. 6, f. 102 :
V. H, Syn., p.472. pl.,58, {+ 1-35: Diat!"p. 386; pLl'AS MS
Valves largement elliptiques, contractées au milieu, extrémités subaï-
guës, long. 0,50 à 0,100, sillon lisse, très net, parfois irrégulier, points
carénaux très distincts, environ 6 en 0,01. PI. LXX, f. 3-5.(T et P.,
nes 6,27, 440.)
Répandu.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 269
Var. lata Witt. — Tryblionella lala Witt. Journ. mus. Gode
froy Il, 1 p. 66 ; Lagerstedt Bih. t. Sv. Ak. Hand. IE, n° 45 F. 2. — Ne
diffère du type que par sa taille plus grande. 0,093 à 0,140, et ses
extrémités plus arrondies. P1. LXX, f. 4. (T. et P., nos 171, 316.)
Cannes (Per.).
Var. peralbata Per. Valve peu contractée au centre, arrondie
aux extrémités, carène étroite, bien délimitée, points carénaux robustes,
5 en 0,01, stries décussées 14 en 0,01, sillon atteignant les bords de la
valve. PI. LXX, f. 2.
Villefranche (Per.).
Cette forme caractérisée par la prolongation de son sillon et la
structure de sa carène mériterait peut-être de former une espèce dis-
tincte. mais je n’en connais qu'un exemplaire.
Var. minor, Grun. V, H. Syn. pl. 58 f. 4. Plus petite (long 0,013
à 0,048) et plus finement striée, 16-18 stries en 0,01, à part cela sem-
blable au type PI. LXX f. 6 (T. et P., n°* 12, 80,199).
Aussi répandue que le type.
Var. ? abrupta Per. Diffère du type par son double sillon très
large d’un côté et très étroit de l’autre et sa striation plus délicate aux
bords qu'au centre. PI. LXX, f. 7.
Viilefranche Per.
ILest regrettable que je n’aie pu voir qu’un exemplaire isolé de cette
curieuse forme. Dans ces conditions ilest impossible de se prononcer
à son sujet.
Var. delicatula Grun. V. H. Syn. pl. LVIL f. 5. Très petite ;long.
0,025 à 0,030, sillon moins bien marqué stries fines 18 à 21 en 0,01.
PL LXX f:13;:
Mer du Nord. (Grun. Per.).
Var. continua Grun. V. H. Syn. pl. 8 f. 6. très petite long.
18
270 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
0,01% à 0,027, sillon à peine marqué stries beaucoup plus fines 20 à 25
en 0,01, PI. LXX., f. 11, et 12. (T. et P., n° 447).
Méditerranée (Grun. ; Per).
2. N. constricta Greg. M. J. II p. 40 pl. 1 f. 3 (Tryblionella) ;
V. H. Syn. p. 172 pl. 58 f. 8; Diat. p. 386 pl. 45 f. 501. Ne diffère des
petites formes de N. panduriformis que par l'absence de points caré-
naux et ses stries décussées plus fines 16-20 en 0,01. Sa longueur ne
dépasse généralement pas 0,05 et on en trouve très fréquemment de
plus petites. L'absence de points carénaux la distingue à première
vue. P. LXX, f, 8:10 (et P.;n° 30,293. 340);
Assez répandu.
Groupe 3. — Apiculatæ.
4..N. plana Sm. B. D. L'p. 242; pl. XV, TAN HS ARS:
pl. 58, f. 10, 11 ; Diat. p. 387, pl. 15, f. 503. Valves linéaires, con-
tractées au milieu, extrémités arrondies un peu cunéiformes, long.
0,090 à 0,170, sillon très large, un peu contracté au milieu, points
carénaux très distincts, 6-10 en 0,01, stries plutôt très délicates que
très fines 18-20 en 0,01. PI. LXX, f. 18 var.(T. et P., nos 172, 188,
279 et 341).
Uu peu partout mais assez rare, L’exemplaire figuré ici n’est pas
absolument typique, et par le rapprochement de ses points carénaux se
rattache à la forme suivante :
N. marginulata Grun. V. H. Syn. pl. 58, f. 13, 15. Valves allon-
gées presque droites ou largement contractées au milieu, iong. 0,06 à
0,170 ; sillon central très large, points carénaux 10-11 en 0,01, stries
fines 22-23 en 0,01. PL. LXX, f. 14-17, (T. et P., no 224).
Cette forme assez répandue me parait à peine distincte du N. plana,
ses variétés constricta et subconstricta ne sont pas acceptables, la
constriction médiane étant essentiellement variable chez cette espèce
très polvmorphe.
ST,
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 274
N.Hungarica Grun. Wien Verh. 1862, p. 568, pl. 22, f. 13; V.H.
Syn. p. 173, pl. 98, f. 19-22. Valves étroites, faiblement contractées,
extrémités proéminentes, long. 0,050 à 0,110. sillon notable, points
carénaux un peu allongés, très distincts, 8 à 10 en 0,01, stries très
nettes 16 à 18 en 0,01. P1. LXX, f. 22, 23, (T. P., n° 520, 583).
Eaux saumâtres, assez répandu. — Se trouve aussi dans les eaux
douces surtout la var. linearis (V. H. Syn. pl. 58, f. 23-25).
Les formes suivantes de ce groupe se distinguent par l’absence de
points carénaux.
4. N.apiculata Greg. M.J. V. p. 19, pl. 1, f. 43 (Tryblionella),
V. H: Syn. p. 173, pl. 58, f. 26, 27. Diat. p.: 387, pl. 15, f. 505. —
Ne- diffère guère du précédent que par ses points carénaux obscurs en
nombre égal à celui des stries P1. LXX, f. 24, 25.
Eaux saumâtres assez rèpandu (T. P. n° 292).
5. N. acuminata Sm. B. D. I. p. 36, pl. x, f. 77, (Tryblionella)
WA Sxe-pr 419, 1pl-58; 116172 Diat:p. 388, pl..15; € 506. —
Longueur 0,0% à 0,09, valves acuminées droites ou très faiblement
contractées, sillon prononcé, parfois traversé par d’obscurs prolonge-
ments des stries, pas de points carénaux 12 1/2 à 14 stries en 0,01.
P1. LXX, f. 18-21 ; (T. et P., nos 69, 144, 240).
Assez répandu.
Groupe 4. — Angustatæ.
Ce petit groupe de formes ne contient que deux ou trois espèces diffi-
ciles à classer, Grünow et Van Heurck les rangent avecles Tryblionella;
je les ai dessinées à côté des Pseudo-Nitzschia sur la planche LXXIT.
Peut-être sont elles effectivement mieux ici.
1. N. angustata Sm. B.D. I. p. 36, pl. 30, f. 262, (Tryblionella) ;
V. H. Syn. p. 172, pl. 97, f. 22-24; Diat. p. 385, pl. 15, f. 498. —
Valve linéaire étroite extrémités obtuses, long. 0,065 à 0,108, ondula-
2i2 LES DIATOMÉES MARINES DE*FRANCE
lion longitudinale peu marquée, pas de points Carénaux, stries assez
robustes 13-15 en 0,01. PL LXXITI, f.22, 28. (T.etP.,n°°149,327, 331.;
3clgique. mer du Nord (V. H.) Baléares (Cleve Per./.
2.N. marina Grun. Arct. Diat. p. 70 ; V: H.Syn:-pl. 97, f.. 26,27.
— valves linéaires étroites, extrémités un peu réduites et arrondies,
long. 0,095 à 0,165, pas de sillon visible ni de points Ccarénaux, stries
très nettes 12 en 0,01, formées de ponetuations très délicates, dispo-
sées sur des lignes obliques. PL. LXXII, f. 24. (T. et P., n° 162).
Baléares (Cleve, Per.), Normandie (Per.).
[ne faut pas confondre cette espêce avec le Hantzehia marima (Donk)
Grun.
Sous-genre II. — Nitzschia Hassall.
Les Nitzschia proprement dits peuvent se subdiviser en 13 groupes
suivant les données générales du tableau ei-après :
A. — V'alves contractées au milieu :
PANNES À carène presque centrale ........... 5. Pséudo-Amphiprora.
P carène submarginale ....... Ur ATE 6. Bilobatæ.
Zône étroite, carène marginale..........,..:.,....... 7. Dubiæ.
B. — Valves étroites arquées, linéaives ou lancéolées :
Points carénaux un peu prolongés.....,.,,....... RE 8. Vivaces.
Points carène | sans lignes longitudinales... ... épi p TACr .
carénaux centrale | (RO HoRpoRae
avec lignes longitudinales .,... 11. Spathulatæ.
HR Le | carène marginale { valves lancéolées..... 12. Lanceolatæ.
te let submarginalc, | valves linéaires... 13. Lineares.
C. — Valves plus ou moins sigmoïdes :
Careneanféchio auemilieute te PP RER Eee 44. Obtusæ.
Carène "MINAlipeu près cOntrale EPP PEAR PERTE 15. Sigmoideæ.
non infléchio excentrique. RC 16. Sigmatæ.
D. — Valves longuement rostrées .......,.. 17. Niztschiella.
Les Hantzschia pourraient être interealés après le groupe 8.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 213
leurs valeurs ont la plus grande ressemblance avec celles des Nitzs-
chiæ vivaces, comme le montre bien notre planche LXXE où ces
formes sont rapprochées, mais là structnre du frustule est essen-
tiellement différente. |
Groupe 5. — Pseudo-amphiprora.
1. N. ocellata Cleve. New and Rare, Diat. p. 16, pl. 4, f. 47.
— Valve contractée au milieu, long. 0,090 à 0,110, carène presque
centrale. biarquée, points carénaux petits et arrondis, 9 à 10 en 0,01,
ponetuations semblables éparses sur les valves. qui sont en outre très
finement striées.P1, LXX, f.32, (T. et P., n° 310,341).
Banvyuls, Baléares, Naples ete. (Per).
Le groupe de Grünow ne contient que deux formes et se rattache
au suivant avec lequel on pourrait le réunir. Par ses valves ponc-
tuées le N. ocellata se rapproche également du groupe Perrya.
Groupe 6. — Bilobatæ.
4° N° bilobata Sm.B.2.1,:p.42, pt 15,f. 143: V. H. Syn. p. 175,
pl. 60, f. 1 ; Diat. p.389, pl. 15, Ê. 512. — Amphiprora latestriata Bréb.
in Kütz sp. alg. — Nitzschia latestriata Rab. Flora Eur. alg. p. 154. —
Valves linéaires lancéolées contractées au milieu, extrémités aiguës,
loug, 0,08 à 0,15. carène biarquée, presque centrale, points carénaux
allongés 6 à 5 en 0,01, stries fines 17 à 19 en 0,01, PI. LXX,f. 26.
ChrerP.n%4062,29).
Répandue surtout sur l'océan.
Var. minor Grun. V.H. Syn. pl. 60, f. 2, 3:-Diat. p. 890, -pl. 15,
F. 513. — Diffère du type par sa taille plus réduite, (long. 0,05 à 0,07),
ses points Carénaux encore plus robustes et ses stries plus fines, 20 à
25 en 0,01. P1. LXX, f. 27.
Var adriatica Per. N. hil, var, minor stries cardinalibus brevio-
214 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
ribus V. H. Syn. pl. EX, f. 3. — Se distingue par ses points Carénaux
arrondis. P1. LXX ,'f. 28.
Adriatique Per.
Cette forme me parait mériter un nom, elle unit le N. bilobata à
l'espèce suivante qui n’en est peut-être aussi qu'une variété,
2. N. hybrida Grun. Arct. Diat. p. 79, pl. 5, f. #4, 5. — Valves res-
semblant à celles du N. bilobata mais plus étroites, long. 0.05 à 0,09,
points Carénaux petits, arrondis, 8 à 10 en 0,01, les deux médians plus
écartés ; stries fines 21 à 27 en 0,01. P1. LXX, f. 29, (d’après
Grünow, (T et P., n° 224).
Mer du Nord Grun.
Grünow a denommé dans ses diatomées arctiques p. 80 un N. lesi-
nensis qu'il n’a pas figuré et que j'ai vainement cherché dans CI. et
Moœæll n° 208. D’après la description de Grünow cette espèce méditerra-
néenne ressemblerait à un N. bilobata dont la surface serait obscuré-
ment ponctuée.
Groupe 7. — Dnbhiæ.
N, dubia Sm. B. D. I. p. 41, pl. 13, f. 142 ; V. H. Syn. p. 174, pl.
09, f. 0-12: Diat. p. 389, pl. 15, f. 508. — Valves linéaires un peu
contractées au milieu, extrémites subrostrées, long. 0,09 à 0 16;
carène submarginale, points carénaux un peu prolongés, très distincts,
9 à 10 en 0,04, stries fines ponetuées 21 à 2% en 0,01. PI. LXX, f. 30
(T. et P. n°140, 361).
Eaux douces et saumatres, fréquent.
2: N. commutata Grun. Arct. Diat. p. 79: V. H. Syn. p. 175, pl.
09, 1, 43-14. — N. dubia var. minor Sm. — diffère des petites formes
du N. dubia par ses extrémités plus prolongées, sa carène plus centrale
el ses points Ccarénaux arrondis, non prolongés. PI. LXX f. 31. (T.et
P., nos 297, 463)-
Normandie (Bréb.), Côtes-du-Nord (Leud). Villefranche (Per )
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 275
Genre Hantzschia.
Bien que je considère les Hantxschia comme formant un genre dis-
tinct, ils ont cependant de telles affinités avec les Nifxschiae vivaces
qu’il est préférable de les intercaler ici comme je l'ai fait sur nos plan-
ches,
On peut les subdiviser en trois groupes dont le dernier est très
caractéristique et tout à fait à part.
A — Points carenaux non prolonges formant un pseudo-nodule central.
4. H. amphioxys (Ehr.) Grun. in. Cl. et Grun. Arct. Diat.
p.103; V. H. Syn. p. 168, pl. 156, f. 1-2; Diat, p. 381, pl. 15,f. 483 J.
— Eunotia amph. Ehr, Kütz. Bac. pl, 29, f. #4, pl. 30, f. 1. — Nitzs-
chia amph Sm. B: D. IL. p.40, pl. 13, f. 105. — Valves légèrement ar-
quées, extrémités produites ; long. 0,0% à 0,07, carêne marginale,
points carénaux arrondis, les deux points centraux plus écartés que
les autres, environ 7 en 0,01, stries fines environ 16 en 0,01 PI.
ExXXE f, 14: (1/etb.n% 81, 583)-
Très fréquent dans les eaux douces, se rencontre plus rarement
dans les eaux saumâtres.
Var. ? minor Per. Plus petit; long. 0,025 à 0,030, 12 points
carénaux et 23 à 24 stries en 0,01. PL. LXXI, f. 13. (T. et P. n° 499),
Cette petite forme de Rovigno mérite peut-être de constituer une
espèce distincte ; ses stries sont à la fois très fines et très nettes.
Var. major Grun. V. H. Syn. p, 169, pl, 56, . 3, 11: Diat.
p. 381, pl, 15, f. 384 b. — Beaucoup plus grand ; long. 0,10 à 0,12,
3 à 6 points carénaux et 12 siries en 0,01. P1. LXXI. f. 15. (1. et
P. n° 582).
Surtout dans les eaux douces ou très faiblement salées (Médoc
Peur
276 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Var. vivax Grun. CI. et Grun. Arct. Diat. p: 403: VNSvn pl
56, f. 5 et 6; Diat. p. 384, pl. 15. f. 486. J, — Nifzschia vivax Hantxz-
sch nee Smith. — Encore plus allongées ; does 0,10 à 0,20, environ
> points carénaux et 13 stries en 0,01. PI. LXXI, f. 16.
Mer du Nord (V.H.)
Var. intermedia Grun. V. H. Syn. p. 169, pl. 56, f. 4: Dial. p.
881, pl. 15, f. 485, b. ; long. 0,08 à 0,10, points carénaux plus distants
et un peu prolongés 4 en 0,01, stries eu 0,01. PI. LXXI, f. 17.
Mendu Nord (V. H.).
Cette variété forme la transition avec le H. virgata auquel il serait
peut-être préférable de la réunir.
t
2. H. hyalina Grun. In. V. H. type n° 9. — Valves étroitemen
linéaires ; long. 0,045 à 0,065, faiblement rétrécis au milieu, diminuées
aux extrémités ; 12 à 14 points carénaux en 0,01, stries très fines,
PI. LXXI, f. 12.
Angleterre (Grunow).
3.— Points carénaux prolonges mais ne traversant pas la valve.
3- H. virgata (Roper) Grun. CI et Grun. Arct. Diat. p. 104:
V. H. Syn. p. 169, pl. 56, f. 12-12; Diat p. 381, pl. 15, f. 488. b. —
Nitzschia virgata Roper M. 3. VE, p. 93, pl. 3, f. 6. — Valves robustes,
assez notablement contractées au milieu ; long. 0,12 à 0,14, extrémités
produites obtuses, points carénaux 4 à 5 en 0,01, prolongés sur la
valve en courtes côtes, 9 à 11 stries ponctuées en 0,01. PI. LXXI,
1:48, (TT. ctP.1n9 213,558 ,1591):
C. — Points carenaux prolonges par des côtes traversant toute la valve
(Pseudo-epithemia).
1.-H. marina Donk. TM. S. VI, p. 29; pl.3, f. 14: (Epithemia.)
V. H. Syn. pl. 56,:f. 44-15 : Diat. p. 382, pl. 45, f. 489.b. "Valve
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 271
arquée et contractée, extrémités légèrement produites et obluses ;
long. 0,08 à ‘0,10, points carénaux 4 à 5 en 0,04, prolongés par des
côtes traversant toute la valve entre lesquelles se trouvent deux ran-
gées de ponctuations alternées. PL LXXI, f. 19. (T. et P. no: 145.
164, 213, 301),
Mer du Nord (V. H.) Normandie Méditerranée (Per.).
Groupe 38. — Vivaces.
Je réunis à ce groupe le groupe Spertabiles de Grunow. Le caractère ar-
quédes valves-n'estpas suffisant pour les différencier, il se rencontre très
nettement dans le N. vivax. Les valves des espèces de ce genre se rap-
prochent beaucoup de celles des Hantzschia. Grunow l'avait déjà re-
marqué pour le N. spectabilis. La réunion de ces formes sur notre
même planche LXXI, rend cette ressemblance très sensible.
1. N. spectabilis Ehr. Mikrog. nombreuses figures notamment
pl. 4, IL, f. 29 (Synedra spect.) Ralfs in Pritch, Inf. p. 782; Grun.
Wien. Verh. 1862, p. 574 ; CI. et Grun. Arct. Diat. p. 92; M: H- Syn,
p. 180, pl. 67, f:8-9; Diat. p. 398, pl. 16, f. 541. — Nec, N. specta-
bilis W. Smith. qui est N. Smithii Ralfs. — Valve linéaire très allongée
un peu arquée extrémités légèrement produites : longueur atteignant
0, 45 à 0,50 ; carêne excentrique, points carénaux un peu prolongés
sur la valve 4 à 5 eu 0,01, stries transversales distinctes nettement
ponctuées 10 à 12 en 0,04. PI. LXXI, f. 1. (T. et P. n°° 110, 168,
456, 594.) ‘
Cette espèce est assez répandue, néanmoins pour en avoir des
. exemplaires bien typiques il faut, comme je l'ai fait ici aller les cher-
cher dans les dépôts fossiles où Ehrenberg les a trouvés, Les formes
récentes sont en général plus courtes et se rapprochent plutôt des
formes allongées du N. vivax.
2. N. vivax Sm. B. D. IL. p. #1, pl. 34, f. 267 ; CI. et Grun. Arct.
Diat. p. 86 ; V. H. Syn. pl. 62, f. 1-2 ; Diat. p. 392, pl. 33, f. 877. —
Nec. N. vivax Htz. — Valves lancéolées, bord dorsal droit, convexe ou
278 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
concave, parfois un peu contracté, bord ventral droit ou convexe, ex-
trémités produites ; long. 0,10 à 0,23, carêne excentrique, points ca-
rénaux un peu prolongés sur la valve, 6 à 10 en 0,01 ; stries transver-
sales nettement ponctuées 11 à 13 en 0,01. PI. LXXI, f. 2-7. (T
Pants A5):
Mer du Nord {Smith, Van Heurek) Normandie (Per.) Adriatique
Grun.
Cette espèce est très variable comme contour ; les formes droites,
telles que celles que Van Heurck a prises pour Lype, me semblent au
coutraire exceptionnelles.
3. N. Petitiana Grun. CI. et Grun. Arct. Diat. p. 10%; V. H, Syn.
p. 477, pl. 62, f.6 ; Diat, p. 393, pl. 16, f. 5 20. — Petite ; long. 0,05
à 0,07; bord carénal droit, bord ventral arqué, carène excentrique,
8-9 points carénaux à peine prolongés en 0,01, stries três fines 27 à 30
en 0,01. PI. LXXI.f.11.
Saumâtre, Normandie, (CI. et Mœl), Mer du Nord (V. H.).
4. N. majuscula Grun. CI. et Grun. Arct. Diat. p. 87; V. H.
Syn. pl. 62, f. 5. Valves lancéolées, extrémités produites ; long. 0,14
à 0,20, carène subcentrale, large, nettement délimitée des deux côtés
sur la valve, points Carénaux allongés 3 à 3 1/2 en 0 01: stries lrans-
versales finement ponctuées, 12 1/2 à 15 en 0,01.1PI. LXXI, f.8.
Baléares (Per.).
5. N. fluminensis Grun. Wien. Verh. 1862, p. 581, pl. 12, f. 35;
CI. et Grun. Arct. Diat. p. 86; V. H. Syn. pl. 62, f. 3-4. — Ne diffère
guère du précédent que sa carêne qui n’est délimitée que d’un côté;
ses points Carénaux (3 1/2 à 5) et ses stries (14 à 16) qui sont
fines. P1. LXXIT, f. 9. (peut-être 10) (T. et P. n° 290, 367).
Méditerranée (Grun. Per.) assez répandu.
Groupe 9. — Bacillaria.
Jai beaucoup hésité à rétablir le genre Bacillaria dont les espèces
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 219
ont un faciès tout particulier. L'espèce typique Bac. paradoxæa présente
en outre des mouvements très spéciaux qui ont été biensouvent décrits.
Pour ne pas indéfiniment changer ce qui existe j’ai conservé les Bacil-
laria à l'état de groupe et j'y ai joint le petit groupe dissipatæ de
Grunow qui s’en distingue par une carêne moins centrale mais s’en rap-
proche par l’aspect général et la manière d’être.
Cest également à ce groupe que se rattachent la plupart des Nitz-
schiées incluses ou Homæocladia.
1. N. macilenta Greg. M.J. VII, p. 83, pl. 6, f. 8-9 ; Grun. Verh.
1862, p. 571. CI. et Grun. Arct. Diat. p. 90 ; V. H. Syn. pl. 64, f. 6-7.
Frustule légèrement sigmoïde ; valve linéaire allongée, extrémités obtu-
ses ; long. 0,30 à 0,50, carêne centrale, points carénaux 2 à 4 en 0,01.
stries très fines. P1. LXXII, f. 1.(T. et P., n°° 52, 224, 118.)
Côte du Nord (Leud.) Méditerranée (Per.).
Grunow place cette forme avec les Sigmoideæ elle me semble
mieux à sa place ici; en somme, elle établit la transition entre les
deux groupes. On en rencontre une forme plus courte fs. abreviata
Grun. qui se distingue en outre par ses extrémités plus aiguës. PI.
LXXII, f. 2.
2. N. clarissima Per. {longa var. ?) Valve très allongée, linéaire,
lancéolée ; long. environ 0,30, extrémités aiguës, carène presque cen-
trale 3 points carénaux et 10 stries perlées en 0,01. PI. LXXII. f. 4.
Morbihan (Per.).
Se distingue du N. longa par ses points carénaux et ses stries plus
distantes ; les stries sont en outre très settement ponctuées.
Var. obtusa Per. Diffère du tvpe par ses valves plus obtuses et
sa striation un peu plus fines : 3 à 4 points carénaux et 11 stries ponce-
tuées en 0,01,P1. LXXII, f. 8.
Villefranche, (Per.)
3. N. longa Grun. Arct. Diat. p. 85. — Valve très allongée,
ancéolée ; long. 0.25 à 0,32, extrémités aiguës, carène presque cen-
280 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
trale, 4 à 5 points et 19 à 43 stries très finement pouetuées en 0,01. PI.
LXXII. f. 5.
Baléares (Per.).
Le N. prælonga Cleve. Des Baléares avee 4-5 points Carénaux et
15 stries en 0,01, n’est peut-être qu'une variété finement striée de
de cette espèce, comme les deux formes précédentes n’en sont peut:
être au contraire que des variétés plus largement striées.
4. N. socialis Greg. M. J. V. p. 80, pl. 4, f. 45 ; CI. et Grun. Arct.
Diat. p. 85 ; V. H. Syn. pl. 614, f. 8. — Valves lancéolées, extrémités
aiguës long. 0,08 à 0,14, carène centrale, 6 à 7 points carénaux 14 à
15 stries en 0,01. PI. LXXII, f. 7-8. (T. et P., no° 22, 66, 602).
Fréquent sur l'Océan, n’a pas été signalé dans la Méditerranée.
Var. Kariana Grun. Arct. Diat. p. 85. — Ne diffère du type que
par sa striation moins fine, à à 6 points Carénaux et 13 à 14 stries en
00 PI LXXIT F6:
Mer du Nord (Per.).
Var. Baltica Grun. Arct. Diat. p. 85. — Présente à la fois des
points Carénaux plus distants que le type, à à 6 en 0,01 et des stries
plus fines, 19-20 1/2 en 0,01. Pl, LXXII, f. 6.
Mer du Nord (Grun.)
Var. massiliensis Grun. Arct. Dial. p. 85. — Plus étroitement
lancéolée et plus finement striée que les autres variétés ; D’après Gru-
now, elle aurait 7 à 9 1/2 points carénaux et 17 1/2 à 18 1/2 en 0,01 ;
da forme de Villefranche que j'ai dessinée, qui concorde bien comme
aspect général et nombre de point carénaux, a cependant des stries
encore plus fines 21 à 22 en 0,01, quoique très nettement visibles.
PI. LXXII, f, 10.
Marseille (Grun.) Villefranche (Per.).
5. N. paradoxa Gmel. Kütz. Bac. p. 63, pl. 21, F. 18; CL. el
Grun. Arct. Diat. p. 85 ; V. H. Syn. p. 176, pl. 64. f. 6-7 ; Diat. p. 392,
pl. 15, 1. SIR8. — Valves lancéolées allongées ; long, 0,06 à 0,12, extré-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 281
mités un peu produites, carène presque complètement centrale, 6 à 8
points Carénaux et 20, 5 à 22, à stries en 0,01. PI. LXXII. f. 16.
(E: et P., no 164, 367).
Très répandu dans les eaux saumâtres. ou légèrement salées.
Var. tropica Grun. In Hedwigia 1867. — Plus linéaire, extrémités
plus brusquement rétrécies, stries plus fines 24 en 0,01. PL. LXXII.
1:17:
Répandu d'après Grunow.
Le N. paradoxa se distingue en principe du N. socialis par ses ex-
trémilés moïûs produites, mais ce caractère est peu stable et tous les
intermédiaires se rencontrent, de sorte qu'à part les mouvements tout
particuliers que présente le N. paradoxa, les valves des deux espèces
peuvent ne différer que par la finesse de la striation.
6.N. acuta Htz. in. CI. et Grun. Arct. Diat. p.90. — N. dissipata
var. acuta V. H. Syn. p.178, pl. 63, f. 4. — N. diss. var. acuta Ve:
Dit. p. 395, pl. 16, f 527. = Valve linéaire étroite, lancéolée,
extremités aiguës long. 0,10 à 0,12, carène presque centrale, 6 à 7
points carènanx en 0,01, stries très délicates plutôt que fines il y en
aurait 14 en 0,01, d’après Kitton, en fait, elles sont presque invisibles.
PL LXXII, f. 19. (1. et Den 92.)
Eaux douces et saumâtres assez répandu.
7. N. media Htz. Hedwig. Il, p. 40, pl. 6, f. 9; Grun, Wien. Verh.
1862. p. 576, CL et Grun. Arct. Diat. P. 90, N. dissipata var. media
V. H. Syn. p. 178, pi. 65, f. 2-3 ; Diat. p. 395, pl. 16, f. 596. —_ Valve
lancéolée ; long. 0,045 à 0,070, carène excentrique 6 à T points carè-
naux, en 0,01, stries très délicates. P1. LXXII, f. 12.
La plus petite figure passe à la forme suivante.
8. N. minutissima Sm. LE. D. I. p. 41, pl. 13, f. 107. Synedra
dissipata K. Bac p. 624, pl. 14, f. 3, pl. 30, f, 53, — Nz. diss. Grun.
Arct. Diat. p. 90 ; V. H. Syn. p. 178, pl. 63, f. 1 : Diat. p. 394, pl. 16,
Î. 525 — Lancéolée, très petite ; long. 0,018 à 0,045, carène un peu
excentrique, 6 à 8 points carènaux en 0OLPI LXXIT -f. 14.
282 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Eaux douces, parfois légèrement salées.
Je n'ai voulu admettre ici ni le groupe Dissipalæ mi le N. dissipata.
Il me semble madmissible de prendre pour type d’une espèce une forme
extrême, mal décrite et mal figurée par son auteur,au détriment de for-
mes plus nettes et bien représentées.
Depuis le N maxima, jusqu'au N. minutissima, tous ces bacillaria
passent graduellement de lun à lPautre et les lignes de démarcation
entre eux sont presque impossible à établir. C’est ce qui m'a amené à
multiplier les espèces au détriment des variétés, étant donné que je
v’attribue à l’espèce qu'une valeur toute relative.
Groupe 10. — Homœæecladia.
Le genre Homæocladia a été fondé en 1830, par Agardh pour des
frondes renfermant des frustules bacillaires réunis en paquets succes-
sifs séparés par des intervalles libres. Kützing et Meneghini l'ont con-
servé ainsi et c'est W. Smith qui à reconnu la véritable nature des
frustules contenus dans un tube d’aspeet spécial. Presque tous ces
frustules ont la structure des Bacillaria x
1. N. (Hom.) martiana Ag. Consp. p. 25 : Kütz. Bac. p. 110,
pl.-30, f.83:W. Sm. BD: Il, p:80/pl65, (08476 iGrun. Wiener
1862, p. 586 ; V. H. Diat. p. 406, pl. 35, f. 881. — Hom. anglica Ralfs
Ann, and. mag. XVI, pl. 3, f. 1. — Hom arbuscula Kütz. Bac. p. 111,
pl. 29, f. 11. — Hom. dilatata Kütz. Bac. pl. 23, € 1. — Hom. monili-
formis Kütz. Bac. pl. 22, f. 10. — Tous ces synonymes indiquent des
aspects divers de la fronde. — Frustules linéaires très allongé,
extrémités arrondies long. 0,16 à 0,28, carène centrale 5 à 6 points et
30 stries en 0,01. PL. LXXII f. 20. .(T. et P., n°° 441, 447).
Très répandu,
2. (Hom.) pulchella Per. — Encore plus allongé long. 0,34 à
0,38, carène centrale 5 à à 1/2 points. arrondis en 0,01, striestres fines.
PL. LXXII. f. 21.
b Les
LES DIATOMLES MARINES DE FRANCE 283
3. N. (Hom.) filiformis Sm. B. D. Il, p. 80, pl. 55 ,f. 348. —
Valves lancéolées un peu renflées au centre extrémités obtuses légère-
ment produites long. 0,05 à 0,11, carène centrale ou peu excentrique ;
6 à T points carènaux ! stries délicates PL. LXXII, f. 18.
Les petites formes sont tout à fait semblables au N. media pl.
LXXII, f. 12.
Très répandu.
4. N. (Hom.) Vidovichii Grun. Wien. Verh. 1862, p. 586, pl.
12, f. 32, V. H. Syn. pl. 87, f. 7. — Valves linéaires, extrémités ar-
rondies ; long. 0,10 à 0,14, carêne centrale infléchie au milieu, 8 points
carénaux et 24 à 25 stries en 0.01, PL. LXXII, f. 13. (T. et P. n°8,
199, 447.)
\ Répandu dans la Méditerranée.
Par son frustule cet Homæocladia se place dans le groupe des Nitz-
scha obtusæ
Certaines Nitzschiées sigmoïdes : N, fasciculata. armoricana, sub-
cohaerens vivent aussi associées en tubes ou en faisceaux : elles sont
décrites à la fin du groupe 6 auquel elles se rapportent par la forme
de leurs frustules.
Groupe 11. — Spathulatæ.
Les formes de ce groupe se distinguent des Bacillaria par la pré-
sence de deux lignes longitudinales accompagnant la carène.
1. N. cursoria Donk. T. M. S. VI, p. 16, pl, 5, f. 12, (Bacillaria);
CI. et Grun. Arct. Diat. p. 89; V. H. Syn. pl. 62, f. 19-Dat:tp}r304;
pl. 33, f. 879. — Valve lancéolée, extrémités longuemenl produites ;
long. 0,07 à 0,09, carène centrale avec 6 à 8 points carénaux en 0,01,
accompagnée de deux lignes longitudinales, stries très fines. PI.
LXXII, f. 11. (T. et P. no 414.)
Mer du Nord (V. H.) Normandie (Per.)
2. N. distans Greg. Diat, of. Clyde. p. 58, pl. 6, f. 103 ; T. M. S.
284 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
1857, p. 19, pl. 4, f. 44; Cl..et Grun. Arct. Diat: p. 87,:; V: H. Syn. pl:
62, f. 10 ; Diat. p. 394, pl. 3$, f..878. — Frustule droit, étroit exté-
mités pas ou peu spathulées, valves lancéolées à bords parallèles au
centre, atténués aux extrêmités qui sont un peu produites ; long, 0,14
à 0,16, carène centrale accompagnée de lignes longitudinales : points
carénaux très écartés et assez irrégulièrement disposés 1,5 à 3 en 0,01,
stries extrêmement fines. P1. LXXIII, f. 8. (T. et P,n°° 278, 290,
310, 341.).
Assez répandu.
Var. tumescens Grun. CI. et Grun. Arct. Diat. p. 87; V. H. Syn.
pl. 62, f. 17. — N. quarnerensis Grun. Wien. Verh. 1862, p. 980, pl.
12. Diffère du type par ses extrémités un peu spathulées, ne diffère
par contre du N. spathulala que par ses points carénaux plus distants.
PI. LX XIII, f. 1-2. (T. et P. n°5 243, 284.)
Méditerranée, Adriatique (Grun.) (Per.)
3. N. angularis Sm. B. D: Syn. I, p. 40, pl. 13, f. 447; Clet
Grun. Arct. Diat. pl. 5, f. 98 ; V. H. Syn. p. 117, pl.-62, £. 11-145 Diat:
p. 393, pl. 16, f. 521. — Frustule renflé au centre, extrémités légère-
ment spathulées, zône plissée, valves lancéolées, rhombiques : long.
0.06 à 0,20, carène centrale avec 3 1/2 à 5 points carénaux en 0,01,
accompagnée de lignes longitudinales très distinctes, stries très fines
formées de points produisant l’apparence de stries obliques. PI.
LXXIIT) 1:6-7. (lretP.n1%.1329 92 MST
Très répandu.
Var. affinis Grun. V. H. Syn. p. 177, pl. 62, f. 16; Diat. p. 393,
pl. 16, f. 522. —< N. affinis Grun. CI. et Grun. Arct. Diat. p. 89. —
diffère du type par sa taille plus petite ; (long. 0,03 à 0,09,) ses con-
tours moins anguleux, et sa striation plus fine : 8-9 points carénaux
en 0,04, stries encore plus fines que le type. PI. LXXIII, f. 8.
Mer du Nord V. H. Banvyuls Per.
4. N. spathulata Bréb. In. W. Sm. B. D. 1, p. 40, pl, 31, f. 268 ;
CL: et’ Grun. Arct.Diat.'p., 89: V.L. Syn:p. 111, pl/62/ PA 8SADIaIe
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 285
p. 393, pl. 16, f. 523. — Frustules renflés au centre, fortement spathu-
lés aux extrémités ; valves lancéolées, Subaiguës : long. 0,08 à 0,12.
carence centrale accompagnée de lignes longitudinales, 4 à 5 points ca-
rénaux en 0,01, stries très fines. PI. LXXIII. £. 4. (T. et P. nos 145,
301.).
Très répandu.
Var. hyalina Greg. V. H. Syn. p. 177, pl. 62, f. 9. — Diat. p. 394,
pl. 16,/..524. —" Né: hyalina Greg. Diat. of. Clyde pl. 14, f. 10% ; CL.
et Geun. Arct. Diat. p. 89. — Difière du type par sa petite taille 0,04
à 0,08 et ses points carénaux plus rapprochés 1-8 en 0,01. PI. LXXIII.
f. 5. (T. et P., nos 258, 414).
Mer du Nord (V. H.), Normandie (Bréb.. Per.)
5. N. dilatata Per. — Valve lancéolée fortement dilatée au
milieu ; long. 0,12 à 0,15 ; cnrène presque centrale, 2 à 3 points caré-
naux en 0,01, Stries très fines. PI. LXXIII. f. 9. (T. et P. n° 224.)
J'ai trouvé en assez grande abondance cette forme curieuse dans un
sondage de Banyuls. Par l’ensemble de ses caractères elle se r'appro-
che des espèces précédentes cependant je n'ai pu y reconnaître de
lignes latérales.
Groupe 12. — Lanceolatæ.
1. N. lanceolata Sm. B. D. I. p. 40, pl. 14, f. 118: CL. et Grun.
Arct. Diat. p. 94; V. H. Syn. p. 189, pl. 68, f. 1, 4: Diat. p. 400, pl.
17, 1. 548. — Frustule lancéolé. zone finement plissée, valve lancéolée,
extrémités un peu recourbées en dedans et subobtuses : long, 0,49 à
0,20, carène tout à fait excentrique 5 à 7 points carénaux en 0,01,
strics transversales très fines environ 30 en 0,01. PI. LXXIII, f. 20.
24, (T-et)P; n° 194).
Très répandue.
Var. incrassata Per. Se distingue du {ype par ses points caré-
nanx plus robustes et plus distants 4 en 0,01. PI. LXXIII, £. 22.
Courseules Per.
19
286 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. minor V.H. Syn. p. 182, pl. 68, f. 5-6 ; Diat. p. 404, pl. A7,
f. 549. — Ne se distingue du type que par sa taille plus petite ; long.
0,05 à 0,08. Pi LXXIII, f. 17 18.
Var. minima V. H. Syn. pl. 68, f. 4; Diat. p, 401, pl. 17, f1530.
— Encore plus petit ; long. 0,02 à 0,03. PL. LXXIII. f. 19. (Peut-
élre aussi 26).
Ces deux petites formes sont très répandues.
Var. incrustans Grun. CI. et Grun. Aret. Diat. p.95: V. H. SYn. p.
182, pl. 68, f. 5-6; Diat. p. 4014. pl. 17, f. 551. — Se distingue des
petites formes du N. lanceolata par sa zone plus large et ses valves
plus étroites. PI. LXXIII, f 16
Sur les poteaux des ports, Mer du Nord, Normandie (Grun. V. H.
Per.). :
2. N. subtilis K. Bac. p. 64, pl. 15, f. 2 a (Synedra) CI. et Grun.
Arct.Diat. p.95; V4. -Svnp'4183,/ pl 68/2278 Draft D 40e
17, f. 552. — Valve étroite lancéolée; long. 0,06 à 0,10, carène excen-
trique, points Carénaux rapprochés 7 à 10 en 0,01, les médians souvent
un peu plus écartés P1 .LXXIII, f. 15. (1. ct P. n° 589.).
Eaux douces et saumâtres, assez fréquent.
Cette forme se relie aux nombreuses variétés du N. palea ef par les
formes allongées de eette espèce passe au N. tenuissima et au
groupe suivant.
3. N. frustulum K. Bac. p. 63, pl. 30, f. 77, (Synedra) CI. et
Grun. Arct. Diat:.p. 98 ;: V..H: Syn. p. 184; pl. 68,1.:28:29%/Diat-p:
403, pl. 17, f. 464. — Valve petite linéaire, iancéolée, 9 à 14 points
carénaux et 20 à 22 stries en 0,01 PI. LXXIII. f. 25. (T.etP;, n°
3, 498, 508, 580.).
Salines, répandu.
l
46
4 N. microcephala Grun. In. Cl. et Grun. Arct. Diat. p. 96; V.
H. Syn. p. 185, pl. 69, f. 21 ; Diat. p. 409, pl. 17 f. 558. — Très petite,
extrémités capitées ; long. 0,007 à 0,015, 45 points carénaux en 0,01,
stries très fines. PI. LXXIII, f. 23-24.
nn de ou |
En
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 287
=
Eaux saumatres, Mer du Nord V. H.
La var, elegantula ne se distingue guère que par sa taille un
peu plus grande et son contour plus régulier; on peul y rapporter notre
fig. 23.
Groupe 13. — Lineares.
de o
1. N. tenuissima Per. Valve linéaire allongée extrémités pro-
duites ; long. 0,06 à 007 : points carénaux très rapprochés 44 en 0,01
les médians plus écartés, stries très fines. PL. LXXIII, f. 14.
Villefranche, Per.
Cette petite forme marine se rapproche beaucoup des variétés
allongées du N. palea et du N. subtilis elle m'a cependant paru mé-
riter d’être séparée étant donné sa forme exactement linéaire, sa stri-
ation et son habitat marin.
2. N. recta Htz. CI. et Grun. Aret. Diat. p. 94. — N.vitrea var.
recla V. H. Syn. pl. 182, pl. 67, f, 17-18 ; Diat. p. 400, pl. 46, f. 347.
— Valve bacillaire à bords droits, extrémités produites : long. 0,063
à 0,17, carène latérale, points carénaux 5 à 7 en 0.04, ceux du centre
n'étant pas plus écartés que les autres. stries très fines. PI. LXXIII,
#13. ÆbP n°913.)
Eaux saumâtres, Mer du Nord (V. H., Per.).
La forme marine de cette espèce semble être toujours plus grande
et relativement plus large que la forme d’eau douce ; elle se rapproche
beauconp du N. vitrea var. salinarum.
3. N. linearis (Ag.) Sm. B. D. [. p. 39, pl. 43 f. 10 : V. H. Syn.
p. 481, pl. 67, f. 13-15 ; Diat. p. 399, pl. 16, f. 542. — Valves longue-
ment linéaires extrémités arrondies à l’extérieur et atténuées à l'in-
térieur ; long. 0,07 à 0,19, points carénaux 8 à40 en 0,01 ; les médians
plus écartés et correspondant à une inflexion de la paroi du frustule,
Stries très fines 29 à 30en 0,01, PL. LXXIII, f. 14-12. (T. et PA
no° 149, 355, 446, 567.),
288 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Le N. linearis est une forme d’eau douce où il est très fréquent, on
le rencontre cependant parfois dans les eaux salées,
Le Hàvre, Médoc (Per.) Mer àe Kara (Grun.).
4. N. vitrea Norm. M. J. IX, 1861, p. 7. pl. 2, f. 4; Grun. Wien.
Verh. +: D: 1560 ; CI ét.Grun. Arct: Diat.-pA93%0V HS yn prete
DMC ni : Diat. p. 397, pl. 46, f. 544. — Valves linéaires extré-
mités ns produites ; long. 0,06 à 0,20 ; poinfs carénaux larges et
Mn 4 1/2 à 6 en 0,01, stries ponctuées 17 à 22 en 0.01.
P1. LXXIII, f. 10.
Eaux saumâtres, répandue.
Var. salinarum Grun. Wien. Verh. 1862, p. 566; CI. et Grun.
Arct. Diat. p. 94; V: H. Svn. p. 148%,-pl. 61, 1.49 :2Diat:pM"999/"p}
16, f. 546. Plus petit que le type ; long. 0,035 à 0,08, et relativement
large, 6 points carénaux en 0,01, stries beaucoup plus fines que le type
28 à 30 en 0,01, n’est peut-être pas autre chose que le N. recta. PI.
LXXIII, f: 13:(T-et P. n°43; 145).
Salines de la Mer du Nord (V. H.).
Groupe 14. — Obtusae
1. N. obtusa Sm. B. 2. I, p, 39, pl. 43, f. 109; CL. < Grun. sn
Diat. p.914: FH Syn np: AS0NpIO TT ME Date p ST DIET
— Valves linéaires, extrémités arrondies fournées en sens inverse;
ong. 0,12 à 0,30, carène infléchie au milieu, 5 à 6 points carénaux en
10,01, PL LXXIIT, f. 30, (T. et P., n° 275,276, 277, 369).
Eaux saumätres, très ne
Var. er ete Grun. CI. et Grun. Arct. Diat. p. 92; V.H.
Syn. p. 180, pl. 67, f. 2,; Diat. p. 397, pl. 16, f. 358. — Plus petite,
0,05 à 0,08, extrêmités plus abruplement tronquées et plus aiguës,
parfois un peu contractées au milieu ; 7 à 8 points Carénaux 26-27stries
en 0,01, PI. LXXIII, f. 7-8. (T. “ P., n° 360.).
Mer du Nord V. H. Normandie, Médoc (Per.).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 289
Var. brevissima Grun. V. H. Syn. p. 180, pl. 67, f. 4; Diat. p.
398, pl. 16, F. 540. — Très courte et relativement large, 8 points ca-
rénaux en 0,01, stries très fines.PI. LXXIII, f. 29.
Mer du Nord (V. H. Per.).
Au groupe des Nitzschiæ obtusæ on peut rattacher l'Homæocla-
dia Vidovichii Grun. qui a été décrit plus haut.
Groupe 15. — Sigmoïdeæ.
Ê
Ce groupe n’est pas représenté parmi les Diatomées marines; si
lou rencontre çà el là quelques exemplaires du N. sigmoidea dans
les estuaires, il y est accidentel. Cette Diatomées est d’ailleurs très
abondantes dans les caux douces,
Groupe 16. —- Sismatæ.
1. N. maxima Gun. V. H. Syn. pl. 65 f. 1, 2: — Valve linéaire, :
courbée aux extrémités qui sont diminuées et arrondies, long. 0,6 à
0,9 ; Points carénaux en forme de logettes arrondies du côté de la
valve, 3 à 4 en 0,01 stries formées de pouctuations allongées, dessi-
nant des lignes longitudinales ondulées 15 à 18 en 0,04, PI. LXXIV,
RE pa
Adriatique (Grun), Villefranche (Per).
2. N. valida Cleve et Grun. Cleve West. Ind. Diat. p. 42, pl.
3 [. 19; V.H. Syn. pl. 65 f. 4, 5. — Ne diffère de l’espèce précé-
dente qne par sa forme plus droite, sa taille plus petite (long. 0,27.à
0,60) et surtout par ses points carénaux plus régulièrement délimités
et un peu plus rapprochés 4 à 5 en 0,01 ; la striation est égale-
ment un peu plus fine, 48 à 19 stries ponctuées en 0,01. PI. LXXIX.
net Pn21,14416;9224 071)
Tres fréquente dans la Méditerranée,
Grnnow remarque (V.H. Syn. pl. 64) que ces espèces avec quelques
200 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
autres exotiques, N.major Grun. N. latiuscula Grun pourraient être
considérées comme des variétés de l’une d’entre elles, N. valida par
exemple, mais qu'il n’y aurait plus alors aucun caractère tranchant
pour les séparer du N. sigma. Le mieux est de les conserver comme
espèces distinctes.
3. N. sigma K. Bac. p. 67 pl. 30 f. 114 (Synedra) ; NW. Sm. B. D.
lp. 39: pl:48; 1108: VHSyn.p'140 pl 60 27702 DA PA 090 DIE
6, f. 531. — Valves linéaires, à peine sigmoides, extrémités très
légèrement produites, longueur atteignant0,250 m/m.Carèneexentrique,
points Carénaux arrondis très réfringents, 6 à 9 en 0,01, stries très
fines, 20 à 24/en 0,01: PL'LXXIV. 1 4 (let Pen 06135290
32%).
Très répandu et assez variable.On peut distinguer outre les formes du
N. rigida que nous mettons à part, les variétés principales suivantes.
Var sigmatella (Greg?) Grun V. H. Syn pl. 66 f. 6, 7; Diat. p.
397 pl. 16 f. 535. — Plus nettement sigmoïde, atteignant jusqu’à
0,30 m/m (parfois mais rarement 0,45, d’après Van Heurck) 6 à 11
points et 25 à 26 stries en 0,01. PL LXXIV f.6 (T. et P: n° 142,
290, 310).
tépandu ; est à peine une variété distinete.
Var Habirshawii Febiger. V. H. Syn. pl. 66 f. 4. — Encore plus
long, plus étroit et plus filiforme, 6 à 7 4/2 points carénaux 6 à 28
stries en 0,01. PL LXXIV. f. 5.
Villefranche (Per) Cuxhaven (V, H.).
4. N. intercedens Grun V. H. Syn p. 179 pl. 66 f. 4; Diat. p.
396 pl, 16 f. 532 (Sigma var). — Valves étroites, fortement sigmoïdes,
extrémités graduellement diminuées, long. 0,15 à 0,30 ; points
carénaux Carrés 6 à 7 en 0,01; stries très fines 27 à 30 en 0,01. PI.
LXXIV f. 7.
Assez répandu surtout dans la Méditerrannée.
Grunow en fail une variété de N. sigma ; elle m'en semble distinete
tant par sa forme que par l'aspect de sa carène et de sa striation.
:
RS = où à d
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 291
5. N. rigida K. Bac. p. 10% pl. 4 f. 30 (Amphipleura). —
Amphipleura sigmoïdea Sm. B. D. Lp. 45 pl. 15 F. 128 ; N. sigma var.
rigida Grun. Y. H. Syn. p. 179 pl. 66 f,2 ; Diat. p. 396, pl. 16 f. 533.
— Valve étroite, nettement sigmoiïde, extrémités insensiblement
atténuées, long. 0.10 à 0,20, points carénaux linéaires, 8 à 10 en
0,01 stries très fines, 28 à 31 en 0,01. PI. LXXIV. f. 8,9 (T. et P.
nos 1492).
Var. rigidula Grun. V. H. Syn. p. 179 pl. 66 f. 8: Diat. p. 396 pl.
16 €. 534. — Ne diffère du type que par sa taille plus petite (0,06 à
0 10). PI. LXXIV. £. 10, 11.
L'espèce et sa variété (?) sont très répandues.
Grunow et Van Heurck en font des varietés du N. sigma mon frère
fait remarquer avec juste raison que lPaspect de la carène est tout
autre. Au lieu des larges perles, très réfringentes du N. sigma nous
avons iei de simples points allongés. La bibliographie (très écourtée)
de cette forme montre qu'elle a généralement été considérée comme
distincte.
6. N. faciculata Grun. V. H. Svn. pl. 66, f. 11-13; Diat. p. 397,
pl. 16, f. 536. — Homæocladia sigmoïdea Sm. B. D. I, p. 81. valves
plus ou moins sigmoïdes ; long. 0,05 à 0,06, points carénaux, très
apparents, à à 6 en 0,01, stries très fines, 28 à 50 en 0,01. PI. LXXII
etant ebl.pn 210, 211.
Mer du Nord (V. H.), Côte du Nord {Leud.). Médoc (Per.).
Comme Grunow le fait remarquer cette espèce vit en petit faisceaux
mais non en tubes.
7.N.armoricana Per. Valve sigmoide surtout à sesextrémités,
long. 0,04 à 0,06 ; carène infléchie au milieu ; 9 points carénanx en
0,01 ; stries très fines mais très distinctement marquées 26 en 0,0%.
PL LXXIV, f. 13.
Cette curieuse forme trouvée dans une récolte de Piriac du D” Leu-
duger-Fortmorel est très nettement caractérisée par l’inflexion centrale
de son raphé. Elle se rapproche de l'espèce suivante.
292 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
8. N. Claussii Hantzsch. V. H. Syn. pl. 66, f. 14. — Valves sig-
moïides atténuées aux extrémités ; long, 0,03 à 0,05, 8 à 10 points ca-
rénaux en 0,01, stries très fines 32 en 0,01. PI. LXXIV, f. 14.
Noirmoutiers (Per.),
9. N. (Homæocladia) subcohaerens Grun. — semblable com-
me forme aux précédentes dont elle ne diffère que par ses points ca-
renaux plus rapprochés, 12 à 13 en 0,01, sa striation est également
très fine, environ 50 stries en 0,01. PI. LXXIV, f. 12.
Mer du Nord (Grun. Per.).
Ces quatre dernières espèces ont certainement des affinités qui
sont à étudier.
Genre 18. — Nitzchiella Rab.
Les Nitzschiella, telles que les a délimitées Gruuow comprennent
deux groupes de formes assez différentes qui mérileraient d'être sé-
parées.
Les Nitzschielles proprement dites présentent de longs prolonge-
ments filiformes très souples et très mobiles. Dans les mouvements
très vifs de ces formes ces longs becs se recourbent suivant le sens du
mouvement comme des gouvernails ; il semble vraiment que ces mouve-
ments soient volontaires et que la Diatomée se serve de ces appendices
pour diriger sa marche qui est bien moins automatique que celle des navi-
cules. On ne peut done dire à proprement parler que ces formes sont
ou ne sont pas sigmoiïdes, les prolongements pouvant se présenter soit
dans les prolongements lun de l’autre soit courbés dans le même sens
ou en sens inverse.
Les autres formes que Grunow a réunies aux précédentes sont au
contraire nettement sigmoïdes avee des prolongements rigides, atté-
nués mais non filiformes elles présente en outre ce caractère, que les
points carénaux sont toujours obscurs, parfois visibles seulement aux
extrémités et souvent absents. Pour ne pas augmenter encore le nom-
bre des divisions des Nitzschia nous laisserons ces deux groupes de
formes ensemble.
LES DIATOMÉES MARINES DE. FRANCE 293
1. N. longissima. In Kütz. Sp. Alg. (Ceratoneis) Nilzschiella long.
Rab. Flora Eur. Alg. 1, p. 164. — Nitxschia birostrata Sm. B. D. I, p.
42. pl. 14, f. 117. — Valves lancéolées, avec de longs prolongements.
points carènaux généralement bien visibles 6 à 12 en 0,04, stries très
faiblement marquées plutôt que très rapprochées, 17 en 0,01 très diffi-
ciles à voir. Cette espèce est très variable, la direction relative des
becs est comme je l'ai dit plus haut un caractère distinctif trompeur
on peut cependant distinguer.
Fa typica. V. H. Syn. pl. 70, f. 1-2, ; Diat. p. 404, pl. 17, f. 568.
— Très grande atteignant 0,5 m/m ; ia valve proprement dite ne faisant
que le 4/4 ou le 1/5° de la longueur totale ; 6 à 7 points carénaux. PI.
EXXIV 120" (E'et P'n0°729:390:).
F: parva V. H. Syn. pl. 10, f. 3 ; Diat. p. 404, pl. 17, f. 559. —
Semblable mais plus petite avec des points carénaux plus rapprochés.
PI. LXXIV.f. 16-18.
Var. closterium Ehr. V. H. Syn. pl. 70, f. 5, 7, 8, ; Dial. p. 405,
pl. 17, f. 170. — Ceratoneis clost. Ehr. 1840, — Nitschiella clost. Rab.
flora Eur. alg. p. 163. — Nifzschia clost. Sm, B. D. pl, 15, f. 120. —
N. rostrata Grun. Arct. Diat. p. 101, (grandes formes). — Encore plus
petite ; long. 0,026 à 0,140, points carénaux très rapprochés, stries
invisibles. P1. LXXIV, f. 15.
Var. reversa Sm. V. H. Syn. pl. 70, f. 4. ; Diat. p. 405. N.
reversa ?? — Valve proprement dite plus grande, occupant le 1/3 ou
plus du 1/3 de la longueur totale ; long, 0,07 à 0,20 ; points carénaux
10 à 14 en 0,01. PI. LXXIV, f, 19.
Cette espèce et ses variétés sont très répandues.
2. N. Lorenziana Grun. Arct.Diat. p. 401; V. H. Syn. p. 185,
pl. 70, f. 12; Diat. p. 405, pl. 17, f. 572. — Valve étroite allongee,
sigmoïide, très graduellement atténuée aux extrémités ; long. 0,43 à
0, 22 ; points carénaux visibles sur toute la longueur de la carène,
6 à 7 en 0,01 ; stries 13, 5 à 14 en 0,04, au milieu, plus fines (20 en
0,01) et moins visibles aux extrémités PL LXXIV, f. 25.
Adriatique (CI. Per.
294 LES DIATOMEÉES MARINES DE FRANCE
Quoique visible sur toute la longueur de la carène les points caré-
naux sont beaucoup moins nets au centre qu'aux extrémités de la ca:
rène et il faut souvent de bons objectifs pour les voir partout.
Var, subtilis Grun. Arct. Diat. p. 102. — Un peu plus petite et
plus finement striée, 17 à 20 stries au milieu, points carénaux généra-
lement plus nets. PI LXXIV, f. 24.
Adriatique (Grun., Per.).
3. N. incerta Grun. Aact. Diat. p. 102. (Lorenxiana var ?). —
N. reversa var. major. Crun. Wien Verh. 1862, p. 582, pl. 12, f. 4.
— Plus courte et plus large ; long. 0,12 à 0,18, extrémités plus fili-
formes, points carénaux invisibles, stries marginales, 12 à 45 au milieu,
plus fines aux extrémités. PL LXXIV, f. 23.
Adriatique Grun.
4. N. incurva Grun. (Lorenziana var. ?) Arct. Diat. p. 102. V.
H. Syn. pl. 70, f. 13-14; Diat. p. 406, pl. 17, f. 573. — Petite, long.
0,05 à 0,08, extrémités rostrées, points carénaux très obscurs, stries
14 à 15 au milieu, plus fines aux extrémités PI. LXXIV. f. 26.
Mer du Nord.
.
Var. densistriata Per. Plus finement striées, 20 stries au milieu,
points Ccarénaux invisibles. PL LXXIV. f. 21 22.
Noirmoutiers (Per.).
Sous-genre 3. — Pritchardia Rab.
Les formes de ce sous-genre, caractérisées par le prolongement des
points carénaux à travers les valves se subdivisent en quatre groupes.
A, — Côtes ne traversant pas les valves :
Côtes souvent irrégulièrement prolengées ne réunissant pas les valves:
a: Nalves ATOIIES A AE on SUR PET e MO INT ES 19. Scalares.
b. Valves courbées ou spathulées .,.,..... Per iNe 0er InsIe nes:
Côtes souvent fragmentées réunissant les deux valves qui
SONLITTES l'APPLOCNEES MU eleee en Mt ne de db 21. Perrya.
Côtes robustes s'arrêtant au milieu des valves.........., . . 22. Grunowia.
B. — Côles ne traversant pas les valves. 23: Epithemioidea,
LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE 295
Groupe 19. — Scalares.
Ce groupe pourTait bien êlre réuni au suivant, d'autant plus qu'il
ne renferme qu'une seule espèce. Cependant par la nature des prolon-
gements de ses côtes le N. scalaris réunit le groupe insignes aux
groupes spectabilis et vivaces où des prolengements tout à fait ana-
logues sont indiqués mais très courts.
4 N. scalaris Sm. B. D. LL p.39, pl. 14, f. 115; V. H. Syn, pl
60, F. 14-15 : Diat. p. 391, pl. 32, f. 874. — Psitchardia scalaris Rab..
Flor. Eur. Alg. f, p. 162. — Valves linéaires, extrémités arrondies,
atteignant 0,48 m/m ; points Carénaux irrégulièrement allongés 3 à
en 0,01 ; stries ponctuées 9 à 11 en 0,01. PI. LXXV, f. 1-2.(2 à 300/,).
(T et P. ne 329, 561.)
Eaux saumâtres, assez répandu.
Groupe 20. — Insignes.
1. N. insignis Greg. M. J. V. p. 80, pl. 1, f. 46; V. H. Syn. pl.
61, f. 4; Diat. p. 394, pl. 32, f. 875. — Pritcharda insignis Rab. Flor,
Eur. & p. 463. — Cette magnifique Diatomée est extrêmement variable,
on peut distinguer les formes ci-après qui sont cependant étroitement
unies.
Fatypica. — Valves très allongées, droites ou à peine cour bées,
atteignant 0,40 m/m côtes irrégulièrement prolongées 4 à 5 en 0,01 ;
stries nettement ponetuées 10 à 11 en 0,01, PI. LXXV, f. 5. (T. et P.
a2 1 146: 224% 278. ).
Var. notabilis Grun. V. H. Syn.pl. 64, f. 5. — Differe à peine du
type par ses valves un peu courbées sa taille plus grande qui atteint
0,68 m/m et sa striation un peu plus large (5 points et environ {0 stries
en 0,01.) PL LXXV, f. 4. (à 300 /,).
206 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. mediterranea Grun. V. H. Svn. pl. 61, f. 1. — Diffère du
type par sa forme un peu eourbée, ses points carénaux parfois plus
écartés 3 à » en 0,01 et ses stries plus rapprochées 11 à 42 en 0,01.
PL LXXV 1-6" HLeLP; ne 12292787
Var. Smithii Ralfs. V.H.Syn. pl. 614, f. 4.— N. Smithii Ralfs. In.
Pritch. Inf. p. 781. N. spectabilis Sm. (nec Ehr.) B. D. E p. 39, pl. 14,
f. 116. — Pyritchardia Smithii Rab. Flora Eur. Alg. p. 163. — Ne dif-
fère guère du précédent que par sa forme plus nettement sigmoïde, ses
points carénaux plus courts et ses stries un peu plus fines, 13 à 14 en
0,01. PL LXXV, f. 3. et LXXVI :f: 1.
Var. adriatica Grun. V. H. Syn. pl. 61. f. 2 N. adriatica Grun.
Arct. Diat. p. 84. —Valves linéaires, extrémités aiguës ; long. 0,120.
à 0, 160, points carénaux 2 1/2 à 4, stries ponctuées 11 à 12 en 0,01.
zone avec des lignes longitudinales ponctuées. PI. LXXV, f. 11-12.
Var. spathulifera Grun. V.H. Syn. pl. 61, f. 3. N. adriatica var.
spathuliferæ ? Grun. Arct. Dial. p. 85. — Ne diffère du précédent que
par sa faille un peu plus grande, (long. atteignant (.35,) et ses carènes
plus ou moins spathulées aux extrémités PI LXXV, f. 7 à 9.
Var. niceaensis Per. — Plus petite que les précédentes avec une
carène plus excentrique ; long. 0.130 ; 10 à 12 points carénaux et 12 à
43 stries obscurément ponetués en 0.01. PI. LXXV, f. 10.
Cette dernière variété semble être une espèce distincte mais je
n’en ai vu qu'un exemplaire.
L'espèce typique et ses variétés sont fréquentes dans la méditer-
ranée, elles se rencontrent cependant parfois mais beaucoup plus rare-
ment sur nos côtes de l'Océan et de la Manche.
;
A
in dtid métis tale ni ts
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 297
Groupe 21. — Perrya Kitton.
Kitton considérait ces espèces comme formant un genre spécial malgré
son Collaborateur Grunow, même dans les ouvrages écrits en commun.
Ilavait peut être raison.
Les Nitzschia de ce groupe sont caractérisées par ce fait que les
deux pans qui forment la valve sont pliés suivant un angle presque
aussi aigu que les deux faces d’une lame tranchante. Il résulte de ce
fait que les côtes transversales. qui sont des épaississements internes
des valves, comme dans les autres espèces du sous genre Pritchardia,
fusionnent entre elles et réunissent les deux pans adjacents de la valve.
En outre, ces côtes sont souvent fragmentées et dans l'espèce qui a été
prise pour type du genre Perrya pulcherrima Kitton, (PI. LXXVI.
f. 2,) elles sont en outre fragmentées en petite colonnes cylindriques
qui sur les valves présentent l'apparence de grosses perles, étant vues
par leur base.
Ayant à la fin de mes Nitzschia une planche presque entièrement
libre j'y ai figuré presque toutes les formes exotiques qui constituent ce
groupe très intéressant.
Groupe 22. — Grunowia Rab
Ce groupe, qui ne contient que des formes d’eau douce, relie les Nitz-
Schia proprement dits aux denticula par quelques formes qui ne
différent des véritables denticula que par la position plus excentrique
de leur carène peu visible et dont Grunow avait fait un groupe pseu-
do-denticula. J'ai réuni quelques-unes de ces formes. PI. LXX VI,
f-SA:TL:
Groupe 23. Epithemioideæ.
1. N. epithemioides Grun. Arct. Diat. p. 82, V. H. Syn. pl. 60,
. 6-8. — Surirella laevis Bréb. In. Kütz. Sp. p. 36. — Valves allon-
Le à
298 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
ges, extrémités cunéiformes légèrement contractées au milieu ; long.
0,036 à 0,061, 6 à 9 points carénaux en 0,04, en partie prolongés à
travers la valve. PL. LXXVI, f. 12-13. (T. et P. n° 439.).
Trouville Bréb.
J'ai figuré à côté, PI. LXX VI, f. 14, une curieuse forme exotique
du même groupe, remarquable par son allongement le N. Janischii
Grua.
Genre 4 (1. — Denticula Kuütz..
J'ai expliqué plus haut, p.263, les raisons qui m'ont amené à placer
les Denticula avec les Nitzschiées: presque tous les Denticula sont
des formes d’eau douce, une seule fait exception et est bien peu typique.
1. D. subtilis Grun. Wien. Verh. 1862, p. 590. pl. 12, f. 36;
V. H. Syn. pl’ 49, f. 40-43 : Diat. p. 352, pl. 11, f. 464. — Valves lan-
céolées extrémités aiguës, carène centrale peu visible; long. 0,015 à
0,020, 6 à 7 côtesen 8.01. PI. LXXXII, f. 29.
Mer du Nord (V. H.).
Groupe 5. — Pseudo-Nitzchia Per.
J'ai créé ce genre (2) pour recevoir certaines formes mal placées
intermédiaires entre les Nitzschiées et les Synédrées.
Ce sont des formes pélagiques à valves fusiformes aiguës vivant le
plus souvent associées bout à bout en forme de longs filaments. Leur
cohésion est parfois assez forte, et lorsque le filament se brise il reste
un petit fragment de l’une des valves collé à l'extrémité de l’autre, ce
(1) Le genre 2. HaxrsomiaA à été intercalé dans les Nitzschia, p. 275. Le genre 5
GOMPHONITZCHIA, composé de Nitzschia cunéiformes ne comprend que des espèces
exotiques. J'en ai figuré une très curieuse pl. LXXVI, f. 15, mais elle ne peut être prise
camme typo du genre.
(2) Le docteur Van Heurck m'en reproche le nom, contraire, dit-1l, aux bonnes regles
de la nomenclature scientifique. Je regrette de ne pouvoir lui donner satisfaction en
le changeant, mais il était déjà lancé dans le texte et les planches lorsque j'ai reçu la
lettre du docteur,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 299
qui donne l'apparence d’une petite épine. C’est un cas de ce genre que
Cleve a figuré dans ses Diatomées de l'expédition de la Research (1896,
f. 11), La premitre espèce de ce genre, trouvée par Castracane à Mes-
sine à été classé par lui parmi les Synédrées sur le nom de Synedra
sicula. Cleve trouvant dans les récoltes arctiques de Fexpéditionde la
Vega des formes analogues, les elassa dans les Nitzsehia. I faut recon-
naitre qu'il est bien difficile de voir nettement soil la carène soit les
“points carénaux de ces formes et que l’on ne pent guère que les soup-
conner. Leur aspect général ainsi que l’absence de pseudo-raphé les
rapproche cependant plus des Nizschiées que des Synédrées ; Leur
habitat exclusivement pélagique est une raison de plus de les mettre
à part.
a. — Siriation large, cellules libres (?).
1. Ps. Ntz. sicula Castr. Synedra Sieula Castr. Castr. Flor.
Med. 1875, p. 34, pl. 6. f. 7. Valves lancéolées, extrémités aiguës ;
long. 0,054 à 0,085. stries transversale robustes 7. 5 en 0,01. PL.
LXXII, f. 27. et LXXXII, f. 28.
Estomacs de salpes Messine (Castr.) Villefranche (Per.). Cette for-
me n’a été trouvée à ma connaissance que par Castracane et par moi,
et dans les deux cas, dans l'estomac des salpes. Dans ces conditions et
après les traitemeuts chimiques nécessaires pour nettoyer ces récoltes
les frustules se trouvent nécessairement dissociés, peut-être sont-ils
réunis normalement.
Castracane donne 4, 5 comme nombre de stries ce doit être une co-
quille d'imprimerie due à son écriture indéchiffrable; son dessin porte
bien 7,5 à 8 stries.
Var. bicuneata Grun. Raphoneis ? ou Diatoma ? bicuneata Grun.
In. CI. et Moell 208-210. — Ne diffère du type que par ses extrémités
un peu produites et ses stries un peu plus rapprochées, 8 en 0,01 PI.
LXXIIf, 26.
Var migrans Cleve. —- Report of the Fishery Board for Scotland
300 LES DIATOMÉES MARINES DE FBANCE
p. 300, pl. F9. — Diffère du {vpe par ses bords parallèles au mi
lieu, brusquement atténués aux extrémités et ses stries plus fines 11
en 0,01. PI. LXXII, f. 25.
ien que dans son dessin Cleve figure les points Carénaux assez
distinetement, il les donne comme indistinets dans sa description. D'un
côté il rattache cette forme aux Tryblionella et de l'autre au N. seriata.
Il y «a effectivement des affinités entre ces deux groupes si l’on rattache
aux Tryblionella les Ntz. angustata et marina que j'ai rapprochés
a cet effet dans ma planche 72.
b. Stries fines cellules associées en filaments.
2. Ps. Ntz. seriata Cleve. — N{:. ? Ser. CI. Diat. Vega. p. 478,
pl. 38,f. 75. — Valve fusiforme extrémités aiguës ; long. 0,09 à 0,10,
16, 18 slries en 0,01. Cellules associées en longs filaments. PI.
LXXII,f.28.
Cette curieuse forme n’est pas rare dans les récoltes pélagiques ou
elles semblent d’origine boréale.
Var. fraudulenta Cleve. — Nix. fraud. Cleve. Report of the
Fishery Board for Scotland p. 300, pl. f. 11. — Ne se distingue
du type que par sa taille un peu plus petite, sa grande délicatesse et
ses stries plus fines 238 environ en 0,01. PI. LXXII, f. 29
Famille IX. — EPITHEMIÉES.
H, L. Smith et Van Heurck placent les Epithemiées avec les Syné-
drées, Pfilzer et Paul Petit placent les Epithemia à côté des Amphora
mais laissent les Eunotiées dans le voisnage des Synédrées. D'un autre
côté, 0. Mocller dans une étude très complète de ces formes reconnait :
1° que les Epithemia présentent toujours un véritable raphé et tantôt
trois nodules pius où moins visibles,tantôt seulement un nodule central
plus où moins distinet ; 2° que parmis ces formes il faut reconnaitre
deux groupes tout à fait distinets, reconnaissables tant à la structure
de leur frustule, que et surtout, à l'existence d’une carène qui porte le
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 301
raphé; 3° que les Eunotiées, ou au moins une partie d'entre elles,
présentent des nodules extrêmes prolongés en amorces d’un raphé
qui, il est vrai, est interrompu très près des nodules et par suite ne
présente jamais de nodule central.
Il en conclut que les Epithémiées dont il ne sépare pas les Euno-
tiées et dont il reconnait les affinités, tant avec les Nitzchiées qu’a-
vec les Amphorées, forment la transition entre les Pseudo-raphidées
et les Raphidées véritables avec lesquelles il n’est pas éloigné de les
ranger. En outre, il sépare des Epithemia un nouveau genre Rho-
palodia qui a tous les titres à être conservé et que j'ai même
étendu ici en y rangeant les Epithemia, tel que l’E. musculus, qui
sont carénés, mais dont la carène n’est pas toujours biarquée.
Ainsi compris, la famille des Epithémiées comprend 6 genres
dont le dernier pourrait être réuni aux Synédrées.
A. — Valves munies de côtes transversales (Epithémiées).
NAVESICATEN CES AE Ne RL CA Re. ce Rhopalodia.
NAIVESMONRCATÉNÉES Per Le. Pet e ous gelee Epithemia.
B. — Valves sans côtes transversales (Eunotiées).
Avec un pseudo-nodule central”... ............. Ceratoneis.
Sans { nodules extrêmes ( valves symétriques .... Eunotia.
pseudo-nodule { distincts........ { valves cunéiformes .... Actinella.
central | nodules extrêmes indistinets.............. Pseudo-Eunotia.
Genre 1. — Rhopalodia Müller (partim)
Frustules cunéiformes ou subglobulaires, valves carénées sans
ligne de jonction, raphé et nodule central distincts, nodules extrê-
mes indistincts, zone striée ou plissée.
Les valves de Rhopalodia ont la forme d’un V à branches très
inégales, le raphé occupant l’angle aigu. Il résulte de cette disposi-
tion que ces valves tombent toujours à plat ou presque à plat et
qu’il est extrêmement rare de pouvoir les observer avec leur raphé
au milieu, comme c’est le cas général pour les navicules.
20
302 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
1. Rh. Gibba K. £p. gibb. K. Bac. p: 36, pl. 4,f. 22; Sm-.
B: D: 1; :p 165 plul MSNM Sn 80 pl See
Diat. p. 296, pl. 9, f. 352, — Frustule linéaire gibbeux, extrémités
largement arrondies, long. 0,08 à 0,25, larg. 0,02 à 0,025, 6 à
7 côtes régulières en 0,01 alternant avec une double rangée de stries
finement ponctuées, nodule central placé au fond d’une petite inden-
tation du raphé; zone présentant des bandes longitudinales ponctuées
ou striées, P1. LXX VII, f. €. (T. et P. no 5, 88, 533, 991.)
Eaux douces et saumâtres, commun.
Var: parallela Grun.V. HSynp.1809 past 3 Dar
p. 296, pl. 9, f. 353. — Généralement plus grand que le type,
bords droits ou à peine renflés. PI. LXX VII, f. 1.
Mêlé au type, rare.
Var-ventricosa KV H5Syn Nb 41809 NDS 2 RER
Diat. p. 296, pl. 9, f. 354. — Ep. ventr. K. Bac. p. 35, pl. 30,
f. 9; Sm. B. D. L p. 15, pl. 1, f. 14. — Plus court et plus gib-
beux que le type. PL LXXVII, f. 3-5.
Mêlé au type, commun. (T. et P. n°38, 111,524, 595.)
Ces deux variétés ne méritent guère d’être séparées du type.
2. Rh. musculus K. Valves à côtés très inégaux, grand côté
demi-circulaire, petit côté très étroit, en forme de croissant, côtes
radiantes assez irrégulièrement espacées, en moyenne 3 à 4 en 0,01,
stries finement granulées, 15 à 16 en 0,01, zone plissée ou striée
sur sa face dorsale.
Cette‘espèce est très variable et on peut classer ses variétés en
deux groupes.
«. Raphé régulièrement arqué.
Fe typica. Ep. musculus K. Bac. p. 33, pl. 30, f. 6, W. Sm.
BD. Ip. 14 pl CU O NV A ESA AO ANS 2 AE
Diat. p. 297, pl. 9, f. 359. — Bord interne du grand côté des val-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 303
ves droit ou presque droit, extrémités un peu capitées ; long. 0,035
MODO Mare 10012240 018 PI EXXVIL f 6-16: (T. et P.
no 12, 142, 413, 591.)
Marin et saumätre, très répandu.
Var. producta Grun. Xp. gibberula var. prod. Grun. V.H.
Syn. p. 140, pl. 32, f. 11-13; Diat. p. 297, pl. 9, f.361. — Beau-
coup plus petit; long. 0,02 à 0,03, côtes très espacées. PI.
LXXVII, f. 23, 24. (T. et P. n°5 577, 607, 613).
Eaux douces et légèrement saumâtres, assez répandu.
Var. gibberula K. ƣp. gibberula K. Bac. p. 35, pl. 29,
f. 54; V. H. Syn. p. 140; Diat. p. 297, pl. 30, f. 825. — Diffère
du type par la courbure régulière du bord interne de ses valves, ses
extrémités subobtuses, non rostrées, le plus grand écartement et la
plus grande excentricité de ses côtes. P1. LXX VII, f. 18-22.
(T. et P. n° 307, 458, 538, 564.)
Marin et saumâtre, assez répandu.
6. Raphé biarqué.
Var. constricta Sm. V. H. Diat. p. 297. pl. 9, f. 360. —
Ep. constricta Sm. B. D. IL p. 14, pl. 30, f 248. — Ne diffère
du type que par la constriction, très variable d’ailleurs de son raphé ;
long. 0,09 à 0,04. PI. LXX VII, f. 11-17.
Assez répandu.
Var.succincta Bréb. £p.succ. French. Diat.p.42,pl.1,f.7;
V.H. Syn. pl. 32, f. 16-18. — Diffère de la précédente par sa plus
petite taille, long. 0,025 à 0,035, la courbure de la face interne du
grand côté de sa valve et l’indentation moins prononcée de son
raphé PI. LXX VIT, f. 25: (T. et.P. n°5 199, 250.)
Normandie (Breb.), Médoc (Per.), saumâtre.
C’est peut-être à ce genre qu’il faut rapporter l’'Auricula ? du-
bia (P1-XLII,f.:8-1b).
304 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 2. — Epithemia Bréb.
Frustules carrés, valves cymbiformes non carénées présentant
une côte longitudinale biarquée (Raphé rudimentaire?) sans nodules,
structure formée de côtes et de grosses ponctuations intercostales,
zone lisse également ou presque également développée sur les deux
faces.
1. Ep. turgida K. Bac. p. 34, pl. 5, f. 14; W. Sm. B. D.
Lép-.12; pds 260 Ve Hype "En er
p. 294, pl. 9, f. 346. — Valve arquée, extrémités obtuses plus ou
moins rostrées, long. 0,07 à 0,15, larg. 0,015 à 0,02, 4 côtes ro-
bustes en 0,01 comprenant assez régulièrement deux rangs de
grosses ponctuations intercostales, frustule renflé dans son aspect
latéral. P1. LXX VII, f 85-37:4(lret Pl. n°1166 /2970845;
934.)
Cette diatomée d’eau douce s’accommode des eaux saumâtres où
on la rencontre assez souvent pour qu’il n’y ait pas lieu de l’y sup-
poser accidentelle.
Var. Westermanni K. V. H. Syn. p. 138, pl. 31, f. 8 ;
Diat. p. 295, pl. 9, f. 347. — Ep. West. K. Bac. p. 33, pl. 5,
f. 12; W. Sm. B. D. I. p. 14, pl. 1, f. 11. — Diffère du type par
ses extrémités obtuses et non rostrées, sa taille plus petite, long.
0,06 à 0,09, et son aspect plus trapu. PI. LXX VII, f. 39. (T.
et P. n°5 534, 603, 611, 622.)
Eaux saumâtres, mer du Nord (V. H.), Méditerranée (Per.)
Var vertagus K. V. H. Syn. p. 138, p. 31, f. 7; Diat.
p- 295 ; pl. 9, f. 349. — Ep. vert. K. Bac. p. 36, pl. 30, Le —
Plus grand, long. 0,15 à 0,20, extrémités obtuses, bord dorsal
souvent un peu ondulé. Pi. LXXVII, f. 38.
Eaux douces et saumâtres, plus rare que le type.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 305
S‘nEnrsorex KR "Bac p93/pl 51012; 0) Sn 8. DE
D D ENS ynp-2289/pl432;f0 6-10; Diat. p.295,
pl. 9, f. 351. — Valve arquée, extrémités rostrées capitées, long.
0,025 à 0,04, larg. 0,01, 6 à 7 côtes radiantes comprenant assez
régulièrement deux rangées de ponctuations intercostales, frustule
fortement renflé dans sa face latérale. P1. LXXVII, f. 26-28
(T. et P., n°5 38, 239, 439, 584.)
Eaux douces et saumâtres, commun.
rep zebra KR /Bacip 94pl5,1012:%Wz#S$Sm, BD! 1
Dot pa Synep 140" pl 5119-14 Diat. p: 206,
pl. 9, f. 357. — Valve légèrement arquée, extrémités obtuses, long.
0,02 à 0,06 (mégafrustules atteignant 0,12), larg. 0,01, côtes très
irrégulièrement distantes, comprenant presque toujours plus de deux
rangées de ponctuations, au nombre de 10 à 12 en 0,01, frustule
non renflé sur sa face latérale. P1. LXX VII, f. 29-31. (T. et
P. n° 4, 142, 524, 534.)
Eaux douces et saumâtres, commun.
Var. proboscidea Grun. V.H. Syn. p. 140, pl. 31, f. 10;
Diat. p. 297, pl. 9, f. 358. — Diffère du type par ses extrémités
rostrées obtuses. PI. LXXVII, f. 32-834. (T. et P. n°s 345,
443, 534, 594.)
Eaux douces et saumâtres, où il est plus fréquent que le type.
Eunotiées.
Les Eunotiées, dont quelques auteurs forment, comme nous l'avons
dit, une famille spéciale, sont caractérisées par leurs valves courbées,
plus ou moins finement côtelées et non carénées.
Les véritables Eunotiées présentent aux extrémités deux nodules
terminaux prolongés par une amorce de raphé mais sans nodule
central. Les espèces sont réparties en plusieurs genres : Eunotia,
«
306 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Actinella, Ceratoneis, etc., qui sont propres auxeaux douces.
Elles y sont parfois si abondantes qu’il ne faut pas être surpris
d’en rencontrer parfois à l’état erratique dans la mer. Tel l'E.
praerupta que j'ai trouvée dans une récolte purement marine de
Dieppe et que j'ai figurée PL LXXVIII, f. 10, plus tôt pour
boucher un trou de la planche que pour autre chose.
À côté des véritables Eunotia se placent quelques formes qui
en diffèrent par l'absence des nodules extrêmes et que l’on pourrait
considérer comme des synédrées à valves courbes. Grunow a cons-
titué pour elles le genre :
Pseudo-Eunotia Grun.
1. Ps. Eun.doliolus Wallich WA" Syn plhss eee:
Synedra doliolus Wall, T. M. S. 1860, p. 48, pl. 2, f. 19. —
Himantidium doliolus Grun. Wien Verh. 1862, p. 342, pl, 8,
f. 8. — Valve peu arquée, extrémités arrondies, long. 0,06 à 0,065,
stries transversales finement ponctuées 11 à 12 en 0,01, frustules
associés en petits faisceaux. P1. LXX XII, f. 27.
Pélagique, Villefranche, assez rare.
Cette curieuse Diatomée est commune dans le guano du Pérou.
Tribu VI. — Diatomées Fragilarioïdes.
Les deux tribus précédentes, rangées par H.-L. Smith dans les
Pseudo-Raphidées, seraient peut-être mieux placées avec les
Raphidées, comme le veut Otto Müller. En tous cas elles
mériteraient de former une section spéciale à laquelle le nom de
Crypto-Raphidees serait admirablement appliqué s’il n'avait
été employé à tort à toute une série d’autres formes.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 307
Avec les Diatomées Fragilarioïdes nous entrons dans les Pseudo-
Raphidées proprement dites, bien que certains Synedra présentent
encore des traces de nodules.
Cette tribu est coupée en deux par la grande section établie par
Pfitzer et Petit entre les Placochromaticées et des Coccochromaticées.
Les premiers devraient contenir les Synédrées en y comprenant
une partie des Fragilariées séparées des autres sous le nom géné-
rique de Staurosira.
Mais cette division : fondée sur la disposition de l’endochrome est
devenue aujourd’hui très précaire surtout en ce qui concerne les
Synedra. Déjà Pftzer avait constaté que beaucoup de Synedra
marins possédaient un endochrome granuleux et cette exception
confirmée par Grunow a été étendue encore par Karsten.
Il faudrait donc diviser les Synedra, telles qu’on les admet
généralement de la même facon que les Fragilaria. Mais bien
d’autres exceptions relevées partout aux règles trop tôt généralisées
de Pfitzer commandent aujourd’hui la prudence et il est de plus en
plus indiqué de s’en tenir pour la classification aux données fournies
par les frustules siliceux. Ma tribu des Diatomées Fragilarioïdes
correspond aux Fragilarinées de Van Heurck (à l’exception des
Epithemia et Eunotia); elle comprend des familles très intéres-
santes, réunion de petites séries de formes à la fois très unies et très
différentes et constituant un assez grand nombre de genres.
On peut subdiviser la tribu en 5 familles :
A. — Valves très allongées, bacillaires ou aciculaires ayant généralement un
pseudo-raphé et une striation fine; libres ou sessiles... Synédrées.
B. — Valves courtes, planes, linéaires ou lancéolées, striées
ou côtelées sans mammelons terminaux développés, gé-
néralement réunies en filaments............,......... Fragilariées.
C. — Valves semblables, perlées, frustules libres ........ Raphonéidées.
D. — Valves semblables, striées, perlées ou ponctuées pré-
sentant aux extrémités et souvent au centre des mamme-
TON SAIS SES ace re D eee nec Plagiogrammées.
M. P. Petit admet en outre une famille des Trachysphéniées
qui réunit certains genres à valves cunéiformes qu'il me paraît
préférable de laisser avec les autres formes auxquelles ils se rap-
portent par la structure générale de leurs valves.
308 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Famille X. —_ SYNÉDREES
Les Synédrées, telles qu'elles ont été définies plus haut, peuvent
se subdiviser en trois genres principaux :
A. — Valves généralement très allongées, linéaires, bacillaires ou lancéolées,
rarement cunéiformes :
d.2sanslépines IMArpgINAleS PC CP CEE E EC -CEE 1. Synedra.
b. avec des épines marginales. ...... ....... 2. Thalassiothrix.
B. — Valves dont l’une des extrémités est fortement renflée,
assemblées entétonles anne ME MEN NE EEE Re 3. Asterionella.
Genre 1. — Synedra Ehr.
Le genre Synedra peut être divisé en cinq sous-genres qui peuvent
être considérés comme des genres distincts. Aux quatre préexistants
j'en ai ajouté un cinquième pour certains Synedra cunéiformes que
Grunow avait réunis tout à fait à tort aux Sceptroneis.
A. — Bords ne présentant pas de perles interstriées :
a. avec des lignes ( Valves non cunéiformes, 4. Ardissonia.
longitudinales { Valves cunéiformes ..... 2. Synedrosphenia.
b. sans lignes ( Valves ponctuées ....... 3. Toxarium.
longitudinales { -Valves striées........... 4. Eusynedra.
B. — Aords présentant des perles alternant avec de
FRESISÉTLES TEE MEL rep ess a ECC LME ER AIERRE 5. Thalassionema.
Les Synedra, telles qu’elles sont établies aujourd’hui, présentent
de grandes difficultés de déterminations dues au mauvais établisse-
ment et à l’inacceptable multiplication des espèces.
Les anciens auteurs qui observaient surtout des récoltes èn situ
ont établi leurs espèces, soit sur le mode de réunion des frustules,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 309
soit sur les caractères de la vue de la zone. C’est de là que viennent
les dénominations de Synedra, subulata, radians, arcus, etc.
Or, ces caractères ne sont point spécifiques et l’étude des valves est
venue tout remettre en question. Malheureusement la révision a été
faite sans plan d'ensemble et la confusion est devenue inextricable.
Pour adapter des formes définies aux noms anciens, Grunow a
multiplié les variétés et cela d’une facon tellement arbitraire que
les figures qu’il a publiées dans la Synopsis de Van Heurck ne con-
cordent pas toujours avec les types qu’il a déterminés sous le même
nom dans la série de préparations qui accompagnent cette Synopsis.
Dans son dernier ouvrage, Van Heurck a mis de l’ordre dans ce
chaos, notamment en ce qui concerne le sous-genre Ardissonia. Je
le suivraï ici en essayant de le compléter par l’adjonction de formes
qu’il n’a pas eues à envisager.
Sous-Genre 1. — Ardissonia de Notaris
On peut distinguer trois types :
Plasde Aloneslonatudinales ere MMM U Syn. robusta.
Rieniques|(Mdistantestdes bords 2 0 Ce acc Syn. crytallin« .
deux lignes | très TAPDrOCNÉeS Tes IDOrAS ce Syn. fulgens.
Il est évident que les deux dernières espèces sont intimement
alliées, mais cette distinction admise par Van Heurk vaut mieux
que la confusion qui a régné jusqu’à ce jour entre ces formes
variables.
1. Syn. robusta Ralfs. In Pritch. Inf. p. 789, pl. 8, f.3 ;
V. H. Syn. pl. 42, f. 6 et 7; Diat. p. 316, pl. 30, f. 836, 837. —
Valve large et longue, extrémités atténuées obtuses, long. 0,30 à
0,80. Avec cinq sillons lisses alternant avec des sillons perlés (le
sillon central ou pseudo-raphé peut être lisse ou perlé suivant les
310 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
formes), stries transversales robustes, 5 à 7 en 0,01, croisées par des
stries longitudinales plus fines. P1. LXXVIIL, f. 3-5. (T. et
P:n9s)6,21:80#aû0)
Fréquent dans la Méditerranée.
Les sillons de cette magnifique espèce sont disposés d’une facon
très diverse dont nos figures 3 à 5 donnent différents types. Elle ne
peut, malgré cela, être confondue avec aucune autre.
e. Syn. formosa Htz. Ost. Diat. p. 19, pl. 5, f. 3. — N'est
guère qu’une forme plus petite et plus étroite du Syn. robusta, dont
elle se distingue en ce qu’elle n’a que trois sillons. Malgré ce détail,
elle ne peut être rapprochée du Syn. crystallina, car sa striation et
la structure de ses sillons, alternativement lisses et perlés, me l’au-
raient fait considérer comme une simple variété du Synedra robusta,
si je n'avais pas pris le nombre des sillons comme caractère distinctif
de ces formes prochement alliées. PI. LXXVIII, f. 6. (T.
et P. n° 12, 29, 440.)
Mousse de Corse, Villefranche (Per.)
Le Syn. pulcherrima Htz. (Ost. Diat. p. 19, pl. 5, f. 2) ne
diffère du Syn. formosa que par sa taille un peu plus grande et sur-
tout par ses extrémités élargies et capitées, de Brébisson le signale
dans la mousse de Corse.
Par leur striation, ces formes se rapprochent du Syn. superba
Kütz, mais il vaut mieux rapprocher cette forme du Syn. fulgens
à cause de la disposition de ses sillons.
83. Syn. crystallina Lyngb. Kütz Bac. p. 69, pl. 16, f. l;
Sn. B. DL p#t4;/pl 12 A0 VAS yep 1697 pl PEER
Diat. p. 315, pl. 10, f. 435. — Valves très allongées, un peu ren-
flées au centre et légèrement capitées aux extrémités, long. 0,45 à
0,90. Pseudo-raphé peu distinct, sillons au contraire très distincts et
éloignés des bords, stries écartées, mais délicates, 11 à 12 en 0,01,
remplacées aux extrémités par des ponctuations rayonnantes. P1.
LXXIX Ed (letP.ns48166082)
Très répandu.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 311
Notre figure 1 avec 11 stries peut être considérée comme typique.
Var. conspicua Grun. Syn. fulyens var. conspicua Grun.
dans le type de Van Heurck, n0 307. — Variêté à peine admissible
qui ne diffère du type que par sa forme moins rectiligne et ses stries
plus fines, 13 à 14 en 0,01. P1. LXXIX, f. 2, 3. (La figure 3
a été dessinée sur le type même de Van Heurck.)
Var dalmatica Grun. Syn. fulgens var. dalmatica Grun.
V. H. Syn. pl. 43, f. 5. — Syn. dalmatica Kütz? Bac. p. 69,
pl. 12, f. 11. — Se distingue du type par sa taille plus petite (envi-
ron 0,10) et ses stries beaucoup plus fines, 17 1/2 à 18, en 0,01.
On pourrait peut-être rapprocher de cette variété la forme figurée
P1. LXXIX, f. 4. Mais elle est très grande et n’a que l stries.
PEretP En M19 1199/8206, 278.)
D’après la manière de voir de Van Heurck que nous adoptons
ici, ces variétés doivent se rapporter au Syn. crystallina à cause de
la disposition de leurs sillons. Grunow, lui, pour départager les
deux espèces si voisines, s’est réglé sur le nombre des stries, rappor-
tant au Syn. fulgens les formes finement striées et les formes à
striation large au Syn. crystallina. La manière de voir de Van
Heurck est bien préférable, car la disposition des sillons est un
caractère bien plus important que le nombre de stries.
4. Syn. fulgens (Kütz) Sm. B. D. L p. 74, pl. 13,f. 103;
V: H. Syn. pl. 43, f. 1, 2; Diat. p. 316, pl. 10. f. 436. — Ne dif-
-fère du précédent que par ses sillons qui sont très rapprochés des
bords et peu distincts. l’une facon générale, le pseudo-raphé est
plus visible et les stries plus fines. La forme que nous considérons
comme typique a un pseudo-raphé étroit, mais distinct, et 13 stries
en 0,01, avec une longueur de 0,2 à 0,4. PI. LXXIX, f. 5.
(T. et P. n° 2, 80, 218, 343.)
Très répandu, surtout dans la Méditerranée.
Var. gigantea Lob. Syn gig. Lob. Linn. 1840, p. 276,
pl. 6. — Syn. cornigera Grun. Honduras Diat. p. 167, pl. 193,
312 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
f. 9 (?). — Diffère du type par sa grande longueur, 0,4 à 1 millimè-
tre, son pseudo-raphé moins distinct et ses stries plus fines, 13 à
14 en 0,01. Le contour de la valve est en outre plus accentué; plus
renflé au centre et plus dilaté aux extrémités, il se rapproche de
celui du Syn. Hennedyana. P1. LXXIX, f. 6.
Méditerranée, fréquent.
Var. Mediterranea Grun. V. H. Syn. pl. 43, f. 3. —
N'est qu’une forme plus petite et plus finement striée de la précé-
dente, 17 stries en 0,01.
Nous avons dit plus haut que les var. dalmatica et var.
conspicua de Grunow devaient être rapportées au SYn. Crys-
tallina. |
5. Syn. Superba Kütz.Bac'p:69 pl 15 185 Smb D
I. p. 74, pl. 12, f. 102. — Valve large et allongée, long. 0,3 à 0,6,
pseudo-raphé très évident, côtes robustes, 8 à 10 en 0,01, remplis
de perles délicates, sillons très rapprochés des bords. PI. LXXIX,
f., 7 (Tel 1974094862)
Cette espèce, à en croire les catalogues, serait très répandue,
mais les figures sur lesquelles elle a été identifiée sont bien insuffi-
santes. Le type que je présente est exotique, mais bien net. En
somme, elle se rapproche par ses côtes du Syn. robusta et par la
disposition de ses sillons et de son pseudo-raphé, du Syn. fulgens.
Sous-Genre 2. — Synedrosphenia Per.
La création de ce sous-genre ou genre ne se faisait peut-être pas bien
vivement sentir, mais en le faisant j’ai obéi à la même impulsion que
Grunow lorsqu'il a déplacé son Syn. cuneata pour le mettre avec
les sceptroneis. Si l’on admet le genre Gomphonema, on ne
peut pas ne pas séparer dans les autres familles les espèces cunéifor-
mes. D'un autre côté, c'était complètement fausser la conception du
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 313
genre Sceptroneis que d’y placer des formes telles que celle dont il est
question ici et qui n’est au fond pas autre chose qu’un A rdissonia
cunéiforme.
1. Synedra cuneata Grun. Hedwigia vol. 6, p. 5. —
Sceptroneis cuneata Grun. Honduras p. 169, pl. 194 f.3. —
Valve cunéiforme, extrémité spathulée avec la pointe un peu pro-
duite et obtuse, long. 0,21 à 0,32, pseudo-raphé peu distinct, plus
visible cependant vers la tête, sillons un peu rapprochés des bords
mais très distincts, 12 à 13 stries en 0,01. PI. LXXVIII,
Pl.
Banyuls (Per.) assez fréquent.
Il est bien possible que cette espèce soit la même que le Syne-
dra gomphonema Jan et Rab. D’après la figure de ces
auteurs cette forme aurait un pseudo-raphé très évident et pas de
sillons marginaux (du moins ils n’en figurent pas et n’en parlent
pas) et une striation fine. Les dessins de Janisch et Rabenhorst
laissent beaucoup à désirer sous le rapport de l’exactitude ; un type
du Syn. gomphonema du Honduras que m’a donné Weissflog ne
diffère pas du Syn, cuneata, tout au plus les sillons sont-ils un peu
plus rapprochés des bords.
Ce sous-genre contiendrait encore deux espèces exotiques : Syn.
clavata de Greville et Syn. dubia Grun.
Sous-genre 3. — Toxarium Bailey.
1.Syn.Hennedyana Greg. Diat. of Clyd, p.60, pl.6, f. 108;
V. H: Syn. pl. 42,f. 3; Diat. p. 317, pl. 10, f. 438. — Valve très
allongée, centre renflé, extrémités longuement spathulées, long.
0,90 à 0,90, striation formée de points irréguliers s’ordonnant près
des bords en courtes stries transversales irrégulières, 8 en 0,01. PI.
LX XVIII; f 9.(T.et P. n° 199, 366, 367, 420.)
Répandu, mais assez rare partout.
314 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. insignis Grun. — Syn. cryslallina, var. insignis
Grun. Honduras Diat. p. 167, pl. 193, f. 11. — Ne différe guère
du précédent (si la figure de Grunow est exacte) que par une stria-
tion plus fine, 10 à 11 stries marginales en 0,01. P1. LXXVIII,
et
Adriatique (Per.)
e. Syn. undulata Bail. — New. sp. and loc. etc. p. 15,
1.24, 291 lFovarum) Sn. BD Ip ENV EME S rnb
f, 2; Diat. p. 317, pl. 10, f. 437. — Ne diffère guère de la variété
précédente que par son contour ondulé, long. 0,40 à 0,45 ; 12 stries.
PLV CSA een R ST
Répandu.
Divers auteurs rangent avec les Toxarium ou les Ardissonia le
Synedra baculus de Gregory, il me semble mieux à sa place avec
les Synedra proprement dits.
Sous-genre Æ#. — Eusynedra Grun.
Chez les Synedra marins proprement dits nous pouvons distin-
guer quatre types distincts :
Pseudo-raphénul'ou à peine distinct. -"""""""" mme Syn. baculus.
Pseudo-raphé étroit ( Sans speudo-nodule central........ Syn. Gaillonii.
et linéaire | Avec un pseudo-nodule cenrtal..... Syn. pulchella.
Pseudo-raphé larne etrlanceolé "Re tre eee ce Syn. affinis.
Au second groupe se rattache toute la riche série des Synédrées
d'eau douce que l’on peut considérer comme dérivant du Synedra
uina.
1. Syn. baculus Greg. T. M. S. 1867, p. 88, pl., 1 f. 54;
V. H.:Syn.(pl. 42,119; XDiatp. 0316, pl.:80, 10839 1 AValves
robustes, très allongées long. 0,4 à 0,6, linéaires ou parfois légè-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 315
rement atténuées vers les extrémités et contractées vers le centre,
pseudo-raphé indistinct ou à peine marqué, stries ondulées et ponc-
tuées, 9 à 10 en 0,01. P1. LXXX, f. 35, 36. (T. et P. n° 27,
122, 356, 460.)
Espèce très distincte et très répandue.
On pourrait ranger avec le Synedra baculus des formes
curieuses qui présentent sa striation avec le contour des Toxarium,
ce sont: Syn. cornigera Grun. (Diat. Honduras M. M. J.
1877, p. 167, pl. CXCIIL f. 9) et Syn. undosa Grun. (loc.
cit. f. 8) qui ont respectivement le contour et la forme extérieure des
Synedra(Toxarium) Hennedyana etundulata. La première
de ces espèces possède en outre un pseudo-raphé étroit et parfois des
lignes longitudinales très voisines des bords, ce qui la rapproche du
Syn. fulgens, la seconde a tout à fait la striation ondulée du
Syn. baculus.
e. Syn. Gaillonii Ehr. — Kütz Bac. p. 68, pl. 30, f. 49;
MES yep. 192 -pl69% 41018; Diat. p.312, pl: 10,1. 424: —
Valve linéaire, lanceolée, long. 0,16 à 0,22; pseudo-raphé étroit
un peu lancéolé, nodules terminaux distincts et un peu latéraux.
ses robustes, 9,2 10/en 0,01. PE LXXX, f. ‘7..(T.etP.
n° 26, 251, 256).
Répandu.
Var. elongata Per. — Valve bacillaire et non lancéolée
atteignant 0,26, pseudo-raphé linéaire assez large, 10 stries en 0,01.
PLRXX;-f. CG.
Le Havre (Per.).
Var. macilenta Grun. V. H. Syn. pl. 40 f. 1. — Diffère
du type par sa forme plus bacillaire, son pseudo-raphé plus étroit et
linéaire et ses stries un peu plus fines, 10 à 12 en 0,01.
EMEA LS (LE ét\P;n27 303.)
Mer du Nord, Bretagne, Méditerranée (Per.).
De cette forme il faut rapprocher le Syn. decipiens Cleve
316 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
et Grun. (V.H. Syn. pl. 42, f. 4) qui s’en distinguerait par des
lignes longitudinales très rapprochées des bords. Ni mon frère, ni
moi n'avons pu constater ce caractère sur la préparation type de
Grunow elle-même (Cleve et Môller, n° 16). Je n’en ai pas moins
représenté cette forme PI. LXXX, f. 9. On verra qu’à part ces
lignes longitudinales problématiques, elle ne diffère en rien de la
dernière variété mentionnée du Syn. Gaillonii.
Van Heurck figure en outre une var. minor K. qui ne diffère
du type que par sa taille plus petite, 0,07 à 0,08, et ses stries plus
fines, 14 en 0,01..
3. Syn. laevigata Grun. T. R.M.S. 1877, p. 166, pl. 193
f. 3. — Valve allongée bacillaire, long, 0,08 à 0,24, pseudo-
raphé délicat, nodules extrêmes distincts, stries très fines,
PLLXXRX "5 REA PeS 0)
Cette forme très hyaline n’est pas aussi rare qu'il le semblerait,
au moins dans la Méditerranée, mais elle échappe facilement à
l'observation. Sa striation est aussi fine que celle de l’Amphipleura
pellucida.
Var. provincialis Grun. Syn. prov. Grun. T. M.S.
1877, p. 1166, pl. 193, f. 6; V. H. Syn. pl. 40, f. 8. — Ditffère du
type par sa taille plus faible, 0,065 à 0,110, ses extrémités subcapi-
tées et ses stries un peu moins fines, 30 en 0,01. PI. LXXX,
LA LT
Cette (Grunow, Per.).
4. Syn. barbatula Kütz, Bac. p. 68, pl. 15; f. 40; VIT:
Syn. pl. 49, f. 6A; Diat. p. 313, pl. 10, f. 426. — Valve peute,
lancéolée, extrémités légèrement produites, long. 0,02 à 0,025,
pseudo-raphé étroit, stries fines, environ IS en 0,01. PI. LXXX,
15°
Mer du Nord (V. H.).
5. Syn. investiens Sm. B. D. Il, p. 98; V. H. Syn.
p. 152, pl. 40, f. 3. Diat. p. 313, pl. 10, f. 425. — Petite, lancéo-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 317
lée, extrémités arrondies parfois un peu cunéiformes, long. 0,015 à
0,04, stries robustes, 9 à 10 en 0,01. PI. LXXX, f. 2, 3.
Mer du Nord (V. H.).
Les formes légèrement cunéiformes de cette espèce ont été souvent
rapportées au Meridion marinum Gregory, nom sous lequel
plusieurs petites formes ont été confondues.
Il n’est pas rare de rencontrer dans les estuaires ou les eaux
douces, soumises aux influences momentanées des marées, quelques-
une des variétés du Synedra ulna si abondant dans les eaux
douces ; elles peuvent y être considérées comme accidentelles, la
suivante leur est cependant spéciale :
6. Syn. longissima Sm. B. D. I. p. 72, pl. 12, f. 95. —
Syn. ulna var. longissima V. H. Syn. pl. 38, f.3; Diat. p. 310,
pl. 10. f. 412.— Valve étroite et très allongée, long. atteignant 0,3
à 0,99, extrémités fortement capitées, 8 à 9 stries robustes en 0,01.
DER XE, ft (Te 'etP.,anp 477.)
Assez répandue.
7. Syn. pulchella Kütz. Bac. p. 68, pl. 29, f. 37; Sm. B.
D. IL. p. 70, pl. 11,f. 84 et pl. 30, f. 84 ; V. H. Syn. p. 149, pl. 40,
f. 28, 29; Diat. p. 309, pl. 10, f. 402. — Valve lancéolée, plutôt,
petite, long. 0,05 à 0,06, extrémités légèrement capitées, pseudo-
nodule grand et arrondi, tangent aux bords, pseudo-raphé étroit,
stries ponctuées, 13 à 14 en 0,01. P1. LXXX, f. 29 et 33
(plus finement striée). (T. et P. n° 301, 360, 415.)
Répandu.
Ce type présente de nombreuses variétés passant insensiblement :
de l’une à l’autre. On peut noter :
F: major. V. H. Syn. pl. 40, f. 27; Diat. p. 309, pl. 10,
f. 403, PL LXXX, f. 31. Ne diffère guère que par la taille qui
atteint 0,12.
21
318 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. vertebra Greg. — Syn. vertebra Greg. Q. J. M. S.
1855, p. 41, pl. 4, f. 22. — Resserrée du centre vers les extrémités
de facon que le contour est de chaque côté concave au lieu d’être
convexe. Même striation. P1. LXXX, f. 30.
Var. Smithii Ralfs. V. H. Syn. pl. 41, f. 2; Diat. p. 309,
pl. 10, f. 404 — Syn. acicularis Sm. — Bords droits, ni concaves
ni convexes; striation un peu plus fine, 14 à 15 stries en 0,01.
PI. LXXX, f. 28. (T. et P. n° 168, 520.)
Var. saxonica (K.) Grun. V. H. Syn. pl. 41, f. 3. — Syn.
saxonica Kütz, Syn. gracilis Smi.— Ne diffère des grandes formes
du type que par sa striation plus fine : 17 à 18 stries en 0,01.
PRET Te
Var. lanceolata O’ Meara. V. H. Syn. pl. 41, f. 7; Diat.
p. 509, pl. 10, f. 405. — Syn. minutissima Sm. — Plus courte et
relativement plus large; stries un peu plus fines, 14 à 15 en 0,01.
PIVEXEEX TRS;
Var. naviculacea Grun. V. H. Syn. pl. 41, f. 8& —
Valve elliptique à extrémités arrondies, longueur environ 0,035 ;
17 stries en 0,01. P1. LXXX, f. 34.
C’est la seule de ces variétés qui soit vraiment distincte, les autres
ne peuvent être considérées que comme des formes instables et sans
valeur.
8. Synedra affinis Kütz. Bac. p. 68, pl. 15, f. Get 11
Sn, Bo DE I: pK 732pl. 12 THIS MOTS pl FARM
Diat. p. 314, pl. 10, f. 430. — Valves lancéolées, extrémités parfois
un peu produites, long. 0,09 à 0,12, pseudo-raphé large et lancéolé
ne laissant généralement qu’une très étroite bande marginale de
stries plutôt fines, 13 à 14 en 0,01. PI. LXXX, f, 19. (T. etP.
(n°8,1931,:292 4157
Cette espèce, très répandue, est encore plus variable que la précé-
dente, et une plus grande confusion règne dans ses variétés par suite
du manque de fixité des types des auteurs anciens. C’est ainsi que
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 319
Grunow, dans l’atlas de Van Heurck, fixe le type du Syn. arcus K.
sur une forme courte, obtuse à large striation représentée ici
P1. LXXX, f. 12, tandis que dans le type de Van Heurck n°15]
où la confusion n’est pas possible, car il n’y a pas d’autre Synedra,
il détermine ainsi la forme toute différente représentée PI. LXXX,
f. 13, allongée, aiguë et plus finement striée qui se confond avec
le Synedra tabulata
Les formes mentionnées ci-après sont rapportées aux variétés
établies par Grunow, et ce n’est qu’à titre d'indication que j’ai indi-
qué les noms anciens auxquels on pourrait les rattacher.
Var. obtusa Grun. V. H. Syn. pl. 41, f. 12. — Diffère
du type par ses extrémités contractées et obtuses et ses stries plus
fines, 14 en 0,01. La forme qui est représentée ici a bien le même
contour mais la striation du type, soit 12 stries en 0,01. PI. LXXX.
f. 20.
Var. arcus. Grun. V. H. Syn. pl. 41, f. 11. — Syn. arcus
Kütz ??. — Large et à extrémités obtuses, 8 stries en 0,01 ; dessiné
d’après Grunow. PI. LXXX, f. 12.
Var. tabulata Grun. V. H. Syn. pl. 41,f. 9 À. — Syn.
tabulata Kütz? — Valves allongées, 9 à 10 stries en 0,01. PI.
TAC US A LONT. "et, /n°°/1, 339)
Ne diffère des grandes formes du type que par sa striation plus
large. La fig. 13 a été dessinée d’après les exemplaires du type de
Van Heurck n° 151 où Grunow l’a dénommée Syn. arcus. Cette
préparation ne contenant que ce Synedra ne peut prêter au doute.
Il y a cependant entre les formes figurées ici sous les n°° 12 et 13
les plus grandes différences que l’on puisse relever entre ces formes.
Var. hybrida Grun. V: H: Syn. pl. 41, f. 9 Bet 10. —
Ne diffère du précédent que par sa striation plus fine, 13-14 stries
CUIR" FAO et Pen 71,72, 73.)
Var. fasciculata Grun. V. H. Syn. pl. 41, f, 13. — Syn.
fasciculata Kütz ? — Peut constituer une bonne variété par sa forme
320 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
à la fois plus courte et plus large et son aire médiane plus étroite ;
striation du type, 13 à 14 stries en 0,01. PI. LXXX, f. 21,82.
Var. gracilis Grun. V. H. Syn. pl. 41, f. 15 B. en y com-
prenant Var. intermedia Grun V. H. Syn. pl. 41,f. 21, ce
qui reconstituerait à peu près le Synedra gracilis Kütz. — Pour
la première variété, aillongée, Grunow indique 12 à 14 stries;
pour la seconde, courte, il donne 18 à 18 1/2. Nos figures montrent
que les deux se montrent mélangées dans la même récolte, ayant
l’une et l’autre 18 tries, sans qu’on soit en droit de les séparer. P1.
LXXX, f. 23, 24.
Var. parva Grun. V. H. Syn. pl. 41,f. 22, 53. — Syn.
parva Kütz ? — Très petite et très finement striée, 18 à 20 stries
en OO0LIPI LXXX 25186):
Comme conclusion à cet examen des variétés ou plutôt des formes
du Synedra affinis, nous ne pouvons mieux faire que de reproduire
celle que Grunow a donnée de l’étude analogue des variétés arctiques
de cette espèce (Arct. Diat. p. 106) : « L'étude des formes qui vien-
nent d’être décrites est du plus haut intérêt, et montre ce que peut
devenir une espèce lorsqu'elle se met à varier dans des circonstances
données ».
Sous-genre 5. — Thalassionema Grun
Ce sous-genre admis comme genre distinct par Van Heurck con-
tient des formes pélagiques intermédiaires entre les Synedra pro-
prement dites et les Thalassiothrix.
1. Thal. nitzschioides Grun. V. H. Syn. pl. 43, f. 7-10;
Diat. p. 314, pl.10, f. 434. — Synedra nitzschioides Grun. Wien
Verh. 1862, p. 403, pl. 5, f. 18. — Frustules linéaires réunis en
chaïnettes ou en étoiles. Valves bacillaires présentant sur chaque
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 324
bord une rangée de perles entre lesquelles on voit parfois des stries
très fines, long. 0,03 à 0,08; 10 à 12 points marginaux en 0,01.
PLERXXE f.,1%,r48:
Pélagique, très répandu.
Var. lanceolata Grun. V. H. Syn. pl. 43, f. 8, 9. Valves
lancéolées, 10 points marginaux en 0,01, PI LXXXI, f. 19.
Villefranche (Per).
Genre 2, — Thalassiothrix CI. et Grun.
Valves quadrangulaires, inégalement développées, marges munies
d’épines ou points saillants entre lesquels sont de courtes stries.
1. Thal, longissima Cl. et Grun. Arct. Diat. 1880, p. 108.
V.H. Syn. pl. 37, f. 11, 12; Diat. p. 322, pl. 30, f. 839. — Synedva
T'halassiothrix Cleve Arct. Diat. 1873, p.22, pl. 4, f. 24.—Frustules
sétiformes extrêmement allongés atteignant 2 à 3 millimètres, valves
quadrangulaires arrondies à la base, épineuses et dentelées au
sommet, stries transversales, 13 à 14 en 0,01. PI. LXXXI, f. 14.
LEnebl Un aa0e)
Cette espèce pélagique, très abondante dans les mers arctiques, a
été vue à l’état isolé par Castracane, à Messine, et par moi, à Ville-
franche. /
2. Thal. Frauenfeldii Grun Arct. Diat.p. 109; V. H. Syn.
pl. 37, f. 11, 12. — Asterionella Frauenfeldur Grun. Wien verh.
1863, p. 140, pl. 14, f. 18.— Aster. Synedræformis Grev. Ann. of.
nat. Hist. 1865, p. 4, pl. 5, f. 5, 6. — Frustules et valves linéaires.
inégalement développés réunis en forme d'étoiles ou de chaînettes ;
valves arrondies au bas, subaiguës aux extrémités, bordées de
chaque côté d’une rangée de points saillants, 7 à 9 en 0,01, lon-
322 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
güueur 0,150 à 0,220. P1. LXXXI, f. 15. (T. et P. n° 107, 108,
264.)
N'est pas rare dans les récolles pélagiques de l’Océan et de la
Méditerranée.
PI. LXXXI, f. RO. J’ai figuré un organisme siliceux qui
accompagne presque toujours les Thalassiothrix dans les récoltes
pélagiques. Le Docteur Leuduger Fortmorel en a fait un genre
Spermatogonia. D’après Delage et Hérouard (I p. 251) ce
serait un spicule externe d’un Rhizopode singulier et difficile à
classer Sticholonche Zanclea.
Genre 3. — Asterionella Hassal.
Valves étroites linéaires, extrémités inégalement développées aussi
bien sur la face valvaire que sur la zone, Frustules unis en étoile.
1. A. Bleakeleyi, W. Sm.B. D.IL, p. 8; VF. Syn.,
pl. 92, f. 1.— A. formosa var, Bleaheleyr V.YH. Diat. p. 321, pl. 30,
f. 838. — l'rustules linéaires fortement élargis à la base, légèrement
au sommet, long. 0,045 à 0,065, valve étroite, linéaire, renflée au
centre et aux extrémités avec un étroit pseudo-raphé et une aire
hyaline circulaire à la base, stries transversales très fines.
"ÆL'LXXXT "TC LT ITAeLPP RAIDE AUES
Mer du Nord (V. H.), Villefranche (der.).
N'est qu’une forme marine de l’A. formosa, fréquent dansles eaux
douces.
e. À. notata Grun. V.H. Syn. pl. 52, f.3. — À. Bleakeleyt
var. notata Grun. Honduras Diat. p. 166, pl. 193, f. 2, — Valve très
renflée à la base avec une large aire hyaline au centre du renfle-
ment, stries très fines, 36 à 38 en 0,01. PL LXXXI, f. 1e.
Adriatique (Grun.), Sérignan (Hérault) (Bergon).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 323:
J'ai figuré pl. LXXXI, f. 13, sous deux mises au point
différentes, un organisme silicieux curieux trouvé dans une récolte
pélagique de Villefranche. Est-ce un Arterionella ou peut-être un
squelette d’Asterolampra; je ne puis me prononcer à ce sujet,
Famille XI. — FRAGILARIÉES
Cette famille, l’une des plus anciennement établies, est une de
celles dont les limites ont le plus varié suivant les points de vue
auxquels les auteurs se sont placés. Des genres qu'y admet Van
Heurck je distrais Cymatosira et Campylosira que je joins
aux Plagiogrammées, par contre j'y réunis les Raphonéidées
cunéiformes de Van Heurck qui, par leur striation côtelée, se
rattachent aux Fragilaria, dont, elles ne sont en somme que des
espèces cunéiformes.
Cette famille se subdivise alors en © genres :
A. — Valves symétriques
avec un pseudo-raphé, ou une aire centrale développée, côtes
ou stries robustes, endochrome lamelleux............., Staurosira.
avec un pseudo-raphé très étroit, des stries fines et un endo-
| CHIOMENCTANUI MIT EEE CRM TURN A RROUN E ETN A Fragilaria.
B. — Valves cunéiformes
HAcéSuturalerrectangulalre er pr PE NE ne Grunowiella.
Stries robustes, pseudo-raphé ou
aire centrale large ......... Opephora.
Face suturale cunéiforme 4 Stries fines, pseudo-raphé très
étroit terminé par de petits
MOUSE TE MN errors Peronia.
La distinction entre Grunowiella et Opephora est en réalité
assez précaire, les faces suturales du premier de ces genres étant
parfois un peu cunéiformes, telles que celles que j’ai dessinées sur ma
planche LXX XIII. Le docteur Van Heurck, que j’ai consulté à ce
324 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
sujet, m'a répondu qu'il avait vu beaucoup d’individus de ce genre
sous tous les sens et que s’il s’en rencontrait effectivement quelques-
uns dont la zone fut cunéiforme, c'était l’exception. Je conserverai
donc le genre de Van Heurck.
D'après P. Petit, les Staurosira étant des placochromées devraient
être réunies aux Synédrées. Cet auteur place au contraire ses
Opephora (qui comprennent en partie Grunowiella) dans les Cocco-
chromées. Mais, comme nous l’avons dit plus haut, ces caractères
ont aujourd’hui bien perdu de leur valeur.
Genre 1. — Staurosira (Ehr.) Petit
Les espèces de ce genre habitent les eaux douces, on en rencontre
accidentellement quelques-unes dans les estuaires marins.
1. St. capucina Desm. P. Petit. Diat. de Paris, p. 24. —
Fragilaria capucina Desm. crypt. de France; Kütz. Bac. p. 4,
pl..16, 8; VA Syn ip 166 pl AS ER" Datp 629 Dee
f. 446, et une nombreuse synonymie. — Valves linéaires étroites,
extrémités prolongées, rostrées, long. 0,025 à 0,066, stries très
nettes, marginales, 14 à 15 en 0,01: frustules unis en longs fila-
ments très cohérents. P1.LXXXI, f 6, 7. (T. et P. n°° 55, 211,
325, 300.)
J’ai trouvé cette diatomée d’eau douce en extrême abondance et
en longs filaments normalement eudochromés dans une récolte
pélagique de la baie de Villefranche.
3.St. Harrisonii Sm.P. Petit, Diat. de Paris, p. 26.— Odon-
tidium Harrisonii Sm.B. D. Ip. 18, pl. 60, f. 373.— Fragilaria
Iarrisontii Grun. Wien. Verh. 1862, p. 368, pl. 12, f. 35, 36;
V. H. Syn. pl. 45, f. 28; Diat. p. 326, pl. 11, f. 453. — Valve
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 325
cruciforme souvent fort irrégulière, long. 0,01 à 0,05, 4 à G côtes
robustes en 0,01. PL LX XXI, f. 8. (T. et P. n°5 524, 546.)
l'orme d’eau douce signalée par plusieurs auteurs dans les
estuaires.
3. St. mutabilis Sm. P. Petit, Diat de Paris,p. 26. — Odonti-
dium mutabilis Sm. B. D. IL p. 17, pl. 34, f. 290. — Fragilaria
mutabilis Grun. Wien. Verh. 1862, p. 369; V. H. Syn. pl. 45,
f. 12; Diat. p. 326, pl. 11, f. 454. —Valves elliptiques ou elliptico-
linéaires, long. 0,007 à 0,025, stries robustes, 8 à 9 en 0,01 ; frus-
tules très larges réunis en bandes. P1. LXXXI, f. 9. (T.et P.
n° 63, 306, 391, 454.)
Hourdel, embouchure de la Somme (CI. et M6ll.)
Genre 2. — Fragilaria Lynghye
14. F. striatula Lyngb. Hydroph. Dan. p. 183, pl. 63;
V.H. Syn. pl. 44, f. 12; Diat. pl. 30, f. 842.— Grammonema striat.
et Jurgensii Ag. consp. p. 63; Grun. Novara, p. 62. Gramimato-
nema striat, K. — Arthrodesmus striat. Ehr., etc., etc. ,
Frustules très peu siliceux, réunis en longues bandes, long. 0,025
à 0,045, valves lancéolées, extrémités un peu atténuées, stries très
délicates, 24 en 0,01. PI. LXXXI, £ 5. (T.et P. no 513,
Cette espèce disparait des récoltes au moindre traitement chimi-
que; la dessication en altère la forme. Sa bibliographie compliquée
indique les hésitations des anciens auteurs à son sujet. Observée
intacte et non altérée dans sa forme, telle que la montre notre figure
de droite, sa place n’est pas douteuse.
Marine, très répandue quoique, rarement observée.
e.F.tenerrima Heiberg.Consp. p. 93 pro-parte.— }".mini-
ma Grun. Wien. Verh. 1862, p. 347, mais non Diatoma minimum
326 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Ralfs. — Frustules hyalins de 4 à 10 microns de longueur, relative-
ment larges, vivant associés en courtes bandes de 2 à 4 ; valves ellipti-
ques, stries invisibles. PL. LX XXI, f. 4.
Mer du Nord (Grun.).
J'ai préféré le nom d'Heiberg, bien qu’il se rapporte également à
une autre forme, pour ne pas créer de confusion avec la petite variété
de l’espèce suivante qui, pour moi, est différente.
3. F. vitrea K. Bac. p. 47, pl. 5, f. 7: 17 f. 19 (Diatoma) ;
V. H. Syn. pl. 46, f. 16 A, B.— Frustules hyalins, quadrangulaires,
long. 0,02 à 0,025, réunis en petites chaïnettes de 3 à 5 frustules,
valves mal connues, elliptico-linéaires, stries extrêmement fines.
PLLXRXXENLRE
Cherbourg (Bréb.) et ailleurs.
Var minima. Ralfs. V. H. Syn. pl. 44, f. 16 (D, E), 18.—
Diatoma minimum Ralfs. Trans. Bot. Soc. Ed. Vol. II, p. 20;
W. Sm. B. D.H,p. 41, pl. 41,f. 313.— N'est qu’une petite forme de
la précédente, on la rencontre parfois parasite sur d’atres Diatomées,
PP ESSCRIREES
4. F.hyalina K. Bac. p.47, pl. 17, f. 20 (Diatoma) ; W. Sm.
B. D. Il, p. 41, pl 411812; Ve Syn pl ÆPr IE Se Diat
p.324, pl. 11, f.443.— Frustules hyalins, quadrangulaires, allongés,
long. 0,045 à 0,075, vivant en longues chaînes, valves linéaires à
extrémités arrondies, munies d’un raphé avec deux nodules extrêmes
sans nodule central : stries très fines, 30 à 32en 0,01. PI LXXXI,
0e LA
Très répandu. Les valves ressemblent de bien près aux petites
formes du Synedra provincialis !!
Genre 3. _ Grunoviella Van Heurck
Valves de staurosira, cunéiformes, zone rectangulaire, parfois
très légèrement cunéiforme.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 327
Le type est le Grunoviella gemmata. Pl. LXXXIIT, f. 8.
ancien sceptroneis gemmata. Van Heurck y range en outre les
forme ci-après que P. Petit considère comme des Opephora.
G. marina Greg. Petit Diat. du cap Horn, p. 131. — Meri-
dion marinum Greg. Diat. of clyde, p. 25, pl. 2, f. 41. — Scep-
troneis marina Grun. V. H. Syn. pl. 57, f. 2.— Thalassiothrix
marina Grun (?), V. H. Syn. pl. 37, f. 8. — Opephora mar. P.
Petit, Diat. du cap Horn, p. 151. — Valves cunéiformes ou subcu-
néiformes, long. 0,04 à 0,06, aire centrale large et lancéolée, côtes
courtes et marginales, 7 à 8 en 0,01. P1. LXXIII, f. 4 et
Pr SRSILT SS"(l'etP.-ne 125.)
Côtes du Nord (Leud.), Baléares (CI. et Müll).
G. parva Grun. Sceptroneis marina var.?? parta Grun. et
Fragilaria mutabilis var. ? cuneata Grun. In V. H. Syn. pl. 45,
f. 18, 19. — Sceptroneis mutabilis Grun ?? In CI. et Môll, n° 155.
— Valve cunéiforme, plus ou moins allongée, long. 0,01 à 0,015,
côtes robustes, 9°’à 10 en 0,01. P1. LXXXIII, f. 5.
Hourdel (CI. et Môll) et probablement ailleurs.
G. perminuta Grun. Sceptroneis marina var. ?? perminuta
Grun. in V. H. Syn. pl. 45, f. 36. — Ne diffère du précédent avec
lequel on le rencontre que Far sa striation plus fire, 15 stries en
POMPPIL EX ZE XL IT, 1.06.
Hourdel (CI. et Müll).
Genre Æ. — Opephora P. Petit
Valves cunéiformes, munies de côtes distantes, zone cunéiforme.
Le type est l’Op. Schwartzii (/ragilaria) Grun. Pi.
LXXXIII, f 1, 2, dont l'Op. (Fragilariw) pacifica Grun.
328 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE:
PL LXXXIII, f. 8 (T. et P. n° 51) n’est guère qu’une variété
à côtes plus rapprochées. Les espèces indigènes que P. Petit range
dans ce genre ont été rapportées au précédent.
Genre 3. — Peronia Bréb. et Arnott.
Ce genre, qui ne comprend qu’une forme d’eau douce : Peronia
erinacea Bréb. (PI. LXXXIII, f. 8) (T. et P. n°517), se
distingue du précédent par la striation fine et son pseudo-raphé
linéaire, terminé par deux petits nodules.
Famille XII — RHAPHONÉIDÉES
Les raphonéidées, telles que je les ai définies plus haut, se subdi-
visent en trois genres :
Valves. syMÉTIQUeS Er Er ER D Re Rhaphoneis.
". ZONE QUAUTANQUIAITE PA PEER AE Trachysphenia.
Valves cunéiformes | 1 SI SS YSP 3
(Mzônetcunélonme Meet ee cer -pe Sceptroneis.
»
Ces genres comprennent à la fois des formes fossiles et récentes.
J'en ai réuni une grande partie sur notre planche LXX XIII à la
fois pour la compléter d’une facon homogène et aussi pour bien
montrer l’ensemble de ces formes étroitement unies les unes aux
autres.
Genre T1. — Rhaphoneis Ehr.
Valves symétriques lancéolées ou elliptiques, recouvertes de
grosses ponctuations.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 329
Les anciens auteurs ont placé dans ce genre longtemps mal déli-
mité bien des formes qui ont été remises ailleurs, notamment des
valves supérieures de Cocconeis. Il serait peut-être même préférable
d'étendre un peu la définition de ce dernier genre pour y réunir le
Rhaphoneis (cocconeis) nitida que Gregory y avait originairement :
placé. L'importance prépondérante accordée au raphé comme carac-
tère distinctif s’y oppose seul. L'observation de l’endochrome de ces
espèces jetterait une vive lumière sur la véritable place à leur attri-
buer. |
1. Rh. amphiceros Ehr. Ber. Akad. 1844, p. 87; Miko-
OS DIN SE IVEME-ESyn..p: 147, 'pl.136,f 22-23 ;. Diat.
p. 330, pl. 10, f. 394. — Cocconeis amphiceros Ehr. Ber. Ahad.
1840. — Doryphora amphiceros K. Bac. p. 74, pl. 21, f. 2; W.
Sm, B. D. I. p. 77, pl. 24, f. 224. — Rhaphoneis prehiosa Ehr.
Ber. Akad. 1844, p. 87; Roper T. M.S. 1854, pl. 6, f.9. — R.
fasciolata Ehr. Ber. Akad, 1844, p. 204; Mikrog, 35-A, 22, f. 16:
Roper T. M. S. 1854, pl. 6, f. 8. — Valves lancéolées, extrémités
plus ou moins longuement prolongées, parfois subcapitées, long.
0,035 à 0,09, pseudo-raphé étroit et souvent rétréci vers les extré-
mités, ponctuations formant des lignes transversales excentriques
au nombre de 6 en 0,01. P1, LXXXIII, f 15 à 19./[T. et P.
n° 100, 277, 343, 395.)
Répandu sur toutes nos côtes.
Var. gemmifera Ehr. Æaph. gemm. Ehr. Ber. 1844,
p'atKRoper PIMS1864,pl.6, 207 VUE Syn"pl:36, f.:81 ;
Diat. p. 329, f. 84. — Généralement plus grand, perles plus grosses
disposées en lignes transversales et longitudinales à peu près rectan-
gulaires, 4 en 0,01. P1. LXXXIII, f. 10 à 14.
Cette grande et belle forme est fossile, elle se trouve cependant
dans la mousse de Corse. (Bréb. Per.)
Var. rhombica Grun. V.H. Syn. pl. 36, f. 20, 21; Diat.
p. 3930, pl. 10, f. 395. — R. rhombus Ehr. 1844 (?); Roper T. M.
S. 1854, pl. 6, f. 10; Grun. Wien Verh. 1862, p. 351, pl. 7
330 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
f. 36. — Plus petit que le type, extrémités moins prolongées,
lignes de perles plus rapprochées, 8 en 0,01. P1. LXXXIII,
fre0ù 28: (lrettPn%47215914
Répandu sur toutes nos côtes.
1l est impossible de savoir ce qu’est au juste le R. rhombus d'Eh-
renber ; c’estsoit cette forme, soitle R. surirella (Ehr.) Grun,
figurée pl. LXXXIII, f. 28, qui n’en diffère que par les renfle-
ments des extrémités du raphé. Dans le doute le nom d’Ehrenberg
doit disparaitre.
2..R. belgica'/Grun:WV. HNSyn'epltr86 46 29/29/80;
Diat. p. 530, pl. 10, f. 396. — Valves étroites et allongées, extré-
mités obtuses, long. 0,07 à 0,12, pseudo-raphé linéaire et étroit,
lignes de peries droites ou faiblement radiantes, 8 en 0,01.
PI. LXXXIIL, f 2418 206: (l'etPn92591.)
Belgique Grun.
En raison de sa grande longueur et de sa striation relativement
fine, cette forme mérite d’être conservée comme espèce distincte.
3. R. Surirella (Ehr.) Grun. V. H. Syn. pl. 30, f. 26,
27 a ; Diat. p. 330, pl. 10, f. 397. — À. rhombus Ehr. partim (?).
— Valve elliptique, extrémités parfois un peu rostrées, long. 0,02à
0,05, raphé dilaté aux extrémités, 8 à 9 lignes de perles en 0,01,
droites ou faiblement radiantes. PI. LXXXIII, f. 27 à 29.
(Det n#115/91m0715801
Répandu sur toutes nos côtes.
Cette espèce ne diffère du À. amphiceros var. rhombica que
par sa forme toujours plus elliptique et surtout par son raphé dilaté
aux extrémités. Cette dilatation est plus ou moins prononcée, sou-
vent elle est assez prononcée pour que la partie linéaire n’existe plus.
Sous cette forme, c'est la var. australis (Petit) Grun. (V. H.
Syn. pl.36,f. 27 b; Diat. pl. 10, f. 398), qui est aussi très répandue.
El EX TIIT SO
4. R. nitida Greg. Diat. of Clyde, p. 492, pl. 9, f. 26 (Coc-
coneis). — R. liburnica Grun. Wien verh. 1862, p. 283, pl. 4,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 331
f. 7; V. H. Syn, pl. 36, f. 33. — Largement elliptique, extrémités
peu ou pas prolongées, long. 0,035 à 0,090, ponctuations très
grosses formant des lignes un peu excentriques, 5 à 4 en 0,01, bord
plusfinementstrié, 6à 7striescourtes en 0,01.PI. LXXXIII, f. 31
à 33.
Répandu.
Le Rhaphoneis liburnica Grun.f. 34, n’est qu’une petite
forme arrondie du type. P1. LXX XIII, f. 34.
Genre 2. — Trachysphenia P. Petit
Valves de Raphoneis, cunéiformes, zone quadrangulaire.
Le genre Trachysphenia a été créé par P. Petit pour une espèce
exotique, Trachysphenia australis, que j'ai figurée P1.
LXXXIII, f. 35. D’après les dessins de P. Petit lui-même, le
degré de rétrécissement des valves est très variable, quelques exem-
plaires sont presque entièrement symétriques; comme la zone est
quadrangulaire, on voit que la distinction de ce genre est assez
faible.
Genre 3. — Sceptroneis Ehr.
Valves de Raphoneis cunéiforme, zone également cunéiforme,
1. Sc. Caduceus Ehr. Ber. 1844, p. 27 ; Mikogeol. 33-17.
f. 15; Greg. Diat. of clyde, p. 56, pl. 14, f. 106; V.H. Syn, pl. 37,
f. 15; Diat..p.. 352, pl. 10, f. 399. — Valve cunéiforme, allongée,
renflée au milieu, fortement capitée, long. 0,10 à 0,20, lignes de
perles, 4 à 5 en 0,01, ponctuations radiantes ou éparses au sommet.
332 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
PLLXXXIL F8 AetX XX IT f- /S6 (REP ne Ole
92, 376, 378.)
Se trouve dans la mer du Nord, l'Océan et la Méditerranée, mais
est partout fort rare; abonde, au contraire, dans certaines terres
fossiles; les exemplaires de Richmond ne diffèrent en rien de l'es-
pèce actuelle représentée P1. LXXXII, f. 37. Dans le dépôt de
Rapahannock (Virginie), on trouve, au contraire, des formes très
allongées ; j’en ai représenté une P1. LXX XIII, f. 36.
Des Sceptroneis, on peut rapprocher une petite forme que Grunow
a figurée dans la synopsis de Van Heurck, pl. 37, f. 8, sous le nom
de Thalassiothryx marina et qui, d’après Walker Arnott, se-
rait le Meridion marinum de Gregory. L'espèce de Gregory
est douteuse; 1l nous semble préférable d’y voir, avec Van Heurck,
le Grunowiella marina Greg (?) V. H. Dans le doute, j'ai
cependant figuré ici, PL LXX.XII, f. 38, le Thalassiothryx
marina, d’après le dessin de Grunow.
Famille XII. — PLAGIOGRAMMÉES
Cette famille établit la transition entre les Fragilariées d’un côté
et les Biddulphiées de l’autre. Les espèces qui la composent arrivent
à ne plus différer des Biddulphia et Anaulus que par la disposition
bilatérale de la striation de leurs valves.
Les Plagiogrammées indigènes se subdivisent en 5 genres :
A. — Sans ombilic central, ni fausses cloisons délimitant les mammelons ter-
minaur :
Sans fausses épines (1) | Valves linéaires ou (2)
sur la zone, entre les { naviculaires....... Dimerogramma.
a valves : Valves cymbiformes. CGampylosira.
Avec des fausses épines sur la zone, valves na-
viculaires. MR NI eee ee Le er Cymatosira.
B.— Avec un ombilicicentna lee ER E RC e ere co Dbc Glyphodesmis.
C. — Avec des fausses cloisons tranversales délimitant
les mammelons centraux et terminaur...........,... Plagiogramma.
(1) Voyez, au sujet de cette structure toute particulière, ce qui en est dit en tête
du genre Cymatosira.
(2) C’est par erreur et contrairement à l'étymologie que l’on écrit souvent le nom de
ce genre Dimereyramma.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 333
Genre 1. — Dimerogramma Ralfs.
Je subdiviserai ce genre en deux sous-genres :
a. Valves plates, face suturale droite au milieu ........... Dimerogramma.
b. Valves courbées, face suturale renflée au centre..,..,.... Dimerosira.
a. Dimerogramma,.
Ce sont presque encore des Fragilariées.
1, Dim. marinum Greg. — Ralfs in Pritch. p. 790; V.H.
Syn. pl. 36, f. 9; Diat. p. 336, pl. 30, f. 849 bis. — Denticula
marina Greg. Diat. of Clyde p. 29, pl. 2, f. 39. — Valves linéaires
renflées au centre, atténuées aux extrémités, long. 0,08 à 0,15,
pseudo-raphé étroit et linéaire, un peu dilaté au centre, mammelons
terminaux accentués, côtes perlées, 4 à 6 en 0,01, zone à bords
droits au centre, avec de courtes côtes marginales. PI. LXXX II,
PAG AT: (ER ebE n110:)
Sur toutes nos côtes, rare partout.
e. Dim. lanceolatum Per.— Valve lancéolée, long, 0,03,
larg. 0,01, aire centrale large et lancéolée, mammelons terminaux
accentués, côtes perlées, 6 en 0,01. P1. LXXXII, f. 12.
Baléares (CI. et Môll. 155), très rare,
C’est peut-être là ce Dim. fluminense que Grunow mentionne
dans la diagnose de la préparation et qui n’a été ni décrit, ni figuré,
ni même mentionné depuis.
8. Dim. dubium Grun. V.H. Syn. pl. 36, f. 18. — Fra-
gilaria dubia Grun. Wien Verh. 1862, p. 373, pl. 7, f. 28. —
334 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Valves linéaires, extrémités cunéiformes, long. 0,02 à 0,06, pseudo-
raphé très étroit, stries moniliformes, 9 à 10, 5 en 0,01, mamme-
lons terminaux très peu développés, face suturale à bords droits au
centre, frustules associés en bandes plus ou moins longues. PI.
LXXXII, f. 8, 9.
Adriatique (Grun.). Baléares (Cleve, Per.)
4. Dim. fulvum Greg. Ralfs in Pritch. Inf., p. 790;
Grun. Wien. Verh. 1862, p. 376; V. H. Syn. pl. 46, f.7 , Diat.
p. 330, pl. 30, f. 849. —- Denticula fulva Greg. Diat. of Clyde,
p. 496, pl. 10, f. 38. — Valve lancéolée, extrémités arrondies,
long. 0,035 à 0,07, pseudo-raphé linéaire, peu distinct ou très
étroit, stries ponctuées, 10 à 11 en 0,01, mammelons terminaux
développés, face suturale à bords droits au centre. P1. LXXXII,
L17,;48;:
Sur toutes nos côtes, rare,
5. Dim. furcigerum Grun. V. H. Syn. pl. 36, f. 8. (Dim.
fulvum var?) — Diffère du précédent, dont il n’est peut-être qu’une
variété, par les deux bourrelets siliceux qui entourent les extrémités
de son raphé. Ses stries sont aussi un peu plus fines, 12, 5 en 0,01.
PERS IEEeTO;
Baléares (Grun., Per.)
b. Dimerosira.
6. Dim. minor Greg. Ralfs in Pritch. inf. p. 790; Grun.
Wien Verh-1862, pl.-7,f. 29 248 Syn- pl 1606 10 EME
Diat. p. 336, pl. 10, f. 392. — Denticula minor Greg, Diat. of
Clyde, p. 22, pl. 2, f. 35. — Valve lancéolée, peu courbée, extré-
mités arrondies, long. 0,025 à 0,04, pseudo-raphé étroit, un peu
lancéolé, mammelons terminaux développés, stries perlées, 9 à 10
en 0,01 ; profil de la valve vu sur la zone légèrement courbé au
centre PI LXXXIL EAST
Sur toutes nos côtes, rare.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 335
7. Dim. nanum Greg. Ralfs in Pritch. p. 790, pl. 4, f. 33;
V. H. Syn. pl. 36, f. 11. — Dim. minor var. nana V. IT. Diat.
p. 336, pl. 11, f. 393. — Dim. Gregoryanum Grun Wien Verh.
1862, p. 376, pl. 7, f. 21, 28. — Denticula nana Greg. Diat.
of Clyde, p. 23, pl. 11, f. 34 — Diffère du précédent, dont il
n’est peut-être qu’une variété, par sa taille plus petite (long. 0,01 à
0,02), ses valves peu renflées au centre et sa striation plus fine,
14 stries en 0,01. P1. LXXXII, f. 15.
Se rencontre généralement avec le précédent.
8. Dim. distans Greg. Ralfs in Pritch. p. 790, pl. 4, f. 34;
Grun. Wien Verh. 1862, p. 376. — Denticula distans Greg.
Diat. of Clyde, p. 495, pl. 10,f. 36. — Glyphodesmis distans
RH ESyn-0pl 36 .,15,,106 : /Diat.:}p..339, pl. 80:f., 848:
Valve peu courbée, largement lancéolée, extrémités arrondies,
long. 0,03 à 0,06, aire centrale lancéolée très développée, mamme-
lons terminaux très développés, côtes courtes, marginales, 5 à 6 en
0,01, profil de la valve, vu sur la zone, légèrement courbé au
centre. Pl. LX XXII, f. 19.
Sur toutes nos côtes, rare.
J’ai vu un très grand nombre de valves de cette espèce et n’ai
jamais pu y apercevoir le pseudo-nodule central figuré par Van
Heurck. Cette espèce n’a aucun titre à figurer dans le genre Gly-
phodesmis établi pour des formes tout autres.
9. Dim. costatum Per. — Valves lancéolées courbées,
extrémités arrondies, long. 0,02 à 0,025, aire centrale lancéolée
assez développée, mammelons terminaux accentués, côtes margi-
nales très larges, 5 à 6 en 0,01, profil de la valve, vu sur la zone,
assez courbé. P1. LXXXII, f. 20.
Angleterre (Per.).
Cette petite espèce n’est peut-être qu’une variété de la précédente,
elle en diffère par son aire centrale plus étroite et ses côtes plus
larges et plus longues.
336 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 2. — Campylosira Grun.
Frustules à zone courbée, renflée au centre et aux extrémités,
valves cymbiformes.
1. C. Cymbelliformis A.S. Grun. V. H. Syn. p. 158,
pl. 45, f. 43; Diat. p. 327, pl. 11, f. 197. — Synedra cymbel-
liformis A. S. Nords. Diat. p. 93, pl. 2, f. 13. — Synedra
arcus var. minor Grun. olim. — Caractères du genre: valvesaiguës,
mammelons terminaux à peine apparents sur la valve, mais bien
distincts sur la zone, ponctuation fine disposée en lignes transver-
sales un peu indistinctes, 12 à 13 en 0,01, long. 0,02 à 0,05.
PIE XRIT Tr A6
Mer du Nord, Belgique (V. H.)
Genre 3. — Cymatosira Grun.
Ce genre a été établi par Grunow sur des frustules dont les
chainons étaient irrégulièrement rompus, tels que ceux figurés dans
V. H. Syn. pl. 45, f. 42 et Diat. pl. 327, f. 80. Sur des chaînons
intacts, tels que j'en ai observés souvent, la zone du Cym.
Lorenziana est absolument analogue à celle du Cym. Belgica
et du Glyphodesmis Williamsonïii ; on y remarque les mêmes
fausses épines, qui sont en réalité des stries sur une membrane sili-
ceuse très persistante qui réunit, après la déduplication, les deux
valves nouvelles. Bien que les chaînons se rompent généralement
sur les zones des frustules qui sont moins résistantes, la rupture a
lieu parfois au centre de cette membrane et le chainon peut présen-
ter la forme figurée par Grunow et Van Heurck, où l’on distingue
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 337
au centre un frustule complet avec ses deux valves et ses deux demi-
membranes, à droite et à gauche, les deux demi-membranes des
frustules voisins séparées complètement de ces frustules et en partie
seulement des demi-membranes du frustule central.
1. Cym. Lorenziana Grun. Wien Verh. 1862, p. :378,
pl. 7,f. 25; V. H. Syn. pl. 45, f. 42. -— Valves largement
lancéolées, assez fortement courbées, long. 0,02 à 0,026, mamme-
lons terminaux peu développés couverts de ponctuations fines plus
ou moins décussées, 7 à 8 en 0,01. P1.LXXXII, f. 24.
Adriatique (Grun. Per.); Villefranche (Per.).
&. Cym. belgica Grun. V. H. Syn. pl. 45, ft. 38 41;
Diat. p. 327, pl. 11, f. 496. — Valve lancéolée, linéaire, extré-
mités arrondies, long. 0,015 à 0,03, mammelons terminaux peu
développés, pseudo-raphé étroitement lancéolé, ponctuations fines
disposées en lignes transversales un peu irrégulières, environ 11 en
DOPSELT EXXXIT, F5:
Belgique (V. H.); Normandie (P. Petit).
Genre Æ#. — Glyphodesmis Grev.
Ce genre, d’après la définition de Greville, est caractérisé par
Pombilic central de ses valves. Les fausses épines que l’on
remarque entre les valves du Gl. Williamsonii ne se ren-
contrent que chez cette espèce. Je les ai toujours vues, et presque
tous les auteurs les ont figurées. Schmidt, cependant, dont les
dessins sont si exacts, ne les a pas représentées: on doit donc
admettre que ce caractère n’est pas constant.
1. G1. Williamsonii Greg. — Grun in V. H. Syn. pl. 36,
f. 14; Diat. p. 334, pl. 30, f. 847. — Himantidium Will. Sm.
338 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
B. D. Il, p. 14, pl. 33. f. 287. — Diadesmis Wall, Greg. Diat.
of Clyde, p. 497, pl. 10, f. 40. — Dimeregramma Wall. Grun in
Wien Verh. 1862, p. 377. — (Glyphodesmis adriatica Castr.
Diat. 1873; A.S. Nords. Diat. pl. 3, f. 11, 12. — Valves très
courbées, lancéolées, plus ou moins panduriformes, parfois presque
droites, long. 0,05 à 0,08, mammelons terminaux accentués, pseudo-
raphé linéaire, étroit, ombilic central allongé, côtes perlées 8 en 0,01,
profit de la valve, vu sur la zone, régulièrement déprimé et renflé
au centre, fausses épines entre les valves opposées. — P1.
LXXXII Fr el tee 1ehEMmMÉS0245)
Mer du Nord (A. S.; V.H.), Méditerranée (Grun. Castr. Per.).
e. Gl. lanceolata Per. — Valve lancéolée, long. 0,03,
pseudo-raphé à peine visible, ombilic arrondi, côtes perlées 9 en 0,01,
zone inconnue. PI. LXXXII, f. 23.
Baléares, rare. (Per.)
N'est peut-être qu’une variété du précédent.
Genre 5. — Plagiogramma
1: PI. pulchéllum:Grev:@M/€) 1859 "pp #209 pl 10;
f. 4-6; Grun in Wien Verh. 1862, p. 360; A. S. atl., pl. 209,
f. 32. — Valve lancéolée, extrémités obtuses, long. 0,035 à 0,05
(pour les formes indigènes, les exotiques atteignent 0,12), mamme-
lons plats et larges, espaces intermédiaires avec des eôtes perlées
5:à6 en! 0,01 PLAT EME RE:
Baléares (CI. et Müll).
Var. pygmaea Grev. M.J. 1859, p. 210, pl. 10, f. 11 ; Grun
Wien Verh. 1862, p. 360. Ne diffère du précédent que par la forme
bacillaire de ses valves non renflées au centre, long. 0,02 à 0,04.
EL-EXXXIL 18
Baléares (CI. et Müll), Villefranche (Per.)
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 339
e. Plag. Gregoryanum Grev. M. J. VII, 1869, p. 208,
DÉMO RENE Syn., p. 145/pl 36,122; Diat,.p.. 338, pl. 10,
f. 390 ; À. $S. atl., pl. 209, f. 12-14. — Denticula staurophora
Greg. Diat. of. Clyde, p, 24, pl. 2,f. 37. — Valve lancéolée,
elliptique, long. 0,02 à 0.04, mammelons centraux et terminaux
développés et un peu proéminents, espaces intermédiaires avec des
rangées transversales et longitudinales de ponctuations subquadran-
gulaires, environ 9 en 0,01. P1. LXX XII, f.7.(C.etP.n°578.)
Répandu, mais assez rare partout.
3. Plag.adriaticum Grun. V. H:Syn. pl. 36, f. 1 (inter-
ruptum var. ?)— Plag. interruptum A. S.atl. pl. 211, f. 29, —
Deuticula interrupta Greg ? Diat. of Clyde, p. 495, pl. 10,f. 30.
— Valves linéaires, contractées au centre, renflées aux extrémités
long. 0,03 à 0,05, mammelons un peu saillants espaces intermé-
diaires avec un pseudo-raphé très étroit et des stries transversales
très fines, 23 en 0,01. PI. LXXXII, f. 4, 5.
Baléares, Adriatique (CI. et Müll).
Gregory n’a pas figuré la valve de son espèce, et son type n’a pas
été retrouvé, son nom doit doncdisparaître. Comme on ne peut guère
créer une variété d’une espèce qui n’existe pas, il vaut mieux pren-
dre comme type la forme de Grunow figurée dans l’atlas de Van
Heurck.
4. Plag. Van Heurckii Grun. V. H. Syn. p. 145, pl. 36,
f. 4; Diat. p. 338, pl. 10, f. 391. — Valve lancéolée, étroite
long. 0,015 à 0,045, mammelons très réduits mais très saillants,
ceux des extrémités mal délimités, celui du centre compris entre
deux côtes parallèles très rapprochées, espaces intermédiaires fine-
ment striés, 11 à 12 stries ponctuéesen 0,01, PI. LXXXII, f. 6.
Belgique (V. E., Per.).
Cette petite forme très curieuse s’écarte notablement du type du
genre.
340 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
TRIBU VII
Diatomées Tabellarioïdes
Cette tribu qui correspond en entier à la cohorte des Tabellari-
nées de Van Heurck, comprend des formes dont les frustules sont
munis de cloisons, vraies ou fausses, parallèles aux valves. Dans la
première famille ces cloisons n'existent qu’accidentellement, et les
espèces qui les présentent sont généralement considérées aujourd’hui
comme un état particulier dit craticulaire que prennent les formes
types sous l'influence de circonstances encore mal connues.
Chez les autres familles les cloisons existent toujours, mais sont
souvent réduites à un état tout à fait rudimentaire comme chez cer-
tains Licmophora.
On peut diviser les Tabellarioïdes indigènes en trois familles :
Cloisonnement aCCIAeNtElR RER Odontidiées.
Aer valves cunéiformes............ Licmophorées.
Cloisonnement normal FE D
valves non cunéiformes........ Tabellariées.
Famille XIV. — ODONTIDIÉES
Les espèces de cette famille ne présentent des cloisons qu’acci-
dentellement. Elles habitent presque toutes les eaux douces. Cer-
taines espèces s’accommodent cependant d’une légère salure des eaux.
Les Odontidiées se subdivisent en trois genres:
Valves symétriques longitudinalement............. ....... 1. Diatoma.
Valves"CunÉTormes Ar entre CEE CE ETES RE 2. Meridion.
Valves:eymbifonmes EME Re TE CEE CC Cr 3. Smithiella.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 341
: ,
Van Heurck y comprend aussi le genre Denticula qui a certaine-
ment des affinités, mais à cause de ses carènes me paraît mieux
placé avec les Nitzschiées.
Genre 1. — Diatoma de Candolle
Les auteurs anciens le subdivisaient en deux : Diatoma, dont les
frustules sont unis en zig-zag, et Odontidium, dont les frustules sont
unis en bandes. D'un autre côté, les Odontidium ont un faciès tout
particulier et qu'il est difficile de définir bien exactement. Les côtes
sont plus irrégulièrement écartées, plus robustes, un peu atténuées
au milieu de la valve, parfois même interrompues, moins nettement
prolongées sur la zone. Pour ces raisons nous maintiendrons les
deux divisions au moins comme sous-genres.
a. Diatoma
1. Diat. elongatum Ag. Kütz Bac. p. 48, pl. 17, f. 18;
MSur BD TE p-40 pl/40 311; V. EE: Syn. p.160, pl.
one be 18r22;-"Diat"p.-549/0plL1l, £. 467.0 — Valve
linéaire très étroite, extrémités plus ou moins capitées, long. 0,0%
à 0,07, côtes délicates, environ 7 en 0,01, stries transversales fines
17 en 0,01, face suturale contractée au milieu. P1. LXXXII,
Pol 0 (lelEn%76,82 |
e. Diat. tenue Ag. Kütz. Bac. p. 48, pl. 17, f. 10. — Diat.
elongatum var. tenue, V. H. Syn. pl. 50, f. 14 a et b; Diat. p. 349,
pl. 11, f. 468. — Diffère de la précédente dont elle peut être consi-
dérée comme une variété par sa forme plus bacillaire, ses extrémités
faiblement capitées et ses stries plus robustes, 5 en 0,01. — P1.
RER RENE 80. ét Pin 1407582)
342 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
é ;
Var. hybrida Grun. V. H. Syn. pl. 50, f. 10, 13; Diat.
p. 9590, pl. 11, f. 469. — Plus large et plus robuste, extrémités
fortement capitées. PI. LXXXII, f. 32.
Var. Ehrenbergii K. V. H. Diat. p. 350. — Diat. Ehren-
bergii K. Bac. p. 48, pl. 17, f. 17. — Ne diffère de la variété
précédente qu'en ce que les valves sont renflées dans leur partie
centrale, PI. LXXXI, L SE
Le D). tenue et ses variétés sont fréquents dans les eaux saumâ-
tres. Bien qu’il se relie intimement au D. elongatum il m’a paru
s’en distinguer suffisamment par ses côtes plus écartées et plus
robustes.
b. Odontidium Kütz.
1. Od. marinum Grun. Wien Verh. 1862, p. 358, pl. 8,
f. 23. — Valve lancéolée, long. 0,03 à 0,045, extrémités arrondies,
côtes robustes, environ 4 en 0,01. P1. LXXXIL, f. 34.
Bretagne, Villefranche, Languedoc (Per.)
e. Od. maximum Grun. Wien Verh. 1862, pl. 6, f. 4
(sub. Od. anomalum var. max.) Od. anomalum var. longissima
Grun. loc. cit. dans letexte. — Valves linéaires, très allongées, ex-
trémités un peu rétrécies, côtés droits. long. 0,08 à 0,10, côtes
robustes, irrégulièrement espacées, 2 à 3 en 0,01. PI. LXXXII,
199.
Banyuls (Per.;.
Cette belle forme ne peut être rapportée à l'Od. anomalum, car
elle n’a pas les cloisons caractéristiques de cette espèce. D’un autre
côté, l'espèce décrite par Grunow est alpine, c’est pourquoi j’ai pré-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 343
féré prendre pour la forme marine de Banyuls le nom de la figure
de Grunow, l’espèce d’eau douce devant conserver le nom du texte.
Genre 2. — Meridion Agardh
Le genre Meridion ne comprend que des formes d’eau douce.
Le Meridion circulare signalé dans quelques récoltes marines
y est certainement accidentel. Quand au Meridion marinum
de Gregory il n’a aucun droit d’y figurer et a été reporté ailleurs
(voy. Grunowiella et Opephora).
Genre 83. —- Smithiella Per.
Valves d’odontidium cymbiformes, zone normale d’odontidium.
Je crée ce genre pour y placer une espèce très imparfaitement
connue. W. Smith est jusqu’à présent le seul à l’avoir vue, mais
son texte et son dessin ne laissent aucun doute au sujet de cette
espèce.
1. Smtih. marina Sm. /imantidium ? marinum W. Sm.
Ann. and mag. of nat. hist. 1857, p. 10, pl. 2, f. 14. — Valve
régulièrement et légèrement arquée, long. 0,03 à 0,09, environ
4 côtes en 0,01. PI. LXXXII, f. 36.
Biarritz, très rare (W. Sm.).
Famille XV. — LICMOPHORÉES
Cette famille, bien distincte, se subdivise en deux genres, suivant
le plus ou moins grand développement des cloisons.
344 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Cloisonsmudimentalres ee NE ANNEE ARR Licmophora.
Cloisons complètes perforées........................ Climacosphenia.
Les distinctions les plus subtiles ont servi à établir les espèces
nombreuses de ces genres, elles seront ramenées ici à leur juste
valeur.
Genre 1, — Liemophora Agardh
Frustules cunéiformes cloisonnés près des extrémités élargies,
valves cunéiformes striées avec un pseudo-raphé bien visible.
Les auteurs anciens les divisaient en trois genres, suivant la na-
ture de leurs stipes.
Sessiles ie 0 ONE OL PERTE TER RE TORRES Podosphenia.
etes RP ÉdICUIeS IITORMES EEE EEE RE TE Rhipidophora.
D'UIDILÉeS EE Rue c
l'Stipes épais. PRE MARNE RE REC ER Licmophora.
Ces distinctions, surtout les deux dernières, sont inadmissibles
aujourd’hui.
Grunow subdivise les Licmophora en deux groupes suivant que
les cloisons sont tout à fait rudimentaires ou plus profondément
étendues. La délimitation exacte entre les deux groupes est assez
difficile à établir. Nous les admettrons cependant.
P. Petit, dans l'ouvrage de Pelletan, conserve le genre Podos-
phenia qu’il applique en somme au 2° groupe de Grunow, c’est créer
une confusion inutile, car il n’existe aucun rapport entre la nature
des stipes et la profondeur des cloisons.
Groupe 1. — Cloisons à peine indiquées
ou sous-cloisonnées.
Les espèces de ce groupe se relient aux Synédrées.
1. 1. flabellata Ag. Ktz. Bac. p. 123, pl. 12; f. 1-4; V. H.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 345
Syn. pl: 46, f. 2, 3; Diat. p. 342, pl. 31, f. 842, Licm. argentescens
Ag et Kütz. — Frustule étroit, peu cunéiforme, cloisons tout à fait
rudimentaires, valves étroitement lancéolées, tête subcapitée, base
rétrécie et renflée, long. Ü,18 à 0,3, stries très fines, environ 30 en
CORP EXERXIEV Ed (T.-etP. n°? 10;-301.
Très répandu.
Var. splendida Sm. ZL. Spl. (Grev.?) Sm. B. D. pl. 26,
f. 233. — Ne diffère du type auquel Van Heurck la réunit que par
sa forme plus étroitement linéaire et son extrémité inférieure plus
renflée. PI: EXXXIV, f. €.
Répandu.
2. L. Remulus Grun. M. M. J. 1877, p. 193, f. 1; V. H.
Syn. pl. 46, f. 4 (Podosphenia Grun. in Hedw. 1867, p. 2). —
Valve dilatée à sa partie supérieure, étroitement linéaire à sa partie
inférieure très peu renflée, long. 0,05 à 0,22, largeur; la partie
dilatée 0,01 à 0,013; stries très fines, 34 à 36 en 0,01. —
PE EXXXIV, f 8.
Adriatique (Grun.), Villefranche (Per..), rare?
8. L. Juergensii Ag. V. Syn. pl. 46, f. 10-12; Diat. p. 343,
pl. 31, f. 850. — Podosphenia Juerg. K. Bac. p.121. pl. 9,
f., 12. — Frustules cunéiformes, angles arrondis, cloisons rudimen-
taires, valve régulièrement cunéiforme, extrémité supérieure large-
ment arrondie, extrémité inférieure non renflée, long. 0,04 à 0,09,
stries transversales 18 en 0,01 croisées par des stries longitudinales
plus fines. PI. LXXXIV, f 4, 5. (T. et P., n° 13.)
Répandu.
Var. elongata Per. Ne diffère du type que par sa taille
beaucoup plus grande, 0,15 à 0,13, et ses stries plus fines, 20 en
VOL EL LXRXIV.;:f 6.
Villefranche (Per.).
346 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. Œdipus Kütz. Rhipidophora œdipus K. Bac. pl. 18,
1. 08; 29, 1.9. — Ticmæœdipus; NH Syntpl 471218
Ne diffère des petites formes du type que par la plus grande étroi-
tesse de ses valves et la plus grande finesse de ses stries, environ 30
en 0,01: PLEIN, 247
Chausey (Bréb.), Adriatique (K.)
4. LAReichardtisGrun VAE Syn ph Lo
Valve large présentant un double renflement, extrémité supérieure
arrondie, extrémité inférieure légèrement renflée, long. 0,11 à 0,16,
17 à 18 stries perlées en 0,01. PL LXXXIV, f. 8,9
Adriatique (Grun.), Villefranche (Per.)
5. L.-gracilis Ebr. V4 Syn' pl 46, 15; Dati,
pl. 11, f. 458. — Podosphenia gracilis Khr. inf. pl. 17, f. 6. —-
Kütz Bac., p. 121, pl. 9, f. 10, 4, f. 11. — Frustules allongés
étroitement cunéiformes, cloisons rudimentaires, valves rétrécies à
leur partie inférieure, angles supérieurs peu arrondis, largement
arrondies à leur partie supérieure, long. 0,09 à 0,11, stries fines,
20:à 22 en 0,01: Pl LXXXIV, 10: (HrebP/nre 42010)
Répandu.
Var. elongata K. Rhipidophora elongata K. Bac. p. 122,
pl. 10, f. 6. — Diffère du type par ses valves plus étroites et un peu
subcapitées. P1. LXXXIV, f. 11.
Mêlé au type.
Var. minor K. Bac. p. 121, pl. 9, f. 10. — Licm. anglica
fe elongata, V. H. Syn. pl. 46, f. 15. — Frustules relativement
plus largement cunéiformes, long. 0,05 à 0,07, stries 25 en 0,01.
Se relie intimement à la suivante. Pl LXX XIV, f. 18.
Var. anglica K. FRhipidophora anglica K. Bac. pl. 27, f. 9.
— Licm. anglica, V. H. Syn. pl. 46, f. 14; Diat, p. 343, pl. 11,
f. 458. — Long. 0,02 à 0,05, frustule très cunéiforme, surtout
dans les petites formes. PL. LXXXIV, f. 13.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 347
6. L. dalmatica K. V. H. Syn. p. 158, pl. 47, f. T; Diat.
p. 343, pl. 11, f. 459 a. — Rhipidophora dal. K. Bac. p. 122,
pl. 9, f. 7. — Frustules largement cunéiformes, angles arrondis.
long. 0,02 à 0,06, valves rétrécies et aiguës à la partie inférieure,
stries très fines, environ 30 en 0,01. P1. LXXXIV, f. 14, 15.
Cemre- n°191)
Répandu.
Var. tenella K. V.H. Syn. pl. 47, f. 8; Diat. p. 343, pl. 11,
f.459 b. — Rhipidophora tenella K. Bac. p. 122, pl. 11, f. 3. —
Plus petit que le type, frustules encore plus largement cunéiformes,
angles très arrondis, stries encore plus fines, plus de 30 en 0,01.
PISE X ENV "16:
Répandu.
2. Cloisons profondes
7. L. hyalina K. V. H. Syn. pl. 48, f. 6, 7. — Podosphenia
hyalina K. Bac. p. 121, pl. 9, f. 9. — Frustules hyalins, peu sili-
ceux, largement cunéiformes, angles très arrondis, cloisons très
arquées, long. 0,045 à 0,055, valves pyriformes aiguës et renflées
à la base, très arrondies au sommet, stries extrêmement fines, 31 à
la base, beaucoup plus rapprochées au sommet. PI. LXXX V,
et
Marseille (Bréb.), mer du Nord (Per.).
8. L. communis (Heiberg?) Grun. V. H. Syn. pl. 48,
f. 8, pl. 81, f. 837. — Podosphenia communis Heiberg consp.
p. 76 in parte. — Ne diffère de l’espèce précédente que par sa
nature plus robuste et ses stries plus marquées, 11 à 13 à la base,
27 à 28 au sommet. Ces caractères sont à la rigueur suffisants pour
en faire une espèce distincte. P1. LXXXV, f. 20.
Assez répandu.
9. L. crystallina K. V. H. Syn. pl. 48, f, 19, 20. —
348 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Rhipidophora crystallina K. Bac. p. 121, pl. 9, f. 10 et 8, £. 5.
— Ne diffère des petites formes du L. hyalina que par ses valves
étroites et ses stries un peu moins fines, 27 en bas, 30 en haut.
PI EE VI Pre RE"
Mer du Nord (Per.).
10:: L':-nubecula KR VAE Syn pl PME SDErE
p. 34, pl. 31, f. 858. — Rhipidophora nubecula K. Bac. p. 122,
pl. 8, f. 16. — Petite, long. 0,028 à 0,045, frustule largement
cunéiforme, angles peu arrondis, valve étroite rétrécie à la base,
stries très fines, environ 32 en 0,01, un peu plus rapprochées au
sommet qu’à la base. P1. LXXXV, f. 17.
Normandie (Bréb.), mer du Nord (V. H.).
11. L. tenuis K. Bac. p. 121, pl. 30, f. 51 (Podosphenia);
V. H: Syn. pl. 48,6 "21 Dit ep 0545 pl RSS
Podosph. gracilis Sim. B. D. I. p. 24, f. 229. — Frustules cunéi-
formes étroits, long. 0,04 à 0,07, valve longue et étroite, peu atté-
nuée, stries fines, 16 en 0,04. PI. LXXXV, f. 18.
Mer du Nord (V.H)
Ne diffère guère du précédent que par sa striation.
12. L. debilis K. Bac. p. 120, pl. 8, f. 7 (Podosphenia); V.
H. Syn. pl. 48, f. 22, 23. — Podosphenia tergestina K. Bac.
p. 120, pl. 8, f. 13. — Frustules petits, étroits, long. 0,018 à
0,020, valves linéaires, atténuées à la base, stries très fines, plus de
30 en 0,01, à peu près égales partout. P1. LXXXV, f. 19.
Adriatique (K.), mer du Nord (V. H.).
Peut être considéré comme une petite variété du L. nubecula.
13. 11. paradoxa Lyngb. (Echinella), V. H. Syn. pl. 48,
f. 10, 12; Diat.p. 344, pl. 31, f. 855. — Rhipidophora paradoxæa
K; Bac.p. 122, pl. 10,# 5::W°-/Sm1B°DA'p'8 ftp 0/01
— Frustule largement cunéiforme, cloisons arquées, très marquées,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 349
long. 0,06 à 0,09, pseudo-raphé bien visible, stries fines, 25 en bas,
30 en haut en 0,01. PI. LXXXV, f. 16.
Répandu.
Cette espèce se relie par tous les intermédiaires au L. commu-
nis d’un côté et au L. tincta de l’autre.
14. L. tincta Ag. V. H. Syn. pl. 48, f. 13-15; Diat. p. 344,
pl. 31, f. 856. (La synonymie ancienne de cette forme est inextrica-
ble.) — Frustule cunéiforme allongé, à cloisons profondes, légère-
ment courbées, long. 0,05 à 0,13, valves hyalines, claviformes,
allongées, pseudo-raphé peu marqué, stries très fines, 27 à 28 en
bas, plus de 33 en haut. P1. LXXXV, f. 15.
Répandue.
Il est souvent fort difficile de définir exactement ces formes ; entre
le L. tincta et le L. hyalina la transition est insensible.
15. L. grandis K. Bac. p. 122, pl. 9, f. 8 (Rhipidophora) ;
V. H. Syn. pl. 48, f. 2, 3. — Grande, longueur 0,14 à 0,16, frus-
tules cunéiformes allongés à angles aigus, cloisons profondes, valves
étroites, stries fines, 20 à 21 en bas, 22 à 24 en haut. P1. LXXXV,
f. 14.
Adriatique, Villefranche (Per.).
Cette espèce se distingue des précédentes par sa striation plus
robuste, quoique encore fine, et ses cloisons très profondes.
OA EVOIDYeLIE Pac cpAl2 lp "9 EMO, 10, £.1
(Podosphenia) ; V. H. Syn. p. 158, pl. 46, f. 1, 47, f. 16, 19;
Diat. p. 344, pl. 11, f. 460. — Frustule régulièrement cunéiforme,
aigu à la base, long. 0,03 à 0,08, cloisons profondes, valve étroite-
ment claviforme, un peu subcapitée au sommet, stries très visibles,
10 à 12 en bas, 14 à 15 en haut. PL. LXXXV, f. 9 à 12. (T.
et P. n° 119.)
Très répandu.
Var. elongata Grun. V. H. Syn. pl. 47,f. 21. — Ne dif-
990 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
fère du type que par sa taille plus grande, ses valves plus allongées,
long. 0,09 à 0,11, sa striation un peu plus fine, 12 en bas, 15 à 16
en haut. PL LXXXV. ff S.
Mêlée au type dont elle est à peine distincte.
Var. abbreviata Ag. V.H. Syn. pl. 47, f. 20. —- Zicmoph.
abbreviata Ag. ? Conspectus. — Æhipidophora abbreviata K.
Bac. p. 122, pl. 9, f. 14. — Frustule plus petit et plus large, long.
0,025 à 0,05, stries un peu plus distantes, 11 en bas 14 en haut.
PI. LXXXV, f. 13 (petite forme).
Normandie Bréb.
Cette forme est à peine distincte. On en rencontre des frustules
beaucoup plus grands et plus largement cunéiformes que celui que
j'ai figuré.
17. L. Ehrenbergii K. Bac. p. 121, pl. 9, f. 13; pl. 24, f.1
(Podosphenia); V. H. Syn. pl. 47, f. 10, 11; Diat. p. 344, pl. 31,
f. 853. — Frustule étroitement cunéiforme, long. 0,08 à 0,16,
cloison peu profonde, valve cunéiforme allongée à bords rectilignes
un peu renflée à la base, subcapitée au sommet, stries très robustes
(perlées?) 8*à 10%en 001 PL DL EXV 115 MO AUMMENEE
nP019 208 200)
Répandu.
Var angustata Grun. — Zicm. angustata Grun. V. H.
Syn. pl. 46, f. 6, 7. — Ne diffère du type que par ses valves plus
étroites, moins anguleuses au sommet. un peu plus finement striées,
10'à 11 stries en 0,01 PL LXXXN PAT:
Nice (Per.).
Grunow range cette forme dans la première section, à cause du
peu de développement de ses cloisons, les exemplaires du type que
j'ai figurés montrent que ce caractère n’a rien de bien particulier.
Les exemplaires de L. Ehrenbergii aussi profondément cloisonnés
que ceux qu'a figurés Grunow, sont plutôt rares.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 351
Var. ovata Sm. — V. H. Syn. pl. 47, f. 13; Diat. p. 344,
pl. 31, f. 854. — Podosphenia ovata Sm. B. D. I, p. 83, pl. 24,
f. 266. — Ne diffère du type que par ses valves plus larges à bords
moins droits. P1. LXXX V, f. 3,4.
18. L. robusta Per. — Valve très grande, large et arrondie
au sommet, un peu renflée à la base, long. 0,10 à 0,20, stries lisses
très robustes 8 en 0,01. PI. LXXXV, f. 1,2.
J’ai trouvé cette superbe Diatomée dans une préparation de
l’Adriatique de Thum où elle n’est pas rare. Je n’ai pu en voir ni la
face connective ni les cloisons, sa place est donc encore assez
douteuse.
Genre 2. — Climacosphenia Ehr.
Frustules cunéiformes très allongés présentant sur toute leur
longueur une cloison percée de longues ouvertures, valves clavi-
formes arrondies, sans pseudo-raphé mais avec deux lignes longitu-
dinales submarginales.
Toutes les formes décrites dans ce genre appartiennent peut-être
à la même espèce, car j’en ai trouvé la forme et la striation très
variables. On peut cependant reconnaitre deux types.
1. C1. moniligera Ehr. Amer.; Kütz Bac. p. 123, pl. 29,
f. 80; Grun. Wien Verh. 1863, p. 139, pl. 14, f. 17; V. H. Diat.
p. 346, f. 100. — Valve allongée régulièrement rétrécie du sommet
à la base, ouvertures de la cloison séparées par des bandes généra-
lement assez larges, long. 0,20 à 0,70, stries ponctuées relativement
visibles, 16 à 17 en bas, 19 à 20 en haut sur les valves, 13 de haut
en bas sur les connectifs. PI. LXXXVI, f. 5. (T. et P.,
n° 18, 75,199, 349.)
Mousse de Corse, Villefranche (Per.).
352 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
e. C1. elongata Bailey. Contrib. 1853, pl. 1, f. 10, 11:
Grun. in Wien Verth. 1862, p. 353, pl. 6, f. 21. — Cl. australis KA.
Bac: p.123, pl l0: sers; CI. catena Shadb. T. M. S. 1854,
p. 17. pl. 1, f. 15. — Valves hyalines très allongées, rétrécies à la
base, atteignant une longueur de 0,36, ouvertures des cloisons très
larges séparées par des bandes étroites parfois rompues, surtout au
sommet, striation assez variable mais toujours très fine, 18 à 21 en
0,01 au bas, 27 à plus de 30 en haut, connectif moins finement
strié, 15 à 21 stries en 0,01, généralement également distantes du
haut en bas. PL LXXXVI f 112 4"(l'etP ne 12716
lo)
Languedoc (Guin.), Villefranche, Toulon (Per.,.
Comme je l’ai dit plus haut, ces deux formes me semblent passer
insensiblement de l’une à l’autre; on trouve des spécimens de la
première plus finement striés et un peu rétrécis dans le bas, que l’on
ne sait exactement à quelle espèce rapporter.
Famille XVI, — TABELLARIÉES
Les ‘Tabellariées comprennent des genres qui présentent cette
particularité que les uns, Diatomella, Stylobiblium, Tetra-
cyclus, Tabellaria sont exclusivement propres aux eaux douces,
tandis que les autres Grammatophora, Rhabdonema et
Striatella sont exclusivement marins.
Ces trois derniers peuvent se distinguer ainsi :
Cloisonstuniques ondulées Ferre FER TEEN EURE EEE Grammätophora.
{ valves robustes côtelées... Rhabdonema.
>loisons nombreuses droites e n £
Ces | valves délicates sans côtes Striatella.
Genre 1. — Grammatophora Ehr.
Frustules présentant des fausses cloisons (appartenant à la valve
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 353
mème) ondulées, interrompues au centre et accompagnées du côté de
la valve de cloisons secondaires rudimentaires.
On peut les diviser en trois groupes suivant que les valves pré-
sentent des côtes fnterponctuées, des stries décussées ou des stries
croisées.
a. Valves présentant des côtes interponctuées
1. Gr. gibberula K. Bac. p. 129, pl. 30, f. S1. Grun. Wien
Verh. 1862, p. 419; V. H. Syn. pl. 55, f. 18. — Cloisons terminées
en boule avec un seul renflement assez prononcé, valve lancéolée,
renflée au centre et aux extrémités, long. 0,03 à 0,055, côtes fine-
ment interponctuées un peu irrégulièrement, distribuées 8 à 9
en DOI PI LXXXVIL,.f. 1-8:
Côtes du Nord (Leud.), Naples (Grun. Per.).
On peut se demander si cette espèce est bien distincte ou si ce
n’est pas un Gr. marina avec des stries transversales accidentellement
renforcées de deux en deux.
b. Valves présentant des stries décussées
rte DD), EE bac pue, pl:.17,f. 24;
W. Sm. B. D. II, p. 42, pl. 42, f. 314; V. H. Syn. p. 163, pl. 58,
f. 10; Diat. p. 354, pl. 11, f. 479. — Valve assez large, lancéo-
lée, renflée au centre, extrémités arrondies, long. 0,03 à 0,10 ;
cloisons droites, terminées en boules avec un seul renflement assez
prononcé, stries bien visibles, 18 à 21 en 0,01.— P1. LXXXVII,
PERS NCiet ne) 119; 343; 597)
Très répandu.
Waäar'fropica K:. Bac. p. 128, pl: 30; f 11. — Drffère du
type par ses valves plus linéaires et ses stries plus écartées 13 à 15
MO OA TX XRNVIIT "45:
Port-Vendres (Per.), Naples (CI. et Müll).
354 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. gibba Ehr. — Gr. gibba Ehr. K. Bac. p. 129, pl. 29,
f. 77. — Gr. undulata var. gibba Grun. V. H. Syn. pl. 53 bis,
f. 17 (les deux fig. de gauche). — Valve notablement renflée au
centre, cloisons presque droites, 15 stries en 0,01. PI.
LXXXNIT es;
Mousse de Corse (Bréb.). Villefranche (Per).
Var. undulata Ehr, Ber: 1840, p. 161: KBC p#180)
pl. 29, f. 68; V.H. Syn. pl. 53 bis, f. 17 (fig. de droite). — Dif-
fère du précédent par la forme triondulée de ses valves. PI.
LXXXVII, f. 24.
Méditerranée, assez fréquent.
Dans une forme observée dans l’Adriatique depuis la confection
de notre planche 87, la gibbosité du centre est rapprochée du mi-
lieu, à l'inverse de notre figure 24, de sorte que la valve, bien que
toujours triondulée, est contractée au centre. C’est l'inverse qui se
produit dans la forme que Grunow appelle Var.subundulata où
au contraire l’ondulation médiane est en saillie. P1. LXXX VII,
f. R5 (observée à Villefranche).
e. Gr. oceanica Ehr. — Le type d'Ehrenberg ne peut ètre
fixé exactement, En somme, cette espèce n’est qu’un Gr. marina à
striation fine ou très fine, aussi Van Heurck le réunit-il à cette
espèce. Cette réunion ne me paraît pas absolument justifiée, l'aspect des
formes étant tout différent sous le microscope à cause de la grande
différence de striation, aussi me semble-t-il préférable de conserver
l'espèce d'Ehrenberg en la précisant d’après les travaux de ses suc-
cesseurs.
F° vulgaris Grun: in V.H°T. n°43555; M0 Diat-ep:
304. — Frustules allongés, valves linéaires un peu renflées au
centre, long!:0,08 a"0 10 12814724 Pisiriese en Ro DIABLE
LXXXVII f 12/(T'et Prns 502760)
Très répandu.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 355
F° communis Grun. in V. H. T.n° 355; V2 Æ Diat. p.
394. — Frustules moins allongés, valves plus larges, long. 0,02 à
0,07, même striation. PI. LXXX VII, f. 9-11.
Très répandu.
F2 minuscula Per. Ne diffère du précédent que par sa taille
très réduite, 0,01 à 0,015. PL. LXXX VII, f. 13.
Très répandu.
Var. macilenta Sm. V. H. Syn. p. 164, pl. 53 bes,
f. 16; Diat. p. 3954, pl. 11, f. 480 a. — Gramm. macilenta Sm.
B. D. IT, p. 43, pl. 61, f. 382. — Ne diffère en réalité du type que
par la finesse de sa striation ; 25 à 30 stries en 0,01, mais est en
général beaucoup plus allongé, avec de très longues cloisons. P1.
TRAVEL 121,7;
Très répandu.
Var. subtilissima Bail. — Bien connu comme test objet, ne
diffère du précédent que par sa striation plus fine, 34 à 36 stries en
0,01. (T. et P. n° 503, 578.)
Marseille, mousse de Corse (Bréb.), Cette (Per.).
Var. adriatica Grun. V. H. Syn. pl. 53 bus, f. 9. — Valve
bacillaire, large, à extrémités arrondies obtuses, long. 0,065 à
0,09, cloisons droites à peine ondulées, stries fines, 27 à 28 en
ODEMPILLEXX VIF, 1 19:
Adriatique (Grun.), Villefranche, Banyuls (Per.).
Var. nodulosa Grun. V. H. Syn. pl. 553, f. 14 (Gr. maci-
lenta var. et oceanica Ehr. partim, teste Grun.) — Ne diffère du
type, dont il a la striation, que par le renfiement central de ses
Vale El IE RXXVIE, f 20, 21:
Le Havre, Banyuls (Per.).
356 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Fe minima Grun. V. H. Syn. pl. 53, f. 14. — Gr. mi-
nima Grun. Wien Verh. 1862, p. 418, pl. 7, f. 2. — Ne diffère
du précédent que par sa petite taille. PL. LXXX VII, f. 22.
Adriatique (Grun.), Le Havre (Per.).
3. Gr. maxima Grun. Wien Verh. 1862, p. 416, pl. 8;
F9; V. EH. Syn. pl. 53 bis, f. 12, 13. — ‘Très hyalin et eu mème
temps très fortement siliceux, cloisons principales robustes, souvent
anastomosées avec les cloisons secondaires, valves linéaires, légère-
ment renflées au centre, plus fortement renflées aux extrémités,
long. 0,08:à'0,18:rstrres très "fines 2257 am26#enr60;DIEMPI
LR XERNV IR CM SN PEN 8270100)
Mousse de Corse (Per.).
4. Gr. serpentina Ehr. (nec Kütz). — Ehr. Ber. 1844,
p.:203:; Sm.. B. D'IE p°4;D'CLE MSIE EE ES na pie
f. 1, 2,8 ; Diat. p. 355, pl. 11, f. 482 a. — Valve large, subellip-
tique, long. 0,025 à 0,16, cloisons présentant de une à quatre ou
cinq ondulations, terminées en crochet, 17 à 18 stries en 0,01.
PL: LXXX VIILUIE 427815: 1(ret Peine) 09 mes 5907
Très répandu.
Les formes ne présentant qu’une ondulation se distinguent nette-
ment des formes analogues du Gr. marina par leur terminaison en
crochets.
Le Gr. serpentina de Kützing Bac. p. 120, pl. 29, f. 182,
est une toute autre espèce. (Gr. islandica Ehr.)
Var. bacillaris Per. — Gramm. serp. in V. H. T. n0 350,
diffère nettement du type par la forme bacillaire de ses valves, ren-
flées au centre et aux extrémités et par les ondulations plus serrées
de ses cloisons. — P1. LXXX VIII, f. 4.
Angleterre (V. H.).
Var. elongata Per, Irustules plus longs atteignant 0,17,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 357
légèrement arqués, ondulations des cloisons plus nombreuses : 6 à 8:
stries un peu plus fines, 19 en 0,01. P1 LXXXVIII, f, 8, 9.
Villefranche, Banyuls (Per.).
Var. pusilla Grev.S. P. D.IT, p. 181, pl. 4, f.15; V. H.
Syn. pl. 53, f. 8; Diat. p.355. — Ne diffère des petites formes
du type que par ses stries plus fines au nombre de 22 à 23 en 0,01.
Angleterre, Corse.
5. Gr. longissima Petit. Campbell. p. 34, pl. 5. f. 21;
V. H, Syn. pl. 83 bis, f. 1, 2. — Frustules allongés, un peu cin-
trés, long. 0,08 à 0,114, cloisons présentant de nombreuses et petites
ondulations terminées en tres petites boules, stries très fines, 20 à 25
en 0 EL EXXXVIIT, FL LOT: et Pn° 14; 132.)
Méditerranée (Castr. ).
Je figure cette espèce, qui est la Var.italiana, d’après Van
Heurck. Les formes que j’ai observées et désignées sous ce nom dans
les séries Tempère et Peragallo appartiennent toutes au Gr. serpen-
tina var. elongata Per. La juxtaposition des deux figures à la
même échelle montre bien leur différence qui disparaît presque en-
tièrement sans cela. On ne peut donner un meilleur exemple de la
nécessité du dessin et de l’échelle unique pour la détermination
exacte des Diatomées.
c. Valves présentant des stries croisées
1. Gr. angulosa Ehr. Kriedth. 1840, p. 73; Kütz. Bac.
DO29/pE SO, EMOENN, He Syn. pe 16#%Diat. p.329, pl. 81,
f. 862. — Valves bacillaires ou lancéolées à extrémités obtuses,
long. 0,01 à 0,055, cloisons présentant de une à cinq ondulations
terminées en crochets, stries transversales bien visibles, 13 à 14 en
0,01, longitudinales plus fines. PI. LXXX VIIT, f. 11-13.
Gfiet P.rn8% 124,125, 230.)
Mer du Nord (V.H.); Languedoc (Guin.)
398 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. mediterranea Grun. V. H. Syn. pl. 53, f. 5. —
Ne diffère des petites formes du type que par une striation plus fine :
17 stries en 0,01. PI LXXX VIN: rf.18./ (Arret ln 168)
Méditerranée (Grun.); Hendaye (Per.).
Var. islandica Ehr.— Grami.islandica Erh. verb. p. 128,
V. H. Syn. pl. 53, f. 7. — Gramm. serpentina Kutz (nec Erh.).
Bac. p. 120, pl. 29, f. 182. — Diffère du type par sa taille géné-
ralement plus grande atteignant 0,08 avec des cloisons plus ondu-
lées et surtout des stries transversales beaucoup plus distantes, 10 à
1l'en0,01: PLU XRVIT CL EMEMAS;
Adriatique (Castr.); Banyuls (Per.).
A dû être souvent confondu avec le type.
Var. hamulifera Kütz. V. H. Syn. pl. 53, f. 4; Diat.
p. 309, pl. 11, f. 481 a. — Gramm. Hamulifera K. Bac. p. 182,
pl. 17,f. 23. — Un peu plus finement strié (15 stries en 0,01)
que le type dont il diffère surtout par la disposition en crochet de
ses cloisons. P1. LXXX VIII, f 16, 17.
Mer du Nord (V.H.); Hendaye (Per.).
..
Pour compléter nos planches 57 et 58, j'ai été amené à y intro-
duire quelques formes exotiques intéressantes.
Gramm. arctica Cleve et japonica Grun. Remarquables
par la disposition rectiligne de leurs cloisons; Gramm. iyrata
Grun., la plus robuste espèce du genre, et Gramm. insignis
Grun., espèce curieuse et bien connue mais qui n’a encore été figu-
rée nulle part.
Genre 2. — Rhabdonema Kütz.
1. Rh. adriaticum Kütz. Bac. p. 126, pl. 18, f. 7; Sm.
B. D. IL, p. 35, pl 38, f 305;0V. He Sync p. 166, pl: 54, #11
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 359
léEDiat-pie60 pla12/f486 a; A; SAtl:pl. 217, f. 17'à 29.
— Frustules quadrangulaires sur leur face connective parfois très
allongés, valves linéaires à bouts arrondis, long. 0,045 à 0,12,
côtes transversales irrégulières, 7 à 9 en 0,01, manquant aux extré-
mités. Anneaux intercalaires percés de trois ouvertures avec des
cloisons obliques et alternantes ne s'étendant que sur la moitié de
l’anneau, côtés des anneaux présentant des côtes interponctuées.
PI. LXXXIV, f 7 à 11 (7, 8, vues zonales; 9, un anneau
isolé ; 10, deux anneaux superposés ; 11, une valve). (T. et P.
n2,503:)
Très répandu, surtout dans la Méditerranée.
e. Rh. arcuatum (Lyngbye) Kütz. Bac. p. 126, pl. 18:
t65:15m.B. DL pr 34 71pl38,56..805; VE. Syn. p.166, pl.
94, f:14-16; Diat. p. 360, pl. 12, f. 487 a; A. S. Atl. pl. 220,
f. 17-22. — Frustules parfois arqués sur leur face connective,
valves elliptiques, côtes transversales régulières, manquant aux
extrémités, alternant avec des rangées de perles robustes, long.
0,04 à 0,08. Anneaux intercalaires réguliers sans cloisons obliques
septa percés d’une seule ouverture, côtés des anneaux présentant
des côtes interponctuées. P1. LXXXIV. f. 18 à 14. (T.et P.
n° 939.)
Très répandu, surtout dans l'Océan.
SE Mminutumkütz. (Bac p126%pl: 21, f. 2: Sm._B.
DANAD SSD 6 600 Na Synspd66, pli514f 17-21;
Dam S0l nl PASS a: AS Atl pl. 219,-F. 13-17... —
Frustules quadrangulaires sur leur face connective, valves ellip-
tiques, extrémités un peu produites, long. 0,01 à 0,05, stries nette-
ment ponctuées, 9 en 0,01, prolongées jusqu'aux extrémités de la
valve. Anneaux intercalaires incomplets et alternants, présentant
sur les côtés de grosses perles allongées. PI LXXXIV, f.
600 e1P-0"83, 254,420)
Très répandu, surtout sur l'Océan.
360 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 3. — Striatella Agardh.
Le genre Striatella, tel qu’il est actuellement constitué, dit Van
Heurck, est le résultat de la fusion de trois genres antérieurs :
1. Striatella Agardh. Septa continuées à travers la face
connective.
2e. Hyalosira Kütz. Septa paraissant alternativement inter-
rompus à leur sommet.
3. Tessella Ehr. Septa interrompus au milieu de leur lon-
gueur.
Ces trois sous-genres sont représentés sur nos côtes par les trois
espèces ci-après.
1. Striateila unipunctata Ag. Kütz. Bac. 125, pl.
187. 9, PLANS SM ADANEMAS TN SNPEUTENRREE
Syn. p. 165, pl. 54, f. 9, 10; Diat. p. 363, pl. 12, f. 485 a. —
Frustules quadrangulaires sur leurs faces connectives, extrémités
tronquées, valves irrégulières (?) elliptiques, avec un pseudo-raphé
distinct et de très fines ponctuations, anneaux intercalaires nom-
breux, avec des septa obliques, côtés des anneaux très finement
perstriés, hauteur 0,06 à 0,08. PI. LXXXIX f. 1. (T. et P.
n°% 32, 132, 143, 290.)
La description est peut-être incomplète, mais l’espèce est commune
et bien connue.
2e. Striatella (Æyalosira) delicatula Kuütz. Bac. p.
125, pl: 1851 3 5/V SA Syn pl PUR O DIE Re OBADIE
12, f. 483 a. — Petite, hauteur 0,004 à 0,015, très hyaline, avec
de septa alternés. P1. LXXXIX, f. 2. (T. et P. no‘ 407, 408.
Mer du Nord (Van Heurck).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 361
Cette espèce, petite et délicate, est peut-être plus fréquente qu'il ne
paraît. On en a établi des variétés sans importance.
3. Striatella (Zessella) interrupta Ehr. Kütz. Bac. p.
lp MIS ANS yn pt 165, pl: 54,1f.-8 ; Diat. p. 365,
pl. 12, f. 484 a. — Petite, hauteur 0,015 à 0,030 avec des septa
droits ou recourbés s’arrêtant au milieu, valve elliptique lancéolée
à pseudo-raphé évident, striation très délicate. P1, LXXXIX.,
frS34.
Mer du Nord (V. H.); Adriatique (CI. et Müll.).
Pour compléter notre planche 89, j'y ai fait figurer les deux
formes principales du genre Tabellaria, espèces d’eau douce qui
ont donné leur nom à la famille entière.
Section C
ANARAPHIDÉES
Avec les ANARAPHIDÉES (Pseudo-raphidées d’'H. L.
Smith), nous abordons un groupe de Diatomées tout à fait spécial
et bien caractérisé par la structure centrale des valves.
Cette distinction entre les Diatomées à structure bilatérale et les\
Diatomées à structure centrale a été saisie dès que l’étude des détails
de la structure des valves a permis de baser, en partie du moins, la
classification sur les caractères externes de la carapace, et notamment
par Grunow dès 1860 ; elle a été reprise depuis par les auteurs alle-
mands, et notamment par Schütt, dont le système tend à se géné-
raliser en Allemagne.
Je n’ai pas à revenir ici sur les motifs exposés plus haut, qui
m'ont fait maintenir un peu à regret le système basé sur le raphé.
62 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Je me borne à rappeler que cet organe très important et à l'existence
duquel semble lié le pouvoir locomoteur des Diatomées a été compris
dans un sens trop absolu par H. L. Smith, et que sa présence est
indiscutable chez beaucoup de Diatomées que l’auteur américain a
placées dans sa seconde section {Surirellées, Nitzschiées).
Chez les Anaraphidées, toute trace de raphé a disparu définitive-
ment, mais 1l semble que ce.mode de communication de l’intérieur
à l'extérieur soit remplacé par tout un système concentrique de
perforations des valves qui a été étudié en détail par O. Müller et
auquel sont dus toute une série de phénomènes de mouvements peu
connus et mal étudiés dont nous parlerons dans notre partie générale.
M. Paul Bergon, qui s’est lancé depuis peu de temps dans l’étude
passionnante de l’endochrome et des phénomèmes vitaux des Diato-
mées, et y a tout de suite fait d'importantes observations, m'a signalé
des mouvements giratoires des Diatomées discoïdes libres qui semblent
de même nature que les mouvements linéaires des Diatomées raphi-
dées et qui sont évidemment dus aux mêmes causes.
L’endochrome des Anaraphidées est en général granuleux, les
granules étant placés soit à la surface, soit à la fois à la surface et
le long de filaments protoplasmiques rayonnants autour du noyau
qui est généralement alors masqué par un amoncellement de gra-
nules d’endochrome.
Il y a cependant des exceptions. C’est ainsi que chez la plupart
des Mélosirées, on ne peut pas dire que l’endochrome soit granuleux.
Il est formé de nombreuses plaques lobées qui, parfois, comme chez
les Hyalodiscus, sont réduites à une seule plaque à protubérances
plus ou moins nombreuses.
“Chez les Chaetoceros, les espèces se divisent en deux groupes
très distincts dont les unes ont un endochrome granuleux, et les
autres l’ont disposé en une plaque unique. Ce fait seul suffit à
montrer qu’il n’y a pas de relation constante entre la forme du frus-
tule et la disposition de l’endochrome, car il est impossible de trouver
chez toutes les Diatomées un genre où la forme du frustule soit
mieux caractérisée que chez les Chaetoceros.
IL est vrai que l’on peut se demander si les Chaetoceros sont de
véritables Diatomées. M. Paul Petit penche pour la négative; le
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 303
docteur Van Heurck et moi, ainsi que quelques autres Diatomistes,
avons été fort tentés de nous rangerà cet avis, mais il nous a semblé
en fin de compte, que si les Chaetoceros et les Rhizosolenia sont des
Diatomées tout à fait à part et toutes spéciales, 1l n’y a pas de motifs
péremptoires pour les exclure de la famille à laquelle elles se rat-
tachent à la fois par la nature siliceuse de leurs frustules et l’en-
semble de leurs caractères externes.
Toutefois, je les mettrai ici nettement à part et j'en ferai, sous le
nomdeDIATOMÉESPÉLAGIQUESouPLÉONÉMEÉES,
une section spéciale.
Cette section fera l’objet d’une étude tout à fait distincte et cela
pour deux raisons.
Tout d’abord, l'habitat spécial de ces formes en fait l’objet des
études de beaucoup de personnes qui s'occupent spécialement de la
flore et de la faune pélagiques dans leurs relations avec les courants
marins. La grosse et importante question de la véritable valeur de
ces relations sera traitée en lieu et place(l), en tous cas, il sera cer-
tainement avantageux à toutes les personnes qui étudient le Plank-
ton (pour employer le nom barbare intronisé par les allemands) de
trouver résumé tout ce qui concerne les Diatomées pélagiques dans
un petit traité qu’ils pourront au besoin séparer de l’ouvrage et empor-
ter dans leurs excursions.
En second lieu, on ne peut pas dire qu'il y ait à proprement
parler des flores locales de Diatomées pélagiques. Sans considérer,
comme le voudraient certains auteurs, ces formes comme errantes.
il n’en est pas moins vrai que leur habitat et leur mode de vie les
fait errer et que les courants les transportent souvent fort loin de
leurs lieux d’origine, dans d’autres stations où elles peuvent se fixer
si les conditions leur sont favorables. Il ne peut donc plus être question
à leur sujet de Flore française, tout au plus est-ce une }lore euro-
péenne qu'il faut envisager.
Nous séparerons donc des autres Anaraphidées les Pléo-
(1) J'ai la satisfaction d'annoncer à nos lecteurs que pour la question si intéres-
sante des Diatomées pélagiques, je me suis assuré le concours de M. Paul Bergon
qui s'occupe de ce sujet depuis de longues années, le connaît à fond et y a une
compétence toute particulière.
304 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
némées ou Diatomées pélagiques et ne considérerons tout
d’abord que les Anaraphidées proprement dites.
Leur liaison avec les groupes précédents est assez obscure.
Les anciens auteurs plaçaient volontiers avec les Tabellariées,
les Terpsinoë et les Anaulus, mais la ressemblance est plus appa-
rente que réelle.
La disposition en chainettes ne signifie rien, elle est d’ailleurs
commune à toutes les Biddulphiées; quant aux cloisons des T'erpsinoé
qui sont un compartimentage des valves, elles n’ont rien de commun
avec les cloisons des Grammatophora, Rhabdonema, Striatella et
autres qui sont des compartimentages du frustule produits, comme
l’a montré Müller, même chez les Grammatophora, par des pièces
intercalaires plus ou moins nombreuses et plus ou moins intimement
soudées aux valves.
Je chercherais plutôt la liaison entre les Xaphonéidées et les
Plagiogrammées d’un côté et les Biddulphiées de l’autre. Certains
Plagiogramma sont très significatifs à ce sujet par la proéminence
que prennent leurs extrémités et leur centre, ainsi que par les pro-
ductions siliceuses qui réunissent leurs frustules.
Quoi qu’il en soit, ces ressemblances sont encore lointaines et les
Anaraphidées constituent un groupe de formes nettement différenciées.
Elles présentent ce double caractère d’être à la fois les plus simples
comme organisation interne et les plus compliquées comme structure
de l'enveloppe siliceuse. Chez toutes les espèces où elle est connue, la
formation des auxospores est réduite à un rajeunissement cellulaire
de l’espèce la plus simple, et d’un autre côté, tout le monde connaît la
structure merveilleusement compliquée des grandes Diatomées
discoïdes.
On peut diviser les ANARAPHIDÉES en deux tribus :
Valves généralement polyangulaires ou comprimées, appen-
dices2très dévVelOpDÉS PE CE ED ET RE CCR TRE Biddulphioïdes.
Valves circulaires ou subcirculaires, appendices nuls ou peu
développés...... Ads Ne chEe Re Et LCR LINGE Discoides.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 369
Il ne faut pas voir là des définitions des deux groupes mais seule-
ment des définitions de leurs types caractéristiques car il y a des
Biddulphioïdes presque sans appendices et des discoïdes qui en ont
d'énormes.
Une définition précise des deux tribus est difficile à faire sous
peine d’être longue et confuse, elle est pour ainsi dire de sentiment,
Les formes Biddulphioïdes procèdent d’une forme angulaire, ou
y tendent, c’est pourquoi je préférerai par la suite pour cette tribu
le terme de Gonoïdes qui peint bien ma pensée,
Les formes discoïdes procèdent d’une forme circulaire ou y
tendent.
Chez les unes comme chez les autres toutes les transitions se ren-
contrent, mais en y regardant de près, on reconnaitra toujours des
angles virtuels, pourrait-on dire, chez les gonoïdes arrondies, de
simple déformation du cercle chez les autres.
Chez les gonoïdes, les appendices, procèdent toujours de l’angle
réel ou virtuel de la valve, chez les formes elliptiques par exemple,
ils sont toujours placés aux extrémités du grand axe et contre la
paroi latérale de la valve qu’ils continuent, chez les discoïdes, les
appendices quand il y en a sont insérés sur la valve proprement dite,
chez les formes elliptiques par exemple ils sont généralement en de-
hors du grand axe et insérés sur la partie supérieure de la valve.
Chez les Diatomées bilatérales, les mêmes formes arrondies pro-
cèdent toutes de l’arrondissement plus ou moins prononcé du rec-
tangle comme on peut s’en rendre compte par les nombreuses formes
de transition que l’on rencontre, dans cette branche si développée.
Entre les deux tribus ainsi définies se placent une série de formes
de transition. Ce sont les Cerataulus d’un côté, les Auliscus
de l’autre. Ces formes sont fort voisines ; comme de Toni, je lesrap-
procherai eten ferai un groupe à part que l’on pourra rapporter soit
à la première, soit à la seconde des deux tribus principales si on le
désire, mais qui me parait naturel et ne doit pas être scindé,
Par leur forme typiquement elliptique et leurs gros appendices
24
366 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
oculiformes, les Auliscus se séparent nettement des Eupodiscées
dans lesquelles on les a rangées jusqu’à ce jour. Ces Eupodiscées
se relient d’un côté naturellement à la branche aberrante des Acti-
noptychées et de l’autre aux Actinocyclus et par là aux Coscinodis-
cées. En séparant les Auliscus il devient possible de présenter le
groupe important des Diatomées discoïdes d’une facon beaucoup
plus logique que si l’on est obligé de partir d’un point médian pour
remonter successivement dans deux directions opposées.
Je diviserai donc les Anaraphidées ou Diatomées cen-
triques en trois tribus, dénommées suivant la forme deleurs espèces
typiques.
I. Biddulphioïdes ou Gonoïdes.
II. Auliscoïdes.
III. Discoïdes.
Tribu VIII
Diatomées Biddulphioïdes ou Gonoïdes
Les Diatomées gonoïdes caractérisées par le contour plus ou
moins polygonal de leurs valves dont les protubérances sont munies
d’appendices tantôt réduits à de simples mamelons et tantôt au
contraire très développés, comprennent un très grand nombre de
formes dont certaines peuvent compter parmi les plus belles et les
plus curieuses des Diatomées.
Les auteurs les ont réparties en nombreux genres qui à l’examen
se montrent de faible valeur, les transitions y étant insensibles
quelles que puissent être les différences frappantes des types ex-
trêmes.
Certains auteurs ont pratiqué des coupes sombres dans tous ces
genres, d’autres au contraire ont conservé de parti pris les moins
défendables. Nous tâcherons, comme toujours, préoccupés ici plus
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 367
tôt de faciliter une bonne classification, que d’établir un système ri-
goureux, d'observer une juste mesure, inclinant plutôt à conserver
qu’à détruire, d’autant plus que dans ce domaine la force de l’habi-
tude restera un facteur incærcible et que, quelques espèces, clas-
siques pour ainsi dire (Zriceralium favus, Amplutetras antedil-
uviana par exemple) conserveront toujours et en dépit de tout, les
noms que l’usage a consacrés.
Le lecteur ne s’y trompera pas et saura qu’il peut faire de notre
tribu une famille, de nos familles des genres et de nos genres et
sous-genres, des subdivisions destinées à faciliter la classification des
espèces.
Tout d’abord remarquons que les auteurs rangent généralement
dans les Diatomées Biddulphioïdes ou dans la famille même des
Biddulphiées deux séries de formes essentiellement distinctes bien
que présentant un aspect général parfois semblable.
Les unes, généralement très siliceuses ont des appendices mame-
lonnés au moyen desquels elles se réunissent en rubans ou en chai-
nettes de la même facon que les Tabellariées comme ces dernières,
elles sont généralement épiphytes, il y a cependant quelques excep-
tions (Biddulphia Baiïleyi ou Chinensis par exemple), mais alors les
appendices s’allongent, se rétrécissent et se transforment presque en
cornes ou soies.
Les épines dont leurs valves sont fréquemment munies servent à
consolider latéralement l’assemblage des cellules voisines, mais ne
constituent pas les organes propres de ces assemblages.
Ce sont les Biddulphioïdes proprement dites.
Les autres au contraire, généralement peu siliceuses, ont leurs
appendices munis d’épines plus ou moin; développées, leur assem-
blage se fait soit au moyen de ces épines, soit au moyen de soies d’é-
pines ou de membranes spéciales disposées au centre ou sur diverses
parties des valves. Elles se rapprochent aussi des Rhizosoléniées,
Elles sont pélagiques, au moins pour les espèces vivantes et proba-
blement aussi pour les fossiles. Ce sont des Pléonémées Go-
368 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
noïdes formant la famille tout à fait distincte des Lithodes-
miées.
Les Diatomées Gonoïdes peuvent donc se diviser en quatre
familles suivant les données générales ci-après.
A. — Valves généralement siliceuses munies aux angles de mamelons, protubé-
rances où appendices non épineux ou ne présentant que de très faibles épines,
les cellules réunies en rubansou chaînettes, par leurs appendices au moins après
la première division cellulaire.
a. — Mamelons tout à fait rudimentaires, valves cloison-
HÉRS, M ANR. D AE HEC .... XVII Anaulidées.
b. — Mamelons développés ou appendices, valves non
cloisonnéessis:. 14/0 HET Me ..... XVIII Biddulphiées.
B. — Valves souvent très peu siliceuses, appendices épi-
neux, cellules réunies parles angles ou par des mem-
branes latérales.
c. — Appendices épineux très développés, cellules unies
par leurs angles et leurs épines............. .... XIX Hémiaulidées.
d. — Appendices rudimentaires, valves souvent munies
de soïes centrales, souvent réunies par des membranes
latérales: or matieetiacenee ein CLIe XX Lithodesmiées.
Famille XVIL — ANAULIDÉES
Frustules développés sur leur face frontale, valves profondes
munies de septa transversaux, bords des valves plus ou moins ondu-
lés, striation perlée ou aréolée radiante.
Ce dernier caractère est parfois obscur, en tous cas la striation
n’est jamais bilatérale.
Quelles que soient les ressemblances d'ensemble de ces formes
avec les Tabellariées, elles en sont nettement séparées par tous leurs
caractères tant structuraux que biologiques,
Nos espèces indigènes se réduisent à quelques formes apparte-
nant aux deux genres suivants :
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 369
Septa placés aux protubérances latérales des valves, ponc-
tuations éparses.......... RU T INS dE OPEN Anaulus.
Septa placés aux contractions latérales des valves ponc-
tuations nettement radiantes ou aréolées...... ........ Terpsinoë.
Genre 1. - Anaulus (Ehr)., Grun.
Ce genre ne semble différer du suivant que par des détails de peu
d'importance. L’aspect général des frustules et des valves est cepen-
dant assez différent pour les faire distinguer à première vue.
1. An. mediterraneus Grun. V. H. Syn. pl. 102, f. 8-11 ;
A. S. Atl. pl. 200, f. 22. -- Valves elliptiques, contractées au mi-
lieu, extrémités arrondies, long. 0,05 à 0,08, larg. environ 0,02 ;
septa droits peu profonds, ponctuations fines éparses avec une aire
centrale irrégulière. P1. XC, f. 11, 12.
Baléares, Naples, probablement toute la Méditerranée, rare par-
tout.
Var. intermedia Grun. V. H. Syn. pl. 102, f. 9. — Ne
diffère du type que par ses extrémités un peu plus produites et sa
ponctuation plus nette. PI. XC, f. 10.
Baléares.
e. An. birostratus Grun. V. H. Syn. pl. 22 bis, {, 15 ; V.
H. Diat. p. 454. f. 179. — $e distingue du précédent par son om-
bilic central ; l’allongement de ses extrémités est très variable, sa
taille est aussi généralement plus faible. PI. :XC, f. 13, 14.
Mêmes provenances.
La rareté de ces formes laisse quelque indécision à leur sujet ; une
récolte heureuse pourra peut-être un jour en montrer les relations.
3. An. minutus Grun. V. H. Syn. pl. 103, f. 4,5 ; A. $.
370 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Atl. pl. 200, f. 23. — Très petit, long. 0,01 à 0,015 valve ellip-
tique, septa robustes terminés en parties élargies et retournées (un
peu comme T'erpsinoë musica, mais en sens inverse). P1. XC,
LUS:
Mêmes provenances mais encore plus rare.
Le genre Eunotogramma ne diffère du genre Anaulus que par
ses valves cymbiformes, aucune espèce n’en a été trouvée sur nos
côtes ; déjà l’Anaulus birostratus accuse une tendance à la courbure
des valves.
Genre 2. — Terpsinoë Ehr.
1. T. musica hr /Amer:plte AV PS UE RU TBaeNTe
128, pl. 30, f. 72; A. S. Atl. pl. 198, f. 9-13. — Valves ondu-
lées, long. 0,08 à 0,15 avec une petite épine centrale, ponctuation
nettement radiante autour d’une petite aire centrale, septa robustes,
recourbés vers l’intérieur en forme de note de musique. — P1. XC,
f.:3, #.
C’est une espèce d’eau douce que mon frère a trouvée en grande
abondance aux environs de Constantine, elle doit être indigène dans
le midi de la France. L’exemplaire unique que j’en ai trouvé dans
la baie de Villefranche a du y être entraîné par les crues du Var,
ainsi que les nombreux filaments de Fragilaria qui étaient dans la
même récolte.
e. T. americana Bail. n. Sp. p. 7, f. 1 (Tetragramma)
Pritch. p. 859; A. S. Atl. pl. 200, f. 9-13. — Se distingue de
l'espèce précédente par sa taille plus petite en général, l'absence d’é-
pine centrale, ses septa réduits à quatre, et ne présentant pas la ter-
minaison capitée caractéristique du T. musica. — PI]. XC,
516:
Marine, fréquente à Arcachon ou elle se trouve aussi subfossile.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 371
J’ai représenté pl. XC, f. 1, 2 le T. intermedia Grun, es-
pèce remarquable par la réticulation de ses valves et qui n’a encore
été figurée nulle part à ma connaissance bien qu’elle soit assez
connue.
3. T. trifoliata Cleve new. Diat. p. 23, pl. 6, f. 7 (Hydro-
sera); Triceratium trifolium ; À. $S. atl. pl. 98, f. 4. — Valve
trilobée, chaque lobe ayant lui-même trois protubérances, septa à la
base des lobes, ponctuations irrégulières. — P1. XC, f. 7, 8.
Fossile à Ceyssac Auvergne).
On pourrait ranger cette forme dans le genre Hydrosera
Wallich dont les formes ne sont que des Terpsinoë triangulaires.
Quant aux genres Pleurodesmium Kütz et Tetragramma
Ehr Tout le monde les réunit aujourd’hui aux Terpsinoë.
Famille XVIIL — BIDDULPHIÉES
Il est peu de groupes de Diatomées plus touffu, plus polymorphe
et plus difficile à arranger que les Biddulphiées.
Les anciens auteurs ont créé leurs genres d’après le nombre des
angles et ont ainsi appelé :
Biddulpha, les formes à deux angles ;
Triceratium, les formes à trois angles ;
Amplatetras et A mphipentas, celles à quatre et cinq angles ;
Polyceratium, les formes à angles nombreux.
On s’est vite apercu que ce caractère distinctif ne valait rien et
qu’il était impossible de séparer les formes à trois, quatre et cinq
angles du Triceratium (Trigonium) arcticum par exemple.
Entre temps, d’autres divisions avaient été faites, fondées sur la
nature des appendices, mais comme elles étaient subordonnées aux
premières, elles n’ont fait que compliquer la situation.
372 LES DIATOMÉLS MARINES DE FRANCE
Le parti qu'a pris Van Heurck de supprimer tous ces genres et
deles réunir tous dans un énorme genre Biddulphia n’est pas une
solution heureuse, elle tourne la question sans la résoudre.
Encore moins heureux est le parti qu'a pris de Toni de rétablir
les genres fondés sur le nombre des angles pour faciliter soi-disant
le classement ; il s’y perd lui-même et ne peut se conformer à sa
classification pour beaucoup d'espèces. Quelque chose d’artificiel est
licite dans un ouvrage ayant pour but unique la classification, en-
core faut-il être très prudent et ne s’écarter de l’ordre naturel qu’a-
vec circonspection et à bon escient.
Dans l’espèce, la classification des Biddulphiées a rebuté presque
tous les Diatomistes.
Grunow en a cependant indiqué les lignes maîtresses et si ses-
idées sont restées dans l’ombre, cela tient uniquement à ce qu’elles
ont été mal présentées.
On en trouve le germe dans la synopsis de Van Heurk où elles
auraient pris force de loi si elles avaient été systématiquement éta-
blies. Peut-être, en ce moment n’étaient-elles pas encore définitive-
ment arrêtées, car la note de la planche 107 de Van Heurck an-
nonce une monographie qui devait paraître dans l’ouvrage que Gru-
now préparait alors sur les Diatomées de la Terre de François-
Joseph.
L'ouvrage a bien paru, mais au lieu de la monographie annoncée
on n’y trouve qu’une note au sujet du genre refondu Odontella.
Présentée ainsi, dans un ouvrage plein d'idées, mais non systéma-
tique, peu répandu d’ailleurs, la classification des Biddulphiées de
Grunow a généralement échappé et les anciens errements ont con-
tinué à être suivis.
Le meilleur parti que je puisse prendre est de lui rendre’ la lu-
mière qu’elle mérite, et de adopter ici.
La classification générale des Biddulphiées de Grunow est basée
sur la nature et la forme des appendices, caractère évidemment
essentiel en l’espèce.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 373
Dans les Diatomées de la terre de Francois-Joseph, p. 5, il ré-
sume ainsi qu’il suit les idées semées dans la synopsis de Van
Heurck :
« Je rapporte au genre Odontella, comme je l’ai déjà brièvement
« mentionné dans la synopsis de Van Heurck les espèces des genres
« Biddulphia et Triceratiwm qui présentent aux angles des appen-
« dices nettement découpés. La longueur de ces appendices ou
« cornes n’est pas ici en question, car elle est très variable
« souvent pour une même espèce. Les formes avec des appendices
« très courts se rapprochent plus ou moins des Eupodiscées. Chez
« le genre Biddulphia ainsi refondu, les appendices sont arrondis
« en dessus, et la ponctuation de la valve s’y prolonge jusqu’au
« bout en devenant de plus en plus fine. Chez beaucoup de Biddul-
« phia, les appendices ne se reconnaissent qu’à cette diminution
« de la ponctuation, tandis que ceux des Odontella ont leur large
« surface aplatie nettement définie par un double contour ».
Dans la synopsis de Van Heurck, Grunow sépare encore des
Odontella ainsi définis un sous-genre Lampriscus comprenant
les Triceratium Shadbotdtianum Grev, circulare Grun, elonga-
tum Grun, gibbosum Bail, dont les appendices portent de petites
épines et un genre Zygoceros où il n’y a plus d’appendices pro-
prement dits, mais seulement des épines aux angles.
M'inspirant de ces idées, je diviserai la famille des Biddulphiées
en trois sections: Eubiddulphiæ, Odontellæ, Leptoceræ
définis comme les trois genres et sous-genres de Grunow. Le genre
Zygoceros trouverait sa place dans les Lithodesmiées s’il
comportait des espèces actuellement vivantes.
Si J'ai étendu au-delà du genre les types de Grunow, c’est dans
le seul but de pouvoir garder comme noms génériques quelques dé-
nominations anciennes, telles que Triceratium, Isthmia, etc.,
qu'il y a vraiment intérêt à conserver.
La coupure entre les Biddulphiées et les Eupodiscées est
assez vague comme le reconnaît Grunow. Aussi, suivant ici en partie
374 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
de Toni et dans l’ordre d'idées que j'ai exposé plus haut, j'ai pu
rattacher aux Eupodiscées tels que les comprenaient mes prédéces- |
seurs, les Cerataulus qui joints aux Auliscus, formeront une
tribu très naturelle, ce qui me permettra en dégageant les Kupo-
discus et les Aulacodiscus de mieux présenter les Diatomées
discoïdes, comme je l’ai indiqué plus haut.
Dans ces conditions on peut diviser la tribu des Biddulphioïdes
ainsi qu’il suit :
A. = ubiddulphieÆæ
A. — Valves dissymétriques et dissemblables..... ........ 1 Isthmia.
B. — Valves dissymétriques et semblables................. 2 Eucampia.
C. — Valves symétriques et semblables :
«. À contour elliptico-naviculaire.................... 3 Biddulphia.
8 A’contourpolygonale "Re hreee-e c r ee 4 Trigonium.
B. — Odontellæ
A. — Appendices sans épines :
æ. À contour elliptico-naviculaire............ RME 5 Odontella.
B. A’contourpolyeonale "re ee Te EEE 6 Triceratium.
C. — Leptoceræ
B. — Appendices munis de petites épines :
x. À trois appendices (apparence de Triceratium).... 7 Lampriscus.
B. A deux appendices (apparence de Cerataulus)..... 8 GCerataulina.
La difficulté et la lenteur de notre travail nous ayant amené à
publier nos planches au fur et à mesure de leur achèvement et avant
que nous ayons pu fixer définitivement nos idées sur la classification
des Biddulphiées, on les trouvera placées dans un ordre différent de
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 379
celui-ci et se rapprochant davantage des anciennes idées, de sorte
que le texte représente notre classement actuel. et les planches le
classement ancien. Cela n’a pas, tout compte fait, un grand incon-
vénient, le lecteur en présence de deux systèmes adoptera dans ses
dénominations celui qui lui conviendra le mieux.
A. = EubiddulphieÆæ
Genre 1. — Isthmia Ag.
1. I. nervosa K. —- Bac. p. 137, pl. 19, f. 5; Sm.B. D. II,
De, pd M, ME eDiat: /p.,452;-pl1 84; fig. 891; À.°S.
at]. pl. 135, f. 1-6. — Cette espèce bien connue se passe de descrip-
tion, elle est munie de côtes ou nervures et se distingue ainsi de la
suivante. — P1. XCI.
Très répandue.
2. I. enervis Ehr. Inf. p. 209. pl. XVI, f. 6; Kütz. Bac. p.
Se -Sm Bb 1Dp°02; pl 48 V: > Syn. p: 201, pl. 9%,
f. 1-8 ; Diat. p. 451, pl. 19, fig. 625 ; A. S. atl. pl. 136, f. 11. —
Isthmiella enervis Cleve arct. Diat. p. 10. — Sans nervures. — PI.
XCII.
Très répandue.
Genre 2 - Eucampia Ehr.
Valves elliptiques très profondément excavées, relevées aux
angles qui sont un peu inégalement développés, recouvertes de
fines ponctuations disposées radialement autour d’un granule ou
nodule central ; bord connectif courbé ; zone conique présentant de
nombreux plissements (anneaux d’imbrication ?). Cellules formant
des chaïnettes héliçoidales.
376 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
1. Eucampia zodiacus Ehr. Kütz. Bac. p. 143, pl. 21.
f. 215;:Syn.:8.,D,kilp:298;plis 35)0f 229weta00/24 290
V. H. Sm. pl. 203. pl. 95, f. 17,18; Diat.p. 461, pl. 19, f. 628.
— Caractères du genre, commun dans les récoltes pélagiques sur
toutes nos côtes. PI. XCV, f 2.
L’Eucampia britannica Sm.{(B. D. II, p. 25), n’est pas
autre chose que le frustule sporangial ou mégafrustule de l’espèce
type. La taille est environ double et les faces valvaires, d’abord
planes (ce qui était le caractère distinctif de Smith) se creusent peu
à peu au fur et à mesure des déduplications successives. PI. XC V.
RCE
La var cornigera Grun. (V. H. Syn. pl. 95 bis, f. 3, 4),
à valves très excavées, n’est très probablement au contraire pas
autre chose que le microfrustule de l'espèce type. PI, XC V, f. 3.
La place de cette Diatomée peu siliceuse parmi les Biddulphiées
est assez douteuse, mais c’est encore le meilleur endroit où l’on
puisse la mettre pour le moment.
‘Genre 8. — Biddulphia Gray
1. Bidd. pulchella Gray*Sm:-B.D:pl 9% Fre2Ie
12 V. H.Syn., pl. 97, f. 1-3; Diat. p.470, pl: 20 16230mA0RS;
Atl., pl. 118, 120, 121 nombr. figures. — Cette espèce est trop
connue et trop caractéristique pour avoir besoin d’une description.
Sa synonymie est inextricable, et sans aucun intérêt. PI. XCIII,
Fe:
Commun partout.
Bidd. Regina Sm. B. D. Il p. 50, pl. 46, f. 323, V. H.
Syn. pl. 98, f. 1 ; Diat., p. 471, pl. 34 f. 894 ; À. $. atl. pl. 119,
f. 18. — Aussi connue que la précédente. Vue sur sa face frontale
chaque valve présente, outre les appendices, trois mamelons à peu
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 377
près de la même hauteur. Ce caractère est cependant assez variable,
et l'espèce passe graduellement à la suivante. Il est difficile d’attri-
buer à l’une ou à l’autre, des valves, telles que les n° 4 et & de
notre planche 93. L’habitat décide alors. P1 XCIII, f. 5-9 et
AROINE EE A1
Fossile et récent, assez fréquent.
3. Bidd. Tuomeyi (Baïil.) Roper. T. M. S., 1359,
Der pl PEU 2e V "EH y Syn. pl. 08; fa 2,9: Diat. pr471,
pl. 34, f. 895; A. $. alt., pl. 117, f. 7. — Zygoceros Tuomeyi,
Bailey, A.J. S. 1843, p. 138, f. 3 4.— Bidulphia tridens tri-
dentata, tridentula Ehr… etc. — Diffère de la précédente, dont
elle n’est guère qu’une variété en ce que les mamelons centraux et
terminaux sont plus élevés que les autres, dont la taille diminue du
centre aux bords. P1. XCIII, f. 3, 4 ne MOIN, Fe
(récente).
Presque exclusivement fossile. Je l’ai cependant trouvé à Ville-
franche.
Genre #4. — Trigonium Cleve
Valves de Biddulphia, ponctuées ou aréolées, à contours angu-
laires, 3, 4 ou 5 appendices.
A. — Valve prèsentant des nervures.
1. Trig. alternans Baïley micr. obs. p. 40 f. 55, 56.
Brigaitw. M Jp: #1, pl 4, f. 19% Sm’B: DoL pr 26. pl:5,
{. 45 ; À. S. ail. pl. 78, f. 9-20 (Triceratium). — V. H. Syn.
p. 208, pl. 13, f. 4-7 (Biddulphia). — Triceratium. variabile,
Brightw, M. J. IV, p. 275, pl. 17, f. 19. — Valves triangulaires
souvent très irrégulières, angles arrondis, séparés de la partie cen-
trale par une nervure transversale, nervures transversales générale-
378 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
ment incomplètes et interrompues le long des bords et des côtés des
valves ; valves couvertes de ponctuations plus fines aux angles qu’au
centre. P1. CIII, f. 1.
Cette espèce très répandue se relie aux Æydrosera.
B. — Valces sans nervures.
e. Trig. punctatum Brightw. m.J. 1856, p. 275, pl. 17,
f. 18; A. S. all. pl. 76, f. 19-20 (Triceratium).- VIT Syn.
pl. 109, f. 6,9, 10. (Biddulphia).— Valves à bords droits ou légè-
rement convexes, couvertes de granulations assez grosses et irrégu-
lièrement distribuées, angles un peu proéminents finement ponctués,
longueur des côtés 0,04 à 0,07. PI. CIV. f. ‘7.
Côtes-du-Nord. Leud, Méditerranée. Cleve, Per.
3. Trig. sculptum Shadb. TMS il p. 15, pl Lee
A. S:atl. pl 76,1. 9-12 150,017 (Triceratium) NES ya
p. 208, pl. 109, f. 7, 8; Diat. p. 476, pl. 21; f. 645. (Biddul-
phia). Diffère du précédent auquel De Toni le réunit par ses ponc-
tuations plus délicates et disposées par places en rosettes plus ou
moins régulières. P1. CIV. f. 8, 9.
Manche, Mer du Nord V. H.; Méditerranée Per.
La fig. 8 est une forme de transition avec l’espèce précédente qui
justifie jusqu’à un certain point la réunion de ces deux formes pro-
posée par de Toni. Cependant et en général le Trig. sculptum, outre
la disposition si curieuse de ses granules a les côtés plus bombés, les
angles plus saillants et la ponctuation plus fine et plus délicate que
le Trig. punctatum.
4. Trig. repletum Grev. T. M. S. 1866, p. 83, pl. 9, f. 18
(T'riceratium). — Tric (Biddulphia) repletum var balearica Grun.
V. H. Syn. pl. 110, f. 7. De taille moyenne, valve à bords droits
ou très légèrement bombés, couverte de ponctuations assez denses,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 379
régulièrement disposées en lignes radiantes, angles non saillants fi-
nement ponctués. P1. CIV. f. 6.
Baléares Grun,
Le dessin de Greville montre les ponctuations de taille décrois-
sante vers les bords. C’est peut-être une erreur de dessin due à la
mise au point. C’est la seule différence que je voie entre l’espèce de
Greville et la variété de Grunow.
5. Trig. arcticum (Brightw) Cleve. Diat. Fran. Spitzb.
p. 663; Diat, from. Arct. Sea. p. 8. — Brightw. M. J. 1853, p. 250,
DCR CRE NES 1860 p.100: À15.atl. pl. 76; 180,719,
f. 5, 7, 12, 18. — Valve triangulaire carrée ou pentagonale à
bords rectilignes dans le type, légèrement excavés dans les variétés,
couverte d’une aréolation irrégulièrement hexagonale, sans aire cen-
trale dans la forme typique, angles arrondis, non saillants, fine-
nement ponctués. PI. CIV. f. 1.
Bien que donnée comme arctique cette forme n’a pas encore été
signalée sur nos côtes de l’Océan et de la Manche, Par contre elle
n’est pas très rare dans la Méditerranée.
F, Campechiana Grun. V. H. Syn. pl. 112, f, 1. — (Tri-
ceratium quinquelobatum Grev. ‘T. M. S 1866, p. 83, pl. 9,
AlTANSHratlplro, 18%, ic PlaCIV.Hf. 18.) (variété à:cinq
angles) se distingue par son aréolation plus robuste dont chaque cel-
lule présente un oculus central comme chez le Triceratium favus.
EL'CGEV. fe.
Cannes Per.
Var. formosa. Triceratium formosum Bright. M. J. 1856,
p. 274, pl. 17, f. 8; A. S. atl. pl. 79, f. 2, 4; ne diffère du type
que par son aire centrale couverte de granulations éparses. Les di-
mensions de cette aire centrale varient à l'infini et la variété passe
insensiblement au type. PL. CIV. f. 8, 5.
Villefranche Per.
380 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Le Biddulphia Balaena var arctica de notre planche
CV f3 n’en est qu’une forme à deux angles. Cleve, dans ses Dia-
tomées de la mer arctique p. 8 avait déjà signalé l'identité de struc-
ture des deux espèces sans avoir trouvé cependant de forme de tran-
sition. La valve figurée ci-contre des mêmes provenances montre
bien cette ressemblance. Mais ce n’est pas là la forme typique
d’'Ehrenberg dont le dessin ainsi que ceux de Bailey et de Bright-
well sont confirmés par les fig. 1 et 2 de notre pl. CV. De sorte que
l’on peut douter de l’identité des deux formes.
BB. Odontellæ
Genre 5. — Odontella (Ag.) Grun
De Toni subdivise les formes de ce genre et deux autres que lon
peut conserver comme excellents groupes.
A. — Appendices obtus frustules siliceux................ Odontella.
B.— Appendices très allongés frustules peu siliceux,
valves munies de longues épines.................... Denticella.
A toutes ces formes je donnerai en principe et en tête le nom
générique d'Odontella conservant, entre parenthèse leur nom
courant de Biddulphia auquel se rapporte la bibliographie sauf
indication contraire.
a. — Odontella-Biddulphia.
1. Od. (Biddulphia) Roperiana Grev. M. J. VIL pl, 8,
f. 11-13: V. H. Syn: pl. 99,f. 4-6; A: S. AU. pl. 120, f 20-24,
—— Valve aplatie, renflée au centre, appendices peu saillants, obtus,
tronqués, ponctuation perlée radiante sur les valves, longitudinale
sur la zone, très distincte. P1. XCVIIT. f. 1.
Languedoc Guinard, Per.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 381
C'est bien le type Odontella avec tous ses caractères distinctifs.
Bien que cette forme généralement exotique soit intimement liée à la
suivante il serait regrettable de faire du type une variété de sa va-
riété comme le demanderaient les lois d’antériorité de nomenclature,
c’est pourquoi je les conserve toutes deux comme espèces distinctes.
e. Od. (Biddulphia) obtusa Kütz Bac. p. 137, pl. 18, VIT,
f. 3, 6-8; V. H. Syn. pl. 100, f. 11-14; A. S. atl. pl. 122, f. 30,31.
— Nese distingue de la précédente dont elle n’est qu’une variété
acclimatée sur nos côtes que par sa taille plus faible et ses ponctua-
tions plus fines et plus serrées quoique toujours très nettes. PI.
XCVIIL. f €. (T. et P. n° 86, 393, 459.)
Côtes du Nord. Leud, Per.
3. Od. (Biddulphia) aurita (Lyngb.) Ag. Kütz. Bac. p.137,
pl. 29, f. 88. -— (Diatoma Lyngbye) ; Denticella aurita et gracilis
Ebr; Biddulphia aurita Bréb., W. Sm. B. D. I p. 49, pl. 45,
f. 319; V. H. Syn. p. 205, pl. 98, f. 4-9; A. S. atl. pl. 120, f.5-10,
122, f. 1-8, 28, (Odontella). — Petite, allongée, valves protubé-
rantes au centre avec deux appendices assez allongés obtus et
deux épines latérales, couvertes de fines ponctuations radiantes sur
les valves, longitudinales sur les connectifs, cellules formant de lon-
gues chaînettes. P1. XCV.III f. 3-6. (T. et P. nos 96, 304, 525.)
Très répandu.
La bibliographie de cette espèce montre qu’elle est intermédiaire
entre ce groupe et le suivant, dont elle se rapproche par l’allonge-
ment de ses appendices, beaucoup plus prononcé que chez la précé-
dente.
b. — Denticella-Biddulphia.
4. Od, (Biddulphia) rhombus Ebhr. (Zygoceros Ehr, Odon-
25
282 LES .DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
tella N'ütz.) — Biddulphia rhombus Sin. B. D. IH, p. 49, pl. 45,
f: 820; Roper Te MAS. Nip: LP AS 20e
pl..99,.f. 1:38 (Odontella), V: H°Diat-p:472, pli 20 CSL EAS
S. atl. pl. 120, f. 11, 12, 151, f. 9, 10 (Biddulphia) — valve na-
viculaire parfois très renflée au centre, couverte de ponctuations en
quinconce entremêlées de petites épines, deux à trois épines latérales
plus fortes de chaque côté, appendices modérément allongées, cellu-
les libres ou formant de très courtes chaïînettes. — P]. XC VII.
É,::0, 8. (Let Pn"124 125481)
Répandu.
Var. trigona Cleve; V. H. Syn. pl. 99, f. 2; Diat. p. 472,
pl. 20, f. 635. — Triceratium striolatum (Ehr.) Roper. — Ne
diffère du type que par sa forme triangulaire, la structure est iden-
tique. Pl. XCVIP EMA MEME An
Aussi répandu que le type.
On en connaît des formes quadrangulaires (A. $. atl. P1. 1541,
L AA OL en)
5. Od. (Piddulphia) granulata Roper. T. M. $. 1859,
p.418, pLet,. C0 TI pli 2 2 AV ECS yep UP AMIE
f. 7 et 101,144; ,Diat. p478, pl 20/0878 AS at DIR
f. 26, 27. {Odontella) — Denticella turgida Eh (Biddulphia
Ralfs). Odontella turgida Kütz Bac. p. 137, pl. IS, f. VIII, 9. —
Ressemble beaucoup aux grandes formes de la précédente dont elle
n’est peut-être qu’une variété, s’en distingue par ses valves plus
allongées et plus robustes et ses épines principales plus fortes et
uniques sur chaque côté. — P1. XCVII, f. 6. (T.et P. n° 387,
388.)
Plus rare que la précédente surtout sur l’Océan.
6. Od. (Biddulphia) mobiliensis (Baïley) Grun. (Zyyo-
ceros Bailey). — V.H. Syn. pl. 101, f. 4-6; 103, f. A; — Bidd.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 383
Bailey Sm. B..D.I, p.,50, pl. 45, f. 322: et 62 f. 322; V. H.
Prat: p/Æ15/1pl. 20, #2 0636;,A.:5.alt.pl. 122, f, 20, 21 (Den-
ticella). — Frustules assez peu siliceux, valves allongées à extrémi-
tés pointues, très finement ponctuées; partie centrale de la valve
surélevée, nettement délimitée, portant deux longues épines laté-
rales et une crête centrale frangée très délicate ; appendices déve-
loppés en forme de cornes, cellules vivant normalement libres.
EPXCVERE f 1-5 (et P. nn" 15, 623, 624.)
Pélagique très répandue.
Par la surélévation nettement définie de la partie centrale de sa
valve, cette Diatomée se rapproche par sa structure des Ditylium.
Une valve d’un faciès tout particulier pl. XCVII, f. 9, se
rapproche du Bidd. chinensis Grev. mais la structure de la
valve de cette espèce est tout autre.
Genre 6. — Triceratium Ehr.
Nos Triceratium indigènes sont peu nombreux et se laissent assez
facilement classer en deux groupes d’après la structure de leurs
valves.
HAV/ALVESIPONCLUCES. 2 A M tr Lee ant Ambphitetras.
RAIN AVOIR REDON E NME ETS Tapas eue Mess Triceratium.
1. Amphitetras
”. Valves sans nervures.
2. Tric. (Amphitetras, antediluviana Ehr. Kütz Bac.
DA en209, 6 80; Sn. B, D'AIL p.47, pl. 44, 1.318 ; A.$.
atl. pl. 99, f. 1-4 (amphitetras). — V. H. Syn. p. 207, pl. 109,
384 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
f. 4-5 (Triceratium-Odontella) ; — V. H. Diat. p. 475, pl. 21, f. 642
(Biddulphia). — Valves à quatre ou cinq angles (A mphipentas)
présentant des appendices robustes, côtés plus ou moins concaves,
parfois très excavés (pl. CII, f. 3.), bombée au centre, couverte de
ponctuations granuleuses disposées en lignes radiantes. P1. CII,
L 1-L (Tr etP nes 7511
Var minor beaucoup plus petit avec des connectifs parfois très
allongés, côtés presque droits. PI. CIL, f. 6, ‘7.
Cette forme et ses variétés sont très communes.
Var. tessellata Shadb. T. M. S. 1854, p. 16, pl. 1.f. 11.
— Se distingue de la variété précédente par sa taille un peu plus
grande et ses ponctuations rectangulaires symétriquement disposées
en lignes rayonnantes et concentriques. P1. CII f. 5.
Villefranche, rare.
8. — Valves mumes de nervures
Comme les précédentes, presque toutes ces formes ont 4 à 5 angles.
e. Tric. pentacrinus Wallich. M. J. vol. VL pl. 2,
f. 14. A. S. atl. pl. 98, f. 12, 13. — Amplutetras ornata Shadb.
Diat. Natal M. J. vol. IL, pl. 1, f. 10; Jan. et Rab. Diat. Hondu-
ras p.3. pl. 1.f. 2. — Valve ondulée concentriquement généralement
à cinq angles, parfois avec quatre seulement, assez variable comme
taille, longueur du côté 0,03 à 0,08, couvertes de granulations
contenues dans les compartiments d’une aréolation formée par des
nervures réticulées, appendices très petits et peu saillants. P1. CITII,
22; 824{1e PP En 205210)
Cette espèce qui n’est pas rare dans la Méditerranée est très connue
et pourrait se passer de description.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 389
3. Tric. balearicum Cleve en CI. et Moll 154; Cleve New.
Diar men pl OC T6 A. S."atlpl98,.f.20, 21..— Valve à
4 ou » angles, longueur de côté 0,04 à 0,07 millimètres, ondulée,
couverte de ponctuations arrondies ou granules disposées en lignes
rayonnantes séparées ca et là par des traces de nervures. P1. CIIT,
F4: (Ulret.P..n°.6.
Baléares Cleve, Villefranche (Per. ) »
4. Tric. biquadratum Jan. — Truan Diat. Jérémie, pl.
VIL f. 5; À. S. alt. pl. 98, f. 4-6. — Valve quadrangulaire ou
pentangulaire couverte de grosses ponctuations en contact affectant
par partie une forme subhexagonale se résolvant parfois au centre en
granules isolés ; longueur de côté 0,04 à 0,08. — PI. CIII f. 5,
G. (C’est bien à tort que ma planche porte var ? car c’est bien là
l’espèce de Janish).
Villefranche (Per.).
2. — TRICERATIUM
Toutes les formes décrites ci-après appartiennent au groupe du
Triceratium favus Ehr. et sont, sauf la dernière très étroite-
ment unies. Toutes présentent des caractères structuraux communs.
Les aréoles présententtoutes un oculus ou perforation centrale, et sont
fermées par une membrane finement ponctuée qui n’a pas été repré-
sentée sur nos figures pour ne pas les compliquer inutilement ; aux
points de jonction des côtés des aréoles on trouve de petites épines.
Le zone est finement striée en travers.
1. Tric. favus Ehr. Abh. Ber. Ak. 1839, pl. 4, f. 10;
Kiiz Pac 1p 499, plu 18, TS m..,.B;D:1.:p..26,.pl.5,
AEt A. 0. all, plis nr. 13, LAVE Syni.p. 208,.pl.:107,
586 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
f. 1-4 (Odontella) ; V.H. Diat., p. 475, pl. 21, f. 643 (Biddulphia).
— Tric. fimbriatum Wall, M. J. 1858, p. 247, per eREPoE
A. S. atl., pl. 82, f. 6-7. — Tric. megastomum E. Bright.
M. J. 1854, p. 249, pl. 4, f. 7. — Valve généralement triangu-
laire parfois carrée à bords droits, parfois un peu convexes, aréoles
hexagonales régulières égales 14 à 18 en 100 longueur moyenne
du côté de 0,15m/", P]. XCIX, f. 1-3. (T. et P. n°61, 536, 601.)
Répandu sur toutes nos côtes.
La fig. 2 de la pl. 99 représente une variété à grandes mailles
passant au Tric. grande ; le Tric, megastomum Ehr. serait au
contraire et malgré son nom une variété à aréoles plus petites; la
frange latérale qui d’après Wallich caractériserait le T'ric. fim-
briatum n’est pas un caractère spécifique à retenir. C’est probable-
ment une production accessoire réunissant les frustules momentané-
ment après la division et caducque. Mes dessins du 7’ric. grande,
pl. 101 montrent en y regardant de près, des franges de cet ordre
surtout la fig. 3.
La forma quadrata dont j'ai figuré PI. C, f. 1, un exem-
plaire fossile se rencontre quoique rarement sur nos côtes. Je l’ai
trouvée à Villefranche.
e. — Tric. grande Brightw, M. J. 1854, p. 249, pl. 4,
f. 8; A. S. alt., pl. 82, f. 5? — N'est pas autre chose qu’une
grande forme du Tr. favus avec des aréoles plus grandes, 10 à 12
en 0,1,long. moyenne decôté, 0,18. PI. C,f. 2,8.(T.etP.n°227.)
Villefranche (Per.).
Mes deux figures montrent (naturellement en raccourci, puisque
ce sont des vues valvaires), les projections latérales des bords qui,
d’après Wallich, caractérisent le 7ric fimbriatum. Sous le micros-
cope, et avec la mise au point successive, on se rend très bien
compte de cette structure que j’ai ici très légèrement exagérée dans
le dessin pour la rendre sensible,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 387
8. Tric. Brookei Leud. Diat. Ceyl., p. 61, pl. 6, f. 63;
A. S. alt., pl. 82, f. 12, 13. — Est encore une forme très alliée au
T. favus. Quand on l’examine de près, on ne peut guère relever de
différence sensible, mais l'aspect général est tout autre, ce qui tient
sansdoute au bombement plus considérable de la valve qui fait parai-
tre les aéroles centrales plus petites. PI. CI, f. 1.(T.et P. n°117.)
Villefranche (Per.).
Ces trois espèces sont difficilement séparables du Triceratium
favus.
4. Tric. Robertsianum Grev. M. J. 1863, p. 231, pl. 9,
ROC SMS 1606 pl. 222% A5 Salt, pl. 89,199, 7. —
Valves triangulaires présentant souvent de longues épines sur les
côtés ;côtés convexes, aréoles décroissant des bords vers le milieu,
appendices arrondis, P1. CI, f. 4. (T. et P. n°° 33, 189, 207.)
Villefranche (Per.).
La forme sans épines est la seule que j’aie trouvée, cette espèce est
tout à fait différentedu Zriceraticum favus, surtout par lastructure
de ses appendices plus redressés et paraissant arrondis et de ses bords.
La fig. 4 de la pl. 99, représente peut être une forme de transition,
mais bien que l’aspect général soit assez concordant, ni l’aréolation,
ni les bords, niles appendices ne sont ceux du Tr. Robertsianum. Je
l'ai rapprochée avec grand doute du 7ric. grande, forme que de
Toni réunit au ‘Tr. Robertsianum, les différences entre les types
sont cependarit bien notables, et les ressemblances bien superfi-
cielles.
5. Tric. spinosum Bailey. Pritch. Int., p. 853, pl. 6, f. 19;
A. S. Atl, pl. 87,f. 2; 3.— Valve triangulaire et quadrangulaire,
couvertes d’épines prononcées dont genéralement une beaucoup plus
forte sur chaque côté, aréolation serrée, environ 4 aréoles en 0,01,
disposée en séries rayonnantes sur les bords, appendices proémi-
388 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
nents parfois redressés, taille très variable, long. de côté 0,08
à10:16::PL'XCNTIT; 8,49 NL P/n127 05 102M827
Baléares (CI.), Villefranche (Per.).
Cette forme se relie au groupe du Triceraticum favus, d’un
côté, et aux formes triangulaires du PBiddulphia rhombus de
l’autre. Le Cerataulus Smithii, P1. CX, f. 5, 6, peut en être
considéré comme une forme circulaire à deux appendices.
6. Tric. Heliaudi Tempère.— Valve triangulaire de taille
moyenne, côtés droits, appendices étroits et allongés, aréolation re-
lativement très grosse un peu irrégulière à parois très minces.
PL ET "Cie:
Ce qui caractérise surtout cette forme curieuse, c’est que la pla-
que inférieure de la valve a une structure (f. 3) qui ne correspond
pas à l’aréolation supérieure. On peut se demander, étant donné que
cette espèce n’est représentée jusqu’à ce jour que par un seul
échantillon si l’on n’est pas en présence d’une anomalie ou d’une
valve très fortement rongée par les acides.
Elle a été trouvée à Cannes, par Tempère.
C. Leptoceræ
Genre 7. — Lampriseus Grun.
4. Tric. (Lampriscus) orbiculatum Shadb. T. M. $,
1854, p. 14, pl. 1 f. 6; Brightw. M, J. 1856, p. 276, pl. 17, f, 20;
— Tric. circulare Grun, V. H. Syn. pl. 108, f. 10 — valve orbi-
culaire généralement à trois appendices ponctués, munis chacun
d’une petite épine, ponctuation assez fine et rayonnante, environ
10 lignes en 0,01 beaucoup plus fine sur les appendices, zone assez
allongée également ponctuée. P1. CVI, f. 2, 3.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 389
J’enai eu une récolte très pure et très abondante de Cannes, l’espèce
est épiphyte.
Le Tric. circulare ne me parait en différer que par sa ponctuation
un peu plus large, semblable à celle du Tric. Shadboldtianum, dont il
n’est probablement qu’une forme circulaire.
Var. elongata. Tric. elongatum Grun. Hedwigia, 1867,
p. 31 ; A. S. alt. pl. 80, f. 2. — Ne diffère du précédent que par sa
taille un peu plus petite, la plus grande longueur et l’annulation de la
zone. P1. CVI, f. 4, 5. (T. et P. n° 14.)
Nice (Per.)
L’annulation de la zone ne provient probablement, que de son
développement accidentel en longueur ; cette variété me paraît bien
faible.
2e. Tric. Shadboldtianum Grev. T. M. S. 1862. p. 28;
V. H. Syn. pl. 108, f. 517; A. S. alt. pl. 80, f. 18, 20. — Ne
diffère du précédent, que par ses valves triangulaires et ses lignes
de points un plus espacées, 6 à 7 en 0,01. PI. CVI£ 1. (T. et P.
no 26. |
Villefranche, Per.
Je l'aurais volontiers réuni au précédent, si les droits d’antério-
rité ne m’eussent imposé pour les deux formes le nom d’orbiculatum,
qui fut devenu tout à fait impropre. D’ailleurs, Greville, Grunow et
Schmidt séparent ces deux formes.
Genre 8. — Cerataulina H. P.
1. Cer. Bergonii H. P., Monogr. des Rhizosolenia, p. 8,
pl. 1, f. 15, 16. — Frustule allongé, peu siliceux, zone annelée,
valves bambées avec un petit nodule central, appendices peu élevés,
390 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
tronqués, munis extérieurement d’une petite épine, diamètre moyen
0,04 PL'OVTMI6) 7, (ete nes)
Fréquent dans les récoltes pelagiques.
Le frustule peu siliceux se déforme par la dessication. Je l’ai des-
siné sous cet aspect fig. 7, cette espèce à l’état vivant forme des
filaments ou les cellules sont réunies, par les appendices et les
épines.
Formes douteuses.
Avant de passer aux Hémiaulidées, il me reste à signaler deux
formes, dont la place est très douteuse.
1. Triceratium ? dubium Brightw. M. J. VII p. 180,
pl. 9, f. 12; alt. pl. 78, f. 32, 35. — Valve triangulaire ou bian-
gulaire, souvent très irrégulières, côtes formant une saillie angu-
leuse, bombée au centre, couverte de ponctuations hexagonales irré-
gulières. PIN CIF} 18; (letP n02 8661300)
Baléares (Per).
La valve est ici vue par dessous pour montrer la forme de sa base.
Vue par dessus, elle est complétement aréolée. Si cette forme
n'appartient pas à un genre nouveau, c'est au moins à une section
bien à part des Triceratium qu’il faut la rapprocher.
e. Triceratium ? parallelum (Ehr ?) Greville. T. M.
S. 1865 pb 104 4p19, 6122 PSE ES Mit PIS Re
Valve quadrangulaire ou pentagonale, à angles arrondis sans ma-
melons ni appendices, côtés droits présentant des ponctuations rares
ou absentes au centre, disposées perpendiculairement sur les côtés,
enfermées dans les mailles d’une aréolation générale. P1. XCVIII
L.0LOMAUT. étPne 120; 144)
Cannes, Baléares (Per.)
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 391
Ce n’est pas autre chose qu’un Stictodiscus à contour poly- ‘
gonal.
Famille XIX. — HÉMIAULIDÉES.
Cette famille, instituée par Heiberg, a été longtemps considérée
comme ne contenant que des formes fossiles. Cependant, beaucoup
de formes, notamment des Hemiaulus ont peu à peu été si-
gnalés dans les récoltes récentes par Grunow, à la terre de Fran-
cois-Joseph, et par le D' Leuduger-Fortmorel, dans les récoltes
pélagiques de la côte occidentale d'Afrique. Tout porte à croire, que
le dépôt fossile de Mors*où toutes ces formes ont été trouvées, est
d’origine pélagique.
Ces formes sont fort bien caractérisées par l’allongement de leurs
appendices terminés par des épines courtes, mais robustes. Ce sont
ces caractères bien tranchés, qui m'ont engagé à placer les Lepto-
cérées avec les Odontellées, plutôt qu'ici.
Heiberg les a réparties en quatre genres, dont le premier nous inté-
resse seul ici. Disposant d’une place inoccupée sur une planche, j'en
ai profité pour figurer des types de ces quatre genres. Les distinctions
d'Heiberg sont les suivantes, il est évident qu'avec nos idées actuelles,
elles sont faibles.
égaux Hemiaulus.
inégaux Corinna.
Valves triangulaires, trois appendices égaux Trinacria.
Valves elliptiques, deux appendices
Valves quadrangulaires, quatre appendices égaux Solium.
L’inégalité des appendices des Corinna, a pour résultat de pro-
duire des filaments circulaires, et à ce titre le genre peut-être retenu,
mais les deux derniers ne sont pas réellement distincts.
392 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 1. — Hemiaulus Heiïib
1. Hem. Hauckii Grun. V. H. Syn. pl. 103, f. 10. —
Frustule peu siliceux, pouvant atteindre une très grande longueur,
valve étroite avec de très longs appendices, taille très variable, lar-
geur moyenne 0,03. PI XCV, f. 6. (T. et P. n° 407, 408.)
Cette espèce fréquente dans les récoltes pélagiques est aujourd’hui
bien connue et ne peut être confondue avec aucune autre. Malgré sa
nature peu siliceuse l’étroitesse de sa valve est telle que la dessi-
cation la déforme très peu,
e. Hem. Heïbergii Cleve. Diat. Java, p. 6, pl. 1, f. 4. —
Frustules robusles très variables comme dimension, largeur 0,015
à 0,050, valves légèrement convexes au centre chez les grandes,
légèrement concaves chez les petites appendices très proéminents,
valves couvertes de ponctuations assez grosses et subradiantes.
PL XCIV,:f 8-5. (T: et P:n°43/66,107,"108;)
Villefranche Per.
Chez cette espèce pélagique les filaments sont souvent courbés
latéralement, comme le montre notre fig. 9.
8. Hem. symmetricus Grev. (?) T. M. S. 1865, p. 37,
pl. 3, f. 5 ; Grun Fr. Jos. Land, p. 9. — Valve légèrement bombée
au centre mais sans élévation notable, appendices étroits et li-
néaires. Surface présentant des aéroles sub-carrées disposées en lignes
longitudinales devenant plus granuleuses sur les épines, et beau-
coup plus fines sur la partie zonale de la valve. P1. XCIV, f. 6.
Villefranche, une seule valve observée.
N'’était la disposition si caractéristique de la striation sur les faces
latérales des valves j’aurais eu peu de doutes à ranger cette forme
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 393
avec celle de Greville bien que le dessin de cet auteur soit comme
toujours un peu schématique. D’un autre côté comme je n’en ai vu
qu’une seule valve je ne puis assurer que cette disposition de struc-
ture soit constante et que la partie finement striée n’appartienne pas
au connectif; sur notre figure, très exacte, cela ne semble pas être,
car la structure large de la partie supérieure de la valve se fond
avec la striation fine de la partie latérale et il n’y a pas là la ligne
de séparation générale des valves des Hemiaulus. Le mieux pour le
moment est de ne pas créer un nom pour une valve unique qui n’est
peut-être qu’une forme anormale ou une variété de l'Hemiaulus
Heibergii.
Famille XX. — LITHODESMIÉES
Cette famille contient des formes assez disparates mais qu'il est
préférable de réunir à cause de leur habitat commun et parce
qu’elles forment le trait d'union entre les Biddulphiées proprement
dites et le groupe si particulier des Pléonémées.
Genre 1. — Bellerochea Van Heurck
Frustules à peine siliceux, unis en filaments ; valves à deux (?)
trois ou quatre angles relevés en appendices rudimentaires.
1. Bell. malleus (Brigtw) V. H. Syn. p. 203, pl. 114,
f. l; Diat. p. 164, f. 195. — Caractères du genre, valves
triangulaires ou quadrangulaires profondément excavées. P1. XCV,
f. 4-5.
Cette espèce pélagique qui n’est pas rare perd toute forme régu-
lière par la dessication lorsqu'elle ne disparaît pas complètement.
394 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var.biangulata.— Deux angles seulement, côtés renflés, fila-
ment assez plat se déformant par suite beaucoup moins par la
dessication.
Arcachon très abondant, Bergon.
Cette variété, si ce n’est pas une espèce nouvelle, a en somme
l'aspect d’une Fragilariée.
L’espèce typique a été placée parmi les Diatomées centriques uni-
quement d’après son contour polygonal car le microscope n’a en-
core pu révéler sur ses valves aucune trace de structure. Il se pour-
rait donc fort bien que ce fut une Fragilariée.
Genre 2, — Lithodesmium Ehr.
Valves triangulaires (au moins dans les espèces aujourd’hui
connues) à bords ondulés, angles plus ou moins relevés mais ne
formant pas de véritables appendices, munis d’une épine plus ou
moins développée, présentant au centre une épine droite ou soie
plus forte, frustules réunis entre eux par une membrane siliceuse
intervalvaire spéciale.
4. Lith. undulatum Ehr. Kreidth, pl. 4, f 135 Kütz.
Bac., pr 1856, ph 2146248 NE Synspt 202, pl. AGEN
A. S. Atl. pl. 152, f. 1-3. — Caractères du genre, l’une des épines
latérales généralement plus développée que les autres, parfois uni-
que, valve ponctuée en quinconce membrane intervalvaire ponctuée
de même et plus largement, zone annelée. PI. :XC VI, f.4-5.(T.
et P. n° 281, 323, 492.)
Pélagique, un peu partout.
e. Lith. intricatum (West) Per. Trac. intricatum \Vest.
T. M. S. VIIL p. 148, pl. 7, f. 5.— Drtylium intricatum Grun.
V. H. Syn. p. 106, pl: l1£ Fes Dat pee Dee SEROUTe
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 395
Plus léger et moins siliceux que le précédent, épines marginales
faibles ou absentes, structure des valves et de la membrane interval-
vaire très délicate. PI. XC VI, f. 4, 5.
Pélagique, répandu.
Grunow a réuni cette espèce aux Ditylium pour des motifs qui
m’échappent ; peut-être ne l’avait-il pas vu vivanteet en filaments.
L'espèce est plus légère, la vue valvaire, sur les exemplaires dessé-
chés (les seuls où on puisse l’apercevoir) difficile à interpréter, mais
la structure générale est absolument celle du Lithodesmium. Les
Ditylium vivent libres et ne forment pas de filaments.
Genre 3. — Ditylium Bail
Frustules peu siliceux allongés, valves à deux, trois, quatre ou
cinq angles, avec une partie surélevée à contour également poly-
gonal bordé d’une rangée d’épines plus ou moins longues, présen-
tant au centre une longue et robuste soie. — Cellules vivant libres.
1. Dit. Brightwellii (West) Grun.in V.H. Syn. p. 196,
pl. 114,f. 3-9; Diat. p.424, pl. 17, f. 606. — Triceratium Bright-
wellii West. T. M. S. VIIL p. 149, pl. 8, f. 1, 5, 8; A. S. atl. pl.
192, f. 10-13. — Dityl. trigonum Bail. Journ. Nat. Hist. Boston,
Dioce, #0, 10 11: Dityl. inaequale. Bail loc. cit. f. 12-14. —
Caractères du genre, partie surélevée de la valve bordée d’une cou-
ronne de longues épines. P1. XCVI, f. G-11. (T.et P. n°59, 60.)
Cette espèce bien caractéristique est fréquente dans les récoltes
pélagiques. Les valves que l’on peut rencontrer et qui n’ont ni suré-
lévation centrale ni couronne d’épines sont, comme Bergon l’a
constaté, de jeunes valves en voie de formation, telles que celles de
lintérieure de la cellule de ma fig. 7 et n’appartiennent pas, comme
certains auteurs ont pu le penser, soit à une espèce particulière
396 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
(Daitylium 1ntricatum), soit à une espèce à valves inégales (Dit,
inaequale ? (1).
Il est maintenant bien constaté que, tout au moins dans ces es-
pèces pélagiques, la formation et la silicification des valves est tou-
Jours centrifuge. La partie silicifiée la première est l’épine centrale,
la valve se forme ensuite à partir du centre. Je reviendrai sur ce
fait à propos des Rhizosolenia où il explique admirablement la for-
mation des gaines d’emboîtement.
Tribu IX
Diatomées auliscoïdes
Famille XXI. — AULISCOÏDÉES
Genre 1. — Cerataulus Ehr.
1. Cer. turgidus Ehr. Abh. 1843, p. 270; V. H. Syn.
DL AIOE RASE (Odontella) ; A. Sail pl ils PE Me AAC
1-3. — Biddulphia turgida Sm. B. D. I, p. 50, pl. 62, f. 384 ;
V.H. Diat. p. 473, pl. 21, f. 638. — Valve ronde ou elliptique,
fortement bombée, couverte d’une ponctuation ponctuée-striée avec
9 points en 0,01, entremêlés de nombreuses petites épines ; appen-
dices très larges, également ponctués; deux fortes épines souvent
bifurquées sur la valve, zone courbée et ponctuée. — PI. CVII,
£ 7-9. (T.et P'n*33, 122; 207, 444”)
Répandu. La fig. 7 représente un frustule petit et dutype le plus
commun, la fig. 8 un grand frustule, avec épines marginales bien
conforme au type de Smith.
(1) Je ne connais pas l'ouvrage de Bailey où cette espèce est instituée, j'ignore s’il a
représenté un frustule dont une valve seule avait des épines latérales, ou un frustule
où les deux valves avaient un nombre inégal de côtés. J'ai observé un frustule où une
valve avait 4 angles et l’autre 5.
TR Loc
ti n à » he:
:
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 307
2. Cer. polymorphus (Kütz ?) V. H. Syn. pl. CIV,
f. 3, 4, 105, f. 3, 4 à l'exclusion de toute autre référence ou sy-
nonymie. — Valve elliptique, plus ou moins bombée, appendices
marginaux moyennement développés, surface couverte d’une fine
ponctuation, 15 à 16 points en Ü,01, deux épines centrales plus
fortes. — Pl. CVII, £ 6. (T. et P. n° 142, 275, 316, 500).
Villefranche, Naples, Per.
Voyez la note de l’espèce suivante.
8. Cer. laevis Ehr. — A.S. Atl. pl. 116, f. 12-16, 4 l’ex-
clusion de toute autre référence ou synonymie. — Se distingue
du précédent par sa taille généralement plus petite (bien qu’il
l’atteigne dans ses mégafrustules) par sa striation plus délicate et
son habitat. — P1. CVII, f. 1-5. (T. etP. n° 111, 344,516, 562).
Médoc, Per.
Les deux espèces qui pour moi sont bien distinctes ont été con-
fondues de toutes facons par les auteurs. Les dessins anciens ne
donnent que des silhouettes qui peuvent être appliquées à tout ce
qu’on veut.
Le Cer. polymorphus est une espèce marine qui ressemble au
Cerataulus laevis, mais est plus robuste avec une striation plus
nette,
Le Cer. laevis que j'ai trouvé en quantités énormes dans l’es-
tuaire de la Gironde est une espèce qui demande des eaux modéré-
ment salées. Des expériences auxquelles je l’ai soumis, il résulte
qu’il atteint son maximum de développement dans des eaux conte-
nant 7 grammes de sel marin par litre entre cette quantité et 0 d’un
côté et 18 à 20 de l’autre, il décroît rapidement comme intensité de
multiplication, mais tandis qu'il meurt dans l’eau complètement
douce, il continue à végéter dans les eaux qui ont la salure normale
de la mer. C’est donc une espèce marine, très probablement un Ce-
26
398 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
rataulus polymorphus qui s’est acclimaté dans les estuaires
soumis à l’influence de la marée et y a fait race.
4. Cer. Smithii Ralfs in Pritch. p. 847 ; V. H. Syn. pl.
105, f. 1, 2. — Biddulpha Smithii V. HA. Diat. 474, pl. 21,
f. Of1. — Æupodiscus ? radiatus Sm. B. D. I, pl. 30, f. 255. —
Auliscus radiatus Janisch Guano, p. 15, pl. 1, f.6. — Biddulphia
radiata Roper in. J. VII, p. 19, pl. 2, f. 27-29, qui l’a décrite le
premier. — Valve orbiculaire, aréolée, présentant deux appendices
étroits et très élevés et deux longues épines. — PI. CXII, f.
45: (1 etP:n228 1265018405)!
Répandu.
La Bibliographie de cette forme suffit à montrer la difficulté de
lui trouver une bonne place, n'étaient ses épines, elle serait bien
mieux placée avec les Eupodiscus ou Smith l’avait mise avec hési-
tation.
Genre 2. -- Auliseus Ehr.
Les Auliscus sont assez difficiles à bien déterminer, vu la grada-
tion des transitions d’une espèce à l’autre. Le nombre relativement
restreint de nos espèces indigènes rend cependant cette besogne plus
facile.
Sauf deux formes, très rares et nettement séparées, toutes les es-
pèces peuvent être considérées comme des variétés de l'Auliscus
sculptus (Sm.) Ralfs PI. CVIII, f. 1.
Chez toutes ces formes, la zone périphérique est côtelée, ce qui
constitue la section Gostati de Rattray.
Les zones longitudinales (d’un ocelle à l’autre) et transversales
(perpendiculaire à la première) varient, et leur différence d’aspect
caractérisent les types des espèces (?) qui passent graduellement de
l’une à l’autre.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 399
Ces deux zones sont-elles côtelées, c'est...... l’Aul. sculptus type.
Devinennent-elles grossièrement granuleuses,
surtout la zone transversale.,.......... . Aul. rhipis A.Ss.
Zone longitudinale côtelée transversale, deve-
nant de plus en plus réticulée............ Aul. cœlatus Bail.
Les deux zones réticulées 1: uen: as. Aul. reticulatus Grev.
1. Aul. sculptus (Sm.) Ralfs. in Pritch. Inf. p. 845, pl.
br Greulle VMS 21863%p: 43, pl:2 f. 1-3; À. S. atl.,
DR PI 2 EN Syn,p 209 pl. 117% 1-2: Diat., p.482;
pl. 21, f. 646, — Eupodiscus sculptus. Sm. B. D. I, p. 25, pl. 4,
f. 39. — Valve moyenne, ayant de 0,055 à 0,087 sur son grand
axe, ocelles moyens, zones périphériques, longitudinales et trans-
versales côtelées, espace central lisse mal défini. — PI]. CVICI,
LA er PnneMl; 5e 906,188):
Répandu.
Les côtes des trois zones sont parfois très irrégulières. P1. CVIII,
f. 2. Le type nettement pur est assez rare, car à la moindre ponc-
tuation ou réticulation de ses côtes, on peut faire passer une forme,
soit à l'Aul. rhipis, soit à l’Aul. cœlatus, il est cependant
nettement fixé et se rencontre assez fréquemment, pour pouvoir ser-
vir de type, en dehors des droits d’antériorité de son institution, par
W. Smith
2. Aul. splendidus Rattray. Journ. R. M. S. 1888, p.
889. — Aul. gigas Grun. in À. S$. atl., pl. 117, f. 5-7. Nec Ehren-
berg, Aul. sculptus var. permagna Waittin A. S. ail, pl. 117, f.
0-7? Nec fig. 4. — Généralement de grande taille, zone périphé-
rique côtelée, zone longitudinale courte, tronquée et côtelée, zone
transversale nettement délimitée, hyaline avec quelques côtes irré-
gulières aux extrémités, appendices très gros à centre ponctué. —
PI CVIIL f 3. (I. et P. n° 122, 135, 511).
Cannes, Per.
400 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Cette forme est bien typique. C’est peut-être le prototype de l’au-
liscus sculptus, mais elle ne se rapporte pas à la série des variétés de
l’Aul. cœlatus, et par suite à l’Aul. gigas d'Ehrenberg.
83. Aul. cœlatus Bail. Smith. Conts, 1853, p. 6, f. 3-4.
Grev. T. M. S.,.1863, p. 44 pl. 2, CAN Sat pie
15. — Cette espèce ne se distingue de l’Auliscus sculptus que par
la réticulation des côtes de son aire transversale. Cette réticulation
se présentant à tous les degrés, du moment où on la considère comme
un caractère spécifique, l’Auliscus sculptus -devient un type tout à
fait arrêté, et l’Aul. cœlatus, une forme éminemment variable. Aussi
les auteurs en ont-ils fait d'innombrables variétés. On peut consi-
dérer comme typique les formes figurées ici. P1. CVIII, f. 6, 7,
(T. et P. n°27, 52, 110), et distinguer les variétés ci-après, parmi
nos formes indigènes.
Var. gigas Ehr.?? Très grande forme de l’Aul. cœlatus, à
réticulation bien nette, dont les mailles sont marquées par de petits
nodules, aires périphériques longitudinales et transversales, fine-
ment ponctuées; ocelles très developpés, à zones concentriques
ponctuées. — P1. CVIII, f. 4 et non 5, qui est une variété
peu distincte du type.
L’Aul. gigas d’Ehr. est difficile à identifier, les var major A. S.
et permagna Watt. se rapportent à l’Aul. rhipis, d’après ma ma-
nière de voir. La belle forme ci-dessus méritait d’être relevée. On
peut y voir une transition à l’Aul. reticulatus.
Var. latecostata A. S. atl. p. 32, f. 16-20. — Diffère du
type par les côtes de sa zone périphérique, plus robustes et plus dis-
tantes. — P1. CIX, f. 1. (T. et P. n° 344).
Le type et ses innombrables variétés ordinaires (on peut dire qu’il
LIRE el 4
bas 7 fe
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 401
. n'y a pas deux exemplaires absolument semblables) sont assez ré-
pandus sur toutes nos côtes.
Les deux variétés retenues ici sont beaucoup plus rares.
4. Aul. (cælatus var.) rhipis A. S. ail. pl. 32, f. 10, 11.
— Aul. cœlatus var. major À. S. atl. pl. 67, f. 11. — Diffère des
précédents par les côtes de sa zone transversale, grossièrement gra-
nulées, surtout à leur base, caractère qui se retrouve en partie, mais
d’une manière moins prononcée sur les côtes de la zone longitudi-
nale, — P1. CIX, f. 2-5. (T. et P. n°* 33, 409).
Assez répandu.
À priori, il paraît assez distinct sur les types bien nets, mais il
passe facilement à l'A. cœlatus, comme le montrent les figures de
la planche 32 de Schmidt.
5. Aul. reticulatus Grev. T. M. S. 1863, p. 46, pl. 2,
f, 10; A. S$. atl. pl. 30, f. 1-4. — Chez cette forme, les zones longi-
tudinales et transversales sont toutes deux réticulées avec de
petits nodules, aux croisements des mailles de la réticulation ;
les deux aires centrales restent cependant distinctes et sont finement
ponctuées. — PJ. CIX, f. 6, 7. (T.et P. no 238).
Manche (forme à trois ocelles), Baléares, Per.
G. Aul. (reticulatus var.) mediterraneus. Per. — Zone
périphérique côtelée, entourée d’une bande concentrique réticulée, se
résolvant au centre en granules isolés ; toute la parie centrale est
finement ponctuée comme chez l’Auliscus reticulatus.
IL se peut que les ponctuations isolées de la partie centrale ne
soient que les nœuds d’une réticulation générale qui a disparu dans
es traitements chimiques énergiques auxquels cette valve a été sou-
402 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
mise. L’aire longitudinale n’est plus représentée que par quelques
très courtes côtes entourant les ocelles. — PI. CEX, f. 8.
Menton, Tempère, un seul exemplaire observé.
G. Aul. Leudugerii H. P. Diat. de Villefranche, p. 79, pl.
4, f. 32, — Valve très nettement elliptique, ocelles assez éloignés
des bords ; zone périphérique formée de côtes, obscurément ponc-
tuées, se résolvant en ponctuations irrégulièrement ponctuées, dis-
posées concentriquement, pas d'espace lisse central, traces de réti-
culations aux extrémités de la zone périphérique. — PI. CIX,
109;
Villefranche. H. P., un seul exemplaire observé.
Cette très curieuse espèce forme la transition entre dans les
Auliscus côtelés sur les bords et les Auliscus complètement ponctués,
où la zone périphérique a disparu. L’Auliscus punctatus
Bailey que j'ai figuré ici, à titre de comparaison, montre bien la
différence.
Tribu X
Diatomées discoïides
Les Diatomées discoïdes peuvent être divisées en cinq familles,
d’après les indications du tableau suivant :
A. Cellules libres, peu développées sur leur zone.
a). Valves divisées en compartiments radiants, et
compartiments plans, formés par des parties alter-
nativement lisses et striées de la valve..... XXII Asterolamprées.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 403
B. Compartiments formés par des ondulations
rayonnantes désivalves..n...:%:..1:.,01, XXIII Heliopeltées.
b). Valves sans compartiments radiants.
c. avec de véritables appendices.... ....... XXIV Eupodiscées.
d. sans appendices véritables, mais pouvant pré-
senter des ocelles plats ou de petites épines margi-
LATE SEP nt RE A Leader a eue . XXV Coscinodiscées.
B. Cellules fixées ou associées de facons diverses.
c. épineuses, réunies par leurs couronnes d’épines
ou des filaments plasmiques.. ..... ... XXVI Thalassionémées.
d. non épineuses, réunies par la surface ou le bord
derenrS valves re en nie .XXVII Mélosirées.
Cette disposition linéaire des familles ne représente nullement
l’évolution naturelle des formes qui se développent en branches
provenant d’une souche commune. Nous pouvons représenter
cette évolution par la figure schématique ci-dessous :
Astérolamprées. Heliopeltées-Eupodiscées.
RER RTE ES LE —
Coscinodiscées. = Xanthiopyxidées.
Melosirées,
Nous savons déjà que les Anaulidées joignent, à une forme bila-
térale, une structure centrique. Nous verrons plus loin que le
terme de l’évolution des Asterolamprées est une structure bilatérale
404 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
associée à une forme centrique, nous pouvons donc entrevoir une
évolution des Diatomées discoïdes de la concentricité vers la bilaté-
ralité de la structure, de deux côtés et dans deux sens opposés, évo-
lution qui n’a pu s'achever complétement, ni dans l’un, ni dans
l’autre de ces deux sens et a trouvé son plein épanouissement dans
la plurilatéralité de ses familles centrales.
Pour développer ces idées, il faudrait envisager l’ensemble des
formes. C’est un travail qui n’est pas ici à sa place.
Famille XXII — ASTÉROLAMPRÉES
Nos Astérolamprées indigènes sont peu nombreuses et appar-
tiennent à trois genres qui peuvent se distinguer ainsi :
a. Compartiments touségaux, structure concentrique. Asterolampra.
b. Un compartiment inégalement développé, et struc-
ture modérément excentrique à demi bilatérale... Asteromphalus.
B. Structure très excentrique, complètement bilaté-
Tales En anis docti DE ODA Spatangidium.
Genre 1. — Asterolampra Ehr.
4. Ast. Marylandica Æhr. Ber AK. 1844, p. 76, f. 10;
Brightwell, Q. J. M. $S. 1860, p. 94, pl. 5.f. 3; Wallich. T. M.
S'1860;p. 108, pl 1, FUIAber 662 tp 07 MES PAS AT
pl. 137, f. 19-21. — A. seplennaria Johnst. ; impar Shadb ; pela-
gica Ehr.; heæactis Ehr.; marylandica var. ausonia Castr. —
Valve circulaire. Diam. 35-100 p, 4 à 12 rayons, en général 7,
droits terminés, près du bord, par un nodule plus ou moins visible
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 405
souvent terminé par une amorce de raphé, côtes interradiales droites,
convergeant assezexactement au centre, secteurs interradiaux larges,
ogivaux ponctués finement en quinconce, les ponctuations margi-
niales plus-visibles Pl CX £ 2. (T:et P. n°“ 80, 91,157, 175).
Pélagique, fréquent dans la méditerrannée, n’a pas été signalé
dans l'Océan.
Je me suis étendu sur la description de cette espèce pour pouvoir
abréger les autres. Les rayons montrent, vers le centre, un prolon-
gement faiblement marqué qui indique une excavation de la silice
analogue à celle des côtes des Pinnularia.
Var major H. P. Diat. Villefr. p. 82. — Ast. marylandica,
var. Wallich., T. M. $S., 1860, p. 47, pl. IL, f. 14 (?) — très
grande, Diam. 0,150 à 0,200, rayons très allongés, centre plus
réduit que chez le type, secteurs plus finement striés, silice beau-
coup plus délicate. P1. CX.f. 1. (T. et P. n°° 147, 148, 278).
Villefranche der.
La figure est bien la même que celle de Wallich, mais les dimen-
sions diffèrent considérablement. La striation est également beau-
coup plus délicate; c’est peut-être une espèce indépendante et non
un mégafustule comme je l'avais pensé tout d’abord.
e. As. Grevillei Wallich. T. M. S. 1860, p. 47, pl, I,
f. (asteromphalus) — A. Grevillei var adriatica, Grun. V. H.
Syn. pl. 127, f. 12. — À. rotula Grun., T. M. S. 1860, p. 111,
pl. 3 f. 9. — Valve circulaire, diamètre 0,08 à 0,11 ; rayons nom-
breux et étroits, mais tous semblables, côtes interradiales ne con-
courrant pas en un même point du centre, ce qui produit des inéga-
lités dans la surface des aires radiales, espaces interradiaux étroits
finement ponctuées. PI. CX, f. 8. (T. et P. n°° 46, 178, 179).
Méditerrannée, fréquent.
406 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Chez cette espèce curieuse, mais bien fixe, les aires radiales sont
inégales, et un certain nombre d’entre elles, généralement trois, sont
plus grandes que les autres et semblables aux aires des rayons prin-
cipaux des Asteromphalus. C’est pourquoi, Wallich en avait fait un
Asteromphalus à trois rayons principaux. Il n’y a là qu’une appa-
rence. D'abord, l’Asteromphalus n’a qu'un rayon principal,
ensuite ce rayon principal est toujours plus étroit que les autres, ce
qui n’est pas le cas ici.
La figure de Wallich est incorrecte en ce qui concerne la ponc-
tuation, mais très exacte pour le dessin d'ensemble. La figure de
Greville (postérieure) de l'A. rotula se rapporte évidemment à la
même espèce, bien que son caractère saïllant en ait été mal mis en
évidence. Il n’y a donc aucune raison de substituer le nom de Greville
à celui de Wallich, comme le font certains auteurs. Quant à la
variété de Grunow, je n’ai jamais vu en quoi elle pouvait consister.
La fig. de Grunow dans la synopsis de Van Heurck, représente
pour moi, la vraie figure du type plus ou moins incorrectement
représenté par les auteurs antérieurs. Ma figure est moins typique
en ce sens, que les trois rayons principaux de Wallich y sont moins
évidents.
Genre 2. — Asteromphalus Ehr.
Les Asteromphalus sont des Asterolampra où l’un des rayons, que
nous avons appelé plus haut rayon principal, s’est différencié;
sa partie marginale s’est rétrécie, sa partie centrale s’est développée
au contraire, aux dépens des autres. La structure de la moitié de la
valve, divisée en deux par le rayon principal, est devenue bilaté-
rale, la moitié opposée est restée centrique, c’est une moitié
d’Asterolampra.
1. Ast. flabellatus Bréb. Grev., T. M... S. 1899, p. 160,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 407
DRE PA AE ESS /EU012;:7 V. EH: Syn:/pl. 127,
f. 5, 6. — (Spatangidium Bréb. — Asterolampra Grev.) —- valve
ovale, parfois assez pointue, ayant de 0,04 à 0,06 sur son grand
axe. Rayons ordinaires droits ou un peu courbés, rayon principal
modérément dilaté autour du centre, côtes interradiales droites.
PI. CX f. 4, 5. (T. etP. n°" 124, 1%).
Baléares, Villefranche (Per.).
e. Ast. Brookei, Bail. Amer. Journ., 1856, p. 2, pl. 1,
fl Pritchulnf-p 837, .pl..5; f.79:; Cleve, Arch. Diat., p.410,
pl. 4, f. 19! — 4. robustus Castr., 1875, p.393, pl. 6, f. 5 Per.;
Villefr., p. To, pl. 2, f. 15! — Diffère du précédent par sa forme
arrondie, sa striation plus robuste et surtout par la géniculation de
ses côtes interradiales. PI]. CX, f. 6. (T et P. n° 70, 86, 102,
264).
Villefranche (Per.).
Je n’ai pas vu le dessin de Baïley, et j'ignore s’il concorde avec
les figures 21-23 de la pl. 38 de Schmidt, qui représentent, en tous
cas, une autre forme que celle-ci, qui se rapproche exactement aux
figures de Cleve et de Castracane, ainsi qu’à la fig. 8 de la planche
précitée de Schmidt. Les Asteromphalus Brookheti Bail, Heptachs
Bréb., Ralfsianus Grev., ne sont que des variétés, peut-être même
de simples formes d’une même espèce.
Genre 3. — Spatargidium (Bréb.) Per.
Le genre Spatangidium tel que l’a institué de Brébisson, n’est
pas distinct d'Asteromphalus. Il mérite cependant d’être con-
servé pour la forme principale, que de Brébisson y avait placée, et
dont la structure est nettement bilatérale (1).
(1) Il est toujours facile de considérer les cas embarrassants comme des exceptions,
408 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
1. Spat. arachne Bréb. Ralfs in Pritch., p. 83%, pl.5,
f. 66; A.S, alt. pl. 88, f. 3-4. — Valve presque circulaire,
rayons ordinaires au nombre de 4, inégaux d’un même côté, sem-
blables par paires, rayon principal très étroit, présentant à sa base
un nodule bien défini, et s'étendant très en arrière du centre; axe
du rayon principal prolongé à travers le secteur interradial posté-
rieur, par une ligne qui en divise la striation, en deux parties
symétriques. P1. CX, f. ‘7. (T. et P. n°° 124, 125, 481, 482).
Villefranche (Per.)
Cette très curieuse espèce, qui me paraît caractériser le terme de
l’évolution bilatérale des Astérolamprées, est tout à fait typique, et
très coristante dans ses caractères.
Entre nos familles XXII et XXIII viendrait s’intercaler, dans
une étude d’ensemble des Diatomées, la remarquable famille des
Arachnoïdiscées comprenant les genres Arachnoïdiscus
et Stictodiscus.
Les magnifiques espèces appartenant à ces genres sont exotiques
ou fossiles.
Un Arachnoïdiscus Z'hrenbergi a été découvert par de
Brébisson dans une récolte anglaise de Ralfs, j'en ai trouvé un
fragment à Villefranche, mais je n’en conserve pas moins les doutes
les plus sérieux sur la validité de l’existence naturelle de ces deux
exemplaires dans ces récoltes, je crois plutôt à un accident, facilité
par l’extrême abondance des Arachnoïdiscus dans les récoltes des
mers tropicales,
M. Tempère m’a signalé la présence du Stictodiscus mar-
et de qualifier ces formes de Pseudo-Zygomorphes, comme la fait Schült, a qui ce
point important de la morphologie des Diatomées centriques n’a pas échappé. Les
Asteromphalus et surtout les Spatangidium sont des Diatomées bilatérales de la même
façon que les Surirellées, et les Nitzschiées sont des Diatomées raphidées, dans l’un
comme dans l’autre cas, la structure n’est pas typique, mais elle n’est pas moins
réelle.
sl
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 409
garitaceus Castr., en France. Je ne l’ai jamais rencontré per-
sonnellement dans les nombreuses récoltes de la Méditerranée, que
j'ai eu sous les yeux. Comme je l’ai dit plus haut, p. 390, le Trice-
ratium parallelum Ehr. n’est pas autre chose qu’un Sticto-
discus à contour polygonal. On trouve des Stictodiscus polygonaux
avec un nombre très variable et très grand de côtés généralement
concaves et qui nese distinguent en rien par leur structure des formes
typiques circulaires.
Famille XXIIL — HÉLIOPELTÉES
En ce qui concerne nos formes indigènes, les Héliopeltées ne
comprennent qu’un seul genre.
Genre 1. — Actinoptychus Ehr.
Les Actinoptychus sont des Diatomées discoïdes à valves ondulées
par secteurs alternativement élevés et abaissés. Les secteurs élevés
présentent généralement un petit nodule souvent relié au centre par
une ligne hyaline.
La structure des valves est généralement double et composée
d’une couche supérieure celluleuse et d’une couche inférieure fine-
ment ponctuée en quinconce. Cette dernière couche est la véritable
membrane valvaire, car la première manque parfois et est d’impor-
tance très variable. Ces caractères permettent de distinguer assez
facilement trois types principaux.
A. Couche celluleuse très développée
1. A. undulatus (Ehr.) Ralfs, in Pritch., p. 839, pl. 5,
oo AE DE let 1-6; VAE Syn pl. 22 bis, f. 14, 122,
f, 1-3; Diat., p. 496, pl. 22, f. 648. — Synonymie inextricable et
410 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
sans intérêt, — Circulaire, de dimensions moyennes, très générale
ment 6 secteurs, sans appendices dans les formes typiques, souvent
3 apendices sur les secteurs élevés, parfois 6 appendices, mais sans
lignes radiales, aire centrale lisse polygonale., — PI, CXI, f. 1. —
(Teri P;:n28 0710020 080
Très répandu.
On en a fait de nombreuses variétés fondées, soit sur le nombre
des secteurs, soit sur la plus ou moins grande ondulation des valves,
elles sont sans intérêt, les deux suivantes peuvent seules être rete-
nues à la rigueur.
e. À. vulgaris Schumann. — Preuss Diat., 1867, p. 64.
PI, 3, f., f. 78 ; A. S. Atl., pl 153, f. 1. -— N'est pas autre chose
qu'un À. undulatus à nombreux secteurs, généralement 14, le bord
présente parfois de petits tubercules comme dans la forme suivante.
— Pl CXL EE
Assez répandu, est généralement confondu avec l'A. splen-
dens, dont il a l’aspect général, mais dont il se distingue par sa
couche aréolée très développée. (T. et P., n° 58, 114, 286, 598.
3. À. adriaticus Grun. — Wien Verh. 1863, p. 160, pl. 13,
f. 20. V. H. Syn., pl. 121, f. 4. Valve circulaire, surface à peine
ondulée, presque plane, centre étoilé, 10 secteurs en général, munis
alternativement d’un petit appendice marginal, réuni au centre par
une ligne radiale, bord généralement garni de petits tubercules. —
Pl CXKEAES"
Méditerranée (T. et P., n° 6, 27).
C’est une espèce bien distincte que l’on a souvent confondue avec
l'A. undulatus.
B. Couche celluleuse peu développée
4. A. splendens Shadb. — M. J., 1860, p. 94, pl. 6, f.
sé
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE at1
pl. 22, f. 649; À. S. atl., pl. 153, f. 3, 16, 17, 19. — Générale-
ment 20 secteurs, présentant alternativement, soit un appendice
réuni au centre par une ligne radiale, soit une aire marginale lisse,
aire centrale excavée sur ses bords par les prolongements des sec-
teurs à appendices qui se relèvent vers les bords, couche aréolée,
peu développée, couche ponctuée très nette et très élégante, aspect
général très brillant. — P1. CXI, f. 4.
Très répandu. (T. et P., n° 96, 113, 114).
C’est une des plus belles et des plus élégantes Diatomées connues.
C. Pas de couche celluleuse
5. A. glabratus Grun. — V. H. Syn. pl. 120, f. 6. — A.
S. atl., pl. 193, f. 7, 12. — Nese distingue de l’A. splendeus, que
par l’absence de couche réticulée, s’il n’avait été institué par Gru-
now, on pourrait se demander si ce n’est pas uniquement une valve
d'A. splendens, ayant perdu accidentellement sa légère couche cel-
luleuse. — P1. CXI, f. 5. (T. et P., n°‘ 174, 270, 396, 472).
Méditerranée, Per.
Famille XXIV. — EUPODISCÉES
Nos Eupodiscées indigènes se rapportent à trois genres seule-
ment, parmi les 17 que Van Heurck range dans cette merveilleuse
famille de Diatomées. Encore le dernier pourrait-il être rapporté à
la famille suivante et les deux premiers ne présentent-ils aucun
caractère distinctif essentiel, et ont-ils été réunis par bien des au-
teurs récents. On peut les distinguer ainsi:
A. Appendices véritables.
a. Appendices réunis au centre par un sillon, valves ondulées ou tout au moins
surélevéesantourndelappendice, Per EEE Ee reed Aulacodiscus.
b. Appendices isolés, trace de sillon, valves planes......... Eupodiscus.
B. Un seul ocelle latéral comme chez les Actinocyclus, struc-
DUMP É DIC ICS Re MR D nel nt eee lite ie nier Roperia.
412 LES DIATOMEES MARINES DE FRANCE
Genre 1. — Aulacodiseus Ehr.
1. — Aulacod. Petersii Ehr. — Ber. Atl. 1845, p. 361.
A. S. atl., pl. 35, f. 4, 41, f. 1, 2. — Valve aérolée à élévations bien
distinctes, 4 ou © appendices ; aréoles subhexagonales, 5 à 6 en
0,01, disposées en quinconce autour des rayons radiaux des appen-
dices, entremêlées de petites épines, stries marginales plus fines,
environ 10 en 0,01, aire centrale petite et arrondie. — P1. CXII,
LIRE Pen sel)
Méditerranée, rare.
e. — Aulacod.Johnsonii Arnottin Pritch, Inf. p. 844;
A. S. atl., pl. 36, f. 1, 2; 41, f. 7-10. — Valve aréolée, plane sur
presque toute sa superficie, renflée autour des appendices ; aréoles
hexagonales, 4 en 0,01, diminuant vers les bords, on en compte G
en 0,01, 4 appendices brusquement élevés près des bords. PI. CXII,
ere e n#90 2587):
Méditerranée, encore plus rare que le précédent.
Genre 2. — Eupodiseus Ehr.
1. — Eupod. argus Ehr. — Ber. 1839, p. 159, pl. 3 f. 6;
V..H:Syn., pl 117,136 ;:Diatp'A4S1 pl 210 PO ME VARS:
atl. pl. 107, f. 4. — Valve convexe, sans ondulations, structure à
2 couches, l’une irrégulièrement celluleuse, opaque, l’autre présen-
tant des ponctuations radiantes, 3 à 5 appendices prolongés par un
commencement de ligne radiale, — P1. CXII, f. 3. (T. et P.,
n®15, 1141509; 409).
Très répandu.
Cette belle diatomée très connue n’est, au fond, pas autre chose
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 413
qu’un Aulacodiscus, auquel se rattachent toute une série de formes
de même structure, telles que Aul. Rogersii Baïl., Grunowii Cleve,
reticulatus Pant., et Thumii A. S.
Genre 3. — Roperia Grun,
1. — KR. tessellata (Rop.) Grun. — V. H. Syn., pl. 118,
f. 6; Diat. p. 490, f. 226; ÆEupodiscus tessellatus Roper. Q. J.
M. S. 1858, p. 19, pl. 3, f. 1. — Valve circulaire, surface plane,
structure celluleuse, environ 6 cellules hexagonales en 0,01, dimi-
nuant vers les bords, présentant vers la marge un ocelle circulaire.
121 10D- CE ASE
Mer du Nord, Bretagne, rare.
Cette forme est plutôt intermédiaire entre les Actinocyclus et les
Coscinodiscus qu’elle ne se rapproche des Eupodiscées.
Famille XXV. — COSCINODISCÉES
Nos Coscinodiscées indigènes, quoique contenant un assez
grand nombre de formes sont représentées par trop peu de
genres pour que je puisse donner une image de cette famille
intéressante entre toutes.
Elle n’est représentée sur nos côtes que par les quatre genres :
Actinocyclus, Euodia, Coscinodiscus et Cyclotella.
Les Euodia ne sont que des Actinocyclus ou des Coscinodiscus
dissymétriques. Quant à ces derniers genres ils ne différent en
somme que par le nodule marginal qui sert à caractériser les Acti-
nocyclus. Pour tout le reste on retrouve les mêmes types de struc-
ture dans les deux genres. Ce caractère distinctif est bien précaire
21
414 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
étant donné qu’il est employé à séparer dans deux genres différents
des formes dont la structure est par ailleurs identique, telles par
exemple qu'Actinocyclus et Coscinodiscus curvatulus, A. et C.
senarius etc., et que souvent sur un même frustule une valve
présente un nodule et l’autre n’en présente pas.
Aussi le D' Cox a-t-il réuni les deux genres et ce me semble avec
raison. Cependant la ressemblance est surtout intime entre les
Actinocyclus et les Coscinodiscus fasciculés et les types caractéris-
tiques des deux genres sont très distincts. Il semble donc que,
surtout dans un ouvrage floristique il vaut mieux maintenir les
deux genres plutôt que de créer des sous-genres et d’encombrer un
genre déjà très touffu en y incorporant un grand nombre de formes
pour lesquelles leur nom générique ancien resterait toujours dans
les habitudes.
Genre 1. — Actynocyelus Ehr.
1. — A. Ehrenbergii Ralfs in Pritch. inf, p. 834;
V. H. Syn, p. 215 pl. 123 f. 7; Rattray revision p. 173 où on
trouvera toute la série des noms d’Ehrenberg. — PI. CXIV f£ 1,
2: (let Pin491 MO00 MOI MMS)E
1. — A. sparsus Greg (Æupodiscus) T. M. S. 1857 p.
81pl.1f. 47. — PI. CXIIL£. 2, 51 (T. et P. n° 278, 810,
350).
1. — A -Ralfsi Sm:e(Pupodiscus) BED AIS pPANS0E
Ralfs in Pritch. Inf. p. 885 pl. 5 f. 84; V. H. Syn. p. 215 pl.
123 f..6; Raïitray, revision p.159 01" CXXITLEMIEG;
Trret P..n212/4190%225, 440):
C’est avec intention que je réunis ici ces trois formes qui pour
moi n’ont rien de distinct et passent insensiblement de l’une à l’autre.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 415
Si l’on examine un Actinocyclus Ralfsii typique (P1/.
LXIII f. 6). on y voit des granules disposés par secteurs en séries
assez nettement radiantes, mais cependant subfasciculées. Les rayons
des fascicules étant assez écartés il en résulte des espaces subulés
allongés et irrégulièrement distribués le long des rayons principaux
interfasciculaires. La valve à ainsi un aspect clair, chatoyant et
brillamment irisé et présente l'apparence de zones concentriques
circulaires assez nettes. Le nodule est très gros et occupe toute la
hauteur de la zone marginale.
Si l’on compare cet Actinocyclus Ralfsii à un À. Ehrenbergii
typique (P/. CXIV/f. 2.) l'aspect est tout différent à première
vue. Les espaces subulés sont moins nombreux, plus étroits et régu-
lièrement associés par paires, les zones concentriques ne sont plus
apparentes, la valve est moins brillante et paraît plus sombre,
quoique semblablement mais plus régulièrement irisée. On se rend
aisément compte que cet aspect différent est dû uniquement à ce que
dans des secteurs égaux pour les deux formes les rayons sont plus
nombreux chez l'A. Æhrenbergii que chez l'A. Ralfsi et que les
granules sont disposés en quinconce réguliers chez la première forme
et plutôt en cercles concentriques chez la seconde. C’est ce que
Rattray indique en disant que l’A. Ralfsii est rayonné ou subfas-
ciculé et que l’A. Ehrenbergii est fasciculé.
Le nodule de l’A. Ehrenbergii est plus petit que celui de l'A.
Ralfsii, et submarginal.
Mais entre ces deux types on rencontre tous les intermédiaires
possibles. L’A. sparsus n’est pas autre chose qu’un de ces
intermédiaires; à tel point que Ralfs l’unit à l’A. Ralfsii, tandis que
Rattray le rapproche de l’A. Ehrenbergii. Je le maintiens ici uni-
quement pour la raison qui a amené Gregory à l’instituer, c’est un
nom commode à appliquer aux formes qui ne sont typiques ni de
l’une ni de l’autre des deux formes extrêmes.
Chez ces Actinocyclus le diamètre varie de 0,02 à 0,2000 »/ et
le nombre des rayons de 3 à 120; les granules sont en nombre
416 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
de 8 à 10 en 0,01, on comprend quel grand nombre de formes
il peut en résulter. Les figures 3 et 4 de la pl. CXIIL représentent
des petites formes à 3 et 4 rayons; le nombre des rayons croit
en général avec le diamètre de la valve mais ne lui est en rien
proportionnel comme on peut s’en rendre compte par nos figures et
celles des auteurs, il en résulte une autre cause de différence d’aspect
Il faut noter en outre qu’il est fréquent lorsqu'on examine des
frustules entiers de leur trouver des valves complètement différentes
non seulement par lenombre de secteurs, mais par le type même de
la valve.
e. — Act. nebulosus M. P. — Je donne sous ce nom
deux valves trouvées par mon frère dans nos récoltes de Villefran-
che. On ne peut mieux les caractériser qu’en les définissant des val-
ves d'A. Ehrenbergii où les granules sont remplacés par des points.
Il se pourrait que ce soit simplement des plaques secondaires
complètement détachées par clivage.
Ce fait se produit comme nous le verrons plus loin pour le Coscino-
discus concinnus. L’une de ces deux valves PL CXIII f. 10
a la structure rayonnée et le nodule de l'A. Ralfsu, l’autre PI.
CXIT f. II à la structure et le nodule de l'A. Fhrenbergii.
La finesse de la ponctuation (qu’il ne faut pas confondre avec celle
de la structure) rend insensible l’aspect caractéristique des espaces
subulés ; en y regardant de près ils n’en subsistent pas moins. Peut-
être, dans une récolte pure comme celle des Coscinodiscus concinnus
des séries T. et P. no 97 (1), on trouverait des valves partiellement
clivées montrant l’identité des deux soi-disant espèces.
3. — Act. tenellus Breb. (Æupodiscus) Diat. Cherbourg
p. 297,1f. 9; Cleve 868 p. 94 pl. 8 f. 31 ; Act. Eherbergti var.
(1) Lorsque j'ai déterminé ces préparations je n'avais pas encore l’expériente que
j'ai acquise dans l'étude des Diatomées marines de France. Le C. nobilis n’est que la
couche inférieure et la valve du C. concinnus.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 417
V. H. Syn. pl. 125 f. 1; Act. noniliformis Ralfs in Pritch. Inf.
p. 834; V. H. Syn. pl. 124f. 9; Rattray Revision p. 182. —
C’est une variété de l’A. Ehrenbergïi de taille généralement petite
0,02 à 0,10 ®/" avec un nombre relativement petit de secteurs et
surtout de granules moins gros, ce qui lui donne une apparence plus
délicate. On y trouve les mêmes dispositions fasciculées et subfasci-
culées que dans letype. — P1. CXIII f. 7, 8.
Assez répandu.
4. — Act. crassus Sm. (Eupodiscus) V. H. Syn. p.
215 pl. 124 f. 6,8 — Act. subcrassus Raltray Rev. p. 154. —
Diffère de l’A. Ehrenbergii par l’absence ou l’indistinction des
rayons de granules interfasciculaires et un certain désordre (qui peut
arriver à être complet) dans la disposition fasciculée de ces granu-
les. — P1. CXIV f. 8, 4 (T. ét P. n° 240, 342, 343). Assez
répandu.
C’est à tort que Rattray rejette l’identification de Van Heurck de
cette forme avec l’Eupodiscus crassus de Smith, et crée un nom
nouveau à son sujet. Le dessin de Van Heurck a été fait sur le
type même de Smith, c’est la figure de la Synopsis of Brit. Diat. qui
est inexacte et représente un petit Act. Ehrenbergi.
5. — Act. subtilis Greg (Æupodiscus) Diat. of Clyde. p.
DOME AE O0 RAS Sn Erich nf 889: .V. H.-Syn, -p.
216 pl. 124 f. 7; Rattray Revision p. 180. — Disque de 0,04 à
0,075%/" de diamètre presque plan, à structure actinocycloïde très
dense et composée de très petits granules, rayons principaux un peu
ondulés, nodule submarginal, apicules marginaux, sans bordure. —
EC XRIV 5 6 (et P,n"930h9%283,:519).
Très répandu.
6. — Act. Roperii Breb. (Eupodiscus) Q. M. C. 1870 ;
V. H. Syn. pl. 125 f. 5, 6; Rattray Revision p. 194 —
418 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Coscinodiscus ovalis ? Roper q. m. J. 1858 p. 22, pl. 13 f. 4
Ralfs in Pritch. p. 831 pl5. f. 18. — Nec Actinocyclus ovalis Grun.
N'est pas autre chose qu’un Actinocyelus subtilis à contour elliptique.
Il faut noter cependant ses apicules en forme de champignon qui ne
sont visibles que sur les récoltes bien conservées telles que Temp.
et Per. n0 209. — P1. CXIV f. 9, 10 (T. et P. no 209).
Normandie Bréb. Mer du Nord V. H.
7. — Act. vitreus Per. — Structure radiée extrêmement
délicate surtout vers les bords, contrastant avec des apicules très
développés ; nodule marginal, allongé, assez indistinct et plus petit
que les apicules. — (PI. CXIV f. 7.)
Embouchure de la Rance (T. et P. n° 301.)
C'est peut-être une grande forme du Thalassiosira hyalina
Grun.
Je trouve sur mes notes mention de l’Act. ellipticus Ehr.
à Villefranche et à Banyuls, il est vrai avec la mention var. Mais
je n'ai pu ni retrouver ni par suite dessiner cette forme ; je dois donc
me contenter de reproduire ici PL. CXIV f. 8 la forme type fossile,
cette espèce est d’ailleurs actuellement vivante dans les mers chaudes
et iln’y a rien d'étonnant qu’on en trouve une variété sur nos côtes
méditerranéennes.
Cette espèce peut être considérée comme une forme elliptique de
l’Actinocyclus crassus.
Genre 2. — Euodia Bailey
Les Euodia ne sont que des Ac#inocyclus-coscinodiscus à
valves semi-circulaires et à zone cunéiforme. Ils possèdent ou ne
possèdent pas de nodules et souvent comme l’a remarqué Castracane
sur un même frustule une valve en possède et l’autre n’en possède
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 419
pas. Les véritables Buodia doivent être rapportés au genre Acti-
nocyclus en réservant, comme l’a fait Van Heurck, le genre
Palmeria pour les Euodia coscinodiscoïdes, c’est-à-dire sans
nodules.
Il est à remarquer que le Palmeria Hardmanniana Grev., type
de ce dernier genre, n’est pas autre chose qu’un Coscinodiscus
concinnus à valves dissymétriques.
Déjà chez le Cosc. concinnus la zone est généralement cunéi-
forme, bien que les valves soient circulaires. Il est probable que
c’est par suite de cette évolution que la valve est devenue dissymé-
trique.
1. Euodia gibba Bail. in Pitch. Inf. p. 852 pl. 8, f. 22. —
Hemidiscus cuneiformis Wall. M. J. VIIT, 1860, p 42 pl. 2 f. 3-4.
— Valves semi-lunaires à extrémités arrondies, bord dorsal arrondi,
bord ventral légèrement renflé au centre. Striation délicate, déeussée
mais non fasciculée ; bords des valves munis d’une rangée de petits
apicules distincts sur le bord ventral, difficiles à voir sur le bord
dorsal à cause de la courbure de la valve; nodule ventral submar-
ginal. — PI. CXIV, f. 11 (T. et P., ns 75, 90, 210, 557).
Villefranche, Cette, Banyuls, Per.
e. Euodia atlantica P. Petit in Per. Diat. de Villefranche,
p. 80, pl. 2 f. 17. — Se distingue du précédent par sa structure
fasciculée ; dans chaque fascicule les rayons sont parallèles à l’un
des rayons interfasciculaires. C’est la structure du Coscinodiscus
curvatulus. — PI. CXIV,f. 42 (T.et P.,.n° 204).
Villefranche, Banyuls, Per.
Ces deux espèces se relient par de nombreux intermédiaires.
420 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre 8. — Coscinodiseus Ehr,
Un grand nombre d’espèces nommées encombrent ce genre, beau-
coup sont fondées sur des caractères insignifiants, mais ce n’est pas
une raison pour les ramener au nombre de 7 (y compris les Actino-
cyclus) comme le voudrait le D' Cox.
Dans le champ réduit de nos Coscinodiscus indigènes on peut
s’éclairer faciiement; je rangerai ces formes en 4 groupes d’après
les données générales suivantes :
Structure fasciculée. MR REC Er Fasciculati.
Structure HEnoniconcentriquer retire Excentrici.
non Structure aréolée Re C re
SEE QUES SAME ET oncentrici.
fasciculée 2 n
SÉTUCIUrO PORCIUÉC ee: enr ces Punctati.
Dans chacun de ces quatre groupes je distinguerai un certain
nombre de types principaux qui, dans une étude plus générale,
constitueraient les noyaux de groupes plus étendus.
Premier groupe. — FASCICULATI.
Trois types principaux :
A. — Rayons secondaires dans chaque fascicule parallèles ou subparallèles
entre eux.
1. — Rayons secondaires parallèles au rayon
centralidu fascicule RER rer Cosc. cymmetricus Grev.
2. — Rayons secondaires parallèles au rayon
latéralde chaque fascicule "RC PERTE REC Cosc. curvatulus Grun.
B. — Rayons secondaires concentriques dans
chaque fascicule ere cree encre Cosc. concinnus Sm.
On peut ajouter que par suite de ces structures il n’y a pas de
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 421
rayons interfasciculaires dans les espèces du type 1. Ces rayons
interfasciculaires sont au contraire très nets dans les autres espèces,
simples et unilatéraux dans celles du type 2, doubles et bilatéraux
dans celles du type 3.
Type 1. — CoscINODISCUS SYMMETRICUS GREV.
1. Cosc. denarius A. S. — Atl. pl. 57, f. 19-21. — Cosc.
symmetricus var. denarius A. 8. in CL. et M6ll. Diat. n° 183. —
Disque de 0,053 à 0,076 "/" de diamètre, espace central nul, fasci-
cules ordonnés parallèlement au rayon médian, 3,5 à 4 aréoles en
0,01, marge finement striée, pas d’apicules interfasciculaires. —
PL CXV, f. 3 (L:et P., n°70, 188, 286, 344).
Villefranche, Per.
Par sa structure très nette et assez grosse, c’est le meilleur
exemplaire du type. Les rayons obliques affectent une disposition
excentrique.
2e. Cosc. Kützingii A. S.— Atl. pl. 57, f. 17-18; Rattray
Revision p. 33 n’est qu’une variété plus finement aréolée du précé-
dent. — Diam. 0,04 à 0,07 "/" ; 6 à 10 aréoles en 0,01, ni apicules
ni espace central. — P1. CXV, f. 2 (T.et P., n° 538).
Mer du Nord, V. H.
8. Cosc. subtilis Ehr. — Ber. Ak. 1841 p. 412 pl. 8, f. 18;
A.S. Nords. Diat. p. 94; Atl. pl. 57, f. 11-13, 28-29 ; Grun. Fr.
Jos. Land p. 81, pl. 2 f. 26; V. H. Syn. p. 218, pl. 181 f. 1. —
Disque de 0, 04 à 0,12 de diamètre ; espace central généralement
marqué par un petit bourrelet circulaire, rayons fasciculaires paral-
lèles assez indistincts, rayons obliques centrifuges beaucoup plus
nets, apicules marginaux nombreux et peu distincts placés entre les
fascicules. PI. CXV, f. 4 (T. et P. n° 23, 72, 193, 444).
Assez répandu,
422 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Var. minor À. S. Atl. pl. 57, f. 12-15.— Plus petit et de
structure moins indécise, lignes obliques centrifuges moins évidentes,
fascicules et apicules marginaux mieux définis. — P1. CXV, f. 5.
Var. excentrica Per. — Ne diffère des petites formes du
type que par sa disposition excentrique. P1. CXV, f. 11.
Baléares, Per.
Cette petite forme ressemble beaucoup par son aspect général à
la variété du Cosc. africanus figuré par Schmidt, pl. 59, f. 25. La
fasciculation est un peu confuse mais existe réellement, le bord qui
n’est pas représenté dans la figure de Schmidt porte les apicules
marginaux.
Var. Normanni (Greg.) V. H. Syn. p. 128, pl. 131, f. 1.
— Cosc. Normanni Greg. Q.J. M. $S. 1859, p. 80 pl. 6, f.3;
Rattray Revision p. 52. Odontodiscus subtilis Grun in. A.S$.
nords. Diat. Il, p. 95. — Cosc. fasciculatus A. S. Nords, Diat. II,
p. 94, Atl. pl. 57, f. 9-10 (nec. Cosc. fasciculatus O0’ Meara). —
N'est pas autre chose qu’une variété plus délicate du Cosc. subtilis
(8-10 aréoles en 0,01) sans bourrelet circulaire au centre où i] est
au contraire légèrement excavé. — PI. CXV, f. 1 (T.et P. 91,
92,317, 901):
Belgique, mer du Nord, V.H.
4. Cosc. Rothii Grun. (Ehr.) Grun. Diat. Fr. Jos. Land
p. 29, pl. 3, f. 20; Rattray Revision p. 54. — Cosc. symmetricus
Kitton (non Greville) A. S. Atl. pl. 57, f. 25-27. — Heterostepha-
nia Rothii Ehr. — Ne diffère guère des formes nettement fascicu-
lées du Coscinodiscus subtilis que par la position des apicules qui
sont au centre des secteurs, comme chez les Actinoptychus et non
entre eux: — Pl: CXV, 1.6 (L'etP;; n°00204270; 27)
Assez répandu ; Méditerranée, Per., mer du Nord, V. H.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 423
5. Cosc. symbolophorus Grun.Diat. Fr Jos. Land p. 30,
pl. 4, f. 3-6. — Rattray p. 41. — A $. Ail. pl. 138, f. 1-5. —
D'après de Toni, cette espèce a de 0,085 à 0,179 m/m de diamètre
et des aréoles de 6 au centre et 8-9 aux bords avec une structure
fasciculée ; elle est caractérisée par sa macule centrale, L’exemplaire
de Villefranche figuré ici Pl. CXVI, f & (T.et P., n° 19, 45)
est un peu plus petit que le minimum, avec des aréoles un peu plus
larges.
6. Cosc. stellaris Roper R. M. J. 1858 p. 21 pl. 8, f.3;
Rattray, Rev. p. 45. — A.S. Atl. pl. 164, f. 4 — Diffère du
précédent par sa structure plus fine, 16-20 aréoles vers les bords. —
PINCXVNVI; "1:
La figure que j'en donne est assez mauvaise; la finesse de la
structure est mal rendue. Cette espèce se rencontre dans les ré-
coltes pélagiques ; elle n’est peut être considérée encore comme rare
que parce qu’on ne l’a pas trouvée en abondance en son moment.
Type 2. — CoscINODISCUS CURVATULUS GRUN.
Cosc. curvatulus Grun. A. S. Atl., pl. 57, f. 88, 35. —
Disque d’un diamètre de 0,03 à 0,07, aire centrale nulle, aréoles
subégales, 6 à 10 en 0,01 disposées en fascicules courbes, rayons
secondaires parallèles aux rayons marginaux. Sans apicules margi-
naux. — P1. CXV, f. 7 (T. et P., no &6).
Naples, rare, H. P.
Var. latius striata A. S. Atl, pl. 57, f. 34. — Ne diffère
du type que par son aréolation plus grosse, 4 à 6 aréoles en 0,01.—
PrOCXV PE Set P:n° 162).
424 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
8. Cosc. divisus Grun. (curvatulus var.?) Fr. Jos. Land,
p. 31, pl. 4, f. 16. — Ne diffère des petites formes du type que
par son aire centrale lisse ornée de quelques granules et ses apicules
marginaux interfasciculaires. — P1. CXI, f. 9.
Villefranche, Per.
e. Cosc. crenulatus Rattray.— Cosc. sp. (?) Schmidt
atl. pl. 57, f. 38. — Diffère du Cosc. curvatulus par ses fascicules
beaucoup plus nombreux et plus étroits et surtout par sa bordure où
les gros apicules interfasciculaires sont réunis par des parties ren-
flées du bord. PI. CXV. f 10.
Golfe de Gascogne, très rare. Per.
Type 3. — Cosc. coxcINNUS SM.
10. Cosc. concinnus, 5m. BD.1IL°p489 SRoperRQNE
M.S. 1858, p. 20, pl. 8, f.12; A.S. alt., pl. 118, f.&. Sa valve est
composée de deux plaques facilement clivables. Plaque supé-
rieure — Cosc. centralis Schüllze nec. Ehrenberg et Gregory.
Plaque inférieure — Cosc. nobilis. Grun in Journ. R. M. S.
p. 687 ; Rattray Rev. p. 97. — Diam. 0,06 à 0,350 "/", surface
convexe, plaque supérieure de la valve recouverte d’aréoles dis-
posées en fascicules radiés avec des rayons interfasciculaires très
visibles, terminés chacun par un apicule marginal, 7 à 8 aréoles au
centre, 10 à 12 aux bords ; centre présentant une rosette d’aréoles
plus grandes. À chaque aréole de la plaque supérieure correspond
une ponctuation de la plaque inférieure, sauf sous la rosette cen-
trale ou la plaque inférieure présente un espace lisse. Sur les bords,
outre les apicules qui terminent les fascicules, se trouvent deux no-
dules plus gros placés dissymétriquement.
La zone esten général, mais pas toujours, conique. — P1. CXV,
f. 12. (T.et P. n°43 °86,.13%266)
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 425
Cette belle et curieuse espèce est très répandue dans les récoltes
pélagiques. Les deux plaques qui composent les valves se séparent
complètement avec la plus grande facilité, ce qui a longtemps fait
croire à une association constante des Cosc. concinnus et nobilis
dans les mêmes récoltes et laissé supposer que ces valves si diffé-
rentes d'aspect pouvaient bien appartenir à la même espèce (Temp.
et Peragallo n° 97). Van Heurck (Traité de Diat. p. 530) repousse
cette supposition en se fondant sur la différence d’aspect du centre
dans les deux espèces. Dans la récolte n° 97 de Dieppe, des séries
Tempère et Peragallo, les deux plaques sont complètement sépa-
rées sur presque toutes les valves, mais en cherchant bien on trouve
des arrachements. Au contraire, dans la même préparation parue
dans les Diatomées de France, cette double structure est visible sur
la majeure partie des valves.
La structure très souvent cunéiforme de la cellule peut s’observer
facilement depuis que les récoltes pélagiques se multiplient. Il est
curieux qu’elle ait échappé aux auteurs anciens. Miquel qui a cul-
tivé cette espèce l’a représentée. Le degré d’inclinaison des valves
l’une sur l’autre est d’ailleurs très variable, et l’on trouve dans les
mêmes récoltes, comme Miquel l’a obtenu dans la même culture,
des cellules à valves parallèles et des cellules à valves inclinées.
La séparation des deux espèces Cosc. concinnus (à valves
parallèles) et Cosc. Granii Gough (à valves inclinées et struc-
ture légèrement dissymétrique. — Gran Nord. Plankt 1905, XIX,
p. 3), ne me paraît pas suffisamment justifiée.
Deuxième groupe. — EXCENTRICI.
Trois types principaux :
HSSTTUCIUTE EX CENTEIQUE ee eee e Cosc. excentricus E.
PAOITUCIOIS InÉAITE eee eee Cosc. lineatus E.
GAStraciuremordonnée. 2-6." rrert ee ee Cosc. marginatus E.
426 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Type 4. — CoscINODISCUS EXCENTRICUS E.
11. Cosc. excentricus Ehr. Ber. A. K. 1839, p. 146.
Sm. B. D. I, p. 23, pl. 3, f. 38; A. $S. Nords. Diat. pl. 3, f. 36-38;
Atl. pl. 58, f. 46-49; V.H. Syn. p. 217, pl. 180, f. 4, 7-8 ; Rat-
tray Revision p. 14. — Diamètre variant de0,05 à 0,09; structure
aréolée excentrique, aréoles décroissant du centre à la périphérie,
avec ou sans apicules marginaux. — P1. CXVI, f. 8. (T.et P.
n° 124, 125, 536.)
Très répandu.
Forma solaris. — Coscinod. Sol. Wallich. T. M, S. 1860,
p. 38, pl. 2, f. 12; À. S. At]. pl. 58, f. 41-42, 45; Rattray Rev.
p. 18; V. H. Syn. pl. 129. — Planktoniella Sol. Schütt 1893,
suivi par de nombreux océanographes. — Malgré de si nombreuses
autorités je ne puis voir ici qu’un coscinodiscus excentricus qui s’est
muni d’une collerette membraneuse. Il faut pourtant reconnaître que
le Cosc. excentricus se présente le plus souvent dans les récoltes
pélagiques sans cette adjonction. — PI. CXVI, f. 5. (T. et P.
n° 87.)
Pélagique, ainsi que la suivante :
Forma catenata. — Cosc. exc. var. catenata Gran, N. N.
expédition p. 30. — Série de coscinod. excentricus réunis par des
filaments plasmiques de centre à centre.
Var minor. — Cosc. minor Ehr. (non W. Smilh.) A. S. Atl.
pl. 58, f 39, 40. — Je ne vois pas bien en quoi cette petite forme
peut constituer une espèce, même une variété. — Elle est aussi
répandue que le type. — Pl. CXVI. f. 4. (T. et P. n° 114, 124,
163, 323.)
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 427
Type 5. — CosciNopiscus LINEATUS E.
12. Cosc. lineatus Ehr. Ber. A. K. 1838, p. 129; A. S.
AD 00 MEET 2 ONE Sy ep. 217 1pl: 181; Diat: p. 592,
pl. 23, f. 665. — Diamètre de 0,05 à 0,150 "“/*, disque régulière-
ment couvert d’aréoles disposés en quinconce, régulièrement li-
néaires sans aucune disposition excentrique ou concentrique. Bord
présentant généralement de petits apicules. — P1. CXVI, f. 7,
Chen n#43%5706:)
Très répandu.
Forma polychorda. — Cosc. polychordus Gran. N.
N. expédition, p. 30, pl. 2, f. 33 et 4 f. 56. Coscinosira po-
lychorda Gran. Nord. plankt. XIX, p. 20, f. 17. — Série de cosci-
nodiscus lineatus réunis par des filaments plasmiques, prenant nais-
sancesur de petits bourrelets rangés circulairement au centre de la
valve.
Gran dit bien que son espèce a la structure du Coscinodiscus li-
neatus, son dessin la ferait plutôt rapporter au Coscinodiscus ex-
centricus. Il ne dit pas si les bourrelets sont siliceux ou non. — Je
n'ai jamais vu cette forme vivante. Pour moi elle n’est pas distincte,
encore moins constitue-t-elle un genre nouveau. Fonder des genres
sur ces caractères, c’est en revenir à Agardh (1).
13. Cosc. leptopus. Grun in V. H. Syn. pl. 131, f.5, 6.
Rattray, Rev. p. 28. — Cosc. lineatus A. S. atl. pl. 59, f. 26.
— Ne diffère du C. lineatus que par son petit appendice marginal.
Schmidt n’avait pas jugé ce caractère suffisant pour le distinguer
(1) J'ai cependant sur la conscience un Cyclosira Beryonti qui ne vaut pas
mieux. Je l'ai supprimé dans mon texte et dans la nouvelle légende de la pl, CXX.
Je prie les Diatomistes de faire de même.
428 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
du C. lineatus, Grunow et Rattray pensent autrement. — P]. CXVI,
F8. (T'ettP no 27)
Villefranche, Naples. Per. Baléares V. H.
14. Cosc. nodulifer Jan. in A: S.atl. pl. 58,f 21-23;
Rattray revision p. 72. — Son petit nodule central le fait distin-
guer de suite du Cosc. lineatus auquel il ressemble à première vue.
Cependant la décroissance de ses aréoles vers les bords lui donne un
aspect obscurément radié et en fait une espècedistincte.— PI. CXVI,
F6. (Tet P'n"287,256 4607)
Villefranche. Per. Baléales, Cleve.
Type 6. — CoscINODISCUS MARGINATUS E.
15. Cosc. marginatus Ehr. Ber. A. K. 1841, p. 142;
A.5. AtL'pl:62) 1,289, 7 0 11 M2 let00 PAM TrES
Rattray. — Diamètre de 0,03 à 0,15, aréoles polygonale, parfois
arrondies 2 à 3 en 0,01 disposées sans ordre bien défini, décrois-
sant graduellement vers le centre, marge épaisse et fortement
striée. — P1. CXVII. f. G. (T et P. n° 120, 194, 394, 555.)
Cherbourg : de Brébisson (qui l’a peut-être confondu avec l’En-
dictya oceanica).
16. Cosc. egregius Rattray. Revision p.70. — Cosc. Sp.?
A. S. atl. pl. 57.f. 39. — Petite espèce ayant la même structure
que la précédente quoique plus transparente etbien caractérisée par
son bord muni de gros apicules. — P1. CXVII, f. 7.
Villefranche. Per.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 429
Troisième groupe. — CONCENTRICI.
Cinq types principaux :
A. Valve complètement aréolée.
te
KWnerrosette centrale mir ER ECC Cosc. Oculus Iridis E.
— Pas de rosette centrale parfois une petite aire lisse.
8. Aréoles subégales partout....:............... .. Cosc.radiatus Ehr.
9. Aréoles beaucoup plus petites au centre ..... Cosc. heteroporus Ehr.
B. Aréoles se transformant en ponctuations distinctes et séparées.
HDPAUuICentreseutement 2 MM nee ses 2e Cosc. gigas E.
11. Sur toute ou presque toute la valve..... ...... Cosc. perforatus E.
Dans les valves des types A l’épaississement des parois des aréoles
peut les empâter, en adoucir les angles, l’aspect de la valve devient
jusqu’à un certain point perlé, mais cette apparence ne saurait se
confondre avec celle que présentent les valves du type B. Nous
verrons cependant que, conme il faut s’y attendre avec des espèces
aussi polymorphes, ces caractères n’ont rien d’absolu et que les types
passent de l’un à l’autre. Ils sont néanmoins suffisants pour restreindre
et localiser les grandes difficultés de détermination que présentent
les coscinodiscus concentriques, surtout dans l’infinie variété des
espèces fossiles.
Notre tâche ici est beaucoup plus simple et plus facile et les carac-
tères donnés plus haut sont tout à fait suffisants.
Type 7. — Coscainoniscus OcuLus Irinis EHR.
17. Cosc. Oculus Iridis Ehr. — Ber. À K. 1839; A.S,
atl. pl. 63 f. 6, 7, 9; Rattray Rev. p. 111. — Diam. 0,13-0,3 "/"
Aréoles de 3 à 6 en Ü,01 croissant à partir de la rosette centrale et
décroissant vers les bords, rayons centrifuges très évidents. — PI.
CNVTERE 2" (hretPln,72 194253);
Très répandu.
28
430 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
18. Cosc. centralis Ehr. Ber. À K. 1838; Greg. Diat. of
Clyde p. 9501 11 f. 40 (n’a été nettement figuré nulle part). — C’est
une forme intermédiaire entre le Cosc. Concinnus et le Cosc. Oculus
Iridis. Il a une aréolation plus fine que celle du C. Oc. Jr., plus
grosse que celle du Cosc. Concinnus, de cette dernière espèce il
possède les deux nodules marginaux asymétriques mais non la struc-
ture fasciculée. C’est une espèce encore bien mal connue et qui a été
confondue avec ses deux voisines. Ehrenberg lui-même ne s’y est
Jamais reconnu et je crois que dans son idée c'était tout simplement
un Cosc. Oc. Ir. plus finement aérolé, — P1. CXVIIL. f. 1. (T. et
Pen92, 1827170):
Signalé partout : mais ? ? La forme que j’en donne provient de la
Manche.
19. Cosc. asteromphalus E. Ber. À K. 1844; et S. atl.
pl. 113 f. 23; Rattray Revision p. 101. Se distingue par la ponctua-
tion des côtés des aréoles, des grandes formes du Cosc. Oculus Iridis.
— (T. et P. n“ 91, 92, 376, 377). Belgique mer du Nord, V. H. —
Languedoc, Per.
Type 8. — Coscrnoniscus RapraATus E.
20 Cosc. radiatus Ehr. — Ber. À K. 1839, p. 148; et
S. atl. pl. 60 f., 5, 6, 9; 61 f. 18; 65 f.8; Rattray, Revision p. 66.
— Diam. 0,065 à 0,180 m/m; aréoles centrales parfois un peu plus
grosses que les autres sans pour cela constituer une rosette, les autres
subégales ou {rès légèrement croissantes jusqu'aux 2/3 du rayon et
décroissant ensuite 2 à 2 1/2 en 0,01, disposition rayonnante assez
confuse. — PI. CX VII. f. 8: (TL. et P. n°61, 174; 250). Très
répandu.
Var. minor À S. Nords. Diat. p. 94 pl. 3 f. 31; Rattray Ré-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 431
vision p. 69. — Cosc. devius À S. atl. pl. 60 f. 1, 4; V. H. Syn pl.
130 f. 3. — Diam. 0,03 à 0,06 aréolation un peu plus serrée, dispo-
sition radiante plus confuse. — P1. CXVII. f. 4, 5. (T. et P.
no® 146, 253, 322). .
Très répandu.
On rencontre parfois des formes qui ne semblent différer du Cosc.
radiatus que par une très petite aire centrale (A. S. atl. 60 f. 12) elles
doivent être rapportées à un Coscinodiscus perforatus à aréoles hexa-
gonales.
21. Cosc. radiolatus Ehr. A. $. atl. pl. 60 f. 11. —
Cosc. fimbriatus Ehr. Ber. 1844 p. 78; Rattray Rev. p. 74. —
Espèce assez mal définie qui semble n'être qu'un Cosc. radiatus à
aréoles plus serrées, 4 en 0,01 au centre et présentant sur les bords
une disposition rayonnante plus nette. — P1. CXVII. f. 2. (T.
et P. n° 53, 113, 114).
Côtes du Nord, Leuduger.
ee. Cosc. obscurus A. S. atl. pl. 61 f. 16; Rattray Revi-
sion p. 65; V. H. Syn. pl. 129 f. 4. — Aréoles fortement silicifiées
ce qui leur donne des contours arrondiset rend la valve un peu opaque,
structure plus régulièrement radiante que le (. radiatus, accroisse-
ment de la taille des aréoles à partir du centre plus notable, présente
en général une très petite aire centrale mais peut en être démuni. —
El CNIL ES" (Fret P'n"/1,1%75, 176,182).
Languedoc, Per.
Type 9. — CosciNoDiSCUS HETEROPORUS EHR.
283. Cosc. heteroporus Ehr. Ber. A. K. 1844, p. 265.
Rattray Rev. p. 92; A.S. atl. pl. 61,f. 4. — Cosc. crassus Bail,
432 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Amer. Journ.!Sc 11856, ‘p. 416022; A0 Salt ipl 6 EME
Diam. 0,07 à 0,112, aire centrale petite ou nulle, aréoles hexago-
nales croissant notablement jusqu'aux 3/4 du rayon pour décroître
rapidement jusqu’au bord qui est strié. — P1. CX VII, f. 1. (T.
et P:n292, 1821007
Banyuls. Per. (Sub. C. crassus.)
Le Coscinodiscus crassus n’est pour moi qu’une forme plus
grande et plus robuste du C. heteroporus; le nom d’Ehrenberg, plus
ancien, doit prévaloir.
Type 10. — CosciNoniscus Gicas E.
e4. — Cosc. Janischii, A. $S.atl. pl. 64, f. 3-5; Rattray.
Rev. p. 95. — Cosc. marginatus Jan. Guano, p. 3, pl. 1 f. 20.
Nec Ehrenbery.
aire centrale arrondie, aréoles subcirculaires, très délicatement
marquées sur presque toute la valve, très fortement au contraire
sur une zone marginale plus ou mains étroite. — P1. CXVIII, f, 4.
(T. et P. nos 126, 278, 389.)
Pélagique, très répandu.
Cosc. gigas passim. — Diam. 0,15 à 0,245 "/",
Rattray dit que cette espèce a été souvent confondue avecle Cosc.
gigas. Je crois que c’est avec raison. Bien qu'à priori elle semble
avoir une aire centrale bien définie et appartenir au type précédent,
il n'en est rien. L’examen des nombreux spécimens qu’en fournissent
aujourd'hui les récoltes pélagiques, monire que la structure du
centre passe par transitions insensibles à celle du Cosc. gigas. On
trouve des valves où les deux structures sont marquées à la fois, les
petits points décroissants du Cosc. gigas se montrant entourés
d’aréoles très délicates, dont ils occupent le centre. Si je maintiens
séparées ces deux espèces, c’est que l’aspect général est très diffé-
rent, la zone marginale sombre que présentent les deux formes
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 433
étant brusquement arrêtée chez le Cosc. Janischii et s’atténuant in-
sensiblement chez le Cosc. gigas, ce qui tient à un profil différent
des valves, caractère qui n’a pas d’ailleurs une valeur spécifique
d’une très grande importance chez ces formes qui ont souvent des
valves tout à fait dissemblables, comme les Actinocyclus.
25. Cosc. gigas Ehr. Ber. A. K. 1841, p. 412; A. S. atl.
pl. 61, f. 1; Rattray Rev. p. 93. — Très grand. Diam. 0,19 à
0,30, aréoles très larges à la marge, hexagonales décroissant et de-
venant circulaires et graduellement de plus en plus petites vers le
centre qu’elles n’atteignent pas et où elles laissent une aire hyaline
notable. Pl CXVTIT, f 3 (L:et.P.,n° 126, 164, 346).
Très répandue dans les récoltes pélagiques, cette forme ne se rap-
porte pas exactement cependant au type d’Ehrenberg, elle est inter-
médiaire entre le Cosc. gigas et le Uosc. diorama. Comme on a
souvent à la citer dans les relevés de Plankton, il serait avantageux
de lui attribuer un nom particulier qui ne prête pas à la confusion :
Coscinodiscus giganteus (— Cosc. gigas Ehr, f* recens pe-
lagica) par exemple.
Type 11. — CosciNopiScuS PERFORATUS EHR.
26. Cosc. perforatus Ehr. — Ber. Ak. 1844 p. 78; A.S.
Atl. pl. 60, f. 12; 64f. 12-14. — Diamètre de 0,09 à 0,133, aire
centrale petite mais distincte, surface recouverte d’aréoles, rondes
disposées en lignes rayonnantes avec un granule à l’origine des
nouveaux rayons; 3 {/2 à 4 aréoles en 0,01. — P1. CXVII,
LONRrer PE nt9417118, 286).
Ré, P. Petit; Côtes-du-Nord, Leud ; Belgique, V. H.
L’apparence perlée de cette espèce est due à l’arrondissement des
angles d’aréoles hexagonales. Il peut arriver que cette transforma-
434 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
tion ne soit pas complète, ce qui donne à la valve un aspect tout
particulier, parfois elle n’a pas lieu et il est difficile de distinguer le
Coscinodiscus perforatus d’un Coscinodiscus radiatus qui aurait une
petite aire centrale.
Il ne faut pas confondre le C. perforatus avec le C. apiculatus
qui lui ressemble mais n’a pas de granules à l’origine des rayons,
j'en ai figuré un exemplaire fossile. — P1. CXVII, f. 10.
Quatrième groupe. — PUNCTATI.
Les valves de ces formes sont recouvertes de véritables aréoles
circulaires et non d’aréoles hexagonales arrondies.
e7. Cosc. scintillans Grev ? A. S. Nords. Diat. p. 131,
pl. 3, f. 33. Valve petite couverte de séries radiantes de petits
granules avec un petit aire centrale. — PI. CXVII, f. 11. (T.
et P. no‘ 70, 120, 180, 181).
Villefranche, Per.
28. Cosc. nitidus Greg. — Diat. of Clyde p. 27, pl. 2,
f. 45; A. S:.Nords.Diat-p494/pl 53 182" AN pDEbe PRICE
Rattray Revision p. 30. — Diamètre 0,03 à 0,075, pas d’aire cen-
trale, valve couverte de granules décroissant du centre vers les
bords, disposés un peu excentriquement. — P1. CXVII, f. 12
(T. et P. no 11, 32, 174, 429).
Très répandu.
29. Cosc. diplostictus Grun. in V. H. Syn. pl. 132, f. 3 ;
Rattray Revision p. 131. — Diam. 0,068, espace central indis-
tinct, valve composée de deux couches, l’une présentant des gra-
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 435
nules assez gros disposés radialement, décroissant vers les bords,
l’autre de fines ponctuations disposées radialement.
Baléares, V. H.
Genre Æ, — Cyclotella K.
Ce genre contient presque exclusivement des espèces d’eau
douce, quelques-unes cependant: Cyclotella, Kützingiana,
Meneghiniana et operculata s’accommodent fort bien d’une
certaine salure des eaux et se trouvent dans les estuaires, les deux
suivantes sont marines ou submarines.
1. Cycl. punctata Em. B. D. Il p. 87. — Coscinodiscus
lacustris Grun. Fr. Jos. Land p. 33, pl. 4, f. 30; V. H. Syn.
pl. 100, f. 42; Rattray Rev. p. 133; À $S. Atl. pl. 225, f. 16-20.
— Valve circulaire ou elliptique transversalement et unilatérale-
ment ondulée, couverte de petites ponctuations radiantes non fasci-
culées 6 à 10 en 0,01, bord muni d’une rangée de petites épines.
Diamètre 0,03 à 0,075. — P1. CXIX, f. 3 (T. et P. n°5 142,
lie 2670).
Marine et saumâtre. Je l’ai trouvée en grande abondance dans les
palus faiblement salés du Médoc.
2e Cycl.striata (K): Grun/V:1H. Syn. p. 213, pl. 9,
f, 6-10; A. S. Atl. pl. 223, f. 9-13. — Coscinodiscus striatus K ;
Cyclotella Dailasiana Sm. B. D. I p. 87. — Diam. 0,03 à 0,08,
bord fortement strié, centre rugueux muni de ponctuations éparses.
— P1. CXIX, f. 4 (T.et P. n° 150, 163, 240, 277).
Marine et saumâtre. — Répandue.
J’ajouterai ici une forme intéressante sur laquelle il y a lieu pro-
visoirement d’attendre la description qu’en donnera Bergon. Jel’ai
436 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
tigurée sommairement et à l’état vivant sous le nom de Cyclosira
Bergonii Per. PI CXX, f. 10. Cette petite espèce forme des
colonies par l’enchevêtrement de fins filaments plasmiques au sein
d’une masse gélatineuse sphérique au centre de laquelle il semble
que se développent les auxospores. Elle est analogue à l’espèce
d’eau douce que Schütt a découverte et décrite sous le nom de
Cyclotella socialis (Ber. Deut. Bot. Qes. 1899, vol. XVII,
p. 215), très probablement c’est le Thalassiosira subtilis
Ostenf., dansson développement normal en colonie sphérique. —
Gran, Nord. Plankt. XIX p. 19, f. 14.
Famille XXVI. — XANTHIOPYXIDÉES (1)
(Thalassionémées supra p. 403. — Skeletonémées Schütt)
Les valves des espèces de cette famille ont une structure plus ou
moins finement aréolée ou granulée et portent une couronne d’épines
marginales ou submarginales plus ou moins développées, elles se
réunissent, soit par ces couronnes d’épines, soit par des filaments
plasmiques quand elles ne sont pas libres.
Nos espèces indigènes sont peu nombreuses, on peut les classer en
quatre genres d’après les indications ci-après :
æ. — Cellules libres, valves granulées radialement...... Stephanodiscus.
6. — Cellules réunis par des filaments plasmiques, valves
finement jaréoléess Pet cie ee te Thalassiosira.
7. — Cellules réunies par leurs couronnes d’épines, valves
lisses ou finement aréolées, couronne d’épine marginale pro-
longeant: 1a.zone. LES SRE RNA RER EE Skeletonema.
Valves à grosses aréoles, couronne d'’épines insérée sur la
valve même. Aires cet ED bre ist Stephanopyxis.
(1) Prière de corriger le nom de la famille XVI indiqué par erreur p. 403 comme
Thalassionèmées.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 437
Genre 1. - Stephanodiseus Ehr.
Pas d’espèces marines.
L 2
Genre 2. — Thalassiosira Cleve
Cleve (Diat. of Arct. Sea 1873 p. 6.) définit ainsi ce genre :
« valves circulaires avec une rangée d'épines submarginales, sculp-
ture cellulaire très fine composée de lignes radiantes et courbées,
zone rectangulaire à angles coupés sans aucune structure ; frustules
vivant unis en longs filaments par un fil central muqueux délicat .»
Il ajoute que ce genre doit être le même que le genre douteux Cress-
wellia.
L’espèce pour laquelle il l’a institué est bien en effet un petit Ste-
phanopyxis à structure finement celluleuse, mais depuis, les océano-
graphes ont fait du caractère coléodermique, tout à fait accessoire
au début le caractère principal d’un genre insoutenable dans nos
idées actuelles. Cleve s’y est résigné et nous nous y résignerons aussi
bien que les trois ou quatre formes qui viennent s’y ranger ne pré-
sentent guère en Commun que ce caractère qui finit par y manquer et
qui nous ramène aux idées d’Agardh sur la classification des Dia-
tomées.
1. — Thal. Nordenskioldii Cleve Diat. of arctic. Sea,
D6, pl LV El Syn., pl.83,419; Gran:N.:N. Exp.p. 28,
pl. 4, f. 50; Nord Plarkt. XIX, p. 16, f. 9. — Caractères du
genre. Diam. 0,017-0.035. — P1. CXX, f. 7. (T. et P. n° 43).
Mer du Nord par grandes masses.
438 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
e. Thal. gravida Cleve. — Bih. v. AK. 1896, pl. 2 f. 14-
16; Gran. N. N: Exp, p. 28; pl’ 41 57% 58: #NordPlankt 4x
p. 18, f. 12. — Valve circulaire à structure celluleuse avec deux
rangs de très petites épines marginales, zone rectangulaire à con-
tours arrondis. Diam. 0.017 à 0,062. — P1. CXX. f. 8.
Mer du Nord.
Le caractère de la valve n’est déjà plus le même que dans le
type, il peut cependant être considéré encore comme suffisant.
3. Thal. hyalina Grun. in Cleve atl. Plankt., 1901,
p. 394; — Thal. Cleveri Gran N. N., Exp. p. 29, pl. 4, f. 60-62.
— Diam. 0,016 à 0,042, valve à structure celluleuse radiée (fasci-
culée?) bord muni d’une couronne d’épines courtes avec un nodule
submarginal ; cellule très aplatie. — P1. CXX, f. 9.
Mer du Nord.
Sauf le filament plasmique connectif ce n’est plus un Thalas-
siosira. Je n’ai pas vu cette forme mais ce doit être la même que
notre Actinocyclus vitreus PI.CXIV, f. qui en serait un
mégafrustule.
4. Thal. subtilis Ostenfeld Gran. Nord. Plankt, XIX,
p. 19, f. 14. — « Cellules réunies en colonies irrégulières, très
petites, (diam. 16-32,). Valves bombées, peu siliceuses sans struc-
ture apparente avec une petite épine unilatérale (Gran) ». Atlan-
tique du nord, Arcachon?
C’est très probablement la même forme que celle que j’avais appe-
lée Cyclosira Bergonii dans monancienne planche CXX.J’ai vu
dans des récoltes pélagiques d'Arcachon des colonies irrégulières de
très petites cyclotelles qui peuvent s’y rapporter. Cette f‘rme n’est
pas encore suffisamment étudiée; d’après Bergon la valveserait bien
d’un Thalassiosira au sens primitif du terme, mais il n’y a plus de
filament plasmique intervalvaire ; en outrechez le Cyclosira Bergont
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 439
comme chez les Cyclolella socialis les cellules sont réunies par l’en-
chevêtrement de filaments plasmiques que n’indiquent ni la figure ni
la description de Gran.
Genre 8. — Skeletonema Grev.
1. Skel. costatum (Grey) Cleve (Melosira Grev.)T. M.S.,
NV brin blS erS-6 VE Syn:; "pl 91, "f.48;: A. S.atl.,
pl. 180, f. 45 ; Gran. Nord. Plankt., XIX. p. 15, f. 7. — Valves
peu siliceuses réunies par des couronnes d’épines, sans structure
apparente ; diam. 0,007 à 0,016. — PI. CXXI f. 5. (T.et P.,
n° 107, 108, 614).
Très fréquent dans nos Planktons, mais toujours de très petite
taille. Les grosses formes semblent être boréales.
1. Skel? mediterraneum Grun. — V. H. Syn., pl. 91,
f. 3-5 (Melosira). — Diam. 0,025-0,03, valve finement ponctuée-
radiée, épines marginales courtes alternées d’une valve à l’autre. —
PECXEX; 16:
D’après la figure de Grunow ce n’est pas un véritable Skeletonema
les deux couronnes d’épines semblant ne pas seréunir; mais c’est
encore moins un Melosira.
Genre #4. — Stephanopyxis Ekr
1. Steph. turgida (Grev ?) Cleve. — Cellules faiblement
siliceuses et très délicates s’affaissant par la dessication, globu-
leuses, parfois un peu allongées. Diam. 0,05 à 0,08, valves cou-
vertes d’une aréolation délicate sans être très fine, 3 à 6 aréoles en
0,01, réunies par des couronnes d’épines. — PI. CXXI, f. 1.
(Pere ”n%95}):
440 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Fréquente dans les récoltes pélagiques, cette espèce se rapporte en
somme assez mal au Cresswellia turgida de Greville (m. J. VII, 1859,
p. 165, pl. 8, f. 14) et eut mérité un nom nouveau beaucoup mieux
que tant de Chætoceros qui ont été débaptisés pour les plus faibles
raisons ; néanmoins, comme elle est entrée sous ce nom dans les
répertoires de Diatomées pélagiques il y a lieu de le conserver.
e. Steph. turris Grev. T. M. S., XXI, p. 358, pl. 14,
f.. 100: V:H:Syn: pl88'ter, 12 5AS atl pl 180 64248
— Valves cylindriques plus ou moins arrondies en haut, diam. 0,02
à 0,04, aréoles 2 à 2 1/2 et 0,01, silice robuste. — P1. CXIX f.
17 (T. et P., n°’ 45, 126, 201, 376).
Mediterranée Per. — Angleterre Grun. ; pélagique.
Famille XXVIL — MÉLOSIRÉES
Les Mélosirées indigènes comprennent six genres que l’on peut
distinguer ainsi :
A. Valves à structure coscinodiscoïde, celluleuse ou aréolée, fasciculée ou
radiante.
A PEN ER E ERtE LETTRES RETIRE RUES OU.
bombées.!:...2 4m ARS DE Pyxidicula.
Valves aréolées { large ombilic central de structure
fasciculées différente: .s tm eee Hyalodiscus.
ou sans ombilic central". -2-cLrec Podosira.
radiantes même structure valves elliptiques... Druridgea.
B. Valves à structure mélosiroïde ponctuée, ponctuée-
aréolée, ponctuée-striée, striée-aréolée ou striée rayonnée. Melosira.
Les genres Endictya et Druridgea tout discutables qu'ils
soient (le premier pouvant être réuni aux Coscinodiscus et le second
aux Podosira) sont cependant faciles à reconnaître sans confusion
possible.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 441
Pour les quatre autres il y a une certaine indécision et leurs li-
mites exactes sont assez mal définies.
Au sens ancien de Kützing, ils sont séparés uniquement par des
distinctions tirées de leurs productions coléodermiques.
Les Melosira forment des filaments généraiement longs et cohé-
rents, ils sont simplement appliqués sur lesalgues supports (concate-
nata, adnata).
Les Podosira sont géminés ou forment de courts filaments, ils
sont stipités (concatenata, distinctissime stipitata).
Les Pyxidicula sont solitaires ou géminés, sessiles (singularia
vel binatim conjuncta, libera vel sessilia).
Tous ont des frustules cylindriques ou globulaires.
Kützing ignore les Hyalodiscus, pour Smith ce sont des Podo-
sira.
Pour H. L. Smith et Grunow les différences sont tirées de la
structure des valves, mais les noms anciens sont conservés aux
genres refondus.
Les Pyxidicula et Podosira ont une structure celluleuse large
pour les premiers, très fine pour les seconds dont la valve comporte
en général, mais pas forcément, deux couches dont une avec de
grosses ponctuations. Ces fines aréoles ou ponctuations sont dispo-
sées radialement ou fasciculairement, ce qui les distingue des Melosira
ponctués, où la ponctuation est inordonnée.
Les Æyalodiscus se distinguent nettement par leurs ombilics.
Les caractères anciens n’ont plus qu’une valeur tout à fait acces-
soire. C’est ainsi que le Pyxidicula adriatica devient un Podosira.
Genre 1. — Endietya Ehr
Les Endictya sont des coscinodiscus dont la zone est très déve-
loppée et celluleuse comme la valve et qui sont réunis en filaments
442 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
par des indentations de cette zone comme des Skeletonema dont la
couronne marginale ne dépasserait pas le niveau de la valve.
1. End. oceanica Ehr. — Ber. 1845, p. 76. — A. S$S.,
atl. pl. 65, f. 10-15. — End. cribrosa Bréb., Mousse de corse. —
Coscinodiscus concavus Greg. T.M. $., 1857, pl. 10, f. 47. —
Caractère du genre. — PI. CXIX, f. 1. (T. et P nos 6, 24, 95,
134).
Assez répandu et bien typique.
Genre 2. — Pyxidicula (Ehr.) Cru.
Nous prenons ce genre dans l’acception de Van Heurck, pour
contenir des Pyxidicula au sens ancien, mais à valves, celluleuses,
très renflées, non épineuses et vivant libres ou réunies par deux ou
trois au plus. De Toni fait observer avec raison qu'un Pyxidicula
n’est pas autre chose qu’un Dictyopyxis sans épines.
Une seule espèce appartenant à ce genre refondu se trouve sur
nos côtes.
1. Pyx. mediterranea Grun. V. H. Syn. pl. 95, f. 15 et
16; Diat. p. 510, f. 258. — Valves circulaires. Diam. 0,03 à 0,05,
très renflées, presque hémisphériques, structure composée de deux
couches, l’une de grosses aréoles hexagonales disposées sans ordre
apparent, l’autre de fines ponctuations radiantes, bord celluleux. —
PI. CXIX, f. 2 (T, et P. n° 146, 199, 299, 461).
Répandu dans la Méditerranée, mais assez rare. Per.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 443
Genre 3. — Hyalodiseus Ehr.
1 Hyal.stelliger Bail. — V. H. Syn. p. 213, pl. 84,
f. 1. 2. — Podosira maculata Sm. B. D. II p. 54, pl. 49, f. 438. —
Diamètre 0,039 à 0,085, grand ombilic finement ponctué, à bords
irréguliers, partie périphérique de la valve divisée en fascicules
ponctués en quinconce, bord strié. — P1. CXIX, f. 5(T. et P.
n°28, 172, 344, 525).
Océan. Mer du Nord.
2. Hyal. radiatus O’Meara. Linn. Soc. Journ. Bot. XV
p. 98, pl. 1.f. 9 (Pyxidicula) (1). — Diffère du précédent par son
ombilic plus grand, à bords plus réguliers etsa partie périphérique à
structure radiée, subfasciculée. — P1 CXIX, f. 6 (T. et P.
nos 11, 24).
Bertagne, Naples, Per.
3. Hyal sublilis Bail. New. Sp. p. 10, f. 12. — Ombilic
relativement plus petit, partie périphérique, très finement et très ré-
gulièrement aréolée, 24 à 26 aréoles en 0,01, plus fines encore vers
les bords. — P1. CXIX, f. ‘7 (T. et P. n° 9, 524, 613).
Océan. Mer du Nord.
Var. scotica (K) Grun.— Cyclotella scohica K. Bac. p. 50,
pl. 1,f. 2, 3; Podosira hormoides Sm. Nec. Mont.; /Zyalo-
discus et Craspedodiscus Franklinr CI. et Moll. — N'est pas autre
chose qu’une petite forme du type encore plus finement aréolée,
28-30 aréoles en 0,01. Il en diffère cependant par son chromato-
phore à 4 lobes et non à plusieurs lobes. — P1. CXIX, f. 8.
Océan. Mer du Nord.
(1) Contrairement aux dessins habituels d'O’Meara cette figure est excellente,
444 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Genre #4. — Podosira Ehr.
Les Podosira ont en général des valves à double structure,
l’une à ponctuations distantes, l’autre à striation fine radiante. Un
caractère distinctif de moindre importance, consiste en ce que les
cellules sont en général réunies en petit nombre. Le Podosira dubia
fait exception, aussi a-t-il été souvent classé avec les Melosira, il
est cependant difficile de le séparer de la série de formes très unies
dont nous allons nous occuper (1).
1. Pod. Montagnei K. — Bac. p. 52, pl. 29. f. 85; Sm.
B: D. p.158; pl: 49, 10326 VA Sn ep SEMI
Valves très convexes à double striation. Diam. 0,03 à 0,05, cellules
généralement réunies par groupes de deux dans un connectif trans-
versalement strié. Ces groupes sont fixés aux algues et parfois
réunis entre eux par de très courts et très larges coussins gélati-
neux. — Pl:CXX, 11 (let Bene6 5278010
Très répandu.
Var. minor Grun V. H. Syn. pl. 84, f. 9, 10. — Ce n’est
qu’une petite forme de l’espèce typique.
2. Pod. hormoides (Mont.) K. — Sm. B. D. Il p. 53,
pl. 49,f. 327; V. H. Syn. pl. 84 f. 3 (Melosira Mont.). — Es-
pèce bien peu distincte qui a été confondue avec toutes ses voi-
sines, se distingue des petites formes du Pod. Montagner par la
structure plus fine de ses valves qui sont également plus aplaties,
son connectif plus hyalin mais encore nettement strié et son asso-
() En fin de travail, la place m'a manqué pour représenter ces formes difficiles
comme elles le mériteraient. Heureusementce travail est si bien fait par Grunow dans
la pl. 84 de la Synopsis. de Van Heurck, qu'il eut été impossible de faire mieux.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 445
ciation générale en un plus grand nombre de groupes de deux cel-
lules. — P1. CXX, f. 18 (T. et P. n° 9, 119, 208).
Tous les auteurs signalent cette Diatomée sur nos côtes, mais il a
dû y avoir bien des confusions à son sujet.
3. Pod. minima Grun.— V. II. Syn., pl. 84, f. 7,8, n’est
très probablement qu’une très petite forme de la précédente à laquelle
elle est généralement mêlée. — PI. CXX, f. 14.
Arcachon Per.
4. Pod. adriatica (K) Grun. — V. H. Syn., pl. 84, f.20.
— Pyxidicula adriatica K. — Ne ditfère guère du précédent que
par son aréolation un peu moins fine et fasciculée. — P1, CXX,
LS GrotP /nel22”"301).
Villefranche, Naples Per.
5. Pod. dubia (K?) Grun. V. H. Syn., pl. 84, f. 13-14. —
Melosira dubia K. Bac. p.53, pl. 3, f. 6. — Ressemble au premier
aspect à un Podosira hormoides à structure plus délicate. La valve
n’a cependant qu’une structure simple d’aréoles très fines disposées
radialement, ce qui l’écarte des véritables Podosira au sens de Gru-
now. Ce n’en est d’ailleurs pas un au sens de Kützing, mais le Me-
losira dubia de cet auteur estimpossible à identifier. — P1. CXX,
PES CI etPne409)
Semble répandu, mais avoir été confondu avec d’autres formes
par les auteurs.
Genre 5. — Druridgea Donk
Une seule espèce qui n’est qu’un Podosira à valves elliptiques.
1. Drur. geminata Donk. m. J. 1861, pl. 1,f. 5, V.H.
29
446 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Syn., pl. 91, f. 25-26 ; Drur. compressa Donk. — Podosira com-
pressa West, T. M.S, 1860, p. 150, pl. 7, f. 11.— Ne peut être
confondu avec aucune autre grâce à la forme elliptique de ses
valves. — PI. CXX, f. 16.
Nôrmandie, Bréb. Per. Mer du Nord, V. H.
Genre 6. — Melosira Ag.
Nul genre n’a peut-être été subdivisé autant que le genre Melo-
sira et beaucoup des genres anciens Gaillonella, Lysigonium,
Aulacosira, Liparogyra, Orthosira, Stephanosira, Porocyclia,
Paralia ont été retenus comme subdivisions dans les monographies
du genre.
Nous nous contenterons ici, vu le petit nombre des espèces, de
retenir les deux sous-genres principaux :
I. Valves sitiplementiponctuees IN PTE ME EE TR PEER RER LEE Melosira.
He Valves ponctuéestet'aréolées. "ne RME MER rer re. Paralia.
et d'indiquer entre parenthèses les subdivisions de la classification
générale à laquelle appartiennent les espèces (1).
1. — Melosira Ag.
1. — Mel. (Lysigonium) Borreri Grev. Brit. FI. p. 40.
SM. B. D.Il, p. 56, pl50, 830; ME Syn> p-4198ple8s
f. 5-8; A. S. Atl., pl. 182, f. 5, 6. — Mel. moniliformis Ag.,
Syst. p. 8. — Valves convexes, aplaties, à grosses ponctuations
superposées à une ponctuation plus fine, zone avec des anneaux
transversaux ponctués irrégulièrement espacés, cellules associées
(1) Voir à ce sujet V. H. Syn. ou de Toni.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 447
directement ou au moyen d’isthmes gélatineux. — P1. CXX,
f. 1-2. (T. et P. n° 446, 602).
Très répandu surtout dans les mers tempérées.
Var. hispida Castr. Valves munies d’épines. — P1. CXX,
f. 4.
Méditerranée.
e. Mel. (Lysigonium) Juergensii Ag. Syst. p. 9; V. H.
Dyn. D 100 DECO, AIES, 9-8 AS Al pl 182; f 15,116, 27,
31. — Mel. subflexilis Sm. B. D. IT, p. 57, pl. 51, f. 331. —
Frustules très allongés étroitement unis sans isthme gélatineux,
valves généralement de faible diamètre 0,01 à 0,02"/" finement
ponctuées. — P1. CXX, f. 5. à. (T. et P. n° 370).
Ce n’est qu’une forme du Melosira varians, adapté aux eaux
submarines.
3. Mel. (Gaillonella) nummuloides Bory. — Sm. B. D.
Don-40,1 329; NV ELSyn pl 85; f 1, 2; AS. Atl:pl. l8I,
f. 92-96, 182, f. 1, 2. — Frustules presque sphériques carénés,
surface de ponction des cellules convexe, valves finement ponctuées
avec un petit ombilic central. — P1. CXX, f. G. (T. et P. nos 230,
318).
Très répandu.
4. Mel. (Gaillonella) Westii Sm. B. D. II, p. 59, pl. 52,
f. 333; V. H. Syn., p. 98, pl. 91, f. 11, 12. — Valve fortement
convexe, munie de deux carènes, striation très fine, cellules isolées
ou réunies par deux. — P1. CXIX, f. 9. (T. et P. n°‘ 80, 208,
290, 380).
5. Mel. (Orthosira) Sol. Ehr. — V.H. Syn., pl. 91, f. 7-9;
448 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
A. S. Ail pl. 179, f. 21. — Cyclotella radiata Br. M. J. VIII,
pl. 6, f. 11? — Diam. de 0,015 à 0,07, valve présentant une large
aire centrale lisse, circulaire, d’où partent de fortes côtes radiantes.
— Pl CXIX FF 40 (L'et PF n2221104%2209)8
Normandie.
II. — Paralia Heiïberg
G. Mel. (Paralia) sulcata Khr. — Ber. 1840, pl. 3, f. 5;
V. H. Syn., p. 201, pl. 91, £ 16. — Orthosira marina, Sm. B. D.
Il, p. 59, pl. 53, f. 338. — Valve bordée par une série de grosses
perles alternant avec une série de perles plus petites plus ou moins
visibles et d’un cercle de ponctuations en quinconce, partie centrale
entièrement hyaline, nettement délimitée ; diamètre de la valve 0,03
à 0,05. — PI. CXIX, f. 11. (T. et P. no 136, 240, 286).
F* radiata Grun. partie centrale présentant de fines stries
radiantes. — P]1. GXIX, f. 18. (T. et P. n°‘ 516,574, 577, 601).
Très répandu.
F* coronata (Ehr.) Grun. — Mel. coronata Ehr. — V. H.
Syn., pl. 91, f, 24; A. $S. *Atl. pl. 176, f:.20.:—"Granules des
bords prolongés du côté de la marge avec une rangée de granules
bordant la partie centrale. — P1. CXIX, f. 13. (T. et P. n° 188,
205, 240).
Répandu.
Var. biseriata Grun.WVSyn. pl OI ESS ARS RATE
pl. 176, f. 45. — Deux rangées de granules à la couronne au lieu
d’un. — PI. CXIX, f. 14. (T. et P. no 503).
Villefranche, Per.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 449
Comme chez le type, les mêmes formes peuvent se retrouver chez
cette variété.
Var. pustulata Petit. — Centre présentant un plus ou
moins grand nombre de petites pustules hémisphériques. — P1,
CKREX "105:
Villefranche, Per.
En somme, cette magnifique Diatomée présente une grande va-
riété dans les détails intimes de sa structure, mais son aspect géné-
ral reste bien typique. La zone est celluleuse.
Sous le nom de Melosira hispida H. P., j'ai décrit et figuré
dans mes Dialomées de Villefranche, p.87, pl. 2, f. 16, une forme
qui ne me parait décidément qu’une anomalie du Melosira arenaria
espèce alpine, dont de nombreux échantillons sont toujours entraînés
dans la mer lors des crues du Var et de ses affluents.
Section D
PLÉONÉMÉES
Les PLÉONÉMÉES, constituent un groupe de Diatomées toutes
particulières qui se sont hautement différenciées en vue de la vie
pélagique.
Bien qu’a priori elles présentent dans l’organisation de leur cellule,
leur division et leur reproduction des différences caractéristiques sur
lesquelles nous insisterons dans la partie générale de notre ouvrage
(si les circonstances nous permettent de réaliser notre plan dans son
entier) et qui ont pu pousser certains Diatomologistes à les consi-
dérer comme constituant une famille (au sens le plus large du mot)
distincte, il n’en est pas moins vrai que les rapports sont encore
450 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
plus nombreux que les différences, et que l’on peut, au moins pour
les Rhizosoléniées, établir la filiation des formes des deux sections
voisines, d’une façon satisfaisante pour l'esprit.
D’ailleurs, si les Pléonémées constituent le plus sérieux appoint
des Planktons, les autres Diatomées y entrent en quantités notables
surtout pour certaines espèces particulières telles que des Coscino-
discus, Biddulphia, Thalassiothryx et autres.
Pour se faire une idée nette des diatomées pélagiques il est donc
utile de réunir ici la liste des diatomées des trois premières sections
qui sont nettement pélagiques.
La liste de ces Diatomées est donnée ci-après en ce qui concerne
les Planktons qui de près ou de loin nous intéressent :
On peut noter,
Asterionella notata Grun.
spathulifera Cleve. (= A. Japonica CI.)
Asterolampra marylandica E.
— var major H. P.
Grevillei Wallich. (= A. rotula Grev.)
Asteromphalus Arachne Bréb. (Spatangidium).
flabellatus Bréb.
Bellerochea malleus Br. (V. H.)
Biddulphia aurita Lyngb.
Chinensis Grev.
mobiliensis Bailey.
Cerataulina Bergonii H-P.
Climacodium biconcavum Cl.
Coscinodiscus concinnus Sm.
excentricus E (incl. Cosc. Sol).
gigas KE.
Janischii A. S.
lineatus E. (incl. Cosc. polychordus).
radiatus E.
Ditylum Brightwellii West.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 451
Eucampia cornuta CI. (E. zodiacus var).
Zodiacus E.
Euodia atlantica Petit.
gibba Bailey.
Hemiaulus Hauckii CI.
Heibergii CI.
Lithodesmium intricatum (West) H-P.
undulatum Ehr.
Navicula membranacea C1.
Nitzschia delicatissima Cleve.
frauduleuta Cleve.
lineolata Cleve.
pungens Grun.
seriata Cleve.
Skeletonema costatum Grev.
tropicum Cleve.
Stephanopyxis turgida Grev.
turris E.
Thalassiosira gelatinosa Hensen.
gravida Cleve.
Nordenskioldii Cleve.
subtilis Ostenfeld.
Thalassiothrix Frauenfeldii Grun.
longissima CI. et Grun.
nitzchioides Grun.
Soit 42 formes seulement dont une seule aux Raphidées proprement
dites (Navicula membranacea).
0 aux hypo-raphidées (5 Nitzchia).
9 aux pseudo-raphidées (Thalassiosira, Thalassiothrix, Asterio-
nella et 31 aux ana-raphidées réparties eu 15 genres : 8 genres
Biddulphioïdes et 5 Discoïdes.
On voit combien est faible le contingent fourni par les 27 premières
familles des Diatomées, celui des Raphidées qui compose la majorité
des Diatomées doritiques (1) est presque nul, celui des pseudo-
(1) J’appelle Diatomées doritiques, par opposition à néritiques, les diatomées ma-
452 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
raphidées insignifiant. Les trois familles des pléonémées nous en
fourniront plus de 100 à elles seules.
On trouve en outre souvent dans les Planktons néritiques un certain
nombre d'espèces doritiques qui semblent s’y plaire et n’y sont pas
tout à fait accidentelles. Ces formes constituent un petit groupe
d’espèces qui ont recu le nom de Pseudo-pélagiques, on peut
citer :
Actinocyclus subtilis Ehr.
Actinoptychus undulatus Ehr.
Asterionella Bleakeleyi Sm.
Auricula amphitritis Castr., complexa Greg, insecta Grun.
Biddulphia rhombus E., Titiana Grun.
Coscinodiscus curvatulus et des variétés du radiatus.
Cymatosira Lorenziana Grun.
Eupodiscus argus E.
Mastogloia capitata Grég.
Melosira sulcata et d’autres.
Nitzschia migrans C1., longissima, paradoxa, socialis.
Pleurosigma acutum, affine, Stuxbergii et bien d’autres.
Pseudo-Eunotia doliolus Wall.
Striatella unipunctata, delicatula.
Triceratium alternans E. favus E.
et bien d’autres, car je ne cite ici que celles que j'ai relevées moi-même.
Il ne faut pas oublier en outre qu’après les crues des fleuves le
rines qui vivent sur les zones du Benthos, situées exactement au-dessous de la région
néritique, au sens de Gran. Le terme littorales que l’on emploie généralement pour les
désigner est tout à faitimpropre, étant donnée sa signification usuelle et océanographique.
Ces zones doritiques du Benthos sont celles où la vie végétale est possible, leur limite
peut être fixée à celles du plateau continental, soit à 200 m. de profondeur. D’après les
recherches si intéressantes de Karsten (Deutsch. Tiefs. Exp, 1905, p. 10), cette limite de
200 m. de profondeur est également celle de la vie pélagique.
L'activité vitale des Diatomées décroit cependant rapidement à partir d'environ 30 m.
de profondeur; les fonds de 100 à 200 m. ne semblent guère plus se prêter qu’à une vie
latente et à l’évolution des spores des diatomées néritiques qui, au sens de Gran, ont
besoin d’un fond où la vie végétale soit possible, ne fût-ce que d’une façon spéciale et
limitée,
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 453
Plankton néritique est presque complètement détruit et remplacé par
d'énormes quantités d’espèces d’eau douce et purement accidentelles.
Je diviserai les Pléonémées en deux tribus qui sont nettement
tranchées et sans grands points de rapport :
a. — Cellules généralement allongées réunies en filaments
par l'intermédiaire de couronnes de courtes épines ou de gaines
d’emboîtement munies d'un mucron, zone en général annelée
ou imbriquée, silice généralement légère. Tribu XI. Diatomées Solénioiïides.
b.— Cellules généralement courtes munies de longues épines
le plus souvent au nombre de deux seulement par valves, réunies
en filaments par le contact ou l’entrecroisement de leurs épines,
parfois mais rarement libres, zone presque toujours courte et non
annelée, silice en général robuste. Tribu XII. Diatomées Chaetoceroïdes.
La transition des Soléniées aux Melosirées est évidente, les
Chaetocérées restent tout à fait à part.
Tribu XI. — Diatomées Solénioïdes
Elle se divise naturellement en deux tribus par le caractère im-
portant de la réunion des cellules entre elles.
a) Valves sans gaines d'emboîtement.............. Dactyliosoléniées.
b) Valves à gaines d’emboîtement (1).............. Rhizosoléniées.
Famille XXVIIL — DACTYLIOSOLENIÉES
Je diviserai ici cette famille en quatre genres :
A) Zone non annelée, frustules sans structure
ADDATENUOE EE Eee ie leo eee ne en M ie dos Leptocylindrus Cleve
(1) Il est bien entendu qu’il ne faut prendre ces termes que dans un sens général,
quelques Rhizosolenia n'ayant pas de gaines d’emboîtement, mais ce fait est exception-
nel et il ne peut y avoir confusion,
454 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
B) Zone nettement annelée.
æ. — Sans piquants ni appendices mais ayant
parfois une série de points coronaux sur les valves.. Dactyliosolen. Castr.
B. — Nombreuses épines, soit disséminées sur les valves, soit disposées en
couronne.
1. — Sans appendices unilatéraux ............... Detonula Schütt.
2. — Avec des appendices unilatéraux............ Lauderia Cleve.
La subdivision de l’ancien genre Lauderia par Schütt en deux
autres Detonula et Lauderia proprement dit est très heureuse ;
elle fait sortir de l’ancien genre unique des formes qui y faisaient
vraiment mauvaise figure. Le caractère de la petite épine unilaté-
rale des valves des Lauderia qui semble avoir échappé à Cleve,
fondateur du genre et à ceux qui l’ont suivi (à moi entre autres)
est très réel et il suffit d’être prévenu pour le reconnaître. Je l’ai
trouvé sans difficulté sur les ZLauderia annulata, delicatula et
borealis.
D'un autre côté, si cette épine est plus développée que celle des
Guinardia elle ne concourt en rien à la cohérence des frustules
entre eux qui à lieu par les épines marginales et non par une gaine
d’emboîtement que termine le mucron si rudimentaire qu’il soit
comme chez les Guinardia. Ce dernier genre doit donc être placé
avec les Rhizosoléniées et non avec les Dactyliosoléniées.
Genre 1. — Leptocylindrus Cleve
1. Lept. danicus Cleve. Diat. fr. Kattegat, p. 2, av. figure.
H. P. monogr. R. p. 9, pl 1, f. 21, 22 (n° omis sur la planche).
— Non Lept. danicus Schütt (qui est Rhizosolenia fragilissima). —
Cellules cylindriques, allongées, extrêmement légères, unies en fila-
ments. — P1. CXXII, f. 4. (T. et P. n°234, 235).
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 455
Sur toutes nos côtes très abondant, indigène, Cette espèce
montre bien les difficultés de l’établissement des Planktons
types de Cleve. Il l’avait d’abord considérée comme caractéristique
du Plankton océanique arctique T (Cleve 1901, p. 12), puis du
. Neriton boréal Ns (même ouvrage, p. 332), lorsqu'on a eu appris à
connaître et à rechercher cette espèce délicate, on l’a trouvée en
abondance dans tous les planktons où elle est certainement indigène.
L'absence de toute structure visible, tant sur les connectifs que
sur les valves, rend sa place exacte douteuse, celle que je lui donne
ici me paraît la meilleure.
Genre 2. — Dactyliosolen Castracane
Les Dactyliosolen ne sont au fond pas autre chose que des Lepto-
cylindrus ou des Melosira à zone très allongée annelée. Chez toutes
les formes dont nous nous occupons, l’annulation de la zone est une
conséquence de son allongement excessif qui est lui-même une adap-
tation à la flottabilité et à la vie pélagique. Les Chaetoceros em-
ploieront un autre moyen, les Coscinodiscus et Thalassiosira en ont
trouvé de tout particuliers que nous avons signalés plus haut, tous
tendent à augmenter la surface du corps flottant en n’accroissant
son poids que le moins possible.
1. Dact. Bergonii H. P. Monogr. Rh. p. 9, pl. 1, f. 6. —
Frustules cylindriques très allongés, valves circulaires, marquées
de stries ponctuées rayonnantes, bordées d’une couronne de ponc-
tuations isolées, quelques granules plus forts au centre; anneaux
de la zone marqués de grosses ponctuations en quinconce, ligne
d’imbrication unique, double, droite, silice robuste ; diam. 0,025 à
0,030. — PI. CXXII, f. 5. (T.et P. n° 407, 408).
Villefranche, Per,
456 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
e. Dact. mediterraneus H. EP. — Monogr. Rhiz. p. 9,
pl. 1, f.8; Lauderia mediterranea H. P. Diat. de Villefr. p. 6,
f. 45. — Frustules cylindriques très allongés, anneaux finement
ponctués, ligne d’imbrication unique, double, droite, bords des valves
montrant quelques ponctuations. Diam. 0,01 à 0,02, silice robuste.
— Pl: CXXII, £ 6. (TL. et P. no 407, 408):
Villefranche, Per. — Atlantique, Clève.
Genre 3. — Detonula Schütt
Les Detonula typiques Det. cystifera et confervacea n’ont pas été
signalés sur nos côtes, l’espèce ci-après est un peu à part.
1. Det. Schrôderi (Bergon) Gran. — Zauderia Schrô-
derr Bergon, Etudes Diat. 1903, p. 35, pl. 1, f. 11. Lauderia
delicatula Schrôder nec Peragallo. — Frustules cylindriques for-
mant des chaînes droites, valves circulaires munies d’une couronne
d’épines anastomosées entre deux valves voisines et présentant une
petite épine placée au fond d’un entonnoir central. — PI. CXXI,
Fo:
Arcachon, Naples.
Quoi qu’en puisse dire Pavillard, cette espèce n’a rien de commun
avec mon Lauderia delicatula qui est un véritable Lauderia et n’a
pas d’épine centrale. La réunion des valves voisines du Det. Schro-
deri est aussi tout autre et rappelle le mode d’union des cellules de
Skeletonema.
Genre Æ., -- Lauderia Cleve
1. Laud. annulata Cleve. Diat. Java, pl. 1, f. 7; H. Per.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 457
monogr. des Rh1zos., p. 10, pl. 1, f. 11. — Frustules cylindriques
relativement courts, valve épineuse légèrement bombée, avec un
petit appendice oblique unilatéral, anneaux très finement ponctués
s’imbriquant alternativement de deux en deux, lignes d’imbrication
simples, droites et opposées, silice assez robuste résistant assez bien
à la dessication. — P1. CXXI, f. 3. (T. et P. no 43).
Méditerranée, Normandie, Per.
La forme figurée par Cleve, dans le Phyto-plankton, pl. 2,
f. 13-15, est plus large relativement à sa longueur et se rapproche
de la suivante à la cupule près. Pas plus que dans ses Diatomées de
Java, Cleve n’y figure l’épine unilatérale,
2e. Laud. borealis Gran. Bemerk, üb. Plankton, Diat. 1900,
Laud. compressa H. P. sur la légende de la pl. 121, f. 2, de cet
ouvrage. Frustule plus large, valve déprimée au centre en forme de
cupule avec une faible encoche marginale et un appendice oblique
unilatéral, épines marginales délicates. — PI]. CXXI, f. 2 (1).
3. Laud. delicatula H. P. — Diat. de Villefr., pl. 6, f. 46;
monogr. Rhiz. p. 10, pl. 1, f. 13. — Laud. pumila Castr. ? Chal-
lenger, 9, f. 8. — Frustules cylindriques relativement courts, valves
plates avec une couronne d’épines et un petit appendice unilatéral,
anneaux finement ponctués, lignes d’imbrication simples, obliques
et opposées, silice légère. Diam. 0,025 à 0,050. (T. et P. n°s 407,
408).
Méditerranée, H. P. Acores, Cleve.
Plus délicat, relativement plus allongé que le L. annulata, diffère
nettement des précédents par ses valves plates et non bombées, ni
rentrées au centre.
(1) Rectifier le nom sur la planche 121.
458 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Famille XXIX. — RHIZOSOLÉNIÉES
Les Rhizosoléniées indigènes se divisent en trois genres :
a) Filaments en forme de rubans tordus, pas de
mueron réeNoutrudimentaire eee ere Streptotheca Shrubs.
b) Filaments ou frustules cylindriques ou subey-
lindriques, droits ou courbes :
4. — Mucron rudimentaire................. Guinardia H. P.
2 INIUCTONNOPMAlE EP CT Rhizosolenia E.
Genre 1. — Streptotheca Shrubsole
Ce genre ne comprend qu’une seule espèce.
1. Streptoth. Thamesis Shrubsole. Queck. m. Club,
1890, p. 259. — Bergon, Etudes, Arcachon, 1903, p. 49, pl. 2,
f. 8. — Frustules aplatis en forme de rubans tordus, valves presque
linéaires emboîtées les unes dans les autres au moyen d’ondulations
de leur surface ; zone annelée? espèce à peine siliceuse. — P1.
CXRTEATOE
Côtes de l'Océan, Mer du Nord.
Grâce à l'emploi du bleu de méthylène et à la faible silicification
de ses valves, la structure de cette curieuse forme a pu être bien
reconnue par Bergon. C’est incontestablement une Diatomée. Sa
meilleure place est encore ici tant au rapport de la structure de ses
frustules qu’à celui de la disposition de son endochrome.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 459
Genre 2. — Guinardia H. P.
1. Guiïin. flaccida (Castr.) H. P. monogr. Rhiz., p. 12,
pl. 1,f. 3-5. — Rhizosolenia flaccida Castr. Challeng., pl. 29,
f. 1. — Ah. Castracaner Cleve nec H. P. — Eucampia striata
var. maxima Stolterfoth. — Frustules cylindriques annelés, valves
circulaires présentant une ondulation aboutissant à un mucron rudi-
mentaire. Diam. 0,025 à 0,08. Silice très légère se déformant par
la dessication, — P1. CXXII, f. 1-3. (T. et P., nos 404, 407, 408).
Dans tous nos planktons.
Genre 38. — Rhizosolenia (Ehr.) Brightwell
L'introduction d’espèces nouvelles dans le premier groupe de ma
monographie de 1892 m’oblige à en modifier légèrement les groupes.
Je subdiviserai le premier en deux et conserverai les autres. Les
quatre groupes seront ainsi définis :
I. — Valves arrondies, non calyptriformes munies d’une soie,
ZONES ODANNElÉe EEE EEE Ce RC ere Aîfines.
II. — Valves calyptriformes :
Zone ANNelÉ PA eee ere ec neete ee cisco Let Robustae.
Zone composée HrÉPROMDrEUSER EEE. Cd me Squamosae.
d'écailles Pas plus de 4 autour de la zone...... Genuinae.
A. — Aftines
1. Rh. delicatula Cleve. K. S. vet. Ak. val. 32, p. 28. —
Bergon, ét. Diat. Arcachon, 1903, p. 17, f. 1, C. et D. — Ce n’est
460 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
au fond qu'un Leptocylindrus danicus présentant sur chaque valve
une petite épine latérale. Les épines des valves opposées sont alter-
nées. — Les Chromatophores de cette espèce sont des plaques assez
larges, à contours irréguliers, très pâles et présentant chacune un
gros pyrénoïde. — P1. CXXIV, A. f. 6.
2. Rh. fragilissima (1} Bergon. — Etudes Diat. Arca-
chon, p. 15, pl. 1, f. 10. — Leptocylindrus danicus Schütt. nec
Cleve, facile à confondre a priori avec la précédente surtout lorsque
les épines se présentent de face, mais de profil on reconnaît que les
épines, au lieu d’être latérales comme dans l’espèce précédente,
sont subcentrales et placées au sommet d’une dépression de la valve,
ce qui produit dans la chaîne des encoches unilatérales très caracté-
ristiques atteignant le milieu du diamètre du filament.
L’eudochrome est également différent, le Rh. delicatula possédant
des plaques plus volumineuses que les plaquettes allongées du Rh.
fragilissima PL COXXTI L'ECRAN;
3. Rh. Stolterfothii H. BP. Diat. de Villefranche, pl. 6,
f. 44; mon. Rhiz. p. 13, pl. 1, f. 17, 18. — ÆEucampia striata
Stolterfoth. J. R. M. $S. 1879, p. 835 avec figure. — Frustule
cylindrique très notablement arqué, valve sphéroïdale présentant
une crête semi-circulaire terminée par une soie fine et arquée, déjetée
latéralement, anneaux plats à imbrication simple, droite et couverts
de très fines ponctuations, silice très légère. — P1. CXXII, f. 7 (2).
(T. et P. nes 43, 108, 404, 408).
Sur toutes nos côtes.
(1) Dans une note de la p. 49 de son Nordlisches Plankton, Gran rectifie le nom
donné par Bergon à cette Diatomée comme « unlateinisch » ce que nous appelons en
français « un barbarisme ». Tout d’abord, on doit se garder de changer les noms donnés
par les auteurs, pas plus Fragilissima en Fragillima que Chaetoceros en Chaetoceras,
ensuite je ne sais s’il existe une latinité spéciale pour l'Allemagne, mais nos dictionnaires
classiques Latin-Français donnent la version Fragilis — ior — issimus comme pour
utilis et nobilis et subtilis.
(2) Bergon me signale quelques incorrections dans le dessin de la disposition des
chromatophores et des épines de mes figures des Rh. Stolterfothii et fragilissima. Elles
EN, 20
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 461
B. — Robustae
4. Rh. robusta Norman. — Pritch. pl. 8, f. 42; H. P,
Monogr. Rhiz. p. 14, pl. IT, f. 1 et IL, f. 1, 2. — Rh. sigma
Schütt. Pflanzenleb. der Hochsee, p. 22, f. 12? — Frustule cylin-
drique aplati à section elliptique, axe courbé, calyptre composée de
lames triangulaires longitudinales, mucrons très petits, anneaux de
la zone plats, finement striés, lignes d’imbrication disposées sur les
petits côtés de l’ellipse, invisibles quand le frustule est à plat, taille va-
riable mais toujours très grande, silice des valves bleue, de la zone,
jaunâtre. — PL CXXIIL, Ê 1, €. (T. et P. n° 147, 148).
Les frustules larges et plats, s’aplatissent sur le couvre-objet et
paraissent droits lorsqu'ils sont desséchés, les frustules plus étroits et
les cellules observées dans l’eau montrent bien la forme tordue de
cette espèce. Les cellules très longues et minces ont un aspect telle-
ment particulier qu’elles ont conduit Schütt à les considérer comme
une espèce distincte Rh. sigma. Cette espèce est aujourd’hui
tellement connue — on la trouve partout — qu’il n’y a plus de doute
à son égard.
5. Rh. formosa H. P. — Diat. de Villefr. pl. 6, f. 43;
Monogr. Rhiz. p.15, pl. 1,f.2.— Frustules cylindriques très grands,
calyptre mal déterminée encore, paraissant dépourvue de gaine d’em-
boîtement, terminée par un petit mucron, anneaux plats à sutures
alternes embrassant presque la totalité de la circonférence, marqués
de ponctuations en quinconce assez visibles, lignes d’imbrication
droites, opposées, doubles et assez écartées dans chaque paire, silice
délicate bleu pourpré à sec. — PI. CXXIII, f. 8.
Villefranche H. P. — Très rare.
sont sans influence sur la détermination de ces espèces, but principal de nos figures.
Ceux qui voudront étudier exactement les détails de cet endochrome se reporteront aux
dessins si complets de Bergon. (Bulletin de la Société scientifique d’Arcachon, 1908,
pl. 1, ff. 1-8.)
30
462 LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE
Je l’ai figurée dans mes Diat. de Villefranche d’après un exem-
plaire complètement déformé, depuis, j’en ai trouvé un autre exem-
plaire que je représente ici tel quel et qui m’a permis de faire le
dessin schématisé de ma monographie de 1892. Je n’en ai pas vu
d'intact et de complet, cette forme intéressante reste donc à étudier.
C. — Squamosae
6. Rh: Tomperei HP: =) PMillefr pl one
Monogr. Rhiz. p. 195, pl. 2, f. 3. — Frustules cylindriques très
gros de 0,20 à 0,50 "/" de diamètre, 5 à 6 fois plus longs, calyptres
petites, arrondies, terminées par un petit mucron, gaine d’emboîte-
ment très peu marquée mais existante, anneaux très nombreux en
forme d’écailles finement striées en quinconce, silice très délicate
bleu pourpré. — Pl. CXXIII, f. 5, 6.— (T. et P. n°: 84, 147,
148).
Méditerranée H. P.
Tout d’abord, je n'ai pu étudier cette magnifique Diatomée que
sur des cellules desséchées et complètement déformées (1) et n’y
avais pas vu trace de gaines d’emboîtement. Depuis, une belle récolte
de Bergon, à Marseille, m’a permis d’en dessiner tous les détails.
Les cellules ne restent emboîtées que pendant la division, ensuite
(1) Lorsque j'ai découvert cette forme splendide à Villefranche, en février 1888, elle
s'y présentait en énormes masses presque pures. Novice alors en Diatomologie, je fis
bouillir aux acides cette récolte qui fut complètement détruite. Je retournai chercher la
Diatomée mais elle avait presque complètement disparu. Depuis, je n'ai jamais eu l’oc-
casion de la retrouver, mais je suis sûr, qu'étant sur les lieux, on la trouverait de
nouveau dans les mêmes circonstances.
Bergon en a fait, à Marseille, une récolte où elle se trouvait morte mais intacte, en
petite quantité, mais, néanmoins, assez abondante pour qu’on puisse l'étudier complè-
tement ainsi que les Rh. Castracanei et acuminata qui lui sont toujours associés.
Mes souvenirs, très précis, me montrent son endochrome sous forme de très nom-
breux petits granules d’un jaune d’or très brillant comme celui que j’ai figuré ici chez
le Rhizosolenia robusta, mais non réunis en petites étoiles comme le figure Schrüder.
LES DIATOMÉES MARINES DE FRANCE 463
elles se séparent et flottent libres ou adhérentes seulement par leurs
mucrons comme je l’ai figuré dans mes Diatomées de Villefranche,
ce qui explique que la gouttière ne s’accentue pas.
7. Rh. acuminata H. P. — Rh. Temperet var., Monogr.
Rhiz. p. 15, pl. 3, f. 4. — Plus étroite que le précédent mais avec
la même imbrication, calyptre plus allongée toujours renflée vers
son milieu,